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 Cadeau empoisonné de Noël

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Ξ Sujet: Cadeau empoisonné de Noël   Cadeau empoisonné de Noël EmptyMer 12 Sep - 22:56

Lorelai avait transplané juste après avoir quitté le bal de noël organisé par le ministère de la magie. Le jeune femme était toujours à Londres, elle se retrouvait devant le vitrine d’un ancien magasin de vêtements. Elle s’arrangea pour que personne – les moldus en particulier - ne la voie et entra dans Sainte Mangouste, l’hôpital était vide il y avait un petit sapin sur le comptoir de l’accueil.

- Oh bonsoir miss Davalle, j’appelle tout de suite Hector !, dit la réceptionniste en la voyant arriver.
- Non, ça va aller, dis lui juste que je suis là pour venir souhaiter un joyeux noël à mon grand père, je crois qu’il comprendra, lui dit-elle en lui faisant un clin d’œil puis elle parti en direction du quatrième étage.

Les médecins avaient jugé bon de le mettre là pour ne pas qu’il soit dérangé par d’autre malade de toute façon, il avait les moyens de se payer une chambre particulière et surtout il ne voulait pas aller dans un hôpital moldu. Même si Lorelai avait incisté pour qu’il aille voir des médecins moldus qui était pour elle tout aussi compétent que des médicomages mais son grand-père avait encore des principes et sa grand-mère ne voulait surtout pas le contredire. Elle rentra donc dans la chambre, c’était la première fois qu’elle venait pour le jour de Noël le voir, il était entrain de dormir paisiblement dans son lit. Elle prit alors le fauteuil et le regarda dormir comme si il était mort, elle mit à un moment donné sa main sous son nez pour être sûr qu’il était encore envie. Elle se rendit compte alors qu’il ne respirait plus, elle se leva d’un bon prêt à appeler un médecin ou une infirmière, mais le bougre ouvrit les yeux.


- Toujours aussi peur que je meurs Lorelai ? Mais mon heure n’est pas encore venue ma chérie, lui dit-il avec un petit sourire sadique aux coins des lèvres.
- Et toi, tu es toujours prêt à me faire croire n’importe quoi mais, un jour je viendrais dans ta chambre et le lit sera vide !
- Et tu seras enfin débarrassée de moi ! lui dit-il avec un petit sourire en coin.
- Je ne pense pas cela et tu le sais très bien, je ne suis pas comme ma tante !
- Ou comme tes parents…, tu sais que ta mère n’est jamais venue me voir depuis que je suis ici ? Trois ans, elle aurait quand même pu…
- Faire un effort ? Mais, crois-tu que grand-mère lui a dit quoi que ce soit ?

Son grand-père la regarda droit dans les yeux, Lorelai savait qu’elle avait raison que sa grand-mère n’avait rien dit à ses parents, donc qu’ils n’étaient pas au courant. Elle savait que sa mère n’était pas aussi ingrate que sa tante ou son oncle et qu’elle serait venue si elle avait su.

- Ma tante est venue à ce que je vois ! lui dit-elle en regardant les fleurs qui étaient posée sur l’appui de fenêtre.
- Oui, elle est venue mais pas ce soir, il y a déjà une semaine, ta grand-mère est passée par contre ce matin, mais tu sais que c’est Noël…
- Oui, je sais et comme chaque année, je ne suis pas invitée…
- Ta grand-mère a s’en doute oublié…
- Depuis que tu es à l’hôpital ? Sérieusement, je pense qu’elle me supportait uniquement parce que tu étais à la maison et que tu la forçais un peu, n’est-ce pas ?
- Oui, il est vrai que j’étais pour beaucoup, tu sais ta grand-mère n’à pas vraiment le sens…
- De la famille ? Elle l’a je peux te l’assurer mais uniquement pour un côté de la famille !
- Tu es injuste Lorelai ! dit-il en lui souriant car il savait qu’elle avait raison.
- C’est la vérité…, au fait, je t’ai apporté quelque chose…
- Tu n’aurais pas dû !
- Je sais, mais que veux tu j’ai le sens de la famille, lui fit-elle remarquer avec un petit sourire en coin.
- C’est fou ce que tu me ressembles quand j’avais ton âge, nous avions le même caractère, bon j’étais un peu plus volage que toi à l’époque… mais, je n’avais peur de rien ! Alors que m’as-tu apporté ? lui demanda-t-il en se redressant dans son lit.
- De la marchandise de contrebande, lui dit-elle en remuant les sourcils.

La jeune femme sortit alors de son sac, un pot de crème glacée elle en défit le couvercle et le posa sur la petite table pour la mettre ensuite devant son grand-père. Elle lui tendit une petite cuillère et elle en avait prit une pour elle aussi.


- Tu es ma petite fille préférée tu le sais ? lui demanda-t-il en plongeant sa cuillère dans le pot de crème.
- Je sais, je suis aussi la seule qui ne te demande pas de l’argent à tout bout de champ et je ne cours pas non plus après ton héritage, lui dit-elle en le regardant.
- C’est bien dommage, lui dit-il en lui faisant un petit sourire, cette crème est excellente, ça vient d’où ?
- Belgique ! Oui, j’ai des relations ! lui dit-elle en le regardant, je sais que le chocolat est un excitant et que ce n’est pas bon pour ton cœur, mais c’est quand même Noël, lui dit-elle en lui souriant.
- Oui, au fait, j’ai aussi quelque chose pour toi, dit-il en la regardant.
- Oh et qu’est-ce que c’est ? lui demanda-t-elle en le regardant alors qu’il mettait des lunettes en demi lune sur ses yeux.
- Si je te le dis ça ne sera plus une surprise, lui dit-il en la regardant au dessus de la monture. Ferme les yeux ! Et ne regarde sous aucun prétexte, sauf quand je te dirais de les ouvrir et aussi tend les mains !

Lorelai eut un regard septique mais elle obéit et elle pu ainsi sentir quelque chose de léger se déposer dans ses paumes.

- Tu peux les ouvrir maintenant !

Lorelai obéit encore une fois et pu découvrir un parchemin roulé et cacheté par le saut de la banque Gringotts.

- C’est une copie, mais tu peux l’ouvrir il y a une autre surprise à l’intérieur et celle-là ce n’est pas une copie ! lui dit-il en lui faisant un clin d’œil.
- Tu me fais peur là ! lui dit-elle ne le regardant droit dans les yeux.
- Je pensais que rien ne te faisait peur, allez ouvre ! lui dit-il avec un petit sourire en coin.

La jeune femme avait son cœur qui battait très fort dans sa poitrine elle ne savait pas vraiment ce que c’était mais elle s’en doutait. Elle décacheta fébrilement le parchemin et se mit à le lire :

Chère mademoiselle Davalle,

Ce parchemin vous certifie que vous êtes l’unique héritière de Monsieur Woolf Ofer, il vous lègue tous ses biens et son argent que nous détenions jusqu’à présent mais qu’il a transféré sur un autre compte dont vous serez la seule à détenir la clef qu’il vous aura donné avant sa mort. Il vous sera impossible d’ouvrir ce coffre avant que monsieur Woolf Ofer n’ait été déclaré mort !

Bien à vous,

Ragnok


Lorelai découvrit alors la clef qui était attachée magiquement au parchemin, son grand-père lui sourit alors qu’elle avait les larmes aux yeux.

- Tu ne pensais quand même pas que j’allais laisser ma petite fille sans un sous, en plus je n’aime pas le métier que tu fais et comme ça tu pourras…, commença-t-il alors que la jeune femme venait de virer la table qu’il avait devant lui et le serrait dans ses bras. Oh du calme Lorelai…, mais l’homme se tut en entendant que sa petite fille pleurait sur son épaule. Allons…, ce n’est rien, dit-il d’une voix emplie de douceur que Lorelai ne connaissait pas. Je ne voulais pas te faire pleurer, ce n’était pas mon but premier, dit-il en lui caressant tendrement les cheveux.
- Je sais, souffla-t-elle alors qu’elle avait toujours la tête posée sur l’épaule du vieil homme, tu veux que j’arrête de travailler, en gardant ton argent, mais je ne peux pas faire ça. J’aime mon métier, lui dit-elle en le regardant droit dans les yeux.
- Je savais que tu allais dire ça, alors j’ai rajouté une close à mon contrat !
- Ton contrat ? dit-elle en relevant subitement la tête. Ah ! Je comprends mieux, tu vas me faire du chantage c’est ça, si je ne quitte pas mon travail plus d’héritage c’est ça ? lui demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
- Pas tout à fait, en fait tu sais que Pauline est très libre et c’est ça que je lui reproche, alors voilà la clef de mon coffre sera à celle qui se mariera en premier et qui restera fidèle pendant un an !
- Quoi !?
- Je sais que Pauline ne pourra jamais le faire !
- Tu ne sais pas de quoi elle est capable quand il s’agit d’argent, mais en plus si tu me mets dans la course ! Alors là elle fera des pieds et des mains pour relever le défis ! Et je ne veux pas me marier par dépit je veux de l’amour et du romantisme moi ! Je ne vais pas dire à un gars que je connais depuis maximum deux heures pour lui dire : « hey, je vais devenir l’héritière d’un grand sorcier ça te tente de devenir mon époux durant un an ? » Je ne suis pas comme ça !
- Je le sais Lorelai, mais comprends aussi que ça va dans les deux sens, ton mari devra aussi être fidèle pendant un an…
- Grand-père, soupira-t-elle en le regardant, tu me demandes de faire un mariage sorcier, tu me demandes de me lier à vie avec quelqu’un que je n’aimerais peut-être jamais…
- Je ne te demande pas ça…, là tu dramatise tout ce que je te demande c’est de te marier avant que je vienne à mourir et de rester fidèle à lui pendant 1 an après tu fais ce que bon te semble et ton mari aussi !
- Ca compte aussi pour le mari ? demanda-t-elle avec un léger sourire au coin des lèvres.

Lorelai pensait en effet parler de cela à l’Auror pour lui donner une petite leçon sur ce qu’est la fidélité. Mais elle songeait plus à en parler à son meilleur ami, c’est-à-dire Charlie Weasley, elle savait que sa famille n’était pas très riche et que la moitié de sa fortune lui reviendrait de droit si il l’épousait, donc ça pourrait éventuellement l’aider. Elle n’était pas amoureuse de Sykes, il l’avait juste séduit avec ses paroles et son charme mais, ça s’arrêtait là, avec Charlie c’était de l’amitié et rien d’autre, mais elle s’entendait bien avec lui et partager un an de vie commune, elle ne trouvait pas ça tellement dérangeant.


- Bien sûr que cela compte pour le mari aussi, je veux avoir des petits enfants et qu’ils soient aussi blonds que leur mère !
- Donc en plus je dois épouser un blond ?
- Non, je n’ai pas dit ça, tu épouses qui tu veux, mais il doit te rester fidèle.
- Oui, ça j’avais compris ! Mais si quelqu’un apprend que je vais devenir milliardaire, je risque d’avoir beaucoup de demande tout comme Pauline d’ailleurs !
- Bien je demanderais de rajouter une close au contrat alors !
- Et laquelle comptes-tu rajouter ?
- Que l’on vous surveille toutes les deux et que l’on voit si votre amour est sincère ou non !
- Quoi !?
- Tu voulais un mariage d’amour ! Tu auras un mariage d’amour, mais il faudra qu’il se fasse avant que je passe la baguette à gauche ! Sur ce tu serais gentille de quitter la chambre, je vais me reposer !

Lorelai n’en revenait pas elle resta un moment sans répondre puis elle quitta la pièce sans un au revoir pour son grand-père. La situation avait dégénéré en peu de temps, elle savait juste qu’elle avait un an tout au plus pour épouser un homme pour le rendre amoureux et fidèle à elle.

*C’est impossible ! Généralement on tombe amoureux avant de se marier pas l’inverse*, pensa-t-elle en longeant les couloirs ou quelques médecins se rendaient près de leurs patients.

Elle croisa Hector le chef infirmier qui la salua d’un signe de tête auquel elle ne répondit pas trop plongée dans ses pensées pour faire attention à quoi que ce soit. Elle prit l’ascenseur pour se rendre au 5ème étage pour boire un café avant de transplaner pour la Roumanie.
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Ξ Sujet: Re: Cadeau empoisonné de Noël   Cadeau empoisonné de Noël EmptyMar 18 Sep - 15:18

[HJ : je me permets donc ^^].

(Quelques jours plus tard).

Apophis s'engouffra dans l'immense hall d'entrée de l'hôpital Sainte Mangouste, laissant passer derrière lui un long courant d'air froid piqueté de flocons de neige.

Il frissonna un instant et rentra la tête dans ses épaules, redressant un peu plus le col du long manteau en cashmire qu'il portait alors. Son écharpe blanc cassé serrée le long de son cou virevolta quelques instants, le vent frappant ses cheveux blonds dans une bourrasque. Il pressa le pas.

La jeune femme à l'accueil qui semblait lire un exemplaire vieux d'un mois du Chicaneur -ou "comment j'ai épousé un gobelin"- tirait sur son chewing-gum rose jusqu'à pouvoir l'entortiller lentement le long de son doigt pour le fourrer à nouveau dans sa bouche.

Un bruit de mastication immonde et vulgaire s'ensuivit ; la belle mâchait à s'en décrocher la mâchoire, faisant une bulle multicolore avec son damné chewing-gum. Apophis esquissa une moue de dégoût et s'avança jusqu'au comptoir, comprenant alors qu'elle était en train de chantonner le dernier tube des Pink Witches "sugar vitamin".


Elle ne décrochait plus de l'article qu'elle avait sous les yeux, plongée dans sa lecture, ne levant même pas la tête vers lui.

"J'ai rendez-vous ! Lâcha promptement Apophis en posant ses gants en cuir mouillés sur le comptoir, Dr Felicia Kline !".

La jeune fille tendit un regard arogant à Apophis et claqua à nouveau son chewing-gum. Ce n'est que lorsqu'elle baissa ses yeux sur les gants trempés de l'Auror qu'elle prit une mine agacée.

"Vire tes gants de là, Apophis, fit-elle en leur envoyant une légère pichenette, et dégage de là ! T'as rien à faire ici...".

Elle fit claquer son journal et reprit sa lecture, l'ignorant superbement.

"J'ai rendez-vous, fillette. Que cela te plaise ou non...".

"Rien à fiche...".

"Ohh, sans blague ?".

Le jeune homme retira alors ses gants du comptoir et les fourra dans l'une des poches de son manteau. Tendant un sourire dégoulinant d'hypocrisie à la demoiselle, il rembraya :

"Me fais pas rire ! Tu t'en fichais pas plus que ça avant, n...".

La jeune fille rejeta violemment son journal, se penchant sur lui tout en le foudroyant du regard.

"Ferma ta p***in de g***le, Apophis ! Je sais qu'ta pas rendez-vous et que c'est que des conneries pour ME voir ! Alors maintenant tu vas t'barrer vite fait ou j'appelle la sécurité !".

"Wouhhouhouhou... tu regardes les registres maintenant ?".

Elle maugréa, levant les yeux au ciel. Quel fichu imbécile ! Comment avait-elle pu craquer ?

"Va ch**r, Apophis !! J'ai plus à te parler, barre toi ! -elle agita sa main- Allez oust ! Du balai !".

Il posa ses bras croisés sur le comptoir et continua de la regarder, un large sourire pendu d'une oreille à l'autre.
Angélique Apophis...


"Je partirai pas d'ici avant d'avoir eu quelque chose !".

"Oui, mon poing dans la g**le ! -elle leva son poing à hauteur de son visage- Déguerpis de là, où je l'envoie valser dans tes côtes !".

"Ooohhh... c'est pas très gentil ça !".

Toujours souriant, l'Auror posa sa tête dans ses bras, grignotant alors un peu plus la distance qui les séparait l'un de l'autre. La jeune fille lui tendit un regard incongru puis abaissa son poing sur une mine toujours aussi crispée de colère.

"Je t'assure, j'vais t'faire bouffer tes dents !".

"J'vais t'faire bouffer tes dents", imita l'autre d'une voix haut perchée.

"Gare à toi, sac à bouse..."

"...Gare à toi, sac à bouse..."

"Je vais te..."

"... vais te...".

"Faire regretter de..."

"Faire regretter de...".

"Raaahhh !! Ferme-la, Apophis !!".

Dans toute sa colère, elle avait pris le registre des rendez-vous et l'avait rejeté avec violence sur le bureau, le faisant légèrement trembler sous le poids du volumineux ouvrage. Apophis gloussa et se rapprocha ostenciblement d'elle, toujours sur ce même visage d'ange effronté.

"Nah, nah, nah, nah, Jeeewweeelll... Ne me cache pas ça, tu adores ça !".

"Va voir ailleurs si j'y suis !".

"Non, je suis très bien ici !".

"Jouer les gamins à ton âge c'est navrant, papy !".

"Pas aussi navrant que d'être avec un vieillard... puis j'ai que 33 ans... puis je ne joue pas...".

La dénommée Jewel poussa un profond soupir tout en levant exagérément les yeux au ciel. Elle tourna son regard d'émeraude sur lui.

"Tsst, qu'est-ce que tu veux, Apophis ? T'as pas d'autres créatures sans défense à martyriser, espèce de tordu !".

"Absolument pas, je n'ai que toi sous la main...".

Il avait rapproché son visage. A présent, son nez éfleurait presque le sien. Il lui sembla aussi que la demoiselle s'était baissée à son tour. A présent, elle gardait ses prunelles claires rivées sur lui.

"T'es le roi des tordus, Ap', souffla-t-elle doucement, le roi des givrés...".

"Ca a pas l'air de te déranger, fillette...".

"Que tu crois...".

Et elle posa ses lèvres contre les siennes, l'embrassant à pleine bouche, laissant un peu du parfum sucré de son chewing-gum glisser jusque dans sa gorge. Il était aux anges !

Ce n'est que lorsqu'ils entendirent un curieux couinement métallique qu'ils se séparèrent, décollant leurs lèvres l'une de l'autre, fixant l'endroit d'où provenait le bruit.

Une jeune infirmière habillée d'un blanc immaculé poussait devant elle un vieux fauteuil roulant qui crissait à chaque passage sur les dalles de marbre de l'accueil.

Un vieillard était assis dedans, une couverture sur les genoux. Ses yeux clairs et fins, éminamment translucides, fixaient l'horizon d'un regard de rapace sous une épaisse toison blanche correctement peignée.

Ils brillaient d'une intelligence déroutante, fascinante ! Une sorte de charisme écrasant se dégageait encore de sa carcasse amaigrie, sorte de pouvoir incroyablement puissant et imprenable, chose qui n'appartenait qu'à lui.
Le fauteuil passa, l'infirmière leur adressa un regard circonspect puis détourna les yeux, poursuivant son chemin.


"C'était qui ? Demanda Apophis la joue toujours collée contre celle de Jewel, le vieil homme ?".

La jeune fille gloussa et reprit :

"C'est Monsieur Woolf Ofer, vieux c*n pété de tunes ! J'parie qu'il planque son oseille sous son lit, ce sale bourge de m**de !".

Apophis se mit mâchonner machinalement le chewing-gum, avec presque autant d'arrogance que son interlocutrice. Il rembraya tout en fronçant les sourcils.

"Pété de tunes ? Comment ça ?".

"Il est friqué, c'est un bourge, j'te dis ! Chais pas où il planque son blé, toujours est-il qu'il en a ! J'essaye de lui faire dire mais il veut pas ! Il radote... -elle battit paresseusement des paupières, comme une poupée- il est comme toi : grand et c*n !".

"Charmant...".

"N'est-ce pas ? Bref, il radote toujours ce mec-là quand je viens le voir ! Il me dit "ouais, mon héritage, j'le filerai à l'une de mes parentes dès que l'une ou l'autre s'mariera, tu vois ! J'compte sur elles et tout et tout... gna, gna, gna...".

"Dès que l'une ou l'autre se mariera ? Qu'est-ce que c'est ? Un marathon à qui trouvera preneur ?".

La jeune fille sourit, laissant apparaître des dents parfaitement blanches et alignées. Elle tourna son joli minois vers celui de l'Auror et dit tout bas :

"Mais l'vieux c*n a déjà misé sur son ch'val, t'sais ? Il me l'a dit, il compte beaucoup sur sa petite fille ! Remarque, j'le comprends... il m'est arrivé de la croiser, elle est cool !".

"Elle s'appelle comment ? -imperturbable, il mâchait toujours son maudit chewing-gum- Tu le sais ?".

Il réhaussa ostenciblement ses sourcils sur un large sourire de requin. Outrée, la jeune fille le repoussa légèrement et s'exclama d'une traite comme une enfant boudeuse :

"C'est ça !! Joue les innocents, c**nard ! T'es le roi des pleutres, Apophis Sykes ! J'cracherai sur ton cadavre quand tu créveras !".

"Le nom...".

Elle soupira, lui tournant le dos et entortillant -à défaut de son chewing-gum- la pointe de ses cheveux blonds redescendant en couettes de chaque côté de sa tête. Levant les yeux au ciel elle finit par dire :

"Lorelaï Deville... ou Davalle, j'sais plus !".

Cette fois-ci, ce fut à l'Auror blond d'être particulièrement surpris ; si stupéfait qu'il manqua s'étrangler avec son chewing-gum, toussant, crachotant dans l'espoir de la faire sortir de sa gorge où il restait coincé.

La jeune réceptionniste lui jeta un regard dédaigneux par-dessus son épaule mais ne fit rien. Il réussit, au bout d'un moment, à s'en sortir mais garda les larmes aux yeux et le visage écarlate, tâchant de reprendre sa respiration...


"Lo... Lorelaï qui ?".

"Davvaaalllee, j'te dis ! T'es sourd ou bouché ?".

Il toussotta un instant, frappant du poing contre sa poitrine.

"Non...".

"Alors voila ! C'est sur elle qu'il a parié ! J'crois qu'il l'aime bien...".

"Ohh, sans rire ? Arrhh...".

Il passa une main douloureuse sur son cou, desserrant un peu plus son écharpe. La jeune femme se pencha à nouveau à sa hauteur.

"Pourquoi ? Tu la connais ?".

"Non... je ne la connais pas...".

"Menteur !".

"Je ne la connais pas ! Fiche-moi la paix !".

Jewel se renfrogna comme une enfant, esquissant une moue boudeuse et dédaigneuse. Elle croisa les bras sur sa poitrine.

"Comme tu voudras. Mais ça fait pas de toi un mec intelligent. D'ailleurs, elle t'a franchement raté la rouquine la dernière fois ! Un bras cassé, des côtes brisées, ça suffisait pas !".

Elle leva les yeux au ciel une seconde fois tandis que lui reculait machinalement vers la sortie. Pressé, il semblait avoir quelque chose à faire.

"Où tu files comme ça ?".

"Chez moi...".

"T'as pas le droit ! Tu devais rester !"

"J'ai... j'ai quelque chose à faire...".

Troublé, hébété, il tendait à la jeune femme un regard éperdu dans lequel se lisait l'égarement. Il jeta un coup d'oeil furtif à droite et à gauche, cherchant une échappatoire.

C'est alors que son dos heurta la grande double porte et il se retourna vivement, saisissant la poignée. Jewel, quant à elle, le traitait déjà de tous les noms, l'abreuvant d'injures devant les différents patients et médecins de l'hôpital, tendant un doigt rageur et tremblant vers lui tout en le sommant de revenir.


"Tu n'es qu'un parvenu, Apophis !! Un vendu !! Va crever, espèce de râclure !! J'veux plus te voir ici !".

Il lui lança un dernier regard par-dessus son épaule puis fit basculer la porte, étouffant un rire brusque et triomphal.
Lorsqu'il la referma il se plaqua contre le panneau, ne pouvant réussir à le contenir davantage...

Il éclata en milliers de trilles aigus et claires, fusant à travers le ciel nuageux de l'hiver, transperçant les épaisses limbres de brumes qui flottaient autour de lui. Il basculait sa tête en arrière, sa gorge déployée, son visage tordu et hilare aux yeux larmoyants de joie, de satisfaction.

Plusieurs passants se retournèrent sur ce jeune homme blond au complet marron flanqué d'un grand manteau de cashmire qui lui protégeait à peine les épaules... On leva des yeux vers le ciel tandis que lui cognait du poing contre la porte, se ramassant complètement sur lui même, peinant à reprendre son souffle.

Ce ne fut qu'après que le fou rire soit passé qu'il arriva à reprendre ses esprits. Ses paupières mouillées de larmes battaient afin d'éclaircir sa vision alors que, petit à petit, sa peau reprenait son teint de lait habituel. Il gardait malgré tout, frappé sur son visage, un immuable petit sourire réjoui faisant pétiller ses grands yeux de gamin.

Apophis Sykes les leva vers le ciel, expirant quelques derniers hoquets, légers soubresauts douloureux remuant son grand corps. Glissant lentement contre le panneau, il se laissa retomber sur le sol de bitume, à présent totalement apaisé.


"Lorelaï, murmura-t-il, Lorelaï Davalle...

Lorelaï, chérie, je t'ai sousestimée...".


Il gloussa à nouveau.

"Ah... sousestimée...".
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