Une lettre inatendue (libre)

C’était Samedi matin et Ann s’était levée du bon pied. Se demandant si elle avait reçu une autre lettre, elle s’était dépêchée de se rendre à la volière.

Une fois là-bas, la fillette chercha la chouette de couleur grise que sa mère lui avait donné pour son anniversaire de six ans. Lorsque sa mère la lui avait donné, Ann avait demandé :
« Pourquoi une chouette ? Nous n’avons pas besoin de nous écrire ; nous vivons dans la même maison. »
Sa mère avait alors rit de bon cœur et lui avait répondu :
« C’est pour quand tu iras à Poudlard. Nous pourrons nous écrire toutes les semaines. »
Ce souvenir fit sourire Ann. Auparavant, elle faisait souvent des commentaires du genre, ce qui faisait sourire sa mère à chaque fois. Cependant, la jeune fille songea avec regret qu’à ce moment-là, sa mère était loin de se douter qu’elle décèderait avant de pouvoir voir sa fille embarquer à bord du Poudlard Express.

Après avoir cherché durant quelques minutes, elle trouva enfin sa chouette. C’est alors qu’elle vit que celle-ci avait une lettre attachée à sa patte gauche. Ann détacha la lettre. Sur le dessus de l’enveloppe, était inscrit « À ma fille Ann ». En lisant ces inscriptions, la fillette sursauta. Comment était-ce possible ? Sa mère était décédée depuis maintenant une année. Comment pouvait-elle avoir reçu une lettre de quelqu’un de décédé ? Sur le coup, tout cela lui sembla très étrange.
« Et ce n’est sûrement pas mon père qui m’a envoyé une lettre ! » pensa-t-elle.
Ann ouvrit l’enveloppe, très curieuse de savoir ce qu’elle contenait. La jeune fille ouvrit la lettre et la lut.
« Chère Ann,
Il y a quelques jours, j’ai appris que mon cancer était mortel, donc, que je ne pourrai probablement pas te revoir une dernière fois avant que tu ne partes pour Poudlard. Je ne savais pas comment te le dire ; j’ai donc décidé de te l’écrire.
Je voulais simplement que tu saches plusieurs choses avant d’entrer à Poudlard. Tout d’abord, si tu n’es pas envoyée à Serpentard, ne laisse personne de la famille te faire croire que tu n’es pas digne des Iverson. Pour moi, tu resteras toujours digne de notre famille, peu importe la Maison où tu iras. Et si tu es envoyée à Serpentard, je suis aussi fière de toi. Mais n’oublies pas que tous sont égaux, peu importe leurs différences. Ce qui fait la différence, ce sont les valeurs que chaque personne possède. Ne laisse personne te faire croire que tu es une moins que rien. Soit fière de qui tu es, et ne te soucie pas de ceux qui lèveront le nez sur toi.
Je voulais simplement que tu saches que je suis très fière de toi et que je t’aime très fort.
Maman »
Ann observa longtemps la lettre, abasourdie. Ainsi, sa mère savait qu’elle allait mourir. Apparemment, cette lettre avait été écrite juste avant sa mort. Le seul point sur lequel elle avait eu tord était celui de ne pas revoir sa fille avant de mourir. La journée de sa mort, Ann était arrivée à l’improvis à Ste-Mangouste, juste à temps, pour dire un dernier mot à sa mère. Mais pourquoi Ann n’avait-elle pas reçu cette lettre avant ? Et qui l’envoyait ? La fillette chercha dans l’enveloppe, pour voir s’il n’y avait pas un indice pouvant répondre à toutes ses questions. Mais elle ne trouva rien. C’est alors qu’elle aperçut une autre lettre, juste à côté de son hiboux. Ce n’était qu’un petit mot, mais qui en disait long.
« Bonjour Ann,
Hier matin, nous avons retrouvé une lettre que votre mère avait écrite pour vous alors qu’elle était ici, à Ste-Mangouste. Nous sommes sincèrement désolés du retard pour retrouver cette lettre.
Avec toutes nos sympathies,
L’Hôpital Ste-Mangouste »

Soudain, la jeune Serpentard entendit quelqu’un l’appeler, ce qui la sortit immédiatement de ses pensées.




654 mots

Spoiler:

XXX

aaah le samedi... On pouvait dormir jusqu'a l'heure qu'on voulait ce jour la, et Bill comptait bien en profiter. Mais cela se passa autrement car un de ses voisin de chambre avait fait du bruit en se réveillant, ce qui avait sorti Bill du sommeil. Maintenant qu'il était réveillé, autant profiter de la journée... Il se leva et partit déjeuner. Pendant qu'il mangeais, une chouette hulotte grise se posa devant lui, une lettre attachée a la patte. Bill la décrocha et reconnut tout de suite l'ecriture de sa mère.

~~quoi ? j'ai un petit frère ? c'est super.~~

Bill se dépecha de finir de déjeuner et d'aller écrire une réponse courte mais qui disait tout ce qu'il voulais dire.


Il prit sa lettre et s'en alla vers la volière. C'était la première fois qu'il y veait, aussi, il fut surpris de l'odeur de fiente de hibou qui y regnais. Il chercha la Chouette qui lui a été envoyée, et finit par l'apercevoir tout en haut de la volière. Il grimpa les marches quatre a quatre. Arrivé a peu près a mi-chemin, il aperçut un visage qui ne lui était pas inconnu. Il l'avait rencontrée dans la bibliothèque, et elle était de sa maison et de son année. Elle s'apelait Ann. Bill se rendit compte qu'elle ne l'avait pas encore remarqué, et s'aprocha d'elle et dit

"Salut Ann, ça va ?"

Bill se tenait derriere elle en souriant, attendant la réponse de sa camarade.

Ann sursauta. Lorsqu'elle était entrée dans la volière, elle n'avait vu presque personne. Elle ne s'attendait alors pas à ce que quelqu'un vienne lui parler. La fillette se retourna. C'était Bill Denbrough, un autre élève de 1ière année à Serpentard, qu'elle avait rencontré quelques jours plus tôt à la bibliothèque de Poudlard.
*Salut*, répondit Ann, cependant moins souriante qu'à l'habitude.
Mais la jeune fille préféra ne pas répondre au "Ça va ?" de son camarade. La lettre qu'elle venait de recevoir l'avait un peu boulversée, ce qui faisait en sorte qu'elle ne pourrait évidemment pas répondre "oui" à sa question en toute sincérité. Normal. Pendant longtemps, Ann avait cru que sa mère ne savait pas qu'elle allait mourir. Et maintenant, elle apprenait que celle-ci était parfaitemment au courant de ce fait.

Finalement, Ann opta pour l'option de tout raconter à son camarade. Elle lui montra la lettre et dit :
*Je viens de recevoir une lettre de ma mère. Disons seulement que ce n'est pas très joyeux ...*
La Serpentard ajouta en son fort intérieur :
"Ma mère savait qu'elle allait mourir."

amie le salua a son tour, mais ne répondit pas a sa question, ce qui effaça le sourire de Bill. Que se passait il pour qu'elle n'aille pas ? surement une nouvelle grave de la part de sa famille. Avant son entrée a poudlard, Bill se serait foutu de savoir ce qui lui arrivait, il n'aurais même pas cherché a se faire des amis, mais depuis qu'il était admis a cette école, il avait changé du tout au tout. Il était plus gentil avec tout le monde et était plus joyeux qu'avant. Bill lui même se demandait pourquoi ce changement avait eu lieu. Peut être que c'était parce qu'il aimait mieux cette école que celle ou il avait été avant, ou bien parce qu'il se retrouvait enfin avec des gens comme lui. Toujours est-il qu'il s'inquiétait de la réaction d'Ann. Elle désigna la lettre qu'elle tenait a la main et annonça qu'elle venait de recevoir des nouvelles pas très joyeuses de la part de sa mère. Bill avait maintenant le visage grave et dit:

je suis désolé... pas de nouvelles trop grave j'espère...

Il n'était certes, pas au courant que la mère de son amie était décédée, et ne pouvait pas le deviner, il ne s'imaginait donc pas a quel point son amie pouvait être bouleversée par les écritures qu'elle tenait entre ses main, même s’il voyait qu’elle n’allait pas très bien.

Ann regarda Bill. En fait, la lettre qu'elle venait de recevoir ne contenait que des mauvaises nouvelles, que son interlocuteur ignorait.
*Eh, bien ... Ma mère est morte il y a un an. Et je viens tout juste d'apprendre qu'elle savait qu'elle allait mourir.*
La jeune fille détourna le regard et ajouta à voix basse :
*J'étais convaincue du contraire. J'étais certaine qu'elle n'allait pas mourir.*
Ann se sentait très triste. Longtemps, elle avait été convaincue que sa mère ne lui avait jamais menti. Et là, elle apprenait que c'était faux. Lorsque sa mère avait apprit qu'elle avait le cancer, elle lui avait assuré qu'elle s'en sortirait. Pour la rassurer, certes, mais Ann aurait mieux aimé connaître la vérité avant ce jour.

La Serpentard secoua la tête. Avec sa tristesse, elle était en train d'effaçer la bonne humeur de son camarade, qui était entré dans la volière, le sourire aux lèvres.
*Et toi ? lui demanda-t-elle, pour changer de sujet. Ça va ?*
Au fond d'elle-même, la fillette espérait que son camarade de Maison se portait beaucoup mieux qu'elle. Si tout le monde apprenait des nouvelles comme elle venait d'apprendre, ce serait quoi ?

Ann sourit, heureuse pour son ami. Elle n'était pas triste, au contraire, elle était heureuse de voir que celui-ci se portait beaucoup mieux qu'elle.
*Tu n'as pas à être désolé de me dire ça, le rassura-t-elle. Je suis très contente pour toi.*
C'est alors qu'Ann se demanda comment ses frères avaient réagi lorsqu'elle était née. Mais elle avait déjà une bonne idée de la réponse puisque ceux-ci n'avaient jamais osé faire de mal à leur soeur cadette. Si leur père n'avait pas été très heureux de la voir, au moins, la fillette savait que certains membres de sa famille avaient apprécié sa présence.

La jeune Serpentard se tourna vers Bill et ajouta d'un ton plus ou moins sarcastique :
*Une chance que toutes les familles ne se portent pas comme la mienne !*
Contrairement à ce que les gens avaient tendance à croire, le bonheur des autres ne dérangeait pas Ann, même lorsque celle-ci traversait de dures épreuves. Parfois, la fillette avait même l'impression que le bonheur des autres déteignait sur elle, la rendant plus heureuse.
"Tant mieux !" pensa Ann. Sinon, je serais de mauvaise humeur à longueur de journée !"