A tender devil soul

C'était aujourd'hui, un jour plus ou moins attention, la première sortie de Cora dans Londres depuis... Combien de temps maintenant? Ah, que le temps passait vite ! Cela devait faire un peu moins d’un an, et pourtant, tant de choses avaient changées ! Cette impression de changement s’expliquait peut être simplement par le fait que c’était regardé d’un œil nouveau, mais elle était bel et bien présente. C’est vrai que la rue en elle-même était restée la même, et que la jeune fille avait évolué. Grâce à ses deux années passées un peu partout à suivre son père, et à l’école Française de magie, la jeune fille se sentait vraiment différente de ce qu’elle était avant. A moins que cela ne soit qu’un vague sentiment, après tout, elle n’allait pas changer de maison pour autant, était toujours aussi fermée aux autres et méprisante envers ceux qu’elle ne connaissait pas. Mais elle se sentait beaucoup plus mature, « les voyages forment la jeunesse » comme disent les moldus. Argh, mais ne parlons pas de moldus maintenant ! C’est quelque chose pour gâcher sa journée dés le lever ça !
Le déménagement lui prenait toutes les vacances, son père ne s’en chargeait pas, et il n’y avait bien sur plus d’elfes de maison. Au début, cela avait fait une drôle d’impression à Cora : depuis sa tendre enfance, elle n’avait connu que les elfes de maison, et n’avait rien fait de ses dix doigts. Enfant gâtée, la brunette s’était servie d’eux comme elle se servait des gens à l’époque. Elle parlait, ordonnait froidement toutes sortes d’ordres, et ils étaient exécutés sans aucune parole, sans aucune protestation.

Depuis son retour en Angleterre, Cora s’était occupé des meubles, puis de tous les objets qu’ils avaient gardés de leur ancien manoir. Son père s’était excusé et éclipsé, de toute façon, dans son point de vue, ce n’était pas à lui de faire ça. La jeune serpentarde en était épuisée, c’est pour cela qu’elle avait décidé de s’occuper un peu d’elle-même et de faire un tour dans le quartier magique de Londres.
Le chemin de traverse ! Nul part ailleurs n’existait une telle rue, Cora en était sure. En France, c’était une rue moins importante, moins intéressante aussi. Maintenant qu’elle avait un peu de temps à se consacrer, c’était cet endroit qui l’attirait. Elle utiliserait le prétexte des affaires d’école une autre fois, aujourd’hui était sa première vraie journée. A elle, et elle en profiterait, par merlin !
Cora était véritablement heureuse de retourner à Poudlard, et s’était promis de ne plus jamais critiquer cet endroit, quoi qu’il arrive, quoi qu’il s’y passe. Rien qu’en y pensant, cela lui donnait le sourire, et elle était de bonne humeur. Le déroulement morne et répétitif de ses vacances lui semblait moins présent, et plus intéressant au fur et à mesure que le temps avançait, que la rentrée se profilait à l’horizon. Et puis, elle allait peut être revoir Esfir et Elea ! Mais en y pensant plus sérieusement, les deux filles allaient-elles l’accepter comme elle était devenue à présent ? Avaient-elles changées elles aussi ? Trop de questions dans réponses qui ne devraient pas être posées, Cora n’avait pas cette habitude de se torturer pour un rien. Heureusement, cela ne lui arrivait pas trop souvent, et généralement, elle se contentait d’accepter les mains dans les poches ce qui lui arrivait, rien d’autre. Se torturer pour quelque chose encore incertain et qui resterait inchangé quoi qu’il arrive… Quelle idiotie ! Ce n’était bon que pour les Gryffondors.
Après un saut rapide à la librairie- Cora savait toujours ce qu’elle voulait- la jeune fille alla s’installer à un café. Elle commanda d’une voix impérieuse et qui ne souffrait d’aucune réplique au serveur qui eut la malchance de venir vers elle.

-Une bière au beurre.

Et la petite verte et argent ouvrit son livre et commença à bouquiner. Elle voulait être prête, elle voulait être au dessus des autres dés la rentrée, et ne voulait pas se sentir dominée. Comme d’habitude, rien n’avait beaucoup changé finalement. Puis, trouvant que le service était beaucoup trop lent, -cela faisait quand même quinze minutes qu’elle attendait- Elle lança un regard noir au serveur qui se dépêcha de venir vers elle, un plateau à la main.

Cora dévisagea l’arrogant garçonnet qui s’était installé sans politesse ni défiance à la table de notre redoutée Serpentarde, quand le serveur qui était toujours aussi lent, arriva, la boisson tant demandée sur son plateau. La jeune fille reporta son attention sur ce dernier, sur qui elle avait une petite envie, un charmant désir très minime, mais tout de même présent, de lui faire payer ces 15 minutes d’attente. ON la faisait attendre ? Un serveur de pacotille servait d’autres personnes au lieu de venir la satisfaire ? Mais non, elle ne laisserait pas cette envie prendre le dessus sur ses actions. Il n’en valait assurément pas le coup.

Bon, il fallait avouer que ces pensées étaient un également exagérées dans leur intensité, mais Cora savait parfaitement qu’après la période passée enfermée dans son nouveau logement à s’occuper de la place de chaque meuble, chaque objet, elle avait besoin de se défouler sur quelqu’un. Ce qu’elle comptait ne pas faire, et c’est avec plaisir qu’elle savait qu’elle avait assez de contrôle sur elle-même pour ne pas perdre patience. La chaleur était étouffante, et ce n’était pas pour améliorer son humeur. Ajoutez à cela ce gamin importun qui lui faisait l’affront de s’asseoir à sa table et de lui dire qu’elle pouvait aller lire dehors, s’il la dérangeait, eh bien vous retrouvez partiellement la gamine insupportable et gâtée, fière et bornée, égoïste mais absurde.

La jeune sorcière s’occupa d’abord de récupérer sa boisson. Le sourire mécanique du serveur rencontra ses yeux froids et foudroyants, le déconcentrant momentanément. Puis, elle reporta son attention sur la personne qui était en face d’elle. Cora parla d’une voix douce et avec un sourire, ses manières avaient l’habitude d’être exemplaire, ces deux dernières années en France n’avaient fait que les renforcer.

- Non, tu ne me déranges pas, tu as même le droit de rester. Tu ne penses tout de même pas que je vais t’offrir le plaisir de libérer cette table et t’en laisser l’exclusivité ?

C’était en même temps une sorte de teste pour le camarade snob assis à sa table. Tout dépendant maintenant de sa réaction, la suite à ces paroles. Cora se souvenait qu’elle et Esfir s’amusaient à tester les gens un peu de cette manière, avant. Ce temps ne lui manquait pas, mais l’autre serpentarde, si.

- Tu dois avoir l’âge de rentrer à Poudlard, non ? Tu es content, impatient ou peut être déçu ?

Cora se tut, elle n’était pas du genre bavarde, et fuyait les gens qui lui apparaissaient comme tel. De plus, elle n’avait rien d’intéressant à dire à ce jeune homme, il devrait s’en contenter. Trempant ses lèvres dans sa boisson tant attendue, la jeune demoiselle laissa ses yeux dériver sur son livre.

Vincent dût difficilement se retenir de rire quand le serveur revînt et que son regard croisa le regard noir de la fille qui lui faisait face. En même temps, elle ne semblait pas du tout apprécier le fait qu’on la fasse attendre. Et quoi de plus normal ? Le plus ennuyeux dans les cafés, c’était bien l’attente qu’on les forçait à faire.

Avant que le serveur ne s’éloigne, Vincent se dit qu’il valait mieux passer sa commande tout de suite. Après tout, il n’était pas sûr de le revoir avant un moment.

- Eh garçon, pour moi se sera un chocolat chaud. Et fais gaffe, bouges-toi plus vite que ça de sorte à ne pas me faire attendre aussi longtemps que cette petite dame. Tu seras gentil. Je ne suis pas le genre de garçon à attendre trois plombes. Et arrêtes de me regarder comme ça, même si je n’ai que onze ans, un coup de pied au cul, je peux toujours te le mettre !

Assez comptant de lui, Vincent regarda le serveur s’éloigner, ne faisant pas spécialement attention à ses marmonnements.

Il faisait incroyablement chaud ici alors, se levant, il décida de retirer son pull. Et évidemment, son T-shirt tenta de s’enfuir avec lui. Bordel... A cause de ça, il offrit à tous la vue de l’affreuse cicatrice qu’il avait dans le dos. Se dépêchant de tirer sur son T-shirt et en espérant que personne n’y ait fait plus attention que ça, il se réinstalla tandis que la fille en face de lui était en train de lui expliquer qu’il ne la dérange pas et qu’il avait tout à fait le droit de rester. Vincent sourit à cette phrase, comme s’il avait l’intention de partir tiens ! Elle lui demanda alors s’il ne pensait quand même pas qu’elle allait lui faire le plaisir de libérer la table pour qu’il la garde pour lui.

- Si tu tiens vraiment à me faire plaisir, tu n’as qu’à faire ça c’est vrai. Mais étant donné que c’est moi qui suis venu, je t’autorise à rester toi aussi.

Elle lui demanda alors s’il allait entrer à Poudlard et s’il en était content.

- J’en suis très content. J’ai hâte de côtoyer des gens comme moi. Chez moi, ils sont moldus alors... J’ai hâte d’en apprendre plus sur la magie. Blanche bien sûr parce que j’ai appris que la noire faisait bien trop de dégât. Quoique deux ou trois sorts de magie noire, en cas de problème me serait peut être utile...

En faîte, là, il parlait surtout pour lui, comme un pense-bête. D’ailleurs, sa camarade avait de nouveau plongé toute son attention dans son livre. Et bien soit, ainsi, il pourrait faire ce qu’ils veulent sans réellement avoir besoin de parler. De toute façon, qu’aurait-il bien pu lui dire ? Quoique...

- Et toi ? T’es à Poudlard ? Dans quelle maison ?

Celle qui l’intéressait, lui, c’était Serpentard. Après tout, c’était là qu’était envoyé les plus rusés d’après ce qu’on lui avait dit. Et il était persuadé de l’être suffisamment.

Les manières de ce jeune homme transpiraient de confiance en soi et d’arrogance. Il aurait peut être put paraître sympathique à Cora si il avait deviné au premier coup d’œil a qui il avait affaire. Elle n’était pas n’importe qui, et de ce fait, il devenait dangereux de lui parler comme il avait commencé. Et s’il n’avait pas été assez perspicace pour s’en rendre compte, ce n’était pas une raison pour l’excuser. Cela aurait été trop facile, et le caractère de la jeune fille n’était pas du genre à pardonner les erreurs des autres facilement, pas plus que les siennes, d’ailleurs.

Enfin, si l’on passait ce défaut, il pouvait toujours intéressant. Un insolent garçonnet de onze ans qui croyait que le monde était à ses pieds. Cora avait cru cela, à un moment elle aussi. C’était pour ça qu’elle n’y attachait pas tellement d’importance. A un moment, la vie vous apprend bien que tout ne vous est pas acquis. Et Vincent s’en mordrait les doigts quand ce moment viendrait.

Le plus drôle, c’est qu’il l’autorisait à rester. Il devait sûrement la chercher, attendre une réaction de sa part, attirer l’attention de la jeune fille en lui cherchant des noises. Autre chose que nota la serpentarde c’était le fait que ses manières et sa façon de parler laissaient à désirer. Son langage était vulgaire, mais il fallait voir les choses en face, peu de gens avaient eu la même éducation parfaite que Cora, qui avait eu les meilleurs maîtres en la matière. Ses parents la voulaient à tous points parfaite, et elle l’était.

Oh, à vrai dire, je ne vois pas pourquoi j’aurais envie de te faire plaisir, et je n’attache aucune importance à ton autorisation, je aurais pu tout aussi bien vivre et rester assise ici sans.

Non, c’était certain que ces quelques phrases ne remettraient pas le jeune homme à sa place, mais c’était toujours un moyen de lui montrer qu’il ne parlait pas à n’importe qui. Quelqu’un qui ne s’était jamais fait marché sur les pieds, et qui avait toujours eu ce qu’elle désirait. Lorsqu’elle avait parlé, son visage était resté aimable, et un joli sourire ornait son visage agréable. Chez Cora, c’était tout un art qu’elle avait cultivé étant plus jeune : un visage impassible, ne montrer que ce qu’elle avait envie de montrer, une parfaite maîtrise d’elle-même.

Il lui dit que ses parents étaient moldus, et une ancienne répugnance de la jeune fille pour ces animaux là ressortit l’espace d’une seconde, mais cela ne fut pas visible. Elle aurait peut être lui dire que clamer ses appartenances au monde sans magie n’était pas une bonne chose de nos jours, mais elle n’en fit rien. Il s’en rendrait bien compte tout seul, s’il n’était pas idiot. C’était un peu la même chose pour tout ce qui était magie noire. On ne devait jamais dire que quelques sorts de magie noire étaient sans doute intéressants. Qui savait que Cora avait passé des années à l’étudier ? Peu de monde, à vrai dire, elle l’avait caché.

Tu as peur de la magie ? De la magie noire, je parle. Elle t’effraie ?

En définitive, ce bavardage d’adolescent n’était pas très captivant, décida la française, et elle replongea sa charmante petite tête dans son livre. L’espace d’un instant, car il lui posa des questions concernant poudlard.

Je… suis effectivement à Poudlard, en cinquième année, précisément. A ton avis, quelle maison est la plus susceptible de m’accueillir ? Je suis à Serpentard, si jamais tu venais à en douter, pense que les apparences sont toujours trompeuses.

Avec sa figure angélique et ses bonnes manières, on pouvait aisément douter du fait qu'elle appartenait à la maison des serpents.

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Vincent l’écouta parler, lui dire qu’elle ne voyait pas pourquoi est-ce qu’elle lui ferait plaisir, ajoutant qu’elle n’accordait strictement aucune importance à l’autorisation qu’il venait de lui faire, disant, en plus, que même sans elle, elle aurait pu vivre et rester là. Décidemment, cette fille semblait elle aussi être une forte tête et le jeune garçon ne put s’empêcher de lui sourire, content de faire la connaissance d’une fille capable de lui tenir tête. Oh, elle n’était pas la première et probablement, elle ne serait pas la dernière mais c’était tant mieux non ? Les personnes qui se rabaissaient et qui préféraient baisser la tête quand on leurs parlait, ne serait-ce qu’avec un peu de froideur dans la voix, c’était le genre de personne qu’il détestait. Alors oui, avant de s’approcher des gens, parfois, Vincent essayait de voir s’ils étaient capable de lui faire face.

Changer aurait également été une solution n’est-ce pas ? Bah... Pourquoi faire ? Pour devenir un de ces crétins qui écoutaient parler et qui se mettaient à pleurer dès qu’on leurs disaient une parole de travers ? Nan, très peu pour lui. Il n’était pas du tout comme ça. Il plairait bien plus chercher plutôt que se soit le contraire. Et c’était probablement ce qui faisait qu’il cherchait souvent les autres. La preuve se trouvait avec la fille qui était face à lui non ? D’accord, s’il s’était mis là, c’était uniquement parce qu’il n’y avait plus de place nulle part. Mais de là à s’en prendre à elle... ?

Mais encore une fois, c’était fait et on ne pouvait pas revenir en arrière. De toute façon, il aurait probablement refait les mêmes erreurs. Vincent n’était qu’un enfant qui ne savait pas toujours ce qu’il faisait. La preuve se trouvait dans ses multiples cicatrices, dans son regard qui marquait une certaine triste... Enfin voilà, il y avait tout un tas de facteurs. En fait, le jeune Fayr était tout simplement mal dans sa peau et quand il cherchait les gens, il cherchait juste à attirer l’attention. S’il s’en rendait compte lui-même ? Pas vraiment. Et l’admettre ? Plutôt mourir ! Non, il était juste une tête de mule qui ne voulait pas voir la vérité en face. Il était comme ça. Peut être qu’il changerait un jour. Peut être pas. Le temps le dirait. En attendant, il n’avait que onze petites années.

- Je me doute bien que tu n’as pas envie de me faire plaisir, si c’était le cas, tu serais partie dès que je me suis installé à ta table, dit-il un sourire aux lèvres.

Si la situation l’amusait ? Ça l’amusait toujours. Et même lorsque ça se passait mal. Bizarre ? Assez. Mais on ne pouvait pas vraiment changé ça.

Il fut assez surpris lorsqu’elle lui demanda s’il avait peur de la magie noir. Ben oui, pourquoi lui posait-elle une telle question ? Dans quel but ? Et puis, c’était assez débile pour lui. Tout comme l’était la magie noire.

- Pourquoi ? Je suppose que si tu me demandes ça, c’est parce que toi, ça te branche non ? Je n’ai pas peur de la magie noir. Je trouve tout simplement que c’est stupide d’utiliser la magie pour une mauvaise utilisation. On a la chance de pouvoir faire des choses qu’un simple moldu ne peut pas faire alors pourquoi se mettre à tuer ? Pour moi, ça n’a aucun sens. C’est stupide. Oui, tout bonnement stupide à mon goût.

Il la vit se replonger dans son livre mais reprendre la conversation lorsqu’il aborda Poudlard. Elle lui dit qu’elle était en cinquième année, à Serpentard. Cinquième année ? Elle avait donc cinq ans de plus que lui. Elle devait le trouver barbant et gamin mais il s’en foutait. Il devait paraître bien inoffensif à ses yeux. C’était ce qu’avait dit le crétin de seize ans à qui il avait cassé le bras. Ouais mais il ne s’était pas du tout attendu à le voir sortir une arme... Il avait eu de la chance ce jour-là... Enfin... Presque.

Il était vrai qu’avec son caractère, elle n’aurait pu entrer qu’à Serpentard. Et il irait probablement là lui aussi. Ça serait sympa. Il avait entendu tout un tas de méchancetés à propos du caractère des Serpentard. Alors normal qu’il soit plus attiré par cette maison... Mais il ne fit aucun commentaire et regarda l’heure. Le temps passait à une de ces vitesses...

Se levant d’un bond, il se rhabilla et se tourna vers la fille.

- Je suis vraiment désolé de devoir te priver de ma présence. J’ai des choses bien plus intelligente à faire que de bavarder maintenant.

Il lui fit une espèce de révérence et s’éloigna. Non sans un :

- On se reverra à Poudlard.

Et il fila. Il n’avait rien à faire bien sûr mais il avait un petit creux et c’était l’heure de goûter. Ben quoi, Vincent n’avait que onze ans que diable !

[ terminé pour Vincent ]

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Cora appréciait le fait qu’il prenne relativement bien ce qu’elle lui avait dit sur son autorisation. Même si son futur camarade était assez imprévisible et malgré son jeune, age, cela signifiait qu’il avait quand même un certain recul. Elle ne le touchait pas, il s’en amusait. Et le pire, c’était qu’elle le comprenait entièrement, cela lui arrivait souvent aussi. La différence était que, pour elle, cela ne se passait jamais mal. La serpentarde avait toujours été assez perspicace et analysait constamment les autres, leurs manières, le danger qui émanait d’eux, les risques qu’elle pouvait se permettre de prendre, ou pas. Par exemple : Les premières années Gryffondors ou Poufsouffle étaient parfait si on voulait se défouler. La famille Harkin aussi, ils étaient insignifiants. Pour le cas de Vincent, Cora se serait méfiée avant de jouer avec lui, il ne semblait pas commun.

Enfin, le nouveau venu n’était pas en premier lieu quelqu’un vers qui Cora serait allé, il était trop jeune. D’ailleurs, elle n’allait pas vers les gens, c’étaient eux qui l’abordaient, s’ils l’osaient. Ces gens là étaient rares et peu nombreux. Mais puisque Vincent était là, et avait l’air insupportable, peut être qu’ils se seraient bien entendus. Elle ne le trouvait pas barbant et gamin, mais plutôt amusant et un peu trop effronté. En fait, il pouvait même être tolérable, ce minus, si on oubliait on coté irrespectueux !
Son opinion sur la magie noire était intéressante, mais elle montrait bien qu’il n’avait pas l’habitude du monde magique. La jeune fille se souvenait du temps ou les sangs de bourbes n’auraient jamais réussi à aligner deux mots devant elle, pas assez audacieux, trop craintifs, et elle aussi, très désagréable, trop menaçante, et avec un regrettable penchant pour les menaces la solitude.

La magie noire ne fait pas que tuer tu sais ! Stupide… Je crois que tu dois être une des rares personnes pensant cela. Mais elle ne m’intéresse pas, et même si c’était le cas, ce ne sont pas des choses qui se disent. Répliqua la jeune Serpentarde avec une sorte de sourire complice. Je te demandais cela pour savoir si tu avais un esprit assez élevé pour avoir un avis, répondit-elle avec une franchise déconcertante.

Elle avait toujours été aussi franche que cela. Elle ne voyait pas l’intérêt de ne pas dire des choses vraies, même celles qui étaient blessantes. Alors pour ce qui était de ses intentions, ou de ses buts, elle n’hésitait pas. Après, il fallait voir si son interlocuteur était assez élevé pour prendre positivement la réponse à sa question : pourquoi ? Et puis, il lavait posé une question, il devrait être satisfait de la réponse. *Bon, peut être que son avis m’intéressait, aussi…*Oh, il avait déjà l’intention de partir ! Non que ce n’était pas dommage, au contraire, mais c’était étonnant,

Je me remettrais mal de cette perte irrémédiable, tu sais.

De l’ironie, pure et simple. Cora avait remarqué que les français affectionnaient beaucoup cette forme de parole, mais du coté des anglais, elle ne savait plus. Ses intentions n’étaient pas méchantes, c’était malgré elle, sans qu’elle en ait conscience, une façon de se défendre contre les paroles du futur serpentard. Inconsciemment, elle ne voulait pas perdre la face devant lui.

A bientôt

Cora répondit d’un signe de tête plus ou moins digne à la sorte de révérence qu’il lui avait fait, et regarda le reste du café. Les tables étaient toujours aussi remplies, et il y avait un bourdonnement assourdissant de paroles sans queues ni têtes, résultat d’un concert de discussion qui sortaient de toutes part dés qu’on y faisait attention. Ce n’était pas le lieu rêvé pour lire, mais Cora avait une boisson, et elle comptait bien en profiter ! Il y avait tellement longtemps qu’elle n’avait pas bu de boisson typiquement anglaise ! Et elle était loin de l’appartement, youpi !

Le même serveur que tout à l’heure revint, avec un chocolat chaud, un petit air craintif cachée sur sa face fatiguée qui ne souriait plus, d’ailleurs. Il déposa précautionneusement la tasse sur une petite assiette de porcelaine blanche, alors que Cora l’attaquait sans attendre qu’il ait fini.

Vous vous moquez de moi ? Non seulement on me fait attendre, mais maintenant que je pourrais être tranquille, on m’apporte quelque chose que je n’ai pas commandé ? Reprenez-moi ça, ou j’appelle le patron, je crois que c’est un ami de mon père…

Bon, les amis de son père les avaient tous abandonnés lorsque sa famille s’était retrouvée sans le sou, mais ce n’était pas une raison pour ne pas se servir d’un avantage qui ne se ferait pas vérifié. Le serveur, à nouveau malmené par la jeune fille repris la tasse avec moult excuses, et Cora retint un rire tout naturel. Son père n’avait jamais eu d’ami patron de café.

[802 mots]

ok
[Topic terminé]