Deuxième Noah à l'horizon ? {Pv}

{ Topic réservé pour Simon de Greef ! =) ]
{ Je sais que y’a beaucoup de blabla pas super utile mais, comme c’est un moment important dans la vie de Noah, j’préfèrais qu’il en est trop que pas assez ! x) ]

[ Noah > « J’ … J’arrive immédiatement ! »

Sous le choc, Noah raccrocha rapidement avant d’aller prendre une paire de jeans et un tee-shirt au hasard dans sa penderie. Pas le temps de se faire beau, Noah devait se rendre en 4ième vitesse à Sainte-Mangouste ! Il jeta un coup d’œil à son cadran, qui affichait 2h:54 du matin. Il avait bien fait de rentrer dormir chez lui, pour une fois … En deux temps trois mouvements, Noah avait déjà enfilé sa tenue, qui se résumait à un tee-shirt rouge bien simple et une paire de jeans délavés. Pourquoi Noah s’agitait-il autant à une heure aussi tardive ? Pour vivre le moment qu’il attend depuis maintenant depuis plusieurs mois ; la naissance de son filleul ! Sa sœur, Elza Kryzentel, allait enfin accoucher ! Un tourbillon de sentiment contradictoire accroché à l’estomac, Noah transplana jusqu’à Sainte-Mangouste. Arrivée à destination, il se précipita à l’accueil pour qu’on lui indique où avait été transporter sa sœur. Les mains tremblantes, il appuya à plusieurs reprises sur la petite sonnette qui avisait les secrétaires que quelqu’un arrivait.

[ Secrétaire à l’accueil > « Du calme, du calme ! J’arrive, pas besoin de sonner un million de fois, j’suis pas rendue si vielle que ça ! »

Une petite dame aux traits sévères s’installa sur le haut tabouret, soupirant et maugréant contre la jeunesse. Elle accrocha un sourire forcé à ses lèvres et demanda poliment à Noah ce qu’elle pouvait faire pour lui. Il arrêta de se mordiller la lèvre supérieure et répondit d’une voix qui était étrangement différente de celle qu’il porte habituellement. Une voix beaucoup plus fluette et tremblante qu’à son habitude.

[ Noah > « Ma sœur, Elza Kryzentel, est entrain d’accoucher, où est-ce que j’peux la trouver, s’il vous plaît ? »
[ Secrétaire à l’accueil > « Ah oui … celle-là … la salle d’accouchement est au bout du couloir, vous pouvez pas la manquer, elle crie aussi fort qu’un cochon qu’on égorge ! »

Noah n’avait même pas pris le temps d’écouter le restant de la phrase de la vieille dame qu’il avait déjà piquer un sprint jusqu’à l’autre bout du corridor. Plus il approchait des deux grosses portes battantes qui trônait la fin du couloir, plus la voix de Elza résonnait à ses oreilles. On percevait nettement la note de douleur qui habitait ses hurlements. Mais, c’était plus que compréhensible, Noah aurait probablement la même réaction si c’était lui qui était couché sur le lit d’opération ! Tendant les deux bras par en avant, il fonça de plein fouet dans les deux portes qui s’ouvrit sur l’impact.

La salle était toute sauf accueillante. Pleines de projecteurs lumineux éclairait Elza, qui haletait sous la douleur. 3 – 4 médecins, enveloppés de la tête aux pieds, tournaient autour d’elle, s’échangeait tout plein d’outils médicaux plus effrayants les uns que les autres. Noah s’avança vers sa sœur mais 2 mains froides l’empoigna à chaque bras, le forçant à reculer.

[ Infirmière > « Je suis désolé monsieur mais vous n’avez rien à faire ici ! Je vous demanderais de sortir … »
[ Noah > « C’est ma sœur ! Laissez-moi passer, c’est ma sœur ! »
[ Infirmière > « Oooohh … Pardon monsieur … »
[ Elza > « J’AI MAAAAAAAAAAAAAAL ! »

Noah décrocha un sourire à sa sœur, lui passant une débarbouillette d’eau froide dans le visage. Pour rien au monde Noah aurait désiré se retrouver à la place de sa sœur. Quand elle disait qu’elle avait mal, il n’avait aucune difficulté à la croire ! Et, ce qui enrageait le plus notre beau français, c’était son impuissance face à la situation. Que pouvait-il faire de plus que d’éponger le front de sa sœur en essayant de la rassurer du mieux qu’il le peut, comme le ferait un bon mari ? Au fait, il est passé où l’autre de moldus qui servait de mari à sa sœur ? Jetant un bref coup d’œil aux personnes autour du lit sans apercevoir Yann, il posa la question à sa sœur.

[ Noah > « Il est où, Yann ? »
[ Elza > « En voyage d’affaire… au Pérou … peut pas revenir vite … peut pas transplaner … AAAAHHHH ! »

Bah ouais … l’idée de partir en voyage quand sa femme va accoucher d’un jour à l’autre ! Y’a que les moldus qui sont aussi innocent pour faire des trucs aussi insensée ! Soupirant de découragement par un tel manque de responsabilité, comme si Noah en avait plus xD, il continua du mieux qu’il pouvait de se plier au 4 volontés de sa sœur, qui consistait surtout à lui éponger le front et lui donner la main pour qu’elle puisse lui tordre autant qu’elle le peut !

[ 4 heures plus tard ]

Noah était assis dans un fauteuil, parlant à vois basse de tout et de rien avec sa sœur qui était occupé à allaiter le petit. Même si il n’avait presque pas dormis de la nuit, Noah était eu top de sa forme. L’accouchement s’était assez bien déroulé dans l’ensemble et le petit était en parfaite santé ! Quand Elza fut enfin sortit de son hystérie de douleur, le trio fût transporté jusqu’à une chambre où ils furent enfin la paix. Mais, cela ne dura pas bien longtemps, trois petits coups furent doucement cogner à la porte et une infirmière se faufila à l’intérieur de la chambre dans un claquement de talon sonore.

[ Infirmière > « Bonjour Madame et Monsieur Kryzentel, puis-je me permettre de vous poser quelques questions pour qu’on puisse terminer de complétez le dossier de l’enfant ? »
[ Elza > « Bien sûr, venez vous asseoir un instant ! »

Noah se leva du fauteuil pour laisser place à l’infirmière, une grosse dame avec beaucoup trop de rouge à lèvres. Mais, elle paraissait sympathique comme tout et Noah lui accorda un beau grand sourire. Ouh là, où et Noah et qu’avez-vous fait de lui ? Noah qui sourit à un boudin, c’est du jamais vu ! Comme quoi Noah était vraiment très fatigué ! Ou qu’il était tellement heureux de pouvoir enfin admirez son filleul qu’il avait attendu avec tant d’impatience !

[ Infirmière > « Je vais commencer tout de suite, je ne voudrais pas m’imposer. Alors, grandeur ? »
[ Elza > « 20,4 pouces »
[ Infirmière > « Poids ? »
[ Elza > « 7,3 livres »
[ Infirmière > « Nom ? »
[ Elza > « Winslett »
[ Infirmière > « Prénom ? »
[ Elza > « Dylan »
[ Infirmière > « 2ième prénom si il y a lieu ? »
[ Elza > « Noah »

Les paillettes d’or de retour dans ses yeux, Elza tourna son regard vers Noah. Ce dernier était totalement pétrifié. C’était une totale surprise pour le beau brun d’apprendre que sa sœur avait choisis pour son fils son prénom. Ne sachant pas trop comment réagir, Noah resta de marbre à fixer sa grande sœur. Celle-ci souriait de son plus beau sourire tandis que l’infirmière, ayant compris la situation, se glissait déjà par la porte. L’interminable tourbillon de sentiment fit son apparition mais, cette fois-ci, il sembla se frayer un chemin dans son corps pour finalement arriver dans sa gorge. La lèvre inférieure tremblante, Noah la retenait à grande peine. Un homme, ça pleure pas ! Un homme, ça montre pas ses sentiments ! Mais un homme, ça a toujours des moments de faiblesses …

Les yeux brillants, Noah s’approcha de sa grande sœur qu’il enlaça tendrement. C’était le plus beau cadeau qu’on ne pouvait lui offrir, il n’aurait jamais imaginé que sa sœur aurait pu penser à faire une chose aussi merveilleuse pour lui ! Dylan Noah Winslett, bienvenue à bord ! Mais, durant ce tendre et beau moment, la porte de la chambre s’ouvrit à nouveau…

Depuis son arrivée à l’hôpital, Simon avait fait du chemin… Il avait connu des hauts et des bas avec son supérieur et formateur (surtout des bas pour être honnête) et il avait déjà commis tout un tas de bourdes qui lui valurent le charmant surnom – presque affectueux – de « mister boulette ».

Cependant étrangement, son statut de gaffeur en série lui attira quelques sympathies et déjà Simon se trouvait dans les petits papiers de certaines aides soignantes et infirmières. Il fallait dire que le Français était plein de bonne volonté et qu’il était d’une serviabilité à toute épreuve. De plus, certaines de ses gaffes étaient tellement drôles qu’il avait apporté depuis son arrivée, une certaine bonne humeur générale dans son service.
Sa gaffe la plus mémorable ? Innocemment Simon croyait demander la permission à une patiente de lui changer ses draps (= sheet), mais son accent anglais était encore si mauvais qu’il lui avait tout simplement demandé la permission de lui changer sa m**de (= shit). Autant vous dire que le pauvre Simon a mis du temps à comprendre les rougissements d’indignation de la patiente et le fou rire incontrôlable de Carole l’infirmière.

D’ailleurs au passage, mis à part son boss, le personnel semblait s’être attaché à Simon et ce fut donc avec plaisir que sa collègue Victoria - sur maquillée et à la limite de l’obésité - se proposa de lui faire faire un stage dans le service maternité durant les congés de son boss.
Ravi de découvrir de nouvelles choses, Simon prit sa tâche très à cœur et se montra très attentif à tout ce qu’on lui faisait découvrir. Il suivait Victoria à la trace et exécutait avec le sourire tous les travaux qu’on pouvait lui confier.


Bref, tout ça pour dire que… Simon étant désormais en stage au service maternité, il avait pour mission de suivre les différentes étapes de la naissance et comme il venait de commencer, Victoria avait décidé de le faire débuter par la fin : l'après-naissance (ce qui tombait plutôt bien puisqu’un charmant bambin était né dans la nuit).
Dès son arrivée à 7h, Simon fut accueilli par une Victoria radieuse qui lui décrivit l’accouchement dans les moindres détails. Emu par cette heureuse nouvelle (un accouchement réussi est toujours une très belle victoire ^^), Simon s’était donc intéressé à toutes les procédures, et avait assisté à la fin des tests sur le bébé (oui pour vérifier qu’il est bien en bonne santé).

Par la suite (après toute la paperasse), Victoria l’avait invité à la suivre dans la chambre avec l’enfant et à rencontrer la famille. Elle était entrée la première avec le bébé et avait conseillé à Simon d’attendre quelques instants sur le pas de la porte avant de voir la famille. Le jeune Français, attendrit par le bébé et par l’atmosphère de bonheur qui semblait régner dans la pièce attendit en regardant par la porte entrebâillée, le sourire aux lèvres. Il écouta bien attentivement les questions que posa Victoria et attendit bien sagement qu’on lui demande d’entrer afin qu’il puisse présenter ses félicitations aux parents.

« Pssst »

La jeune stagiaire standardiste s’était faufilée tellement discrètement derrière lui qu’il fit un bond énorme et se tapa violemment le coude contre la poignée de la porte.

« Aïe aïe aïe… »

Se frottant vigoureusement le bras pour faire partir la douleur, il regarda la jeune stagiaire d’un air interrogateur…

LA STAGIAIRE – C’est ta patiente ici ? Tu pourras donner ça au jeune homme de ma part s’il te plait Simon ?
SIMON – Heu oui… Pas de problème…
LA STAGIAIRE - Merciii

Et la jeune fille glissa subrepticement un morceau de papier dans la main du Français avant de s'en aller tout en sifflotant. Loin de Simon l’idée de regarder le contenu du papier, mais il crut involontairement y lire un numéro de téléphone et ce moment là que Victoria choisit pour l'appeler dans la salle après en être ressortie.

VICTORIA – A toi Simon d’y aller…
SIMON – A moi ? Tout seul ? Mais comment ?
VICTORIA – Tu devrais savoir quoi faire ! Je suis juste venue prendre quelques infos, c’est toi qui va leur annoncer que les résultats des tests sont en attente et qui va leur parler de la suite des opérations ?
SIMON – Moi ? Mais je sais pas vraiment comment faire ?
VICTORIA – Ne dit pas de bêtise, tu feras ça très bien… Si tu as un soucis, je suis derrière la porte de toutes façons…

Et en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, Simon se retrouva propulsé dans la pièce – le numéro de téléphone de la stagiaire entre les doigts – et avec une mission de la plus haute importance à remplir…
Il déglutit et s’apprêta à parler lorsqu’un nouvel élément manqua de le faire s’étouffer.

« Noah ??? »

Il ne s’était tellement pas attendu à voir son “ami” ici que sa voix sonna très étrangement sur le prénom du garçon. Perturbé par cette découverte, par le fait que Noah était peut-être le père de l’enfant, par le fait qu’il prodiguait ses premiers conseils post-natalité (et aussi peut-être par le fait que la stagiaire lui demandait de jouer à l’intermédiaire entre Noah et elle), les joues de Simon prirent instantanément une teinte rouge pivoine et il choisit d'ignorer son ancien camarade et de se tourner plutôt vers la mère et de se concentrer sur sa mission.

« Bonjour Madame et… mes félicitations… pour la naissance… ça s’est bien… passé je crois et heu… »

Sortant un petit carnet de sa poche, il se mit à le feuilleter nerveusement pour y relire tous les conseils qu’il y avait noté quelques instants plus tôt. Alors qu’il tournait les pages fébrilement, il essayait de calmer le sentiment de panique qui venait de s’emparer de lui et de faire taire son cerveau qui semblait devenu incapable de penser à autre chose qu’à un « au secours sortez-moi de là »…

.


On va prendre quelques secondes pour admirer ce beau moment. Noah, ému, dans les bras de sa sœur. C’est du jamais vu, vraiment ! Sortez vos appareil photo, ça arrive qu’une fois dans sa vie de voir quelque chose comme ça. L’enfant de sa sœur avait quand même son prénom comme deuxième nom, c’est pas rien quand même ! Noah, qui habituellement était l’homme le plus insensible de la planète entière, avait les yeux brillant. N’allez pas imaginer qu’il va pleurer, non non ! Noah c’est un homme, un vrai de chez les vrais ! Pleurer, c’est comme avouer qu’on est une grosse tapette ! Et, Noah est l’homme le moins tapette de la Terre ! Et puis, un câlin et un simple merci voulait tout dire.

Mais, il fût interrompu par un nouveau venu. Il se redressa rapidement en se raclant la gorge. Imaginez que la belle stagiaire le voit dans un moment de faiblesse, adieu les chances de la retrouver dans son lit se soir ! Et, devinez qui était là ? Simon de Greef, raté en puissance et imbécile de première. Il était toujours aussi laid, toujours aussi sécher et toujours aussi coincé. Qu’est-ce qu’il foutait là lui ? Un sourcil arqué, il garda le silence lorsqu’il prononça son nom. Bravo andouille, tu te souviens du nom de Noah ! Quoique, c’est pas très surprenant, un beau bonhomme comme lui, c’est assez dur à oublier ! Je sais, je sais, c’est pas la modestie qui étouffe notre Noah ! Mais que voulez-vous ? On est un sex symbol ou on l’est pas !

Elza l’accueillit avec un grand sourire aux lèvres. Elza avait toujours été d’un extrême social avec tout le monde. Elle était toujours souriante, même après un accouchement. Parce que oui, Elza n’avait pas remarqué l’expression de Noah. Elle était beaucoup trop enthousiaste de savoir que les deux jeunes hommes se connaissent !

« Vous vous connaissez tous les 2 ? C’est super ! T’es un copain de Noah ? »

Bien sûr, elle s’était adressée à Simon. Noah leva les yeux au ciel. NON ! Simon n’était pas son ami ! Vous pensez vraiment que Noah se pointerait dans un endroit public avec un nase comme lui ? Dans vos rêves, Noah avait une réputation à entretenir quand même ! Pour ne pas faire de fausse espoir à de Greef pour qu’il est ensuite pleurnicher dans les jupes de sa môman, Noah pris la parole.

« Non. Une connaissance, rien de plus. »

Et encore là, ça n’aurait pas déranger Noah de ne pas faire sa rencontre. D’ailleurs, il n’avait toujours pas capté pourquoi Madame Maxime l’avait apporté à Poudlard avec eux. Sûrement pour rassurer les autres nases dans son genre que, c’est avec détermination et en étant pot de colle qu’on peut arriver à se faire une place. Une place de gros raté, mais une place tout de même ! Sur ce, Noah rapporte son attention sur le jeune homme. Qu’il fasse ce qu’il a à faire et qu’il décampe au plus vite avant que se soit Noah qui le sorte à coup de pied dans les fesses. Et ça, je peux vous garantir que c’est avec plaisir que Noah le ferait, vraiment !

Le nez plongé dans son carnet, Simon tenta de feuilleter quelques pages et d’en saisir le contenu mais c’était peine perdue et il fut bien forcé de se rendre compte de l’évidence : il ne trouverait aucune recette miracle dans son carnet qui le sortirait de là.

¤ No Stress I don’t wanna work today, ça n’est que Noah… Ça va bien se passer… ¤

Les doigts toujours agrippés à son petit carnet, il releva les yeux sur la patiente juste à temps pour apercevoir que celle-ci lui adressait un sourire radieux. Elle fit d’ailleurs mieux que cela, elle lui adressa la parole et fit même mine de s’intéresser à sa vie, ce qui était assez incroyable pour une personne provenant de l’entourage de Noah.

¤ Cette femme est un ange ¤

Bien que Noah se soit dépêché de rappeler que Simon et lui n’étaient pas en bons termes, l’apprenti médicomage se sentit légèrement soulagé de voir que cette femme n’était pas belliqueuse. Les muscles des bras de Simon se détendirent alors peu à peu et il se décida enfin à ranger son petit carnet de note. Il tenta de le glisser dans sa veste, mais celui-ci rata l’entrée de la poche et atterrit par terre dans un petit *clac* qui fit gémir légèrement le bébé.

Ravalant discrètement sa salive, Simon tacha de prendre un air sûr de lui et s’avança vers la jeune mère – ce qui lui permit en même temps de s’éloigner un peu physiquement de Noah.

« Je viens de Beauxbâtons, j’ai croisé Noah quelque fois à l’école… »

Cette explication brève lui semblait nécessaire car à en croire le regard de la femme c’était à lui que la question s'adressait (même si Noah s’était dépêché de répondre à sa place).

Une fois cette courte phrase prononcée, Simon offrit un large sourire à la jeune mère ainsi qu’au bébé, puis il se redressa bien droit afin de paraître plus professionnel.

« Je m’appelle Simon et je reviens à l’instant du service maternité où se trouvait votre fille… fils ! fils pardon… un beau mâle bien vigoureux. Hum... qu’est ce que je disais… Oui ! Tous les tests nécessaires ont été pratiqués sur l’enfant, et les résultats vont arriver au laboratoire d’ici deux heures. Nous reviendrons à ce moment-là pour vous les communiquer… »

La langue du Français avait légèrement fourché et il se mordait déjà l’intérieur des joues pour se punir de ce dérapage sur le sexe de l'enfant. Suite à cette boulette, il avait tenté de se rattraper comme il l’avait pu mais il ne demeurait pas vraiment satisfait de sa performance.

Horriblement gêné par l’ambiance pesante qui régnait dans la pièce (et la présence de Noah n’y était sûrement pas étrangère ), le regard de Simon se fixa sur différents objets mais fit en sorte d'éviter celui de Noah, de la mère ou même du bébé.

¤ J’ai oublié de dire quelque chose… ¤

Une pensée lui traversa l’esprit : celle qu’il aurait omis quelque chose d’important dans le processus, mais il ne parvint à se rappeler ce qu’il avait oublié alors il se mit à réfléchir à toute allure. En attendant, il tenta de meubler par la seule phrase qui lui passa par la tête, et qu’il regretta aussitôt après l’avoir prononcée.

« Avez-vous des questions ? »

Aïe aïe aïe, pauvre Simon. Il venait de proposer de les inciter à poser des questions dont il n'aurait certainement pas la réponse. Décidément il n’était pas encore prêt à traiter directement avec les patients .

Droit comme un « i », Simon se préparait à répondre aux éventuelles questions de ses interlocuteurs mais il n’en eut pas tellement le loisir puisque Noah le sollicita pour un petit entretien privé. Se doutant que le sujet de cet entretien n’aurait probablement pas grand chose de médical, Simon quitta la chambre et la gentille Elza à contre cœur et suivit son ex « camarade » la tête basse.

Une fois dans le couloir, l’apprenti médicomage constata que Victoria - qui était sensée l’attendre devant la porte - n’était pas restée et n'était d'ailleurs même plus visible dans le couloir.

¤ Ah beh je suis bien maintenant si il a vraiment des questions… ¤

Pendant un instant il fut tenté de s’éclipser pour aller chercher sa collègue et la laisser régler le cas « Noah » (qui était décidément trop compliqué pour lui ^^), mais Noah par son attitude l’en dissuada. En effet, le garçon s’était approché de lui et s’était grandi comme il le faisait à chaque fois qu’il voulait le menacer, ce qui n’augurait rien de bon.

¤ Aïe aïe aïe et sur mon lieu de travail… ¤

Simon commençait à craindre pour ses jours futurs si Noah tapait un scandale en plein milieu de l’hôpital. En effet le bellâtre n’était pas spécialement connu pour sa mesure ou pour sa grande patience ce qui inquiétait légèrement notre héros Français préféré.

Par chance, le méchant Noah semblait plutôt radoucit par la naissance de son « neveu » (oui puisque visiblement le nouveau-né était son neveu) et se contenta seulement de faire sa tentative d'intimidation mais à voix si basse que personne n’aurait pu soupçonner ce qu’ils se disaient.

Extrêmement soulagé, Simon esquissa aussitôt une ébauche de sourire à Noah (l’air de dire, je sais je suis nul mais t’en fais pas j’suis pas là pour longtemps) avant de lui répondre d’un ton qui se voulait rassurant.

« Ne t’inquiète pas… Je ne suis qu’en observation… Je ne vais pas vraiment m’occuper de ton neveu… Il est entre de très bonnes mains, c’est bien pour lui il sera super bien encadré ! »

Pendant un instant il fut tenté de flatter un peu Noah en lui disant que son neveu était vraiment un superbe bébé mais il estima préférable d’en rester là. Si Noah était assez bien luné pour ne pas se mettre à crier dans les couloirs, l’apprenti médicomage ne comptait pas lui donner des raisons d’être insatisfait en parlant à tort et à travers.

« Est-ce que je peux faire quelque chose d’autre pour vous ? Surtout n’hésite pas à me le dire hein… »

Fourrant les mains dans les poches de sa blouse, Simon y retrouva le numéro de téléphone de la stagiaire et commença à se demander si il serait possible de le faire passer à Noah ou si au contraire cela allait mettre en boule le garçon.

¤ Elle aurait du le donner elle-même... Pourquoi me faire faire ça à moi -__- ¤

Bien sûr Noah se montra désagréable et blessant ce qui serra légèrement le cœur de Simon qui malgré tout se donnait du mal pour satisfaire chaque patient. Notre apprenti médicomage resta donc plutôt sur la défensive et baissa les yeux devant les critiques de son ex camarade. Il les releva toutefois pour écouter les requêtes du garçon et entrouvrit légèrement la bouche avant de protester faiblement.

« Tu sais, pour le câble ça risque d’être difficile quand même… Nulle part sur le chemin de traverse on ne capte la télévision moldue… Enfin je vais demander quand même et faire de mon mieux… Mais je crois que ça va être dur d’avoir la TV pour elle… »

Baissant de nouveau les yeux et serrant dans sa poche la mince liasse de billet que venait de lui remettre Noah, Simon se surprit à espérer que son « tortionnaire » reparte très vite d’ici.

¤ Cet argent… Il ne devrait pas… Pourquoi faut-il toujours qu’il soit aussi blessant ? ¤

Lorsqu’il releva les yeux, Noah le fixait toujours de manière désagréable et lui réclama un sandwich avant de retourner dans la chambre auprès de sa sœur et de son neveu. Une fois seul Simon soupira de soulagement et se dépêcha de filer vers une sandwicherie (car il doutait qu’à cette heure il trouve un sandwich au poulet à la cafet). Noah lui avait confié de l’argent et Simon n’aurait pas voulu être traité de voleur car il n’avait pas cédé aux caprices du jeune homme.

¤ Et après ça je serai sûrement débarrassé… Vaut mieux m’acquitter de cette tâche rapidement… ¤

Le jeune Simon partit donc plein de bonne volonté mais il se fit intercepter plusieurs fois et donc mis un certain temps avant de pouvoir ramener le sandwich dans la chambre. Il ne le ramena d’ailleurs pas lui-même mais il alla trouver la personne en charge de distribuer les plateaux repas, à qui il confia un sac plastique contenant : sandwich, bouteille d’eau + le fameux numéro de téléphone de la stagiaire avec une petite note explicative de Simon.

« Pour toi le numéro de la jeune fille du standard qui voulait que je te le donne… »

Et il repartit vaquer à ses occupations mais garda pendant un long moment une sorte d’appréhension lorsqu’il passait et repassait devant la chambre de la jeune maman…


[TOPIC TERMINE : J’ai pensé que c’était le bon moment pour clore le sujet… J’espère que ça te va, sinon no soucis, on le continue Libre à toi de voir si tu veux de nouveau faire répondre Noah, t’es pas obligée en tous cas ++]