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 Ξ Sujet: Un p'tit creux ?  Lun 5 Jan - 18:35 | |
| Alors que la journée prenait fin, Suzan décida qu'il était sans doute temps de se rendre dans sa salle commune. Sautillant allègrement, elle s'élança dans les couloirs après avoir erré pendant près d'une heure dans le chateau dans le seul but de se familiariser avec les lieux. Elle avait surtout envie de se sentir chez elle le plus vite possible, se disant que c'était toujours plus prudent de connaitre les moindres recoin d'un lieu où l'on était bien moins que bienvenue. En effet, elle était née-moldu, et n'en tirant pas la moindre honte, bien au contraire, mais elle avait put constater, depuis la réception des faux papiers que lui avait fournit le professeur Flitwick, qu'il était dangereux de ne pas avoir de sang de moldu lorsqu'on était à Poudlard. Elle n'en était pas tout à fait certaine, mais elle avait l'impression que ça ne datait que depuis cet été, ce qui était plutôt dommage, car elle ne pouvait pas découvrir le monde de la sorcellerie l'esprit en paix, sachant qu'elle était désormais dans un monde où, apparemment, dominait le meurtre et la menace permanente.
Cependant, toutes ses sombres pensées ne suffisaient pas à la faire perdre sa bonne humeur, et elle n'aspirait désormais qu'à une chose, rentrer dans sa salle commune après une soirée d'expédition, surtout qu'elle voyait approcher l'heure à laquelle elle n'aurait plus le droit d'être dans les couloirs ce qui était plutôt embêtant étant donné qu'elle savait ce qui l'attendait si elle se faisait attraper. Les rumeurs allaient vite dans l'école, ce qui n'était pas surprenant étant donné que les élèves passaient leurs soirées regroupés dans la salle commune, et qu'il suffisait de tendre un peu l'oreille aux discussions pour rapidement être au courant de toutes les dernières nouvelles. Elle avait appris ainsi que les châtiments corporels étaient désormais autorisé, et bien qu'elle refusa de s'imaginer en quoi ils pouvaient consister, Suzan se doutait qu'ils ne pouvaient pas être agréables. Rien que la façon de se comporter du Professeur Carrow lors de l'étude des moldus avaient permis à la fillette de réaliser que les choses ne pouvaient qu'être particulièrement désagréables.
Tandis qu'elle méditait tout en dégringollant les escaliers de-ci et de-là, elle ne se rendit pas compte qu'elle s'égarait peu à peu. Elle commençait à ne plus reconnaitre les tapisseries, à confondre des portes, elle crut même pendant un instant qu'elle tournait en rond. Par mégarde, elle passa d'ailleurs derrière une tapisserie qui s'averra dissimuler l'entrée d'un passage secret du chateau. N'osant s'y aventurer de peur de se retrouver dans un piège à ours, elle décida de rebrousser chemin, mais là encore, elle ne fit que s'embrouiller encore plus, cherchant en vain le chemin qui la ramènerait à la salle commune de sa maison. Elle espérait vaguement croiser quelqu'un qui pourrait l'aider, mais elle se rendit compte qu'il valait sans doute mieux pour elle que personne ne la croise sinon, elle risquerait une punition s'il s'agissait du vieux Rusard, d'un des deux Carrow, ou pire encore, du directeur lui-même, Severus Rogue, qui était certainement autrement plus dangereux, plus redoutable, que n'importe qui d'autre dans ce chateau. Après toi, il était l'assassin du "grand" Dumbledore, ce qui semblait représenter beaucoup pour ceux qui avaient le courage de citer ce nom, non par crainte du personnage, mais par crainte d'être entendu et dénoncé comme étant un opposant à la nouvelle politique de l'école.
Quoi qu'il en soit, Suzan était désormais totalement perdu, ce qui commençait à l'inquiéter. Accélérant le pas, elle finit par trébucher et elle se retint à un tableau. Sa main glissa contre une poire représentée dessus, et le tableau disparut soudain pour laisser place à une porte. Poussée par sa curiosité native, elle saisit la poignée pour ouvrir cette porte, mais elle n'eut pas le temps de finir l'ouverture, interrompue par une voix de garçon qui s'adressait à elle. Sur le coup, elle sentit ses poils se hérisser de peur qu'elle ne se fasse prendre, mais elle réalisa soudain que la voix était beaucoup trop aigüe par rapport à celle d'un adulte, et elle se retourna pour reconnaitre Curdy, qu'elle avait déjà rencontré. Elle soupira, soulagée, avant de lui adresser un sourire. [696 mots  ] 700 BILL |
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