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 Viiite, une cachette ! [PV]

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Ξ Sujet: Re: Viiite, une cachette ! [PV]   Viiite, une cachette ! [PV] - Page 2 EmptyMar 7 Oct - 18:25

C'était la deuxième fois qu'il arrivait à Juliet quelque chose comme cela. La deuxième fois qu'elle avait l'impression que ce n'était pas elle qui parlait, mais quelqu'un d'autre à sa place. La deuxième fois qu'elle avait l'impression de pouvoir s'observer de l'extérieur, comme si elle était quelqu'un d'autre. La première fois, cela avait été au mois de juillet précédent, quand elle était allée à l'anniversaire d'Elizabeth. Elle avait eu un moment d'absence, comme cela, où il lui semblait que quelqu'un d'autre agissait à sa place. Le pauvre Daniel n'avait pas du comprendre qui était cette fille qui venait lui parler de manière bizarre...
Et là, en s'observant, par terre, qu'est-ce-qu'elle pensait ?

* C'est qui cette fille qui parle d'amour ? Elle n'a jamais eu ce mot-là dans la bouche ni même dans ses pensées... *

Oui, vraiment... Juliet n'avait jamais prononcé le mot "amour". Ou du moins, pas pour elle. C'était peut-être pour cela qu'elle avait l'impression que ce n'était pas elle qui parlait. Elle ne savait pas ce que c'était que l'amour, comment peut-on parler de quelque chose que l'on ne connaît pas ? Juliet obéissait largement à ce principe, puisqu'elle rejetait toute forme de préjugés (ou du moins elle essayait, car on sait très bien que c'est quasiment impossible de s'en défaire totalement).
Peut-être que la pluie faisait remonter des sentiments inconscients à la surface... Des sentiments qui avaient été refoulés depuis longtemps au plus profond de l'âme, et qu'une barrière empêchait de réapparaître. Cette barrière se dissolvait avec de l'eau... Des sentiments... Ou des traumatismes. Comme celui avec ses parents, peut-être. Juliet ne s'était jamais plaint de ses parents. En fait, elle ne savait pas comment c'était pour les autres, du coup elle considérait que sa relation avec ses parents était normale. Du coup, il y avait deux choses qui l'étonnaient dans son comportement : le fait qu'elle parle d'amour, et le fait qu'elle se plaigne de ses parents.
Cela ne lui ressemblait tellement pas... Mais comment Enry pouvait-il savoir ça ? Certainement, ils n'avaient pratiquement jamais parlés ensemble, donc il ne pouvait pas savoir que ce n'était vraiment pas normal pour Juliet de parler de cela... Ce fut donc assez logique de répondre ce qu'il répondit.
Mais à vrai dire, ses paroles laissèrent Juliet encore plus perplexe qu'elle ne l'était déjà. Heureuse grâce à ses amis ? Juliet, une personne qui ne resterait pas dans son coin ? Et qu'est-ce-qu'elle faisait, là, alors ?
C'était assez étrange comme situation, car on aurait pu dire qu'Enry lui parlait comme s'il l'avait toujours connue... Et ses conseils étaient de bons conseils, car ils correspondaient bien aux paroles que venaient de dire Juliet. Sauf que c'était là que ça ne marchait pas, puisque que les paroles de Juliet ne correspondaient pas à la petite fille.


« Mais... » commença-t-elle, interloquée, « C'est quoi ta définition de l'amitié ? Des gens qui nous empêchent d'être seul ? »

C'était vrai, ça... C'était quoi, des amis ? Est-ce-que Juliet avait vraiment des amis ? Bien sûr, elle pensait à Dennis, mais ce n'était pas un ami, c'était son complice... Et puis il y avait un paquet de gens que Juliet appréciait et qui l'appréciaient (on ne sait pas par quel miracle), mais qui avaient aussi leurs propres amis, avec qui ils restaient. De toute manière, si l'amitié, cela signifiait apprécier des gens, on pouvait dire que Juliet était amie avec tout le monde ! Car dans sa logique de "je ne tiens pas compte des préjugés", elle faisait en sorte de voir le meilleur en chaque personne... De la sorte, elle appréciait beaucoup Raphaël Gibson qui lui aurait bien fracassé la tête contre le mur si seulement il n'avait pas eu une aussi bonne éducation, et elle appréciait même Rogue... La seule personne à qui elle n'arrivait pas à trouver un bon côté était Ombrage.
Mais bon, cela ne signifiait pas qu'elle était amie avec Gibson ni même Rogue !


« Je ne suis pas triste. » s'exclama Juliet pour essayer de rattraper ses premières paroles qui ne lui correspondaient pas. « Mais les gens me rendent heureuse pas parce qu'ils m'empêchent d'être seule – heureusement, sinon ils me feraient du mal – mais parce qu'ils sont intéressants. »

Voilà, elle reprenait le dessus sur son être, ça allait tout de suite beaucoup mieux ! Elle arrivait même à parler, tout d'un coup...

« Comme toi, par exemple... »

Un peu trop, peut-être. Mais il était vrai qu'elle le trouvait intéressant, Enry. Il paraissait être un paradoxe à lui-même. D'un côté il avait une folle envie de rester seul, et d'un autre, il paraissait s'intéresser aux choses étranges que pouvait dire Juliet... Quand on y pensait, la petite était un peu pareil.
Quand le jeune garçon lui souleva le visage avec quelques doigts et lui adressa quelques mots, la petite sourit d'un air absent. Oui, vraiment intéressant... Il semblait regretter de lui avoir donné des conseils auparavant. Du moins, c'était l'impression qu'avait la jeune Serdaigle.


« Pitoyable... Oui... » murmura-t-elle tout en approchant sa main du visage du garçon pour lui soulever la mèche qui lui cachait le regard. Après tout, si lui voulait lui soulever le menton pour qu'elle le regarde, autant qu'elle puisse le faire pleinement. « Pourquoi tu caches ton regard si tu l'appuies en y mettant du noir ?... »

Si la plupart des êtres humains étaient des paradoxes à eux-mêmes, Juliet était encore loin de les comprendre... (C'était peut-être aussi pour cela qu'elle ne se comprenait pas elle-même)
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Ξ Sujet: Re: Viiite, une cachette ! [PV]   Viiite, une cachette ! [PV] - Page 2 EmptyMer 8 Oct - 22:06

Avait-il eu raison d'agir ainsi ? Où était-ce une partie de lui enfuit au fond de son esprit qui était soudainement ressortit ? Cette partie de lui même qui avait tendance à balancer exactement ce qu'il pensait aux autres. Souvent, cela avait l'effet de faire verser des larmes, super. Ce qui c'était produit avec Keira quelques mois plus tôt. Juliet ne réagit pas négativement à ses propos, elle lui retourna une question qui le laissa bouche bée. Le petit aigle aux cheveux ébènes n'avait jamais eu de réel définition de l'amitié, et on ne pouvait pas dire que celle qu'il avait construite été un exemple à suivre. Si l'on voulait comparer l'image qu'il avait de cette forme de sympathie, on pouvait prendre une simple feuille qu'on utilise pour écrire quelques mots et qu'on jette lorsqu'il n'y a plus aucun utilité. Hors, c'est le point de vu que le jeune garçon a des individus qui l'entourent en général. En d'autres termes, c'est ainsi qu'Enry voit les gens. Ce n'est donc pas lui qui jette ses "amis" à la poubelle. Maintenant, il lui fallait formuler cela d'un manière moins choquante. Il n'allait tout de même pas lui rétorquer que les amis n'étaient qu'un tas d'ennui et qu'il avait toujours tout fait pour ne pas en avoir l'année précédente. Certes, cette année, notre jeune garçon avait changé sur de nombreux points, et en se regardant parfois dans le miroir, il s'était trouvé changer. Le regard. Le comportement. Moins renfermer. Un peu plus détendu. Mais, toujours cette air d'endormis. Avait-il évoluer dans le bon sens ? Lui ne trouvait pas. Il aurait aimé rester complètement fermer dans sa bulle. Jusqu'à qu'une jeune serpentard la perce sans lui demander son avis. À quoi bon, puisqu'on ne pouvait pas toujours nager contre son destin et que le cour du torrent nous forcer de le suivre, allons-y. Suivons-le. Sans regarder en arrière...

Pendant un court instant, le regard du jeune Stanley se posa sur l'ouverture de la porte, comme s'il lui avait trouver un nouvel intérêt. Comme si elle ne servait pas seulement à entrer dans ce petit sanctuaire privé qui était sensé être le siens pendant des heures. Cependant, l'histoire s'était déroulé autrement, et c'est là qu'il avait vu la jeune fille sous l'abri destiné à ces pigeons. Instant de solitude bien vite remplacer par des instants de purs ennuies. Qui en faite, c'était révélé très intéressant. Le Serdaigle continuait de détaillait la pierre qui avait permis de confectionner l'encadrement simple et peu harmonieux de l'entrée de la volière. Ce n'était qu'une simple entrée en pierre, dont il n'y avait aucun ornement apparent. Rien à voir donc. Pourtant, le garçon continuait de fixer l'entrée, inlassablement, l'esprit plongeait dans un précipice sans fin. Réflexion et... Perte de temps. Enry aimait réfléchir à toutes sortes de choses, parfois même, des choses inutiles. Comme identifier le nom de l'arbre simplement en touchant l'écorce.

" Entre autre oui. Hormis si on apprécie pleinement cette solitude. "

Phrase simple. Mais efficace. Le jeune homme plissa les yeux, puis son regard se reporta sur l'adolescente qui se trouvait toujours à ses pieds. Son regard pétillait d'un sentiment qu'il ne parvenait pas à identifier. De la rage ? Non. Cela ne ressemblait pas à ce genre de sentiment. La colère ? Encore moi... Peut être que son regard était un mélange de tristesse et de joie ? Le petit aigle avait déjà ressentis ces deux sentiments à la fois... Ces deux sentiments ne se ressemblaient pas du tout, et un gouffre profond et noir les séparer. Pourtant, un fil invisible a toujours lié ces sentiments si lointain mais si proche à la fois.

" Chacun interprète le mot amitié à sa manière... En ce qui me concerne. Les amis n'ont pas vraiment d'existence dans mon esprit... "

Pas vraiment non. Mais, plus les jours passaient, plus le jeune garçon au regard azur se rendait à l'évidence qu'il n'était pas si seul que cela. Il y avait déjà sa soeur, sa moitié. Il y avait Heaven. Il y avait Seth. Et Keira qu'il appréciait même si elle ne le croirait pas. Et quelques autres aussi... Enfin, comme le disait son interlocutrice, ce n'était qu'apprécier. Ce mot avait un sens particulier.
La jeune préfète dégageait quelque chose qui lui ressemblait. Pendant un court instant, il se crut voir dans un miroir. Ce dernier reflétait son image, une image identique. Enry plissa les yeux, ne quittant pas une seule fois le regard de l'adolescente.
Lui intéressant... ? Ah bon. C'était la première fois qu'il entendait quelqu'un lui rétorquer de tel parole... Des paroles qui auraient pu lui réchauffer le coeur. Non ? Alors, pourquoi continuait-il à la fixer de cet air neutre. Puis, il ne comprit pas ce qu'elle venait de faire. Le visage de Juliet, son souffle, si proche du sien. Sa main sur son front. Elle venait de remonter sa franche pour mieux voir quelque chose... Pendant quelques secondes à peine, il resta figer. Ne comprenant pas vraiment ce qui venait de se produire. Il avait souvent horreur qu'on s'approche de lui ainsi, mais, d'un coté, que venait-il de faire là ? Maintenant ? Lui toucher le menton. C'était rien, pas vrai ?

Enry recula brusquement, plaquant sa main contre sa mèche, lui cachant de nouveau la moitié du visage. Il avait même faillit se cogner une deuxième fois contre le rebord du petit abri. Il se recroquevilla brusquement, légèrement, gêné. De quoi elle se mêlait tiens... ? Ce serait trop long de lui expliquer le pourquoi du comment. C'est pourquoi, il lui rétorqua d'une voix un peu gêné (comme si elle venait de découvrir une partie de lui même)

" Si tu voyais sur un tableau une femme avec une robe mauve, irais-tu demander au peintre de te dire pourquoi ce choix de couleur ... ? "
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Ξ Sujet: Re: Viiite, une cachette ! [PV]   Viiite, une cachette ! [PV] - Page 2 EmptyLun 13 Oct - 18:21

Il y avait des choses bizarres dans la vie. Bien sûr, il y avait aussi des gens bizarres, mais c'était encore plus bizarre quand ceux-ci se rencontraient. Car on ne pouvait pas nier que les deux jeunes aigles n'étaient pas étranges. Mais ce qui était encore plus étrange, c'est que non seulement d'une part ils étaient bien différents (il n'y avait qu'à les regarder pour s'en rendre compte) mais en même temps ils avaient de grandes similitudes. C'était ce que Juliet était en train de remarquer en entendant le garçon parler. Ils semblaient avoir une vision semblable de la solitude, et de l'amitié.
Aucun des deux n'irait rejeter quelqu'un qui viendrait lui parler. Mais chacun à sa manière, ils pouvaient faire fuir cette personne... Aucun des deux n'était réellement seul. Même, ils étaient plutôt bien entourés. Mais quant à leur définition de l'amitié, là encore, des similitudes... Mais Juliet ne connaissait pas assez bien l'entourage d'Enry pour pouvoir en savoir plus. Elle ne savait pas qu'il était beaucoup plus attaché à une personne en particulier qu'elle ne l'était pour personne. Il y avait peut-être des signes qui le montraient, mais Juliet n'était pas du genre à les décrypter.

Ou alors, peut-être voulait-elle décrypter Enry, mais de manière inconsciente. Ou à moitié consciente. Elle voyait que le garçon était intéressant, qu'il avait quelque chose à apporter. Et elle était curieuse. Curieuse de savoir ce qui se passait à l'intérieur de lui... C'était sûrement pour cela qu'elle lui avait soulevé la mèche qu'il plaquait sur son visage. Mais elle l'avait fait aussi parce que lui, avait fait une démarche dans son sens. Il lui avait touché le menton pour lui relever la tête. Et pourtant, à présent, il se dégageait brusquement et remettait soigneusement sa mèche sur son visage. La petite sourit. Il se protégeait. Normal... Peut-être que chez ce garçon, voir son regard signifiait voir à l'intérieur de lui, et il ne le voulait pas. La petite n'était pas surprise de sa réaction (elle aurait eu la même si on avait voulu lire ce qu'elle écrivait), mais la réponse que lui fit Enry la surprit.
Elle resta un moment interloquée, et se releva doucement, en passant sa main sur son visage pour essuyer la pluie (ce qui était vachement efficace vu que sa manche était trempée aussi). Peut-être qu'elle y verrait plus clair, sait-on jamais.


"Non, parce que ce n'est pas significatif. Pas plus que ta robe de sorcier... Par contre, j'irai peut-être demander au peintre pourquoi lui a-t-il mis une fleur dans les cheveux, et pourquoi elle a un regard si vague..."

Elle eut un petit sourire et laissa volontairement une pause avant de reprendre.

"C'est intéressant, un regard..." dit-elle dans un murmure en essayant de franchir la barrière qu'il y avait entre le sien et celui d'Enry.
Juliet ne savait pas pourquoi elle faisait ça. Elle n'était pas du genre à insister pour ce genre de choses... Déjà, elle n'était pas du genre à être aussi curieuse pour le comportement ou l'attitude de quelqu'un. Elle savait qu'elle n'était pas très douée pour analyser le comportement des gens (même si elle s'amusait à le faire par écrit) du coup elle s'abstenait à l'oral.
Mais Enry était en même temps si différent et si pareil à elle que cela lui faisait faire des choses jusque-là inédites. A moins que ce soit encore et toujours la pluie...


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Ξ Sujet: Re: Viiite, une cachette ! [PV]   Viiite, une cachette ! [PV] - Page 2 EmptyLun 13 Oct - 21:57

La pluie tombée toujours autant, ne semblant pas vouloir arrêter ses acharnements. Comme si la terre avait fait quelque chose, comme si les êtres vivants avaient fait des erreurs. La pluie châtiait les fautifs mais aussi ceux qui n'avait rien à voir avec cette histoire. Tel un torrent, l'eau s'abattait sur le château, ne songeant pas une seule seconde à faire plaisir à quelqu'un. Pourtant, il y avait des êtres vivants qui aimaient la pluie, qui savourer sa présence. Enry l'écoutait tomber, essayant de se cacher dans les méandres de son esprit. Il n'aurait peut être pas dû lui soulever le visage, peut être aurait-il du réfléchir aux gestes qui allaient suivre. Peut être qu'il aurait pu éviter qu'elle lui soulève la frange. certes, ce n'était guère un acte très grave qu'elle venait de commettre. Ce n'était que des cheveux qui faisaient office de barrière. Cette élément qui lui permettait de se cacher, de planquer ses émotions quelques parts. Le regard, lorsqu'on parvenait à le décoder, voulait signifier beaucoup de chose. Comme lorsqu'il avait détaillé cette tristesse qui mourrait dans les prunelles de la jeune Keira. À l'aide de quelques mots, il était parvenu à faire ressortir cette douleur, sans réellement le vouloir. Les mots, difficiles et coupants, pouvaient lacérer les coeurs. Mais, il y avait aussi d'autres mots, les agréables et doux.

Entre autres, ceux que son interlocutrice venait de prononcer. Ces dires étaient réfléchis, et ponctuait d'intelligence. Ces propos avaient une signification, avait de la valeur, un intérêt. Ils étaient vrais. Le regard était important. Mais, c'était pour cette raison qu'il avait l'habitude de se cacher derrière sa frange, pour que les gens n'aient pas l'occasion de détailler ses pensées. Si seulement ils étaient assez intelligent pour comprendre notre petit aigle. Mais, lorsqu'elle avait osé soulevé sa frange, il avait pris peur. La peur que ses secrets soient dévoilés au grand jour. Mais, pas seulement ça, la faiblesse cachait derrière un mur de glace. Et si elle aussi parvenait à le faire fondre seulement avec la vérité ?

Le petit aigle plissa les yeux, tout en se penchant en avant, plus aucun son ne sortait de sa gorge. Il réfléchissait tout simplement. Aux propos de l'adolescente. Lorsqu'on connaît comment fonctionne l'être humain, il nous ait facile de pouvoir le détailler. De pouvoir ouvrir son esprit, découvrir les choses que l'homme souhaitent cachés. Enry passa sa main sur son visage, toujours en fixant le sol avec nervosité. Jamais il ne s'était sentit aussi bizarre. Oh, non. Ce n'était pas la pluie qui lui faisait cet effet. Pas du tout... C'était plutôt, cette peur qu'elle ait découvert quelque chose. Alors, qu'il était évident que la jeune fille, son aîné d'un an, n'avait rien pu voir, puisqu'il s'était dégagé aussi vite qu'elle lui avait soulevé la frange.

Malgré tout. Il finit par lever les yeux vers elle, la fixant pendant une bonne minute, sans prononcer un mot. Puis, finalement, il poussa un profond soupire en penchant la tête en avant.

" Intéressant. Intéressant. Sais-tu seulement décoder les regards des gens ? Comme on décode les couleurs et les expressions des gens sur un tableau ? "

Brusquement, il agrippa le bras de Juliet pour l'attirer vers lui, son visage à quelques centimètres du siens. Il avait seulement fait ce geste pour mieux percevoir le regard de la jeune fille, détailler, c'est ce qu'il voulait. C'est ce qu'il savait faire. Elle était triste. Mais, ça. Il le savait déjà.

" Ton regard à toi. C'est un mélange de tristesse et de curiosité. Est-ce logique ? "

Il ne s'était même pas rendu compte qu'il ne lui avait toujours pas lâcher le bras. Mais, il ne l'agrippait plus vraiment...

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Ξ Sujet: Re: Viiite, une cachette ! [PV]   Viiite, une cachette ! [PV] - Page 2 EmptySam 18 Oct - 11:18

Ping. Pong. Ping. Et Pong. Vous connaissez le ping-pong, le jeu moldu ? Ou tennis de table, si vous préférez...
Eh bien, c'était exactement ce qu'étaient en train de faire nos deux jeunes aigles - sans s'en rendre compte, bien sûr. L'un d'eux posait une question, l'autre répondait plus ou moins directement (c'était plus indirectement que directement d'ailleurs) par une autre question... Etc.
Mais pourquoi faisaient-ils cela ? Ne pouvaient-ils pas avoir une conversation normale où chacun y participait sans que l'autre ne l'y invite ? Apparemment non. Nos petits Serdaigle n'étaient pas capables d'avoir une "conversation normale". D'ailleurs, ils n'étaient pas de nature bavarde et ne déblatéraient pas leur vie aussi facilement, il fallait qu'on les y invite, et encore, ce n'était pas sûr d'obtenir un résultat... Cela devait être certainement une raison à leur jeu du ping-pong. Chacun n'osait pas s'avouer que la conversation l'intéressait (parce qu'elle n'était pas normale, justement) et essayait de la prolonger le plus possible en posant le maximum de questions. C'était un soulagement inconscient pour chacun d'entre eux à chaque fois que l'autre répondait (ne serait-ce que pas une autre question, il répondait, c'était déjà cela). Juliet ne maîtrisait pas le langage parlé. Elle avait toujours du mal à exprimer ce qu'elle voulait, ou du moins, elle avait l'impression de le faire de manière incomplète, pauvre. Nulle... Du coup, elle préférait à la limite ne rien dire que de dire quelque chose de pauvre. Avec cette logique-là, cela n'invite pas beaucoup au dialogue, à moins que la personne en face soit très bavarde. Or, ce n'était pas le cas. Enry paraissait être aussi du genre à économiser ses mots. Comment cela se faisait-il que le dialogue marchait ? Parce qu'il y avait un intérêt mutuel.
Juliet l'avait dit (par quel miracle, d'ailleurs ?), elle trouvait Enry intéressant. Ces mots avaient peut-être perturbé le jeune garçon qui avait répondu par une question. La petite se rendit compte à ce moment-là de leur jeu du ping-pong et sourit légèrement en regardant le sol (toujours pratique pour faire le vide dans la tête).


"Absolument pas. C'est justement pour cela que je trouve ça intéressant. Un tableau ou une personne chez qui on pourrait tout de suite deviner les sentiments ou autre, ce n'est pas intéressant. Toi-même tu l'avoues puisque t'utilises le verbe décoder. Cela veut dire que ça ne tombe pas de soi. L'expression d'un visage sur un tableau ne sera intéressante si on ne peut pas y donner une interprétation directement, et une seule."

Oh, mais attendez ! C'est que la petite était en train d'oublier de renvoyer la balle ! Comment le jeu pouvait-il continuer si la balle restait bloquée de son côté... Elle s'empressa de rectifier le tir...

"Crois-tu qu'il y ait deux personnes qui puissent interpréter ton regard de la même manière, surtout si tu le caches derrière une mèche de cheveux ?"

La réponse allait de soi, c'était pour cela que Juliet ne la donnait pas. Cela lui paraissait tellement évident que non. Elle venait d'expliquer pourquoi elle trouvait Enry intéressant... Du moins, c'était clair dans son esprit, après ce n'était pas sûr que cela le soit dans son discours. Mais la balle revenait encore dans son camp, avec une nouvelle question, qui fit sourire Juliet de plus belle. (En fait, elle s'amusait comme une folle, la gamine, mais intérieurement !)

"La tristesse et la curiosité sont-elles incompatibles ?" Et paf, encore une question ! La petite se sentait jubiler à l'intérieur d'elle-même... Est-ce-qu'Enry s'était rendu compte de ce petit jeu ? "Ya rien qui soit incompatible, je crois. On a tous des aspects paradoxaux, et c'est normal... Comme toi tu aimes la solitude et la compagnie en même temps... N'est-ce-pas ?"

Ben oui, il fallait bien finir par une question... La petite avait une soudaine envie de sauter partout, mais Enry n'aurait pas compris. Oui, paradoxal, encore ? Son regard reflétait la tristesse et pourtant elle était en train de s'amuser comme une petite folle... Sauf que si Enry ne devinait pas ce qui l'amusait, c'était sûr qu'il ne pourrait pas comprendre sa réaction. Elle se contint quelque peu et se contenta d'attendre que la balle revienne dans son camp (pour pouvoir smatcher, qui sait ?).

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Ξ Sujet: Re: Viiite, une cachette ! [PV]   Viiite, une cachette ! [PV] - Page 2 EmptyMer 29 Oct - 13:35

La conversation était interminable, pourtant, le jeune garçon ne s'en lassait pas. Il était presque impatient que l'adolescente un an plus âgé que lui renvoie une question. Ou même plusieurs. -Décoder- était l'un des mots qu'il employait le plus, puisque la plupart de son temps, lorsqu'il levait les yeux pour croiser le regard de certaines personnes. C'était pour y percevoir quelque chose. De l'énervement, de la joie, de la bonne humeur, du chagrin. Des milliers de sentiments tous aussi intéressant les uns des autres. Qui débouchaient sur d'autres questions, comme : qu'est-ce qui le/la mettait dans un tel état ? qu'est-ce qui le/la chagrinée ? Des questions que tout le monde se posaient. Pourtant, Enry lui ne se les posait pas par inquiétude pour la personne. Hormis peut être lorsqu'il s'agissait de certaines personnes. Des gens qu'il appréciait sans vraiment le montrer. Le jeune aigle aux cheveux encre fixait Juliet, il ne cillait pas, mais il n'ouvrit pas la bouche pour dire le fond de ses pensées. Car, il savait qu'elle n'avait pas fini de parler, de s'étaler sur le sujet. Elle aussi avait son mot à dire, et le jeune aigle respectait au moins ça.

De plus, les propos de la brunette étaient très intéressant, même plus. Ils étaient bourrés de sens, et permettait à l'esprit d'entrer dans une réflexion complète. Lorsque l'être humain n'avait rien à déchiffrer du regard d'une personne ou d'un tableau, il abandonnait bien vite. Car, lorsque tout est facile, rien est amusant. L'envi de découvrir disparaît, et on se tourne vers autre chose. Même l'être vivant le plus stupide réagit ainsi.

Puis, Juliet parla de lui, de son regard. Sur les personnes qui auraient le potentiel - si seulement - de le déchiffrer. Hors, rare était les personnes qui avait l'occasion de voir ses émotions. Pourtant, Enry n'était pas non plus un insensible. Au contraire, derrière cette montagne de glace se cacher une montagne d'émotions. Le jeune garçon plissa les yeux tout en rétorquant : " Je n'ai aucune envi qu'on décode mes émotions. Et, cette mèche qui cache une partie de mon visage met bien utile. " Enry n'avait pas réellement répondu à cette question. Il le savait très bien. Mais, il n'avait pas vraiment envi d'y répondre. Qui viendrait donc interpréter ses expressions à lui ? Depuis quand des gens pouvaient s'intéressaient aux expressions du regard d'un individu tel que lui ?

Le petit aigle lâcha brusquement le bras de la brunette toujours en la toisant de ses prunelles ciel. Il ne la quitta pas une seule seconde des yeux, puis lorsqu'elle lui demanda si la tristesse et la curiosité étaient incompatible il leva au sourcil en rétorquant : " Après, cela dépend comment tu interprètes ces deux mots ensemble. Pour moi, la tristesse est une chose bien distinct, et elle ne peut pas s'allier avec la curiosité. La tristesse est un sentiment négatif, alors que la curiosité est un sentiment positif. "

Et, lorsque Juliet disait que lui aimait la solitude, et la compagnie en même temps, il pencha légèrement la tête vers l'avant. Une nouvelle cascade de cheveux noirs lui barra le visage. Cette fille avait l'art de le mettre mal à l'aise, mais, il ne laissa rien paraître. Juste un petit soupire filtra entre ses fines lèvres. Puis, le garçon leva les yeux vers Juliet, rétorquant alors : " C'est assez compliquer à expliquer. Déjà, j'aime la compagnie quand elle est agréable. J'aime bien les personnes qui respectent le silence en ma compagnie. Si ce n'est pas le cas, pour moi, la solitude et la compagnie sont deux chemins différents. " Un nouveau soupire s'extirpa de la gorge du jeune homme qui renvoya : " Et toi, c'est quoi ton explication ? Pourquoi tu penses que la tristesse et la curiosité vont ensemble ? J'aimerais savoir. "


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Ξ Sujet: Re: Viiite, une cachette ! [PV]   Viiite, une cachette ! [PV] - Page 2 EmptyLun 3 Nov - 20:56

Les deux jeunes personnes étaient certainement en train de tourner en rond, et pourtant, ils ne semblaient pas s'en apercevoir. Juliet essayait de savoir ce qui se cachait derrière le mur de cheveux du jeune garçon, mais c'était possible qu'elle-même ne s'en rende même pas compte. Elle n'était pas du genre à vouloir fouiner dans les affaires des autres. Après, c'était sûr qu'elle était curieuse. Mais pas pour tout. Là, c'était le cas, car elle avait trouvé une personne qui lui ressemblait... sur certains points, pas sur tous. La preuve, Enry n'était pas d'accord avec elle, pour lui il paraissait impossible d'être triste et curieux à la fois. La petite pencha la tête sur le côté pour essayer d'envisager cette possibilité, mais en fait, au bout du compte elle n'y arrivait pas. C'était tellement clair dans son esprit qu'elle n'arrivait pas à y faire de la place pour une autre possibilité. Même si un sentiment était négatif et l'autre positif, ce n'était pas pour cela qu'ils ne pouvaient pas cohabiter. La jeune préfète s'en était rendue compte depuis longtemps, l'être humain était compliqué. Trop compliqué pour elle, peut-être, d'ailleurs. Elle s'y intéressait et en même temps le rejetait... Car quand on écrit, de quoi peut-on parler d'autre que de l'être humain ? Le sujet revenait souvent, tout de même...
Et comme l'homme est compliqué, cela signifie aussi qu'il est empli de paradoxes. C'est ce qu'elle essayait de dire à Enry en lui montrant que ça pouvait paraître paradoxal d'aimer à la fois la solitude et la compagnie des gens, mais qu'au bout du compte ça ne l'était pas parce que c'était le propre de l'être humain.
Mais nous n'avons jamais dit que la petite était douée pour exprimer ses sentiments, il lui sembla donc que le garçon ne comprit pas son message. Ou alors qu'il fit semblant de ne pas le comprendre, la petite avait toujours du mal à saisir ces subtilités (du genre humain, encore une fois).
Heureusement, le garçon renvoya la balle. La balle de ping-pong bien sûr ! Vous l'avez oublié ? Juliet non ! C'était ce qu'elle attendait pour répondre ! Une question ! Sinon, elle serait incapable de redémarrer...


"Tout va ensemble. Parce que tout se trouve au même endroit. Le cerveau... Ce n'est pas dur de solliciter des sentiments contraires en même temps, ils n'ont pas un long trajet à parcourir pour arriver à la partie du cerveau qui correspond aux pensées immédiates." Elle s'arrêta un instant pour s'écouter parler. Une fois de plus, elle n'était pas sûre d'être claire. Mais bon, tant pis, c'était compliqué, elle ne voyait pas comment rendre son explication plus simple. Et puis elle avait envie de passer à autre chose. "Enfin... Heuuu... De toute façon, l'homme est incompréhensible, alors je vois pas pourquoi ça serait pas possible."

Et voilà comment expédier la chose sans trop se brûler de neurones. Mais bon, elle en avait déjà brûlé pas mal depuis le début, la conversation devenait très philosophique en fin de comptes. Mais Juliet avait eu son comptant de paroles pour le reste de la journée, certainement. A présent, elle avait envie de bouger. Et elle avait envie d'entraîner Enry avec elle. Bouger, oui, mais bouger pour quoi faire ? La petite n'en savait rien, mais elle se leva quand même.

"Puisque tu aimes la pluie, tu veux pas qu'on en profite ?" demanda-t-elle avec un petit sourire, puis elle ajouta immédiatement après : "Allez, viens, je vais pas t'enlever des points parce que tu vas tremper tout le château en rentrant après !"

Puis elle se rendit compte de ses paroles, et perdit son sourire sur le champ. Que... Quoi ? Comment avait-elle pu oser prononcer ces mots ? Elle ne se reconnaissait pas ! Elle qui se cachait de sa fonction de préfète, voilà qu'elle la clamait sur tous les toits !

"Tu... tu vois... l'homme est compliqué parce que... Je ne voulais pas dire ces mots. Et je les ait dit..." bégaya-t-elle assez maladroitement.

Elle n'avait plus qu'à espérer qu'Enry n'en fasse pas une formalité et veuille bien "profiter de la pluie avec elle", même si pour l'instant elle ne savait pas encore ce que cela signifiait pour elle. La seule chose qu'elle savait, c'était qu'elle avait envie de bouger sous la pluie, et de se donner des claques après avoir dit ce qui ne lui ressemblait pas. Deux sentiments contraires ? Pas pour la petite en tout cas.
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Ξ Sujet: Re: Viiite, une cachette ! [PV]   Viiite, une cachette ! [PV] - Page 2 EmptyMar 4 Nov - 9:11

Les gens n'avaient pas tous la même manière de percevoir les choses. Comme maintenant, malgré les ressemblances flagrantes qu'il avait avec la jeune fille, certains points de leur caractère s'entrechoquaient et c'était pour cette raison que le jeune garçon n'arrivait pas à comprendre la façon de penser de la jeune fille. Bien sur, il trouvait ses mots clairs, elle expliquait plutôt bien. Du moins, lui comprenait le message qu'elle voulait lui faire passer. Sauf qu'il ne parvenait pas à saisir le pourquoi du comment ? Comme si l'explication qu'elle venait de lui donner été immédiatement sortit par l'autre oreille. Dans son esprit, le petit aigle aux cheveux encres tenta de faire le chemin d'un sentiment dans le cerveau, sauf qu'il n'avait jamais vraiment examiner l'intérieur d'un cerveau et qu'il ne savait pas du tout comment retracer ce chemin, comment dessiner des parois qui n'existaient pas. Le tout était simplement d'imaginer une forme lumineuse se balader d'un hémisphère à l'autre de son cerveau. Puis, il se matérialisa d'autres petites boules d'énergies plus où moins lumineuses pour représenter d'autres sentiments plus fort ou moins fort (d'où leur luminosité plus ou moins forte). Les formes se rejoignirent, sans pour autant exploser à chaque contact. Oui, tous les sentiments pouvaient cohabiter ensemble. Ces propos ne pouvaient être totalement faux. Cependant, quelque chose le tracassait toujours autant. Lorsque les sentiments des gens sortaient de l'esprit pour éclater, comment pouvait-on faire cohabiter sentiment négatif et positif ? Par exemple... On ne pouvait pas être heureux d'être en colère ? C'était insensé. La joie d'être énervé ne pouvait pas être sentiment... Comment pouvait-on ressentir deux émotions aussi forte sans les sentir s'entrechoquer avec violence dans son esprit ?

Enry secoua nerveusement la tête, tout en fixant l'adolescente derrière sa barrière de cheveux noirs qui tombaient toujours devant sa figure. Un petit mouvement sec de la tête fit volter quelques mèches devant son visage, certaines s'accrochèrent à d'autres cheveux, découvrant une partie de son visage. Derrière ses cheveux, on pouvait toujours distinguer ses prunelles d'un bleu azur profond. Mais, on ne pouvait rien y décelé d'autre, juste une couleur claire. Le petit aigle n'avait pas prononcer un mot suite aux propos de l'adolescente, comme s'il était devenu tout à coup muet. Vaincu. Vaincu parce qu'il admettait en partie la façon de penser de son interlocutrice. Pour ne pas dire qu'il cherchait au fin fond de son esprit une tactique pour stipuler que ces propos étaient en réalité totalement faux. C'était ça être serdaigle, avoir toujours envi d'avoir raison. Et, d'habitude, le petit aigle avait raison. Alors pourquoi cela serait différent maintenant ?

Puis, la brunette ajouta d'une voix un peu étranglé, comme si le sujet l'ennuyait soudainement. D'un coté, ils étaient dessus depuis un moment maintenant, et Enry ressentait seulement l'ennuie maintenant. L'homme était l'animal le plus étrange que Dieu ait créé. Un soupire s'extirpa de la gorge du garçon qui leva les yeux vers le plafond ouvert, où reposer un ciel sombre parsemé d'épine : la pluie. Il finit par marmonner, sans vraiment hausser la voix pour que la jeune fille entende : " Si j'étais un aigle... Cela aurait été tellement plus facile... " Plus facile d'écouter la jeune fille sans avoir envi de trouver une phrase qui la contredise. Sauf que là, maintenant, il était à court de propos, et il s'en voulait énormément. Il avait une soudaine envie de se lever, de descendre les escaliers en trombe pour fuir, quitte à glisser et se casser la figure. Mais, son corps ne bougea pas. Son esprit vagabondant dans ce ciel en colère. Lui l'était aussi. Sauf qu'il ne le montrait pas. * Tape toi la tête contre le mur alors * Se rétorqua t-il à lui même. Mais il trouva cette idée fort stupide et inutile. Juliet l'empêcherait sûrement d'agir ainsi. Non qu'il soit fou, juste qu'il fallait bien se défouler comme on pouvait. Surtout lorsqu'on était en colère contre sa propre personne...

" ... Enlever des points aux aigles ... ? " L'idée de la jeune fille avait été excellente, mais, lorsqu'elle avait parler d'enlever des points à leur maison, tout s'était assombris. Vous pensez peut être qu'Enry nageait dans la colère, alors qu'en faite, il se noyait dans l'incompréhension la plus complète. Il put s'empêcher d'ajouter : " Seriez-vous un serpentard cacher dans le corps de Juliet ? " Le jeune Stanley haussa un sourcil après ces propos qui savait pertinemment qu'il avait bien Juliet en face de lui. Même s'il ne la connaissait pas super bien, il savait que cela ne pouvait pas être un serpentard. Ces personnes là, il les flairait à des kilomètres avec leurs manières. - bon, il ne faut pas dire que la plupart du temps, le garçon fréquente des vipères hein.. xD -

Puis soudain, sans qu'il ne puisse rien contrôler, il éclata de rire. Ce rire était dû à ce qu'elle venait de lui dire. Elle ne voulait pas dire ces mots, mais elle l'avait dit... C'était pas si drôle que ça en se le répétant. Pourtant, Enry était mort de rire. Il s'était redresser s'adossant contre la paroi rocheuse, un rire qui ne semblait plus se taire. Ses poumons se compressaient douloureusement, mais impossible de s'arrêter. Juliet était vraiment une sacré fille... De son poing il frappa la roche, riant aux éclats, des bruissements d'ailes d'oiseaux apeurés se faisaient entendre en écho derrière son rire. Entre deux inspirations il avait dit : " T'es vraiment... un sacré... cas... ! " Ces propos n'avaient rien de méchant, même si la personne pouvait l'interpréter comme elle le souhaitait. Ces mots voulaient simplement dire qu'il l'appréciait beaucoup. Surtout qu'il fallait y aller pour faire mourir de rire notre jeune garçon. Puis, après deux bonnes minutes de fou rire il s'approcha de la jeune fille et comme s'il n'était plus vraiment le même il se pencha tout en faisant une révérence, les bras tendus vers le centre de la volière. " Après vous très chère. " Et il étouffa un nouveau rire amusé...
Si sa soeur le voyait, elle mourrait de jalousie. Elle qui essayait toujours de le faire rire mais en vain. Les deux jumeaux n'avaient pas vraiment le même humour. D'ailleurs, celui d'Enry était plutôt tordu. O_o

Spoiler:
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Ξ Sujet: Re: Viiite, une cachette ! [PV]   Viiite, une cachette ! [PV] - Page 2 EmptyMer 5 Nov - 13:59

[HJ : J'adore, j'adore, j'adooore xD]

Quand Juliet disait que l'homme était compliqué, elle le pensait de tout son être et de toute son âme. Et même, elle en avait un exemple permanent : sa propre personne. La petite ne se comprenait pas elle-même, à partir de ce moment-là, comment pouvait-elle prétendre comprendre les autres ? Non, cela semblait impossible...
D'ailleurs, elle en avait eu la preuve à l'instant, encore une fois. La preuve qu'elle était compliquée, et qu'elle n'était pas la seule. En théorie, on ne dit que ce que l'on pense. Or, la petite venait exactement de dire tout ce qu'elle détestait, tout ça pour inciter Enry à bouger avec elle. Parfois, le désir de parvenir à ses fins provoquaient des choses bien étranges...
Elle avait espéré que sa petite intervention allait passer inaperçue (même si ce n'était pas possible puisqu'elle venait justement de faire une remarque dessus), mais ce fut totalement raté... Enry ne sembla pas indifférent au fait qu'elle parle d'enlever des points à Serdaigle... C'est vrai, en soi, c'était un peu étrange, mais quand on y pensait, les préfets n'étaient pas sensés faire des privilèges à leur maison. Sauf que la petite n'enlevait pas de points. Ni à Serdaigle, ni à aucune autre maison. Ce serait profiter et mettre sur un pied d'estal sa position de préfète, alors qu'elle au contraire voulait se faire passer pour une élève tout à fait lambda. (C'était d'ailleurs dans cette optique-là qu'elle avait retrouvé Enry dans la volière, justement) Quand il parla d'un Serpentard caché dans le corps de Juliet, ce fut au tour de la petite d'être surprise. Un Serpentard ? Non, elle ne voyait pas le rapport...


"Un Serpentard ? Non, pourquoi ? Enfin, ce n'est pas moi qui ait parlé... enfin, si, c'est moi, mais j'voulais pas le faire... donc ya dû y avoir quelqu'un pour me souffler ces paroles, mais j'vois pas pourquoi ce serait un Serpentard."

La petite n'avait jamais réellement compris les préjugés qui entouraient la maison de Serpentard. Certes, elle avait perçu la certaine animosité des autres maisons envers elle, mais ça ne rentrait pas en ligne de mire de son discours.

Cette rencontre était de plus en plus étrange. Voilà que le garçon s'était mis à exploser de rire. Juliet eut presque un choc. A chaque fois qu'elle avait croisé le garçon, elle ne l'avait jamais vu rire, et sourire que dans de rares occasions... Le voir rire aux éclats semblait aussi incongru que d'avoir nommé Juliet au poste de préfète (mesurez donc l'étendue de la surprise de la jeune fille xD). Surtout qu'elle ne voyait pas ce qui le faisait rire. Elle avait dit quelque chose de drôle ? Ah, en tout cas, cela aurait été involontaire... Ou alors il avait pensé à quelque chose qui n'avait rien à voir et qui était drôle ? Dans ce cas, c'était logique que Juliet ne comprenne pas... De toute manière, la petite était habituée à ne pas comprendre ce genre de choses, donc bon xD
Elle ne fut pas le moins du monde vexée quand le garçon finit par dire entre deux éclats de rire qu'elle était un cas. Un cas... ça voulait tout et rien dire à la fois. Mais la petite décida de le prendre comme un compliment. Après tout, il n'y avait pas de raison à ce que ce soit méchant puisque le garçon était mort de rire - à moins que le rire soit de la moquerie, mais la petite ne pensait jamais à cette possibilité. Elle dit donc
"Heuu... merci." en fixant tout à coup une chouette qui semblait outrée qu'Enry rie si fort.

La jeune bleue et bronze aurait bien voulu rire avec Enry, seulement elle ne comprenait toujours pas, et de toute manière, elle n'était pas du genre à se tordre de rire par terre, sauf quand Spaghettis (de Crapaud-Soleil, of course Cool) faisait un sketche de clown drôlement bien exécuté.
Au moins, elle avait réussi à faire "bouger" Enry. Peut-être pas dans le sens qu'elle attendait, mais elle avait réussi quand même ! Mais alors que le fou rire du garçon ne semblait pas vouloir s'arrêter, celui-ci se leva, exécuta une petite révérence, et lui indiqua de manière détournée qu'il était partant pour bouger. Un grand sourire s'afficha sur le visage de la jeune fille, elle venait d'avoir une idée. Quand le garçon se releva, elle lui prit les deux mains et l'emmena au centre de la volière.
Elle leva la tête vers le ciel, et demanda :


"Est-ce-que tu as confiance en moi ?" La question pouvait paraître saugrenue dans un moment pareil, mais la petite n'était nullement en train de faire une déclaration ou autre, et ajouta : "Si oui, laisse-toi tomber en arrière, en même temps que moi... Nos bras et l'équilibre de nos poids nous retiendront."

Et elle adressa un sourire amusé à Enry. C'était à son tour de s'amuser, maintenant. Peut-être qu'un jour elle lui demanderait ce qui l'avait fait rire aux éclats, mais pas maintenant, en tout cas.

"C'est un exercice de théâtre... Un échauffement, plus précisément." dit-elle pour laisser comprendre que ceci n'était que le début...

Mais même si ce n'était que le début, encore fallait-il qu'Enry veuille coopérer. Mais après s'être laissé aller comme il venait de le faire, autant pousser la chose jusqu'au bout, non ?
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Ξ Sujet: Re: Viiite, une cachette ! [PV]   Viiite, une cachette ! [PV] - Page 2 EmptyLun 10 Nov - 17:11

Lorsque le garçon avait demander si un serpentard n'avait pas pris possession du corps de la jeune fille, c'était surtout parce qu'elle avait parler d'enlever des points. Il n'y avait là aucun préjuger sur ces serpents même si souvent, c'était cette image négative qu'ils donnaient. Même si la plupart du temps, le petit aigle se retrouvait en compagnie de serpentard. Par moment, il avait l'impression qu'il les attirait comme des aimants. Sans réellement le vouloir bien entendu. De plus, on pouvait ajouter qu'il était attirer par une jeune fille venant de cette maison. Pas vrai Heaven ? Le jeune garçon poussa un soupire intérieurement. C'était un amour impossible, et pourtant, il continuait à tourner, à attendre, que quelque chose tombe. Un nouvel instant de bonheur. Car, c'était la présence de cette jeune fille aux cheveux de jais qu'il voulait. Pas une autre.

Suite à ses éclats de rire, le jeune garçon n'avait même pas remarquer l'air étonner de la brunette. D'un coté, personne n'aurait réussis à comprendre ce qui venait de le faire rire. Alors que lui se comprenait parfaitement. Bien heureusement qu'il se comprenait lui même... Enfin, sauf pour certaines choses beaucoup plus complexe. Mais, le simple fait que Juliet est rétorquée 'qu'elle avait dit ces mots sans réellement le vouloir' prouver sa complexité. Elle avait laisser des mots échapper à son contrôle, et un rire nerveux l'avait pris. Jamais il n'avait autant rit en si peu de temps. S'il s'était regarder dans un miroir, peut être aurait-il eu peur de ce sorcier. Lui rire autant ? Impossible se disait-il... Et, encore moins en compagnie d'une jeune fille qu'il ne connaissait pas super bien. Pourtant, avec elle, il se sentait bien. La conversation avec la préfète avait été dès le début attrapante, et il ne s'était pas ennuyer. Des échanges à l'effet ping-pong plus que distrayant, des mots pleins de sens, des mots doux à l'oreille, des mots réfléchit. Avec sa moitié, lorsqu'il se mettait à rire, c'était pour ses pitreries. Et non pour ses phrases pleines de réflexions puisqu'elles étaient rare. Enry commençait à avoir mal au ventre, pliait en deux, il avait du mal à stopper ses éclats de rire. Il n'entendit même pas le remerciement de la part de son interlocutrice. De toute façon, il ne l'aurait pas compris. La situation s'était comme inversée, les deux personnes ne se comprenaient plus vraiment. Mais, peut être n'était-ce qu'une situation de passage... ?

Finalement, lorsqu'il parvint à taire son rire, à se calmer, il se redressa et Juliet lui attrapa les bras. Au début, le visage d'Enry se figea. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'elle avait l'intention de faire, et ne parvenait même pas à appréhender les intentions de la brunette d'après les traits de son visage. Le sourire qui étirait ses lèvres était toujours aussi présent, quoiqu'un peu plus étendu. C'est alors qu'elle lui posa une question. Avait-il confiance en elle ? C'était une très grande question qu'il se promit d'élucider plus tard. Pour le moment, il n'avait pas vraiment le temps de réfléchir à cette étrange question. Comment pouvait-on avoir confiance en quelqu'un qu'on ne connaissait pas vraiment ... ? Même si les deux adolescents s'étaient parlés comme s'ils s'étaient toujours connus et qu'ils étaient de fidèles amis, au fond, ils ne connaissaient pas le passé de chacun. Enry plissa le front, puis haussa un sourcil. Elle venait de lui demander de se pencher en arrière. Il connaissait ce jeu, auquel il avait jouer il y a de cela quelques années. Il devait avoir six ans tout au plus. Sauf qu'il avait la sensation que dans un tel contexte, le jeu prenait un tout autre goût. Il avait l'air plus tentant plus agréable.

" Un échauffement de théâtre... ? Pour entraîner quoi... ? " Le petit aigle aux cheveux ébènes ne savait pas trop à quoi ce petit exercice pouvait servir. Pourtant, il n'avait pas l'intention de lâcher les mains de l'adolescente pour aller de nouveau se poser dans le petit abri pour ces piafs. La pluie ne cessait pas, elle continuait leur course vers le sol. Sous ses pieds le petit aigle sentait que la pierre glisser. Pendant une fraction de seconde, il se dit qu'ils pourraient tomber s'ils ne prenaient pas de réel appuie sur le sol glissant. Sur des pierres surélevaient par exemple... Pour assurer qu'ils ne glisseraient pas. " Où as-tu fait du théâtre ? "

Puis, sans attendre la réponse qui viendrait ensuite, il se pencha en arrière après un hochement de la tête. Signe qu'il acceptait le jeu. Jamais il ne s'était autant amuser avec quelqu'un. Et, jamais il n'avait autant apprécier la compagnie d'une personne, hormis peut être avec sa soeur. Même si, cette dernière l'énervait plus que l'amusait. Juliet ne l'énervait pas.
Enry sentait l'eau frapper son visage, mais la sensation était douce et agréable. Il sentait les doigts de Juliet glisser entre ses doigts à cause de la pluie. Mais, son esprit était ailleurs. Cette sensation était tellement agréable qu'il n'arrivait même plus à être réfléchit et raisonnable. Où était passer Enry Stanley ? S'était-il perdu dans un coin de son esprit ... ?


{851 mots}

XXX
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