You know you love me... Hips ! [PV]

Myrielle était célibataire ET déprimée. Certes elle était belle, riche et intelligente mais voilà, ça n'avait pas que des avantages... Heureusement son ami Alex (qui voulait se faire pardonner on ne sait trop quoi) lui avait envoyé quatre paquets de délicieux chocolats à la liqueur. Sans y prendre garde elle en mangea un bon paquet et ne sentit pas l'alcool lui monter à la tête. Pourtant quand elle voulu retourner à son dortoir, elle confondit la droite de sa gauche et n'entra pas dans le bon. Elle avança jusqu'à la sixième porte qui était celle de sa chambre à elle et ses camarades et se coucha dans ce qui aurait dû être son lit, le deuxième en partant de la gauche (oui enfin sauf que là encore elle confondit sa droite et sa gauche). Il n'y avait personne dans les dortoirs, il était plutôt tôt, à peine 20h, et à l'approche des examens tout le monde révisait. Enlevant une partie de ses vêtements et ne gardant qu'un débardeur et un shorty, elle se coucha sur les couvertures, frotta sa joue contre le coussin et tomba dans un demi sommeil presque aussitôt.

Dans son délire éthylique elle avait posé ses vêtements en vrac au pied du lit mais si elle avait ouvert le coffre à vêtement elle se serait rendu compte qu'il y avait un problème... De plus, elle capta que l'odeur du coussin ne lui était pas familière, mais elle ne comprennait vraiment rien à ce qui lui arrivait et elle ne cherchait même à comprendre. Elle était en plein fantasme car elle avait l'alcool joyeux... et apparement ne le tenait pas (l'alcool évidemment). Elle était encore relativement jeune et Alex n'y connaissant rien du tout avait pris des chocolats avec de la vrai liqueur d'adulte à l'intérieur. Un ou deux ça n'aurait eu aucun effet mais toute une boîte ! Même un adulte aurait peut être commencé à voir des papillons danser.

Se tournant sur le côté, elle sentit une douce chaleur... ça tombait bien, à ne pas se mettre sous les couvertures elle commençait à avoir froid. Cherchant à attirer la chaleur vers elle tout en gardant les yeux fermés, elle ne les rouvrit que quand elle sentit une résistance. Elle croisa alors le regard d'Alexis. Toujours dans ses rêveries, elle passa les bras autour du cou du garçon "Alexis..." dit elle d'un air complétement ailleurs "Je croyais que les garçons..." elle commençait déjà à se rendormir et eu du mal à prononcer la fin de la phrase "Que les garçons ne pouvaient pas venir ici..."

Elle se laissa retomber sans complètement le lâcher. Ayant toujours froid elle gromella. "Il fait froid..." Mais n'eu pas la force de se mettre sous les couvertures pour autant. Au lieu de ça, elle chercha une nouvelle fois à voler la chaleur d'Alexis qui était tout proche. En temps normal elle était déjà impudique mais là ça tenait carrément à de la provocation pure et simple... mais se rendait elle seulement compte que la présence d'Alexis n'était pas normal ? Pas tout à fait. Elle pensait toujours être dans son lit, mais elle croyait aussi que le prince charmant avait réussi à entrer... Cette fois ci, l'embrasserait il ?

Le jour des examens étaient proches. Mais pas seulement ça ! Il était question de passer les B.U.S.E c'est-à-dire le Brevet Universel de Sorcellerie Elémentaire. Alexis savait pertinemment qu'il lui fallait un Effort Exceptionnel voir même Optimal. C'était donc dans un esprit de travailleur acharné, qu'il s'était installé dans la Bibliothèque pour réviser. Il n'était alors que Dix-sept heure de l'après midi quand le jeune homme plongea son nez dans le premier livre pour ses révisions : la métamorphose.
Les heures s'écoulaient assez vite et le Serpentard ne releva sa tête qu'à Dix-neuf heures trente du soir, après que madame Pince vienne lui dire qu'elle fermait l'immense salle des livres. Fronçant les sourcils à l'idée qu'il n'ait pas pu terminer son chapitre sur les Théories de la Métamorphose transsubstantielle. Soupirant de mécontentement, le jeune adolescent décida de partir se réfugier dans son dortoir, ne daignant pas passer dans la Grande Salle pour grignoter un petit quelque chose.

Il était vingt heures et quinze minutes quand le Serpentard pointa le bout de son nez dans la Salle Commune des Vert et Argent. Au final, il était juste passé dans la Salle à Manger pour prendre deux trois petites choses avant de repartir en direction des sous-sols.
Il y avait pas mal de cinquième année qui travaillait sur leur B.U.S.E dans la Salle Commune. Ne préférant pas se mêler à la foule, le jeune blond marcha d'un pas ferme vers les couloirs de son dortoir. Pendant son petit passage au milieu de la foule, il n'avait même pas prêté attention à ces camarades de chambre. Ce n'était vraiment pas le moment de se faire déconcentrer.
Arrivée à la sixième porte des dortoirs qui n'était autre que sa chambre, Alexis l'ouvrit avec douceur pour vérifier que personne n'était encore là. Heureusement pour lui, la pièce était vide. Dû moins c'était ce qu'il croyait.
Il reprit le pas pour rejoindre son lit et s'y asseoir pour enfin reprendre ses révisions à là où il avait été forcé de s'arrêter quand il vit une ombre posée sur son lit.

Haussant un sourcil interrogateur, il se rapprocha vite de son lit sans pour autant faire de bruit. Cela ne pouvait tout de même pas être une de ses connaissances de chambre quand même qui s'était trompé de lit ? Ne pouvant voir de loin à qui appartenait le corps inerte, Alexis dû se pencher vers la silhouette. Il faisait presque noir et il était difficile pour lui de découvrir qui avait bien osé se coucher sur son lit ! Ses bras vinrent se mettre de chaque côté de la tête de la personne, se penchant de plus en plus dangereusement sur la personne.
C'est alors que pour sa grande surprise il sentit des bras lui attraper le cou, essayant de l'attirer encore plus près de la personne. Ecarquillant des yeux, Alexis fit résistance à cet attaque surprise mais s'arrêta net de bouger en entendant son prénom. Cette voix... cette voix lui était familière. Il la connaissait que trop bien. Mais cela était impossible ! Myrielle ne pouvait pas être dans son dortoir. Encore moins dans sa chambre. Et définitivement impossible dans son lit. Elle semblait à moitié endormi et prononça ses quelques mots avec difficulté. Il s'empourpra violemment et remercia Merlin pour être dans le noir et surtout que Myrielle ne pouvait se rendre compte de son état.

C'était un garçon après tout ! Se rendait-elle compte du feu qu'elle faisait naître en lui ? Il devenait presque fou à sa vue et totalement ensorcelé quand elle était seule avec lui. Il s'était pourtant juré de toujours lui parler en présence d'autres personnes. Pourquoi était-elle là ? Il sentit alors, l'odeur de l'alcool. Avait-elle bu ? Etait-ce pour cette raison qu'elle était dans un tel état ? Cherchant désespérément une solution, Alexis finit par en conclure qu'il devait la ramener dans sa chambre à elle. Mais comment ? Il ne pouvait accéder aux chambres des filles et...
Que Merlin tout puissant vienne à son secours !
Elle s'était entre temps rendormie dans un sommeil léger, mais tenant toujours le cou du blond qui gardait toujours ses joues rouges écarlates. Son envie de l'embrasser était encore plus présente que la dernière fois et il dû se retenir avec force pour ne pas craquer. Elle avait bu, il en était à présent sur et ne pouvait donc rien faire. Ce n'était pas digne d'un Sang Pur de profiter d'une fille sans défense. Dû moins, pour ce genre de chose.

Relevant la tête dans l'espoir de trouver de l'aide, il entendit la jeune fille soupirer qu'elle avait froid. Fermant les yeux un court instant, réfléchissant encore et encore à une solution, il finit par se retirer des bras fins de la jeune fille et de la recouvrir. Il avait été tellement perturbé à l'idée de voir Myrielle dans son lit, qu'il n'avait absolument pas prêté attention à sa tenue vestimentaire... où dû moins à ce qu'il en restait. Il releva les couvertures sur elle, la recouvrant jusqu'au cou pour qu'elle se réchauffe.
Mais voilà un autre problème qui se pendait au nez du Serpentard : où allait-il dormir ? Lui n'avait pas le pouvoir de rejoindre le lit de la jolie rousse pour la nuit. Allait-il donc dormir à terre, tel un chevalier servant ?
Regardant la porte d'entrée, il se demandait si il devait réellement attendre quelqu'un pour venir l'aider ou non. Après tout, si les garçons de son dortoir venaient à découvrir la quatrième année dans son lit, se serait la fin pour lui. Il se ferait à jamais charrié. D'un autre côté, si on le surprenait à tenter de la tenir dans ses bras pour la porter dans la salle commune, ils s'imagineraient aussi des choses... Que faire ?
Alexis s'assit au bord du lit, la tête dans ses mains, réfléchissant à ce qu'il allait bien pouvoir faire de la belle rousse. Et si il allait la réveiller pour lui demander de rejoindre son dortoir à elle ? Se relevant d'un bond, il se pencha sur Myrielle à nouveau, sentant ses joues s'empourprer à nouveau puis prit la parole.

« Myrielle ? Hé, ho Myrielle ? Réveilles toi s’il te plait. Tu… tu t’es trompée de dortoir… »

On lui parlait, ce devait sans doute être Alexis, elle ouvrit un oeil. Tiens, elle n'avait plus froid. Elle entendait la voix de son camarade mais ne comprennait absolument pas ce qu'il disait. Riant bêtement, elle se releva un peu, juste assez pour que leur visage soit plus proche. "Je comprends rien à ce que tu racontes !" Gloussa-t-elle avant de retomber sur le lit. Elle se peletona encore plus dans les couvertures. Elle ne voyait absolument pas où était le problème, il faut dire qu'elle restait persuadé d'être dans son dortoir et dans son lit, elle croyait donc qu'Alexis était un rêve... ou quelque chose d'approchant. L'alcool rend tétue même les gens qui le sont peu au naturel, Myrielle se croyait dans son lit et elle ne voulait vraiment pas en démordre.

Comme Alexis ne semblait pas décider à se coucher, elle se releva pour la seconde fois et avec sa grande maîtrise du combat, parvint sans mal à contourner son compagnon et à le faire chuter sur le lit en douceur. Déshinibé par l'alcool (si tant est qu'il fallut vraiment ça pour qu'elle "agisse"), elle se mit à califourchon sur lui, ses mains sur ses épaules. Ses yeux pâles étaient embués de fatigue et son sourire semblait venir de très loin. Suite à leur dernière rencontre Myrielle avait un peu fantasmer sur Alexis mais les problèmes du quotidien avait pris la place à ses rêves du moment et elle n'y avait plus penser. Là, elle pensait juste qu'elle était à nouveau dans un rêve.

"Alexis..." murmura-t-elle en posant finalement sa tête sur son épaule "Je me sens si seule..." La joie retombait, elle passait à la tristesse. Elle n'avait pu pleurer, elle n'avait pu aimer, elle n'avait pu se battre, elle n'avait fait que perdre. Que lui restait il maintenant ? Juste des images, des utopies d'un amour sans visage.

Ses cheveux tombait de chaque côté de son visage et caressait celui du serpentard. Elle cherchait si désespérement de l'amour qu'elle en prenait peur, mais là, elle ne savait plus trop. Elle cherchait plus à être aimé qu'à aimer. Elle avait trop donné dans son ancienne relation, elle était devenu craintive... Mais il n'existait aucune frontière quand on fantasme, tout est possible. L'esprit engourdie plus que les gestes, elle resta ainsi, serrant le tissu du vêtements d'Alexis, ne ressentant plus le froid parce qu'elle volait la chaleur de son compagnon. Silencieuse, elle laissait les secondes puis les minutes passer. C'était son rêve, certes, mais elle ne savait qu'en faire...

Finalement, doucement et très bas, elle murmura d'une voix empâtée par l'éthyle absorbé "Dis moi que tu m'aimes..."

[ HJ ~> Je sais pas si t'aimeras ce poste avec le choix de la musique mais bon, qui ne tente rien n'a rien xD : Hurt ]

Elle daigna ouvrir un oeil alors que le jeune homme tentait en vain de se libérer de l'emprise de la jolie rousse. Elle finit même pas rire et Alexis déglutit au moment où la jeune fille se releva quelque peu. Car même si elle ne s'était pas levé de beaucoup, elle ne restait pas moins proche, très proche, voir même très très proche de lui. Il sentait le souffle chaud de la quatrième année lui caressait le visage alors que son souffle en faisait de même sur elle. Ses joues étaient plus que rouge écarlates et la Vert et Argent se demandait réellement ce qu'il allait bien pouvoir faire. Il devait très vite se retirer de là avant de faire la plus grosse des bêtises. Ce n'était pas son genre d'abuser d'une fille qui n'était même pas capable de savoir où elle se trouvait. Il releva les yeux avec désespoir quand il l'entendit glousser qu'elle ne comprenait pas ce qu'il racontait. Si un jour on lui avait dit, qu'il allait être dans un tel pétrin avec Myrielle, il aurait sans doute ignoré avec grâce les mensonges des gens. Il fronça le bout de son nez en comprenant qu'elle allait être têtue jusqu'au bout en s'imaginant que c'était Alexis qui s'était trompé de dortoir.

Il réussit à retirer un des bras de la belle rousse quand quelque chose se produit à la vitesse de l'éclair. Il releva la tête, totalement choqué tout en dévisageant Myrielle, malgré qu'ils se trouvent dans l'ombre. Alexis ne comprenait rien à ce qui venait de se produire et tentait en vain de conclure ce rouli bouli sur le lit (oO). Elle se trouvait dès à présent à califourchon sur lui, à peine vêtue, lui retenant les épaules pour ne pas qu'il puisse bouger. Certes il avait des muscles de danseur, mais en rien en ce qui était de l'art du combat. Avait-il omit de voir qu'elle était une guerrière ? Toujours abasourdi de voir où il était, son visage ne pouvait être plus rouge.
Non. Non. Non... et encore non. Alexis devait à tout prix quitter son dortoir. C'était primordiale pour sa survie et surtout pour qu'il ne tente rien sur la jeune fille. Aaaaah mais Merlin, qu'avait-il fait pour mériter ça ? Certes, un autre garçon aurait dit à sa place que c'était un ange tombé du ciel, mais pour le blond, il était hors de question de jouer avec les sentiments de la jeune fille. Il la respectait bien trop. Et puis, ne se moquerait-elle pas de lui en apprenant ses véritables sentiments ?

Il ne savait pas quoi faire ni quoi dire. Paralysé dans tous les sens du terme sur son lit, il n'arrivait même plus à réfléchir calmement. Son corps était en feu, et le mot était bien faible. Comment cela se faisait-il qu'il en arrive là avec la plus belle de Serpentard ? Lui qui n'avait jamais été fille. Lui qui n'avait jamais daigné un regard pour ces êtres. Qu'est-ce qui avait changé pour que son coeur et son corps réagissent ainsi face à cette personne ?
Il savait qu'elle était célibataire et qu'elle souffrait à cause du préfet. Il le savait, mais ne pouvait pas pour autant prendre sa place ainsi. Cela lui était impossible, sachant qu'elle croirait certainement qu'il se servait d'elle. Il ne pouvait se permettre cela et ce fut pour cette raison qu'il tenta une fois ultime de se libérer de cette emprise, lui torturant le coeur. Il avait mal mais elle ne pouvait s'en rendre compte. Savait-elle à quel point cela le rendait malheureux de ne pouvoir faire partie de son coeur ? Pouvait-elle comprendre à quel point cela était dur de l'avoir regardé durant plus de quatre ans, sans jamais pouvoir lui avouer la vérité.

« Je… suis désolé. »

Il ne fallait pas qu'elle sache. Elle ne devait pas apprendre. Essayant de se contrôler, Alexis ferma les yeux pour éviter de la regarder. Elle le rendait fou, ne s'en rendait-elle donc pas compte ? Elle l'interpella... il ne pu que la regarder malgré l'obscurité qui les entourait. Elle baissa alors sa tête vers lui, triste, lui disant qu'elle se sentait seule. Que pouvait-il faire ? Ne pouvant plus se retenir, Alexis releva ses mains lentement, les laissant glisser le long des bras de la jeune fille. Il les remonta jusqu'au cou puis les déposa avec délicatesse sur les joues chaudes de Myrielle. Il les frôlait avec douceur, sans se rendre compte qu'il fermait, en même temps, les yeux. Relevant légèrement la tête, ses lèvres n'étaient plus qu'à quelques millimètres des siennes. Il le désirait tellement. Il n'avait plus qu'en tête l'embrasser.
Sentant un frisson lui parcourir le corps, Alexis ouvrit les yeux avec surprise et lâcha le visage de la belle aux bois dormant. Il laissa sa tête retomber sur son oreiller, son regard perdu tout en se demandant comment il avait pu faire ça. Le Serpentard avait arrêté à la dernière seconde de faire la plus belle des bêtises. Si il devait un jour avoir le bonheur de l'embrasser, il voulait qu'elle soit consentante, et avec un minimum de sentiment.

Essayant de reprendre possession de son corps, Alexis ne se reconnaissait pas. Comment avait-il pu faire ce genre de geste ? Mais surtout, comment avait-il pu tomber amoureux de l'intouchable de Serpentard. Certes, dans cette vision, toute personne sensée aurait dit qu'elle était des plus touchables, mais ce n'était pas dans ce sens là. Non, le Vert et Argent pensait à celle qui avait un coeur qu'on ne pouvait avoir.
Tout en fronçant les sourcils pour la regarder, il continuait à rester raide comme un piqué. C'est alors que contre toute attente, la jeune Serpentard lui demanda si il l'aimait. Ne pouvant se retenir d'écarquiller des yeux, Alexis redevint le jeune homme aux joues rouges écarlates. Oui il était amoureux d'elle. Elle était parfaite pour lui. Mais lui valait-il quelque chose pour elle ?
Ne sachant quoi répondre, et ne pouvant se résoudre à lui mentir, Alexis restait muet. Il ne pouvait plus tenter de se libérer, et ressentait une gêne qui le rendait mal à l'aise. Il attrapa alors la taille fine de la jeune fille et la souleva légèrement pour pouvoir la mettre de côté, mais allait-elle se laisser faire ?

Ce n'était pas ainsi que cela devait se passer, il aurait dû lui dire qu'il l'aimait et l'embrasser. Ce n'était pas sensé se passer comme ça. Qu'est ce qui lui arrivait ? Qu'est ce qui n'allait pas chez elle pour que même ses rêves ne prennent pas la tournure qu'elle souhaitait ! Blessée, elle se laissa déporté sur le côté, ses yeux n'exprimait quasiment rien mais ses lèvres montraient à quel point elle était sous le choc. Elle commençait à percevoir une faille dans son délire mais le problème c'est que ça ne lui plaisait pas. Couchée sur le côté, elle regardait Alexis et dit d'une voix pâteuse mais brisée "Tu ne m'aimes pas..." mais il en fallait plus pour la décontenancé dans l'état second où elle était. Se levant à nouveau, elle posa la main sur le torse de son camarade. "Ce n'est pas grave, ça peut changer. Je suis une Perfect Girl, l'une des plus belles filles de Serpentard. Regarde !" Et se mettant sur les genoux, lâchant Alexis un instant, elle passa les mains sur son buste puis son cou et enfin elle fit voler sa lourde chevelure rouge qui retomba. Elle s'étira en souriant. "Tu vois, je suis parfaite non ? Tu ne me trouves pas belle ?" Puis comme une chatte, elle s'approcha d'Alexis et posa ses lèvres sur son cou, elle n'était pas tout à fait sur lui, elle était plutôt à côté, proche sans l'être, juste assez pour qu'il n'est aucune possibilité de fuite.

Sussurant à son oreille, elle avait tout de la prédatrice et lui tout de la proie. Si la situation n'était pas sans rapeller ce qui c'était passé avec un autre garçon de Serpentard, pour Myrielle ce n'était pas la même chose. Au moment qui avait précédé les vacances de Noël son coeur était pris même si elle avait été dans les bras d'un autre, là, si son coeur ne battait pas tout à fait pour Alexis, il était bien le seul garçon à occuper ses pensées les plus intimes. Il l'intriguait et de ce fait était propre à nourrir d'images les nuits de la belle rousse. Au début ce qu'elle dit n'était pas tout à fait compréhensible, mais cela le devint de plus en plus "...Tu es dans mon rêve, tu ne peux pas me laisser, c'est mon fantasme, ce n'est pas toi qui décide..." Et cela continuer doucement, comme une litanie, ses mains glissant le long du torse d'Alexis avec une lenteur qui sans être calculée était lascive.

Etre presque supplié par une des Perfect était un honneur que beaucoup de garçons s'arracheraient dans une tranche d'âge allant de 13 à 18 ans... Bien qu'elle soit un peu trop soûle pour avoir un raisonnement correct, ce genre de chose était une certitude acquise de longue date. Elle possédait une poitrine opulente, une taille marqué, des hanches qui n'étaient pas vraiment fine mais la rendait très féminine, une peau pâle nacré... Sans parler de sa chevelure, douce, épaisse, d'une senteur sucrée et d'une couleur chaude... Il ne pouvait que succomber, surtout que c'était son rêve à elle, ça devait se passer comme elle le voulait ! Elle ferait tout pour et se donnerait corps et âme à sa cause !

Son visage, niché dans le creux du cou d'Alexis, remonta jusqu'à son oreille. Elle ne fit rien, ne bougea pas, elle respirait juste contre lui, son corps tout contre le sien, ses jambes posées près des siennes... On aurait presque pu croire qu'elle dormait. En fait non, elle cherchait juste par cette position à le faire craquer, à le rendre dingue d'elle, si seulement elle savait que c'était déjà le cas... Il souffrirait moins le pauvre.

Si elle voulait sa mort dès à présent elle n'avait qu'à lui dire tout de suite ! Pourquoi s'amusait-elle à le rendre fou ? Ce n'était qu'un homme lui ! Un pauvre être humain qui était entrain de fondre face à une déesse. Alors qu'elle se laissait porter vers le côté, Alexis en profita pour remonter sur le lit mais il n'eu pas le temps de se relever qu'elle bloqua sa main contre son torse. Le rouge lui montait toujours aux joues alors qu'elle lui rappela une phrase qu'il ne pouvait dire : tu ne m'aimes pas. Si il l'aimait. Il en était même dingue. Comment pouvait-elle en douter ? Bien sûr, elle n'était pas au courant mais ne pouvait-elle pas le comprendre ? Une chose positive dans cette histoire, c'est qu'Alexis était un véritable comédien car personne n'avait découvert son secret au sujet de Myrielle. Mais là, cela risquait carrément de lui bouleverser sa vie si on venait à découvrir que la magnifique Serpentard se trouvait dans son lit. Et il savait parfaitement que même si il disait à la vérité, personne ne daignerait le croire simplement parce que les rumeurs étaient bien plus alléchantes.

« Mais si je… comment ça, ça peut changer ? »

Il n'eut le temps de rien dire de plus qu'elle se remettait sur ses genoux, le lâchant quelques instants avant de passer sa main sur son buste *à elle* remontant sur son cou avant de lever la magnifique chevelure rouge qui retomba avec grâce sur ses frêles épaules. La bouche d'Alexis tomba à terre, le choc étant bien trop fort pour la retenir. Ses yeux écarquillés, Alexis se demandait comment il arrivait encore à vivre. Le souffle coupé par ces gestes sensuels qu'elle avait osé lui montrer, le Serpentard devenait d'avantage rouge.
A la dernière question, Alexis ne pu pas s'empêcher de fermer les yeux. Bien sûr qu'elle était belle. Bien sûr qu'elle était parfaite. Telle une féline, elle se rapprocha du jeune Vert et Argent qui se recula légèrement mais se retint de tomber dans le vide et ne pu donc se relever. Elle déposa ses lèvres sur le cou, le faisant frissonner d'avantage. Elle n'était pas tout à faire sur lui. Proche sans l'être. Mais assez dominatrice pour qu'il ne puisse pas s'enfuir. Ne pouvant plus la regarder dans les yeux, Alexis sentait la chaleur monter en lui.

« Qu’attends-tu de moi Myrielle ? Oui tu es belle. Parfaite. Mais tu le sais déjà, ça. »

Pourquoi faisait-elle ça ? Savait-elle au moins ce qu'elle lui faisait endurer ? Alexis sentait des millions de frissons lui parcourir le corps alors qu'elle prenait presque possession de lui. Ne se souvenant pas qu'elle fût de ce genre, il comprenait que dès le lendemain, elle ne se souviendrait de rien. Il ne devait pas craquer. Il n'en avait pas le droit. Reprenant un calme extérieur, le jeune homme inspira avant de tenter de se séparer d'elle. Mais impossible de faire le moindre geste. Que pensait-elle réellement de lui ? Et si elle lui parlait ainsi, savait-elle au moins qu'il était Alexis ? Elle l'avait pourtant appelé ainsi alors qu'est ce qui cloquait ? Le Vert et Argent cherchait avec désespoir une réponse à toutes ses questions mais rien ne semblait lui donner satisfaction. C'est alors qu'elle reprit la parole en lui disant qu'il était dans son rêve et que par conséquent il ne pouvait pas la laisser et qu'il ne déciderait pas de la fin. Choqué encore une fois par les réactions extrêmes, le blond rougissait comme jamais. Elle se croyait alors dans un rêve et c'était pour cette raison qu'elle était aussi... provocatrice. Il aurait pu mille fois profiter d'elle et lui faire des choses qu'il n'aurait même imaginer mais son côté respectueux envers elle passait bien au dessus du reste. Alors que les mains de l'adolescente glissaient le long de son corps à lui, lascivement, le jeune homme se recula un tantinet pour éviter de craquer.

Même si tout était honneur pour les autres garçons, pour lui, profiter de la fille qu'il aimait, n'était pas permit. Son corps était bien plus mûr que ceux des autres filles, devenant par la même occasion dès plus féminines. Elle semblait être prête à tout pour réussir mais ne se rendait pas compte qu'en nichant son visage au creux du cou du jeune homme, elle allait le rendre totalement fou. Le souffle chaud parcourrait le cou d'Alexis qui frissonnait d'avantage. Il n'était pas loin de succomber mais son esprit tentait avec rage de fuir à cet enfer. Oui car là encore, même si c'était le paradis des jeunes hommes, c'était le pire des enfers pour Alexis. Ne pas pouvoir embrasser la fille pour qui on a des sentiments ni pouvoir la prendre dans les bras était un calvaire, surtout quand celle-ci lui faisait du rentre dedans. Elle savait ce qu'elle faisait pour faire crouler les dernières barrières du jeune homme. Seulement il n'était pas prêt à céder. Il ne le devait pas. Il ferma les yeux le plus longtemps possible puis repoussa avec douceur la jolie fille avant de se relever du lit le plus vite qu'il le pouvait. il fallait s'éloigner d'elle. Il ne devait pas. Non. Il la regarda encore une fois et tenta encore une fois de lui parler. Se demandant si il allait réussir... mais n'allait-elle pas mal le prendre. Le jeune homme n'arrivait même plus à se reconnaître. C'était comme si... il était... social.

« Myrielle… tu… t’es trompée de chambre. Ce n’est pas un rêve. Alors arrête de faire tes bêtises ! »

A la première question, elle ne répondit pas. Ce qui pouvait changer, c'était évident... Ce qu'elle voulait qu'il fasse c'était qu'il s'interesse à elle. Elle ne pouvait pas deviner (encore moins soûle comme elle l'était !) qu'Alexis était déjà en train de devenir à moitié fou et qu'il se faisait violence pour ne pas l'embrasser. Les préoccupations de la rousse étaient tout autre. Bon, ok, elle avait été rassuré par le jumeau de sa meilleure amie sur ses capacités à séduire... mais là elle avait un nouveau un doute. Il était un homme que diable ! Il devrait réagir normalement ! Tout les mecs fondent devant une jolie fille, c'est sensée être limite biologique... Finalement, il lui demanda ce qu'elle attendait de lui. C'était simple et évident. "J'attend de toi... que tu m'aimes." Mais elle n'avait pas plus tôt terminé de parler qu'il se leva... pour la fuir. Autant dire qu'elle n'apprécia pas ! Elle sentit la colère lui monter aux joues.

"Des bêtises ? Parce que tu apelles ça des bêtises toi ? Non mais vraiment je..." Elle ne termina pas sa phrase, et se coucha brusquement sous les couvertures, immobile à ruminer sa colère et à bougonner sans bruits excessifs. Grand bien lui fit car un garçon du dortoir d'Alexis entra et vint chercher quelque chose. Myrielle en resta immobile de stupeur. Elle comprit alors vraiment qu'il y avait un problème même si elle n'en saisissait pas encore tout les tenants et aboutissants. Il ne fit que passer et ne la vit pas, une fois qu'il eu disparu, elle se releva devant Alexis, se tenant le front. Elle avait mal à la tête d'un coup...

"Je suis dans ton dortoir ? Je ne rêve pas ? Mais pourquoi donc seigneur ?!" L'idée qu'elle ait chauffé réellement Alexis ne la perturbait pas beaucoup plus que ça. Elle en avait vu d'autres... Et puis ça restait amusant même si évidemment ça l'aurait été encore plus si il avait bien voulu jouer... Mais tout les garçons ne profitaient pas de leur chance ! Tant pis pour lui, sa libido en avait pris un gros coup en apprenant qu'elle avait vraiment un problème. Elle se sentait de nouveau fatiguée... mais rester sur un échec était... inadmissible. En plus, tout bien réfléchi, Alexis était bizarre pour quelqu'un qui se désinteressait complétement d'elle... Il semblait mal à l'aise mais... il avait chaud.

Elle se rhabilla lentement, mesurant tout ses gestes juste par provocation. Puis quand elle eu fini de repasser sa jupe de velour et sa chemise de soie, elle s'approcha d'Alexis et passa ses bras autour de son cou. "Je préfère mes rêves tu sais... dedans tu es beaucoup plus docile." Elle lui souriait mais son regard était lointain. Malgré une certaine prise de conscience elle restait en partie dans le délire éthyllique d'une adolescente buvant pour la première fois plus qu'une coupe de champagne. "J'aurais vraiment aimé que tu m'embrasses, j'aurais pu savoir comment ça fait en vrai..."

Même si elle s'était rhabillé, elle n'était pas préssé de partir. Elle aimait l'attention honorable que lui portait Alexis et elle le trouvait beau, elle aurait tellement aimé que tout se passe comme dans un conte de fée... mais cela semblait promettre d'être plus compliqué. Elle n'était même pas sûre de lui plaire... Mais Myrielle n'était pas fille à abandonner si facilement et l'on dit souvent que le premier pas à l'amour est la curiosité... Et Myrielle était vraiment très curieuse de comprendre les réactions étranges de son camarade. Tellement qu'elle ne le lâchait pas, restant contre lui, ses bras autour de son cou, le regardant, l'admirant, le voulant sien. Statue de sel, statue de marbre, beauté parfaite mais de feu, elle ne savait pas qu'elle enfflammait les sens bien plus que de raison.

J'attend de toi... que tu m'aimes... j'attends de toi... que tu m'aimes... j'attend de toi... que tu m'aimes...
Cette phrase se répétait à l'infinie dans l'esprit du jeune homme qui avait réussit à se lever pour fuir. Le problème étant qu'il ne voyait aucune solution pour la faire partir comme si de rien été. Comment devait-il réagir face à tout ça ? D'un côté, si il la laissait ainsi, il était certain que les autres jeunes hommes de son dortoir seraient bien faibles et pourraient abuser d'elle psychologiquement. C'était hors de question que quelqu'un touche si ce n'est qu'un cheveu de Myrielle ! D'un autre côté, si il restait ainsi avec elle, il était certain qu'il ne pourrait pas tenir très longtemps non plus. Quelle solution serait possible alors ? Il ne devait pas fondre mais pas non plus la laisser dans un tel état. Le jeune homme restait sur sa garde, regardant la jeune fille. Elle pouvait rester dans son lit en attendant que le jeune bond se décide enfin à prendre une décision convenable. Et si simplement, il essayait de la charmer pour réussir à la faire partir du dortoir. Non. C'était bien trop risqué.

C'est alors qu'elle cria sa colère. Des bêtises. Oui c'était des bêtises. Elle semblait des plus frustrée et se coucha sous les couvertures. Alexis n'aurait jamais pu croire que la jeune fille puisse être aussi têtue et déterminée à la fois. D'accord elle avait un fort caractère, mais de là à ne pas le croire... Il ne se serait jamais douté qu'elle puisse ruminer et bougonner ainsi pour... lui. Enfin était-ce réellement pour lui ? Après tout, n'était-elle pas saoule au point de pouvoir le faire avec n'importe qui ?
A cette constatation, Alexis glissa sa tête entre ses mains, l'air totalement perdu. Si seulement elle pouvait comprendre à quel point il était amoureux d'elle. Si seulement elle pouvait comprendre qu'il n'avait qu'une envie à présent c'était de l'enlacer pour l'embrasser avec toute la passion qu'il avait pour elle.
Contre toute attente, la porte du dortoir s'ouvrit et Alexis se retint de sursauter de peur. Son coeur battant la chamade, il regarda son camarade de dortoir, qui semblait juste chercher un de ses livres avant de se détourner vers lui. Alexis tenta de rester naturel, mais comment l'être quand la plus belle fille de Poudlard se trouvait dans son lit !

« ‘Lut Alexis. »
« Bonsoir. »
« Qu’est-ce que tu fais tout seul dans le noir ? D’habitude, tu es plus travailleur… »
« Je… j’ai fini de réviser. »
« Ah bon ?! Et bien c’est rare… tu fini toujours après nous et là… »
« ... »
« Oh, ok ok. Monsieur est de mauvaise humeur… pour changer. Aller, salut ! »

Alexis s'était tenu à distance de la rousse, rassuré de voir que son camarade ne l'avait pas vu. Il était resté silencieux à la fin, regardant avec froideur le jeune homme. Quand celui-ci disparu derrière la porte du dortoir, Alexis se détendit. Replongeant son regard bleu, le jeune homme la vit se relever légèrement tout en se tenant le front. Elle lui posa plusieurs questions avant de faire un juron. Haussant un sourcil, Alexis se demanda comment elle n'avait pas pu le voir avant. D'accord, il se doutait bien que l'alcool y était pour quelque chose, mais n'ayant pas l'expérience de boire, il ne savait pas exactement ce que ressentait une personne saoule. Il ne disait rien, sachant parfaitement que Myrielle venait de réaliser la situation et surtout qu'elle connaissait les réponses. Retenant sa respiration quelques secondes à la vue de la jeune Serpentard en tenue légère, il soupira, rassuré, de la voir se rhabiller. Le problème à présent était qu'elle le provoquait d'avantage pendant cet acte pourtant innocent. Le Vert et Argent ne pouvait détourner la tête et la regarda passer en dernier sa chemise de soie. Elle se rapprocha de lui à nouveau alors qu'il reculait jusqu'au moment où il toucha le mur.

La regardant avec insistance mais sans pouvoir dire quelque chose, elle lui avoua alors qu'il était plus docile dans ses rêves. QUOI ? Comment ça plus docile dans ses... rêves. Rêvait-elle de lui ? Sans mentir ? Avait-il lui même rêvé de cette phrase ?
Le rouge monta aux joues de l'adolescent quand elle lui dit qu'elle aurait aimé être embrasser pour voir ce que cela faisait en vrai. Il baissa les yeux, pensant qu'il en avait vraiment envie aussi mais que tout cela était impossible. Elle était saoule. Il était sous pression. Il ne voulait pas que cela se passe ainsi. Il voulait qu'elle soit réellement consentante. Pas une histoire d'un soir pour lequel elle ne se souviendrait probablement même pas. Malgré sa prise de conscience soudaine, la jeune rousse ne semblait pas vouloir le lâcher, mais pourquoi ? Elle était contre lui, les bras autour de son cou, le regardant avec une étincelle qu'il ne comprenait pas. Il la dévisageait comme par obligation, se refusant de faire quoi que ce soit. Pourtant elle était là, dans ses bras. Il aurait pu faire bien plus, mais à quoi bon quand la fille la plus désirable de Poudlard ne pouvait ressentir quelque chose pour lui ?

« … »

Il ne savait pas quoi dire. Il la repoussa doucement, se faisant violence moralement pour ne pas faire ce dont il avait envie depuis longtemps. Il détourna son regard et lui murmura :

« Si tu veux réellement que je t’embrasse, revient quand tu seras sobre. »


[ HJ ~> Désolé du temps... désolé de ce poste minable... T_T ]

[Aucun problème ma Douceur d'argent, j'espère que ma réponse te plaîra autant que la tienne m'a inspiré. Pour la musique CLIQUE ]

A l'invitation d'Alexis à revenir sobre, elle fit la moue. Qu'il avait de scrupules ! En plus, le choc l'avait déjà partiellement dessoûlée et elle sentait le coeur d'Alexis battre contre sa poitrine. Elle ne savait trop qu'en penser, une part d'elle même ne voulait pas lâcher le morceau et l'autre avait surtout très très envie de dormir. Sans le lâcher, elle se mit sur la pointe des pieds et déposa un baiser léger comme une plume sur la joue d'Alexis.

Est-ce que si on l'avait fait
On s'ferait l'effet
Que l'on se fait chaque fois ?
Si on l'avait fait
On s'ferait l'effet que l'on se fait ?

"Je m'en souviendrais Alexis..." Et sans autre parole, elle le lâcha, prit ses chaussures et se dirigea vers la porte. La main sur la poignée, elle se stoppa, posa ses yeux pâles sur le jeune homme et lui dit d'un air assuré "On se voit demain. Bonne nuit doux prince, la belle s'en retourne au bois dormant." Et aussitôt, elle partit, sans même lui laisser le temps de répondre.



Elle retourna dans sa chambre, sans se perdre cette fois, et une fois dans son lit s'endormit à une vitesse impressionnante. Le lendemain matin elle avait la gueule de bois mais après une bonne douche, elle se sentit déjà mieux. Croisant des camarades de chambre d'Alexis dans la salle commune, elle leur demanda si il était toujours dans les dortoirs. On lui répondit que oui et elle s'y dirigea. Ses souvenirs étaient flou... Mais elle se rappelait des choses importantes.



Adossée au mur en face de la porte du dortoir d'Alexis, elle attendait qu'il sorte. Quand enfin, il apparut, elle lui fit un sourire un peu plus timide que ce qu'elle pouvait faire d'habitude. "Hum... Salut...". Elle regarda la pointe de ses chaussures d'un air grave. Ce matin là elle portait son uniforme puisqu'ils avaient cours peu de temps après. Sa jupe lui arrivait au dessus des genoux, ses chaussures étaient des souliers à talons aiguilles et sa chemise blanche étaient ouverte sur un corset noir ouvragé dont les rubans décoratifs étaient blanc eux aussi. Elle ne portait pas de mitaines mais une bague en argent qui avait la forme d'une rose. Autour de son cou un pendentif en argent toujours qui représentait une croix et enfin sur ses épaules elle portait la cape des serpentards et la cravate était dans sa poche, on pouvait la voir dépasser légèrement.



"Pour hier soir... Je voulais te dire que... je ne m'en rappelle pas bien mais..." Elle se rappelait la chaleur du corps d'Alexis contre le sien et elle se demanda une nouvelle fois ce qui se serait passé si il l'avait embrassé. Peut être que ça aurait été gênant, elle ne savait plus trop ce qu'elle aurait voulu qu'il se passe, elle se contentait de son présent... Celui où Alexis l'avait repoussé, mais aussi invité à lui demander un baiser plus tard. Elle ne l'avait pas oublié celle là.



Levant les yeux vers Alexis, elle accrocha son regard au sien...



"Bientôt ce sont les vacances..."



"On ne se verra plus... pendant deux mois." Le ton de la voix de Myrielle était plus énigmatique qu'enjôleur, elle voulait lui faire comprendre deux choses. La première qu'elle se souvenait très bien de la fin des événements d'hier mais pas beaucoup du début (autant dire pas du tout) et la seconde qu'elle avait vraiment envie de le connaître plus amplement... autrement dit qu'il lui plaisait mais que ce n'était pour l'instant rien de plus. Malheureusement les vacances allaient arriver et ils ne pourraient pas se voir, peut être qu'elle serait effacé de l'esprit d'Alexis malgré tout son charme et sa beauté et que finalement ce matin elle serait venue pour rien.



"Et tu m'as demandé de revenir... une fois sobre..."



"N'est ce pas ?" Elle s'approcha du jeune garçon, levant ses yeux bleu tintées de malice vers le visage de son camarade. Elle n'avait pas menti hier, soûle, elle avait été très sincère. Il lui plaisait beaucoup et elle voulait en savoir plus... Goûter plus. Savoir si elle pouvait l'aimer, lui, pas un autre, juste lui. Parce qu'elle avait senti son coeur battre la chamade et parce que le sien avait déjà retenu un battement pour lui.



"Alors je suis là..." Et sans bouger d'un pouce, elle laissa des garçons d'un autre dortoir passer derrière eux. Ils posèrent leur regard sur la belle Myrielle et même si elle les sentit la frôler, elle ne bougea pas. Quand l'un d'eux la siffla, elle ne répondit pas. Ils n'avaient aucun intérêt, ils étaient vulgaires, ils ne méritaient pas qu'elle prenne en compte leur présence ou leur existence.



Ils partirent, ils devaient se demander ce qu'une des Perfect faisait ici mais la gêner aurait été suicidaire. Durant tout cet épisode elle avait à peine battu des cils. Elle regardait juste le visage aux traits fins d'Alexis. Elle savait maintenant qu'elle n'en voulait pas comme ami, elle l'avait toujours plus ou moins su, mais maintenant elle en était sûre, elle voulait le connaître pour d'autres raisons... Parce qu'elle rêvait de lui depuis leur dernière rencontre. Des rêves tendres et doux emplis de poésies et de contes de fées. Alors doucement, ses jolies lèvres rouges prononcèrent trois mots...



"Je suis là..."

Alexis n'en pouvait plus d'être contre la jeune fille. C'était pas désagréable d'un point de vue sentimental, mais seul problème étant le côté masculin. C'était un garçon, pardi ! Qu'attendait-elle pour se séparer de lui ? N'avait-elle que si peu de respect envers elle-même pour faire ça ? Le blond fronçait légèrement les sourcils en priant Merlin que tout cela cesse. Il n'était pas loin de craquer et sauter sur la jeune rousse. Que faisait-elle encore ? Pourquoi sentait-il ses mains le long de son torse ? Cherchant un moyen de fuir le plus vite possible, Alexis fut surprit par la tournure que cela prenait. Myrielle se mit sur la pointe des pieds avant de déposer un léger baiser sur la joue du jeune homme en sueur. Il s'empourpra directement suite à ce geste, pourtant inoffensif, et déglutit en fermant quelques secondes les yeux. Il fallait qu'elle parte. Tout de suite ! Son coeur battait la chamade alors qu'il se faisait d'avantage violence pour ne pas la pousser sur le lit, glisser ses doigts effilés sur le visage de la belle Serpentard et de l'embrasser avec passion.

Elle lui dit qu'elle s'en souviendrait et avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, elle le relâcha. Retenant sa respiration le temps que celle-ci attrape ses chaussures et se dirige vers la porte du dortoir. Elle allait enfin partir. Elle s'arrêta un bref instant ce qui laissa un Alexis se crispait à nouveau contre le mur tout en la fixant d'un regard flamboyant. Il ne pouvait répondre. Il regarda la porte se fermer derrière la magnifique rousse et souffla sous le soulagement. Il ne comprenait même pas comment il avait pu tenir aussi longtemps face à cette créature mais il était certain que jamais cela ne se reproduirait. Il avait déjà oublié le fait que Myrielle puisse rêver de lui et encore plus le fait qu'il pouvait éventuellement lui plaire. Il se décontracta instantanément et au moment de repartir vers son lit, la porte s’ouvrit et il ne pu s'empêcher de se bloquer contre le mur. L'un de ses colocataires venait de pénétrer dans la chambre et fut bien surprit de voir Alexis, totalement déconcerté. Le blond soupira à nouveau et partit rejoindre son lit sans un seul mot.

La nuit fut courte. Bien trop courte. Alexis n'avait pas fermé l'oeil de la nuit se répétant inlassablement que c'était un idiot. Un abruti. Un crétin. Comment avait-il pu laisser Myrielle partir ainsi ? Lui qui avait eu tant envie de l'embrasser depuis tout ce temps ? Pourquoi n'avait-il pas pu alors ? De peur de lui manquer de respect ? Par peur qu'elle ne le rejette malgré tout ? Qu'elle s'amuse avec lui ? Oui en effet, toutes ses raisons avaient fait que le jeune homme ne pouvait répondre aux attentes de la belle aux bois dormant. Il bougeait dans tous les sens, ne pouvant se calmer en repensant à sa soirée.
Aucun de ses camarades de chambre n'osa lui demander quoi que ce soit, voyant le visage aigri du blond au petit matin. Alors qu'ils étaient déjà tous sortis dans la Salle Commune ou dans la Grande Salle, Alexis, lui préférait rester encore un peu dans son dortoir, profitant des dernières minutes pour émerger d'une nuit mouvementée. Se disant qu'après tout la belle rousse aurait tout oublié, il se décida enfin à sortir de sa chambre, refermant la porte derrière lui.

Alors que son regard se portait sur la poignée de sa porte, Alexis entendit une voix qui lui était bien connue. Ne pouvant se retenir de sursauter sous le coup de la surprise, il resta un instant dos à elle. Non ce n'était pas possible. Que faisait-elle devant sa porte au petit matin ? N'avait-elle donc pas oublié ce qui s'était passé la veille ? Pourtant il le fallait ! Lui qui pensait que pour une fois l'alcool était de son côté, il s'était planté. Détournant lentement son corps vers Myrielle, Alexis lui fit un léger sourire en faisant un signe de tête pour la saluer. « Bonjour » Il ne pu s'empêcher de la regarder de la tête aux pieds, en toute discrétion, remarquant qu'elle portait son uniforme d'écolière. Elle était aussi belle que dans ses robes et... Stop. Il ne fallait plus penser à la veille. Il allait prendre le chemin de la Salle Commune quand elle commença alors à parler. Non pas de hier soir. Il ne voulait plus en entendre parler ! Fermant les yeux quand elle répéta les mots " je voulais te dire que... " mais fut surprit de la fin. Elle ne s'en souvenait pas bien... tant mieux !, avait-il eu envie de hurler. C'était parfait. Lui non plus, tiens, ne s'en souvenait pas bien. Après tout, n'avait-il pas rêvé une bonne partie ?

Elle releva les yeux vers Alexis qui déglutit en se demandant encore une fois comment il avait fait pour ne pas succomber à la belle. Puis fut surprit de l'entendre parler des vacances. Avait-elle eu l'idée de le voir pendant celles-ci ? Comment cela se faisait-il ? Non. En fait, elle prévoyait déjà de ne plus le voir. Ne baissant pas son regard, par pur ego, le jeune blond resserra ses poings qui n'étaient pas à la vue de la jolie rousse. Pour le moment, le jeune Serpentard ne comprenait absolument pas ce qu'elle souhaitait lui dire. Pourquoi n'était-elle pas plus claire ? Etait-ce si drôle que de faire tourner en bourrique un jeune homme ? Etait-ce si plaisant de le voir patauger dans l'ignorance et l'incompréhension ? Faisait-elle exprès d'être énigmatique pour qu'il découvre ce qu'elle voulait réellement ? Il allait alors ouvrir sa bouche quand elle lui claqua dans les dents ce qu'il lui avait avoué la veille au soir. Non. Non. Non. Ce n'était pas possible... alors... elle n'avait réellement pas oublié ce passage ?
Ses poings se serrèrent d'avantage, le coeur se mettant à battre d'avantage la chamade. Alexis était perdu...

Alors qu'elle s'approchait dangereusement de lui, levant son regard malicieux dans celui du jeune homme déjà perdu, Alexis déglutissait en réfléchissant à toute vitesse. Pourquoi ne pas lui mentir en lui disant simplement qu'elle avait rêvé ? Mais il n'y arrivait pas. Pas un son ne sortait de sa bouche. Pourquoi ne pouvait-il pas lui mentir ? Etait-ce si criminel ? Elle lui rappela être là, face à lui. Trop près de lui. Des garçons passèrent derrière elle mais ni Myrielle, ni Alexis n'y prêtait attention. En temps réel, Alexis aurait déjà insulté les garçons pour l'avoir sifflé mais pour le moment, il s'était noyé dans les yeux bleus de la jeune fille. Tout en restant contre la porte, paralysé par la peur, le blond ne pouvait plus reculer face à sa propre demande. Il la voulait sobre. Elle l'était. Mais comment avait-il pu lui avouer si facilement ce genre de chose ? Et elle, à quoi jouait-elle ? Voulait-elle le faire craquer par bon plaisir pour savoir la vérité sur ses sentiments ? Seulement, il ne pouvait pas nier sa requête et à présent le voilà coincé. S'approchant doucement d'elle, il glissa avec délicatesse ses mains sur le visage de la rousse, rapprochant avec lenteur ses lèvres. Il ferma lentement les yeux et l'embrassa avec douceur et légèreté. C'était son premier baiser.

Allait-elle regretter ? Et lui ?