~ Sleeping Sun... Snow White Queen ~ |PV Kate|

Soleil endormi... C'était le cas de le dire. Un vent frais venait de se lever et faisait virevolter avec douceur la cape des deux Premières Années de Poufsouffle. Le visage de Sebasten était toujours éclairé de ce léger sourire qui ne le quittait jamais. Il s'étira un moment et regarda le ciel : Soleil endormi, il n'était guère puissant l'astre solaire et avait beaucoup de mal à réchauffer la terre de ses rayons. Autour d'eux, tout n'était que blancheur. Sebasten ne faisait pas partie de ces grands fans de la neige. On va même dire que c'est parfaitement le contraire. La neige, pour lui, n'était que les larmes de l'ennui. L'hiver était une saison froide, morte, mystérieuse, que le jeune Grec n'appréciait guère. En fait, il tentait de s'imaginer le Mont Olympe recouvert de neige. Pour lui, c'était comme de voir des Vampires en Tutu. C'était impossible... Il tourna le visage vers Kate, dont les joues avaient pries une fort magnifique teinte rouge. Les doigts de Sebasten étaient gelés, malgré la douce présence en laine de ses gants. En fait, c'était plutôt psychologique. N'aimant pas le froid et la neige, il arrivait à se refroidir tout seul. Il eut un léger tremblement mais eut le plaisir de respirer de l'air frais. Ça, pour être frais, c'était frais... Sebasten eut un léger sourire à cette pensée, qui était parfaitement idiote. Le jeune grec et la jeune fille arrivèrent bientôt à un banc à l'abri de toute attaque de neige. Ils s'y assirent et restèrent silencieux. En fait, Sebasten réfléchissait à comment il allait bien pouvoir parler sans faire de faute. Il fut le premier à reprendre la parole. Il se tourna vers Kate et dit :

"Tu as donc vécu dans un monde parfaitement moldu... Mon monde était divisé entre la magie de ma mère et la 'normalité' de mon père, si on peut dire ça comme ça. C'est assez étrange."

Quand il parlait d'étrangeté, c'était ce mélange astucieux de magie et de banalité moldu. Une routine parfois monotone mais toujours ponctué de cette curiosité de voir un évènement surnaturel se produire. Il regarda la jeune fille et reprit alors la parole en lui demandant alors :

"Tes parents ont réagis comment quand ils ont appris que tu étais une sorcière ? Et toi ? Ca ta fait quoi ?"

En fait, il voulait savoir si, au fond d'elle, Kate s'était toujours senti différente. En effet, quand il avait fait connaissance avec Esther, cette dernière lui avait confié qu'avant de découvrir qu'elle était une soricère, elle avait l'étrange impression de se sentir différente par rapport aux autres enfants de son âge. Sebasten, lui, avait appris bien avant de découvrir ses pouvoirs, que sa mère, Phèdre, était une soriècre. Mais, elle lui avait bien fait jurer de ne rien dire au père. En effet, elle avait quelque peu peur de la réaction du paternel. Quand il l'appris, c'était vrai, il avait quitté la maison, en disant qu'il avait fait une grave erreur en épousant la jeune femme. Mais, il était bien vite revenu. Après tout, son amour pour la jeune mère avait été plus fort que tout. Et Sebasten avait été vivement encouragé à devenir un excellent sorcier. Il l'avait prmois à sa mère. Il regarda la jeune Kate, en quittant ses pensées, et s'attarda sur son visage, une nouvelle fois. Il n'avait pas la même grâce que le visage d'Esther, dont les cheveux roux encadrés son visage ovale. Mais, le visage de Kate était beaucoup plus agréable à regarder, du moins, pour' Sebasten. Il ne considérait Esther que comme la petite soeur qu'il n'a jamais eu. Il planta son regard dans celui de la jeune Poufsouffle en face de lui, l'air de dire "non, non... Je ne t'observais absolument pas. Ne vas rien t'imaginer..." Mais, à leur âge, c'était l'époque où l'on apprenait à regarder les autres d'un autre air. D'une autre manière.

&&& 649

Kate eut un léger frisson lorsqu’ils sortirent à l’air libre. Elle prit une profonde inspiration. Ca faisait tellement de bien de se retrouver dehors. Elle n’aimait pas rester à l’intérieur car elle détestait l’idée de quatre murs autour d’elle qui pouvaient se refermer n’importe quand. Ca lui venait d’un rêve qu’elle faisait souvent petite et ça l’avait tellement marquée que même si elle savait que c’était impossible, elle ne pouvait s’empêcher d’y penser. Et puis ça aurait été dommage de rester enfermer alors que le parc offrait un spectacle d’une telle féérie. Toute la pelouse était recouverte de neige, on pouvait observer de petites stalactites sur les arbres et au loin, le lac gelé scintillait au soleil. Ils s’assirent tous deux sur un banc et Sebasten lui demanda comment ses parents avaient réagis à l’annonce que leur fille était une sorcière. Elle repensa à ce jour. Le plus stressant, le plus éprouvant et finalement le plus heureux de sa vie.

« He bien, quand ma lettre est arrivée, on n’y a pas cru d’abord. Et puis j’en ai reçu deux autres et on a fini par y croire c’était horrible au début. Pour ma mère, c’était toutes ses ambitions qui s’écroulaient même si depuis elle ne désespère pas de me retirer d’ici et de m’envoyer aux Etats-Unis. Quant à mon père, toutes ses convictions se sont effondrées. En tant que chercheur, il a un esprit très carré et il n’arrivait pas à concevoir que la magie puisse exister. Et là mon frère leur a parlé. Je ne sais pas ce qu’il leur a dit car il m’avait demandé de sortir de la pièce mais quand ils en sont sortis, mes parents avaient décidé de me soutenir. Pour moi, venir à Poudlard était une toute nouvelle expérience et me permettait de m’enfuir de ma vie qui ne me plaisait plus."

Elle surprit alors un drôle de regard de la part du jeune homme. Elle sourit et se leva. Sans cesser de sourire, elle se retourna et continua :

« Enfin bon je parle je parle mais et toi ? Quelle est ton histoire ? »

Et soudain, avant que Sebasten ait pu réagir, elle se baissa, ramassa un peu de neige et lui envoya en pleine figure avant d’éclater de rire.

« Je t’ai eu !! »

"Je suis..."

Hélas, hélas... Le pauvre Alexandrou n'eut guère le temps de finir sa phrase qu'une sublime poudre blanche lui atterrit en pleine figure. Par réflexe, il ferma les yeux, afin de ne pas avoir de neige dans les yeux et resta immobile. Il entendit le rire de Kate, qui lui procura un lent frisson le long de l'échine. Ou alors était-ce parce qu'il avait froid ? Toujours est-il que la neige s'était déjà transformé en eau dès qu'elle avait touché son visage. Lentement, le jeune homme leva sa main ganté et s'essuya du mieux qu'il pu. Puis, il leva la tête et regarda Kate droit dans les yeux. Le jeune Noir & Or avait un regard dénué d'expression mais soudain, une lueur de malice traversa ses yeux. Lentement, il se leva et dit :

"Pour ma part... J'étais préparé... Ma mère avait avoué à mon père qu'elle était une sorcière. Et, comme je me sentais déjà, à la base, différent... Je m'étais préparé à l'éventualité."

Il s'approcha de Kate et fit en sorte d'être le plus proche possible d'elle, tout en respectant les limites. Il eut un léger sourire et posa une main sur l'épaule de la jeune fille, tout en lui disant que cela avait vraiment dû être un moment difficile pour elle et sa famille. Il se l'imaginait bien puisque son père avait, pendant un moment, quitté le domicile familiale en apprenant la nature de Phèdre, la mère de Sebasten. Ce dernier adresse un joli sourire à la jeune Poufsouffle et, sans crier gare, il lui faucha les jambes, pour la faire tomber dans la neige. Il n'aimait pas la neige, il avait rarement connu ça en Grèce. Mais elle, elle devait bien y être habituée et elle semblait apprécier ça. Cependant, il y eut une donnée que Sebasten n'avait pas envisagée : celle que Kate s'accroche à lui. C'est ainsi que tous deux tombèrent dans la neige.

Situation gênante pour deux enfants d'à peine onze ans. Sebasten, cependant, au-dessus de Kate, avait les mains enfoncées dans la neige et avait fait en sorte de ne pas trop l'écraser pendant la chute. Le jeune Grec regarda la jeune fille droit dans les yeux, troublé par cette situation. D'un côté, son esprit lui demandait de bien vouloir se redresser. Mais de l'autre, il semblait tétanisé pour on ne sait quelle raison. Il fronça légèrement les sourcils et murmura un faible :

"Désolé... Je ne voulais pas..."

Autour d'eux, le paysage enneigé créait une ambiance surnaturelle. La neige semblait briller et là, Sebasten put enfin apprécier la beauté de l'élément 'eau' sous cette forme. Il eut un sourire gêné et se redressa finalement, après quelques minutes et tendit la main à Kate, pour qu'elle puisse se redresser.

Riant toujours aux éclats de la surprise du jeune Poufsoufle, Kate ne s’attendait pas à une riposte. Elle avait baissé sa garde lorsque le jeune homme lui avait parlé de lui et ne s’était même pas méfiée lorsqu’il avait posé la main sur son épaule. Contact qui, durant les quelques secondes qu’il avait duré, avait semblé lui réchauffer son bras un peu engourdi par le froid. Mais ce sentiment ne dura pas et la jeune fille se retrouva, elle ne comprit pas comment sur le coup, allongée sur le dos dans la neige. Dans sa chute, elle avait agrippée le bras du jeune homme qui se retrouva au dessus d’elle. Kate éclata de rire devant la gêne de Sebasten devant cette situation mais cessa lorsqu’elle croisa son regard bleu azur. Il la regardait avec beaucoup de gentillesse et même temps beaucoup de doutes à moins que la jeune fille se trompe. Mais ce qu’elle voyait dans ces yeux lui plaisaient. Aucune supercherie, aucune méchanceté. Le regard de la jeune poufsouffle s’attarda alors sur le visage du jeune homme. Il avait un visage harmonieux, des traits fins et réguliers, les cheveux légèrement en bataille du fait de leur chute et le nez tout rouge à cause du froid. Il était vraiment très mignon pensa Kate. Il s’excusa alors. De quoi ? De l’avoir faite tomber ? C’était de bonne guerre. Après tout, c’était Kate qui avait commencé. De l’avoir regardée un peu trop longtemps pour ne pas pouvoir faire passer ça pour un regard anodin ? Kate ne s’en plaignait pas, au contraire. Elle sourit au jeune garçon :

« Bah je l’avais bien cherché »

Elle attrapa la main que lui tendait Sebasten qui s’était relevé et la garda dans la sienne un peu plus longtemps pour faire durer ce moment. Puis elle la lâcha et alla se rasseoir sur leur banc. Et quelque chose que le jeune homme avait dit plus tôt lui revint à l’esprit.

« Qu’est ce que tu veux dire par le fait que tu te sentais différent ? Ile t’arrivait des choses étranges ? »

Quand Kate se releva, Sebasten remarqua qu'elle avait gardé un peu plus longtemps que prévu sa main dans la sienne. Ce contact avec la jeune fille eut pour effet de réchauffer Sebasten de l'intérieur, comme si on venait de lui verser un liquide chaud dans l'œsophage. Il fronça très légèrement les sourcils, l'espace d'un court instant, puis retrouva ce sourire qui ne le quittait presque jamais. Il se remit assis à côté de Kate et regarda le ciel quand elle lui demanda en quoi il se sentait différent, s'il avait déjà eu des choses étranges. Le jeune Grec fronça des sourcils et resta pour le moins silencieux, cherchant en lui-même quand est-ce qu'il avait commencé à se sentir différent. En fait, c'était souvent des déplacements d'objets alors qu'il était seul dans la maison. Cela lui était arrivé plus d'une fois. Et souvent, il avait eu peur. Mais, au bout d'un moment, il s'y était fait. Il avait, en fait, compris que cela avait un rapport avec son humeur. A l'époque, il n'avait encore que six-sept ans. Il ne contrôlait pas vraiment cette magie qui sommeillait en lui et qui avait tendance à se réveiller... Mais, quand il s'énervait, les objets changeaient de place. Il l'expliqua alors à Kate :

"Ce sont des objets qui se déplaçaient. Je ne savais pas comment... Et puis, au fond de moi, il y avait comme une force que les autres n'avaient pas..."

Le jeune homme baissa la tête et eut un léger sourire. Au début, dit-il, cela était assez terrifiant. Mais, il avait finit pas s'y faire et un jour, il n'y eut plus rien... Jusqu'à des onze ans, quand il reçut la lettre de Poudlard lui déclarant qu'il était inscrit dans l'école de Sorcellerie. Sa mère en avait été très heureuse, tout comme son père. Sebasten regarda Kate et dit :

"Quand je suis arrivé ici... Les gens ne me parlaient pas... Tu es ma première véritable amie."

Esther était sa "petite soeur" par procuration. Après tout, tous deux étaient fils et fille unique. Alors, l'idée de savoir qu'ils avaient quelqu'un sur qui compter en cas de soucis était une idée réconfortante. Mais, la relation que Sebasten entretenait avec Kate était pour le moins différente. C'était plus de la présence et des rires de la jeune fille qu'il avait besoin que de son attention et de sa promesse de tenir un secret au fond d'elle, comme Esther et lui avait fait.

"Que s'est-il passé pour que tu reçoives ta lettre ?"

« Tu déplaçais des objets ? Wahou ! Ça ce n’est pas banal ! »

Kate était surprise. Est-ce-que tous les élèves de cette école avaient ressenti avant de recevoir leurs lettres qu’ils étaient spéciaux. Pour sa part, Kate s’était toujours sentie normale. Désespérément normale à dire vrai. Elle n’aimait pas la monotonie du quotidien et c’était peut-être une raison supplémentaire au fait qu’elle s’était amusée aux dépens des autres. En fait, c’était une façon de sortir du quotidien même si elle savait que ce n’était pas une méthode très louable. Pourtant, du fin fond de sa mémoire lui revint un souvenir qu’elle avait depuis longtemps oublié.

« En fait, un jour, il m’est arrivé un truc bizarre. Je crois que j’étais en maternelle. Une fille de ma classe m’avait pris quelque chose, une barrette je crois, et ça m’avait beaucoup énervé. » Devant le regard surpris du jeune homme, elle s’empressa d’ajouter : « Quand t’as trois ans, un rien t’énerve, surtout moi à l’époque, petite dernière de la famille. Enfin bref, cette fille m’avait énervée et 1 heure après elle avait plein de boutons et de pustules énormes sur tout le corps. Sur le coup tout le monde a pensé à une forme très virulente de varicelle sauf qu’elle a vraiment contracté le virus quelques mois après. C’était peut-être ma faute. » Puis elle ajouta dans un sourire : « Si c’était moi, je dois dire que je suis plutôt douée pour ce genre de choses. »

Kate fut touchée par les paroles que le jeune homme prononça ensuite. Pour elle aussi Sebasten était son premier ami à Poudlard. Et d’ailleurs, elle ne s’expliquait pas le fait qu’elle le considère ainsi aussi vite. D’habitude, même si Kate était quelqu’un d’ouvert, elle était plutôt méfiante avec les autres. Sans doute parce qu’elle savait comment les gens pouvaient être cruels les uns envers les autres, elle la première il y a quelques temps. Elle soupira. Finalement c’est son propre comportement visant à se faire accepter autrefois qui l’éloignaient des autres maintenant. Mais avec le jeune poufsouffle, elle n’avait pas eu cette méfiance.

« Tu sais, pour moi aussi tu es mon premier véritable ami. Et… je ne parle pas seulement de Poudlard. Je crois que jt’aime bien » ajouta-t-elle sur un ton plus léger avec un sourire. Puis elle se leva et attrapa la main du jeune homme.

« Ca te dirait qu’on marche un peu ? je commence à avoir froid et puis je n’aime pas rester trop longtemps immobile. »

Sebasten ne trouvait pas que le fait de déplacer des objets soit vraiment quelque chose de super. Pour lui, c'était un sentiment de banalité, de normalité. Il n'en avait jamais fait grand cas. Il pencha légèrement la tête sur le côté, tout en continuant à sourire, écoutant la jeune Austen avec attention. La découverte de son pouvoir était assez amusante. Il aurait bien aimé voir le garçon qui l'avait martyrisé pendant un an recouvert de pustules. Sebasten secoua la tête et inspira profondément. Kate était quelqu'un de vivace, pleine de vie, qui semblait faire facilement confiance au jeune garçon. Il ressentait néanmoins quelque chose en elle de différent de ce qu'il avait ressentit la première fois. Comme si elle n'avait pas toujours été comme ça. Mais finalement, ça aussi ça ne l'intéressait ni ne le regardait. Il inspira profondément quand elle lui déclara qu'il était son premier véritable ami... Et qu'elle l'aimait bien. Il en fut profondément touché et ne sut quoi répondre à la jeune fille. PUis, elle lui prit la main et le releva avec une force impressionnante. Se retrouvant proche d'elle, il l'écouta, le parfum de la jeune fille lui chatouillant les narines. Puis, il secoua la tête et souffla :

"Tu sais... C'est très gentil de ta part et puis un jour... Si tu as un problème... Tu pourras me parler..."

Il pencha la tête sur le côté et se mit à marcher. Ils avaient tous les deux pleins de neige dans le dos et en plus, leurs capes commençaient à se mouiller légèrement. Mais, ils n'en avait cure... Car ils étaient ensemble ! Une nouvelle amitié se formait et surtout, c'était ça le plus important : ils s'entendaient à merveille. Sebasten regarda Kate et dit :

"Le dernier arrivé à l'arbre là-bas, ben... C'est une tortue !"

Après tout, ils n'avaient que onze ans et faisaient encore des jeux de leur âge. Sebasten se mit à courir, en sachant pertinemment que ça agaçait les filles et qu'elles râlaient. Mais, c'était juste pour rire !

Kate fut touchée par les paroles de Sebasten. Elle lui faisait confiance. Pour elle ne savait quelle raison, le jeune poufsouffle lui inspirait confiance. C’était quelque chose de nouveau pour elle et la jeune fille ne savait pas trop bien comment réagir. Ce dont elle était sure, c’est qu’un lien s’était créé entre les deux adolescents et que c’était précieux pour elle. Apparemment, Sebasten l’aimait bien et elle ne voulait pas tout gâcher en parlant de l’ancienne Kate, celle dont elle voulait se séparer mais qui menaçait de refaire surface à tout moment. Elle chassa cette sombre idée de sa tête et se concentra sur l’instant présent car après tout, c’était ce qui comptait le plus à ce moment. Elle était dans le parc féerique d’un château enchanté en compagnie d’un nouvel ami charmant. Que demander de plus ?
Elle fut surprise lorsque Sebasten se mit à courir tout à coup. Mais elle se reprit très vite. Elle courut vers l’arbre aussi vite qu’elle le put. Elle avait toujours été très sportive et entrainait quotidiennement son endurance. A mi-parcours, elle arriva au niveau du jeune poufsouffle et lui sourit avant de le dépasser. Mais ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était que le garçon aller la rattraper avant qu’elle ne parvienne au but. Ils touchèrent au même moment l’écorce froide de l’arbre et restèrent un instant appuyés contre le tronc, essayant de reprendre leur souffle. Puis enfin, la jeune fille se redressa et dit au jeune Alexandrou dans un murmure à peine audible :

« Un jour, je te raconterai ce que j’ai vécu, je me confierais à toi et alors tu choisiras si tu peux accepter l’autre Kate ou non. » Puis elle le regarda droit dans les yeux et ajouta « Mais ce moment n’est pas encore arrivé. C’est trop tôt. »

Car sur ce que lui avait raconté Sebasten de sa vie, elle avait compris que depuis qu’il vivait en Angleterre, les gens avaient eu tendance à se moquer des fautes de langue qu’il faisait. Et ce que Kate pensait à cet instant, c’est qu’elle avait fait parti de ce genre de personnes et c’est pour cela qu’elle pensait que Sebasten la rejetterait quand elle lui raconterait sa vie d’avant. Elle préférait donc tisser des liens forts avec lui avant. Et c’est là qu’intervenait un trait de caractère de Kate qui était sa faculté à changer rapidement de sujet. Elle n’aimait pas quand l’atmosphère devenait pesante comme elle pourrait le devenir à cet instant. Elle s’adossa donc contre l’arbre et dis :

« Je ne pensais pas que tu me rattraperais. Tu es rapide. Tu fais du sport ? »

Le vent, un peu plus froid que tout à l'heure, se leva de nouveau, arrachant un mauvais frisson à Sebasten. A tous les coups, le jeune grec tombait malade... Non mais quelle idée franchement ! Qui disait courir disait aussi transpirer et donc... Avoir chaud ! Ainsi... Il y avait plus de 99% de chance pour que, comme un idiot, il ai eu la sublime ingéniosité de tomber malade. Un idiot, je vous dis... Sebasten regarda Kate et fronça légèrement les sourcils quand elle lui parla. Un jour ? Comment ça un jour ? Et ce qu'elle avait vécu ? Mais, qu'avait-elle vécu ? Que s'était-il passé pour que, tout d'un coup, la souriante Kate ne soit plus que l'ombre d'elle-même l'espace d'un instant ? Pourquoi ? Pourquoi, comment, où, de quelle manière ! Ce n'était que des questions que se posait l'Alexandrou et qui n'aurait de réponse que quand Kate serait disposé à parler. Poliment, il déclara alors :

"Tu sais... Je veux que tu parles uniquement le jour où tu ne seras pas capable de me dire ce que tu as sur le cœur..."

Il eut un large sourire deux secondes après et reprit la fin de sa phrase immédiatement, genre "non tu as rêvé, je n'ai pas ENCORE fait une faute de langue..." Il réitéra la fin de sa phrase en annonçant :

"... Le jour où tu seras capable de me dire ce que tu as sur le cœur..."

Il serait patient, Sebasten, c'était une qualité chez lui qui était peut-être la plus importante. Puis, il écouta Kate qui, bien rapidement, changea de sujet. Il est vrai que l'ambiance devenait lourde, pesante, difficile à supporter. Car, Kate cachait des choses et ces choses n'étaient sûrement pas agréables. Le jeune grec eut un demi-sourire quand elle lui demanda s'il faisait du sport. Puis, lui donnant un petit coup de poing amical sur l'épaule, il répliqua :

"J'ai rencontré une fille... Esther Swanheart... Qui est à Poufsouffle aussi... Elle fait beaucoup de sport et comme on est de bons amis, je vais courir de temps en temps avec elle... Sinon, non... Je ne fais pas de sport."

Sebasten resta silencieux et leva le nez vers le ciel. Il était gris. Le soleil avait disparu derrière l'épaisse couche nuageuse qui menaçait de rompre à tout moment. Qui menaçait de verser sur la terre ses froides larmes. Le jeune homme soupira quand la neige se remit à tomber. Il regarda Kate et lui proposa de retourner dans l'établissement. Mais, au vue du nez rouge de la jeune fille, il n'attendit guère de réponse. Il lui prit la main et l'emmena rapidement vers l'école. Pendant que la neige, elle, se mettait à tomber encore plus fortement qu'auparavant. Le soleil s'était rendit, la blanche neige était revenue.

[Sujet Clos]

» Maison des Montgomery-White. [Pv]
» PV • the Queen's gambit.
» Vic Queen ★ Magic Insta
» +(A blond queen who lost her bloody crown)+
» A white little guy / ft. Lowell M.