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 La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts

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Ξ Sujet: La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts   La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts EmptyLun 25 Fév - 9:30

Cela faisait des mois que Skiìrt n’avait pas fait un tour dehors et il ne tenait plus en place. Pourquoi avait-il fallu que cette damnée averse tombe précisément ce soir ?

La température était déjà bien fraîche et il avait tant de projets à mener à bien qu’il ne pouvait se permettre de tomber malade, aussi c’est en galopant de toute la force de ses petites pattes que le rat regagnait le château.

Malheureusement pour lui, lorsqu’il mettait toute son énergie dans sa course, son cerveau avait tendance à fonctionner au ralenti et c’est avec surprise qu’il découvrit que le passage qu’il avait pris pour sortir était maintenant impraticable, inondée sous un torrent d’eau de ruissellement.

Trempé, le rongeur dut rebrousser chemin pour regagner un des nombreux passages que ses explorations lui avait fait découvrir. Le vent commençait à forcir, son froid s’insinuant sous ses poils courts jusqu’à sa peau déjà trempée. Il serrait les incisives pour ne pas se mettre à grelotter.

Une lumière dans la pénombre éclaira un bref instant son chemin. Elle venait de la grande maison transparente située aux abords du château.

Habituellement, cette cabane était hermétiquement close et plongée dans l’obscurité à cette heure tardive. Y avait-il quelqu’un qui travaillait si tard ?
Oubliant un instant le froid qui lui raidissait les membres, la petite boule de poil ruisselante s’approcha de la serre. Un souffle chaud sortait d’un soupirail dont le cache avait été déplacé. Les eaux qui ruisselaient sur le sol étaient détournées par une grosse pierre, frôlant cette ouverture sans y pénétrer.

Le rat sauta le ruisselet pour s’approcher de la source de chaleur. La serre formait un abri qui le protégeait du souffle glacial. Il décida de s’accorder un instant de repos avant de reprendre le chemin du château.

Mais une ouverture dans cette maison était une occasion trop belle pour qu’on la laisse passer. Enfilant ses moustaches dans le souffle d’air, Skiìrt huma les senteurs qui s’exhalaient de la maison vitrée. Il toussa sous l’afflux de douzaines de senteurs. Reprenant une bouffée d’air à l’extérieur, il attendit que sa toux se calme. Le vent changea alors de direction, rabattant sur lui la pluie encore forte.

*tchoum ! * Réaction allergique ? Début de rhume ? *tchoum !*. Bon, il ne fallait pas rester là. Tant qu’à faire, autant se mettre à l’abri ici, la pluie allait encore tomber un bon moment. Et puis le souffle chaud allait le réchauffer et le sécher.

Comprimant son thorax pour pénétrer dans l’étroite ouverture, le rat rama des pattes arrière pour se propulser à l’intérieur. Un coude dans le tuyau le fit se contorsionner. Parti comme cela, il aurait du mal à revenir en arrière si ce chemin finissait en cul-de-sac, mais l’air chaud devait bien venir de quelque part ! Devant lui, une grille. Oui, mais une grille solidement fixée ! Et derrière ce grillage, un jardin plongé dans une lumière rouge qui tombait du plafond.

C’était bien un cul-de-sac mais le diamètre du fil de fer qui tressait le grillage n’était pas suffisant pour résister à ses incisives. Il fallu à peine cinq minutes pour qu’une ouverture suffisante soit découpée et laisse passer l’obstiné rongeur.

Les odeurs étaient toujours aussi fortes et variées mais l’odorat de la bestiole avait eut le temps de s’y accoutumer. Parmi elles, une douce odeur sucrée parla directement à son estomac.

L’odeur des humains était si faible qu’il estima que la cage aux plantes était déserte depuis au moins deux heures. Aucune odeur de chat, si faible soit-elle. Rassuré, il décida d’attendre la fin de l’averse ici. En attendant, il pourrait essayer de voir d’où venait cette délicieuse odeur.

Le sol de terre était chaud et sec et dégageait une agréable odeur d’automne. Au dessus de sa tête, des étagères sur lesquelles s’alignaient des pots de toutes tailles. Au sol, d’autres pots immenses d’où émergeaient de véritables petits arbres. Du plafond descendaient un nombre incroyable de suspensions qui toutes dégoulinaient de feuilles, lianes et fleurs aux couleurs étranges. L’impression de jardin s’estompait pour être remplacée petit à petit par une atmosphère angoissante de forêt hostile.

Il eut l’impression d’être observé. S’arrêtant sur place, il écouta. La pluie fouettait les vitres avec rage mais à part cela, aucun bruit. Toujours cette impression que des regards étaient braqués sur lui. Il continua prudemment. Cette fleur n’avait pas pivoté sur son passage ? Les yeux fixés sur les pétales, l’animal resta quelques instants pour détecter un mouvement mais la plante restait figée dans une attitude végétale.

Un bruissement de reptile derrière lui le fit se retourner d’un bond. Une feuille jonchait le sol au pied d’un arbrisseau d’un rose pétillant. Etait-ce le bruit de sa chute qui l’avait effrayé ? Reculant doucement, il ne détectait plus aucun son à proximité. L’air lui-même était immobile.

Une odeur poivrée l’entoura subitement. Une drôle de boule était en train de s’avachir derrière lui, dégageant cette odeur piquante dans une petite fumée violette. Fermant ses narines, Skiìrt s’éloigna de la senteur épicée.

Une stridulation horrible résonna soudain, lancée par d’horribles racines qui se balançaient comme si elles cherchaient à s’enfouir plus profondément. Effrayé par ce rassemblement bizarroïde, le rongeur rebroussa chemin. Voyons, il était bien passé par ici pourtant ? Il n’y avait pas de liane sur le sol tout à l’heure !

S’engageant dans une autre allée, le rat se mit à courir, le cœur serré par une angoissante envahissante. Une douleur aigüe lui transperça soudain la fesse. Il eut le temps de voir une longue épine fine terminée par un petit plumeau de fines fibres fichée dans son postérieur avant qu’une vague noire ne le plonge dans l’inconscience.
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Ξ Sujet: Re: La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts   La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts EmptyLun 25 Fév - 17:29

« Quand l'vent d'automne passe par là
Les arbres perdent leur vie à p'tit pas...
Une de leur aile s'envole vers toi
Et te suit a chacun de tes pas.

Alors tu t'retourne prestement
Et il te nargue en riant
Car il a déjà fait l'tour de toi
Et sa fleur recouvre tes pas.... »


Et tralala. La comptine (vous remarquerez le terme enfantin que j’utilise) résonnait dans la serre numéro 2, chantée par nul autre que cette chère Pomona, qui fouinait en même temps dans tous les rayons de la salle, cherchant gaiement un petit niffleur qu’elle avait vu s’introduire lorsqu’elle était entrée. Je l’avoue, elle était plus concentrée par chanter encore et encore son poème que par trouver la créature. Ces bestioles étaient inoffensives, et les plantes de la serre risquaient au maximum d’être secouées par l’animal lorsqu’il irait renifler chacune de leur feuille. Pomona le savait.

C’est d’ailleurs pour cela qu’elle abandonna toute tentative d’attraper le petit animal, d’autant plus que le soleil se cachait et que la lune montrait le bout de son nez rapidement. Pompom, sautillant comme un petit gosse, se dirigea donc vers son atelier de l’autre côté de la serre, pour y déposer ses gants, caches oreilles et autres matériaux sales. Elle y arriva secondes minutes plus tard, il ne lui restait donc plus que la première serre à traverser pour rentrer au château.

Ironie du sort, lorsqu’elle la vieille enseignante pénétra dans le couloir qui reliait les deux premières serres, un bruit de ruissellement se fit entendre au dessus d’elle. Pas de doute possible, la pluie allait être au rendez-vous, et pas des plus courtes, croyez moi. Pomona rigola un instant, comme fautive. C’était, d’après elle, un signe de dieu. Enfin quelqu’un reconnaissait son (manque de) talent pour chanter. Bref, passons. La nuit allait être humide.

Après avoir lavé ses instruments et s’être débarbouillé à savon les mains toutes boueuses, elle poursuivit son chemin dans la première serre. Il était clair qu’elle devait attendre quelques instants avant de rentrer au château, la pluie était trop violente pour qu’elle puisse la traverser sans se retrouver malade le lendemain. Loin d’être des plus défaitistes, la vieille femme décida qu’il était bon de profiter de ce moment « libre » pour vérifier que tous les pots étaient convenablement bien rangés. Heureusement pour elle, il faisait relativement bon se promener dans la salle, et la luminosité y était abondante.

Elle commença donc sa ronde, scrutant dans le moindre détail les dizaines de plantes qui se trouvaient dans les rayons de la serre ; mandragores, pipaillons, mimbulus, géraniums dentus ; on pouvait vraiment tout y trouver. Bien sur, les végétaux en pots étaient difficilement distinguables pour de simple sorciers, mais la botaniste qu’était Pomona savait, rien qu’en un seul coup d’œil, de quelle espèce il s’agissait.

Bref. Cela devait bien faire maintenant une quinzaine de minutes que la pluie tombait, lorsque tout à coup, un bruit étrange se fit entendre de l’autre côté de la serre. Pomona parut étonnée, cela ne pouvait être que de la faute du niffleur, mais il était rare que de telles bestioles se mettent à renverser des objets sans raison. Qu’elle sache, il n’y avait aucun trésor ni objet brillant dans la serre. L’enseignante se dirigea donc dans le rayon d’où parvenait le bruit, pour constater les dégâts.

Etrangement, il n’y avait aucune casse, visiblement Pompom s’était trompée. Il fallait bien avouer qu’à cet âge, les oreilles pouvaient parfois lui jouer des mauvais tours. En tout cas, elle profita d’être arrivée sur place pour jeter un coup d’œil aux pots qui l’entouraient. Tout était en place ; ni disparition, ni casse à déplorer. C’est avec satisfaction que la vieille femme retourna sur ses pas et passa au rayon suivant.

Rien à dire dans ce rayon là non plus. Il y avait seulement quelques lianes qui dépassaient sur les côtés, rien de bien grave. En se baissant lentement pour rabattre sur les côtés les tiges qui de battaient sur le passage, Pomona aperçut une ombre qui courait. Même si la femme était âgée, ses yeux lui indiquèrent qu’il ne s’agissait pas du niffleur. Pomona décida donc de suivre l’étrange individu, qui, de par son allure lente et hésitante, semblait effrayé et perdu. C’était bien tout sauf un niffleur.

C’est enfin au bout de quelques minutes de recherche que la vieille femme se retrouva nez à nez avec une souris rat étalé sur le sol, inconscient. Derrière le corps inanimé, une tentacule de filet du diable (inoffensif bien sûr) qui bougeait dans tout les sens. Que s’était il passé ? Mystère et boule de gomme ! (à vrai dire, tout un tas de chose puisque la pauvre directrice courrait très lentement) #SBAFF#

Ne sachant vraiment pas ce qu’elle devait faire à l’animal (était il mort ?), Pomona sortit instinctivement sa baguette de sa poche, puis la dirigea vers la tentacule agitée. Elle prononça la formule « Lumos ! » et le végétal se recroquevilla, effrayé et agressé par la lumière qui avait jailli de la baguette. Restait encore à s’occuper du rongeur couché sur le sol.

Elle s’en approcha et pu constater qu’il respirait, en effet, ses poumons semblaient se gonfler et se vider à un rythme régulier. La première chose que pensa la vieille femme fut la chance qu’avait eu le petit animal de n pas tomber sur son collègue, le très aimable professeur Rogue, qui n’aurait fait que le mutiler pour préparer toutes sortes de potions (les potion aux poils de rat, ça existe non ?). #PAFF#

Pomona commença par caresser l’animal, celui-ci ne bougea pas. Elle le prit donc dans ses de mains (il fallait dire qu’elles étaient trop petites pour qu’elle puisse porter l’animal avec une seule) de la manière la plus délicate qui soit, et elle le souleva. Elle posa l’animal lorsqu’elle arriva à l’entrée, sur son bureau. Il n’avait pas à avoir d’inquiétude, aucune plante n’y grimpait (ni tentacule, ni feuille, ni fleur vénéneuse…). Elle se posa sur sa chaise, fatiguée par son intense course, et attendit ; que l’animal se réveille et que la pluie se calme pour enfin rentrer se coucher…
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Ξ Sujet: Re: La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts   La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts EmptyLun 25 Fév - 19:48

« Non, maman, laisse moi dormir encore cinq minutes… »

C’est cette pensée étrange qui perça en premier à travers le brouillard cotonneux qui avait élu domicile dans le cerveau du petit rat.

Une vague odeur de fraise lui chatouilla les narines ce qui mit en branle à la fois les moustaches et une paupière qui se souleva avec difficulté. Une forme floue et massive était suspendue au dessus de lui.

Il essaya de se remettre sur ses pattes pour pouvoir décamper en cas d’alerte (« danger ici-moi ailleurs » était une des nombreuses règles numéro 1 qui prolongeait la longévité d’un rat) mais ses membres semblaient constitués de vieux morceaux de chiffon. C’est à peine s’il réussit à mouvoir vaguement une patte, mouvement qui ne réussit qu’à le faire basculer sur le dos.

Il cligna plusieurs fois des paupières, ce qui donna une vague forme de visage humain à la masse qui le surplombait.

« OoooOAAaaaaNNnnnn » dit la forme. Les sons lui parvenaient comme à travers une cave pleine d’échos. « NNNooouuuannnnntttkkouuuu ? » demanda-t-elle. Etait-ce son état actuel ou bien avait-il perdu sa faculté de comprendre le langage humain ? Les rouages de son cerveau commençaient avec difficulté à reprendre du service.

Bon. Récapitulons. La pluie. La serre. Les plantes. Et puis quoi après ? Il courrait… et… Il courrait et il avait été attaqué par une plante à épine. Oui, c’est ça. OK. Il n’était pas mort. OK. A demi mort mais pas complètement. Et il avait été trouvé par un humain. Par une humaine lui précisa son odorat. Précision : une femme d’un certain age. Sniff. Une femme qui sentait les plantes. Le jardinier. Non, plutôt le professeur de jardinage, il avait déjà eu l’occasion de l’apercevoir dans les couloirs de Poudlard. Les rouages prenaient de la vitesse.

Sa vision revenait lentement. Oui, cette chevelure en forme de buisson, ça correspondait bien à ses souvenirs. Il roula sur lui-même pour se retrouver sur le ventre. Hola.. Ca tanguait dans sa tête. Une reptation maladroite qui ressemblait plutôt à une nage lui fit faire face à son agresseur ? Son sauveur ? Réfléchis. Il était sur une table. Ou sur un bureau. Si l’humaine était une ennemie, il serait sur le sol ou dans une cage. Ou encore dans l’estomac d’un autre animal (ou végétal lui souffla une petite voix derrière sa tête). Donc ce n’était pas une prédatrice.

Il semblait que l’étonnant professeur l’avait délivré des griffes de son agresseur. Plutôt de ses épines, en l’occurrence. Attitude amicale autant que bienvenue.

Tremblant, vacillant, il se dressa sur ses pattes et fixa son interlocutrice pendant que les sons et l’image revenaient doucement à la normale.
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Ξ Sujet: Re: La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts   La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts EmptyJeu 28 Fév - 0:27

[HJ : comme tu vas le constater, l’approche est dure ; Pompom hésite beaucoup sur ce qu’elle doit faire. Les animaux, même si elle les aime beaucoup, ce n’est pas son truc (surtout en matière d’approche)]

Pomona, botaniste dans l’âme mais pas du tout vétérinaire, ne savait vraiment pas ce qu’elle devait faire. Elle était d’une telle sensibilité que l’animal n’avait pu que l’attendrir, surtout lorsqu’elle regardait encore et encore sa petite moustache qui bougeait par moment. Pompom n’avait pas envie de rentrer au château (même si une règle du code du bon professeur l’y obligeait). Non, elle ne pouvait vraiment pas quitter les serres ; cela reviendrait à laisser seul le pauvre animal, ce qui était hors de question.

Elle resta donc pendant un bon quart d’heure assise, tandis que Skiìrt poursuivait sa sieste, laissant par moments émettre quelques sons qui traduisaient son agitation (ou bien sa fatigue ?). L’enseignante profita du robinet de la serre pour retirer un peu d’eau, qu’elle alla placer à côté du rongeur. A vrai dire, elle ne savait pas vraiment que faire sinon lui porter à boire. Après tout, le petit animal n’avait il pas courut de toutes ses forces avant de perdre connaissance ? Si, mais Pomona était bien loin de la vérité…

*Voici..., un peu d’eau. Espérons que cela fera plaisir à notre patient*

Amusée par cette pensée, elle pouffa de rire silencieusement, mais assez fort pour qu’une autre personne dans la serre l’entende. Heureusement, la pluie ne cessait au dehors, et personne ne risquait de rentrer et de la surprendre là ; toute seule (enfin presque) ; assise ; à pouffer de rire. Et sans s’en rendre compter, la vieille femme se plongeait dans des pensées, en continuant de surveiller le rongeur agité.

Il remuait, ne bougeait plus, puis gigotait, s’arrêtait à nouveau puis, hop ! Tout à coup, le petit animal ouvrit les yeux. Pomona resta bouche bée, prononçant des mots incompréhensibles (comme quoi le rongeur n’était pas si évanoui que ça ; ce que disait Pompom n’avait aucun sens !). Elle parvint tout de même à ne rien faire : brusquer l’animal n’était sans doute pas ce qu’il y avait de mieux à faire. Il fallait attendre.

Lorsque Skiìrt commença à fixer Pompom, celle-ci se sentit mal à l’aise (et pour le coup encore plus de réagir ainsi face à un tel individu). Elle ne dit rien, prit juste la petite gamelle qu’elle avait remplie d’eau, et la posa à une certaine distance de rat : assez près pour qu’il comprenne que l’eau était pour lui, assez loin pour ne pas le faire (déjà) fuir. Elle sourit, sortant (un peu) de sa timidité.

Tiens, voici pour toi…

Puis le silence ré envahit la Serre ; ce qui était très inhabituel connaissant le caractère joyeux de l’enseignante. C’était fou ! mais elle n’y pouvait rien ; elle ne savait vraiment pas quoi faire. Les animaux de cette taille semblaient si sensibles, si fragiles, qu’elle n’osait pas. Elle n’osait pas faire quoi ? Je ne sais pas ; elle ne savait pas non plus. Elle attendait une réaction.

Elle profita que l’animal ne la regarde plus (ne sachant pas trop si celui-ci se grattait ou quoi) pour l’observer. Bizarrement, elle avait eu toute la période de repos de l’animal pour ce faire, mais non, ce ne fut qu’à cet instant précis qu’elle observa l’animal en détail. C’était un rat ; un très beau rat. La couleur était très belle, Pompom n’en avait jamais vu d’une pareille teinte, même si elle en croisait souvent dans les couloirs de Poudlard.

En tout cas, la vieille dame n’allait pas être au bout de ses surprises ; surtout lorsqu’elle se rendrait compte, plus tard, que sa « timidité » aurait disparut, et ce en un rien de temps et qu'elle se mettrait à parler avec le pauvre animal traumatisé par sa visite de la Serre...
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Ξ Sujet: Re: La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts   La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts EmptyMar 4 Mar - 20:16

La présence au dessus de lui s’était un peu écartée. Il avait l’opportunité de s’échapper mais, au premier mouvement qu’il fit, le rat s’aperçu que ses membres réagissaient avec retard, comme si son cerveau parlait à ses muscles au travers d’un long tube rempli de coton.

De plus, à chaque mouvement de sa tête, sa vision se dédoublait et ne revenait que lentement en place.

Non pas que la vision soit un sens très important pour un animal habitué à se balader dans des galeries totalement obscures mais son odorat et son sens du toucher (appelons comme cela la faculté de sentir son environnement grâce aux vibrations perçues par ses moustaches) n’étaient pas au mieux de leurs formes.

L’odeur de l’eau près de lui rappela son gosier desséché à son souvenir. C’est avec avidité qu’il se pencha sur la soucoupe et qu’il lapa longuement le liquide à l’odeur légèrement javellisée. (Il savait qu’on utilisait des produits pour assainir l’eau, même dans le monde des sorciers, mais pour lui, c’était sûrement uns des nombreuses substances produites dans le cachot des potions qui devait assurer cet office. Après tout, il avait peut-être raison.)

Sa soif une fois étanchée, il se sentit bien mieux et se retourna vers le professeur qui l’avait observé avec attention sans profiter de l’occasion pour chercher à le saisir. Un humain non hostile. Ce n’était quand même pas très courant ici. La plupart cherchait à l’écraser, à le capturer ou à le faire fuir en poussant de long cris aigus. Pour la dernière option, c’était surtout les demoiselles…

Il se gratta distraitement l’arrière train, là où l’épine avait frappé mais la démangeaison, loin de s’apaiser se mit à enfler et à remonter doucement vers son dos.

Il commença à se contorsionner pour se gratter de plus en plus haut mais l’horrible envie s’étendait avec autant de vigueur qu’il en mettait à tenter de se soulager.

Finalement, il se mit sur le dos et tenta désespérément d’avancer dans cette pose ridicule pour que le frottement de la table lui procure l’apaisement tant désiré. Sa vision n’était plus que deux images dansantes qui se croisaient et se recroisaient à chaque mouvement de rame de ses pattes arrière.

De désespoir, il poussa un cri dans les ultrasons. Puis un autre, dans la gamme de sons que pouvaient percevoir les humains. « Aide-moi, je t’en prie… » Comprendrait-elle sa détresse ? C’était évidemment cette plante qui lui avait inoculé cette horrible envie de se découper la peau à coup de griffes…
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Ξ Sujet: Re: La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts   La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts EmptyDim 20 Avr - 0:33

*Sllrpf*

Un léger bruit de lèchement fit sourire la vieille femme. En effet, le rongeur qui se présentait devant elle venait d’entamer l’eau qu’elle venait de lui proposer : autant dire qu’elle en était ravie. C’était certes quelque chose d’assez enfantin que de sourire ainsi, mais c’était ce côté si « j’aime faire plaisir » qui faisait de Pomona une femme très admirable. D’autant plus qu’elle ne bougea pas un poil, mais attendit plutôt que le rat ait terminé de se désaltérer. Qui sait, il aurait pu avaler trop vite et s’étrangler elle un rien de temps, voilà pourquoi elle resterait fixée sur ses deux jambes, à distance moyenne de l’animal qui ne semblait aucunement gêné par sa présence, jusqu’à ce que celui-ci ait fini. Tout la poussait à rester !

Quelque instants après, lorsque le petit être qu’elle avait rencontré depuis quelques minutes, à vrai dire elle ne savait plus combien, se redressa, elle fut étonnée que celui-ci ne prête pas attention à se présence. Il paraissait préoccupé, Pomona le sentait. Là encore elle aurait pu faire toute autre chose que rester là, mais un léger pincement au cœur (assez profond lorsqu’elle y repensait) l’obligeait à ne pas bouger. Quelque chose se tramait, il fallait qu’elle soit là. C’était donc plus concentrée que jamais que Pompom poursuivait son admirative observation du rongeur.

Il se gratta l’arrière-train ; jusque là rien d’inhabituel. Seulement, quelques secondes à peine après s’être mis à se gratter, l’animal s’arrêta : on aurait dit que la douleur s’étendait à plus que son fessier. Et pour cause, il vint à se tourner dans des positions plus qu’inimaginables ; ce fut le facteur déclencheur. Pomona avait comprit ce qui tracassait l’animal, mais elle s’avança tout de même, pour ne pas se noyer dans de fausses déductions.

La vieille femme sursauta puis recula sa tête : l’animal, dans un brusque mouvement inattendu, vint à se mettre en position allongée, sur son dos. Là, c’était clair, une douleur devait le faire souffrir, comme on pouvait le voir à ses mouvements de pattes à rythme très différents. Sans plus attendre, la botaniste se releva ; il fallait agir, et vite ! Une connaissance parfaite des vertus des plantes en tête, elle ne mit pas plus de cinq secondes pour faire une liste de ce dont elle aurait besoin pour un remède adapté et efficace.

« Lumos ! » répétait-elle à travers les grandes tables remplies de plantes « Lumos ! » : il faisait pratiquement nuit. Heureusement, elle savait aussi parfaitement où étaient rangés chacun des plants magiques, et put donc rapidement revenir à son bureau où le rongeur demeurait mi-conscient, mi-évanoui. « N’aies pas peur », pensait-elle fort « pas de panique ! », si seulement il avait pu percevoir ces messages de réconfort, si seulement !

Après quelques mélanges compliqués et quelques formules sans queue ni tête, le remède fut enfin près. Le cœur battant, la bouche haletante, Pompom plongea sa main dans le récipient à température tiède pour en sortit une épaisse couche transparente ; il s’agissait d’un baume de démangeaison, à base d’infusion de géranium dentu. Le tout dégageait une odeur fort agréable (comme quoi…) et était donc tout à fait supportable.

Sans le moindre mouvement brusque, la vieille botaniste apporta le tout près du rat ; comme pour lui montrer qu’elle ne voulait que l’aider. Bien entendu, il était clair que la communication entre la sorcière et le rongeur n’était pas des plus réussies, mais elle faisait ce qu’elle pouvait. Constatant avec satisfaction que le petit être ne semblait (pas trop) effrayé, elle porta sa main sur son ventre puis massa quelques secondes afin de bien étaler le baume : la filière pour être médecin à Sainte Mangouste était la même que celle d’un botaniste après tout !

Il ne restait plus qu’à espérer un signe positif de la part de Skiìrt, un arrêt de ses débattements ou quelques chose dans le genre. Lorsqu’elle y repensait, Pompom n’y croyait pas ; le scénario de sa soirée était digne des aventures en noir et blanc qu’elle regardait chez elle à la télé le samedi soir !
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Ξ Sujet: Re: La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts   La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts EmptyJeu 1 Mai - 20:28

Skiìrt retrouva enfin sa lucidité.
Il était englué dans une gangue de boue transparente à l’odeur doucereuse et écoeurante qui diffusait lentement le soulagement tellement attendu par son corps sur le point d’exploser.
Il avait complètement perdu le contrôle de la situation.
Cette incroyable crise de démangeaison risquait fort de compter parmi les pires situations qu’il avait jamais éprouvé, le laissant dans un état de vulnérabilité totale, ce qu’il détestait par dessus tout.

Une chance que la responsable des lieux soit plutôt amicale. C’était certainement elle qui l’avait enduit de cette substance qui avait remplacé la terrible irritation par un bienfaisant engourdissement glacé. Il ne savait plus trop ce qui s’était passé ces dernières minutes.

La boue bienfaisante ne faisait pas son office partout avec la même efficacité. Tandis que certains endroits étaient enfin devenu insensibles, la démangeaison persistait encore dans d’autres endroit, bien qu’ayant perdu toute virulence jusqu’à n’être plus qu’un simple fourmillement.

La crème n’avait pas toujours pu pénétrer la fourrure avec la même efficacité. Skiìrt se mit en devoir de faire pénétrer la substance en la poussant du museau et de la langue. Son goût était insipide mais la sensation devint vite bizarre. Sa langue devenait insensible à son tour, comme gelée. Il avait l’impression qu’un morceau de bois se promenait dans sa bouche. Il pouvait encore la commander mais plus aucune sensation n’en provenait. Craignant de se couper la langue d’un coup d’incisives malencontreux, il abandonna son tartinage. Son museau aussi s’était mué en organe déconnecté de toute sensation. Un peu de cette crème était même entré dans son museau et … dans mon museau … l’odeur ressemble un peu à … à un truc que… hé, on dirait… il faut que… non…

Finalement vaincu par les vapeurs anesthésiques, le pauvre rat perdit de nouveau conscience en sombrant dans un profond sommeil. Seule sa respiration indiquait que cette boule glaireuse de poils était encore en vie.
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Ξ Sujet: Re: La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts   La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts EmptyDim 22 Juin - 20:16

Pomona regardait fixement le petit rongeur qui semblait se liberer de sa douleur peu à peu, ou du moins, c’est ce qu’elle constatait. Elle n’était pas une femme des plus dupes, et savait très bien que de tels traitements n’étaient pas conçus pour utiliser sur le premier animal venu, ainsi s’apprêtait-elle à intervenir, au cas où le petit animal viendrait à manifester d’autres symptômes. Ceci dit, la vieille femme perdait petit à petit son attention à la longue, et pour cause, il était tard. Cependant animée par un instinct poufsoufflien des plus prononcés, elle sortir de la phase de pré-sommeil dans laquelle elle s’aventurait pour constater que l’effet inespéré se produisait.

Le petit animal paraissait inconscient, ou bien endormi, mais toujours était il que le pauvre n’était pas dans son état normal. Pauvre animal, et pauvre Pomona ! En voulant bien faire, elle venait de provoquer une douleur plus importante encore que les démangeaisons précédentes. L’enseignante se précipita au bout de la serre pour récolter les quelques champignons bondissants, ces derniers ayant pour propriété curative d’annuler tout effet causé par un antidote, potion ou pommade (à quelques exceptions prés).

La femme se précipita sur sa vieille paillasse, jetant un coup d’œil au rongeur toujours allongé prés d’elle. Botaniste née, le temps de préparation fut très réduit, d’autant plus que Pomona était animée par un mélange de peur, de remords…
Lorsqu’elle eut terminé le tout, elle disposa les écorches de champignons tout autour du rongeur, celles-ci devraient faire le reste.

Mais, en y songeant, peut être l’animal n’avait-il pas survécu ? Cette pommade avait peut être été mal préparée ou mal dosée ? Bouh, quel effroyable erreur, quelle qu’elle soit, Pompom venait-elle de commettre ?
La soirée qui s’annonçait si belle était plutôt bouleversante. Heureusement, dieu merci, la vieille dame n’était pas fragile du cœur, car dieu seul sait à quel point celui-ci battait fort…
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Ξ Sujet: Re: La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts   La curiosité et la gourmandise sont deux dangereux défauts EmptyDim 29 Juin - 17:46

Les pensées de Skiìrt commencèrent à s’organiser peu à peu. Une lancinante pulsation résonnait dans sa tête comme si un roulement de tambour accompagnait chaque battement de son cœur. Les vagues de mal-être allaient et refluaient puis, au bout d’un moment, s’apaisèrent doucement.

Ayant repris suffisamment conscience, le rat ouvrit une paupière puis, avec un effort, l’autre. L’obscurité s’était enfuie et l’aurore glissait déjà quelques rayons rasants à travers les lattes censées protéger de la lumière du matin. Des lamelles mélangées d’ombre et de lumière s’étaient allongées sur le sol et commençaient à escalader le mur opposé.

Le professeur s’était assoupi dans un vieux fauteuil, comme si elle avait passé la nuit à le veiller. Pourtant il n’était ni encagé ni entravé d’aucune manière, juste niché dans un vieux tissu que la vieille dame avait arrangé autour de lui. C’était assez inattendu mais le rongeur avait pris l’habitude de rencontrer des comportements excentriques chez les habitants du château, aussi ne s’extasia-t-il pas plus que de raison sur sa liberté de mouvement.

La terrible démangeaison avait cessé, remplacée par une faible sensation de brûlure là où ses griffes avaient labouré les chairs. Une douleur dans la bouche lui rappela aussi l’épisode de la gelée anesthésique. Il s’était probablement mordu sans s’en rendre compte une langue complètement endormie et qui maintenant envoyait à retardement des signaux de douleur.

Sa période d’inconscience ne l’avait pas reposé, loin de là. Il se sentait faible et perclus de douleurs. L’odeur de l’eau pas loin le fit sortir de son nid de chiffon. Il trottina sans trop de problème sur la moitié du parcours le menant à la soucoupe remplie à ras bord de cette délicieuse promesse de désaltération. Résistant à cette folle envie, il s’arrêta et regarda derrière lui le professeur qui n’avait pas bougé. Apparemment il n’y avait pas de piège. « Oh mais ! Pourquoi donc aurait-elle voulu te piéger, tu étais déjà à sa merci ! » se morigéna-t-il. Il faut bien reconnaître que Skiìrt était prudent pour deux ou trois rats mais c’était peut-être à cette excessive manie de chercher pièges et dangers qu’il devait d’être toujours sur ses pattes.

Finalement reconnaissant envers l’assistance bienveillante que la vieille dame lui avait prodigué, Skiìrt se mit à laper la surface de l’eau, dissipant dans son gosier l’affreux goût de carton moisi qui lui soulevait le cœur. Sans doute le goût de la dernière potion que lui avait fait ingérer son infirmière bénévole…

A sa droite il remarqua un pot de fleur ébréché qui n’y était pas hier au soir, il en était presque sûr. Cet abri aurait été idéal pour un rat qui, en pleine journée, cherchait plutôt un abri tranquille en attendant de reprendre ses activités nocturnes mais ici, et devant un sorcier adulte… Oh et puis zut ! Il pouvait quand même lui faire confiance, nom d’un chat !

Retournant vers le chiffon qui lui avait servit de nid, il l’attrapa dans sa gueule et le tira vers le pot. Puis, pénétrant dans celui-ci à reculons, il ramena le tissu à l’intérieur en s’arrangeant pour obstruer la brèche qui lui avait livré passage.

Finalement, le museau entre ses pattes, il s’endormit à nouveau mais cette fois d’un sommeil réparateur.
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