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 Une belle nuit pour se promener [Rayder]

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Ξ Sujet: Une belle nuit pour se promener [Rayder]   Une belle nuit pour se promener [Rayder] EmptySam 27 Sep - 22:19

Ah le jour, le calme, le silence... Moment merveilleux lorsque tout se passe comme on le souhaite. Le corps chaviré de tout son poids sur cet épais matelas, au chaud sous la charge pressante de la couverture bordée jusqu'aux épaules. La tête reposée sur l'oreiller, les yeux clos. Instant sacré dont tout vampire a besoin. Plongé dans le monde merveilleux des rêves où se mêlent réel et irréel, concret et imaginaire, véridique et mensongère... Égarée dans ce cosmos onirique et utopique, Selene elle, n'y voyait qu'afflictions et angoisses, anxiétés et désespoir, désolation et fardeau, souffrance et supplice... Un lieu sombre et sinistre quand lequel toutes personnes sensées se sentent égarées, condamnées, isolées, affolées... Le monde merveilleux dans lequel elle se trouvait disparaissait à vue d'oeil, coulant lentement devant ses yeux, telle la cire d'une bougie fondait sous la douce chaleur d'une petite flamme.

Alors qu'elle voyait des belles choses qu'elle aimait en secret dans son doux rêve, tout changea d'un coup pour laisser place à l'image glaciale de sa mère. Blanche et noire, inquiétante dans les ténèbres de la nuit. Une peau couleur de neige, des longs cheveux tels des trainées de néant, des yeux si sombres que l’on croyait se plonger dans deux abimes. Sa voix glaciale aux oreilles de Selene, une fois de plus a sifflé, et les mêmes mots que chaque année, elle a répété ses mots blessants... La jeune femme ne le supportait plus, elle se revoyait faire les mêmes gestes que ce jour là : Ses longs doigts sur le cou de sa génitrice se sont refermés, lentement, elle a serré, et dans les yeux de la mère une lueur de peur s’est allumée. Lentement, l’air a manqué. Lentement, elle a paniqué. Lentement, sur le sol elle s’est effondrée. Lentement, Selene l’a lâchée. Elle ne voulait pas la tuer. Et elle n'était pas morte, elle avait seulement sombré dans l'inconscience.

Le corps chaud et transpirant de la jeune femme s'éternisait au fond de ce petit lit, renversée de travers sur sa pile d'oreillers, les mains abandonnées, une sueur d'agonie formait alors de petites gouttelettes qui lui coulaient du front. Elle était à peindre pour faire sourire et ravir les insomniaques. Selene se remuait sous les couvertures qui l'encerclaient et poussait de petits gémissements plaintifs. La demoiselle avait l'horrible impression d'être aspirée dans un énorme trou noir. Elle tombait dans le vide et avait cette sensation étrange qu'elle ne pourrait plus jamais toucher la terre ferme de ses pieds.

Ce jour encore, elle avait été prise d'insomnies. Impossible de s'endormir ! Ou lorsqu'elle y arrivait enfin, cela ne durait hélas pas bien longtemps... Selene s'était levée, rapidement douchée, presque pas habillée, légèrement coiffée et était descendue à la cuisine, alors que tout le monde était là. Tout cela s'était fait lentement. La jeune femme n'était pas du tout motivée pour cette nuit ! C'était comme ça tous les soirs... Ah ! La vie n'était qu'un perpétuel recommencement ! D'habitude, le matin, elle s'amusait à écouter la conversation de ses colocataire qui se trouvaient non loin d'elle. Elle rigolait de ce que certains disaient. Ce qu'ils pouvaient parfois être bêtes ! Mais là, elle s'était ennuyée comme c'était pas permis ! Elle n'avait aucune histoire débile à écouter et la demoiselle s'était sentie seule au monde

Dans le petit salon du rez-de-chaussée repeint à neuf, aux boiseries jaune citron rechampies de lilas, Selene s'était posée devant la cheminée. Le feu s'était assoupi. Maintenant, il s'enfonçait lentement dans ses cendres et sa chaude douceur odorante enveloppait Selene tout entière. Apaisée de tout, sauf de sa lancinante envie d'être encore mieux, dans les bras d'un homme. Lui, celui dont elle tomberait amoureuse... Elle fermait les yeux sur son image, l'imaginant et la caressant tendrement de ses paupières. Elle était assise à même le tapis, les jambes embrassées, la joue posée sur ses genoux. Elle avait trois-cent-quatre-vingt-trois ans un jour d'avril, mais sa vie pesait mille ans et avait un goût de novembre. En soupirant, elle reprit le livre tombé près de sa jupe. Rien n'accompagne si bien la nostalgie d'un temps que quelques vers de Charles d'Orléans :

Pour tous vos maux d'amour guérir.
Prenez la fleur du souvenir.
Avec le jus d'une ancolie,
Et n'oubliez pas la soucie,
Et mêlez tout en déplaisir...


Quelques bruits réveillèrent Selene de sa mélancolie savoureuse. Ses colocataires allaient dormir. Elle ne savait pas vraiment qui ils étaient, de toute façon, elle ne voulait pas le savoir. Mais ils avaient intérêt à faire profil bas, elle ne les supporterai pas bien longtemps. La tolérance n'était pas son point fort, le partage et la convivialité non plus. Ils pourraient s'estimer chanceux si ils s'en sortait indemnes. Mais tout dépendrai d'eux, après tout... Arrivée ici, elle n'avait pas trouvé d'appartement libre. Elle devait alors crécher ici en attendant d'un trouver un pour elle toute seule.

Ce jour encore, elle n'avait su trouver le sommeil, toujours assaillie par de douloureux et fulgurants cauchemars où elle se battait contre ses affreux souvenirs. A peine endormie, elle avait plongé dans un mauvais sommeil causé par la fatigue accumulée ces derniers temps. Elle eut bientôt conscience de rêver... Le jour devait être relativement avancé, ses bruits avaient changé d'intensité. Il faisait froid. Plus froid que les nuits précédentes. Mais Selene n'eut pas le courage de se lever pour s'assurer que la fenêtre était bien fermée. Elle rêvait...

"Il" approchait. Sa forme se dessinait dans la nuit... Une grande silhouette qui avançait méthodiquement, dangereusement, sadiquement, prête à lui prendre la gorge, à lui sauter dessus... Selene reculait, le coeur battant à tout rompre, la respiration saccadée. Elle se méfiait du moindre bruit, craignait les ombres... Les ombres. Comme dans les légendes qu'un vieux sorcier africain lui avait racontées quelques années auparavant. Les ombres qui sortent de terre, la nuit, silhouettes grises aux yeux de braise, fantômes de fumée animés par le souffle du Diable. Elles rampent sur le sol en geignant telles des âmes damnées et passent sous les portes des maisons pour chercher leurs proies.

Selene ne croyait pas à ces contes qui l'avaient pourtant fait frissonner et qui lui faisait encore sombrer dans des mauvais rêves. Elle était devenue une adulte rationnelle qui pensait que cette Afrique de légendes, de grigris, de masques et d'amulettes n'appartenaient plus qu'à un folklore pour touristes crédules. Elle remonta le col de son manteau et sortit. Elle devait marcher... Marcher sans savoir où aller. Arpenter les rues sans but précis.

La nuit était tombée et le souffle acharné du vent sifflait toujours sa complainte lugubre aux oreilles de la foret. Pas un autre son que ces incessantes rafales, qui s'enroulent et se délient inlassablement, rubans sans substances, mouvements d'airs inaccessible. Et la lune brillait, comme le masque blafard de la mort, comme l'empreinte exsangue de la peur. Oeil unique accroché aux lourdes tentures noires du ciel nocturne. Éclat pâle, sans consistance. Et le ciel noir, comme l'abyssale néant, où nuages fileux se distordent sous les bourrasques, offrant leurs entrailles nues, à peine éclairée de l'astre blanc.

Pas un mot, pas un regard. Juste un pas rapide et régulier, faisant claquer les talons aiguilles de ses escarpins de cuirs sur le bitume usagé qui menait où elle ne savait. Habillée d'une jupe plissée noire qui s'arrêtait juste en dessous des fesses, à la coupe irrégulière se soulevait et gonflait sous l'emprise du vent, laissant apparaître des portes jarretelles, d'une écharpe noire et de chaussure à talon et bout pointu rouge vif. Mais celle qui les portait s'en fichait éperdument. La tête droite, haute, elle avançait, d'un pas assuré, qui claquait contre le macadam usé. Ses cheveux d'un blond doré dansaient comme flammes ardentes, la couleur naturelle de ses yeux bleus lagon luisaient à la lueur de la lune. On la repérait de loin, noyée dans la brume sombre d'une nuit creuse. Aussi facilement visible qu'une tâche de sang sur un velours noir.

Passée de détendue et extravertie à froide et tranchante, si c'est pas mignon ? La nuit brodée dans son sombre tissu de comètes brûlantes appelées " étoiles " clignotaient telles les ampoules s'efforçant de bien finir leur vie. Le bleu clair scintillant de ses yeux courrait de frémir par la caresse soufflante et pressée du vent cherchant éperdument l'âme soeur. Son ombre s'écorchait derrière elle, voyante que dans la source lumineuse du réverbère amoché. Aucun sont ne s'échappe de l'inconnue. Juste quelques lamentation de se retrouver ici. Inintéressée, voilà ce que semblait le regard de la vampire...

La pluie tombait à torrent dehors et l'orage grondait, Zeus était en colère. La pluie chose si infâme mais sans scrupule à la fois… Elle adorait ça, tout simplement. La demoiselle observa le paysage extérieur, il faisait nuit noire mais quelques lampadaires éclairaient l'obscurité des lieux. Soupir paradoxale empli l'air filtrée de sa simple respiration. Pas nonchalants abimant le dégoutant trottoir rempli de crasses immondes semblait surprendre le regard passionné de Selene dans toute sa splendeur. Mauvaise humeur semblait flotter comme une aura autour d'elle. Le noir entourant ses yeux parcourait le haut et le bas, le début et la fin de ses yeux en plus du fard noir décalé légèrement sur la paupière. Décidée à ne jamais dire pardon ou se retourné quand elle poussait quelqu'un mais à crier " Hey, excuses-toi de suite, ou je te fais bouffer la terre ! " [Pour rester polie -_-'], alors qu'elle n'était certes point mieux. Cherchant mots douloureux à balancer sur les passants ahuris par son expression fort accueillante. L'envie pourfendante de remonter le regard sur une carte et retourner chez elle la fit danser monotonement dans sa simple pensée langoureuse de reproches tranchantes. L'astre blanc brûlant de sournoiseries l'éclairait avec désapprobation.

Un grand blizzard soufflait sa tempête dans son coeur. Le silence l'entourait et Selene n'avait aucune idée de l'endroit où elle pouvait se trouver. Le mutisme seulement troublé par un crissement de pneu ou l'aboiement d'un chien. Elle était quasiment rendue. Pourtant, Selene fronçait les sourcils. L'endroit semblait désert. Ou du moins, elle le pensait. Car oui, Selene n'ignorait pas qu'un lieu aussi sombre et sinistre était un endroit parfait pour abriter des malades ou autres personnes dans le genre. C'était pour avoir vécu et grandit au milieu de tout cela que la jeune femme ne le savait que trop bien. Cependant, le risque de tomber sur un ivrogne, violeur ou autre ne l'inquiétait pas exagérément. Voir... Ne l'inquiétait pas du tout ! Bien sûr, elle savait que de tels individus s'attaquaient de préférence aux femmes isolées. Mais elle se voyait mal en victime d'une agression. Peut-être parce qu'elle était malade, elle aussi et qu'il fallait être vraiment fou pour oser essayer de s'en prendre elle !

Mais alors qu'elle marchait doucement d'un pas sûra et monotone, Selene stoppa net sa lente course sur les trottoirs. Une personne se trouvait face à elle, lui empêchant d'avancer plus loin. Grande silhouette qu'elle parvenait à peine à distinguer sous la mince lueur que prodiguait les vieux réverbères. Ceci avait tout d'une créature masculine. Elle devait l'avouer, il était charmant. Chez une personne normale, voir un homme planté au milieu du trottoir et vous empêchant d'avancer pourrait faire froid dans le dos ou carrément faire fuir. Mais pas elle, pas Selene ! La jeune femme avait tellement vu d'horreurs, souffert tant de fois, grandit dans ses conditions précaires et vécu au milieu de dealeurs et de gangs pour avoir peur. Plus rien ne pouvait l'effrayer. Gardant un regard sombre et distant, on percevait l'agacement dans sa voix saturée d'ironie et de moquerie.

- Tu comptes te bouger ou rester planté là comme un imbécile pendant encore longtemps ?

Crachant par terre pour appuyer ses propos et afficher son mépris, elle releva les yeux à son niveau. Ses traits étaient tordus dans un rictus glacial et dédaigneux, qui n'augurait rien de bon. Et tandis qu'elle le toisait toujours, l'eau ruisselait, plaquant ses cheveux contre son visage, collant ses habits à sa peau. Elle ressemblait à une folle. Folle psychopathe échappée de l'asile. Impression renforcée par le sourire sadique qui naissait lentement sur ses lèvres. Non, en effet, elle n'incitait pas à la discussion. Du mois, c'est ce qu'elle essayait de faire croire. Car au fond, elle devait avouer qu'elle n'était pas méchante. Certes, elle devait mordre pour manger, mais ne tuait pas. Elle s'attaquait de préférence aux Mangemorts ou autres pour se nourrir. Il était vrai que de temps en temps, lorsqu'elle n'en avait pas le choix, elle mordait un humain, une personne gentille. Mais Selene s'arrangeait toujours pour que la personne en question reste en vie et ne se souvienne de rien par la suite...

La dite Selene se torturait l’esprit pour de bien petites choses. Les relations humaines n’étaient vraiment pas dans ses atouts. Elle incarnait une sorte d’élégante sauvagerie qui lui portait parfois préjudice. Les pensées s'entrechoquaient dans son esprit, mais une question revenait souvent, lancinante. Qu'est ce qu'elle fichait là ? Excellente question. Enfin, fallait bien aller quelque part, nan ? Bon, inutile de s'attarder sur l'esprit vaseux de la miss, il était tard, et sa réflexion à ces heures ne volait jamais haut. Sans lever les yeux, elle balaya d'un regard sombre la vue qui s'offrait à elle, cherchant à mémoriser l'endroit. Connaître le lieu pourrait lui être utile.

Malgré la forte odeur de sang environnante, un parfum masculin, doux et agréable s’empara de Selene. Un effluve de bouquet fleuri mélanger à celui-ci d’un parfum commercial pour homme, profond et enivrant, bien qu’un peu lourd. L'inconnu sentait bon. Il avait une présence agréable. Un long soupir s’échappa des lèvres de la jeune femme. Même si le silence les enveloppait, Selene parvenait à se sentir mieux. Et elle était quasiment sûre que la présence de l'inconnu n’était pas innocente à cet effet. Ce n’était pas sa présence qui la mettait mal à l’aise ou l’apeurait de la sorte. C’était ce qui allait bien pouvoir se passer par la suite. La peur de faire quelque chose de mal, de faire du mal ou de faire une bêtise. Bien qu’elle essayât de le cacher dans un coin de sa tête, cela était trop gros pour pouvoir être ignoré. Alors elle s’enfermait dans un silence pour ne rien laisser paraître à son voisin.
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Ξ Sujet: Re: Une belle nuit pour se promener [Rayder]   Une belle nuit pour se promener [Rayder] EmptyDim 28 Sep - 16:34

[ HJ: C'est trop beau ce que tu écris… Mais je ne suis pas une littéraire, mes RP ne seront peut-être pas aussi long que l'introduction. Je m'en excuse d'avance. ]

Encore un matin magnifique…
Enfin façon de parler car les nuages devaient arriver pour obscurcir l'astre du jour qui dérangeait tant le vampire. L'air était un peu lourd. Il n'y avait pas de doute possible, ce soir, il y aurait orage. Malheureusement le ciel était trop lumineux ce matin malgré la présence de quelques nuages.
Il devrait attendre pour sortir et cela ne l'enchanta guère. Mais avec un peu de chance, le mauvais temps perdurerait le lendemain ce qui lui permettrait de sortir de sa retraite afin de se balader et faire des choses plus productives comme faire un tour à pleine vitesse en moto, sentir le vent s'affoler dans ses cheveux au point d'en faire un sac de nœud qu'il aurait du mal à démêler et savourer la morsure du vent glacé sur sa peau immunisée à ses ravages. Au pire des cas, il avait aussi l'option de faire les boutiques. Les sorciers semblaient avoir pleins de merveilles toutes aussi bizarres, marginales, étranges que parfois inutiles à proposer à un passant innocent tel que lui.

Il fit les cents pas et contempla sa moto qu'il avait miniaturisée et posée sur la commode.
Il avait préféré lui donner la taille d'un jouet afin d'éviter de s'affairer une fois de plus sur elle. Il ne pouvait désespérément pas démonter et remonter indéfiniment le pauvre engin. De plus il l'avait tellement astiquée qu'elle était plus propre qu'un sous neuf et qu'il ne trouvait plus la moindre saleté à retirer… et ce n'était pas faute d'avoir cherché.

Il lorgna l'énorme livre qu'il avait fini par balancer dans un coin.
Les journées lui semblant outrageusement longue, il avait fini par se mettre à la lecture du pavé recommandé par un moldu. Ah! Les moldus! Curieuses créatures tout de même. Il n'y avait pas assez de danger à planer autour d'eux sans qu'ils s'en rendent compte qu'il fallait qu'ils s'en inventent d'autre. Une histoire où les races qui leur sont inconnues, mais qu'ils semblent connaître, sortiraient du néant pour venir s'unir à eux pour combattre un ennemi puissant qu'on leur exposerait à la figure sans le moindre ménagement. Hobits, elfes, esprits, sorciers et humains réunis contre le mal absolu. Bien que le mal ait un visage différent suivant les histoires que l'on puisse trouver, l'être humain semble à chaque fois se découvrir le don de s'allier à des créatures qui pourtant tente de leur cacher leur existence.
Les sorciers s'évertuaient à leur cacher les différents dangers qui les menaçaient et ce depuis des années et des années. Il en savait quelque chose. Un vampire ne lui a jamais parut être un être aussi réel que la fois où il s'est fait mordre! Les moldus étaient des humains si fragiles que les sorciers leur cachaient trop de choses. Pourquoi attendre que le malheur se soit abattu pour leur apprendre la vérité? D'autant plus que vu la prolifération des livres de genre Fantasy, on ne pouvait que se rendre compte qu'ils cherchaient la réponse, la vérité qu'on leur cachait. Mais se rendaient-ils compte à quel point ils ne seraient près à assumer les connaissances qu'on pourrait leur avouer?

Le jeune homme grommela un peu plus. Il se prendrait un autre livre la prochaine fois. Une histoire de vampire peut-être.
Il se dirigea vers son sac à dos et y plongea le bras. L'avantage d'un sac sans fond, c'est qu'on pouvait y mettre plus de choses que ce que semblerait en indiquer l'aspect extérieur, mais c'était plus problématique lorsqu'on cherchait de petites choses. Il finit par en retirer trois sucettes de sang qu'il avait acheté dans une boutique de confiserie de Pré-au-Lard dont le nom lui échappait. Il les enfourna dans une des poches de son manteau et se remit à faire les cent pas.
Il n'appréciait pas trop ces friandises qui juraient un peu avec son style vestimentaire plutôt sombre. De plus elles n'étanchaient que peu la soif, mais elles pouvaient servir en cas de dernière nécessité, c'était pour cela qu'il en avait racheté à la boutique. En elles même, il les trouvait trop sucrées, même un gamin shooté aux sucreries n'aurait le sang aussi saturé de glucose; trop coupées à l'eau pour en faire une sucette, à croire que l'inventeur tentait de reproduire ce qui correspondrait au sang d'un poisson mais force est d'avouer qu'il n'avait pas l'air de maîtrise le sujet; trop de conservateur et trop de colorant. Une version trop artificielle du sang qui devait s'en rapprocher un peu mais pas trop afin que les enfants aient envie de la consommer.

Son inactivité lui tapait sur les nerfs.
Il attrapa son portable et composa le numéro d'un fermier moldu des environs qu'il avait déjà repéré. Il lui commanda une vache et l'homme lui annonça le prix qu'il lui avait déjà donné l'autre fois. Rayder lui signala qu'il était un peu loin de sa ferme et qu'il devrait arriver vers la fin de la journée à leur point de rendez-vous. Il en avait été de même la dernière fois et l'homme ne s'en formalisa pas puisqu'il savait qu'il serait payé pour sa bête. Le vampire avait réussit à négocier avec le fermier le transport de l'animal vers une aire déserte où il le rejoignait pour prendre sa bête.
Le jeune homme ne possédait pas de véhicule de transport pour un animal de cette taille. Il n'aurait pu la miniaturiser devant le fermier, ni la mordre, ni la transporter à califourchon sur sa moto ou sa voiture de sport. Le fait que l'homme possédait un moyen de transport pour les bêtes qu'il commandait et sa discrétion par rapport à ce qu'il en faisait avait orienté son choix dans les négociations de sa nourriture. L'aire de repos qui lui indiquait à chaque fois avait l'avantage d'avoir un abattoir dans les environs, cela évitait au moldu de se demander comment finirait la bête achetée.

Il soupira. Sa soif serait étanchée ce soir… mais le temps qu'il lui restait à parcourir jusqu'à l'heure du rendez-vous lui posait problème. Il n'avait rien à faire et il devait aussi faire passer le temps.

Ce fut à regret qu'il s'allongea sur le lit de la chambre pour se laisser à une rêverie peu productive, mais il n'y pouvait rien, ce jour là les idées lui manquaient pour utiliser à bon escient son temps d'emprisonnement forcé.
Il ne savait pas trop de quoi rêver et préférait ne pas laisser son esprit vagabonder de peur de ce que son inconscient pourrait lui révéler.
Il retourna en 1945 à l'époque qui précédait sa mutation. Le bourbier de l'Indochine. La guerre qui n'en finissait pas et qui ne finirait peut-être jamais. Et pourtant elle s'était arrêtée… lorsqu'il fut trop tard pour lui. Serait-il toujours humain si il n'avait pas du faire le messager durant la nuit? Aurait-il survécu jusqu'à la fin de la guerre si il n'avait pas été attaqué? Serait-il encore là si son visage avait été différent et qu'il ait laissé de glace la femelle vampire?
Après une bonne heure à se poser des questions sur ce qu'aurait pu être sa vie avec plein de "si" hypothétique, il ouvrit les yeux. Pleins de questions sans réponses circulaient dans un désordre le plus total dans son esprit et cela ne le réjouissait guère. Il préféra essayer de ce concentrer sur des sujets banaux qui ne l'affecterait en espérant que Dame Nature se déchaîne au plus vite.

Ce fut avec un grand soulagement que Rayder se rendit compte que les nuages obscurcissaient le ciel en fin d'après-midi. Il attrapa son engin sur la commode et le mit dans une des poches de son manteau noir. Il ajusta son jean noir, épousseta ses chaussures de cuir et retira les plis de sa chemise couleur de ténèbre. D'un pas preste et élégant il se dirigea hors de sa chambre en enfilant le long manteau à col serré. Non pas qu'il eut craint du froid ou du temps, mais il avait conscience que se balader peut couvert par ce genre de temps attirait un peu plus l'attention sur lui.
Il descendit l'escalier et passa devant la patronne des Trois-Balais à qui il signala qu'il serait absent pour la soirée. La dame hocha la tête et retourna à ses affaires. Le train de vie décalé de son locataire était monnaie courante, peut-être était-ce du à un travail nocturne.

Il huma avec une bonne humeur retrouvée l'air frais de la liberté. Il n'avait plus qu'à sortir de la cité et redonner une taille normale à sa Honda VTX 1800. Il n'avait pas beaucoup de trajet à faire, mais il appréciait le contact avec la mécanique vrombissante, la puissance qui frémissait sous son être lorsqu'il l'élançait sans ménagement, la poussant à rechercher ses limites dans des vitesses démesurées.
Il la laissa près de l'abattoir où il l'attacha avec soin. Le soleil devait se couchait, il le ressentait à la pénombre qui s'accentuait et au fait que Sang d'Ebène le rejoigne. Le coin était assez désert et la ténébreuse créature se confondait sans mal dans les soirées obscures. Rayder s'en approcha et laissa ses doigts glisser dans les crins noirs de jais de la jument aux larges ailes membraneuses. Ses yeux rouge sang croisèrent avec douceur les prunelles noires du vampire. Les gigantesques ailes de chauve-souris s'enfoncèrent dans les flancs de l'animal afin de lui laisser l'apparence d'une magnifique étalon, si ce n'est la couleur étrange de ses yeux.


- Reste ici ma belle amie. Je ne serais pas long et tu auras droit aussi à une part de mon butin, lui susurra-t-il tendrement.

La tête longiligne vient se lover contre le torse de la créature des ténèbres humanoïde. Les volutes blanches s'élevaient gentiment de ses nasaux. Jones en apprécia la fraîcheur et s'amusa de cette étrange fumée. Qu'importait le temps, le souffle de Sang d'Ebène semblait toujours être plus froid que l'air ambiant ce qui faisait que des volutes de condensation se formaient toujours devant ses nasaux, telle les humains qui crachent une douce fumée blanche lors des journées hivernales.

Il la laissa l'attendre cachée derrière l'industrie fermée vu l'heure avancée et s'en alla à pied rejoindre l'aire de repos. Il n'était pas le premier comme d'habitude, mais laissé le moldu voir d'où il venait lui permettait d'éviter des questions. Il examina l'animal que le fermier lui amena. Ce n'était pas sa meilleure vache, mais cela le vampire s'en doutait et ne lui en voulait pas. Il s'en serait voulu de couler l'affaire un honnête travailleur qui se montrait si concilient avec lui. La bête était un peu âgée mais semblait en parfaite santé. Il lui versa son dû et emmena la bête avec lui.
Une fois derrière l'abattoir, et le moldu parti depuis belle lurette, Rayder se pencha sur la jugulaire du bovin compréhensif et au regard un peu vide. Il la vida de son sang en évitant de la faire souffrir la plongeant à chaque gorgée dans une inconscience de plus en plus douce et savoureuse. Lorsque son festin fut fini et qu'il en fut de même pour la vie de la pauvre bête, il se pencha sur elle et déposa un baiser d'excuse sur son museau. Il la laissa et enfourna sa moto.

Il n'était pas à peine parti qu'il voyait dans son rétroviseur, l'équidé noir s'abattre sur elle afin d'en dévorer un morceau. Il savait que l'appétit de la créature n'était pas énorme, mais elle prendrait soin d'emporter le reste de la carcasse ailleurs. Il ne savait pas vraiment ce qu'elle en faisait, si elle les stockait, les livraient à une possible progéniture ou en faisait cadeau à d'autres créatures affamées afin qu'elles lui fichent la paix.


Dernière édition par Rayder Jones le Dim 28 Sep - 16:35, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: Une belle nuit pour se promener [Rayder]   Une belle nuit pour se promener [Rayder] EmptyDim 28 Sep - 16:35

[HJ: Mon message est trop long alors j'ai du le couper... -_- ]

Il regagna Pré-au-Lard en toute quiétude.
Sa soif étanchée, il n'avait plus grand-chose à craindre. Il pourrait se maîtriser en toutes circonstance.
Le ciel semblait se déchaîner sur lui, mais il n'y prêta guère attention. L'eau lui tombait dessus, ruisselant sur ses cheveux obscurs et caressant sa peau fraîche. Les larmes du ciel laveraient cette nuit encore sa saleté des âmes tapies dans le sein protecteur de l'obscurité. Cette image l'amusa et l'attrista. Y aurait-il assez de plus sur cette planète pour laver ses pêchés passés et ceux qu'un avenir incertain risquait de lui faire commettre. Il savait qu'il était loin d'être infaillible et le monde qui l'entourait cherchait toujours à le pousser à la faute.

Il errait au milieu des rues. Il n'avait que faire de l'heure tardive ou que le danger y rôde pour un étranger solitaire. Il ne pensait pas qu'il y eut plus grand danger que lui-même ici même. En fait il représentait non seulement un danger pour les autres et paradoxalement pour lui-même aussi. Les êtres normaux se rendaient-ils vraiment compte des ravages que pouvait faire une conscience sur un être tel que lui? Non, certainement pas!
Il ouvrit son manteau largement, laissant le froid s'y engouffrer afin de le caresser de sa fraîcheur et tenter de laver sa chemise de sa noirceur. Sa baguette était à présent visible à sa ceinture. Peut-être y réfléchira-t-on à deux fois avant de lui chercher une noise.

Il continua d'avancer songeur et rêveur à des chimères hors de sa portée. L'effleurement humide de sa chemise sur sa peau le sortait parfois de ses rêveries nonchalantes afin d'en apprécier le contact. Il dégoulinait d'eau et ses vêtements étaient d'autant plus collés à sa peau, mais cela ne le dérangeait pas. Il appréciait. Lui si noir et pourtant tellement imprégné de l'eau purificatrice. La nuit semblait lui donnait des envies de poètes maudits et il appréciait cet état des faits.

Soudain un élément nouveau entra dans le décor. Quelque chose qui n'y avait pas sa place. Une belle jeune femme dont la chevelure dorée illuminait quasiment les ténèbres et la laideur de la rue. Un ange au milieu des abysses. Elle avançait dans sa tenue légère dont l'obscurité des tissus entrait en contradiction avec la lumière de ses cheveux blonds et la pâleur de son teint. Belle et fragile qui tente de fleurir dans un milieu hostile tel le perce-neige. Que venait faire cette douce muse insolente au milieu des hommes peu vertueux dont la conscience avait fui leur enveloppe corporelle. Se rendait-elle compte des dangers qu'elle encourait de se promener ainsi au milieu d'eux?
Rayder ne pouvait lui permettre de mettre ainsi sa vie ainsi que sa vertu en danger.

Le contraste qu'elle présentait avec le décor était tel que s'en était presque fascinant. Il la regardait s'approcher de lui sans pour autant s'en rendre totalement compte. Du moins jusqu'à ce qu'elle lui adresse la parole et il se rappela une discussion avec Amy Pray. Même les plus belles roses ont des épines, et si elles en avaient, c'était pour éviter de se faire cueillir trop facilement.
Son petit perce-neige perdu dans les rues sombres semblait possédait lui aussi ses épines.

Le vampire lui adressa un doux sourire compatissant.
Les vêtements de la demoiselle semblaient tout aussi collés que les siens par la pluie, sauf qu'elle semblait moins vêtue.


- Veuillez m'excuser douce dame. Votre présence en ces lieux sombres m'a aveuglé par sa luminosité. Je ne m'étais pas rendu compte que j'entravais à ce point votre chemin.

Il retira son manteau en se calant à côté d'elle afin de le poser doucement sur ces épaules.

- Mes paroles ne pouvant réparer l'affront que je vous ai fait en cette nuit, je me permets de vous prêter mon manteau afin de vous protéger de la pluie et du froid ainsi que mon bras afin que l'on ne vous importune pas jusqu'à votre destination. Si mes paroles vous offensent ou vous mettent mal à l'aise, ni voyez là qu'une tentative maladroite afin de m'assurer que vous arriverez à bon port sans le moindre problème. Après cela, si ma présence vous importe, je m'effacerais aussi vite que j'aurais arrêté votre route.

Posant un genou à terre, il tendit sa main afin de se saisir de la main de l'inconnu avec une infinie délicatesse pour l'approcher à sa bouche.

- Rayder Jones pour vous servir douce dame.

Si Selene le laisse faire, il effleurera de ses lèvres le dos de sa main et se relèvera.



( Si elle retire sa main, il ne s'offensera pas et lui offrira un sourire amical. )
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