Ce n'est qu'un Au Revoir ma soeur... [PV]

Âge : 37 ans [17-07-1980]

Dumbledore était mort. Elève de Serpentard parmi les plus populaires, on aurait pu penser qu’elle partageait les opinions de Drago et, qu’au fond, elle serait plutôt imperméable à ce décès. Mais Myrielle Symphonie n’était pas fille à considérer un grand sorcier comme un simple fou amoureux des moldus. Déjà, elle n’avait vraiment rien contre les moldus, au contraire, Joshua était un moldu et elle l’adorait littéralement, de même, elle avait beaucoup d’amis sang mêlés ou enfants de moldus. Elle considérait bien sûr que les sangs purs valaient mieux qu’eux mais elle ne leur retirait pas la possibilité d’avoir de grandes qualités. Bref, elle n’était pas heureuse de la disparition de leur directeur, de même qu’elle savait qu’un été difficile se profilait pour elle à l’horizon. Avant de mettre en marche cette machine infernale, elle devait parler à Dawn. La russe était sa meilleure amie… Si jamais les choses devaient mal tourner, elle aurait des regrets de ne pas lui avoir parler. Non que Dawn puisse changer quoi que ce soit à la résolution de son amie mais elles devaient se dire au revoir… on ne sait jamais.

Il ne fallut pas longtemps à la rousse pour trouver le compartiment de sa brune amie. Notons comme changement radicale que depuis quelques heures, elle n’avait plus les cheveux rouges mais bien roux naturel. Elle voulait marquer la fin de son obéissance à Nathan de cette manière. Elle savait que ça en choquerait plus d’un, ils ne l’avaient jamais vu avec sa vraie couleur, mais ils finiraient par s’y habituer. Elle aussi.

Avec Dawn, il y avait quelques Serpentards plus jeunes qui devaient squatter là par simple plaisir d’être avec une Perfect. Myrielle les foudroya du regard. « Dégagez » ordonna-t-elle d’une voix dure, se redressant de toute sa hauteur et laissant briller son poignard dans son corsage. Il ne fallut pas plus de cinq minutes pour qu’elle soit obéit. Elle ne voulait pas que qui que ce soit entende cette conversation, elle était privée.

« Salut. » Finit-elle par dire en prenant place en face de son amie dans un froufrou de dentelle noire. Myrielle était entièrement vêtue de noir ce jour là, seul son écusson de Serpentard apportait un peu de couleur à sa tenue. Elle respirait la solennité. Elle n’avait plus le temps de rigoler, maintenant sa vie prenait un tournant on ne peut plus sérieux.

« Dawn… » Commença-t-elle en plongeant son regard pâle dans celui plus électrique de sa camarade. « Je suis venue te dire au revoir. Selon ce qui va se passer cet été, je ne reviendrais peut-être pas à Poudlard en Septembre. » Sa voix ne tremblait pas, elle avait prévu son petit discours par avance, elle savait qu’elle ne devait pas faillir. En réalité, ce qu’elle allait dire à sa meilleure amie, même sa sœur de cœur, son demi-frère et son petit ami ne le savait pas. « Tu es ma meilleure amie et je sais que tu t’inquièterais si je ne te disais rien, alors je te le dis, je vais partir à la pourchasse de mon frère. Lorsque je le trouverais, il est possible que nous devions nous battre. Il est possible que je perde. Comme il est devenu mangemort… il est possible aussi qu’on me tue, lui ou un de ses alliés. Si je ne reviens pas, tu ne devras pas me chercher, ni en parler aux autres. Pour tous le monde, je serais partie sans donner d’adresse. » Maintenant, elle devait partir avant de fléchir… mais quelque chose la retenait assise. Peut-être parce que sans réponse, cet adieu ne serait pas complet…

Le train, toujours aussi bondé (comme quoi, on a beau tué un directeur, les élèves sont toujours aussi nombreux… Peut-être que la prochaine fois, le meurtrier prendra-t-il la peine d’éliminer quelques virus en tout genre, histoire d’offrir aux survivant un train moins ‘étouffant’). La brune était installée dans l’un des wagons. Son compartiment abrité quelques étranges créatures qu’elle ne connaissait pas. Elle ne leur prêté aucune attention de toute façon, la fenêtre ouverte, se concentrant sur la vue, elle oubliait, ou en tout cas ‘tentait’ d’oublier sa claustrophobie. Les voyages e,n trains étaient bien les pires de tous. Si elle avait pu rentrer en transplanant elle l’aurait fait volontiers. Hélas ce n’était pas vraiment une possibilité à Poudlard, aussi suivait-elle le processus ‘normal’ à son plus grand désespoir.

Soupirant, n’écoutant pas les autres élèves présents, elle laissa sa tête aller contre la vitre du train, assise juste à côté de la fenêtre, elle ne laisserait sa place pour rien au monde. Elle avait besoin d’air et voulait voir le quai d’arrivée approché, même si là, le train n’était pas parti. La jeune sorcière entendit la porte s’ouvrir mais ne regarda pas le nouvel arrivant. C’était une arrivante en réalité, puisqu’il s’agissait de sa meilleure amie, Myrielle. Dawn ne songeait qu’à une chose en ce moment, arrivé sur le quai, prendre la main d’Isaac et transplaner instantanément pour l’Italie. Ils allaient voir Elea… Sa chère et douce Elea. Elle avait besoin de voir la belle blonde plus que jamais.

La voix de la belle rousse éveilla sa compagne brune de ses sombres songes. Sans regarder, elle écouta les élèves partir, les uns après les autres. Myrielle se plaça face à Dawn qui pu ainsi la voir sans devoir trop tourner la tête et réalisé à quel point le compartiment était petit et confiné. Un sourire pâle, mêlant la peur que la brune avait toujours eu des endroits confinés, et une inquiétude folle pour l’italienne qu’elle n’allait plus tarder à voir ; Dawn répondit d’une voix dénuée d’expression :

« Salut… »

Ce ne fut qu’un souffle, mais il fut audible. Le regard glacé de la brune sentit celui de son amie l’appeler. La fixant alors avec un mélange de crainte et d’étonnement, elle sentit venir une mauvaise nouvelle et en frissonna par avance. Restant muette d’éffroie, la brune écouta son amie parler sans être vraiment sûre de ce qui se passait. Sa vie devenait-elle un cauchemar ? Elle frissonna, apeurée, écoeurée. Les larmes se mirent à couler sur les joues pâles de la brune, qui, sous le coup, avait plus pâli que la normale. Son teint de neige était devenu cireux, ses yeux bleus glace étaient voilés par un brouillard de larmes. Elle ouvrit la bouche sans rien trouver à dire. Elle fixait Myrielle avait étonnement, peur et colère. Elle en avait même oublié qu’elle était enfermée, à l’étroit. Rien de tout ça ne comptait à présent. Elle se leva, sans lâcher du regard son amie et vint s’assoire à ses côtés. La porte s’entrouvrit, et la colère ressortit avec force, sans même regarder qui venait, ami, ennemi, inconnu, sans même tourner la tête dans cette direction, elle pointa sa baguette vers la personne et d’une voix sans appel, murmura :

« Dehors. »

La porte se referma brusquement, et n’entendant pas de bruit, elle en déduisit que la personne était partie. Dawn fixait toujours son amie, tremblant légèrement. Elle avait perdu trop d’être cher pour que Myrielle suive ce même chemin…

« Myrielle… Je… S’il te plait… »

Sa voix brisée, elle enlaça son amie, pleurant toujours doucement. Pour elle, c’était comme si la rousse lui avait annoncé la date de son prochain décès. Elle ne pouvait pas… l’accepter.

Âge : 37 ans [17-07-1980]

Oulala, grand dieu ! Que pouvait-elle faire ? S’il y avait bien une chose que Myrielle n’avait pas prévu c’était que sa meilleure amie se mette à pleurer. Bon, elle ne pensait pas non plus qu’elle resterait insensible, mais quand même, là c’était un peu… troublant. Le problème étant qu’elle ne pouvait pas la rassurer parce que ce serait mentir et qu’elle mentait déjà à tellement de ses proches que s’en était épuisant. Alexis croyait qu’elle serait en France pendant sa chasse tandis que Clara et Clément pensait qu’elle serait chez Alexis. Le temps qu’ils s’aperçoivent de la tromperie, elle espérait bien être introuvable. C’était dur pour tout le monde, mais – à part Dawn, d’accord – elle était certaine que personne ne serait pour le massacre en règle d’Alexander et la souillure éternelle du nom des Symphonie par ce meurtre injuste.

« Snow… Je t’en prie… Ne pleure pas. » Elle lui rendait les choses encore plus difficile. Myrielle approcha la main du visage de Dawn lentement, du pouce sécha quelques larmes. C’était difficile pour elles, c’était peut-être un adieu, mais il ne fallait pas qu’elle lui en veuille. Elle n’avait pas le choix. Elle avait deux vies à sauver, celle de son frère et celle de son ami d’enfance. « Dawn, ma chérie, je suis désolé tu sais. Je ne peux pas faire autrement. » Le voix de la rousse – plus si rousse que ça d’ailleurs par rapport aux années précédentes – tremblait mais elle ne pouvait pas se permettre de pleurer. De quoi elles auraient l’air si elles se mettaient à pleurer toutes les deux de concert ? Mais il fallait qu’elle console Dawn, elle ne pouvait plus partir de ce compartiment en la laissant comme ça. Il fallait qu’elle lui dise qu’elle ferait tout pour revenir vivante, qu’elle ne voulait pas mourir, seulement protéger, oui, il fallait qu’elle dise tout ça sauf qu’elle ne savait même pas par quel bout commencer.

« Je… je suis entraînée. Je vais me battre, je vais y arriver. Tu dois avoir confiance en moi. Mais je ne peux rien promettre parce que… ce serait te mentir. C’est dangereux et j’ai peur mais je dois le faire. » Elle le faisait aussi pour elle, tant que son frère représentait un danger pour Alexander, elle ne pouvait pas penser à gagner sa liberté parce qu’il ne pouvait pas prendre sa place auprès de Drago. La famille Symphonie, aussi grande soit-elle par l’honneur, n’était rien sans les Malefoy, il fallait que quelqu’un prenne sa succession et seul son frère avait reçu l’entraînement nécessaire. « Je dois gagner ma liberté Dawn. Je ne peux pas rester pour toujours esclave des traditions… Je… » Elle chercha ses mots en même temps que le regard embué de larmes de son amie. Elle lui prit les mains et les pressa doucement, pour lui communiquer un peu de sa force, de sa résolution. « Je dois sauver mon frère de lui-même pour me sauver moi. Si c’est pour devenir le garde du corps de Drago, je préfère mourir au combat car maintenant ou plus tard, cela reviendra au même. Je n’ai pas le choix Dawn… Mais ne pleure pas… Je vais faire tout mon possible pour vaincre. » C’était la seule chose qu’elle pouvait lui assurer sans mentir… Elle aurait pourtant aimé faire bien plus.

Dawn tentait bien de lutter contre le chagrin qui l’avait envahi, mais rien n’y faisait, elle se sentait si faible tout à coup. Brisée était le terme. Elle avait ‘impression que son univers entier s’effondrait. Elea qui l’avait peut-être oublié était loin d’elle depuis très longtemps et complètement amnésique. Myrielle lui annonçait quasiment qu’elle avait envie de se suicider. Si la belle rousse avait di à son homologue brune qu’elle comptait se jeter sous le Poudlard express ou partir en randonnée à dos de dragon, le résultat aurait été le même dans l’esprit de la brune. Cette décision était à ses yeux inconsciente et bien trop risquée.

La brune renifla doucement, prenant un mouchoir dans sa poche (règle numéro un : toujours avoir un mouchoir sur soit, on ne sait jamais ce qui peut vous arriver !). Elle se reculé lentement de son amie séchant ses larmes et se mouchant un coup (hop là le tout très élégamment, on s’en doute ^_^ /sbaaf/).

Dawn resta muette tandis que son amie lui expliquait (vaguement, qu’on se le dise) son plan. La brune l’écoutait avec un maximum d’attention, luttant contre la douleur qui envahissait progressivement son cœur meurtri. Elle savait qu’elle ne pouvait rien contre la décision de son amie mais aurait aider l’aider d’une façon ou d’une autre… Elle savait bien pourtant qu’elle était incapable de faire quoique ce soit dans cette histoire. Même si elle pouvait se battre sous sa forme de louve (qui était plus dangereuse qu’une forme humaine dans le genre de combat Symphonie) elle était encore trop inexpérimentée en animagie pour tenir un combat et devait encore garder le secret… Elle l’avait annoncé à Damian et Isaac mais eux seuls étaient au courrant… ceci étant, à présent majeure et libre la brune savait qu’elle finirait par le dire à tous ses amis proches, question de loyauté et de confiance. Aussi Myrielle serait-elle avertie, si elle revenait entière de son affrontement… Tout comme Elea et Quentin. Raphaël aussi entrerait dans la confidence. Elle leur faisait à tous extrêmement confiance.

La brune observa en silence son amie avant de murmurer :

« Je compte sur toi… Si… si tu penses que je peux t’être utile pour quoique ce soit… n’hésites pas d’accord ? Je ne veux pas être un pilier immobile face à ton combat. Tu me promets qu’en cas de besoin tu me contactes ? Avec le transplanage maintenant je peux te rejoindre très rapidement… Et… En cas de besoin je pourrais être une bonne pisteuse. »

Oui, elle pouvait aider dans ce sens là… Elle allait finalement le lui dire dès maintenant, même si elle savait que Myrielle refuserait certainement son intervention. Elle la connaissait bien son amie !

« Je… Tu sais, j’avais un secret depuis quelques temps. Mais je suis majeure alors je peux te le dire. Je te fais confiance… J’ai réussi à maîtriser l’animagie. Oh ce n’est pas encore très au point, ma limite de transformation est d’une heure, mais je suis complètement métamorphosée. »

Un sourire forcé parut sur les lippes de la brune.

« Alors si une louve peut t’être utile pendant une petite heure… »

Âge : 37 ans [17-07-1980]

Myrielle avait les larmes aux yeux. Pas de ce qu’elle allait faire, mais que son amie lui propose de l’aider la touchait vraiment… sauf qu’elle devait refuser, ce qui en un sens lui faisait peur. Elle était seule dans cette histoire, absolument seule. C’était affreusement angoissant. Elle s’approcha de Dawn, sa meilleure amie, et la serra dans ses bras. « Merci… ne t’inquiète pas, ton secret est bien gardé. » En d’autres circonstances, elle aurait dit un truc comme « je l’emporterais dans la tombe » mais ce n’était pas le moment d’user de ce genre d’images un peu trop macabre au vu de la situation dans laquelle la rousse se trouvait contre son gré. Elle laissa ensuite son amie respirer [c’est qu’elle a de la poigne cette petite] et lui fit un sourire. « Je ne peux pas te mêler à ça Snow, mais je suis vraiment heureuse que tu l’ais proposé. » C’était la fin, dans quelques minutes, elle devrait partir et peut-être qu’elles ne se reverraient plus. Myrielle n’avait pas peur de mourir, sa seule crainte était de laisser derrière elle les gens qu’elle aimait. Depuis le début, depuis sa première lutte pour sa liberté, c’était pour eux qu’elle combattait, pour ne pas avoir un jour sur un ordre de Drago à tuer ou à faire du mal contre un de ses amis. Sa mère avait tuer la sœur de sa meilleure amie, qu’avait-elle ressentie à ce moment là ? C’est la pensée qui hantait Myrielle et qui guidait ses actes. Jamais elle ne serait un jouet… qu’un autre prenne sa place ! Elle ne pouvait pas faire de mal à ses amis et jamais elle ne se retournerait contre eux. Elle préférait se battre contre son frère et, du même coup, le protéger de sa folie meurtrière.

« Ma chérie, une dernière chose… si jamais… » Elle porta la main à la joue de sa meilleure amie mais ne réussit pas à terminer sa phrase. Si elle disait les mots, cela rendrait peut-être encore plus triste son amie. « Si jamais… protège mes amis pour moi s’il te plaît, même ceux que tu n’aimes pas. Il n’y a que toi qui soit assez respecté dans Poudlard, que toi en qui j’ai assez confiance pour te le demander… Protège-les pour moi. Ils ne sont pas tous nobles, pas tous dans la bonne maison, mais c’est justement pour ça qu’il faut veiller sur eux. » C’était son unique requête. Elle n’avait jamais vraiment rien demandé à Dawn… Les Perfects étaient ce qu’elles étaient parce qu’elle savaient se débrouiller seules, mais voilà, maintenant, elle allait peut-être mourir en pleine guerre. Il fallait que quelqu’un veille sur ceux qu’elle aimait si elle ne revenait pas à Poudlard. Sa sœur Clara, son frère Clément, Alexander aussi… Tant de gens qu’elle aimait et à qui elle mentait. Elle ne pouvait pas leur parler comme elle parlait à Dawn parce qu’elle était celle qui la comprenait le mieux… Et il fallait que Myrielle soit certaine qu’en regardant derrière elle, il y aurait Dawn pour veiller de loin sur les autres.

Les deux jeunes filles s’étreignirent. Dawn du se mordre la lèvre pour ne pas pleurer. Elle détestait les adieux, et là c’était pire qu’un au revoir. Ca ressemblait vraiment trop à un adieu, et Myrielle pouvait lui dire ce qu’elle voulait, Dawn ne pouvait pas le voir autrement. La brune glissa ses bras autour du cou de son amie pour la garder contre elle, luttant avec peine contre les larmes qui glissaient sur ses joues pâles. Elle se contenta de sangloter :

« Je comprends… »

Oui, elle comprenait que son amie ne veuille pas d’elle. C’était logique… C’était Myrielle. Dawn aussi aurait agit ainsi, du moins, pensait-elle de la sorte. Elle soupira puis inspira profondément, écoutant les derniers propos de son amie, sa sœur, quasiment… Fronçant les sourcils sans rechigner néanmoins, elle se contenta de hocher doucement la tête. Elle comprenait que son amie désire assurer ses arrières, et ceux de ses amis et aurait été honorée d’une pareille demande… en d’autres circonstances.

« Je… D’accord. Mais tant qu’à faire… J’aimerais ne jamais devoir aider Shinku, alors reviens moi en forme, d’accord ? »

C’était une tentative d’humour sur un visage inondé par les larmes, mais mieux valait ça que rien du tout hein ? Et puis, c’était une promesse. Dawn la seconderait le temps de son absence. La brune refusait d’envisager le départ autrement. Non, Myrielle allait lui revenir. Elle le souhaitait vraiment, et après tout… Si on espère assez fort, peut-être que quelqu’un, quelque part, exauce les prières ? Dawn avait enterré son frère adoptif, le seul qu’elle n’ait jamais aimé, avait vu les tombes de ses parents… Elle refusait de voir sa meilleure amie la quitter à son tour !

« Je te le promets. »

Sa parole était faîte. Dawn ne trahissait jamais ses promesses. Quand elle donnait sa parole, elle la respectait jusqu’au bout assumant les conséquences qui l’accompagnaient. On pouvait dire qu’elle était une personne sûre et de confiance… Quand on avait su la conquérir. Passant doucement sa main sur le visage de son amie pour laisser ensuite ses doigts glisser dans ses magnifiques cheveux dorés (qui étaient bien moins rouges, soit dit en passant^^), elle profita une dernière fois de ses traits, luttant contre les larmes qui l’accablaient.

« Je t’aime Myrielle. »

Généralement, Dawn l’appelait Light. Mais là, c’était un pacte entre elles… Et elle voulait marquer à quel point elle l’apprécier. Elle était Light, la perfect mais avant tout elle était Myrielle, son amie de toujours. La belle et grande Myrielle qui impressionnaient tant les autres mais était d’une douceur incomparable malgré son caractère de feu. Une fille formidable qu’elle ne voulait perdre pour rien au monde.

Âge : 37 ans [17-07-1980]

« Ne t’inquiète pas, je ferais de mon mieux pour revenir de ce périple. Alexander m’en voudrait de toute façon que je lui impose ta protection ! » Et Myrielle eut un petit rire mais qui sonnait peut-être encore un peu faux. Pourtant, l’idée était amusante d’imaginer Dawn tentant de protéger Alex des foudres des Mangemorts. C’est qu’il n’était pas facile à aider cet idiot de Poufsouffle… Il était tellement chevaleresque qu’il serait prêt à se sacrifier pour n’importe quelle fille – même une moche comme Bones – pour des principes d’amitié ou simplement de grandeur. C’était stupide. Myrielle faisait certes ce qui ressemblait à un sacrifice mais c’était parce qu’il n’y avait pas d’autres solutions. Si elle n’agissait pas, elle deviendrait le jouet de Drago et ça, il en était hors de question ! Elle aimait bien l’héritier Malefoy mais elle était éprise de liberté plus que de tout autre chose. Elle ne supporterait qu’une seule chaîne, ce serait celle du mariage !

En attendant, elle serra contre elle son amie et lui répondit d’une voix douce qu’elle ne destinait qu’à ses proches « Moi aussi Dawn… Moi aussi… » Elle la laissa et se leva, son regard se voilant de quelques larmes qu’elle avait peine à cacher tant l’émotion était forte et semblait sur le point de la dominer. « Il est préférable que j’y aille… » Elle chercha quelque chose de positif à dire avant de sortir du compartiment. « Passe mon bonjour et toute mon affection à Elea surtout… »

Et elle sortit vivement, sans se retourner, sans regarder encore une fois le visage de celle qui était si proche d’elle mais avec qui elle ne pouvait pas partager ce funeste destin. Elle traversa le couloir aussi vite que le monde en présence le lui permettait et retourna auprès de son petit ami dans un compartiment où ils étaient seuls et où elle eut la permission de noyer son chagrin dans le chocolat (sans liqueur s’il vous plaît) à l’abris des regards indiscrets…

[Terminé]