Seule dans le parc (libre !!!!)

Zita resta là, figée, mais sans aucune larme pour dégouliner sur ses petites joues. Après tout, pourquoi pleurer pour un insolant, qui vous déteste. La colère l'emporta de nouveau, et elle alla crier jusqu'aux oreilles du garçon:

" Tu es vraiment pas sympa, mais après tout, c'est normal, tu n'es qu'un petit Serpentard de rien du tout, et tu n'as aucune pitié pour les autres ! Tant pis, je me trouverais des amis toute seule, avec des GRYFFONDORS, la maison la plus digne de Poudlard ! les garçons comme toi, qui se montrent cruels, et sans pitié, je les déteste! "

Zita savait qu'elle venait de blesser Daniel; mais elle ne le voulait pas, elle ne pensait pas tous ce qu'elle venait de dire, et espéra que Daniel, lui aussi comprendrait que ces mots cruels qu'elle avait prononcer pour lui rendre sa réplique, elle ne le pensait pas réellement. La fillette, néanmoins toujours énervée cracha aux pieds de Daniel, et lui lança d'un regard noir:

"Je sais très bien ce que tu penses de moi, et bien dis le, dis le à voix haute, moi j'ai eus le courage de le faire, alors fais le, montre toi en "vrai" Serpentard ! "

Zita alla se rassoir à l'arbre où elle avait rencontré pour la première fois le jeune homme. Elle enfouit sa tête dans ses jambes et attendit la réaction du Serpentard. Il pouvait la ridiculiser, la frapper, mais plus rien n'avait d'importance aux yeux de la Gryffondor. Aujourd'hui, Zita avait fait un pas en avant, et avait su se défendre avec courage, emblème de sa maison...

Daniel n’avait pas eu le temps d’aller bien loin quand la voix sifflante de Zita parvint de nouveau à ses oreilles. Poussant un profond soupir agacé, il regrettait de plus en plus d’être venu lui parler ; non seulement elle avait compromis son exploration et par la même occasion sa balade dans la forêt, mais en plus elle semblait décidée à ne plus le lâcher ! ¤ Mais qu’elle se trouve un autre exutoire Merlin ! ¤

Il cherchait maintenant à fuir la fille au plus vite et n’aurait pas réagit aux cris de colère de la demoiselle si celle-ci ne s’était pas mis en tête de lui cracher dessus . ¤ Non mais je rêve ! ¤ Se retournant vers elle et lui adressant un regard noir, il resta à bonne distance d’elle mais sa voix était suffisamment menaçante pour qu’elle puisse se sentir inquiétée. Elle le cherchait, elle allait le trouver.

« T’es qu’une c**ne, voilà ! Heureuse ? Maintenant dégage ou je te tabasse ! »

Si le Serpentard n’était pas spécialement musclé à la base, il devrait l’être suffisamment pour lui faire mal… Maintenant il valait mieux pour elle qu’elle le croit car Daniel avait bien du mal à retenir ses pulsions violentes quand l’envie lui prenait de faire mal à quelqu’un.

Il tourna une nouvelle fois le dos à Zita et s’éloigna d’un pas plus rapide cette fois-ci.

Zita ne fut même pas impressionnée par l'insulte de Daniel. La petite Zita tristounette, il y a quelques minutes avait été remplacé par une Zita courageuse et sans pitié . Elle s'amusa donc à imiter Daniel, en train de la traiter de c**ne. Pour le mettre une fois de plus rageur elle lui cria:

"Banal ton insulte, un Serpentard aurait pu trouver mieux...."

Elle pria pour que cette réplique lui ferme son clapet une bonne fois pour toute.
Cependant, Zita ne voulait pas en venir aux mains. Mais, si Daniel le voulait, elle serait au RDV. Pour lui confirmer son accord, elle s'écria:

"Je veux bien me battre avec toi, mais franchement tu risquerais de perdre et d'avoir un peu mal. "

Zita mentait, mais sa voix ne la trahissait pas. Elle avait simplement voulu taquiner Daniel, et le ridiculiser devant un groupe de sorcier qui passait non loin d'eux. Puis, pour couronner le tout elle lui lança d'une voix glacial:

"Je ne pense pas que ce sois à moi de "dégager" puisque je ne t'ai rien demandé, je te fais dire que c'est toi qui est venu vers moi. Alors celui qui doit dégager c'est toi et pas moi ! "

Elle le désigna de son doigt si fin et si joli. Elle resta plantée, les bras croisé, les cheveux au vent, et son joli visage, éclairé par un rayon de soleil. Peu importe la réponse de Daniel, ce qui comptait pour Zita c'était de ne pas se laisser piétiner, de se défendre. Alors, ce n'était pas un petit Serpentard de son âge qui allait l'effrayer !

Quand le Serpentard sous entendait « dégager » il ne voulait pas forcément qu’elle s’en aille mais plutôt qu’elle arrête de le suivre, qu’elle le laisse en paix, qu’elle se trouve n’importe où ailleurs mais le plus loin possible de lui.

Il lui avait demandé ce qu’il pensait d’elle et il ne s’était pas gêné pour l’insulter ce qui lui fit le plus grand bien. Il aurait bien aimé que cela mette fin à la conversation mais c’était sans compter sur le soit-disant courage de la demoiselle. Après avoir arraché son insigne et l’avoir jeté à terre, elle était maintenant en train de faire sa courageuse et de le provoquer, faisant celle qui n’avait pas peur.

Daniel serra les dents à cette nouvelle provocation. Si il était prêt à la frapper tout à l’heure, maintenant qu’elle lui réclamait une bagarre tout cela perdait vraiment de la saveur. ¤ Mieux vaut partir… Courir loin de cette stupide garce et rentrer au château. ¤

Le Serpentard s’était à peine retournée quand Zita lui avait crié ses dernières menaces et il était maintenant à bonne distance d’elle. Il ralentit un peu le pas car il doutait que la Gryffondor vienne le rejoindre maintenant. Il regrettait un peu d’être rentré dans le jeu de la fille car maintenant il ne pouvait plus aller à la forêt interdite sans la recroiser (ce dont il n’avait pas la moindre envie). ¤ C’est malin, j’en fais quoi de mes jumelles maintenant ? Je vais devoir archi bien les planquer dans ma chambre sinon je vais me faire tuer par celui à qui je les ai volées. Il vaut mieux que je les laisse quelque part dans le parc. ¤

Daniel changea alors de direction et se dirigea vers un petit bosquet derrière le lac. Il n’était pas évident que ce bosquet soit vide d’élève, mais il était prêt à tenter sa chance. Tout en marchant il se retourna pour voir si il n’était pas suivi par Zita ¤ Rien pour l’instant… ¤

Si elle voulait le rattraper elle devrait courir et puis deviner ses intentions car il n’avait pas pris le chemin normal pour rentrer au château. Tout en tâchant de rejoindre le bosquet, Daniel se remémora sa rencontre avec la Gryffondor et ne put s’empêcher d’afficher une moue dégoutée. La Gryffondor au début lui avait semblé vulnérable et fragile, elle avait demandé son aide, il avait tenté de la consoler, avait eu le malheur de faire une plaisanterie qu’elle avait pris au premier degré et ils avaient commencé à s’engueuler.

¤ Cette histoire de maison… ¤

Au cours de l’engueulade, elle avait dénigré sa maison, le traitant de sale Serpentard. A un moment elle avait bien tenté de s’excuser, mais ses belles paroles ne durèrent pas longtemps et Daniel la soupçonna non seulement d’être profondément intolérante mais de plus à moitié folle. Ca n’était pas possible de changer aussi souvent d’humeur et de parler aussi cruellement aux gens.

¤ Et le coup de l’insigne, ridicule… ¤

Enervé rien que par le fait d’y repenser, il se mordit l’intérieur des joues pour se calmer et ne se sentit mieux qu’une fois arrivé au bosquet. Il se retourna une dernière fois : personne. Si cette Zita de malheur l’avait suivi, elle s’était sacrément bien cachée pour qu’il ne la voit pas sur un terrain aussi dégagé. Il profita alors de sa solitude pour planquer ses jumelles entre les branches d’un arbrisseau et se laissa tomber à genoux au sol.

Cette dispute l’avait marqué et il constata avec désespoir que même une fille plongée dans le profond désespoir et en train de pleurer ne voulait pas de son aide.

« Je la déteste… »


¤ 615 mots ¤
__________
[HJ : Je te propose d'arrêter le sujet ici... On pourra en refaire un plus tard si tu veux ]

@@@