Une étrange symphonie... [PV]

[PV Mymy]

L'entrainement habituel du samedi matin venait de se terminer pour l'équipe de Quidditch de Poufsouffle. Tous les joueurs étaient partis mais Elizabeth voulait rester sur le terrain, renvoyant une Wendy pour le moins entousiaste dans leur salle commune, qui ne voulait pas la laisser seule. Eli voulait justement rester seule, sur le terrain de Quidditch, pour penser, comme elle le faisait après chaque match. Elle essayait de se remémorer chaque détail du précédent match pour voir les faiblesses de son équipe (si on pouvait considérer qu'il y en avait #PAF#) et surtout les forces et les tactiques des autres. Serdaigle avait été très fort au dernier match, du moins par instant, mais Poufsouffle avait quand même réussi à gagner sans l'obtention du vif d'or, avec une large avance, ce qui prouvait qu'ils avaient bien joués.

Eli alla donc se placer sur les gradins, là elle n'allait que lorsque Poufsouffle ne jouait pas, soit 3 match sur 6, et s'assit. Elle ne regardait rien en particulier, mais pensait seule, du moins pour l'instant. Car pour elle, il était évident que personne ne serait là avec elle. Les autres équipes de Quidditch ne s'entrainaient jamais le samedi matin car Poufsouffle étaient les seuls à avoir choisis ce créneau horaire là. Tant mieux, Eli pouvait éllaborer des stratégies sans craindre d'être dérangée. Personne ne venait sur les terrain de Quidditch pour passer le temps, c'était idiot. Bien sur, elle se trompait. D'ailleurs, elle, elle n'y était pas sur le terrain de Quidditch ? Et bien si, donc c'était que tout le monde pouvait avoir l'envie d'y venir.

Eli resta plusieurs minutes à se remémorer chaque instant de leur dernier match, contre les aigles et bizzarement quand elle y repenssait, c'était la douleur qui lui venait l'esprit. Peut être du au fait de la très chère Isabelle Montgomery, batteuse de profession, qui s'était litéralement acharnée sur la capitaine des blaireaux. Eli releva d'ailleurs par réflexe sa manche et on pouvait à présent voir sur son bras un magnifique bleu virant sur le violet aussi gros qu'un poing. Celui là, il lui avait fait mal, mais ce n'était pas le plus douloureux. Le plus dur qu'elle ai eu à encaisser était celui dans le dos. Celui ci lui avait fait perdre beaucoup d'altitude très rapidement et elle avait d'abord cru qu'elle ne pourrait pas s'en remettre. Plusieurs minutes plus tard, elle volait encore. Robuste la petite hein !

Mais Eli avait cessé depuis quelques minutes de penser à ça. Une coccinelle venait de se poser sur son genou pour ensuite, dès qu'Elizabeth comptait la prendre sur son doigt, décoller et aller atterir par terre. Eli se leva immédiatement et s'agenouilla pour aller attraper la petit bête. Au fur et à mesure qu'Elizabeth avançait, la petite coccinelle volait un peu plus loin, l'empêchant ainsi de la choper. Quand la main d'Elizabeth fut à quelques centimètre de l'insecte, celui s'apprétant à monter dessus, Eli se rendit compte que quelqu'un était en train de monter les marches montant au gradins. Eli se redressa donc le plus vite possible pour ne pas qu'on voit sa posture et se rendit bien vite compte qu'elle n'était plus seule. Avait elle échappé ou pas à une petite honte ? Seule Myrielle Symphonie le savait...

[ 539 ]

Myrielle Symphonie était dites parfaites par de nombreuses personnes dans Poudlard. Why ? Et bien déjà, elle était belle. Son port de tête droit et fier surmontait un buste altier à la poitrine généreuse et, bien que personnellement elles ne les aiment pas, elle avait des jambes légèrement musclées parfaitement galbées. Au niveau du visage, elle avait un teint pâle, de grands yeux bleu pâle virant au turquoise lorsqu’il faisait sombre, des lèvres pleines et rouge à l’instar de ses cheveux qu’elle teignait régulièrement.

L’autre raison de sa popularité était son rang, elle était l’héritière d’une famille de sang pur qui sans être riche à million n’était pas spécialement pauvre et qui en plus possédait de bon gêne bien solide. A cause de la consanguinité propre aux familles qui pratiquent la conservation du sang pur, il n’était pas si rare qu’il y est quelques dégénérescences de ci de là… mais chez les Symphonie, rien de ça. Si Nathan était devenu fou, c’était uniquement parce qu’enfant il avait vu ses parents mourir.

Belle, puissante, elle était aussi sportive, elle était batteuse de son équipe, et son apprentissage du métier d’assassin lui donnait une aura de danger que beaucoup d’homme souhaitait dompter. Malheureusement pour eux, aussi parfaite que soient les perfects slytherin dolls, elles n’en étaient pas moins très difficiles sur le choix de leur relation. Bien qu’Elea se traîne une assez mauvaise réputation à cause quelques flirt de ci, de là, il était de renommé Poudlardienne que les trois jeunes filles n’étaient pas des filles faciles… Deux d’entre elles étaient d’ailleurs casés avec des garçons de même rang qu’elles.

Maintenant, la perfect attitude ça se travaille. De fait, Myrielle s’entraînait tout les jours en courant et en faisait ses katas dans le parc. Après, elle faisait souvent un tour vers les gradins de Quidditch pour un entraînement solo ou bien seulement pour se reposer un peu après tout ses efforts.

Elle montait justement se boire un peu d’eau tout en réfléchissant à des choses et d’autres quand elle vit que sa place était déjà occupée par devinez qui ? Miss Harris en personne, dans une position ridicule qui plus est. Par bonté d’âme, Myrielle fit comme si elle n’avait rien vu et s’approcha d’un pas leste.

« Salut. » Dit elle simplement avant de s’asseoir et de sortir de son sac sa bouteille d’eau pour se réhydrater après son footing. Elle avait attachée sa longue chevelure rouge en une queue de cheval haute qui dévoilait à la fois son tatouage à la nuque et ses boucles d’oreilles, de très petits anneaux en argent.

Pour ce qui était des vêtements, elle portait une combinaison noire qui moulait ses formes et régulait sa température corporelle, évitant un trop plein de sueur. Dans un soucie de politesse (Eli était l’amie de ses amis, de fait, elle avait droit à un traitement de faveur), elle demanda poliment « Tu vas bien ? » mais sans pour autant la regarder. A choisir, Myrielle aurait préféré être seule mais le destin faisait que quoi qu’elle fasse, Eli était toujours dans ses pattes… Et le destin, Myrielle avait pour habitude de s’y plier.

[526 mots]

Oh mon Dieu, honte des hontes, quelqu'un l'avait vue. On fait mine de n'avoir rien fait, on ne sifflote pas, c'est encore moins discret, on ne regarde pas non plus le ciel à la manière du “Tiens un éléphant qui vole!”, pas très discret non plus, et par dessus tout, en tente d'oublier ce moment pour se concentrer sur autre chose. Manque de bol, quand vous étiez confronté à une honte, il est dur de l'oublier, alors une honte face à Myrielle Symphonie, je vous laisse imaginer. Myrielle n'était pas le genre de fille qu'on pouvait qualifier de vraiment sympathique mais Eli lui fut quand même reconnaissante de passer sous silence ce petit incident, car il était évident qu'elle l'avait surprise.

Eli se redressa donc et toussota légèrement, montrant bien qu'elle était quelque peu génée (quelques peu ? Mouarf mouarf...). Eli regarda Myrielle d'un coup d'oeil inquiet et lui répondit. La Serpentard venait de la saluer simplement et Eli tenta de faire de même d'un ton aussi convainquant que le sien. Sauf que le son qui sortit de sa gorge montrait plutôt qu'elle était en face d'un Magyar à Pointe que d'une élève. « Salut. » Dit elle avec tout l'aplomb qu'elle pouvait, faisant genre “non il ne s'est rien passé”. Parce que bien sur, non, il ne s'était rien passé, personne n'en doute...

Tandis qu'Eli perdait progressivement sa teinte rougeatre, Myrielle s'assit sur un banc et but de l'eau qu'elle avait apporté. Elle demanda ensuite à Elizabeth, pas franchement très à l'aise, si elle allait bien. De peur de dire quelques choses qui n'allait pas, Eli étant encore bien convaincue que Myrielle ne l'aimait pas, la détestait même, la jeune Poufsouffle répondit simplement à la jeune fille. Pour le coup, ce n'était pas elle qui allait lui faire la conversation, croyez la. « Euh oui merci... » Il y avait déjà miracle qu'Elizabeth n'ai pas béguayé. Non pas que la peur l'ai envahie (non à peine!), mais Eli avait soudainement peur de paraitre ridicule devant la grande Symphonie (trop tard, c'est fait ma vieille). Peut être idiot, mais c'était le cas.

Eli se risqua néanmoins à lui retourner la question, plus par politesse que par envie de faire la conversation. Il ne fallait quand même pas donner à Myrielle une raison de la haïr, la détester du moins, sinon là c'était la fin! « Et toi ? » Bon, elle aurait pu rajouter un “tu sors avec un Poufsouffle, c'est la mode ces temps ci” mais ça n'était pas vraiment le genre d'Eli, surtout que Wendy lui avait dit que son copain était un Serpentard, un vrai. D'ailleurs en y pensant, ce détail aussi faisait peur à Elizabeth. Pourquoi ? Allez savoir... Un Serpentard ça fait peur, mais alors en couple, je vous laisse imaginez. Peut être qu'Elizabeth se voyait déjà se battre contre les verts et argents avec son armée de Dumbledore, et d'avoir à affonter le mari quand elle aurait zigouillé la femme. Comment ça c'est pas crédible ? Si! Bien sur que si! Nomého!

Eli réussit donc à jeter un coup d'oeil soucieux à sa camarade vert et argent juste après lui avoir posé la question. Elle voulait voir si la vert et argent allait allégrement et joyeusement éviter sa question histoire de lui mettre le plus beau vent de l'histoire de Poudlard, ou si elle allait tout simplement lui répondre. Pour Eli, on ne parlait même pas à quelqu'un qu'on n'aimait pas et si Myrielle l'avait fait, c'était par politesse. Alors répondre à une question de cette personne là, alors! Même pas en rêve! Il ne fallait quand même pas éxégérer. N'est-ce pas? Hein ?

[ 600 ]

Myrielle haussa un sourcil. Est-ce qu’elle allait bien ? Hum… Et bien, contrairement à Elizabeth, elle ne s’était pas humiliée publiquement il y a quelques minutes, mais en même temps son frère voulait tuer tout son entourage. Non. En fait Myrielle avait connu des meilleurs jours. Elle était si… énervée. Mais bon, ça n’était la faute de personne à Poudlard alors elle se défoulait sur le sport. Parfois, elle se défoulait aussi à la méthode de Drago qui consistait à tarabuster les plus faibles mais notons qu’Elizabeth était toujours épargné, la plupart des Poufsouffles aussi, par respect pour ses amis de cette maison. En fait, elle aimait bien s’en prendre aux premières années de Serdaigle, ils lui donnaient toujours une bonne excuse pour le faire en se vantant de leur intelligence sans limite (selon eux). Mais revenons en à Elizabeth.

« Mouai, hormis le fait qu’Alexander est un crétin drogué, moi ça va. »

Récemment, leur ami commun avait pété un câble parce qu’il se droguait. Myrielle comprenait ce qui lui était passé la tête sans pour autant l’accepter. Croyait il vraiment qu’elle laisserait Nathan le tuer sans rien faire ? Sûrement que non ! Elle n’était pas prête de lâcher le morceau, d’ailleurs c’était la raison pour laquelle elle était là. Elle faisait plus de sport pour être plus forte, pour pouvoir vaincre son frère en cas d’attaque, celui-ci ayant probablement perdu une partie de ses facultés à Azkaban.

« Franchement, tu trouves pas qu’il est stupide ? Mettre sa santé en danger comme ça ! Rien que d’y repenser ça m’énerve ! »

Et si elle y pensait c’était parce qu’elle était avec Elizabeth qui était l’une des amies du dit crétin cité plus haut. Et puis il y avait aussi Wendy…

« Wendy est un peu paumée avec tout ça, elle s’est faites assez rapidement à ce qu’Alexander se mette à vous tutoyer mais elle n’a pas bien suivi toute l’histoire et je ne veux pas qu’elle s’inquiète. Elle est trop fragile. »

Oui, Myrielle imaginait Wendy petite et fragile, en même temps ce n’était pas difficile de l’être plus que la rousse qui était à la fois grande, très forte et en plus plutôt blasé; Les deux jeunes filles avaient été orpheline mais la Perfect n’avait pas eu autant de chance que la jeune indienne. C’était peut être aussi pour ça qu’elle ne rayonnait pas de bonheur comme elle, mais elle ne possédait pas non plus ce pouvoir apaisant qu’avait Wendy. Elle était même plutôt électrisante la Myrielle avec ses poignards, ses tenues noires et ses cheveux rouges sang. Car oui, ils étaient de nouveau bien rouge, elle venait de les teindre. Cette couleur que lui avait imposé son frère à ses dix ans faisait maintenant partie d’elle. Et puis… Le rouge était sa couleur favorite. Elle aurait presque aimé être à Gryffondor pour la porter tout les jours mais non, elle était en vert, snif. Il n’y avait pas de justice et en plus Salazard avait mauvais goût en matière de couleur…

[507 mots]

Myrielle parlait normalement à Elizabeth et la jeune Poufsouffle ne savait en réalité pas trop comment agir. Soit elle restait la timide Elizabeth Harris qui n'osait jamais parler devant la grande Serpentard soit elle devenait la vraie Elizabeth Harris, qui parlait tout le temps quand le sujet la mettait à l'aise ou lui permettait de donner son opinion. Sachant que si Elizabeth se taisait devant les questions de la Serpentard, celle ci pourrait mal le prendre. Un poignard et hop hop hop, s'en était fini de Captain' Eli. Mieux vallait donc rester nature et ne pas faire de distinction entre quelqu'un de normal et Myrielle Symphonie (oui car Myrielle Symphonie n'est pas quelqu'un de normal, disons le nous). En plus de ça, le sujet était tout tracé pour qu'Eli parle, elle ne pouvait en réalité pas s'en empêcher. « En fait, quand je l'ai su, je me suis dit qu'il avait un gros problème. Je pense que s'il a fait ça, c'est pour atténuer son stress. Etre en danger de mort tous les jours, ça doit pas être très rassurant. Moi je le comprend quand même. Mais c'est vrai que fumer est une très mauvaise chose. Mes parents me l'ont toujours dit “Elizabeth Harris si un jour tu fumes, on t'enverra à Durmstrang !” »

En fait Eli aurait du se taire. Parler pour contredire directement Myrielle n'était pas forcement une bonne idée. Certes elle donnait son avis mais elle défendait surtout Alexander, en gros le contraire de ce que faisait Myrielle, puisqu'elle semblait encore remontée contre lui. Normal en fait, avec ce qu'il avait fait, n'importe qui d'un peu sencé serait remonté contre lui (vous l'aurez donc compris, Elizabeth n'est pas sencée). Eli était juste inquiète, très inquiete même, et encore plus depuis qu'elle savait que son ami allait peut être être tué par un fou échappé d'Azkaban. Autant vous dire qu'elle redoublait d'efforts pendant les réunions de l'AD. Eli était maintenant toujours en train de marcher dans les couloirs en tenant sa baguette dans sa poche, prête à lancer un Stupéfix sur la première personne qui ressemblait un minimum à Myrielle (Oui pour Eli, Nathan Symphonie était un garçon avec des cheveux rouges comme ceux de sa soeur). Par chance, Alex ne semblait pas en danger à Poudlard. Pour l'instant...

« Oui la pauvre. Je crois qu'elle s'en est moins bien remie que moi. Personnellement, le fait qu'Alex me tutoie me va très bien, je détestai quand il me disais vous. Sinon je ne dirai jamais à Wendy ce qui arrive à Alexander, elle se fait assez de soucis comme ça... Assez de personnes sont au courant déjà... Savoir qu'il peut mourir tué par quelqu'un n'est pas une bonne chose, j'aurai préféré ne pas le savoir... Quoique... » En fait Eli aurait préféré que Susan ne lui dise rien, même si c'était Eli qui lui avait demandé. Pour elle, cette histoire était grave mais pas autant, maintenant elle le savait et ça la tétanisait. En même temps, si elle le savait, elle serait peut être plus apte à protéger son ami, sans qu'il le sache bien sur, il ne voudrait jamais ça, face au dangereux Symphonie. Eli avait peur pour lui et espérait que le ministère (du moins ce qu'il en restait) ferait tout pour le retrouver.

[ 544 ]

Myrielle haussa les épaules, soupira et croisa les mains entre ses genoux d'un air las. Elle se sentait responsable de ce qui arrivait à Alexander presque autant que lui se sentait responsable de son enfance malheureuse. Ils formaient un joli ptit couple de perdant à eux deux ! Mais passons... La rousse fit tourner entre ses doigts une mèche de cheveux roux, pensive.

« Tout ça c'est ma faute. J'aurais dû lui cacher le retour de Nathan, prévoir qu'il n'aurait pas les épaules pour le supporter. »

Myrielle voyait un peu tout son entourage comme des personnes à protéger à tout prix quoi qu'il advienne. Elle les aimait tous et voulait leur bien mais avec un frère comme le sien ce n'était pas toujours facile. Elle essayait de bien faire mais il lui semblait qu'à chaque fois elle ratait. Il devait y avoir quelque chose dans la machinerie de son existence qui était rouillé et qui devait pouvoir se remplacer, elle ignorait juste quoi. D'un geste las, elle détacha ses cheveux roux qui tombèrent en cascade sur ses épaules. Elle les remit en place d'un geste de la main en leur donnant un peu de volume.

« Il est exactement comme quand on était gosse... déjà à l'époque j'avais dû le protéger... »

Elle ne savait pas si elle parlait à Elizabeth ou bien si elle monologuait pour elle même. Elle le revoyait enfant, elle se revoyait lui dire adieu, lui annoncer qu'ils ne pouvaient plus se voir, le renvoyer et elle devoir faire face à la tristesse de ses yeux bleus. Elle avait pris sur elle la colère et la jalousie de son frère, elle s'était battu contre lui, elle avait souffert. Il était si horrible... Les images défilaient dans son esprit, elle se sentit mal à la fois pour Alexander et pour son frère. Ils étaient tous... si malheureux. Ils payaient pour les erreurs de leurs parents, c'était trop injuste.

« Alexander n'est pas fait pour une vie comme la mienne, Wendy non plus. J'essaie de les protéger de mon mieux mais il n'y en a pas un pour rattraper l'autre... Quoi que Wendy ne risque rien, mon frère ignore même qu'elle existe et c'est mieux comme ça. »

Posant ses yeux pâles sur la capitaine de l'équipe de Poufsouffle, elle précisa :

« Il ne connaît pas la tienne non plus, au cas où ça t'inquiéterait. »

Elle se sentait triste et fatiguée. Normal vous me direz, elle venait de courir pendant une heure et on parlait de son frère qui voulait tuer son ami d'enfance. Si ceux qui adulent Myrielle savait de quoi était fait sa vie en réalité, ils l'envierait beaucoup moins, elle en était certaine. Changeant très légèrement de sujet, elle sortit un paquet de smarties de son sac et tendit le sachet à Eli.

« Tu en veux ? » Avant d'embrayer sur la suite. « Tout le monde va bien d'ailleurs ? Aujourd'hui, je n'ai pas vu Alex, ni Wendy, j'ai du croiser Susan mais elle était pressée et je crois qu'elle ne m'aime pas, ou que je lui fais peur, voir les deux. Je fais souvent cet effet là. » Elle sourit à sa dernière remarque, c'était dur d'être un assassin certifié lorsqu'on avait encore l'âge d'aller au collège... Cela provoquait quelques inimitiés.

[536 mots]

Scénario que Eli n'avait pas prévu. Myrielle s'en voulait elle même. Dans un sens, elle avait raison mais dans un autres, non c'était évident. Alex n'aurait certes jamais du savoir qu'on voulait le tuer, il n'en serai pas, jusqu'à là, tout était logique mais en revanche, Myrielle n'aurait rien pu faire pour le cacher à son ami. Il l'avait appris dans les jours et à moins de le séquestrer à vie, il aurait fini par l'apprendre un jour ou l'autre. Eli se vit donc dans l'obligation de reconforter la jeune fille, qui pour le coup n'y était pour rien. « Ne dis pas ça... Tu ne pouvais pas lui cacher éternellement. Je suis sure que tu as fait tout ce qu'il fallait... » Eli parlait comme d'habitude sans tabou, sans réfléchir à ce qu'elle allait dire. Même avec Myrielle, ça la surprennait même. Etre aussi à l'aise et non sérieux tout en parlant à la Serpentard relevait de l'exploit. Peut être que bien que pour consoler ou rassurer les gens Eli perdait toutes ses retenues pour ne dire que ce qu'elle avait sur le coeur...

Myrielle enchaina ensuite sur le fait que Nathan ne connaisait pas Wendy et qu'il ne lui ferai d'ailleurs pas de mal, idem pour Elizabeth. En fait, Eli n'avait pas peur pour elle. Pourquoi aurait elle peur? Elle ne connaissait même pas ce garçon. A moins de mourir parce qu'elle “connaisait Alexander” Eli ne risquait rien. Pour elle, uniquement. « Je ne crains pas pour moi, mais pour Alexander... » Et c'était le cas. Elizabeth n'avait pas dormi de la nuit quand elle avait su qu'Alex était en danger de mort. Il y avait de quoi vous affoler un peuple avec ce genre de nouveaux. Alors Elizabeth, imaginez! Eli se rapprochait de plus en plus de Myrielle au fur et à mesure qu'elles parlaient. Beaucoup plus à l'aise qu'à son arrivée (Eli avait même oublié sa honte de début), Eli parlait à Myrielle comme quelqu'un de normal. Non pas qu'elle ne soit pas normale, juste qu'Eli n'était pas souvent à l'aise en présence de la volcanique rousse.

Myrielle lui tendis un paquet de Smarties qu'elle venait de sortir et en proposa à Elizabeth. Au début bien hésitante, Eli se laissa tenter, l'entrainement de Quidditch l'avait épuisée. « Merci » Dit elle, après en avoir pris deux ou trois. Myrielle lui demanda ensuite comment allait le reste du groupe en terminant par Susan qui ne devait pas l'aimer. Evidemment, rien n'était plus faux. Susan aimait tout le monde, même mes Serpentard et Eli savait d'expérience qu'elle aimait bien Myrielle, mais la trouvait juste spéciale. Elle en fit part à la Serpentard. « Alexander prefere ne pas parler de Nathan, et fit genre que tout va bien, il fallait s'y attendre, Wendy n'a pas vraiment réalisé, tant mieux, et vie comme d'habitude, quand à Susan, en ce moment elle bizzare donc il ne faut pas faire attention. Et si, je suis sur qu'elle t'aime bien, c'est juste qu'elle n'est pas très... à l'aise, avec toi. En même temps, Susan n'est pas très à l'aise de nature... Donc bon... » Ca, c'était le moins que l'on pouvait dire. Susan n'était pas une fille franchement extravertie, qu'on se le dise et son comportement avec Myrielle ne faisait que refléter ce qu'Elizabteh pensait. Elle était bizzare...

[ 547 ]

Myrielle fit un signe de dénégation et s'expliqua lentement. Elle ne connaissait pas les origines d'Elizabeth mais elle était de toute façon trop jeune pour connaître les histoires de familles de Myrielle et Alexander. En général, il n'y avait que les sangs purs, et surtout les serpentards lorgnant sur l'héritage de Myrielle et Alex, qui savaient exactement à quoi s'en tenir.

« Déjà quand on était petit, sa mère n'aurait déjà jamais du lui mettre cette pression sur le dos. Pour ce qui est juste de moi, je lui ai raconté... »

Elle hésita, ça ne regardait pas Elizabeth, pas du tout même, mais en même temps, elle connaissait Alexander et elle pouvait probablement mieux le surveiller qu'elle qui était dans une autre maison et avait un cercle de fréquentation très différent. Etre une perfect slytherin doll comptait quelques désagréments, le manque de vie privée par exemple.

« Alexander n'est pas en danger, Nathan devra me passer sur le corps pour l'approcher, ça c'est moi qui te le dis ! »

Myrielle grignota ses smarties, hargneuse.

« Mais c'est ma faute s'il stresse autant, je lui ai raconté que je m'étais battue contre Nathan à Pré-au-lard, il doit le sentir tout partout... Enfin tant pis, ce qui est fait est fait. On ne peut pas changer le passé. »

Elle avait marmonné sa dernière phrase et avala un nouveau smarties. Elle écouta sans un mot ce qu'Elizabeth lui disait à propos de Susan. Elle avait envie de la contredire mais elle ne le fit pas, elle ne voulait pas paraître malpolie. Elle chercha donc à dévier la conversation... Mais comment dévier une conversation avec quelqu'un qu'on connaît à peine et à qui on parle uniquement parce qu'on a le même cercle d'amis ? Hum...

« Tu sais... »

Ses yeux bleus pâles se posèrent sur le terrain de Quidditch d'un air distrait. Elle allait encourager son équipe lors du match contre Poufsouffle mais elle n'aurait pas le coeur d'y participer encore cette année. Elle ne voulait pas être la rivale d'Alexander quel que soit la situation... Elle voulait juste qu'il fasse partie de sa vie autrement.

« Tu devrais me parler de toi, je ne sais pas grand chose, juste ce que Wendy raconte et en général elle parle trop vite pour que je retienne la moitié de ce qu'elle dit. »

Alors, Myrielle tourna la tête vers Elizabeth et lui fit un grand sourire franc. C'est vrai qu'elle était jalouse au début, mais depuis la récente crise d'Alexander, elle ne se sentait plus en danger sentimentalement parlant. Elle avait compris plein de choses sur la relation qui la liait à son ami, Elizabeth ne pourrait jamais avoir un tel lien avec lui, elle ne lui souhaitait pas d'ailleurs. C'était un lien de mort, mais un lien indestructible. Elle serait dans son coeur et dans son esprit toute sa vie, il penserait toujours à elle quoi qu'elle fasse. Leurs existences étaient liés mais au lieu de s'y accrocher, elle ferait bien mieux d'essayer de briser ce lien... si seulement elle pouvait... peut être que son ami serait heureux... pour toujours.

[510 mots]

Eli écoutait Myrielle parler avec attention. Myrielle s'était battue avec son frère à Pré-au-lard ? Au mon Dieu! Nathan était à Pré-au-lard! Et il s'était battu avec sa soeur ! Eli n'en revenait pas. Mais c'était horrible ça! Il aurait pu blesser sa soeur! Ce jeune homme était vraiment inconscient ! Comment pouvait on se battre avec sa soeur ? Et vouloir tuer quelqu'un! ? Vraiment celui là aurait pu rester à Azkaban, il n'aurait manqué à personne! Eli n'en revenait pas! Vraiment pas! Et le pire c'était que Myrielle racontait ça comme son dernier contrôle de Sortilège. Tout naturellement... Cette fille était vraiment ... Bizzare. Ou alors, elle était tellement habituée à ce genre de choses que ça ne la touchait plus. C'était à se demander ce qui était le mieux. Qu'elle soit bizzare ou juste profondemment insensible... La jeune Poufsouffle regardait son ainée avec étonnement. Encore sous le choc qu'on puisse parler ainsi d'un ton aussi posée en mangeant des smarties.

Et là, ce fut le drame. Myrielle sembla réaliser qu'elle ne parlait que d'elle depuis après, ce qui ne dérangeait pas du tout Elizabeth bien au contraire, et voulut changer de sujet de conversation. Bien entendu la « cible » fut Elizabeth, qui n'avait presque rien dit depuis son arrivée, et qui comptait bien continuer ainsi. La phrase « tu devrais me parler de toi » n'était en réalité pas la meilleure phrase à laquelle Elizabeth aimait répondre. Surtout que là elle était en face de Myrielle Symphonie. Le moindre faux pas pouvait lui être fatal. Eli n'était pas franchement à l'aise (notons le franchement) pour parler chiffon avec Myrielle. Jusqu'à présent, elle était convaincue que la Serpentard de 5ème année la détestait, apparement non, puisqu'elle était venue lui parler.

Eli s'assit donc sur le banc inférieur à Myrielle, se retrouvant plus basse qu'elle, ce qui ne changeait en réalité pas beaucoup vu la tailled de la Serpentard. Mais bon, les faits étaient là, Eli était encore moins grande que d'habitude et cette position n'était pas franchement appréciable, surtout pour faire l'effort de parler à la jeune fille. C'est donc tout timide qu'Elizabeth articula, d'une voix très, mais alors très petite. « Oh tu sais... de moi... Ya pas grand chose à dire... » Si Eli avait pu disparaître en cet instant là, elle l'aurait volontiers fait. Susan devait avoir déteint sur elle depuis l'année dernière. Quoiqu'en fait, Eli n'a jamais été à l'aise pour parler aux gens qu'elle ne connaissait pas. Car pour elle, Myrielle lui était quasiement inconnue. Elle ne pouvait pas prétendre la connaître aussi bien que Wendy, c'était certains. Eli baissa donc la tête en regardant ses pieds (tiens ils sont jolis eux...) et se risqua à lancer un coup d'oeil furtif à la volcanique rousse. Peut être allait elle se vexer de cette réponse. Eli n'espérait pas, ça aurait vraiment été affreux. Imaginez qu'elle sorte un poignard en le lui plaçant sous la gorge tout en lui lançant une réplique du genre « Quand je pose une question on répond Harris! ». Certes ce n'était pas le genre de Myrielle mais on ne savait jamais...

[ 513 ]

Bien, bien. Elizabeth ne voulait pas parler. Dommage. Myrielle aurait bien aimé qu'elles deviennent amis, mais peut être que la jaune et noir était encore méfiante à son égard. Peut être. Dans ce cas il faudrait vaincre cette peur mais comment ? Myrielle fixa le ciel un instant à la recherche de réponses et croisa ses jambes d'athlètes pour ensuite mieux regarder le bout de ses bottines en cuir et tissu qu'elle mettait pour faire du sport. Myrielle possédait aussi une paire de tennis mais elle ne les trouvait vraiment pas classe, alors elle ne les mettait que rarement et pour des footing bien plus éfrennés que celui ci.

Finalement, elle baissa son regard pâle vers Elizabeth et essaya de paraître engageante... ce qui normalement était naturel chez elle, mais elle avait quand même une réputation d'assassin à se coltiner et ce n'était pas forcément évident tout les jours pour les relations sociales.

« Ah... Bah si tu veux je peux te raconter des trucs sur moi alors, pour faire connaissance. Mais dans l'ensemble je pense que l'histoire avec Alexander t'as appris le principal. »

Elle chercha dans le regard d'Elizabeth un assentiment et elle pensa l'y voir, elle commença donc à raconter le principal de sa vie compliquée.

« Je suis anglaise et sang pure, mes parents sont morts quand j'avais un an, mon frère avait sept ans de plus, il m'a élevé sous la tutelle officielle de ma grand mère. Je viens d'une famille d'assassin à la solde des Malefoy, mon frère m'a donc appris à me battre et à utiliser des armes dés mes six ans. Férue de compétition, j'ai aussi appris la plupart des arts martiaux moldus et la danse de salon. Alexander et moi étions inscrit au même cours et on a gagné un concours sur un tango... On l'a redansé d'ailleurs... pas à ce noël là, mais au précédent. Je crois que c'est à cause de ça qu'il a cassé avec Lavande mais bon, tant pis, elle était pas assez bien pour lui. Jade est bien mieux. Mon frère me battait mais je l'aimais beaucoup, du moins jusqu'à ce qu'il me sépare de mon amoureux qui était Alexander. Nathan m'a effacé la mémoire et puis j'ai encore grandi et j'ai reçu ma lettre pour poudlard. Mon frère m'a tatoué au fer rouge, si un jour tu veux un tatouage essaie l'encre, le fer ça fait très mal, et puis ça s'infecte. Je suis rentrée à Poudlard, je suis tombée amoureuse d'Isaac pendant qu'Alexander flirtait avec Stones. Stones est l'ex de Drago, voir Alex et la serdaigle ensemble ça ne lui a pas plu, il m'a ordonné de régler son compte à Alexander. Tu vas trouver ça horrible, je trouve ça horrible, mais je l'ai fait. Tu regarderas mais il a une cicatrice au bras droit, c'est moi qui lui ai faites, enfin je n'ai rien touché d'important, on m'a appris l'anatomie en même temps que le meurtre. Tu te souviens ? J'avais stoppé la douleur d'Alex quand je lui ai fait mal au dos sans le vouloir lors du cours de danse. D'ailleurs, à ce propos, excuse moi si je t'ai blessé ce jour là, c'était involontaire. J'ai toujours été un peu jalouse de votre petit groupe de jaunes pendant que moi je suis obligée de me la jouer princesse de glace chez les verts. Tu sais que je hais le vert ? Si j'en avais, je crois que je vendrais père et mère pour pouvoir être dans la même maison que mon demi frère. Il est à Gryffondor. Bref. Je suis donc sortie avec Isaac et il se trouve qu'il s'entendait bien avec Alex vu qu'ils étaient préfets tout les deux. J'ai toujours dit qu'Alex avait le feeling avec les serpentards... Ils m'ont fait retrouvé la mémoire, depuis j'ai tout fait pour me racheter auprès d'Alex, j'ai d'ailleurs sauvé sa mère de la faillite. Elle ne m'en ai pas très reconnaissante d'ailleurs. Pourtant c'est son père qui a tué mes parents mais bon... les vendettas faut pas chercher à comprendre. L'an dernier Isaac m'a quitté, ça a été horrible. C'est là que je suis devenue amie avec Wendy. Bon et puis après bah... Mon frère a été en prison parce que l'infirmière de l'école a découvert que j'étais couverte de cicatrices et maintenant je vis chez Clara en France. C'est très sympa chez elle. Et je sors avec Alexis aussi. Un Montgomery. La suite tu la connais, mon frère s'est enfui et c'est la panique !!! »

Elle avait parlé sans interruption, très vite, comme si elle avait peur qu'Elizabeth s'en aille avant qu'elle n'ait terminé. En ça, elle avait copiait le style de Wendy car d'habitude, Myrielle était plutôt laconique. Cependant, raconter ses malheurs de façon naturel était plutôt difficile, mais indispensable pour envisager une amitié, donc elle devait bien y passer. Elle était plutôt fier d'avoir tout dit, sans trop se plaindre, et sans rien omettre. Un vrai miracle ! Maintenant, il fallait qu'elle s'excuse pour ce discours... la barbe !

« désolé pour le débit, Wendy déteint sur moi. Si tu as des questions, tu peux les poser. J'ai pas de secrets pour les amis de mes amis. »

Que voilà une jolie perche de tendu ! On ne pouvait pas dire que Myrielle n'était pas pleine de bonne volonté. Elle faisait certes ça plus pour Wendy et Alexander que pour Elizabeth elle même, mais elle venait quand même de prouver qu'elle n'avait aucune haine envers sa cadette, au contraire.

[907 mots]