Se venger ? Peut-être pas une bonne idée … (libre)

Il y avait quelques jours, Ann s’était rendue à la biblithèque, simplement pour chercher un livre pour son cours de Soins aux Créatures Magiques. Mais une fois à la bibliothèque, elle était tombée nez à nez avec Mme Pince, la bibliothécaire, qui était sans aucun doute la personne à qui elle n’aurait plus jamais voulu parler. L’année dernière, la bibliothécaire avait protégé une Gryffondor qui se promenait dans les couloirs la nuit. Mais la Serpentard, elle, s’était retrouvée en retenue avec Rusard, bien qu’elle avait commit les mêmes erreurs que l’élève de Gryffondor. Depuis ce temps, la fillette détestait la bibliothécaire de tout son cœur, ainsi que Laura, l’élève de Gryffondor qu’elle avait épargné de la retenue. Jamais la jeune fille n’oublierais la fois où elle avait eut une retenue avec Rusard. Mais pour une raison qui lui était plutôt inconnue, la bibliothécaire détestait la jeune Serpentard. Peut-être était-ce parce qu’elle croyait qu’Ann avait essayé de nuire à Laura Thinkingen. Ou peut-être était-ce parce que la bibliothécaire savait que c’était elle qui avait fait la gaffe de renverser de l’encre sur des livres de la bibliothèque. Mais si c’était le cas, Ann avait au moins l’excuse de ne pas avoir gâché volontairement les livres. Après tout, ce n’était qu’un simple accident. Mais la Serpentard ne voyait pas comment la bibliothécaire pourrait savoir que c’était elle qui avait commit cette erreur. Les livres avaient été sortis des rayons par une autre élève de Poufsouffle, Sarah Lowday. Après ce coup, Ann et deux autres élèves de Serdaigle et de Serpentard avaient réparé le dégât du mieux qu’ils avaient pu à l’aide de sortilèges. Mais peut-être Mme Pince avait-elle tout de même aperçut une toute petite tache d’encre qui aurait pu être restée sur le livre. Et si c’était le cas, la jeune Serpentard savait que des conséquences s’en suivraient probablement un jour pour elle. Et même si la bibliothécaire accusait l’élève qui avait emprunté les livres, Ann savait qu’elle ne pourrait la laisser être accusée pour une gaffe qu’elle n’avait pas commise.

Mais maintenant, Ann en voulait terriblement à Mme Pince pour la dernière fois où elle lui avait parlé. Cette fois-là, la bibliothécaire ne s’était pas montrée très sympathique avec la Serpentard. Elle lui avait parlé d’un ton bourru et très peu amical, que la fillette n’avait guère apprécié. Certes, Ann lui avait répliqué d’un ton plutôt insolent, ce pourquoi Mme Pince avait peut-être eut raison d’être fâchée. Mais ça, la jeune Serpentard ne l’admettrait jamais.

Ann se dirigeait vers la bibliothèque, bien décidée à prendre sa revanche. Cette fois, si elle était accusée, ce serait pour quelque chose qu’elle aurait réellement commit. Et rien ne pourrait la faire changer d’idée. Après tout, Ann Iverson ne changeait jamais d’avis lorsqu’elle ne le souhaitait pas, comme la plupart des Iverson.

Comme c’était la nuit, Ann ne trouva personne à la bibliothèque, pas même Miss Teigne. Elle s’avança dans les rayons de la bibliothèque. Arrivée devant une des étagères du fond, elle sortit son encrier de son sac. Au moment où elle allait vider de l’encre sur les livres, elle se découragea et remit son encrier dans son sac. Elle ne pouvait pas faire une chose pareille après ce qui était arrivé à la bibliothèque la dernière fois qu’elle y était venue. Si quelqu’un la prenait à commettre une telle infraction, elle pouvait dire adieu à la vie.

Ne souhaitant pas s’attirer d’avantage de problème, la jeune Serpentard se dépêcha de retourner à sa Salle Commune.

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Irma Pince était à quelques mètres de là, dans sa chambre à l'arrière de la bibliothèque. Flottant en raison de sa trop grande maigreur dans sa chemise de nuit, elle finissait de repousser ses mèches filasses sous son bonnet de nuit à dentelles. Après une journée de dur labeur au milieu des livres, elle prit une grosse pile de livres sur le buffet, quelle emmena dans son lit: elle allait les dévorer un à un cette nuit, bien tranquille, sans être dérangée par ces abominations vivantes que représentaient à ses yeux la plupart des élèves.

Personne pour lui dire d'un être benêt:
-"M'dame! Je comprends pas ce qui est écrit",
-"M'dame! Où on peut lire un résumé du livre pour pas le lire tout entier?",
-"M'dame! C'est où le rayon bande-dessinée?"
Grrrr, elle les détestait.

Mais comme chaque soir, elle bénéficiait d'un répit, et elle allongea voluptueusement ses maigres os sur sa courte-pointe en patchwork, héistant à se plonger dans "Etude comparée des créatures nautiques à capacités magiques" ou dans "Histoire des défenses magiques des châteaux-forts".

Soudain, elle tendit l'oreille. N'avait-elle pas entendu un bruit? Nonnn. Elle se faisait des idées à cause de cette mauvaise expérience de l'an dernier, quand l'affreuse petite peste d'Ann Iverson avait cambriolé son bureau, et même réussi à entraîner avec elle la petite chouchoute d'Irma, l'adorable Laura, qui bien sûr n'était forcément pour rien dans ce mauvais coup.
Depuis, Irma dormait moins tranquille, avait le sommeil plus léger, car elle craignait que quelqu'un ne vienne en douce abîmer les livres.

Pour en avoir le coeur net, Irma alla voir dans la bibliothèque à côté. Ann ayant quitté déjà les lieux, il n'y avait plus personne.
*Tu deviens paranoïaque, ma pauvre Irma; il n'y a personne ici*, pensa-t'elle. Et satisfaite, elle retourna à ses livres et à son lit.

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