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 Dans les bras des retrouvailles [PV Daphné]

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Ξ Sujet: Dans les bras des retrouvailles [PV Daphné]   Dans les bras des retrouvailles [PV Daphné] EmptyMar 6 Jan - 23:15

Il détaillait les traits de la jeune fille encore ensommeillée. Des traits fins et délicats, un souffle régulier et léger. Ses longs cils noirs recourbés frémirent légèrement. Raphaël se demandait à cet instant quel avenir leur était réservé. En essayant de se l'imaginer loin de lui, en tentant de l'effacer de son futur, il n'y découvrirait qu'un immense vide. Il...parfois il se demandait ce qu'il adviendrait quand ils auraient fini leur 7ème année et quitté Poudlard. Que comptait-faire Daphné? Quel profession envisageait-elle? Voulait-elle s'installer à Londres? Et lui? Si ambitieux, si travailleur...Aurait-il de la place pour la femme qu'il aime alors qu'il ne pensait qu'à son avenir professionnel? A force d'y songer, il devait bien admettre que ça le turlupinait. Un avenir avec Daphné? Pour dire vrai, il y a encore quelques mois, cette idée ne lui aurait jamais traversé l'esprit. Mais vu les temps durs qu'ils vivaient, la mort de Dumbledore, le Ministère infiltré, les disparitions et les morts tragiques, il y avait de quoi accélerer les choses. Et puis à cet âge-là, dans le monde dans lequel ils vivaient tous, les jeunes sorciers mûrissaient soudainement bien vite. Alors quand il y songeait sérieusement, il savait que quoi que l'avenir lui réserve, il ne le voyait pas sans elle. Et...d'autres évènements récents l'avaient poussé à voir Daphné différement. Ou plutôt à voir leur couple différement. Il avait appris que sa meilleure amie s'était fiancée. Sur le coup, il était resté sans voix. Faut dire qu'il ne s'y attendait pas et que pour dire vrai, ils les trouvaient bien jeunes. Cependant, du moment que son amie était heureuse, il était content pour elle. Cette nouvelle avait fait son chemin au final sans qu'il s'en rende vraiment compte. Jusqu'à ce qui La voit à cet instant! Euh...n'allez pas vous imaginer n'importe quoi. Il la voulait à ses côtés, certes, mais il avait une légère (et ce n'est qu'un euphémisme) appréhension face au mariage. Ca ressemblait plus à une enclave...à une prison dorée (pour les plus chanceux). Après tout, ce n'était qu'un simple contrat, une feuille de papier et on n'en parlait plus... Il avait soudainement du respect pour le courage d'Irving. Fallait être convaincu et sûr de ses choix. Lui avait encore besoin de temps pour faire une quelconque demande. Et puis...rien ne disait que Daphné accepterait!?! Elle était jeune...peut-être pas très sûr de ses choix, de son avenir elle aussi. Que penserait-elle de lui s'il la demandait en mariage? Et puis ce n'était peut-être pas le bon moment vu qu'elle s'était un peu éloignée de lui. Peut-être inconsciemment, il aimait le croire en tout cas.

Apparement, sa requête avait fait mouche puisque la jolie brune allongée dans son lit venait d'ouvrir les yeux, un brin hésitante. Visiblement, elle s'était réellement endormie dans les bras de Morphée. Encore heureux que cette dernière soit une femme, il aurait été jaloux sinon. Bah oui...Raphaël avait beau paraître indifférent, il était possessif et jaloux. En fait, il avait vraiment confiance en Daphné. Assez pour lui ouvrir son coeur et voir un avenir possible à ses côtés. Cependant, c'était les autres types dont il se méfiait. Il faut dire que Daphné était une superbe créature. Une silhouette élancée et fine, une longue chevelure brune tombant dans le bas du dos, des yeux en amande, d'un vert-noisette qui le captivait et une peau blanche comme de la nacre. Il y avait de quoi faire perdre la tête à n'importe qui. Ce qui avait d'ailleurs failli arriver à ce MacMillan s'il avait osé s'approcher d'un peu trop prêt. Pour toutes ces caractéristiques physiques, elle était enviée, parfois même jalousée de certaines filles sans aucun intérêt. Et elle qui ne s'en rendait même pas compte. C'était facile à comprendre et à perçevoir pour quelqu'un comme Gibson. Et puis...d'autres gars de Poudlard le jalousait lui parce qu'il était avec la jolie Greengrass. Hé oui les loosers, vous n'êtes pas à la hauteur! Qui aurait pu penser qu'en jetant son dévolu sur cette petite brune dès sa première année, il serait encore avec elle? Pour être honnête, sûrement pas lui. Il avait l'impression qu'il finirait irrémédiablement comme son frère. Pourtant, ils avaient une vision de la vie quelque peu différente, mais Raph' se sentait comme condamné. Il était réputé que les Gibson étaient des hommes à femmes et même son père, Julian, avait eu de nombreuses conquêtes avant de se marier. Sam avait pris le même chemin que leur paternel. Sauf que lui semblait battre tous les records. Cela avait pas mal travaillé le cadet des Gibson. Après tout, n'allait-il pas emprunter la même voie? Si c'était de famille, si c'était dans les gênes, dans le sang?? Surtout qu'il aimait les jolies filles! Non non...il n'était jamais allé voir ailleurs. Il aimait les jolies "choses" (mettre les filles au rang de "choses" va me foutre les féministes sur le dos...hum): les arts, les voitures (et oui, faut avouer que les moldus font de sacrés voitures), et les filles. Il n'était pas insensible à leur beauté. Quand il avait pris conscience de ce trait de caractère, il avait tenté de l'enfouir tout au fond de lui, s'empêchant d'être objectif envers la gente féminine. Et puis il craignait à l'époque de succomber...ce qui était parfaitement idiot. Trouver une personne à son goût ne voulait pas dire qu'on en tombait amoureux ou qu'on voulait aller voir ailleurs. Alors pour se rassurer, il en avait parlé avec Sam. Ce dernier avait su s'y prendre et balayer les doutes de son petit frère.

Un murmure s'échappa des lèvres de Daphné. Un murmure qui n'était autre que son prénom. Croyez-le ou pas, ça fait toujours quelque chose. Imaginez qu'elle vous sorte James ou Scott ou tout autre nom ridicule qui n'à rien à voir avec vous? C'est là que vous vous retrouvez avec un visage totalement décomposé. C'est qui James? J'le connais? Etc, etc... Un petit sourire en coin s'afficha sur ses lèvres en guise de réponse. Oui, c'est bien moi, pour vous servir gente dame. Okay, il lui arrive d'avoir un neurone qui saute à l'occassion. Rien de bien méchant! Il resta là, sans broncher, observant sa petite amie. Avec elle, il se laissait un peu plus. Il était plus ouvert, moins méfiant et il laissait plus d'espace à ses sentiments. Il ne réfléchissait pas à tout bout de champ aux conséquences de ses gestes ou de ses paroles. Il préférait être un peu plus spontané et moins calculateur. C'est pourquoi, sans avoir réfléchit, il porta sa main vers le visage de Daphné, effleura sa joue et ramena une mèche folle derrière son oreille. Les contacts physiques (je parle du genre "prendre la main", ou des baisers deci-delà, pas d'autres choses, hein!) lui avaient manqués. La sentir si proche de lui alors qu'elle avait été si lointaine lui faisait du bien. Imaginez sa surprise quand même de la voir là, endormie dans son lit, alors qu'il n'en espérait pas tant. Parfois il se demandait si...si ce qui s'était produit l'été dernier n'avait pas été la cause de son éloignement. Lui en voulait-elle? Il n'avait jamais eu de réponse. Après tout, il aurait très bien pu essayer d'en savoir un peu plus et de s'immiscer dans ses pensées, mais il s'y était refusé depuis des années, après les découvertes macabres qu'il y avait faites. De temps à autre, il avait essayé de se rapprocher, de savoir...mais Daphné n'avait jamais été très causante de nature, encore moins quand ça n'allait pas. Il était passé par toutes les phases possibles: surprise, inquiétude, frustration, énervement voir même colère, puis résignation et enfin tolérance..... Tout ça dans son coin bien évidement, comme d'habitude. Si elle ne voulait pas parler, il respecterait son choix. Cependant, bien qu'il le nie entièrement, il avait été blessé qu'elle ne se confie pas à lui. Après, en prenant le recul nécessaire, il avait décidé de laisser Daphné décider ce qui était le meilleur pour elle. Peut-être avait-il bien fait en fin de compte? Si elle était là, peut-être qu'elle avait enfin décidé de s'ouvrir à lui? Il l'espérait! La jolie brune le fixait en tout cas droit dans les yeux et il se demandait s'il n'avait pas les yeux rouges à cause du shampooing. Bah oui...ça arrive même aux meilleurs! Cependant, il savait très bien, après un rapide coup d'oeil dans la glace au-dessus du lavabo il y a quelques minutes, qu'il n'y avait aucun problème de ce côté-ci. Alors peut-être l'étonnement? Elle avait peut-être bien oublié qu'elle s'était endormie dans son lit...?! C'était possible!

C'est alors qu'elle ouvrit de nouveau la bouche pour s'excuser de....de tout ce qui avait pu se passer. Hum...Raphaël resta songeur quelques secondes, analysant brièvement la phrase de sa petite amie. Il adressa un mince sourire à Daphné, un sourire mêlé d'excuse et de résignation. Il ne lui en voulait pas. Lorsqu'il avait été en colère (toujours dans son coin), c'était contre lui-même parce qu'il n'avait tout simplement pas trouvé le moyen de dialoguer avec sa petite amie. Et il avait ronchonné pendant plusieurs jours _au grand damne de Quentin_.


- Je pense qu'on a tous les deux des torts dans l'histoire. Je n'ai pas su être à la hauteur pour le coup. J'aurai dû essayer de dialoguer un peu plus...mais faut dire que tu ne m'as pas vraiment laissé le choix, dit-il en terminant sa phrase d'un petit sourire.

Rien n'indiquait qu'il lui en voulait. Pourquoi lui en voudrait-il de toute façon? Elle avait le droit à son jardin secret, à sa part d'intimité. Il était bien plus sombre que Daphné ne pouvait l'imaginer. Il avait tellement de secrets, de non-dits, de souvenirs qu'il ne partageait pas avec elle. Une part de lui parce qu'il ne voulait pas l'ennuyer avec tout ça, et de l'autre, parce qu'il voulait la préserver. Certains détails se devaient d'être enterrés pour le bien d'autrui, surtout pour celles et ceux qu'on aimait. Il l'avait appris à ses dépends d'ailleurs. Mais peut-être devrait-il être moins...secret. Ou du moins, faire un peu plus confiance en la force de Daphné. Mais il avait tellement l'impression qu'elle pouvait se briser sous le poids d'une dureté de la vie, qu'il en oubliait à quel point elle avait été assez courageuse et forte pour vivre malgré les sévices de son père. Daphné se releva quelque peu, lui laissant un peu plus de place. Elle vérifia s'ils étaient bien seuls. Après tout, il pouvait toujours y avoir quelqu'un, certes, mais Raph n'aurait sûrement pas toléré un intrus. Après s'être assuré qu'elle n'avait rien à craindre, elle reporta son attention sur lui. Les paroles qui s'échappèrent de ses lèvres ne le surprit pas. C'était du Daphné tout craché. S'excuser à tout bout de champ, sans aucune réponse. Pour la faire taire, il ne voyait qu'une seule solution. D'ailleurs, depuis quelques minutes à présent, ça le titillait dangereusement. En un clin d'oeil, il se pencha vers sa petite amie et l'embrassa pour qu'elle cesse de s'excuser pour rien. Attendez....une ravissante jeune femme dans votre lit...désolé, mais il ne voyait pas du tout où était le problème. XD Après un baiser tendre mais des plus insistants, il se détacha d'elle, gardant une main sur ses hanches (ouais...enfin, vu qu'il y a le drap...).


- Je suis bien content que tu sois là, alors ne t'excuse pas. C'était une bien jolie surprise, avoua-t-il d'un sourire taquin. Alors, tu voulais me voir....y a-t-il une raison particulière pour t'avoir retrouvé assoupie dans mon lit? demanda-t-il un brin toujours aussi taquin.

Les excuses, même s'il appréciait, n'étaient plus de mise. La présence de Daphné à ses côtés était la plus belle des excuses. Elle faisait le premier pas, n'est-ce pas? Il était prêt à l'écouter. Raphaël serait donc patient...comme il l'était toujours. Ca forge le caractère de toute façon. La patience est mère de sûreté comme le dit si bien un vieux dicton moldu. Et bien lui, il y adhérait! Il avait reprit un air plus sérieux, voulant montrer à sa petite amie qu'il était prêt à l'écouter et qu'elle n'avait aucune crainte à avoir. Il était là pour elle! Elle avait besoin d'être rassuré, il le sentait. Il pressa la taille de la jeune fille à travers le drap, comme pour l'encourager, la rassurer. Elle ne devait pas avoir peur de sa réaction...pour elle, il était prêt à accepter beaucoup de choses.
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