Fin juin 1995

Le 21 juin :

Jour fatidique de la dernière tâche.

Dans la matinée, les familles des champions arrivent à l’école. A défaut des Dursley, ce sont Madame Weasley et Bill qui viennent encourager Harry. Ce sont il ne se plaint pas ! Dispensé d’examen, comme tous les champions, Harry passe la journée avec ses «supporters».

Puis, au crépuscule, tout le monde descend au labyrinthe pour le début de l’épreuve.

Placé en tête ex-aequo avec Cédric, Harry entre en premier dans le labyrinthe, et bientôt, le bruit de la foule s’estompe. Après avoir croisé un épouvantard et un sort anti-gravité, il entend Fleur hurler. Inquiet Harry reprend sa marche solitaire (c’est beau, c’est grand, c’est noble, c’est épique… Ou pas !).

Pour mieux tomber sur un Scroutt à pétard géant. Après dix minutes d’une lutte acharnée, il parvient à s’en débarrasser et prend en courant un tournant. Au détour duquel il entend Cédric et Krum se chamailler.
Et plus si affinités. Car Harry reconnaît distinctement la voix de Krum lancer un endoloris – vraisemblablement très réussi – à Cédric. N’écoutant que son courage (Gryffondor, on l’aura compris), il se précipite du côté des voix et stupéfie Krum. S’étant assuré que le Scroutt ne dévorerait pas Krum (quand même pas !) et que Cédric va bien, Harry reprend sa course dans la labyrinthe.

Et tombe sur un Sphinx dont l’énigme le retient dix bonnes minutes (pas très vif d’esprit, le Potter). Tout ça pour se retrouver dans les pattes d’une grosse araignée velue quelques mètres plus loin. Et pourquoi se retrouve-t-il dans les pattes d’une grosse araignée velue, hum ? Pour avoir essayé de sauver Cédric des pattes de ladite araignée. Gryffondor toujours. Mais l’union fait la force et à eux deux, ils terrassent la bête. Pour mieux se retrouver face à face devant le trophée, à quelques pas de là.

Après s’être faits les politesses d’usage («Après vous cher Harry !» «Je n’en ferais rien, cher Cédric.» «Mais enfin, c’est ridicule, cher Harry…») ils décident de prendre le trophée ensemble puisque, de toute façon, la victoire reviendra à Poudlard.

Erreur. Grave erreur. Très grave erreur. Car le trophée est un porteloin qui les conduits directement dans un cimetière. Un cimetière où Harry est déjà venu en rêve. Et soudain, sa cicatrice se met à le brûler avec une telle intensité qu’il en est pris de vertige. Alors, sans qu’il ait eu le temps d’avertir Cédric du danger environnant, une voix froide, aiguë, métallique, ordonne de le tuer. Un éclair vert, puis plus rien.

Quand Harry rouvre les yeux, Cédric gît dans l’herbe. Mort. (Poufsouffle pleurez !).
Queudver, portant dans ses bras un Voldemort diminué, sort de l’ombre. Il s’empare d’un Harry trop affaibli pour résister et le ligote à une pierre tombale. Celle du père de Voldemort (parce que oui, il a un père, si, si, c’est un humain !). Débute alors un rituel – visiblement pas très catholique – pour ramener Vous-Savez-Qui à sa pleine puissance. Rituel qui demande les os du père, le sang de l’ennemi (coucou Harry, c’est toi) et la chair du serviteur (et Queudver de se couper la main. Charmant !).

Et Vous-Savez-Qui de renaître de ses cendres. Pour mieux appeler ses mangemorts. Du moins, ceux qui sont en état de répondre présent.

Car le clou du spectacle reste, bien entendu, un affrontement Face-De-Serpent/Balafré. Match qui se veut truqué puisque, si l’on en croit Voldemort (et étant donné les circonstances, on veut bien le croire. «Houlà, mon je parie sur la grosse bête» dirait l’autre…), Harry n’a strictement aucune chance de gagner. Mais comme le dit le sage (ou pas) : «Ne vends pas la peau de l’ours (et en l’occurrence du Harry) avant de l’avoir tué». Car Harry gagne le duel.

Et d’une bien étrange manière : lorsque son expelliarmius heurte Avada Kedavra de son adversaire, les deux sorts se heurtent et semblent relier les baguettes en un étrange faisceau coloré et chantant. La baguette d’Harry pousse alors celle de Vous-Savez-Qui à faire jaillir les ombres de ses victimes, dont Lily et James Potter. Lesdites ombres se précipitent sur Voldemort et l’aveuglent suffisamment de temps pour permettre à Harry de rejoindre le corps de Cédric et d’attraper le porteloin…

Retour à Poudlard, donc… Avec un cadavre. Triste retour. Bouleversé, Harry est aussitôt pris en charge par Fol Œil qui l’emmène dans son bureau afin de mieux l’interroger sur le retour de Vous-Savez-Qui. Mais pas en tant que fidèle Auror. En tant que fidèle mangemort plutôt. Car Fol Œil avoue à Harry avoir placé son nom dans la coupe et s’être arrangé pour qu’il arrive gagnant à la troisième épreuve, sur les autres de Voldemort. Et maintenant, il ne lui reste plus qu’à le tuer.

Les choses auraient très mal tournées pour Harry (on peut même dire qu’elles auraient été fatales) si Dumbledore, suivi des fidèles Rogue et MacGonagall n’était pas arrivé à temps. Veritaserum et manque de polynectar aidant, il révèle que Fol Œil n’est pas qui il semble être («Cette chose n’est pas ce qu’elle semble être», n’est ce pas), mais Barty Croupton Junior, évadé de prison grâce à un subtil subterfuge et gardé sous imperio par son père…
Du moins jusqu’à l’été précédent, date à laquelle il est enfin parvenu à retrouver le contrôle de ses esprits. Quant au vrai Fol Œil, il a été séquestré dans une des malles de la salle du bureau, gardé en vie pour servir au polynectar.
Croupton Junior confesse également avoir tué son père, devenu trop dangereux et l’avoir enterré sous la forme d’un os unique dans la forêt interdite.

Ces révélations achevées, Dumbledore demande à MacGonagall se surveiller le prisonnier et entraîne Harry dans son bureau où Sirius l’attend. Là, il lui demande de répéter à nouveau toute l’histoire avant de le faire conduire à l’infirmerie. Harry y sombre dans le sommeil, mais pas pour longtemps.
Car quelques heures plus tard, il est réveillé en sursaut par une violente querelle opposant MacGonagall à Fudge, lequel a fait donner un baiser de détraqueur à Croupton Junior, empêchant ainsi tout témoignage…
En fait, Fudge ne croit pas au retour de Voldemort et le laisse bien entendre à Dumbledore. Entre le ministère et Poudlard, la guerre semble déclarée…

Dans les jours qui suivent : cérémonie en l’honneur de Cédric, départ des hôtes après un discours pacifique de Dumbledore et retour à Londres en Poudlard-Express.