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 Il est né le divin enfant, bbwaahahahaa !! [PV Lola]

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Ξ Sujet: Il est né le divin enfant, bbwaahahahaa !! [PV Lola]   Il est né le divin enfant, bbwaahahahaa !! [PV Lola] EmptyDim 3 Fév - 15:49

Apophis releva la tête.
Une personne venait de passer devant lui d'un pas léger et assuré, la démarche d'une femme pressée qu'un long couloir sépare d'un point de départ à un point d'arrivée où elle meurt de se rendre. Ses jambes fines sous cette jupe blanc cassé éfleurèrent un instant les prunelles cobalt du jeune homme et se furent assez pour le plonger un peu plus dans son désarroi.

Ses lourdes épaules semblaient d'ailleurs peser plus qu'à l'ordinaire et affaissaient davantage sa silhouette de gros ours...
Un nouveau cri s'éleva de la chambre voisine et Sykes poussa un soupir las, le mouvement de sa lèvre décrochant la cendre de sa cigarette... Sans s'en rendre compte, elle était fumée jusqu'au filtre.

Il ne portait rien d'autre que son grand manteau de feutre et ses vêtements de la veille, ayant dû s'habiller à la hâte. Sa cravate noire pendait le long de son torse sur une chemise blanche attachée en échelle. Son jean, quant à lui, portait encore les séquelles du jour dernier ; jour où il avait dû crapahuter à travers la campagne Anglaise à la poursuite d'un aspirant Mangemort... En somme, l'Auror Sykes était dans un piteux état et son teint crayeux et abimé n'arrangeait rien à l'affaire.

Une nouvelle infirmière arriva à sa hauteur et lui demanda d'une voix toute douce s'il ne désirait pas quelque chose à boire ou même à manger... Il était trois heures du matin et il n'avait envie ni d'un café, ni d'un sandwich ! Tout ce qu'il voulait c'était rentrer chez lui et dormir. Il lui dit tout cela et sur un regard qu'il ne put s'mepêcher, lorgna quelques instants sur la poitrine de la demoiselle. Et, tandis qu'elle disparaissait, courroucée par cette attention, Apophis se dit que cela n'avait plus le même effet qu'avant...

Il allait être papa !

Voila, le couperet était tombé et la décision sans appel ! Ce qui avait été des mois de souffrances et d'incertitude pour Lola lui revenaient en pleine figure comme un boomerang. Apophis allait être père et, cela, rien ne pourrait le changer !
Oh, peut-être une fausse-couche, la décision d'un abandon ou un meurtre ! Mais il ne fallait pas oublier qu'il était son propre sang et qu'il serait encore bien incapable de s'attaquer à sa chair, bien étrangement... C'était un peu comme si un autre Apophis lui empêchait d'y toucher ! sensation déroutante et complexe le plongeant dans un abime de perplexité.

Sa mère adoptive, Honoria of Woodbury, n'avait jamais voulu expliquer comment lui-même était né. Il l'avait su à 19 ans, certes, mais ne savait pas comment l'on procédait lors de fécondation "in vitro". Etait-ce "normal" ? Tandis que l'insémination était artificielle, pouvait-on dire que sa naissance l'avait été ? Trop de questions se bousculaient dans sa tête ainsi que trop de tourments et il fut à nouveau arraché à sa rêverie par un cri déchirant de femme venant toujours de la pièce voisine.

Apophis leva les yeux au ciel, grogna et laissa à nouveau échapper un soupir, ostenciblement et profondement irrité. Il secoua la tête de gauche à droite, se demandant encore comment l'on pouvait crier comme ça, tout en remerciant ses parents ainsi que Jupiter de l'avoir fait homme. Il marmonna quelques paroles agacées puis replongea dans sa contemplation du sol de marbre blanc, aséptysé, tout en balayant une mèche rebelle qui lui retombait sur le front.
Le menton calé dans ses mains, il observait d'un air inspiré les petites veines plus foncées s'étaler sous ses pieds. Son esprit trouva l'effet joli et il se fit la réflexion qu'il avait le même chez lui, au manoir familial... Père avait dû exiger le même, c'est pour ça...

Il en revint ensuite à la raison de sa présence et son cerveau se transporta quelques heures auparavant... au moment où on l'avait tiré du lit pour lui annoncer l'arrivée de son fils. Car, il en était certain, c'était un fils !
Une affligeante douleur avait étreint sa poitrine, lançant son coeur à vive allure contre les parois de sa cage thoracique. Une poussée d'adrénaline l'avait jeté hors du lit, enfilé les vêtements les plus proches comme un véritable automate. Sykes, comme tout homme à tout âge et dans ce type de situation, ne s'était pas vraiment posé de question...
Puis, en transplanant, il avait songé qu'il s'agissait peut-être d'une plaisanterie pour le tirer du lit à deux heures du matin... Ohh oui, plus il y songeait, plus il espérait que ce soit le cas !

Mais ce fut loin d'être le cas et le médecin qui l'accueillit aux portes de Sainte-Mangouste corobora ses doutes. Lola était sur le point d'accoucher et venait d'être amenée d'urgence à l'hôpital. Il avait également annoncé d'une voix ô combien précautionneuse qu'il y avait eu des complications et releva un sourcil en voyant que Sykes ne réagissait pas plus différemment qu'à l'habitude. Il avait simplement soupiré tandis que l'autre continuait son baratin et qu'il s'efforçait de compter les mois qui l'avaient séparés de l'heureux événement.

Allons, il l'avait mis enceinte en Décembre puis alors, si on compte janvier, février, puis mars...

Et ce damné médicomage fut plus rapide ! Il lui apprit que l'enfant était prématuré, arrivé beaucoup plus vite que prévu.


"Je SAIS ce que signifie prématuré ! Avait hurlé le jeune homme, je ne suis pas idiot !!".

Puis il l'avait bousculé pour entrer dans le hall, cherchant comme un éperdu la chambre où était installé Lola. Son coeur était sur le point de chavirer...
Et, à présent, il se retrouvait là, assis, face à la chambre où l'Auror Jalyn s'évertuait à mettre au monde ce qu'elle aurait sans doute davantage aimé si elle ne l'avait pas su de lui. Ce nouveau petit Sykes, petit garçon que, bien malgré lui, Apophis commençait à aimer... Une certaine fierté avait d'ailleurs empreint son visage l'espace d'un instant.


"Un café, monsieur ?".

Et voici qu'une autre de ces greluches s'agenouillait pour lui proposer quelque chose à boire, bor**l !

"Non, je ne veux rien, merci !".

Et, dans son infinie candeur de gosse, Apophis lui lança un sourire tendu d'hypocrisie. La jeune femme s'inclina puis partit, le laissant à ses pensées. Il lui aurait fallu un champ magnétique de protection afin que PERSONNE ne l'approche, par Merlin !
Un nouveau cri et c'était encore Lola ! Il n'entendait pas le sien, il ne...


"Junon, faites qu'il aille bien... faites qu'il aille bien...".

Les lèvres de Sykes collées à ses mains jointes prononçèrent à peine ce murmure et il fixait la porte comme si le seul pouvoir de ses yeux pouvait faire s'accélérer la cadence. Une partie de lui souffla à son oreille qu'elle gémissait plus de mettre le fils au monde que de coucher avec le père. L'Auror ne put s'empêcher de ricaner...
Il poussa un dernier soupir, fouilla dans sa poche et grogna de ne pas trouver son briquet. Ses doigts éfleurèrent doucement son paquet de cigarette au moment où...

La porte s'ouvrit brusquement et un médecin fit irruption. Il portait sur le dos une blouse dépareillée ainsi qu'un stétoscope qui ne tenait plus que parce qu'il s'était pris dans la chaine en argent qu'il portait autour du cou. Le jeune docteur semblait assez décontenancé, la bouche ouverte comme un poisson hors de l'eau, le bras tendu sur la poignée. Il cherchait quelqu'un du regard et s'arrêta bien (trop) rapidement sur Sykes...


"Vous êtes le père ?".

Le grand blond ne parut pas comprendre cette première phrase ; il lui en fit signe et l'autre répéta plus distinctement :

"Vous êtes le père... Monsieur Sykes, c'est cela ?".

A ces mots il bondit sur ses pieds, bien intrigué qu'on lui demande de but en blanc s'il était le père. Le père de quoi ? Ah oui ! Son fils ! Ainsi, son fils était ici ?

"Puis-je le voir ?", souffla l'Auror que l'élan ramena juste devant le médecin.

"Pas encore, Monsieur. Il y a des complications ! Votre femme...".

"Ce n'est pas ma femme", trancha promptement Sykes.

"Bref, votre euhh... amie est...".

"Ce n'est pas mon amie, non plus !".

Le médicomage resta perplexe un instant et laissa passer un lourd silence propre à la réflexion. Il ajouta d'une voix plus mesurée :

"Mademoiselle Jalyn est beaucoup trop agitée pour que nous puissons nous occuper de son bébé. Elle souffre et a besoin qu'on l'aide. Qui que vous soyez, si vous êtes ici pour elle, vous devez la rejoindre !".

Et Apophis laissa éclater un sourire cinglant.

"Ce n'est pas pour elle que je suis là, mais pour lui".

Et il avança son épaule pour négocier son entrée.

"Maintenant, laissez-moi passer !".

Le médicomage n'y opposa aucune résistance et le laissa pénétrer dans la salle d'accouchement. Apophis s'attendait à une salle blanche, baignée d'une aura lumineuse, quasiment aveuglante ou les médecins, véritables automates aux tenues immaculées, procédaient à l'opération sans gêne et avec des gestes calculés et étudiés. Il se trouva en face de deux blouses blanches mais aussi défaites et malmenées que celle de leur collègue et de deux jeunes femmes -dont l'une était sensiblement plus corpulente que l'autre. La pièce, quant à elle, ressemblait à n'importe quelle chambre -comme si l'on avait décidé de faire acoucher Lola dans une chambre d'hôtel.

La plus massive des deux maintenait Lola pour l'empêcher de se redresser. Un drap blanc mais à présent taché de sang cachait les jambes pliées de l'Auror Jalyn qui semblait se battre avec vigueur -comme si quelque démon s'était emparé d'elle. Les médecins, quant à eux, allaient et venaient entre leurs tables d'instruments et de fioles, prescrivant à la va-vite ce que les infirmières devaient administrer à la malheureuse.

L'un d'eux -un rouquin assez constaud- observait le travail et hurlait à Lola de pousser autant qu'elle le pouvait... Un autre, grand et brun, se retourna sur le coup et aboya à son attention :


"Es-tu idiot, Gustave ? Je suis en train de lui prescrire un tranquilisant et tu lui demandes de forcer !".

Sykes se retrouvait vraiment comme un chien dans un jeu de quille mais, l'ambiance faisant, il ne se sentait pas si inquiet et dépourvu que cela. Il resta face à eux sans rien dire jusqu'à ce que le médicomage brun ne se retourne et que leur regard se croisent.

"Gustave, je t'ai dit de... oh non, c'est pas vrai !".

Et Apophis de reculer tout comme lui, abasourdi et blanc. Le docteur posa une main sur son coeur puis une autre sur le rebord du lit.

"Par Merlin, dites-moi que ce n'est pas vrai. Dites-moi que je rêve !".

L'enfant démoniaque se reprit cependant bien vite.

"Ehh si ! c'est vrai ! C'est vrai...

Maintenant dis-moi ce qu'a Lola qu'on en finisse !".


Le docteur resta silencieux un instant, contemplant l'Auror des pieds à la tête. L'urgence de la situation le ramena cependant bien vite à la réalité et il se pencha vers Lola, voir si elle se calmait.

"J'ai su que son mari était ici. Vu qu'elle était très agitée j'ai demandé à ce qu'on le fasse venir de manière à la calmer et à la soutenir... -il releva ses yeux fins et verts vers les siens- Elle souffre beaucoup, Apophis".

"Et le bébé ?", Sykes hasarda un regard vers les jambes entrouvertes de Lola.

"Le bébé est mal positionné et nous n'arrivons pas à le faire sortir. Elle n'a plus la force de le faire elle-même !".

"Et que crois-tu que je vais faire ? L'assister ?".

Le regard de l'homme brun se fit soudain bien sombre. Sa main se posa doucement sur le poignet de la jeune femme, tatant son pouls.

"Non. Juste l'empêcher qu'elle ne se blesse... Les tranquilisants ne semblent pas faire effet !".

Ils restèrent silencieux tous les deux. Gustave, le rouquin, continuait d'observer le travail d'un oeil inquiet, les levant de temsp en temps vers les deux hommes.

"Aide-la, c'est tout ce que l'on te demande", reprit posément le médecin. Et Sykes lui répondit en un sourire biaiseux.

"C'est tout ce que l'on me demande... Merci, mon oncle, sage conseil !".

Il s'avança ainsi vers Lola et l'homme lui laissa le passage sans cesser de les observer tous les deux. La tension était retombée dans la petite pièce et la douleur de Lola Jalyn semblait avoir cessé. Gustave, attentif, observait, prêt à exécuter n'importe quelle directive.

Apophis Sykes appliqua sa grosse main sur celle, frêle et fragilisée, de la mère de son enfant. Ses doigts se ressérèrent mais pas pour signifier qu'il était là, pour la maintenir consciente jusqu'au bout afin qu'elle ne fasse pas d'erreur. Seule la descence et le regard de l'homme brun sur lui l'empêchait d'y rentrer ses ongles...
Ce dernier ne cessait de l'observer et son neveu laissa se barrer sur son visage un épouvantable sourire. Gustave commença à s'agiter et s'écria :


"Je vois la tête ! Je vois la tête !".

L'une des infirmières se précipita, tout comme le médecin brun suivi de son autre collègue. Ils observèrent, impatients, et l'un d'eux souffla au même instant :

"Mais pourquoi ne crie-t-il pas ?".

Les sourcils de l'Auror blond se fronçèrent. Son oncle releva la tête, blaffard.

"Il doit y avoir un souci au niveau du...".

"Là !! S'exclama l'infirmière, là, le cordon !! Le cordon l'étrangle !!".

"Vite, les instruments vite !!".

"C'est pas possible !".

Gustave se jeta sur un petit plateau suivi de l'infirmière tandis que les deux médecins passaient devant. La main d'Apophis se resserra sur celle de Lola... un cri s'étouffa dans sa gorge.

"Vite, grouillez !! Passez-moi les pinces, vite !".

"Je fais ce que je peux !", rétorqua l'infirmière.

"Si on continue comme ça, Lazarus, il va devenir bleu !".

"Je le sais, sombre ignorant ! Grogna celui-ci, vous croyez que je ne le sais pas ?!".

"Lazarus !!".

A cette voix glapissante, les médecins et les infirmières relevèrent immédiatement la tête.
Apophis le fixait, la respiration courte, les narines dilatées comme un taureau prêt à foncer. Ses yeux d'un bleu givré brillant d'une lueur folle.


"Si tu ne le sauves pas, Lazarus, je te jure que toi et les tiens vous retrouverez à bouffer de la paille pour le restant de vos jours !".

Les médecins restèrent cois, incrédules. Et Sykes l'intima d'un geste furieux :

"SAUVE MON ENFANT !!".
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Ξ Sujet: Re: Il est né le divin enfant, bbwaahahahaa !! [PV Lola]   Il est né le divin enfant, bbwaahahahaa !! [PV Lola] EmptyLun 10 Mar - 10:06

Lola nageait entre deux états distincts, l'inconscience et la douleur. Personne ne lui avait dit que c'était comme ça... Personne ne l'avait prévenu...! Ah, elle se serait bien abstenu de le faire, ce gosse, si quelqu'un avait eu l'extrême délicatesse de lui faire part de la douleur et de la frustration d'un accouchement!

Les premières contractions s'étaient déclenchées chez elle, alors qu'elle recevait des amies à dîner en toute innocence, heureuse et épanouie pour la première fois depuis... qu'elle connaissait Sykes. On ne l'avait pas prévenu que le gamin se pointerait avec presque un mois d'avance non plus, mais enfin, si c'était vraiment l'enfant d'Apophis, c'était normal qu'il veuille déranger son monde. Comme quoi, les gênes, ça ne trompait jamais.

Les douleurs successives s'étaient donc suivies comme des vagues dévastatrices en plein milieu de la dégustation de son superbe ragoût (commandé secrètement chez un traiteur du coin) et malgré son envie de faire comme si de rien n'était (il était alors 21 heures et ce n'était pas dans ses projets de se rendre à Sainte-Mangouste), ses convives s'étaient bien rendus compte que quelque chose clochait lorsqu'elle perdit les eaux.

L'angoisse l'avait alors submergé plus rapidement encore que la douleur, et elle avait été incapable de se souvenir de ce qu'elle avait répété pendant des mois, ce plan si consciencieusement rédigé: prendre le sac d'affaires pour l'hôpital dans l'entrée, laisser un mot à la femme de ménage, appeler sa mère, prendre congé de ses invités, faire venir le Magicobus... et en dernier lieu, peut-être, prévenir Apophis - mais cette dernière attention n'était pas absolument nécessaire.

Comme un fantôme, elle s'était laissée pousser, guider par ses amies, inapte à faire quoi que ce soit, serrant contre elle le sac qu'on lui mettait entre les mains, tenant sans le sentir vraiment le téléphone contre son oreille et annoncer à sa Moldue de mère d'une voix qu'elle ne reconnaissait pas qu'elle allait... qu'elle allait... Oh, Merlin, qu'elle allait accoucher!

Il n'y avait pas moyen d'annuler, de repousser encore un peu? Visiblement, non. On l'avait fait transplaner jusqu'à Sainte-Mangouste et ses souvenirs à partir de là devenaient très confus.

Elle se souvenait qu'on l'avait poussé sur une sorte de petit fauteuil roulant, qu'on l'avait changé, que des infirmières ne cessaient de lui répéter d'un air émerveillé (qu'elle n'avait pas elle-même) que tout se passerait très bien et qu'elle serait bientôt maman. On l'avait alors conduit jusqu'à une chambre aseptisée, reposée sur un lit confortable et lui avait gentiment demandé d'attendre que les contractions deviennent plus rapprochées. Argh. Ordures de médecins.

Au départ, elle avait relativement bien réagi à ces instructions; puis au bout d'une heure, s'était mise à hurler qu'on la laisse partir. Une infirmière très corpulente était alors venue lui poser quelques questions pour, disait-elle, la rassurer.

- " C'est votre premier enfant?" avait-elle demandé d'une voix douce.
- " Ouais!"
- " Vous connaissez déjà le sexe?"
- " Oui, c'est un garçon..."
- " Vous êtes contente?"
- " Nan, j'aurais préféré une fille."
- " Ah-oui? Pourquoi donc?" s'était enqui l'infirmière en resserrant autour de son bras un calculateur de tension; et Lola, de répondre avec un rictus douloureux:
- " Pour faire chier le père!"

Etrangement, la conversation ne s'était pas attardée. L'infirmière semblait trouver Lola légèrement désagréable, mettant ça sur le compte de ce qu'elle vivait, et la rousse ricanait à l'avance de savoir ce qu'elle penserait d'Apophis si un jour elle le voyait. Une autre heure s'était écoulée dans la souffrance et il devint certain que l'infirmière verrait bientôt Sykes: voir Lola esseulée dans cette épreuve avait du la toucher et elle finit par lui demander gentiment:

- " Peut-être voudriez vous prévenir le père? Avez-vous son nom, nous lui enverrons un Patronus d'urgence..."

Et Lola de la fixer de ses yeux vitreux (évidemment, qu'elle avait son nom, elle la prenait pour qui?!), lâchant au final, presque à contre-coeur:

- " Sykes, Apophis Sykes."

***

Il était à présent près de trois heures du matin et l'accouchement avait véritablement commencé, infiniment plus douloureux que les contractions. Lola était venue à l'hôpital toute pimpante, soigneusement coiffée, soigneusement maquillée, ses vêtements de grossesse impeccable, chics... Elle reposait à présent, à demi avachie sur son lit, ses longs cheveux bouclés collant à son front trempé de sueur, secouée de douleurs, exaspérée des ordre des médecins qui lui disaient de pousser, de se retenir, de pousser... Elle avait comme perdu la notion du temps, endolorie, enkylosée, criant de manière régulière, crescendo. Ca ne pouvait pas être aussi douloureux, non... Personne ne lui avait dit... Même les médecins semblaient constater que quelque chose n'allait pas...

- " Je veux plus, je veux plus, stop! On annule tout! On annuuuuule touuuuuuuuuuuut!" s'époumonnait-elle inutilement, car les docteurs n'avaient à l'esprit que le bébé.

La porte s'ouvrit soudain à la volée et elle aperçut un éclair blond avant même de comprendre qui venait d'entrer. La cerise sur le gâteau, dans son état... Elle l'avait presque oublié, c'était drôle, n'est-ce pas? Hilarant, hi-la-rant!

Ses yeux se plissèrent lorsqu'elle reconnut Apophis et elle fut soudain submergée par un horrible sentiment de gêne et de frustration. Que cet idiot la voit comme ça la mettait hors d'elle, mais avant même que son envie de lui hurler de dégager ne se concrétise, une autre contraction l'avait saisi. Elle tenta de se redresser, de se dégager, de repousser l'étreinte de l'infirmière, furieuse de l'image suante qu'elle pouvait donner au père de son bébé. Mais le tranquilisant commençait à faire (petit) effet, bien malgré elle, et elle se sentit soudain la tête un peu lourde... Le calme avant la tempête.... Elle reposa le dos contre son lit, les paupières presque closes, sans écouter ce qui se disait autour d'elle, mais continuant d'agiter les jambes de colère. Elle pencha le visage vers Sykes quand il se posta auprès d'elle, lui jetant un regard noir simplement pour la forme, l'air assoupi, léthargique.

- " Ce n'est pas mon mari..." gronda-t-elle au médecin que Sykes paraissait bien connaître.

Lola se débattit lorsqu'il tâcha de lui prendre le pouls, effrayée par ce qu'elle entendait. Elle n'avait plus la force de mettre au monde son enfant. Elle était faible... Mais ça faisait plus de 6 heures! Elle était épuisée, comme tout le monde l'aurait été dans sa situation...!

Quand les doigts d'Apophis se posèrent sur les siens, Lola ne se posa pas de question et endurcit l'étreinte à broyer les cartilages. Si Apophis avait été "prévoyant" en n'enfonçant pas ses ongles dans sa peau, la rousse ne fit pas autant de manière et griffa la main du blond sans vraiment le vouloir.

Tout se passa finalement très vite. Après un autre spasme, le cri de Lola s'engorgea et elle laissa retomber sa tête contre l'oreiller. Avant même que les médecins ne paniquent, elle sut que quelque chose était en train de se passer, quelque chose de dangereux qui la mettait à mal; instinct maternel, sans doute. Larmoyante, gémissante, elle murmura:

- " Apophis, bouge tes grosses fesses... Fais quelque chose! Apophis... Apophis, les laisse pas faire... Apophis, Apophis...!"

Ses appels étaient sans doute vains, car le blond avait fini par sentir la menace sous l'effroi visible du corps médical. Et qu'il ne se trompe pas... Elle réclamait son aide parce qu'il était là et que les médecins ressemblaient à des manchots, pas parce qu'elle ressentait le besoin mental d'être soutenue.

On s'activa autour d'elle alors qu'elle se laissait glisser dans son lit, le poignet rouge à force de serrer celui d'Apophis. Une des infirmières, peu habituée à ce genre de patientes, releva la tête d'un air surpris lorsqu'elle entendit Lola pousser des jurons de charretiers qui englobaient Apophis, cet hôpital, les médecins, Voldemort et même son bébé; mais elle fut rappelée à la tâche par le médecin-chef.

Les complications de l'accouchement donnait à Lola un air de mourrante à l'agonie difficile. Pendant 8 mois elle avait attendu ce petit enfant de crétin, il n'avait pas intérêt à mourir maintenant... C'était hors de question.

L'effort surhumain qu'elle accomplit alors pour son enfant (faisant craquer au passage la main d'Apophis), comme toute mère ferait, sembla contenter les médecins qui tournaient toujours autour d'elle, affairés. Elle entendit une approbation radieuse, ils se penchèrent et...

"OuuuuuUUUUIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNNNNNNNN"

Lola se laissa pesamment retomber sur le lit avec un soupir contrit, passant une main tremblante sur son visage, dans ses cheveux collants, humides. L'infirmière lui donna une petite bourrade sur l'épaule en riant, fière d'elle, le médecin jeta un regard soupçonneux à Apophis avant de comprendre que couper le cordon ne l'intéressait sûrement pas. Un petit coup de baguette et le bébé était tout propre, hurlant à ce monde dans lequel on l'avait plongé de force, les yeux étroitement clos. Avide, Lola se redressa pour le voir, pour le détailler, repoussant la fatigue qui lui donnait cet air morne, ces cernes disgrâcieux, et elle lâcha brutalement la main d'Apophis. Pour un bébé prématuré, il avait bonne contenance et c'est ce que durent aussi se dire les médecins car ils s'exclamèrent, soulagés:

- " Félicitations! C'est un beau petit gar..."

- " On sait, merci!" l'interrompit sèchement Lola en tendant les bras, sans attendre.

Décontenancé, le médecin lui tendit doucement, précautionneusement son bébé et à la seconde même où ses bras se refermèrent sur lui, il cessa de hurler, tenta de cligner ses petites paupières fripées. L'analyse de ce qu'elle ressentait alors aurait pris trop de temps à Lola, et elle se contenta de fixer son enfant, uniquement doté d'une petite mèche de cheveux blonds, le teint de la même pâleur de nacre qu'elle et un sourire niais vint à se ficher sur ses lèvres. Même Gustave semblait touché par cette scène!

Lola se tourna légèrement vers Apophis, un air farouche peint sur ses traits tirés, comme si elle le défendait de dire quoi que ce soit, de l'empêcher de serrer contre elle son bébé qui n'avait été qu'à elle pendant 8 longs mois. "Aaha, c'est moi qui l'ai fait!" semblait-elle même dire. "C'est pas toi qui aurait fait tout ça!" avant de détourner la tête et de déplacer lentement, maladroitement son petit bébé dans ses bras.

- " Alors, comment allez vous l'appeler?" questionna l'infirmière corpulente qui l'avait suivi tout ce temps, apparemment impatiente de connaître sa réponse. "Vous avez déjà une idée?"

Un petit silence suivit cette demande et Lola ne put que tourner son regard du bébé à l'infirmière, indécise. Non, elle n'avait pas d'idée, absolument pas. Bizarrement, tous les noms qu'elle avait sélectionné au cours de sa grossesse lui apparaissaient soudain futiles, idiots, comme s'ils n'arrivaient pas à la hauteur de son bébé, qu'ils ne le méritaient pas comme porteur. William, Mattis, Teo; non, son bébé ne s'appellerait pas comme ça. Il lui fallait quelque chose de digne, de royal, comme ses parents, aussi pompeux et hautain que celui de son père...

Et tout naturellement, mais avec une mauvaise volonté qui crevait les yeux, Lola se tourna vers Apophis et releva les sourcils d'un air interrogateur qui semblait lui coûter. Peut-être que lui avait une suggestion...

[HJ: Je m'excuse pour ce message absolument pas glamour Laughing ]
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Ξ Sujet: Re: Il est né le divin enfant, bbwaahahahaa !! [PV Lola]   Il est né le divin enfant, bbwaahahahaa !! [PV Lola] EmptyLun 17 Mar - 11:11

*Yaaahh !! Espèce de folle !! Mais lâche-moi !! Tu me tords les phalanges !!*.

Sykes émit un gémissement plaintif -l'on aurait dit un gamin aux prises avec un autre, tâchant de se défaire de son étreinte... qu'il ne contrôlait visiblement pas. La main de Lola s'était refermée sur lui comme la mâchoire d'un molosse refusant pertinamment de desserrer ses canines.

Devant la difficulté que rencontrait son neveu, Lazarus releva brièvement la tête et le sonda du regard. Le jeune blond, afin de ne pas paraître trop étrange, tourna alors la sienne vers lui et lui adressa un prompt et grand sourire puis il serra à son tour la main de Lola, la ramenant contre lui d'un geste protecteur.

La panique se fait de plus en plus sentir et la tension était plus que jamais palpable. De son côté la pauvre Lola Jalyn hurlait de douleur, insultant l'hôpital, les médecins, tout le monde sorcier et surtout lui par la même occasion. Il fut bien sûr question de ses rondeurs mais Apophis ne s'en offusqua pas, pensant dans son fort intérieur que, si elle était là, c'est bien parce qu'elle les avait aimé un jour ses rondeurs !

Le futur père masqua un petit sourire triomphant et se pencha un peu plus vers Lola. Autant tâcher de la rassurer... Non, en fait, c'est juste pour lui faire peur et lui rappeler qu'il est là et bien là ! Héhéhé...


"Ne t'inquiète pas, chérie ! Tout va s'arranger...". Il aurait voulu lui faire une tendre caresse... celle qui fait voler les phalanges dans la mâchoire, par exemple... mais sa pauvre main souffrait trop le martyr pour qu'il puisse seulement y songer.

Au même instant il sentit la pression se faire et Lola resserrer sa prise un peu plus férocement. Il sentit ses os craquer une dernière fois, retint un juron et un piallement d'indignation, tandis que le corps de Lola se soulevait sur son lit de torture. Un cri strident perça...

Apophis ne savait si c'était les hurlements pénibles de Lola qui l'avait mis mal à l'aise ou le cri incroyablement aigu et paniqué qu'il venait d'entendre à l'instant. Toujours fut-il que, pendant ces brèves minutes où l'on porta son fils, il se retrouva comme mort, avec la sensation que ses boyaux se liquéfiaient tandis qu'il devenait aphone, le teint cireux...

La confusion ainsi que l'inquiétude se lisaient sur son visage et il gardait les lèvres entrouvertes pendant que l'infirmière tendait à celle qui l'avait mis au monde son bien le plus précieux. Elle lâcha sa main mais il ne le remarqua même pas, bien trop occupé à fixer ce petit paquet de chair rose qui s'agitait dans tous les sens. Il n'avait même pas entendu que c'était un garçon, ni même les félicitations qui vous sont dues une fois que vous êtes parents... Quelque chose de troublant agitait son âme et son esprit pour le moment.


Lola Jalyn lui lança un dernier regard tandis que ses bras se resserrait sur sa progéniture. Son sourire était tel que, malgré sa fatigue et la sueur dégoulinant de son visage, elle n'en restait pas moins triomphante, incroyablement belle à travers ces traits ravagés de souffrance, bouffis par les potions fortifiantes et autres calmants. Ses yeux verts et profonds s'attardèrent sur sa physionomie et elle revint à son fils, heureuse plus que jamais, signifiant clairement à Apophis qu'en ces territoires il n'avait aucun droit. Cela restait à voir... cela restait définitivement à voir...

Et cette truie d'infirmière de l'ouvrir maintenant :


"Alors, comment allez vous l'appeler? Vous avez déjà une idée?".

Demander à Apophis Sykes of Woodbury s'il avait eu un jour des idées de prénom pour son enfant relevait de la plus risible et grotesque plaisanterie ! Bien sûr qu'il y avait songé, sombre gourde ! Il n'avait pas accepté qu'elle le garde pour rien ! Il avait son importance, lui, à présent ! et il comptait bien le leur faire savoir.
Sykes jaugea un instant Jalyn de ses yeux infiniment clairs puis lui décocha un sourire de rapace, juste avant de répondre :


"Certes, j'ai eu une idée...".

Et il se planta droit et tout fier, un grand sourire aux lèvres et une main posée sur l'épaule de Lola, tout près, pour qu'elle sache qu'il était là... et définitivement bien là !

"J'ai pensé à Néron, grand empereur Romain, certainement le meilleur d'entre tous ! Un visionnaire et un homme rempli de talents ! Ma religion ainsi que mes ancêtres m'obligent à l'honorer. Aussi il me semble normal de lui rendre hommage en donnant son nom à mon fils !

De plus, c'était également le nom de mon arrière, arrière, arrière grand-père : Néron Sykes, fin diplomate et astronome Autrichien !".


Et sa main de se refermer un peu plus sur l'épaule de Lola.

"Appelez-le Néron Sykes of Woodbury, vous ferez bien...".

Et il se pencha un peu plus observant Lola tenant toujours entre ses bras le bébé devenu calme. L'ombre de l'Auror plana un instant au-dessus d'eux et il déposa doucement sa grosse main sur le front de l'enfant. Un sourire contenté étira ses lèvres, aussi rassurant qu'un tigre face à un agneau. Le jeune médecin accompagnant Lazarus fit un pas vers lui et hasarda une suggestion :

"Vous pouvez le tenir, monsieur. Il ne craint rien !".

Un bref silence se fit durant lequel médicomages comme infirmières attendaient la réponse. Apophis adressa un dernier regard à Lola puis en revint à Gustave.

"Je préfère lui laisser. Il faut qu'elle en profite encore un peu...".

Puis il se baissa vers elle, sans se départir de son horrible rictus, lui déposant un baiser sur le front.

"N'ai-je pas raison, mon amour ? Il faut que tu en profites...".

L'imposante infirmière voulut se rapprocher d'eux et dit d'une voix insistante :

"Il faut qu'elle se repose, monsieur. Il va falloir que vous partiez...".

"Elle est tout à fait apte à me comprendre ! Lança-t-il par-dessus son épaule - il attarda son regard d'acier sur elle, n'est-ce pas ?".

Un nouveau silence se fit ; silence durant lequel les médecins comme les infirmiers semblaient incroyablement gênés de la situation. Pas un n'osait encore s'approcher de peur de brusquer l'un comme l'autre... De plus, la jeune mère paraissait tellement heureuse que cela aurait été sans doute cruel de lui arracher ce qu'elle serrait avec un tel amour, une telle reconnaissance au creux de ses bras.

"T'as compris, Lazarus ? Lança Apophis par-dessus son épaule, alors gicle !!".

La réponse venait d'être crachée et Sykes fixait d'un oeil mauvais le reste du petit commité dont la plupart gardait un visage particulièrement outré. Lazarus fut le premier à sortir invitant ainsi les autres à faire de même sous le regard attentif de l'Auror blond, voûté telle une bête sur sa progéniture.

La porte se referma doucement derrière l'infirmière aux formes plus que généreuses qui lança, pour la peine, un regard médusé à l'attention d'Apophis. Ce dernier lui rendit sur un sourire puis en revint à Lola. Sans un mot, il approcha d'un geste une chaise où il prit place confortablement, à la droite de la jeune femme et de son enfant.

"Ne crois pas seulement que tes bras le protégeront à jamais de moi... Ni même que tu pourras oublier ne serait-ce que ce que nous avons vécu ensemble, même séparément...".

Et ses prunelles claires, innocence violée par un rictus sauvage, se posèrent doucement sur elle.

"Car, quand tu le regarderas, quand tu le contempleras, à chaque instant, chaque minute de ta vie, c'est moi que tu verras !".

Un petit rire amer secoua ses épaules l'espace d'un bref moment...
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