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 Une amitié précieuse [PV]

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Ξ Sujet: Une amitié précieuse [PV]   Une amitié précieuse [PV] EmptyLun 15 Sep - 0:14

Il était une fois un duo quasiment inséparable qui était formés des préfets de Poufsouffle, amis de surcroît. Il y avait pourtant eu de nombreux évènements qui, depuis un an, était venu perturbé le fragile équilibre de leur relation. Tout d’abord, Alexander avait tout simplement fondu un fusible lorsqu’il s’était rendu compte que ses amis se fichait complètement que Nathan soit en liberté. En vérité, une partie de lui savait que c’était un oubli ou même une méconnaissance de l’histoire mais l’autre, la partie plus égoïste de son être, ne l’avait pas accepté. Comme sa relation avec Jade se passait, disons mal, vu qu’il ne pouvait pas s’afficher avec elle, il s’était mis à prendre des tranquillisant sous forme de feuille séché. Si cela l’avait apaisé dans les premiers temps, cela n’avait fini que par le rendre malade car il en avait trop abusé. Tout ceci terminé, ou presque, il s’était mis à tutoyer sa camarade et amie Susan Bones mais il semblait que ça ne lui fasse pas plaisir. Il essayait pourtant de devenir plus proche d’elle… il était donc assez sceptique sur le comment et le pourquoi de la situation actuelle. Car oui, ça ne s’était pas beaucoup arrangé. Certes Susan ne semblait pas lui en vouloir mais elle était encore plus… comment dire ? Effrayée ? Non, ce n’était pas ça, disons, encore moins naturelle que d’habitude avec lui. Pourtant, il n’était pas le seul à faire des choses bizarres, elle, elle avait décidé de sortir avec son cousin (à lui, pas à elle, maudits déterminants possessifs tiens) Quentin Montgomery, préfet de Serpentard. Qu’avaient donc ses amies avec les préfets de cette maison ? L’exemple de Myrielle n’avait pas suffit ? Quoi que Myrielle et Susan ne soient pas vraiment très amies en réalité, il se demandait encore pourquoi. Bref, voilà la situation dans laquelle se trouvait Alex quand une nouvelle sortie à Pré-Au-Lard fut affiché. Il regardait l’affiche et ne tarda pas à s’apercevoir que Susan la regardait à côté de lui [mais pourquoi est-elle aussi petite ?].

« Susan, tu ne voudrais pas qu’on aille là bas ensemble pour une fois ? »

Dit-il en désignant du pouce (et non du doigt ahah) l’affiche. Finalement, mieux valait qu’il n’attende pas de réponse, aussi ajouta-t-il.

« Je t’attendrais au Trois Balais vers 15h, fais moi plaisir, viens seule, j’aimerais qu’on discute. »

Il posa ensuite la main sur le haut de la tête de Susan, lui lança un petit « A+ » et s’éloigna. Le jour J, il se rendit au rendez vous qu’il avait fixé, son air flegmatique collé au visage comme de la glue. Il prit une table et commanda une boisson chocolaté. Il ne savait pas si Susan viendrait mais il l’espérait quand même. Ils étaient amis depuis si longtemps, ce serait dommage que pour une raison ou une autre, leur relation soit mise en péril…

Le chocolat chaud arriva mais pas Susan, notez, il n’était que 14h56, elle n’était pas encore en retard. Du coup, pour ne pas se stresser inutilement, Alexander sortit son carnet et commença à y noter des choses et d’autres sans ordre et sans logique. Que ferait-il si Susan ne venait pas ? Il avait toujours été avec elle, ils avaient toujours été amis depuis ses tout débuts à Poudlard… Mais peut-être qu’il se faisait des idées et que Susan ne lui en voulait pas du tout et qu’elle était normale, enfin aussi normale que Susan Bones peut l’être. Enfin… Il le saurait… Un jour ou l’autre.

[589]

MMM
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Susan Montgomery-Bones
Susan Montgomery-Bones
Directeur Poufsouffle

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Ξ Sujet: Re: Une amitié précieuse [PV]   Une amitié précieuse [PV] EmptyMar 16 Sep - 11:19

Contrairement à la quasi totalité des élèves de l'école, Susan ne sautillait pas joyeusement sur le chemin qui conduisait à Pré-au-Lard, cet après-midi là. En réalité, la jeune fille paraissait étrangement anxieuse, et de toute évidence, elle allait au village à reculons. A y regarder de plus près, on aurait presque pu penser qu'elle se rendait à un cours de Défense contre les forces du mal enfin officiellement en tout cas et non à un rendez-vous fixé par - si non son meilleur - du moins son plus ancien ami.
Certes, la rouquine avait toujours été d'un naturel inquiet, pour ne pas dire facilement impressionnable, mais même en tenant compte des tendances "je ne suis qu'une misérable, pitié, ne me mangez pas !" de la Poufsouffle, il restait très étonnant de ne pas la voir crapahuter gaiement jusqu'au Trois Balais. Après tout, il ne faisait pas trop mauvais pour la saison, elle avait terminé son fastidieux devoir de métamorphose et elle avait rendez-vous avec Alexander pour un après-midi de détente amicale entre préfets. D'aucuns s'en seraient réjouis.

Néanmoins, les relations de Susan avec Alexander avaient toujours été complexes. Pour elle, en tout cas, parce que du côté d'Alexander le Bienheureux nonobstant Nathan les choses étaient probablement nettement plus simples. Quelque chose comme Susan Amie. Amie Sortie. Sortie Pré-au-Lard. Mais Susan, elle, avait tendance à faire dans le mélodramatique douteux. A ses yeux, Alexander ne la supportait que par obligation et se sentait obligé de la traîner partout avec lui uniquement parce qu'ils étaient préfets tous les deux. D'ailleurs, il n'y avait qu'à regarder les autres amis d'Alexander pour comprendre que Susan ne faisait pas réellement partie du même monde : Myrielle, Jade (qui elle, était carrément passée dans la catégorie "et plus si affinités"), Susan... Cherchez l'intruse. Comment cela Elizabeth Harris et Megan ? N'importe quoi, ça ne compte pas, d'abord !
Alexander lui avait bien fait comprendre à quel point elle était une sale fille, l'an passé, au cours d'une crise monumentale qui les avait tous conduits à l'infirmerie (pour accompagner Alexander. Ils n'avaient pas tous été blessés à mort dans un combat sans merci, hein ! On parle d'Alexander, tout de même !). Oh ! Bien entendu, il avait tenté de se justifier par la suite en mettant tous ses propos injurieux - mais justes - sur le compte de son mal être du moment et de la drogue que lui fournissait abondamment Myrielle seulement, Susan n'avait pas été dupe. Il n'était pas réellement contrit. Il se sentait uniquement socialement contraint de préserver une amitié qui, périssant, ne pourrait que porter préjudice à Poufsouffle au moins tout ça, oui, j'ai prévenu que Susan aimait le mélodramatique douteux.

J'aimerais qu'on discute, avait-il dit avec son sérieux coutumier. Il n'en avait pas fallu plus que cette innocente petite phrase accompagnée d'un tutoiement auquel elle prêtait toujours les pires intentions (*Oh mon Dieu ! Il me tutoie ! Il me mépriiiiiise ! Pardon, Pardoooooon !*) pour la plonger dans des abysses de perplexité. Il avait nécessairement quelque chose d'affreux à lui reprocher pour accepter de sacrifier ainsi un après-midi qu'il aurait pu passer en meilleure compagnie (Lavande Jade ? Toi z'ici ?).
De plus, il voulait la voir seule. Certainement pour qu'il n'y ait pas de témoins de son assassinat. C'était d'autant plus inquiétant qu'il avait bien insisté sur ce dernier point. Inquiétant et un tantinet un tantinet c'est un oncle qui n'est pas grand. Le féminin, c'est tantinette, warfwarf agaçant. Que croyait-il ? Qu'elle allait débarquer flanqué de Quentin et d'une armée de gardes du coprs ? Dieu merci, elle avait gardé sa liberté de mouvements !

Bref. Clopin clopant et la tête perdue dans ses pensées, Susan finit par arriver aux Trois balais, quelques minutes avant l'heure du rendez-vous. Elle songea un court instant à faire le tour du pâté de maisons jusqu'à quinze heures, mais y renonça bien vite, estimant qu'il fallait mieux s'installer avant l'arrivée de son ami plutôt que de faire preuve d'une ponctualité excessive.
Malheureusement pour elle, c'était sans compter sur l'avance d'Alexander. Caramba, encore raté ! Lorsque la petite entra dans la taverne, son regard tomba, malgré la foule, presque instantanément sur le métisse qui était déjà installé - et bien installé - à une table, quelques mètres plus loin.
Susan esquissa une grimace angoissée qu'elle tenta tant bien que mal de transformer en sourire crispé, des fois qu'Alexander reléverait le nez à ce moment là.

Les jambes aussi tremblotantes qu'avant un examen de potions, elle se fraya un chemin hasardeux parmi les élèves piaillant de ci und de là, slalomant savamment entre les sacs et les besaces avant d'arriver à hauteur d'Alexander pas dur, il est assis, warfwarf.
Respire, respire. Les mains tremblantes et les joues roses, Susan demeura un moment plantée là, à se mordiller la lèvre inférieure nerveusement, avant de commencer, sans s'en apercevoir, à sautiller fébrilement sur place.
Enfin, elle dit d'une voix fluette qui n'était audible probablement que pour Alexander :

- Euh... j'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre quelle idée d'être en avance aussi !... Euh... Je ne suis pas venue avec mes sbires Lavande et Parvati, comme tu peux le constater, héhé...

*Pathétique...*

(870 mots à une Lavande près)

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Ξ Sujet: Re: Une amitié précieuse [PV]   Une amitié précieuse [PV] EmptyMer 17 Sep - 9:33

Nous tenons en préambule à préciser que la mémoire de Susan lui avait encore fait défaut. Ce n’était pas Myrielle qui avait fourni la drogue à Alexander l’an passé mais Rin. Non mais parce qu’il faudrait voir à ne pas brosser un portrait plus noir de la situation qu’elle ne l’était déjà. Passé ce détail, nous pouvons en revenir à nos moutons qui n’ont pour point commun avec le sujet précédent que des cheveux roux et une frimousse plaisante.

Lorsque la voix fluette de la préfète des Poufsouffle retentit aux oreilles de son collègue, ce dernier leva son visage impassible sur elle, l’observa un moment, et finalement lui sourit. Elle semblait encore vouloir lui renvoyer l’image du petit chaperon rouge prête à se faire dévorer par le grand méchant loup mais, qu’à cela ne tienne, il ferait avec. Tout bien réfléchi, ils ne s’étaient jamais donnés rendez vous. En général, être ensemble coulait de source puisqu’ils étaient dans la même classe, qu’ils avaient les mêmes fréquentations [On pense très fort à Elizabeth et Lavande] et qu’en plus, ils étaient les dignes représentants de leur maison adorée. Heureusement (ou pas) Susan n’était pas dans la tête d’Alexander car sinon, elle risquerait encore d’interpréter de manière totalement inadéquate ce genre de pensée. Le métis n’était pas entièrement le dupe de Susan, il savait que son amie avait un peu tendance à croire qu’il se désintéressait d’elle, voir même qu’il la détestait. Il arrivait que ça le fasse rire intérieurement (surtout quand il devait discuter avec Quentin en faisant style que oui, oui, Susan et lui c’est l’entente parfaite mais que non, non, Quentin n’a évidemment rien à craindre de lui… que c’est drôle [vilain Serpy qui s’ignore >.<]).

« Salut » Hop, nouveau sourire colgate typique d’Alexander « Tu peux t’asseoir et commander, c’est ma tournée. » Il ne répondait absolument pas à ce que venait de dire Susan et c’était tout à fait volontaire, il préférait attendre qu’elle soit assise (on ne sait jamais). C’était quand même compliqué pour lui d’entamer une conversation aussi sérieuse et elle ne lui facilitait pas la tâche. Il avait (vaguement) espéré qu’elle comprendrait d’elle même le but de cette invitation puisque leur relation amicale avait du soucis à se faire mais… en fait, il semblait que non, elle ne comprenne pas, et ça le stressait un peu de devoir le lui expliquer. Il rangea son petit carnet dans sa poche et prit une nouvelle gorgée de chocolat chaud avant de continuer à parler.

« Je t’ai demandé de venir seule parce que j’aimerais te parler sans que nos amis le sachent. » C’était vraiment trop nul comme introduction. Où était passé le charismatique et insolemment sûr de lui Alexander Shinku ? Il n’était sûrement pas bien loin, il fallait juste attendre qu’il daigne arriver dans la conversation.

« Tu vois, la tête que tu fais là, j’ai l’impression que tu l’as fait quand tu es avec moi depuis… depuis que j’ai été malade l’an dernier. Je… »
Non, c’était pas encore tout à fait ça. On allait y venir… « Dis moi Susan, est ce que j’ai fait quelque chose qui te dérangeait ? Je veux dire, est ce que tu m’en veux encore pour l’an dernier ? Parce que j’ai l’impression qu’entre nous ce n’est plus comme avant et ça m’ennuie un peu… parce que nous étions amis, non ? »

Il jeta un regard voilée de cils noirs à son amie. Son expression était relativement impassible et il ne parlait pas bien fort, il fallait que cette conversation reste entre eux quel qu’en soit les aboutissants.

[603]

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Ξ Sujet: Re: Une amitié précieuse [PV]   Une amitié précieuse [PV] EmptyMer 17 Sep - 11:56

Rin, Myrielle, quelle différence, au fond ? De toute façon, aux yeux de Susan, Myrielle n'était qu'une affreuse perverse responsable de tous les maux d'Alexander ou peu s'en faut, alors qu'elle lui charge la barque un peu plus ou un peu moins, quelle importance ? Et puis - avouons-le franchement - son petit cerveau aurait probablement pensé qu'Alexander ne rejettait le deal (au sens propre, pour uen fois) sur Rin que par volonté de protéger Myrielle des foudres de ses petits copains de Poudlard. Car s'il était difficile de prendre Rin entre quatre z'yeux (ceux de Susan et ceux d'Elizabeth, par exemple), à la sortie d'un cours, il était probablement plus facile de coincer Myrielle. Pour trois secondes, en tout cas. le temps qu'elle reprenne ses esprits et vous envoie valser à travers quatre cloisons deux portes et une fenêtre. Pas violente, la fille, avec ça !
Mais admettons...

Admettons qu'Alexander n'ait pas convié Susan à une descente en bonne et due forme. Mais alors pourquoi, Ô Merlin, pourquoi avait-il mis au moins trois secondes à lui sourire lorsqu'elle était arrivée ? Genre "Mais qui êtes vous, mademoiselle ?" ou bien encore "Oh non, pas toi, la vie n'est vraiment qu'un long calvaire !"
D'ailleurs, en parlant de sourire, ne lui était-il pas poussé deux ou trois dents, depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu ? Parce que "Oh ! Mère-Grande, comme vous avez un sourire qui fait peur !" Alexander avait beaucoup trop de dents pour être honnête... Et je ne parle même pas de la taille de ses canines. Il avait dû ingurgiter un truc pas très net, lors de la dernière soirée du club de Slug' ! Ou bien était-ce encore Myrielle qui faisait des expériences étranges sur le pauvre Alexander ? Bien fait pour lui ! Quelle idée grotesque, aussi, de fréquenter des Serpentard !

Susan finit par détacher son regard des dents d'Alexander qui allait penser qu'il avait un machin de coincé entre des incisives, si elle continuait et déglutit péniblement avant de s'asseoir en face du Poufsouffle. Quoi qu'il ait à lui dire, elle avait le sentiment que ça n'allait pas être très agréable. Oh pitié ! Faites qu'elle ne se mette pas à pleurer dans une taverne bondée, pitié ! Ses nerfs - pas très costauds - avaient été mis à rude épreuve, au cours des trente dernières minutes, et ils menaçaient - les salauds - de la lâcher d'un instant à l'autre. Son système lacrymal, par contre, lui, était gonflé à bloc, merci. Allô, Houston ? On a un pépin.

*Oh Merlin ! Il veut me payer à boire ! Il essaie de me saouler ! Maintenant c'est certain, je vais certainement passer un sale quart d'heure ! Peut-être même plus d'un quart d'heure ! Houlà ! Pourvu qu'il ne soit pas aussi méchaaaaant que l'an derniiiier ! Pourvu qu'il ne fasse pas une nouvelle criiiiise !* songea-t-elle en écarquillant les yeux d'un air effrayé, avant de répondre d'une minuscule voix :

- Je vais prendre un thé à la bergamote... Mais ne te sens pas obligé de payer... J'ai pris de la monnaie... Et puis avec les étrennes de Noël... Enfin voilà quoi... Tu veux que je te paie ton verre ?

Bonne idée, le thé. Nous autres, anglais, nous commençons toujours par faire du thé dans les situations de crise (nous autres français aussi, soit dit en passant). Le thé, le meilleur ami de l'homme derrière la bouteille qui, elle, nous accompagne jusque sous les ponts de Londres, les nuits enneigées de Noël et patati et patata. Bon, visiblement - hop, coup d'oeil dans la tasse d'Alexander - son interlocuteur avait encore un petit bout de chemin à parcourir avant de faire partie du "nous autres, anglais". Du chocolat chaud ? Pouah ! Et pourquoi pas du café, tant qu'on y était ! Franchement, tout foutait le camp !
Susan fut toutefois interrompue dans son élan chauviniste par le traître à sa patrie en personne Alexander qui semblait - ô surprise - presque aussi mal à l'aise qu'elle.
Carrément décontenancée à l'idée que le grand, le beau, le fort, le "qui ne doute de rien et surtout pas de lui-même" Alexander Shinku puisse être pris de court, Susan en oublia un instant de lorgner la tasse du jeune garçon pour le gratifier d'un coup d'oeil à la fois curieux et inquiet. Curieux parce que, tout de même, c'était très étrange de voir Alexander hésitant mais qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir de si terrible à lui dire ? C'est bon, elle le savait déjà qu'il sortait avec une Serpentard et était copain avec Myrielle !. Inquiet parce qu'il avait beau y aller avec des pincettes, il y avait quelque chose de clairement pas net derrière tout cela !

*Sans que nos amis le sachent ? On a des amis en commun ? J'ai des amis ? Moi ? Mon Dieu ! Accroche-toi à la table, Susan, t'es mal barrée !* se conseilla-t-elle rapidement avant de hocher lentement la tête à l'intention d'Alexander pour lui signifier qu'il avait toute son attention.

En même temps, c'était peut-être un peu bête parce que bon, les Trois Balais, c'est très fréquenté, surtout quand il fait froid. Ils avaient donc de bonnes chances de voir débarquer Megan ou Elizabeth dans la taverne d'ici trois minutes et il y avait fort à parier qu'elles se mettraient à piailler "Youhou ! Alexaaaander !" dès qu'elles les auraient aperçus (oui, elles piailleraient nécessairement Alexander parce que Susan, elle, devait être trop petite pour qu'on la voit depuis l'entrée). Enfin, ça partait d'un bon sentiment de ne pas la traîner jusqu'à la cabane hurlante, toujours glaciale en cette période de l'année.

*Quoi ma gueule ? Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ? Oh yeaaaah ! Ma tête ? Quelle tête ? Elle est normale, ma tête, non ? D'ailleurs... Hé ! Attends un peu ! C'est n'im-por-te quoi !* pensa-t-elle, totalement prise au dépourvu.

Et pour cause ! Elle s'était attendue à tout sauf à ça (pas de chance, quand même !). Qu'était-elle censée répondre, maintenant ?
La malheureuse rouquine esquissa une moue horrifiée elle allait perdre des poiiints ! et commença à triturer machinalement un bouton de son gilet tandis que ses méninges pédalaient à plein régime... Dans le vide, hélas !

- Mais euh non... Euh... Pas du tout... Euh... Je veux dire euh... Ce n'est pas moi qui ai des raisons de t'en vouloir euh... Ce serait plutôt le contraire... Euh... commença-t-elle d'une voix mal assurée avant de renchérir sur son sempiternel, je suis vraiment, vraiment désolée...

Rame, Alexander, rame, parce que là, ce n'est pas gagné !

(1110 mots, à un "euuuuh" près)

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Ξ Sujet: Re: Une amitié précieuse [PV]   Une amitié précieuse [PV] EmptyVen 19 Sep - 10:27

Alexander leva le bras vers la serveuse pour qu’elle apporte un thé à la bergamote. Alex aimait le thé mais il préférait quand même le chocolat chaud. Savez vous qu’il n’y a pas que les anglais qui boivent du thé ? Les Japonais le font aussi très souvent. On ne pouvait donc pas mettre sur le compte de son métissage les goûts inadéquats d’Alexander. Le préfet des jaunes et noirs était toujours un peu à part de toute façon. Malgré des yeux en amande très japonais et des cheveux très noirs, il avait les pupilles d’un bleu profond. Erreur génétique, seul dominance de son père sur son physique.

Le thé arriva rapidement. Pendant ce temps d’attente, Susan lui avait répondu et c’est un silence sceptique qui lui répondit dans un premier temps. Il ne s’était pas vraiment préparé à cette réaction. Il avait imaginé (avec innocence) que s’il posait franchement la question à Susan elle lui dirait ce qui la gênait… après ce pouvait être quelque chose d’impossible à changer mais au moins l’abcès serait crevé. Là, il n’y avait rien de tout ça dans le discours de Susan. Elle semblait encore plus horrifiée qu’à son arrivée. Alexander posa un coude sur la table et y prit appuie pour poser sa tête. Il fixa Susan un moment. En général, il ne faisait jamais ça avec la rouquine, il n’en avait pas besoin, il arrivait à lire ses émotions sur son visage… mais là, il était perdu. Il avait besoin de réfléchir pour bien comprendre le sens des paroles de Susan.

« Je ne comprends pas… »

*Doshite ?*
Pensa la partie japonaise du métis comme si penser en anglais le trahirait. Alors oui, pourquoi ?

« Ecoutes, nous sommes amis n’est ce pas ? »

C’était dangereux comme question, elle pouvait tout à fait lui répondre que non et lui dire qu’il était horrible… elle lui semblait sur le point de pleurer. Que ferait-il si elle éclatait vraiment en larme dans un lieu publique ? Engager Myrielle pour le protéger de Quentin ? Ce serait déjà une étape mais ça ne résoudrait pas leur problème relationnel à tous les deux.

« Pourquoi tu t’excuses Susan ? Je ne comprends pas, vraiment pas. »

Il fronça les sourcils. Il regardait toujours Susan mais il ne la voyait pas vraiment. En lieu et place de la rouquine passaient comme un vieux film leurs souvenirs communs. Il y en avait beaucoup. Il se réveilla cependant, se relevant brusquement sans pour autant quitter Susan du regard on sait jamais, elle pourrait s’enfuir et prêt à prendre la parole. Sa voix était légèrement rauque, un peu plus grave que d’habitude, preuve qu’il était réellement soucieux.

« C’est moi qui ait fait une bêtise l’an dernier, je te jure que je ne voulais pas te crier dessus, j’étais sous l’effet de la drogue, je ne savais vraiment pas ce que je disais… »


Oui parce que c’était sûrement à cause des accusations que Susan s’excusait ? Quoi d’autre sinon ?



C’est une bonne question.

[509]

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Ξ Sujet: Re: Une amitié précieuse [PV]   Une amitié précieuse [PV] EmptyLun 13 Oct - 12:24

Si Susan avait été une vraie chochotte elle aurait probablement fondue en larmes hystériques à la seconde même où Alexander posa sur elle son fameux regard sceptique. L'espace d'un instant, elle eut le sentiment de voir Rogue, sondant d'un oeil soupçonneux un élève de Gryffondor qui viendrait de réussir miraculeusement sa potion, comme pour déterminer s'il y avait eu triche. Sauf qu'avec Rogue, les dés étaient souvent pipés et l'injustice régnait. Or, Susan se plaisait à croire qu'Alexander était d'un tout autre acabit. Après tout, il était à Poufsouffle, n'est ce pas ? Et que recherchait le Poufsouffle lambda sinon le triomphe de la Vérité ? Un peu de chocolat et beaucoup de rires et de chants.
Mais rassurons-nous, tant sur la Poufsouffle attitude d'Alexander que sur la chochotterie de Susan, l'image de Rogue s'effaça bien vite de son esprit et elle ne se mit pas à sangloter comme une pauvre loque. Ce qui ne l'empêcha toutefois pas de rougir un peu plus encore, abandonnant ainsi sans complexe les coloris tomate pour entrer directement et sans trucage dans l'antre du cramoisi. Si quelqu'un avait besoin d'une plaque chauffante pour ses oeufs brouillés, c'était le moment d'aller voir Susan.

*Oh Merlin ! Pourquoi il me dévisage ? J'ai un bouton sur le nez ? J'ai une paupière qui pend ? Il essaie de lire dans mon esprit ? Ouh mon Dieu ! Peut-être que c'est un apprenti mangemooooort !* songea-t-elle, l'esprit particulièrement chamboulé (car il est bien évident qu'en tant normal, jamais - ô grand jamais - Susan n'aurait pensé une telle absurdité : Alexander mangemort ? Et pourquoi pas Drago Malefoy en jarretelles, hein ?) *Ou alors, il veut voir si je ne suis pas sous effet de l'imperium. Ou si je suis bien moi-même et pas un affreux vilain mangemort déguisé en Susan Bones ! Attends, je ne suis pas un grand mangemort, hein ? Je veux dire, je le saurais, sinon, non ? Parce que bon, si je n'étais pas moi, je serais qui ?* poursuivit-elle, de plus en plus embrouillée. Susan n'était peut-être pas réellement une chochotte mais elle avait un don certain pour monter tout un tas de plans improbables en l'espace de trois secondes chrono.

Avec une profonde inspiration, elle parvint à reprendre un peu le contrôle de sa pauvre cervelle malmenée. Mais la situation était tellement inconfortable ! Ils pourraient faire un effort pour mettre des coussins sur les chaises, quand même, dans cette auberge ! Machinalement, la petite rouquine lança un coup d'oeil nerveux aux alentours, comme si elle craignait que quelqu'un n'écoute leur conversation. Mais bien entendu, les élèves installés aux tables les plus proches avaient bien d'autres chats plus intéressants à fouette que d'espionner les conversations houleuses entre préfets. D'ailleurs, le joyeux brouhaha qui emplissait la taverne, ajouté au fait qu'ils n'avaient - somme toute - pas tellement parlé depuis que Susan était arrivée, devaient tenir en échec toute tentative malhonnête de ce genre.
Un peu rassuré sur ce point, Susan reporta son attention sur Alexander et sentit ses jambes se mettre à trembler dangereusement. Ohoh ! La grosse crise de panique n'était pas loin. Dans un vain effort pour tenter de calmer la gigue qui se mettait en place sous la table, elle croisa fermement les jambes en esquissant une grimace terrifiée. Ce jour risquait fort de signer son arrêt de mort sociale (ce qui, soit dit en passant, serait assez honorable : personne - et surtout pas elle - n'aurait parié que son espérance de vie sociale puisse durer aussi longtemps).

*Amis ?* répéta-t-elle mentalement en scrutant les traits d'Alexander d'un air franchement égaré *Lui ? Avec moi ? Mais... J'en suis indigne ! Je veux dire... Moi je croyais juste que c'était euh... De la pitié ! Je suis juste une affreuse fiiiiille !*

- Je me suis excusée, moi ? demanda-t-elle distraitement, d'une toute petite voix apeurée, mais je n'ai pas le droit de m'excuser ! Je ne devrais même pas être là, d'ailleurs ! continua-t-elle en haussant un peu le ton, je suis indigne de ton amitié, Alexander, vraiment indigne ! Tu ne dois pas accepter les excuses ! Tu ne dois pas me trouver d'excuses ! Il n'y en a pas, je suis, je suis...

Sa voix était montée dans les aigus au fur et à mesure qu'elle parlait, comme si elle était sur le point de piquer une crise de nerfs. Ce qui était probablement le cas : à présent, ce n'était plus seulement ses jambes qui tremblotaient, mais tout son corps. Elle se mordit fermement la lèvre avant d'achever honteusement, l'air brisé :

- Je suis une horrible fille !

Et encore, le mot était faible. Si elle avait été vraiment l'amie d'Alexander, elle aurait dû voir qu'il allait mal. Elle aurait dû se souvenir que Nathan voulait sa mort. Elle aurait dû comprendre que son évasion ne pouvait que peser sur le moral du Poufsouffle. Mais non ! Elle avait été d'un égoïsme sans pareil, d'une affreuse bêtise et surtout, surtout, d'une déloyauté infâme ! Poufsouffle, elle ? Peuh ! Serpentard, plutôt !
Mais c'était de sa faute, aussi, à lui ! S'il la considérait comme une amie, il aurait dû lui parler de ce que le tracassait ! Non ! De toute évidence, Alexander ne l'avait jamais réellement vue comme une amie ! A tous les coups il se méfiait d'elle depuis qu'il avait rompu avec Lavande, même s'il avait prétendu qu'elle avait parfaitement le droit de continuer, elle, à fréquenter la Gryffondor !
On l'aura compris, tout se mêlait et se mélangeait dans la tête de la pauvrette qui réalisa subitement qu'elle allait probablement finir par s'évanouir tant elle était émoustillée. De toute façon, il n'y avait plus rien à ajouter sinon à dire Amen au -dessus de la tombe d'une amitié qu'elle ne méritait plus.
Incapable d'endurer plus longtemps ce supplice, elle se leva d'un bond, manquant de renverser sa tasse de thé - encore pleine - sur la table, et entreprit de repousser le banc sur lequel elle était installée pour sortir au plus vite... Malheureusement, ses jambes en coton la rendaient bien maladroite...

(1026 mots, à un tremblement près)

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Ξ Sujet: Re: Une amitié précieuse [PV]   Une amitié précieuse [PV] EmptyLun 13 Oct - 14:22

Note pour plus tard : ne plus jamais inviter Susan à avoir une discussion sérieuse en publique. Il se fichait complètement de l’avis des autres, il était le plus beau, le plus grand, le plus fort et le plus intelligent, que tout le monde se le tienne pour dit, mais il sentait que si Jade avait vent de tout ça, ça allait virer au pugilat. C’était peut-être un effet de son imagination mais vu de l’extérieur on dirait vraiment qu’il venait de plaquer sa copine. Susan était vraiment compliqué, elle avait des réactions toujours si… exagérée. Lui qui avait déjà du mal à simplement dire ce qu’il pensait était dépassé par un tel comportement. Il n’avait cependant pas vraiment le temps de se poser des questions. Comme il l’avait craint, Susan essayait de se carapater en direction de la sortie. Il la rattrapa en deux pas (il avait de grandes jambes eheh) et la prit par le bras ce qui eut pour effet de faire perdre l’équilibre à la rouquine. Il la rattrapa instinctivement en passant un bras autour de la taille de la jeune fille et en la ramenant contre lui. Sur le moment il n’avait pas réfléchi mais la seconde d’après… *Oh seigneur, je suis mort.* Tous les regards étaient posés sur eux, enlacés, le visage de Susan trahissant son désarroi. Et voilà, maintenant c’était officiel, il y aurait des rumeurs sur leur compte d’ici ce soir.

En bon flegmatique qui se respecte, Alexander décida de prendre un problème après l’autre. Il se pencha sur Susan (sans la lâcher, il manquerait qu’elle prenne la fuite une seconde fois) et lui murmura à l’oreille.

« Respire un bon coup et écoute moi une minute. Si je pensais que tu n’étais pas mon amie, je ne te tutoierais pas, en outre, tu n’es absolument pas horrible, je suis certain que tout le monde te le dirait. »

Il desserra son étreinte mais garda une prise sur elle en lui tenant le poignet d’une main et en mettant la main dans son dos pour qu’ils retournent à leur table.

« Tu veux bien qu’on finisse nos boissons tranquillement Susan ? » Comme s’il allait vraiment lui laisser le choix. Alexander était un bon Poufsouffle, il était loyal, serviable et à force de côtoyer les gens de sa maison il était même devenu un peu gentil mais de tout ceux de sa maison il était bien celui qui savait le mieux imposer sa volonté aux autres. Il ne comptait pas brusquer Susan, il n’était pas une brute - c’était Alex quand même ! – mais l’entendre dire qu’elle était une fille horrible ne résoudrait pas leur problème et il était bien décidé à ce qu’une fois cette entrevue finie, ils soient aussi amis qu’avant. Il tentait donc de ramener doucement mais sûrement Susan sur sa chaise tout en parlant pour qu’elle se concentre sur sa voix. Valait mieux pas qu’elle se focalise sur son contact physique, il était assez gênant pour lui. Vous comprenez, Susan n’est pas une fille dans son esprit (correction : elle n’est pas une fille sur qui il pourrait potentiellement fantasmer) mais dans les faits il savait très bien qu’en bon gentlemen il ne devait pas prendre ainsi une fille qui ne soit pas Jade dans ses bras. C’est qu’il n’allait pas la laisser tomber non plus ! Dur est la vie de l’adolescent, surtout quand il a autant de principes bidons que ce bon Alexander.

« Susan… Je t’aime beaucoup en tant qu’amie. » Il allait finir par en perdre le fil de son discours « Alors j’aimerais vraiment qu’on ait une discussion pour que notre relation redevienne ce qu’elle était. Cela se passait bien avant non ? » Il savait bien que son amie avait toujours été un peu impressionnable mais il n’allait pas la manger quand même ! En plus de ça, il ne voyait pas en quoi elle avait été horrible donc dans un cas comme dans l’autre, il faudrait songer à un statut quo.

« Déjà, explique moi en quoi tu es horrible parce que je ne l’ai jamais pensé et je ne vois pas ce qui te fait dire ça. » Si seulement un point lumineux pouvait venir éclairer cette conversation sous un jour positif… Mais comme il le tenait, il finirait bien par en tirer quelque chose. De toute façon quitte à se faire tuer par Jade et Quentin, il n’était plus à une tentative de fuite près !

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Susan Montgomery-Bones
Susan Montgomery-Bones
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Ξ Sujet: Re: Une amitié précieuse [PV]   Une amitié précieuse [PV] EmptyMer 15 Oct - 17:47

Dans sa fourberie, Susan avait vaguement espéré prendre Alexander au dépourvu en quittant la table des négociations. L'effet de surprise valant ce qu'il valait, la rouquine avait probablement pensé qu'en slalomant suffisamment intelligemment entre les tables bondées, elle aurait eu le temps de filer avant qu'Alexander ne comprenne qu'elle venait de prendre la poudre d'escampette.
Malheureusement, pour elle, c'était sans compter sur le sixième sens de son ami. Car après six années à côtoyer Susan, Alexander semblait avoir compris une chose : quand elle était dans les parages, mieux fallait-il la surveiller, des fois qu'elle serait prise d'une irrépressible envie de se carapater à l'anglaise.
D'ailleurs, même sans son incroyable prescience des réaction bonesienne, elle aurait été bien sotte de croire Alexander réellement incapable de l'intercepter : ses longues jambes d'asperge en boîte lui donnait un avantage non négligeable, sur la petite Susan. Avec de telles gambettes, il pouvait se permettre de lui laisser dix minutes d'avance sans aucun complexe. Rien ne sert de courir, il faut partir à point, sauf que dans le cadre d'une course Alexander contre Susan, le premier, même en retard, pouvoit largement dépasser la seconde, même si elle courait. La vie n'est vraiment qu'un long calvaire !

Mais ne rendons toutefois pas à Susan ce qui ne lui appartient pas Il faut être un Poufsouffle honnête, dans la vie, et ne pas s'accaparer le bien d'autrui !. Sa fuite (ratée) de la taverne n'avait rien de préméditée, loin s'en faut ! Elle avait agi sur l'impulsion du moment oui, parce que sinon, jamais Alexander n'aurait été capable de la rattraper ! Quoique....
Bien mal lui en pris ! Car à peine était-elle arrivée au niveau du comptoir qu'Alexander l'avait rattraper sans même paraître essoufflé. Mais quelle idée d'avoir d'aussi grandes jambes ! Echalas, va !
Lorsqu'il lui saisit le bras, elle sursauta si violemment qu'il s'en fallut de peu qu'elle ne s'étale royalement sur la table la plus proche, culbutant au passage les chopes (encore bien pleines) de jus de citrouille des élèves installés là.

*Oh Merlin ! Je vais tomber ! Je suis sûre qu'Alexander m'a poussée !* eut-elle tout juste le temps de penser en fermant très fort les yeux pour ne pas assister à sa propre déchéance sociale. *Ah tiens, non, je ne tombe pas en fait...* réalisa-t-elle, (très) perspicace, presque aussitôt après.

Très étonnée, elle ouvrit un oeil prudent et... Comprit qu'il y avait des choses bien pires que la déchéance sociale. Oh non ! Oh nonononon ! Mais pourquoi l'avait-il rattrapée ? Surtout de cette façon ! Maintenant, tout le monde allait la prendre pour une gourgandine en puissance ! Les potins allaient aller bon Poudlard-Express train et Quentin risquait de lui en vouloir à mort (une expression à prendre au pied de la lettre : les Serpentard n'ont pas peur du sang).
La déchéance sociale viendrait ensuite. Quand plus personne ne voudrait l'approcher. Comme si elle était pestiférée. Oh oui ! La déchéance sociale viendrait après. Après l'humiliation, la sourde rumeur et les chuchotements mesquins. Après le mépris, la gêne et les railleries. Après l'opprobre publique, la tonte symbolique, le dégoût général. Dire qu'elle aurait pu déchoir bien proprement, bien rapidement, d'un coup de table sur la tête... Et endurer tout cela ! D'une certaine manière, elle venait de rater sa sortie.

*Je n'ai plus qu'à aller me balancer dans le lac, si je ne veux pas mourir, à vingt ans, mère de sept enfants illégitimes, atteinte de la tuberculose et totalement avinée...* songea-t-elle dans une seconde de désespoir pure.

Heureusement pour tout le monde, Susan n'eut pas le temps de s'appesantir sur son avenir malheureux pour en arriver au moment où elle se retrouvait sous un pont de Londres, une nuit de Noël, et tutti quanti !
Détournée de ses sombres pensées par Alexander, elle déglutit difficilement et hocha lentement la tête pour signifier que oui, elle voulait retourner à sa boisson, et plus vite que celad'ailleurs, quel dommage de ne pas avoir commandé un petit remontant !.
D'un pas mécanique, osant à peine regarder autour d'elle, Susan retourna à sa place et se rassit en silence, les joues rouges et les cheveux en bataille.
Finalement - et de toute évidence, elle prenait sur elle - elle parvint à retrouver suffisamment de sang-froid pour répondre d'une toute petite voix, le nez pointée en direction de ses souliers :

- Ben non... Je veux dire, si j'étais une bonne amie, je me serais aperçue que tu n'allais pas bien et...Et... Et... Là, j'ai juste été... Egoïste... lâcha-t-elle en secouant la tête, pitoyable.

(763 mots, à une déchéance près)

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Ξ Sujet: Re: Une amitié précieuse [PV]   Une amitié précieuse [PV] EmptyJeu 16 Oct - 17:58

Oui, bon, certes, elle se reprochait ce qu’il lui avait lui-même balancé dans la figure quelques mois plus tôt, mais il ne fallait jamais prendre très aux sérieux les gens qui parlaient sous l’effet de la fièvre ou de la drogue (et dans son cas des deux). Il savait parfaitement qu’il lui en avait voulu mais il n’était pas vraiment lui même. Prenant une gorgée de son chocolat (avant qu’il refroidisse), il prit le parti d’expliquer exactement ce qui s’était passé l’année passé. Mais non, il ne sauvera Myrielle de l’opprobre que Susan veut faire tomber sur elle, parce que pour Alex’ c’est évident que c’est Rin qui lui fournissait ces herbes asiatiques et pas sa très anglaise amie d’enfance.

« C’est vrai que tu n’as rien vu, et j’ai vraiment pensé à un moment que tu te souvenais de ce que je t’avais raconté mais que tu faisais comme si de rien n’était… mais nous sommes bien d’accord tous les deux que tu ne te rappelais pas de Nathan ? Du coup, ce n’est pas de l’égoïsme, simplement un défaut de mémoire. »

Alexander haussa les épaules, ça arrivait à tous le monde d’oublier des choses. Bon d’accord, à lui ça n’arrivait jamais mais en même temps, il était le préfet qui dès sa première année de fonction avait mémoriser tous les noms et tous les visages de ceux de sa maison et, en bonus, ceux des autres. Après, le terme égoïste n’était pas celui qu’il aurait collé à la situation. Jamais il n’avait réellement pensé que Susan avait un défaut, non, il avait simplement pensé qu’elle s’en fichait qu’il vive ou non parce qu’elle ne le voyait pas comme un ami. C’était une nuance peut-être un peu compliqué à expliquer à Susan pour le moment mais cela restait différent dans l’esprit du métis.

« Mais dis toi bien que j’ai été jusqu’à me droguer, celui qui avait un problème c’était moi. Au lieu d’agir comme je l’ai fait, j’aurais dû vous en parler à toi ou à Elizabeth mais je ne pouvais pas le faire… J’avais l’impression que si je vous disais à quel point j’avais peur, la fuite de Nathan serait plus réel, que le danger deviendrait réel… et puis il y avait Jade. Elle ne voulait pas que nous sortions ensemble ouvertement alors un problème s’ajoutait à un autre et je n’en voyais plus le bout. »

Contrairement à son habitude, il ne fixait pas Susan. Il avait les yeux baissés, fixés sur sa tasse. Même si il s’était remis de ses frayeurs de l’année passée, il souffrait encore. Nathan était toujours en liberté, à priori, il voulait toujours le tuer, et finalement, ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’il ne tente sa chance. Dans les plans d’origines, Myrielle devait tuer Alexander à sa majorité, quand son grand père sortirait d’Azkaban pour qu’il puisse voir mourir son unique petit-fils. Alexander aurait sa majorité en juillet prochain…

« Je ne parle de moi pas plus que je ne montre ce que je ressens. Ma mère m’a élevé comme ça, les tords sont partagés et je ne veux pas que nous cessions d’être amis pour ça… s’il te plaît. »

Il leva le visage, une expression de tristesse passant dans l’azur de son regard. Ses problèmes n’avaient pas de solution, mais il voulait au moins garder son amie, sa précieuse amie Susan…

(566)

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Ξ Sujet: Re: Une amitié précieuse [PV]   Une amitié précieuse [PV] EmptyVen 24 Oct - 21:41

Hé bien si ! Il fallait toujours prendre au sérieux les gens qui parlaient sous l'emprise d'une substance quelconque. Généralement, elle délie les langues surtout quand c'est du Véritaserum et pousse le bon petit anglais de base à balancer tout ce qu'il a sur le coeur et qu'il n'aurait, sans doute, jamais osé dire sans une bonne poussée de fièvre ou l'ingestion d'un truc plus ou moins nette comme les crevettes des paëllas en boîte, par exemple.
C'était du moins l'avis de Susan. Mais il est vrai que la malheureuse n'avait pas eu l'occasion de croiser beaucoup de drogués ou d'alcooliques dans la salle commune de Poufsouffle. Dommage, ça lui aurait été bien utile pour sa future carrière de "fille qui habite sous le pont de Londres".
Elle lança un coup d'oeil peu convaincu à Alexander. C'était très chou de sa part de chercher à la rassurer mais le fait qu'elle ait pu totalement oublier l'existence de Nathan aggravait, à ses yeux, sa faute.

*C'est encore pire, d'avoir oublié ! Il me fait l'insigne honneur de me parler de quelque chose d'extrêment sérieux et important pour son avenir et moi, paf, je me crois en droit de le zapper ! Mais c'est abject ! Tout bonnement abject !* songea-t-elle en contemplant Alex d'un air franchement perplexe *Moi je m'en voudrais à mort, à sa place... Attends... Mais je m'en veux à mort ! Mon Dieu, serais-je à la place d'Alexander ?*

- Je ne suis pas d'accord, répondit-elle en secouant vigousement la tête, c'est encore pire de l'avoir oublié ! C'est comme si c'était moins important qu'une recette de potion ou qu'une date de révolte gobeline ! argua-t-elle d'un air buté.

La comparaison n'était, certes, pas des plus heureuses, mais étant donné que, moins de dix minutes plus tôt, Susan était prête à fondre en sanglots hystériques, elle s'en sortait plutôt honorablement. En fait, à bien y regarder, elle paraissait presque plus assurée qu'Alexander qui - remarqua-t-elle avec un étonnement de plus en plus grand - mettait un point d'honneur à ne pas la regarder.
Déstabilisée par cette attitude fuyante qui ne lui avait jamais paru être l'apanage d'Alexander, Susan fronça les sourcils et prit le temps de boire deux petites gorgées de thé avant de répondre en crachant du thé partout d'une voix nettement plus douce :

- Mais enfin, Alexander, personne ne dit jamais qu'il va mal. Enfin, presque personne. C'est une question de... Fierté. Et c'est pour ça qu'il est si important d'avoir des amis capables de discerner les signes de faiblesse sous la carapace de l'apparent bien être. Et moi, je n'ai rien vu du tout. Tu comprends maintenant pourquoi je m'en veux ?

Elle se sentait tout d'un coup étrangement soulagée. Ce n'était pas tant le fait d'avoir évoqué la culpabilité qui la rongeait depuis presque un an que celui de constater qu'Alexander était quelqu'un de très humain, qui la rassurait. Il lui paut subitement incroyablement vulnérable, assis là, dans la taverne. Et elle se sentit bien sotte de ne pas avoir compris plus tôt à quel point il avait dû se sentir seul, l'an passé.
Elle le fixa un cours instant d'un oeil perçant. Si elle avait été moins anglaise, si elle le risquait pas de mettre le feu au rumeurs, elle se serait probablement jeté sur Alexander tant l'élan d'affection qu'elle éprouvait pour lui en cet instant était violent. Oui. Alexander Shinku était son ami. Le premier à Poudlard. Le seul à ne jamais rien demander, à ne jamais blâmer, à ne jamais abandonner. C'est beau, hein, ces grandes révélations ! La coupe est pleine, la coupe est pleine, plus de fleurs ! Ce n'est pas un sacrifice, c'est interflora, dirait Agamemnon !
A défaut d'une démonstration d'affection scrabreuse en ces lieux surpeuplés, Susan se contenta d'adressa un franc sourire, les yeux soudain pétillant :

- Bien sûr que non, assura-t-elle d'un ton ferme.

Et tout était dit.
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