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 Londres côté sorcier-restaurant Mitchell's (Lola)

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Ξ Sujet: Londres côté sorcier-restaurant Mitchell's (Lola)   Londres côté sorcier-restaurant Mitchell's (Lola) EmptyDim 16 Sep - 9:41

[Suite du message concernant Noël au Ministère].

Apophis marchait d'un bon pas depuis qu'il était sorti du ministère. Un large manteau noir et épais était flanqué sur ses épaules au col d'astrakan gris lui donnant ainsi des allures de tsar de Russie. L'étoffe claquait à ses chevilles, épousant avec volupté chacun de ses mouvements tandis que son complet crème frôlait dans un bruit délicat le moindre de ses muscles tendus.

Il continua ainsi sur quelques mètres puis finit par s'arrêter net. Il sentait qu'on le suivait et qu'ainsi il n'était pas seul. Le plus amusant était qu'il savait de qui il pouvait s'agir. Ainsi, elle avait compris ce qu'il attendait...
Laissant, dans l'ombre, se peindre un décadant sourire sur son visage Apophis Sykes baissa les yeux -agréablement stupéfait que son petit manège ait ainsi fonctionné sur la demoiselle.

Il se tourna à demi, jetant un regard par-dessus son épaule sur un visage d'ange aux boucles blondes -déroutante représentation de cet être céleste un soir de Noël, interprêté par un Apophis Sykes of Woodbury aussi impressionnant qu'horrible. Ses traits s'adoucirent pour ne plus laisser qu'un homme à l'expression blasée lorsqu'il lui fit entièrement face.


"Alors, Miss Jalyn ? On me suit maintenant ? -il jeta un regard mutin et alentour, fourrant ses lourdes mains dans les poches de son pantalon- Je vais vraiment finir par croire que tu ne peux te passer de moi...".

A cet instant, et tandis qu'elle approchait, le visage du jeune homme changea radicalement, arborant une mine piquée et troublée. Il cligna des yeux, sourcils froncés, et s'avança à grands pas vers elle.

"C'est pas vrai... -il soupira- A croire que tu es l'inconscience même ! Quel âge as-tu ?".

D'un geste, il tira la manche droite de son manteau avec délicatesse mais aussi une extrême et attentive lenteur, à croire que le manteau qu'il portait pouvait ne pas apprécier et le mordre ! Il tira sur ses bras et émit alors une légère grimace qui tordit sa bouche si fine l'espace d'un instant. Retirant correctement l'habit il ne put s'empêcher de pousser un petit soupir soulagé. Il eut un léger mouvement d'épaule.

"Il fait particulièrement froid ce soir et tu es habillée comme au printemps. -il leva les yeux au ciel et lui présenta le vêtement ouvert- Allez ! Recouvre-t-en !".

Il le déposa doucement sur ses épaules puis lui coula un dernier regard juste avant de la dépasser...

"Garde-le sur toi et ferme-le. Là où nous allons, il vaut mieux que tu ne le quittes pas... Tu n'aurais pas le temps de te changer de toute manière et il fait une bonne, comment dirais-je ?, "couverture" pour passer inaperçu !".

Il lui tendit un sourire aiguisé et hautain.

"Au fait, fais-y attention... il m'a coûté cher !".

Ses lèvres s'élargirent en un sourire angélique et particulièrement juvénile, presque beau car touchant par son apparente innocence. Quel âge pouvait-il bien avoir sous ses atours de châtelain, sous cette démarche d'homme mûr ?

Ce visage encore arrondi par l'enfance se jouait allégrement des traits virils et confirmés de l'homme qu'il était ; tandis que ces expressions responsables et dignes violaient ces mimiques juvéniles et enfantines...

Au final, l'on ne savait à qui l'on parlait. A un enfant ? A un homme ? Ce petit chérubin aux cheveux d'or -dont les parents avaient dû cultiver cette même apparence durant des années...- qui se cachait dans un sourire était-il vraiment l'idée que l'on pouvait se faire de lui ? Ou l'ogre qui se manifestait sous un visage sombre et mauvais l'était-il seulement ?

Horrible dualité sur le portrait d'un homme mûr déchiré au couteau et révélant celui d'un petit garçon grimaçant. L'enfant se moquait de l'adulte...

Sykes passa encore trois rues d'un pas pesant mais rapide, Lola sur ses talons. Ses épaules étaient courbés tandis que, déjà, de fines pellicules de neige blanche venait à se déposer sur ses vêtements et dans ses cheveux -étoiles de glace dans des fils d'or.
Il tourna à l'angle d'un vieil immeuble et déboucha dans une rue passante et commerçante absolument agréable.

Les commerces étaient fermés -ce qui allait de soi un soir de Noël- tandis que quelques restaurants chaleureux et intimes faisaient ouverture. L'Auror blond se dirigea vers l'un d'entre eux en particulier qui portait en lettres d'or et stylisées sur sa deventure "Mitchell's".
Etrangement, c'était le plus grand et certainement le plus froid d'entre tous...

Apophis poussa la lourde porte de bois laqué et de verre et s'effaça légèrement afin de laisser la place à son invitée -son large bras à la main retenue sur la poignée guidant presque ses pas.
Il était amusant de comparer la hauteur du cadre de porte avec la sienne... Apophis devrait se baisser pour passer.
Ce qu'il fit une fois que Lola eut pénétrée dans le restaurant, refermant doucement la porte derrière lui. Mais, à peine eut-il fait cela, qu'un détail malencontreux frappa son attention.


"Lola, bon sang !", eut-il à peine le temps de dire juste avant que la jeune fille ne fasse quelques pas de plus. Il venait de lui arracher son bonnet, le fourrant furtivement et grossièrement dans la poche de son pantalon, donnant le change en regardant ailleurs aux quelqueds personnes qui les observaient.

Face à eux, un épais rideaux de velour bordeaux à l'image de ceux que l'on retrouve dans les théâtres. Il était entrouvert et laissait apercevoir une salle qui attendait d'être comble aux tables drapées de blanc et aux rideaux cachant de grandes verrières. Un bar, à leur droite, était disposé long et étincellant sous les flammes des bougies et les divers bouteilles colorées.

La pièce dans laquelle Lola et Apophis se trouvaient était sombre et mal éclairée, comme s'ils s'apprêtaient à déboucher d'un long tunnel noir pour rejoindre les lumières salvatrices de la grande salle. Il y avait trois ou quatre personnes devant eux attendant patiemment d'être placés par un maître d'hôtel soigneusement habillé. Il tenait un registre qui flottait devant lui et inscrivait les noms d'une plume habile et légère.

Le tour du jeune homme et de la jeune femme ne se fit pas attendre et, dès qu'Apophis arriva à ses abords, l'homme le salua, courbant légèrement la tête dans un salut gracieux. Il réouvrit son registre, prit sa plume et percha sur son nez ses lunettes demi-lune.


"Bonsoir, Monsieur Sykes, fit-il tout en consultant le volumineux ouvrage, une table pour deux, je présume ?".

"Vous présumez bien, accorda l'Auror blond sur un sourire, votre meilleure table, Nigel".

"Notre meilleure table... -il eut un bref moment de réflexion- oh, la votre est libre, Monsieur Sykes, et sans aucun problème. -il eut un regard mutin- A vrai dire, nous nous attendions tôt ou tard à votre venue !".

"C'est bien aimable de votre part, Nigel. Mais ne vous ennuyez pas à nous placer. Je connais le chemin !".

Le maître d'hôtel lui adressa un sourire courtois puis le salua, gratifiant Lola d'une courbette encore plus révérencieuse et d'un sourire tout aussi agréable.
Apophis passa le rideau, offrant son bras à Lola dans l'espoir qu'elle le saisisse. Dépassant le bar, il se dirigea vers l'une des grandes verrières de la salle là où se trouvait déjà une petite table ronde et apprêtée dans le coin. La place était intime, choisie et c'était la préférée de ce jeune homme. A croire qu'il aimait souvent se retrouver seul avec lui-même...

Depuis ses dix-neuf ans, Sykes leur avait toujours été fidèle -aussi bien à Noël que pour la nouvelle année. Il avait ses habitudes et venait, s'installait, commandait un verre de whisky et un repas puis repartait comme il était venu -non sans laisser un pourboire conséquent.

Il ne manquait jamais à ce devoir et l'on savait qu'il était invité quelque part lorsqu'il ne restait que pour prendre un verre. Le reste, ce qu'il faisait de sa nuit, n'appartenait qu'à lui...

Mais ce soir, chose rare et frappante, il était accompagné pour fêter le réveillon chez Mitchell. Dans quelques minutes, le patron viendrait le saluer -le même depuis 15 ans- et lui dirait la même chose : "vous n'avez pas pris une ride". C'était vrai, terriblement vrai...

Mais Apophis ne s'attarda pas sur ce genre de souvenirs et préféra tirer la chaise qui se trouvait en face de la sienne, permettant ainsi à Lola de s'asseoir. Dans un même temps, il lui glissa dans le creux de l'oreille de n'enlever son manteau à aucun prix. Et Dieu sait que sa voix était froide et sérieuse.

Il s'assit à son tour, ramenant sa chaise vers lui et s'installant confortablement. Bientôt un garçon viendrait leur demander ce qu'ils voulaient et ils pourraient ainsi passer commande. Chose étrange, Apophis n'avait guère faim pour le moment...


Il posa ses mains croisés sur la table et observa Lola avec un intérêt non dissimulé mais manifestant toujours une très grande dignité ainsi qu'une légère pointe d'élégance. Apophis, dans sa retenue et son maintien, avait quelque chose d'indubitablement respectable.
Il ne s'attarda pas longtemps cependant et crut bon de prendre la parole. S'éclaircissant légèrement la voix, il embraya d'un ton sobre :



"J'espère que l'endroit te plaît. J'ai pensé qu'au calme, dans un cadre aussi intime, nous aurions été plus à l'aise...".


Mais il était inutile de tourner autour de pot et, malgré qu'il eut détourner les yeux l'espace d'un instant, ses pupilles trop claires se rattachèrent rapidement à elle.

"J'ai lu ta lettre, Lola. De bout en bout. Je l'ai trouvé... comment te dire ? Edifiante et troublante, voila, je crois que c'est le mot.
Edifiante car les sentiments que tu y dépeignais étaient particulièrement... purs, troublante car, après ce qui s'est passé, tu as trouvé le moyen de ressentir cela pour moi.

-Il eut un léger sourire- Comment une jeune femme aussi jolie et intelligente peut-elle trouver un quelconque attrait pour quelqu'un comme moi qui suit, d'après ce que l'on semble dire au Ministère, répugnant et déplaisant ? Comment peut-elle trouver la force et le courage de m'offrir ces cadeaux et de m'écrire cette lettre où elle dévoile, finalement, ce qu'elle ressent pour ma personne ?".


Il se renfonça dans son siège en un léger soupir.

"Je suis conscient d'être craint, Lola, et méprisé. Je sais que je dégoûte, que l'on me redoute et que je n'aspire à rien d'autre qu'à du ressentiment... pour certains".

Son regard s'alluma brusquement...

"Et je crois que, si tu es allée jusque là, c'est parce que tu es aussi folle et déterminée que moi !

Je me trompe, Lola ? -il lui jeta un sourire en coin lourd de sarcasmes- Pour m'avoir écrit de telles choses c'est peut-être que tu ne te sentais pas aussi différente que moi, n'est-ce pas ?

Pas différente au point de prendre plaisir à me faire souffrir ?

J'ai raison ? J'ai tort ? -il lui lança un regard innocent-

Regarde la réalité en face ! Nous sommes du même bois !".


Il se redressa légèrement, tirant sur ses muscles, faisant le gros dos comme un félin. Il lui tendit un dernier sourire, ironie de plus sur le visage de cet enfant terrible. Ses yeux étaient vissés sur elle, ils ne la quittaient plus... A présent ce démon d'Apophis Sykes attendait sa réponse...
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Ξ Sujet: Re: Londres côté sorcier-restaurant Mitchell's (Lola)   Londres côté sorcier-restaurant Mitchell's (Lola) EmptyJeu 20 Sep - 19:21

La scène aurait été digne des plus beaux contes de fée. Les lumières environnantes, éclatantes des étoiles ou des boutiques éclairées, étaient naturellement tamisées par la fine neige tourbillonnante qui s'éclatait en gouttelettes laiteuses sur les cheveux, les épaules ou les chapeaux; les magasins de la grande rue dans laquelle elle marchait à pas forcés scintillaient des milles et une décorations que les Moldus inconscients installaient dans un sursaut de retard sous la pâle clarté de la Lune.

Pourtant, Lola ne se sentait ni concernée, ni admirative. Pourtant, Lola avait froid. Avait peur, un peu. Elle était sortie du Ministère en trombe mais Apophis avait gagné en vitesse et en distance. Alors elle errait seule, bêtement droit devant, ses talons pointus s'enfonçant pesamment dans la neige molle qui avait bien du mal à adhérer aux trottoirs sales et glissants de cette belle nuit frileuse; son bonnet dépassait se balançant tristement à sa poche éventrée, le ponpon touffu dépassant telle une grotesque queue de lapin. Bras nus, elle regrettait d'avoir fait disparaître sa veste ridicule de Mère Noël et de par son propre désespoir se sentait parfaitement insensible face aux mendiants de Décembre qui quémandaient à genoux dans le froid un peu de l'amour et de la chaleur qu'elle ne possédait pas. Triste égoïsme et malheureuses circonstances...

Sa conscience lui disait d' "abandonner", de rentrer dans son petit loft ou dans sa villa de luxe (payée par ses parents, bien entendu...!) loin de Londres, de son travail et des soucis, loin d'Apophis et son caractère, surtout; mais sa raison et sa dignité pourtant maigrement bafouée la rattrapaient bien vite: il l'avait invité. Il l'avait invité à prendre un verre à peine dix minutes auparavant, alors c'était un peu tôt, un peu tard pour songer à lui poser un lapin! Elle qui détestait se faire des idées...

Lola soupira longuement devant la vitrine d'un magasin de jouets rayonnants des sourires des enfants heureux et frotta avec vigueur ses bras engourdis, sa peau de pêche froide rougie par l'impitoyable température d'hiver. Devant elle marchait un homme très grand sur qui se balançait un long manteau qu'elle aurait bien aimé avoir et qui lui semblait, à lui, totalement inutile tant il battait avec force ses mollets gonflés. Lola grimaça stupidement en tendant un regard morose et condescendant à la voûte céleste toute constellée et toute pétillante, mais lorsqu'elle baissa les yeux, elle dut retenir de toutes ses dernières forces un grand cri de surprise. L'homme... Le blond devant elle... C'était Apophis!

Il venait de se retourner vers elle en lui lançant un grand sourire de fauve, et Lola ravala à grand peine sa mimique d'enfant battu. Au contraire, un morceau de sourire se composa timidement à l'orée de ses lèvres sans aller plus loin.

"Alors, Miss Jalyn ? On me suit maintenant ? Je vais vraiment finir par croire que tu ne peux te passer de moi..."

La mine d'Apophis changea, celle de Lola aussi. Elle s'arrêta pieds serrés dans la couche de neige, détourna la tête en soupirant d'un air faussement las et irrité. Elle avait eu dans l'idée de s'avancer complètement jusqu'à Apophis, mais en voyant le regard troublé qu'il lui avait adressé, elle avait eu comme un grand poids sur l'estomac et avait préféré se stabiliser alors que lui-même s'approchait.

"C'est pas vrai... A croire que tu es l'inconscience même ! Quel âge as-tu ?"

Elle ne retint pas un petit mouvement de recul, presque un début d'irritation; mais en fait plus surprise qu'autre chose, Lola eut un rire nerveux sous la présence toute proche de l'homme à ses côtés. Trop occupée à détailler l'expression mystérieuse de son grand Apophis, elle répondit d'une voix trompeusement éteinte, qu'elle étira en longueur, sans voir que le blond retirait doucement son manteau:

- " J'ai 29 ans et je n'ai rien d'une inconsciente, merci bien...!"

*Mais toi alors...*

A peine le temps de respirer et Apophis posait consciencieusement son manteau - celui qu'elle avait tant désiré...! - sur ses épaules arrondie par la fatigue, et s'éloignait sans autre commentaire.

"Il fait particulièrement froid ce soir et tu es habillée comme au printemps. Allez ! Recouvre-t-en !"

Comprenant enfin ce qu'il avait voulu dire par "inconsciente", Lola rougit légèrement en passant deux doigts sur ses lèvres.

- " Oh, heu... Je... Hé, attends!"

Elle se pressa de rattraper la carcasse massive d'Apophis et calqua son pas sur le sien, ajustant le manteau aux manches et au col, à la taille décidément bien inégale - Apophis avait grossi, ou bien...? - rejetant en arrière sa longue crinière bouclée. Elle souriait vraiment, cette fois, bien qu'encore stressée et presque anxieuse; prête à passer une bonne fin de soirée. Finalement, le manteau d'Apophis était bien chaud - souvenir de sa propre chaleur humaine, si douce contre sa peau - et confortable, mais Lola aurait préféré se changer avec ses vêtements à elle. Comme elle devait avoir l'air d'une bourrique, habillée ainsi...!

"Garde-le sur toi et ferme-le. Là où nous allons, il vaut mieux que tu ne le quittes pas... Tu n'aurais pas le temps de te changer de toute manière et il fait une bonne, comment dirais-je ?, "couverture" pour passer inaperçu !"

Les sourcils sculptés de Lola se haussèrent presque tout seuls, et elle tendit à Apophis un regard complètement perplexe. "Là où nous allons", "couverture", "passer inaperçu".... Qu'est-ce que c'était que ça? Où Apophis l'emmenait-elle? Ils avaient convenu de boire un verre, pas de se faire attaquer dans une ruelle sombre!

- " Heuuu, mais tu peux peut-être me dire quel est cet endroit, non...?" demanda-t-elle à voix basse, presque sourde, comme un ronronnement de chat.

Mais leurs pas lui répondirent finalement plus vite que ce grand dadais blond. Au fil de leur marche - celle d'Apophis étant décidément bien plus rapide - Lola et lui traversèrent diverses petites rues encore vivantes malgré la date, puis ils s'enfoncèrent dans un quartier qui ne s'apparentait plus vraiment aux Moldus. Lola était presque rassurée, mais l'horrible sourire de polisson de 30 ans qu'affichait Apophis chaque seconde la laissait avec dans la bouche un arrière goût de défense... Prudence était mère de sûreté, non?

Finalement, ils arrivèrent devant un grand établissement portant sur la devanture le nom "Mitchell's", restaurant qui paraissait aussi Bon Chic Bon Genre qu'il avait l'air lugubre et ennuyeux... Lola ne connaissait absolument pas cet endroit. Elle aimait beaucoup la magie et son monde sorcier, mais solidement attachée à ses racines Moldues, elle ne mangeait que dans des gargotes parfaitement non-magiques.

Lentement, elle releva le nez sur la lumière du restaurant, et il fut magnifique de voir briller dans ses yeux l'éclat larmoyant de la neige qui lui couvrait à demi les cheveux, comme une belle couronne de glace. Son visage était tout blême de froid, mais ne quittait plus un sourire parfaitement agréable. Lola était heureuse.

- " Mitchell's, donc... Parfait." murmura-t-elle en s'avançant.

Apophis étant un parfait gentleman, n'est-ce pas, il s'effaça en poussant la porte pour la laisser entrer, et Lola étant une élégante diva, s'inclina en riant pour passer son son bras.

Elle était rentrée dans le restaurant, Apophis à sa suite.


------- To be continued Razz ---------
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Ξ Sujet: Re: Londres côté sorcier-restaurant Mitchell's (Lola)   Londres côté sorcier-restaurant Mitchell's (Lola) EmptyMar 25 Sep - 21:13

L'intéreur du restaurant la glaça plus encore que la neige qui flottait encore au dehors, multiples pellicules d'eau givrée dans un décor figé. Les fenêtres tintées, l'aspect solennel, et même le maître d'hôtel qui avait l'air vitrifié... Où étaient-ils donc...? Dans la caverne de bourgeois enfarinnés, terrés entre eux pour ne pas aspirer la lumière du jour?

Lola s'efforça de garder le sourire même si son rire s'était éteint dans sa gorge à la pensée étonnemment douloureuse... de boire un verre ici.

Avec Apophis.
Un soir de Noël...

Elle garda pourtant une mine impénétrable, comme une grande habituée un peu blasée, faisant quelques pas bien souples vers l'intérieur du restaurant. Alors qu'elle observait avec un air supérieur l'épais et lourd rideau pourpre qui pendait en face d'elle, cachant la vaste salle principale, elle sortit qu'Apophis lui arrachait quelque chose aussi brusquement que si elle avait tenu une bombe. Le temps qu'elle se rende compte de la situation, qu'elle efface de son visage le masque surpris comme un bébé qu'elle avait pris par inadvertance, et Lola comprit que le blond avait juste voulu cacher son bonnet rougeoyant... Bien, si ce n'était que ça... Après lui avoir décoché un regard perçant, Lola le suivit docilement devant le pupitre du maître d'hôtel, un homme sec au monocle - non, mais Apophis avait donc VRAIMENT cherché LE restaurant stéréotypé...?? - qui les fit patienter en s'occupant tout d'abord des premiers clients. Lola en profita pour détailler l'intérieur de l'établissement en lissant d'un doigt ses cheveux encore humides.

Un long, très long bar laqué était positionné sur leur droite, et la rousse y jeta un oeil intéressé - non pas en tant que spécialiste de la boisson mais en tant que grande amatrice d'ivoire (synthétique?) et des décorations choisies - en observant silencieusement les serveurs, les aides, le barman, tous vêtus de la même façon et drapé dans une droiture affolante. D'habitude, la rigueur et la majesté ne l'incommodaient pas, au contraire, mais cette fois-ci, il y avait de quoi rendre mal à l'aise.

Elle eut à peine le temps de jeter un oeil sur la grande salle de restauration, à sa gauche, avec ses tables flambantes et ses nombreux rideaux immaculés, qu'elle était arrivée en compagnie d'Apophis devant le maître d'hôtel. Instinctivement, Lola resserra le manteau d'Apophis contre elle, se ceinturant elle-même à l'aide du tissu bien large; décidément, elle avait peur de l'image qu'elle pouvait bien donner habillée de cette façon...

Elle suivit l'échange entre les deux hommes sans intervenir - qu'aurait-elle eu à dire? - ressentant pour le fameux Nigel une antipathie qu'elle ne s'expliqua pas du tout: elle alla même jusqu'à lui accorder un de ses grands sourires spécialement appris par sa mère qui rêvait de la voir devenir digne et bien mise. Mission réussie?

Le Maître d'hôtel grisonnant, avec un geste du bras, les conduisit sur le côté, dans une pièce plus confortable à l'orée d'une verrière somptueusement dessinée. Lola allait s'y rendre d'un pas assez pressé, le regard neutre, le nez droit, mais quelque chose la frappa quelque part dans la poitrine, près du coeur, comme un coup surprenant... Apophis lui tendait le bras, comme un parfait homme du monde, un parfait british sûr de lui... Lui! Lui était capable de gestes aussi élégants, aussi beaux, aussi charmants! Rien n'aurait pu plus faire plaisir à Lola que de tomber un soir de Noël sur quelqu'un de galant et qui plus est, savait s'y faire en société... Mais POURQUOI devait-elle être habillée comme ça ce soir?!

Un sourire froid aux lèvres, faute de vouloir afficher de la joie, Lola tendit lentement son bras et le cala au creu de celui d'Apophis, déposant finalement sa main sur la sienne en détournant la tête, comme parfaitement indifférente. Et pourtant, ses pommettes s'étaient imperceptiblement rosées...

Devant la table ronde et petite, Lola sourit vraiment et lâcha avec douceur le bras d'Apophis pour qu'il puisse, conformément à son comportement gentleman de la soirée, tirer sa chaise. Elle s'y installa en courbant, sans y faire vraiment attention, les lèvres en avant, presque pincées, presque trop, avec l'air d'une diva ravie devant une nuit très prometteuse. Calant royalement son dos contre le dossier, elle croise pesamment les jambes en fixant son regard précieux dans celui d'Apophis qu'elle voulait absolument rencontrer, pour lui faire voir, lui faire comprendre, n'importe quoi... Rentrer en contact, lui montrer l'étendu de la puissance de ses propres yeux...

Cela ne dura qu'une seconde. Une fois bien assise, Lola détourna le regard pour respecter elle aussi son rôle de la soirée: la petite femme du monde dérangée un soir de Décembre par un goujat séduisant, non, un adorable crétin, non, toujours pas... Elle fit semblant un instant d'observer les autres personnes installées tout autour d'eux, les mains croisées sur ses genoux qu'elle agitait nerveusement, la lettre écrite 24 heures auparavant lui étant totalement sortie de l'esprit...

Jusqu'à ce que la voix d'Apophis s'élève, qu'elle le regarde une nouvelle fois et se rende compte qu'à son tour, il la fixait. Nouveau frisson sur cette échine pourtant tendue...

"J'espère que l'endroit te plaît. J'ai pensé qu'au calme, dans un cadre aussi intime, nous aurions été plus à l'aise..."

Son regard fuit, le sien pétilla, elle hocha lentement la tête en faisant tourbilloner ses boucles rousses à défaut de pouvoir porter un toast inexistant.

- " Ca m'a l'air parfait, ne t'inquiètes pas." glissa-t-elle en clignant des paupières sous son maquillage voyant (mais joliement esquissé!) alors qu'Apophis l'observait de nouveau. "Tu as choisi un très bon restaurant, on s'y sent bien..."

Un seul petit, très petit mensonge, ce n'était pas cher payé, si...? Mais voila, on eût dit qu'Apophis lisait dans ses pensées, ses genoux s'agitèrent un peu plus vite et la sentence tomba...

"J'ai lu ta lettre, Lola. De bout en bout. Je l'ai trouvé... comment te dire ? Edifiante et troublante, voila, je crois que c'est le mot.
Edifiante car les sentiments que tu y dépeignais étaient particulièrement... purs, troublante car, après ce qui s'est passé, tu as trouvé le moyen de ressentir cela pour moi.

Comment une jeune femme aussi jolie et intelligente peut-elle trouver un quelconque attrait pour quelqu'un comme moi qui suit, d'après ce que l'on semble dire au Ministère, répugnant et déplaisant ? Comment peut-elle trouver la force et le courage de m'offrir ces cadeaux et de m'écrire cette lettre où elle dévoile, finalement, ce qu'elle ressent pour ma personne ?"


Sans un dernier regard, sans un mot, Lola piqua du nez sur la table, à l'emplacement exacte d'une assiette si assiette il y avait eu, jouant avec ses cheveux pour cacher son visage devenu presque rouge. Ses joues s'arquèrent légèrement sur un sourire amer qu'elle dépeignit brusquement de honte, écoutant très attentivement chaque syllabe roulée par la langue d'Apophis derrière ce sourire trop insistant. Elle ne souffla mot. Elle ne voulait ni l'interrompre, ni intervenir tant qu'elle le pouvait... Et si elle pouvait carrément éviter de parler... Elle même n'y voyait, bien entendu, aucun inconvénient...

Sentiments, ressentir... Des mots étranges, mystifiants dans la bouche d'Apophis, celle qui ne proférait que des grossiertés et des menaces, jamais de tendresse, de compréhension, de douceur ou même... D'intelligence! Eurf! Qu'avait-elle fait...?

"Je suis conscient d'être craint, Lola, et méprisé. Je sais que je dégoûte, que l'on me redoute et que je n'aspire à rien d'autre qu'à du ressentiment... pour certains" Lola toussota, sans oser contredire cette vérité trop cinglante, le visage toujours tourné vers le napperon brodé. "Et je crois que, si tu es allée jusque là, c'est parce que tu es aussi folle et déterminée que moi !" Elle eut un haussement de sourcils parfaitement visible, un peu vexé. "Je me trompe, Lola ? Pour m'avoir écrit de telles choses c'est peut-être que tu ne te sentais pas aussi différente que moi, n'est-ce pas ? C'était drôle, cet ascenseur émotionnel... L'impression d'être un peu cajolée, flattée, comprise... Puis celle de recevoir des gifles un peu trop cuisantes... "Pas différente au point de prendre plaisir à me faire souffrir ?" Elle toussa franchement, celle fois, prête à reprendre la parole et haussa comme de rien sa nuque pour la redresser. A elle la parole, un peu! "J'ai raison ? J'ai tort ?" Les cheveux de Lola dégoulinèrent de chaque côté de sa tête alors qu'elle relevait bien droite son visage ovale et lisse, l'air de glace, totalement fière et désintéressée. Et pour le final, un sourire se lissa lentement sur ses lèvres, dans une sorte d'étirement agréable à regarder tant il se tendait symétriquement de par ses lèvres, découvrant bientôt ses dents éclatantes sous le rouge à lèvres sanguins.

Ses ongles pianotèrent sur la table, elle papillonna mais ne détacha pas une seconde son regard de celui d'Apophis, cherchant des réponses valables derrière son masque apesanti... car finalement, elle se donnait des airs, mais elle ne savait pas. Elle n'en savait pas plus après avoir écrit la lettre, et en fait, il apparaissait que cet écrit avait soulevé plus de questions qu'il n'en avait répondu. Et les entendre de la part d'Apophis ne l'aidait pas vraiment.

Lola rejeta ses cheveux en arrière dans un soupir, s'éventa quelques secondes tant la chaleur confortable de la pièce l'étouffait elle-même, courbant son dos sous les formes molletonnées de sa chaise. Allez, puisqu'il fallait bien répondre un jour... elle se pencha une nouvelle fois, les bras noués sur la table, sa poitrine disparaissant derrière alors que sa tête s'approchait du centre de la table, raide pour fixer Apophis.

- " Je vais tenter de répondre point par point, alors..." souffla-t-elle comme s'il s'était s'agit d'une conversation toute innocente au sujet de la pluie et du beau temps. "Tu as trouvé ma lettre étrange... Troublante, pour reprendre tes mots. Moi aussi. Je ne l'ai pas relu, pas corrigé, je voulais que tout soit spontané, et ça l'est peut-être un peu trop..." elle lâcha un rire nerveux semi incontrôlé. "Tu parles de sentiments... Tu ne peux pas savoir à quel point ça me met mal à l'aise... Je t'expliquerai après... Tu me demandes comment je peux être aussi forte pour coucher ça sur du papier..."

Après un petit geste d'excuse lorsqu'elle cherchait ses mots, Lola se figea, dubitative. Les phrases lui coulaient dans la bouche aussi facilement que si elle avait eu à parler des dernières modes Moldues, mais il lui fallait encore le cran de les prononcer sans sourciller en subissant l'applomp insolent de ces deux yeux d'adolescent immature qui la mettaient en boîte. Elle finit par soupirer:

- " Il n'y a pas eu besoin de force. Pas de courage, pas de mystère. Et tout ça m'angoisse. Je ne comprends pas plus que toi, et pourtant je cherche, je cherche... Puisqu'il me faudra bien un jour placer ce mot défendu et l'utiliser, le comprendre, l'assumer: je n'ai moi même pas l'explication de tout ce que je ressens pour toi. C'est terrible, c'est frustant, c'est incroyable..."

Sa voix s'éteint, éraillée, mais reprit avec plus de force, comme poussée par une nouvelle volontée. La bague à son annulaire ne cessait de scintiller tant elle bougeait les mains au fil de ses mots.

- " Je ne te mentirai pas. Tu es craint. Tu effraies. Tu dégoûtes. Et si c'était ça qui me plaisait?" elle haussa les épaules sous la supposition un peu trébuchante. "J'y reviens: je n'aime pas le mot sentiments, le mot ressentir. J'ai toujours eu l'impression d'être trop froide pour ça. D'être extérieure, d'être différente. Alors, finalement, je te comprends, je sais ce que tu es, ce que tu penses de tout ça..."

Lola avait joint ses mains pour éviter de trop les agiter sour la nervosité, sous l'intensité du moment, mais à présent, les baissait sur la table en penchant la tête de côté. Un peu de rouge s'étalait sur ses joues, mais il semblait presque invisible tellement Lola mettait du coeur à finir de dire tout ce qu'elle pensait.

- " J'ai peur d'être moi aussi détestée, raillée, méprisée." confessa-t-elle d'une voix empreinte de l'évidence même; elle écarta les bras. "Tu vois, tout se rejoint! Bien sûr que tu as raison, je te l'expliquais dans ma lettre: on se ressemble, on est pareil, et j'ai l'impression qu'on est les seuls dans ce cas. On sort des normes, on est ailleurs, c'est, c'est..."

Ses yeux verdoyants s'arrondirent un moment de stupéfaction, se bouche se ferma et elle laissa mollement retomber ses bras. Etonnée, rendue perplexe par les mots qui sortaient sans attendre de ses lèvres bien bavardes, des mots qu'elle ne contrôlait plus et ne savait plus comprendre. Elle tenta un regard un peu suppliant à Apophis, pour qu'il l'aide, peut-être, à finir sa grande déclaration, mais finalement elle savait que c'était quelque chose qu'il fallait qu'elle accomplisse par elle même. Sinon, aucune récompense morale, aucune satisfaction, hein...? Pff...

Maladroite, elle voulut s'expliquer, gênée à présent par le torrent de soupirs qui avait résulté de ses paroles:

- " Ce que je voulais dire..." bredouilla-t-elle, confuse. "C'est que oui, dans un sens, je suis folle, je suis déterminée, crainte, méprisée, tout ce que tu veux, du même bois que toi si tu l'entends ainsi, et je m'en fous! Parce que ça fait tellement de bien d'avoir enfin quelqu'un qui l'est aussi, à mes côtés, qui peut me comprendre."

Lola laissa planer le silence, et finalement sous un rire gêné, sous un sourire presque faux, elle tourna la tête de côté et admira les décorations, les gens qui mangeaient calmement à côté. Elle n'avait plus chaud. Elle n'avait plus froid. Plus peur. Elle se sentait vide, et ses yeux humides; plaça son menton sur sa paume pour cacher sa bouche tremblotante.

- " Ah, et merci de me trouver jolie intelligente... J'aimerais te retourner le compliment, mais..."
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Ξ Sujet: Re: Londres côté sorcier-restaurant Mitchell's (Lola)   Londres côté sorcier-restaurant Mitchell's (Lola) EmptyVen 28 Sep - 0:12

Apophis écouta avec beaucoup d'attention ce qu'avait à lui dire Lola, et ce sans l'interrompre. Il estimait que c'était la moindre des choses que de la laisser aller jusqu'au bout puisqu'elle avait eu la courtoisie de le laisser poursuivre ses idées.

Ce n'est que lorsqu'elle le remercia pour son compliment tout en précisant qu'elle ne pouvait hélas faire de même que l'immense Auror blond se mit à éclater de rire -un rire gras, gutural, déplaisant. Il se pencha un peu plus vers elle :

"Je laisserai le temps faire les choses, marmonna-t-il dans le coulissement d'un sourire, tu y viendras, j'en suis sûr...".

A peine eut-il relevé la tête qu'un serveur endimanché et au maintien absolu et pompeux se dirigeait vers eux. En aperçevant Sykes, il changea pourtant immédiatement d'expression et lui choisit son plus beau sourire.

"Bonsoir, Monsieur Sykes, dit-il avec un léger accent précieux, Madame -il inclina la tête en direction de Lola Jalyn-.

Désireriez-vous quelque chose en particulier... ou puis-je vous proposer ce que nous offrons ?".

"Pour moi, ça sera la même chose -il coula un regard vers Lola- quant à Madame... le mieux est peut-être que vous lui proposiez ce que vous avez, mon brave. Une sélection de chez vous élargit bien des horizons...".

D'un signe de tête, il l'enjoignit à prendre la parole, ce qu'il fit :

"Eh bien, tout dépend le genre de digestifs que vous appréciez. Mais, à voir votre naturel pétillant, plein de fraîcheur et de jeunesse, je tablerais plutôt pour une boisson parfumée, fruitée, si vous voyez ce que je veux dire !".

Il s'était tourné vers Sykes qui, visiblement, ne semblait pas entendre la chose aussi bien que lui. Il battit des paupières, un peu perdu, puis ajouta d'un ton poli :

"Mettez-moi sur la voie, je vous prie".

"Mais parfaitement, Monsieur. Je pensais à un cocktail alliant alcool fort sans pour autant être amer avec beaucoup de fruits. C'est frais et ce n'est absolument pas entêtant. J'ai en tête le "Queen Mary" et le "Icy Crimson"... je ne sais pas si vous voyez où je veux en venir...".

"Si, si. Parfaitement".

Non, non. Pas du tout. Lui qui aimait les alcools forts et bruts ne parvenait pas à comprendre un traitre mot de ce qu'il voulait dire. Mais, au risque de paraître ridicule et parce qu'Apophis était trop fier de lui, il donna le change...

"Bien, de toute manière, je vous laisse réfléchir ! Acheva-t-il sur un sourire aimable, n'hésitez pas à m'appeler dès que vous serez décidés".

"Nous n'y manquerons pas".

Et le serveur tourna les talons non sans leur adresser un dernier signe de tête courtois et particulièrement distingué... ce qui aurait pu le faire passer pour une donzelle aux yeux d'hommes plus virils... et certainement moins raffinés.

Apophis Sykes poussa un léger soupir et se gratta la tête. Jetant un coup d'oeil à son invitée, enroulée dans son manteau qu'elle maintenait contre elle comme si sa vie en dépendait, il crut bienvenu de lui adresser un sourire mais qui ne sonna qu'absolument creux et sans saveur. Il se maudissait lui-même...

Car, bien que Lola prétendait aussi lui ressembler par certains aspects, l'Auror savait qu'il demeurait un détail fort peu plaisant sur lequel jamais ils ne seraient semblables. Et que, malgré tous ses efforts, il n'égalerait jamais ce que cette jeune femme ressentait vraiment pour lui. Ce sentiment qu'elle disait ne pas comprendre mais que, lui, comprenait... mais ne ressentait point.

Car satisfaire quelqu'un, donner de sa personne dans un sens physique convenait et, à ce jeu, il était plutôt doué. Mais, aujourd'hui, l'Auror cherchait à offrir davantage que cela. Montrer que lui aussi était capable de dispenser de ce sentiment qui fait battre chaque coeur afin qu'un jour une femme l'admire, le chérisse mais aussi le respecte non seulement pour son corps mais aussi pour son âme.

Et la fragile et naissante passion que nourrissait Lola pour lui en était le parfait exemple : une matière si noble, si pure à exploiter qu'elle aurait pu le magnifier, le sublimer, le porter à un autre rang que celui qui revenait à assouvir l'appétit de chacun. Dépasser la chair, satisfaire au-delà du corps et toucher à l'esprit, à l'âme...

Effleurer la sensibilité d'une femme pour qu'elle ne choisisse que vous et n'admire que vous, et pas un autre. Qu'elle ne fuit plus, qu'elle vous regarde et que vous restiez plus d'une nuit avec elle car vous êtes enfin capable d'apporter davantage que quelques minutes de plaisir...
C'était en tout point ce que recherchait Apophis. Depuis qu'il avait connu Lola, il avait passé un cap et se poussait à d'autres exigences...


Sykes se rengorgea un instant et s'appuya sur la table afin de mieux se redresser. Son visage resta impassible quelques instants puis il planta ses yeux dans ceux de Lola. Des yeux d'enfants, toujours les mêmes mais qui se voulaient pourtant matures, adultes. Il n'en avait guère la force...

"Voila donc où nous en sommes, dit-il dans un souffle, voila donc où nous en sommes...".

Apophis eut un sourire cynique, il hocha la tête.

"Contrairement à toi, je comprends tout ce que tu viens de me dire. Je comprends ce que tu peux ressentir à mon égard et j'honore, en toute franchise, la sincérité de ce sentiment ainsi que ton honnêteté.

C'est particulièrement... touchant et courageux !
Si je m'attendais à cela de la part de quelqu'un qui m'a peté trois côtes, m'a brisé le bras et réduit le nez en compote...".


Il lui décocha un sourire plein d'insolence puis se pencha brusquement vers elle, aposant son énorme main sur la sienne, douce et frêle. Ses yeux de reptiles plongèrent à nouveau dans les siens, ne cillant pas tandis qu'il osbervait son visage aux traits aigus et harmonieux.

"Je me demande bien ce qu'une dame comme toi ferait d'un gamin infernal comme moi... -il roula sa tête contre son épaule dans un étirement félin- hhmm, je ne saurais dire si tu me supporterais plus d'une minute...

A moins que cela ne soit ce qui t'excite vraiment ? C'est l'aventure, le grand frisson ! D'ailleurs, et c'est tout à ton honneur, les grandes passions n'entraînent-elles pas de grandes émotions ?

Je te crois quand tu me dis ressentir quelque chose pour moi et, pardonne-moi, mais je dois bien avouer ne pas en avoir l'habitude. Ohh si, j'ai bien deux ou trois gamines qui viennent me voir en pleurnichant et en répliquant "mais Ap' je t'aaiimme ! S'il te pllaaaiitt ! Marie-toi avec moi !". Elles ont quoi ? 20 ou 22 ans ?

Vois-tu, j'ai assez d'expérience pour savoir flairer l'entourloupe de ce genre... Or, ce n'est pas ta mentalité ce qui est déjà un point assez positif, nous sommes d'accord ? Bon.

Tu auras remarqué, très chère Lola, que pour un homme de 33 ans je ne fais étrangement pas mon âge. C'est le genre de "particularités" qui attirent les pauvres vieilles veuves esseulées comme celles que j'avais l'occasion de rencontrer tandis que j'étais encore parmi les miens. Elles m'ont tourné et me tournent autour comme des rapaces. Qui sait ? Peut-être dois-je leur rappeler leur jeunesse enfuie ?

Et puis il y a une autre catégorie, et non des moindres, les filles aux prétentions illusoires, qui croient m'être supérieures et qui me traîtent souvent avec un mépris teinté de tendresse. Qui me repoussent... pour mieux me reprendre après. Ce qu'elles ne savent pas, c'est que je sais très bien y faire et qu'elles se retrouvent souvent prises... à leur propre piège.

Si je te parle de tout ceci c'est pour que tu vois à quel point tu n'entres pas dans ces catégories. Du moins, c'est ce que je pense... et constate surtout !
Comme je te l'ai dit, tu es intelligente mais, en plus de cela, mature et réfléchie et je crois qu'aux vus de ce que tu m'as exprimé dans cette fameuse lettre et des cadeaux que tu m'auras offerts ceci va plus loin que de me contempler moi et mon anatomie.

Tu vas au-delà -il pointa son index vers elle- et c'est ce qui me plaît, du moins... je tâcherai d'en être digne !
Car la beauté sous toutes ses formes m'a toujours éminamment fasciné...".


Il se rapprocha davantage d'elle jusqu'à être pratiquement sur la table, le ventre compressé contre le rebord.
Il leva la main et porta doucement ses doigts vers son visage, faisant le plus doucement et le plus délicatement possible afin de ne pas la brusquer, contenant sa force. Posant ainsi quelques doigts sur ses lèvres, il commença à les éfleurer non sans la contempler du regard.

Mais ses yeux qui étaient fixés sur elle n'avaient rien d'éperdus ni de tremblottants comme aurait pu le suggérer une réciprocité de sentiments. Ils étaient fixes, insondables et exprimaient même une certaine curiosité comme un enfant captivé par le travail de quelques fourmis. Apophis rembraya d'une voix douce, curieusement appaisante :


"Je décèle une certaine émotion dans ton regard. C'est joli".

Il lui sourit, ses lèvres minces s'étirèrent un instant puis ses doigts quittèrent sa bouche et allèrent se réfugier dans le coin de son cou.
Comment disait-on déjà ? Etait-ce le moment ? Cela lui plairait-il ? Quoiqu'il en soit, il jugeait à présent que c'était le moment où jamais d'exploiter cette opportunité afin d'en tirer le meilleur...


"Je t'aime, Lola..." dit-il d'une voix tremblante d'émotion.

Puis, la contemplant encore une fois, laissant ses yeux se balader sur son visage anguleux -qu'elle avait de joli d'ailleurs- il rapprocha un peu plus ses lèvres des siennes et les apposa comme pour clore toute parole...
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Ξ Sujet: Re: Londres côté sorcier-restaurant Mitchell's (Lola)   Londres côté sorcier-restaurant Mitchell's (Lola) EmptyDim 7 Oct - 0:30

Lola frictionna du mieux qu'elle put ses bras graciles par dessus le manteau prêté par Apophis, évitant toujours du mieux qu'elle le pouvait le regard dérangeant de celui-ci. Elle n'avait aucune envie de soutenir ses yeux trop bleus, infiniment trop bleus, faucon à la recherche d'une proie facile qu'elle ne représentait que trop bien. Le rapace face au petit mulot effrayé dans un grand restaurant bien chic...

Un serveur tout guindé arriva à leur table, et Lola, rougissante, put enfin se permettre de relever la tête sur quelqu'un et elle tenta un sourire crispé au moment où l'homme la saluait. Très courtois, sans doute un peu trop, raidi par sa condition; le serveur paraissait totalement hors norme par rapport à eux deux, à la fougueuse et au rebelle, à la volcanique et au ténébreux, à la louve et au faucon. Elle s'était comparée elle-même à une souris ridicule face à ses prédateurs mais se sentait soudain placée sur un piédestal, remplie d'un grand sentiment de supériorité tant l'homme lui paraissait faux et petit. Sur le podium avec Apophis, Lola écouta distraitement, la tête dans les étoiles enneigées.

On lui proposa de choisir une boisson, Lola n'eut pas le temps d'ouvrir les lèvres que le serveur se tournait vers le blond, comme si elle était trop stupide pour répondre elle même. Un peu vexée, elle claqua ses dents blanches en refermant la bouche, puis posa délicatement son menton dans la paume de sa main, observant très attentivement les réactions qu'auraient Apophis face à ce serveur endimmanché. C'était peut-être la seule méthode pour vérifier qu'elle ne racontait pas que des bêtises depuis 10 minutes...

La rousse nota soigneusement toutes les propositions du serveur qui déblatérait au sujet d'un vague assortiment de boisson, d'alcool et le tuttit quanti, pas certaine qu'Apophis maîtrise le sujet aussi bien que cet homme apparemment expert. Elle releva un sourcil goguenard quand Apophis demanda des explications supplémentaires, le second quand il avoua avoir tout compris.

- " Hum-hum..."

Elle pianota des ongles - péniblement décoré ce matin - sur sa joue, ses yeux se plissant pour fixer Apophis d'un air amusé, moqueur, bien loin de ses considérations de cette fichue lettre qui ne lui importait plus. Presque plus. Elle l'avait juste éloigné de sa mémoire vive...

Le serveur finit par partir en leur recommandant de l'appeler quand ils seraient décidés - non mais peut-être qu'il aurait pu lui demander son avis, à ELLE? - s'accordant au passage un regard noir de la part de Lola qui finit par soupirer. En face à face contre Apophis, elle ne menait pas large et se l'avouait, osant à peine lever les yeux sur lui - ce qu'elle fit tout de même, difficilement.

Le sourire dessiné de son collègue lui apparut presque sincère et elle griffonna elle aussi, rapidement, un petit ris sur ses lèvres courbes. Elle ne savait pas répondre vocalement à ce genre de gestes, surtout s'ils venaient d'Apophis lui-même; aussi, gênée, elle se mit à tortiller une mèche de ses cheveux rougeoyants du bout du doigt.

Qu'est-ce qu'elle vivait...? L'espace d'une seconde, Lola se fit l'impression d'être une adolescente stupide et écervelée devant son grand idole, celui qu'elle désirait, qu'elle adulait en secret depuis des mois... Le rose aux joues, elle secoua la tête en étouffant un rire nerveux, rattrapant au passage quelques souvenirs de ses jeunes années. Lola, adolescente, n'avait pas été une grande croqueuse d'hommes, au contraire. Plus timide que ses amies, elle avait préféré les livres aux garçons et n'avait connu ses premiers flirts que tard dans sa scolarité. Alors se comparer aujourd'hui à ce qu'elle fut à 15, c'était une régression encore plus ridicule qu'elle ne l'avait cru!

Non, en fait, sa situation en l'instant, alors qu'elle partait chercher au hasard une bribe du regard d'Apophis, lui faisait plutôt penser à deux ans auparavant. Lorsqu'elle avait été présentée à son futur mari. Au départ, elle se l'avouait, elle avait été un peu excitée, fiévreuse à l'idée de se marier; c'était tout nouveau d'avoir un homme pour elle seule! De profiter du statut de couple, d'épouse, de femme aimante et aimée...!
Et puis finalement... Ca avait dégringolé, comme un mariage sur quatre. Lola ne se souvenait que trop bien ce qui n'était pas allé, mais il y avait tellement de raisons, tellement de petites choses qui avaient doucement moisi... L'étalage de ses souvenirs était trop douloureux, trop dur à classer aussi. Son ex-mari était un rustre, pire encore qu'Apophis, et il n'avait finalement rien pour lui. Elle n'avait pas été triste au divorce. Juste frustrée. Il avait réussi à lui soutirer sa table de salon XVIIIème siècle...

Alors Lola voyait à tort dans son comportement de ce soir vis à vis d'Apophis - stressée, nerveuse, rougissante comme une gamine prépubère - une ressemblance avec la Lola du passé, encore naïve et à l'annulaire nu. Il lui fallut juste deux secondes pour se prouver le contrairer, pour s'assurer que cette fois, c'était totalement différent, qu'elle ne vivrait plus jamais la même chose et qu'il fallait en profiter. Elle avait seulement, pendant deux secondes à peine, attrapé au vol le regard d'Apophis. Son regard si étrange qui lui faisait perdre pied et...

"Voila donc où nous en sommes, voila donc où nous en sommes..."

Lola grimaça ce qu'il semblait être un sourire en se redressant sur sa chaise, tentant de chasser ses pensées malsaines de son esprit effloré. Qu'avait-elle à répondre à ça...? Prudemment, elle hocha la tête en attendant la suite, prêt à subir un flot des habituels sermonts d'Apophis aussi blessants - généralement - que révélateurs. Elle retint son souffle, sans même s'en rendre compte.

Et en effet, Apophis parla. Beaucoup. Longtemps. Sans interruption autre que ses soupirs, sa respiration, ses regards. C'était comme si elle n'avait ni le temps, ne le courage de l'arrêter, comme si même lui ne voulait pas refermer la bouche. Lola reçut chaque mot, chaque phrase, analysa, classa, édifia une rangée de ce qu'il disait dans sa petite tête rousse, et finalement ferma les yeux. Presque saturée de sa voix, si c'était possible pour elle. C'était drôle, mais les paupières ainsi closes, Lola percevait la moindre syllabe des paroles d'Apophis, et sa voix lui apparaissait bien plus belle, bien plus... Lascive?!

Il s'approcha brusquement, à un moment donné, plaquant sa grosse main contre la sienne; elle ne bougea pas d'un centimètre et garda ses yeux fermés, pour mieux sentir, comprendre. Elle était gênée. Terriblement gênée. Les mots d'Apophis, s'ils n'étaient pas incongrus puisqu'elle les avait elle-même invoqué, étaient presque tabous... Elle n'avait pas l'habitude, vraiment pas l'habitude... Qu'elle était chanceuse...

Alors qu'Apophis continuait de parler en évoquant son passé personnel moucheté de quelques anecdotes, Lola retenait une phrase en particulier qui lui apparaissait capitale, douce, presque trop fragile pour être réelle. "D'ailleurs, et c'est tout à ton honneur, les grandes passions n'entraînent-elles pas de grandes émotions ?". Elle n'aurait jamais su dire mieux, dire mieux cette vérité qui leur crevait les yeux à tous les deux. Il avait réussi à placer des mots sur leur scène romanesque qui n'avait ni fin, ni but, et elle se sentait, à mesure que la phrase soufflée par Apophis repassait en boucle dans son esprit, beaucoup plus détendue. Elle était bien... Elle était très bien.

"Car la beauté sous toutes ses formes m'a toujours éminamment fasciné..."

Lola rouvrit lentement les yeux dans un mouvement tellement rigoureux et enjolivé qu'il était presque certain qu'elle l'avait déjà beaucoup répété auparavant. Avec délicatesse, ses paupières se fendaient et son mascara noire révélait deux billes de sinople qui se fichèrent dans le visage d'Apophis, lentement, précautionneusement... Le blond tentait-il de la flatter, de la séduire, de la faire fondre...? Parce qu'il réussissait. Totalement. Peut-être même trop...

Pourtant Lola, comme une enfant qui trop impulsive, trop impatiente, avait été mise nez à nez, sans prévention, face à ce qu'elle attendait depuis des jours et des jours, se mit à frissonner quand Apophis se rapprocha d'elle. Elle savait ce qui allait se passer, dorénavant, mais le chemin qui menait jusqu'à cette alternative étaient encore embrumé. Elle ne pouvait y croire, non... Pas elle, elle ne pouvait pas avoir autant de chance, elle ne pouvait pas avoir réussi à faire succomber Apophis...? Qui n'avait pas d'âme...

Lola releva un peu le menton quand Apophis appliqua délicatement ses doigts sur son visage, comme un brocanteur expert examinerait une jolie pièce toute rouillée; et Lola, au contraire de toutes ces femmes qui auraient été dérangées par ce geste, voire frustrées, voire insultées d'être ainsi observées comme une simple statue; Lola donc, s'en flatta, s'en gratifia, s'en émue, même. Elle adorait ce regard insondable que lui jetait Apophis, comme s'il la jaugeait, la mesurait à des critères connus par lui seul; elle se sentait fière d'avoir été choisie par ces yeux si exigeants et de relever leur attention. Elle n'avait plus peur de les soutenir, désormais, et ils se fixaient sans ciller, dans une tension particulièrement tendue, belle mais inébranlable, Lola et Apophis à quelques centimètres d'écart.

"Je décèle une certaine émotion dans ton regard. C'est joli."

Lola papillonna. Emotion? Oui, c'était certain; des fossettes se creusèrent autour de ses lèvres alors qu'elle se mettait à rire "pianissimo". Elle n'était plus gênée, elle était amusée, comme si rien n'avait changé entre eux deux qu'une fichue lettre de réveillon.

"Je t'aime, Lola..."

.......
..........
..............
............. Hein???

- " Heiiin?" bégaya la pauvre Lola prise au dépourvu.

Il ne fallait pas lui en vouloir si leur premier baiser - oui, parce que ce ne fut pas non plus le dernier - resta un geste un peu solitaire de la part d'Apophis; Lola garda les lèvres entrouvertes jusqu'à ce qu'il les capture et qu'elle comprenne un peu que la fin de sa soirée était scellée. Ils n'avaient pas eu le temps de tellement parler, finalement... mais ce n'était pas grave.

Par la suite, Lola ne se souvint pas exactement de ce qu'il se passa juste après ce baiser, tant cela fut "passionné". Le serveur, quant à lui, lorsqu'il revint à leur table pour prendre une commande définitive, ne trouva que leurs chaises décalées et une nappe un peu froissée. Le maître d'hôtel le rassura: ils étaient en effet parti très vite sans faire de commentaire - probablement parce que leurs bouches étaient inaptes à la parole.

En fait, le dernier souvenir que Lola captura les jours suivants, ce fut un réveil particulièrement agréable, dans des draps doux, sur un matelas chaud, la tête pleine d'étoiles et le corps molletonné contre une couverture... qui n'était pas la sienne.
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