La vie de Juliette à Gatineau, au Canada...

Bonsoir à tous. J'ai décidé, à l'occasion de la semaine à 500 Mot (^.^) d'ouvrir un topic exclusif ; La vie de Juliette avant son arrivée à Poudlard, donc, au Canada. L'histoire débute le jour même où brûle le couvent de Gatineau. Juliette se retrouve dans une situation très mal, et son avenir commence...

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« Juu’, qu’est-ce que tu lis ? » Élizabeth était penchée sur la couverture du livre de Juliette. En effet, la petite miss Horuni était étendue sur son lit, et lisait un traité écrit par Joseph, le père de Jésus, qui expliquait avec détails la naissance de l’enfant magique. Lorsque la jeune rouquine posa la question à Juliette, la demoiselle décrocha ses petits yeux verts de son livre et releva la tête. « Je lis le traité de Joseph sur la naissance de Jésus, Éli. C’est très intéressant, tu devrais aller le chercher à la bibliothèque. » La gamine esquissa un petit sourire en coin à son amie. Élizabeth passa la main dans ses cheveux roux et haussa les épaules avec innocence ; « Moi, je lis déjà le traité de Jean sur le Catholicisme. En plus, on doit terminer le chapitre 12 de la Bible pour la semaine prochaine, alors un autre traité c’est trop pour moi. » Expliqua t-elle. « Lorsque toute la classe aura terminé de lire la Bible, je pourrai l’emprunter à la Bibliothèque. » Répondit simplement Éli en souriant à sa meilleure amie.

« C’est une excellente idée. Tu le trouvera dans la section spéciale que Mme Charbonneau nous a montré il n’y a pas si longtemps que ça. Par contre, à ta place, si tu veux être sûre de pouvoir avoir le traité, demande la permission à Marylène, parce que sinon la bibliothécaire ne te laissera pas entrer dans la pièce. » Expliqua Juliette. « Très bien, si tu le dis ! » Répondit doucement Élie. « Bon eh bien moi, je te laisse ! On se reparle... » Juliette acquiesça doucement puis se remit dans sa lecture. Toutes ses amies savaient très bien que lorsqu’elle lisait, personne ne devait la déranger, pas même Élizabeth. D’ailleurs, la jeune rouquine quitta les lieux en donnant rendez-vous à Juliette à la cafétéria du couvent pour le dîner. Juliette n’y porta pas attention et continua de lire de plus belle, envoûtée par son récit très instructif.





Le temps passa, et puis il fut passé midi. Juliette ne s’en rendait pas compte, continuant avidement son roman si intéressant. Puis, soudain, la porte s’ouvrit à la volée. Plusieurs filles entrèrent dans la pièce en criant et hurlant, prenant toutes ce qui était le plus précieux à leurs yeux. Brusquement, Juliette revint à la réalité. Mais qu’est-ce qui se passait. La gamine n’eut même pas le temps de demander à Camille qui s’agitait dans tous les sens comme un bacon que Élizabeth et Anastasie poussèrent la porte du dortoir. « TOUT LE MONDE DEHORS, ET VITE !!!!! » Juliette ne comprenait strictement rien à ce qui se passait, mais pris en un temps trois mouvements son traité, sa valise et la bible. Pas le temps pour le reste. Du moins, c’était ce que disait la surveillante en continuant de hurler à tout le monde de filler à l’extérieur. Éli et Anastasie prirent la main de Juu’ et l’entraînèrent dehors en courant. Tout en marchant rapidement, Anastasie commença à parler.

« Juliette, la situation est graveeee ! » Un tournant, attention ! « Le feu a éclaté en cuisine car la nourriture est restée trop longtemps sur le feuuuu ! » Un autre tournant ! Décidément, ils font à leur tête aujourd’hui ><’ ! « Une partie de la cafétéria a pris en feu et si on ne se dépêche pas, on risque d’y passer, nous aussiiii ! » Élie pris la relève. « Mme Charbonneau nous a tous dit de se rendre dehors le plus vite possibleee ! » Puis, les trois filles arrivèrent devant l’entrée principale. Elles sortirent rapidement et coururent rejoindre les quelques élèves qui tremblaient et pleuraient comme des madeleines. Tout le monde semblait en état de choc. Tout le monde, excepté Juliette, qui était trop émue et trop désespérée pour pouvoir émettre le moindre son. Sa vie allait changer à présent, mais la gamine ne semblait pas s’en rendre compte... En ce moment, tout ce qui comptait pour elle, c’était le fait que sa vie, c'est-à-dire le couvent, prenait en feu sous ses yeux. Elle venait de perdre tout ce qu’elle avait de plus cher, son refuge des dieux.





FAIT

Mort. Parti. Envolé. Disparu. Brûlé. Dévasté. Arraché. Détruit. Son couvent. Son couvent était parti, dévasté. Juliette pleurait, et pleurait. Elle avait tant de peine. Son monde n’existait plus. Il avait été anéanti, brûlé et incendié. Tous les élèves qui avaient échappé à l’incendie avaient été transportés en autobus jusqu’à l’hôtel de ville pour appeler leur famille. La mère de Juliette était à l’autre bout du pays, et ne revenait pas avant trois jours. Heureusement, la direction du couvent avait décidé de prendre une partie de l’orphelinat de Gatineau pour héberger les élèves qui n’avaient pas de proches à leurs côtés pour le moment.

Juliette était donc dans la chambre partagée avec Anastasie, Camille et Élizabeth, et pensait. Elle pensait à ce qui allait lui arriver. Des larmes coulaient sur ses joues. Elle venait de perdre sa vie entière, sa passion, la chose pour laquelle elle aurait voulu donner sa vie ; Le couvent. La tête sur son oreiller de lit à deux étages, la gamine était étendue de tout son long de son corps frêle. Elle tremblotait, comme si elle avait froid, alors que ce n’était pas le cas. Elle tremblait de peur, de tristesse et de désespoir. Élizabeth occupait le lit au dessous d’elle mais était sortie. Quant à Anastasie et Camille, elles dormaient toutes les deux.

Il fut tard lorsque Juliette s’endormit. Elle se mit en pyjama rapidement, se rendit aux salles de bains et se lava les dents pour ensuite retourner à son dortoir. Plus vite elle serait couchée, plus vite elle se réveillerait et soupirerait en se rendant compte que tout ce qui se passait n’était qu’un mauvais rêve. Lorsque la jeune Canadienne entra dans la chambre quadruple partagée avec ses trois meilleures amies, elle y trouva Élizabeth qui revenait de l’extérieur. Elle aussi semblait encore sous le choc. Le visage de sa meilleure amie la rassura ; Elle n’était donc pas seule à avoir peur de ce qui les attendait...

La gamine salua d’un geste de tête sa meilleure amie, puis rangea sa brosse à dents. Devait-elle parler avec Élizabeth, ou simplement se coucher ? Au moment où Juu’ allait prendre la parole, les deux gamines parlèrent en même temps ; « Juu’... » « Éli... » Elle se sourirent et elle se jetèrent dans les bras l’une de l’autre. Juliette resta lovée dans les bras de sa meilleure amie longtemps. Très longtemps. Au bout d’un moment, Élie pris la parole. « Qu’est-ce qui va nous arriver, Juu’ ? » Juliette laissa couler la rivière sur ses joues. Elle respira bruyamment et ferma les yeux. « Je ne le sais pas plus que toi Élie... » Silence. «... Mais je veux qu’on reste meilleures amies... » Élie serra sa meilleure amie encore plus fort. Ni l’une ni l’autre ne voulait se perdre. Il n’était pas question qu’une amitié si forte et longue se brise. Juliette aimait trop sa petite Élizabeth pour ne plus la revoir pour le reste de sa vie...



FAIT

« Mpff.. » Juliette grogna d’insatisfaction. Elle était enroulée dans ses couvertes chaudes et dormait paisiblement, rêvant aux jolis cochons roses qui volaient dans la galaxie autour d’elle. « Juliette, il faut se lever… » Une fois de plus, la gamine grogna de colère. Elle pris son oreiller et le fourra sur sa tête, s’imaginant que ce geste allait arrêter les paroles – très lointaines – qui lui raisonnaient en tête. Tout ce que miss Horuni voulait, c’était dormir. Pourquoi est-ce que l’ont ne pouvait pas lui accorder cette requête ? Après tout, elle en avait enduré, des choses, la veille, alors par merlin, fichez lui la paix !

« Juliette, ma chouette, réveilles toi… » Juliette grogna mais cette fois, ouvrit les yeux. Quoi, qu’est-ce qu’il y avait de si important pour qu’elle se fasse réveiller ? La demoiselle se frotta paresseusement les yeux et contempla le haut du plafond ; Ainsi donc la tragédie d’hier n’était pas un cauchemar, mais bien une pure et simple réalité… Mais bon, Juu’ enleva les images affreuses qui défilaient dans son esprit et tourna sa petite tête sur le côté, décidée à savoir de qui provenait la voix qui lui disait de se réveiller. Lorsque la blondinette aperçue Élie qui la contemplait avec un sourire, sa rage de s’être fait réveiller se dissipa aussitôt. Après tout, la rouquine était sa meilleure amie, alors pas question de lui en vouloir ! Ça ne se faisait pas, d’être fâchée après sa petite choupette en sucre…

« Qu’est-ce qui se passe, Élie ? » La jeune fille rousse la regarda et lui sourit de manière mélancolique. « Descend en premier, tu vas comprendre par la suite. » Oulà, tout ça ne s’annonçait pas bon. Quand Élizabeth refuse d’expliquer directement se qui se passe, c’est que la situation est grave. Par contre, Juliette ne posa pas de question et descendit du deuxième étage de son lit. Elle arriva à terre et regarda le lit d’Élie ; Il était déjà fait ! Et en plus, sa valise était bouclée, sur le dessus…
Même si Juliette était très petite, la jeune fille fit le déclic aussitôt. Oh non. Non. Pas tout de suite. Elle ne laissa même pas son amie parler éclata en sanglots. Non, Il ne fallait pas qu’Élie parte. Non, pas maintenant, pas après ce qui venait de se produire. Par pitié… « Hé, Juu’, ça va aller ma puce… Faut pas pleurer ainsi voyons ! » Juliette ravala une rafale de sanglots et murmura à Élie ; « Oh, parce que tu crois que c’est facile ? Je sais ce qui se passe ; Tes parents sont à l’Hôtel de Ville et t’attendent, pour repartir en Angleterre. J’aurais dû m’en douter… » Juliette pleura de plus belle, totalement dépassée et touchée par les évènements qui venaient chacun leurs tour démolir sa vie. Pourquoi est-ce que tout ça s’acharnait sur elle ?

Élie elle, venait de prendre conscience que Juliette avait une très bonne déduction, car c’était vrai. Elle quittait le pays aujourd’hui avec ses parents et déménageait en Angleterre. Ne sachant que dire, la jeune rouquine se contenta de prendre Juliette dans ses bras et de la garder lovée le plus longtemps possible, espérant ne plus jamais faire souffrir qui que ce soit d’autre. Plus les minutes passaient, plus Éli se rendait compte qu’elle quittait vraiment tout ce qu’elle avait. Puis, au bout d’un moment, ce ne fut pas Élie qui rompit la scène, mais bien Juliette. La blondinette embrassa sur les deux joues sa meilleure amie. Puis, ensuite, Élizabeth pris sa valise et contempla Juu’. Cette dernière la regarda sans aucune émotion, trop frustrée, désemparée et triste à la fois. « Allez, disparaît. »



FAIT