Ann était assise à une table de la bibliothèque de Poudlard. Elle essayait d’étudier mais en était incapable. Elle pleurait et rien ne pourrait l’en empêcher, pas même son propre orgueil. De la main gauche, elle tenait sa tête, coude accoté sur la table, et de la main droite, une lettre qu’elle venait d’aller chercher à la volière.
Une demie-heure plus tôt …
C’était un matin ensoleillé. Cette journée-là, Ann s’était levée du bon pied. Comme elle le faisait souvent lorsqu’elle se réveillait tôt, elle s’était rendue à la volière pour aller chercher son courrier. Une fois à la volière, elle avait gravit les marches jusqu’à ce qu’elle trouve la chouette grise que sa mère lui avait offert auparavant pour un de ses anniversaires. C’est alors qu’elle avait vu qu’elle avait reçu une lettre. Mais sa bonne humeur s’était envolée lorsqu’elle s’était aperçue que la lettre venait de son père. Bien évidemment, elle s’était alors demandé pourquoi son père lui avait écrit, ce qui était en soi loin d’être une habitude chez lui. Certes, elle n’était en rien ravie d’avoir reçu une lettre de son père mais Ann était, à ce moment-là, loin de se douter que cette lettre allait bouleverser sa vie.
Toujours assise à la bibliothèque, la jeune Serpentard restait sans voix. La lettre qu’elle avait reçu était très claire mais aussi très vraie. Ann relut la lettre pour au moins une cinquième fois, espérant qu’elle avait mal compris le sens de ce message.
« Ann,
Durant cet été, lorsque tu étais chez ton oncle, j’ai beaucoup réfléchit. Comme tu le sais probablement, les choses ne marchent pas très bien entre nous deux depuis la mort de ta mère. C’est pourquoi j’ai pensé qu’il serait peut-être mieux pour toi que nous ne restions pas dans la même maison. Je sais que parfois, je n’ai pas l’air de t’aimer mais je tiens tout de même à ton bien-être. J’ai parlé à ton oncle et il est prêt à te prendre chez lui. Je crois qu’il serait mieux pour toi d’accepter son offre.
Réponds-moi lorsque tu auras prit une décision. »
Ann ne pouvait pas y croire. Jamais elle n’aurait pensé son père capable de l’abandonner ainsi. Au moins, elle ne pouvait pas lui reprocher d’avoir été malhonnête. Sa lettre semblait très franche, ce qui l’étonna d’ailleurs beaucoup. La Serpentard n’était pas malheureuse à l’idée de quitter son père mais c’était l’idée de quitter ses frères qui l’attristait. Elle avait beaucoup de difficulté à s’imaginer vivre sans eux. Depuis la mort de leur mère, ses frères semblaient être les seuls qui se préoccupaient d’elle. Mais comment sont père pouvait-il lui faire une chose pareille ? D’un autre côté, Ann devait reconnaître que sont père avait été très raisonnable en reconnaissant que rien ne marchait entre eux deux.
Depuis un an, soit depuis le décès de la mère d’Ann, sa famille commençait à se disperser. En fin de compte, même Ann n’avait pas échappé aux histoires de fous de la famille Iverson.
Soudain, Ann se rendit compte qu’un autre élève, qui venait tout juste de s’asseoir à côté d’elle, la regardait. Elle se retourna pour voir de qui il s’agissait.
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