Ca part fort! ~Pv Roman~

C’était vraiment étrange. Fantastique, d’un coté, la misérable vie qu’elle menait entre les deux portes du placard de la salle de bain ne seraient désormais que des souvenirs de vacances, et maintenant elle allait entamer une nouvelle vie avec son frère pour tuteur… Quand il daignerait se montrer. Mais comme un chien qui attend que son maître décédé rentre à la maison, Zara n’était pas plus perturbée que ça qu’il ne se soit pas montré pour la féliciter après sa drôle de répartition. Peut-être riait-il encore avec ses amis. Il faut dire, en général les gens ne pleurent pas quand on les assoit sur le tabouret. Et ils ne flanquent pas le choixpeau par terre dès qu’on le leur pose sur la tête. Ni ne font de colère silencieuse dès qu’on essaye de le leur retirer. Ce qui était le plus amusant, en fait, c’était que tout cela c’était passé sans bruit presque. Du moins, du coté de Zara ça avait été parfaitement silencieux. Minerva par contre, avait semblé perdre patience à un moment, alors que la gamine refusait qu’on lui reprenne son cadeau de bienvenue !

Un peu vexée d’avoir dû lâcher prise, Zara ne s’était pas préoccupée de savoir qui riait par qu’il était amusé ou parce qu’ils se moquaient d’elle. En fait, elle n’en avait rien à faire de l’avis des autres, comme elle ne s’en était jamais soucié avant, pourquoi s’en faire maintenant ? Mais la vieille bourrique rendrait son chapeau à la petite blonde avant la fin de l’année ! Ce n’était pas son genre pourtant d’être caractérielle ou rancunière. Mais ce chapeau était le premier objet qui lui avait parlé correctement depuis qu’elle était arrivée, alors il était à elle. Son ami, quoi. Il avait vu tout de suite qu’elle était muette, et il lui avait parlé très gentiment. Zara n’en avait rien à faire qu’il soit passé par toutes les têtes, tout à l’heure, elle, elle voulait le garder. Peut importait si les autres ne voulaient pas le garder, Zara, elle, gardait tout. Et ne jetait rien.

C’était pour ça qu’elle était partie bouder gentiment dans un coin de couloir. En fait, c’était plutôt parce qu’elle avait perdu son troupeau d’élèves, qu’elle n’arrivait pas à se retrouver dans cette immense bâtisse, dans la citée mal famée où vivait sa mère et elle, leur petit appartement était nettement plus petit. On aurait pu en mettre dix ou vingt comme lui dans la grande salle de tout à l’heure, alors imaginez pour retrouver son chemin vers la salle commune ! Mais bien entendu, ne pas trop savoir dans quel placard elle allait dormir ne l’ennuyait pas, dormir par terre, au moins, elle aurait de la place pour bouger un peu si elle avait mal d’un coté.

Alors la mignonne petite fille aux boucles blonde, ses grosses lunettes aux verres deux fois aussi gros que les montures, s’était assise au pied d’un escaliers, attendant que… Ben en fait… que quelqu’un passe… Ou pas. Peut-être qu’elle aurait marre de cet escalier avant que quelqu’un n’arrive et qu’elle irait se promener ailleurs. Qui sait…

Stats : 516 mots

OK

C'était sans aucun doute le plus beau jour de la vie de Roman. Il avait passé le trajet allé de Poudlard avec ses deux grandes soeurs. Il leur avait interdit de partir voir leurs amis et de le laisser seul. Non il était hors de question qu'il voyage seul alors qu'il ne connaissait personne. Si Megan n'avait pas été dure à convaincre, Jenni en revanche, avait émit quelques résistances. Elle avait néanmoins fini par céder devant le regard larmoyant de son petit frère. Gagnant sur tous les abords, les deux belles blondes de Poufsouffle avait passé le trajet à lui vanter les avantages de chaque maison, même Serpentard, histoire de ne pas le froisser s'il y tombait. Mais malgré toute la bonne volonté qu'elles y mettaient, Roman sentait que la maison des verts et argents étaient loins d'être parfaite.

En sortant du Poudlard Express, Roman avait été transporté dans des barques. Cette étape là avait été la plus pénible en fait du périple. Roman avait la phobie de l'eau et avait passé le trajet cranpommé au bord de la barque en fermant les yeux. Il n'avait pas voulut montrer aux autres qu'il avait eu peur mais dans tous les cas, il savait qu'il ne serait pas réparti à Gryffondor. Alors qu'il transpirait à grosses goutes, Roman fut soulagé de mettre pied à terre pour monter les marches, des marches qui menaient dans la grande salle de Poudlard.

Les premières années furent scutés par tous les élèves de Poudlard comme de vulgaires objets. Roman s'en fichait, il regardait tous les élèves un par un dans les yeux montrant que ce n'était pas parce qu'ils étaient plus agés que lui qu'ils allaient l'impressionner, c'était tout l'inverse. Les élèves furent appellés un par un pour passer sous le choixpeau magique. Choixpeau qu'à présent, Roman connaisait comme sa poche. Il savait (après avoir assiégé de question Jenni et Megan) que le choixpeau avait appartenu à Godric Gryffondor, un des fondateurs de Poudlard et que le choixpeau était un objet magique des plus puissants. Quelques temps après que les premières répartitions eurent commencées, Roman fut appelé par une vieille femme, qui se trouvait être la directrice des Gryffondor (dis donc cette maison avait pris le pouvoir ou quoi ? Oui Roman, mais ça tu le verras plus tard).

Le petit blondinet monta donc les marches d'un pas, pas très rassuré et s'assit sur le tabouret. Il priait de toute ses forces pour ne pas être à Serpentard, c'était pour lui la pire des maisons possible. Alors que la vieille femme abaissait progressivent le choixpeau sur la tête de Roman, celui ci levait les yeux pour voir si oui ou non il allait un jour entrer en contact avec sa tête. Roman sentit quelques cheveux bouger sur sa tête et à peine le choixpeau eut il frolés ses fins cheveux blonds, un cri se fit entendre dans la grande salle. “Poufsouffle !” Roman sursauta légèrement tandis que Megan, Jennifer et tous leurs amis se levèrent en même temps pour applaudir.

Affichant un sourire jusqu'aux oreilles, Roman arriva à la table des Poufsouffle où Megan le prennait dans ses bras. Là, c'était vraiment le plus beau jour de sa vie. Tout le repas durant, Roman sourait à n'en plus finir, et rayonnait litteralement de joie. Il tentait de discuter avec ses nouveaux camarades mais ne pouvait se résigner à parler. Il avait bien trop peur de gacher ce moment là. Non mieux vallait se taire et tout analyser, c'était beaucoup mieux. Alors que Roman regardait les différentes tables, les sabliers, le plafont magique, les élèves, les mets de la table, tout ce qui l'entourait en fait, il ne se rendit pas compte que le repas était terminé et que les deux préfets voulaient ammener les élèves dans leur nouvelle salle commune.

Alors que le petit groupe de Poufsouffle dessendait en direction des sous-sols, Roman remarqua qu'une fille de sa maison avait un peu plus tôt décidé de partir au loin. Elle ne suivait donc pas le petit groupe et ne trouverait pas la salle commune des Poufsouffle. Plus dans l'optique d'aider son prochain, Roman ne pensa pas qu'en allant chercher la jeune fille il perdrait lui aussi, le chemin de sa salle commune... Ne faisant ni une, ni deux ni trois d'ailleurs, Roman jeta un bref coup d'oeil aux préfets pour qu'ils ne le voient pas et partir en courant dans la direction opposée. La jeune fille s'était assise sur une marche et semblait ne plus vouloir en bouger. « Dis tu viens, nos préfets sont déjà partis nous montrer notre salle commune... »

Roman resta debout devant la jeune fille qui le regarda sans rien dire. Se rendant compte qu'il allait passer le reste de l'année avec elle, et qu'il ne s'était pas encore présenté, Roman ajouta. « Moi c'est Roman. Je suis moi aussi à Poufsouffle. » En fait Roman avait vu le cinéma de la jeune fille lors de sa répartition mais préférait ne rien en dire et ne rien en penser. Ca ne servait à rien de juger les gens sur une première impression, sauf les Serpentard, eux, ils étaient tous méchants. « Dis t'es muette ou quoi ? Tu pourrai répondre... » PAF. Les deux pieds dans le plat et les deux mains dans le gateau Roman montrait un de ses plus beaux côté, le côté gaffeur et le tact dans les chaussettes. Vraiment Roman, tu sais parler au gens... En même temps, on pouvait prendre ça bien, la franchise, c'était toujours plaisant...

( 913 )

921

OK

Alors qu’elle était en plein contemplation de… de rien, Zara fut tirée de ses pensées par une voix au loin. Un jeune garçon, de son âge, se tenait devant elle, l’air décidé à la faire bouger, on dirait bien. Il lui rappela que les préfets étaient en train de montrer le chemin vers la salle commune de Poufsouffle. Ah, c’est un nom que la fillette miniature (sisi, c’est une toute petite, pas très haute, courte sur patte… bref, vous avez compris le sens quoi) avait entendu plusieurs fois avant ça. Poufsouffle… Mais pour ce qui était de la signification, elle avait oublié. Pas grave, ça devait pas être important. Bien que le garçon, lui avait l’air de trouver ça terriblement significatif.

Il dit même son nom à la demoiselle qu’il ne connaissait pas. Et vers la fin, comme elle ne semblait pas s’intéresser outre mesure à ce qu’il disait, il s’offusqua un peu. En même temps, qui ne perdrait pas la boule devant une gamine à la limite de l’autisme devant vous, qui semble faire exprès de ne pas saisir un traître mot de ce que vous dite et qui fixe le vide comme si ça avait été la dernière plus grosse découverte du siècle ?

Par contre, lorsqu’il prononça le mot « muette », la mini blonde sembla reprendre vie, comme un automate auquel on venait de remonter le mécanisme. Elle lui sourit maladroitement, ses dents un peu jaunes par manque d’entretient récent n’étaient pas non plus sa partie préférée de son corps de toute façon (elle préfère ses cheveux, c’est une fille !)
Bref, lorsqu’il prononça ce mot, peu importait qu’il soit méchant, menaçant, rigolo ou quoi, Zara tapa dans ses mains, comme si elle applaudissait la fin d’un spectacle. Puis elle se leva d’un bond, et serra vigoureusement la main du jeune garçon, dont elle avait oublié d’écouter le nom.

Il lui semblait à elle, pour vous expliquer un peu, qu’elle pourrait trouver des gens, plein de gens, comme son frère ou sa sœur, qui pouvait faire des sons avec leur langue et leurs dents, mais qui pourraient aussi comprendre le langage des signes. Heureusement que sa grande sœur, à cette mignonne petite tête de linotte, avait de la jugeotte, et le nez fin, sinon que serait devenue cette adorable mais quand même très bizarre petite fille ?

Bref, agitant les mains un peu rapidement, formant quelques sons muets avec sa bouche, Zara se présenta. Puis redemanda son nom au garçon. Facile, non ? D’abord se désigner soi, puis « écrire » son nom, puisque il existe un alphabet des lettres avec les mains, et d’ailleurs, heureusement qu’il n’y a que quatre lettres dans le nom de la petite à lunettes, sinon vous imaginez le calvaire ! Puis après, elle désigna le garçon. Simple non ? Maintenant c’était au garçon d’agir. Zara avait fait sa part de la présentation, et puis, il était bien cet escalier, hein ? En pierre, vieux, rustique, un peu froid et lugubre, mais on était bien assis dessus. Puis c’était un bon endroit pour bouder, même quand on ne boudait plus.

Mais allez faire comprendre à une gamine que ce soir, elle va pouvoir dormir dans un vrai lit, au lieu d’un placard sous les balais !

Stats : 545 mots

Roman avait beau être un garçon impulsif, il n'était pas idiot, loin de là. Il lui arrivait même parfois de faire des erreurs de s'en rendre compte (si si!). Ce jour là, Roman réalisa qu'il avait fait une erreur avoir la stupide idée d'aller chercher une fille qui s'était perdue et qui ne comprennait rien à ce qu'il lui disait. En effet le jeune garçon s'était révélé un peu méchant avec une fille qui justement, ne le méritait pas. Si on en jugeait par les signes de la jeune fille, elle était vraiment muette, une vraie de vraie. Roman ne sut plus quoi dire hormis un « Oh. » sonore. Gaffes, gaffes, quand vous nous tenez! Par manque de chance, elles tenaient Roman et ne semblaient plus vouloir le quitter depuis longtemps.

Ce qui attrista le plus Roman, c'était quand il avait prononcé le mot “muette”. La jeune fille s'était relevée et avait sourit à Roman, en lui serant la main. Vraiment cette fille devait ne pas être bien dans sa peau. Venir à Poudlard en étant muette, il fallait un sacré courage, Roman ne savait pas s'il était capable de le faire. En même temps pour lui, la question ne se posait pas. Le petit garçon compris ensuite que la jeune fille voulait se présenter puisqu'elle se montra du doigt. Roman compris qu'elle voulait dire son prénom mais ne parlant pas le langage des sourds et muets, et ne comprennant d'ailleurs les langages autres que la paroles, Roman ne capta rien, hormis la fin du “message”.

La jeune fille montra du doigt Roman, pour lui faire comprendre de répéter son prénom. Elle ne devait pas avoir compris ou pas entendu, au choix. Roman, quand même un peu interloqué, se lança pour la seconde fois « Ro-man. Jones. » Pour être plus clair, là il ne pouvait pas. Voyant que la fille s'était rassise pour ne plus bouger, Roman n'avait pas 40 solutions pour la faire venir. Apparement, elle ne savait pas où aller, assez logique pour une fille perdue, et Roman se devait donc – en parfait petit Poufsouffle tout fraichement réparti – de l'aider. Ne faisait ni une ni deux, Roman lui attrapa le poignet pour la faire lever de nouveau et surtout pour le suivre.

« Pas question de sécher là... Allez hop debout! De bons gros lits douillés nous attendent! On dit que la salle commune des Poufsouffle est la plus chaleureuse. » Ce dernier point était bien entendu un mensonge, parce qu'on n'avait jamait dit ça à Roman. Mais le garçon avait fait preuve de déduction pour avancer de tels propos. Si on en jugeait pour tout ce que lui avait dit Megan et Jenni, il était évident que la salle commune des Poufsouffle figurait parmis les plus confortables et si ce n'était pas le cas, Zara n'aurait aucun moyen de le vérifier. Futé le petit Roman des fois... Si si!

Le jeune homme tira donc de force la jeune fille sans mal. Elle n'était pas très robuste et il fallait dire que Roman avait une sacré musculature... (no comment). Même si elle avait pleuré et même hurlé (ah ben non tiens, elle est muette, c'est pratique ça! Pas de risque de scandale!) Roman n'aurait pas laché l'affaire. Il n'était pas question qu'il la laisse seule là et de deux, il n'était pas non plus question de marcher seul dans les sous-sols de Poudlard sans rien y connaitre... Faut pas abuser non plus hey! Poudlard avait beau être accueillant, on ne pouvait pas franchement classer les sous-sols parmis les “lieux les plus touristiques du monde magique”. L'administration se fout de nous, je vous le dit !

( 6 0 5 )

609

Wouhou, Roman semblait avoir le feu aux fesses, ce soir ! Et ce n’était pas dans l’intention de Zara de se laisser faire. Elle tira, tira et tira tout ce qu’elle pouvait sur son bras pour ralentir la course du garçonnet. Il pouvait dire tout ce qu’il voulait, ça n’empêchait que la mini-blondinette à lunettes n’avait pas sommeil. Et qu’elle voulait récupérer son cadeau.
Elle finit par tirer tellement fort que sa transpiration joua le rôle de vaseline, et sa petite main fine se dégagea de l’empoigne du blondinet. Elle lui adressa alors un regard rageur, fit la moue, les mains sur les hanches, comme si elle essayait d’être impressionnante. En fait, si elle voulait l’être, mais son visage de poupée, avec ses joues rebondies et ses lèvres roses étaient tout sauf menaçantes. Elle tapa même du pied.
Assez énervée pour oublier comment parler correctement avec les mains, Zara imita un chapeau pointu au-dessus de sa tête. Elle se désigna ensuite, et pointa du doigt le couloir qui menait à la grande salle, où la répartition avait eu lieu. Elle avait dû laisser son cadeau dans les mains de tellement de monde, et chacun l’avait refusé, alors qu’elle, elle voulait le garder, mais on lui avait retiré. Ce n’était vraiment pas juste, n’est-ce pas ? Pourquoi les enfants qui reçoivent le cadeau et qui veulent le garder, on le leur enlève pour le donner à d’autres qui s’en fichent ?
Zara Parker se fichait bien d’avoir un lit, après, il lui fallait son chapeau. Et d’ailleurs ses valises, où étaient-elles ? Elle avait bien vu que sa sœur les avait mises dans le wagon du train, mais après, où étaient-elles ? Et combien de temps allait-elle rester ici ?
A force de penser à tout et n’importe quoi en même temps, des petites gouttent commencèrent à perler au coin des yeux de la petite gamine. Visiblement, elle était fatiguée. Et contrariée. Peu habituée au contact humain, la petite avait réussi à ne pas avoir peur. Mais là c’était le pompon. Et puis, où était passé son frère, pourquoi il n’était pas venu la voir hein ?
Elle aurait eu de la voix, elle aurait pleuré et hurlé qu’elle n’y comprenait rien, qu’elle était perturbée et déboussolée et qu’elle en avait marre. Mais là, elle voulait jouer les dures et sans voix, elle ne réussissait qu’à être pathétique. Les perles de larmes, grossies au maximum de ce que ses cils pouvaient supporter commencèrent à couler sur ses joues à croquer. Ses boucles blondes tressautaient en cadence avec son souffle court. Elle passa ses mains sur ses petits yeux, et lança un ultime regard à Roman, non vraiment, jouer les dures, ça ne lui allait pas, mais alors pas du tout, elle avait plus le visage qui prêtait à sourire qu’à pleurer.
Mais aussi stupide soit-elle, elle n’avait pas l’intention de bouger. Il fallait qu’elle récupère ce chapeau qui lui avait parlé. Il lui avait parlé qu’à elle en plus, au autres, il n’avait dit qu’un seul mot, parfois le même plusieurs fois de suite, alors c’était bien un signe que c’était le sien non ?

Stats : 524 mots
C'est trop naze, si t'arrives à faire une réponse, t'as mon respect! Oo

Si la petite comptait résister au caractère de Roman, elle se mettait le doigt (même les deux tiens) dans l'oeil. La petite blondinette (mon Dieu, cette année, Poudlard en est envahi) parvint à se dégager de la puissante étreintre de Roman (musclor réincarné en fait) et à lancer un regard menaçant à Roman. Il aurait – PRESQUE – eut peur si la jeune fille n'était pas... une jeune fille justement. Non mais franchement, elle espérait jouer au Serpentard ou quoi ? Si la réponse était oui Roman lui aurait volontier rie au nez. Mais voilà, Roman n'était pas moqueur et ça ne lui ressemblait pas que de rigoler d'une pauvre petite fille sans défense qui en plus en était muette.

Elle se stoppa à quelques pas de Roman et lui mima plusieurs choses pour qu'il comprenne apparement ce qu'elle voulait. Un chapeau pointu, et aller dans la grande salle. Quoi ? Elle avait oublié le nom de sa maison ? POUFSOUFFLE ! Ca fait une heure que le petit Jones te le répète ! Ou alors elle voulait autre chose. Peut etre bien qu'elle voulait le choixpeau pour elle même ? Elle voulait peut être qu'il lui parle d'Helga qui sait... Dans tous les cas, la réponse de Roman fut claire et nette, comme à chaque fois. « Mais il n'y a plus personne dans la grande salle ! Ils sont tous partis! Même le choixpeau est parti ! Il ne reste que nous. Nous deux! Dans les couloirs, alors que tout le monde est dans sa salle commune ! »

Roman commençait à regretter amèrement d'être venu à la rescousse de la jeune fille. Certes elle pouvait être muette (Elle l'est Roman, elle l'est) mais si en plus elle devait être casse-pieds, ça devenait ingérable ! Pourquoi ne voulait elle pas aller dans la salle commune après tout ? Tout était bien là bas! Il y avait le feu, des lits, les affaires, et tous les camarades jaunes et noirs de l'école. Non vraiment, on ne pouvait pas réver mieux comme lui de rêve! (oula répétition répétition!) Mais non, -elle-, elle voulait rester planter là et aller à tout prix dans la grande, qui de toute manière, était close. Oui ils n'allaient pas laisser la grande salle grande ouverte en pleine nuit, c'était logique.

« Pourquoi tu ne veux pas venir dans notre salle commune ? Il ya tout là bas ! Une cheminée avec un bon feu, toutes nos affaires - je te donnerai du chocolat tiens si tu veux -, des lits douillets pour si tu veux dormir! Tu veux quoi à la fin ? Il n'y a personne dans la grande salle, tu vois bien ! Et en plus elle est fermée! » Roman montra du doigt la porte de la grande salle qui était bel et bien close, oui là, personne ne pouvait y entrer, encore moins deux premières années novices en magie (enfin pour un, l'autre était muette, encore mieux). Impossible donc de faire sauter la porte avec un sortilège de cataclysme (si si il existe celui là.). Roman avait parlé d'une voix aigüe qui trahissait son impatience. Oui bon certes, il n'avait pas une voix particulièrement grave quand on y pensait, mais tout de même. Roman regarda donc la jeune fille dans les yeux en attendant qu'elle s'exprime -à sa manière certes, mais qu'elle s'exprime tout de même – pour savoir ce qu'elle voulait vraiment.

( 5 4 9 )

569

OK TOUT COMPTE

Chocolat ? La petite fille calma sa colère de gamine assez vite une fois qu’elle entendit le nom de la sucrerie. Alors il allait lui en donner ? (Ndla : comptez sur elle pour le lui rappeler jusqu’à ce qu’il lui en donne vraiment…) Une grosse tablette hein ?
Elle veut bien le chocolat, Zara. Mais elle veut aussi le Choixpeau. Parce qu’on lui a donné. Et qu’on lui a reprit sans le lui demander. C’est son chapeau quand même ! En plus on l’a donné à tout le monde, et personne d’autre n’en avait voulu, alors qu’elle, elle voulait le garder, ce n’était pas si sorcier, quand même.

Elle n’avait plus son air énervé, mais même si elle avait retrouvé sa neutralité, elle était fatiguée. Et un enfant fatigué, surtout Zara, ça pleure pour un oui ou pour un non. Alors qu’on veuille l’éloigner un peu plus de son cadeau, c’était vraiment méchant de la part de tout le monde. Alors des larmes commencèrent à perler aux coins des yeux de la petite fille. Mais c’était vraiment trop fort de café pour elle. Elle ne tremblait pas, loin de là, elle aurait pu sourire aussi que ça n’aurait rien changé.

En plus, la mini demoiselle ne comprenait vraiment rien à ce que Roman lui racontait. Puis en plus, c’était trop nul, il ne comprenait même pas quand elle lui parlait avec les mains ! Mais en même temps, il avait l’air de s’y connaitre par ici, et maintenant que Zara regardait bien autour d’elle et bien… Et bien il faisait sombre, et puis elle ne savait pas où elle était, et elle avait un peu peur aussi. Et elle n’y connaissait rien. Elle aurait bien posé toutes ses questions au Poufsouffle, mais il ne connaissait pas son alphabet à elle. Comme c’était compliqué, le monde en dehors de l’appartement de Maman ! Déjà que la vie dedans était pas évidente tous les jours, alors si en plus il fallait s’y faire pour vivre ailleurs.

Et pourquoi on l’avait amenée là d’ailleurs. Zara était très bien dans son petit placard, parce que personne ne venait l’y chercher pour l’embêter.

Elle leva ses grands yeux sombres sur le garçon. Le chanceux, elle allait se laisser guider par lui, pour découvrir le nouvel univers qui s’ouvrait à eux. Pourtant elle n’était pas consentante, elle n’avait pas envie, mais quelque chose lui disait qu’elle devait se forcer maintenant pour profiter plus tard. Puis Margareth lui avait fait promettre d’être gentille ! (quoique Zara n’avait pas pensé que ça se présenterait sous cette forme) La nouvelle petite Poufsouffle accepta de mettre de coté le chapeau qu’on lui avait confisqué, elle le retrouverait plus tard, et elle allait suivre ce garçon qui lui parlait de trucs et de machins dont elle n’avait rien à faire !
Le langage des signes a un avantage, c’est que le petit nègre, tout le monde comprend ! Alors Zara imita une dernière fois le choixpeau, en montrant la forme qu’il avait eut sur sa tête, et fit non de la tête. Mais elle avait son regard (mouillé) qui disait qu’elle referait sa colère plus tard. Peut importait pour ce soir, elle était faitguée, et elle en avait marre. (oui un peu caractérielle, la Zara, quand on y fait pas attention !)
Elle tendit alors sa main au garçon, en se désignant elle. Elle fit « glisser » son doigt de son torse à sa main et la relia à celle de son vis-à-vis. Si avec ça il comprenait pas qu’elle le suivrait, c’est qu’il était définitivement pas un copain de Zara ! Ou alors il faudrait qu’elle lui apprenne le langage des signes…

Mots : 614

$$$

La fille venait de retrouver toute sa raison puisqu'elle fit un geste qui – ENFIN – était pourvu de logique. Elle mima une nouvelle fois le choixpeau et fit non de la tête. « Et ben quand même! » Roman la regarda en souriant et attendit patiemment la suite des évènements. Elle tendit sa main et lui fit comprendre qu'elle voulait le suivre. C'est pas trop tôt quand même ! Il en avait fallut du temps pour la persuader, comme quoi en fait, Roman était sacrement persuasif quand il voulait, à noter sur son CV. C'est main dans la main que les deux petits Poufsouffle se dirigèrent dans leur salle commune, qu'ils croyaient.

En fait Roman ne connaissait pas le trajet de sa salle commune, forcement puisqu'on l'avait empêché de suivre ses préfets pour la première visite de celle ci. Il savait juste ce que Megan et Jennifer lui en avait dit, à savoir pas vraiment grand chose. Il savait qu'elle était situé dans les sous-sols, pas dans les cachots, les sous-sols, soit un étage en dessous du rez de chaussée, il n'aurait déjà pas beaucoup de trajets à faire. Il savait aussi que la salle commune était située à proximité des cuisines de Poudlard (on se demande même comment Roman a put retenir ce détail), ce qui n'avait pas laissé le petit blondinet (mon dieu encore un autre !) indifférent.

Ne restait plus ensuite qu'à trouver un tableau qui ressemblait à une entrée de salle commune et d'en trouver le code. Chose pas forcement très aisée avec un garçon d'origine moldu et une fille muette. Mais bon, on se sort toujours des situations avec Roman Jones, c'est scientifiquement prouvé. Les deux écoliers (C'est tellement mignon dit comme ça) dessendirent donc une première série de marche, puis une seconde, pour se retrouver un étage plus bas. Déjà, ils avaient progressés depuis l'épreuve du déscotchage de l'escalier.

Roman avait beau regarder partout, il ne voyait pour l'instant aucun tableau (ce qui n'était pas forcement une bonne chose étant donné que l'entrée se trouvait précisemment derrière un tableau). Se disant qu'il fallait juste chercher plus loin, Roman ne se décourageait pas le moins du monde (Jamais ciel !) « Tiens j'ai une idée... » Quand Roman disait ça, généralement, ce n'était pas très bon. Mais des fois, ce genre d'idées pouvait être très bonne! Des fois pas... Certes, mais dans la vie, il ya toujours des ratés. Roman monta ses mains à sa bouche pour faire un porte voix. « Y'A QUELQU'UN ? YOU-HOU ! » Dommage pour elle que Zara ne soit pas sourde, ça lui aurait évité de le devenir prématurement.

Mais peu importait, Roman voulait tout mettre en oeuvre pour donner un abris chaud et rassurant à la douce petite fille et accessoirement, à lui même. Les sous-sols étaient en fait vachement froid et Roman ne préférait même pas imaginer comment étaient les cachots, qui étaient réputés pires. Ca promet. Les deux jeunes jaunes et noirs marchèrent donc un petit moment à allure lente, histoire de ne rien louper qui pourrait les interloquer, comme un tableau qui venait de se refermer ou une statue qui leur aurait gentiment parlé pour leur indiqué la direction. Hélas rien qui ne pouvait les aider à se repérer dans ce petit labyrinthe sinistre. Mais c'est en cherchant qu'on trouve n'est -ce pas ?

---------------------------
550

558
$$$