Ô douce solitude... [PV: 1 ou 2 personnes]

Une des premières sorties à Pré-au-lard, qu'est-ce qu'elle aimait cet endroit. Pouvoir enfin se détacher du monde, aller où bon lui semble sans avoir à côtoyer toutes ces personnes qui s'efforçaient de l'éviter jour après jour. À présent elle pouvait elle-même gouter au plaisir de les éviter. Et ils disent que les Griffondors sont bons, généreux...Quelles sottises, ils ne sont rien de tout cela! Sinon, elle en serait pas seule... Ah! Terrible solitude. Que ne ferait elle pas pour échapper à ses sombres griffes! Non, elle était plus forte que cela. Elle n'avait besoin de personne. Elle se suffisait à elle-même.

Enfin, la cabane hurlante. À ce qu'on dit elle serait la maison la plus hantée de Grande Bretagne. Diverses clôtures l'entourent, mais elle n'en a rien à faire, elle y entre de toute façon. Elle connait le chemin, elle n'a pas peur. Elle n'a vu personne dans les environs, elle n'a pas à se soucier d'être vu ou pas. Est-ce vraiment le cas? Elle n'y pense guère. Sa marche s'est faite mécanique. Ses pieds connaissent le chemin, elle se laisse guider. Elle est à peine consciente du chemin parcouru qu'elle fait déjà face à l'entrée du bâtiment. La porte est condamnée, il y a un autre passage. Une sorte d'excitation la prend lorsqu'elle est plongée dans le noir. Les ténèbres, pour elle elles représentent la paix plus que la peur. Elle a grandi dans l'ombre de sa soeur, n'étant visible que pour son cousin. Quelques secondes, ses pupilles se dilatent, elle aperçoit maintenant les contours du passage.

Une fois à l'intérieur elle voit déjà mieux. Les fenêtres, fissures et autres laissent en partie passer la lumière de cette fin de matinée. Elle a encore le reste de la journée. Les autres ne commenceraient à s'inquiéter que si elle ne revenait pas au château le soir, mais elle a bien l'intention d'y être. Marchant à travers les couloirs, elle rejoint une petite salle où elle a l'habitude d'aller. La pièce est néanmoins ravagée, des traces de griffures recouvrent le plancher et les murs. Elle s'est souvent demandée ce qui s'était passé en ce lieu, elle ne le saurait sans doute jamais. La rousse s'installe dans un vieux fauteuil et sort un paquet de sa poche. Elle a fait le plein de sucreries avant de venir se réfugier là. Il n'y a plus que l'obscurité, le sucre et elle. L'ambiance parfaite pour laisser libre cour à la tristesse et à la morosité qu'elle s'interdit d'afficher au quotidien. Logique imparable, elle pense que si elle affiche sa tristesse, ses faiblesses, sa solitude ne fera que croître. Pourtant, elle profite toujours de ces sorties pour s'isoler. Il faut croire qu'on s'habitue même aux pires choses n'est-ce pas? Une araignée cours sur l'accoudoir du fauteuil. Pauvre malheureuse. L'index de la jeune fille vient s'abattre sur elle. Elle lève alors sa main à hauteur de ses yeux. L'insecte agonisant agite ses pattes désespéré alors qu'un liquide peut appétissant coule le long de son doigt fin. Cruauté inutile de sa part, eut être une façon de se sentir moins nulle. À l'aide de son pouce, elle envoi les restes de l'araignée valser plus loin tout en lui lançant un dernier regard dépréciatif.

*Bienvenue dans ma vie...*

Le temps s'écoulait sans que Brittany en eut réellement conscience. Son paquet de dragée de Bertie Crochue diminuait peu à peu lorsqu'un craquement du plancher la fit sursauter. Combien de temps s'était-il écoulé? Quelques minutes? Quelques heures? Elle n'en savait rien. Nouveau craquement. Cela ne fessait plus aucun doute, son instant de solitude était bel et bien finit. La jeune fille restait là, affalée dans son fauteuil sans oser bouger. La maison avait soudainement perdu tout son aspect de refuge et était plus semblable maintenant à un cul de sac, une ruelle sombre sans sortie. Elle avait vraiment peur maintenant. Cela fessait des années qu'elle venait se réfugier là et personne n'était jamais entrée lorsqu'elle y était. Elle avait tout prévu, tout calculé, personne n'était censé venir...

Le plancher grinçait de plus en plus, elle jeta un regard affolé autour d'elle se sachant que faire. Le temps qu'elle bondisse hors de son fauteuil, baguette à la main, la porte s'ouvrait sur l'arrivant, tandis que quelques dragées roulaient jusqu'à ses pieds.

710 BILL

Certaines personnes se demandent ce qu’il peut y avoir de pire que la mort, mais tout Natrun se pose plutôt la question de comment semé la géhenne autour de lui …

Sifflotement de plus en plus audible, on entendait déjà le son de sa voix avant de voir la fumée s’accumulant dans l’ombre des arbres environnant la Cabane Hurlante, ce sifflement amusé, un sifflement à la limite du bestial et surtout que les arbres ici présents n’avaient plus entendu depuis quelques années. La sombre apparition prenait forme pour révéler un David Natrun aux apparences toutes à fait normal, si l’on retirait le masque de mangemort tâché de sang qu’il ne tarda à retirer pour le faire disparaître. Se frottant ses mains sanguinolente sur sa robe de sorcier, il avait les yeux exorbité de folie et de plaisir, la mort, il voulait la semer avec encore plus d’amusement, il y prenait plaisir.

Il était la représentation type de l’incontrôlable, il allait au gré de ses pensées et de sa folie avec un plaisir évident, il semait ce qui pouvait être le pire chez une personne. Il n’accordait une mort rapide et une souffrance vive qu’aux personnes qui méritaient son respect. Manipulateur, pervers et sadique, ses trois défauts démentiels semblaient vouloir atteindre leur paroxysme en un seul être qui les réclamait avec une joie sans nom. Son visage se figea dans une mimique d’étonnement devant le sang couvrant sa robe de sorcier avant de sourire, étirant les commissures de ses lèvres jusqu’à ses oreilles.

Il ne recherchait pas la puissance, il ne recherchait pas le savoir, ce n’était même pas la destruction qui l’attirait. Son seul souhait était de voir souffrir, se briser mentalement une personne sous ses assauts vils et lâches. Il manipulait, offrait des espoirs inconsidérés à de tierce personne et insinuait en eux un sentiment quelconque à son égard. Les rejetant par après quand il se lasserait de son petit jeu et les laissant soit sous l’aspect mental d’un gamin geignard ou en celui bien physique d’un cadavre larmoyant.

Ses pas le conduisaient déjà en direction de son abri, de ce lieu de mystères que seule une poignée de personnes osaient pénétrer, de ce lieu où il avait tant fait souffrir et où il se plaisait à y retourner pour voir si une ou l’autre de ses précédentes victimes seraient toujours entrain d’y pourrir. C’était rarement le cas, comme c’était rarement le cas qu’il puisse y rejoindre une personne, certes, personne ne l’y lui avait donné rendez-vous, mais il sentait que le vent tournait et qu’il allait pouvoir s’amuser.

Son sifflotement recommençait plus profond, plus amusé, empreint d’une patience inquiétante, si quelqu’un l’avait vu en cet instant, les yeux où luisait une envie sans nom, une envie tel celle d’un animal cherchant sa compagne. Si ce quelqu’un l’avait remarqué, il n’aurait même pas appelé les aurors, il aurait pris la fuite, laissant derrière lui le désagréable souvenir d’un homme fou, d’un homme qui allait faire quelque chose de dangereux, mais il ne voulait pas plonger dans la vie du Natrun. Car qui pouvait savoir ce qu’il savait, qui pouvait savoir comment il était au courant de certaines choses.

Poussant la porte de son lieu de recueil, un grand sourire aux lèvres, il pouvait déjà constaté que quelqu’un était rentré ici et ne semblait pas encore en être ressortie. S’avançant lentement, il essayait de trouver par où était passée l’inconnu, une tâche ardue et simple à la fois, car des traces avaient été laissés dans la poussière mais comment pouvait-il être sûr qu’elle n’allait pas dans le sens inverse ? Il n’en savait strictement rien justement et surtout il ne pouvait pas savoir qui était là, un élève ? Un professeur ? Un auror ? Un autre mangemort ? Dans tout les cas, qu’importe qui était là, tant qu’il pouvait la briser, tant qu’il pouvait jouer avec, la tenir entre ses crocs venimeux et s’éclater à la retourner de fond en comble pour découvrir la seule chose pouvant réellement la tourmenté.

Il finit par pousser la porte, entendant remuer derrière, il afficha un visage normal, assez neutre mais nonobstant inquiet, faisant mine de n’être là que pour débusquer une personne s’étant perdue sans pour autant savoir qui elle était. Il baissa les yeux vers les dragées roulant à ses pieds et les releva vers la baguette de l’élève tendue vers lui, en haussant les sourcils.

« Est-ce de la provocation ? »

Son ton était sec et sérieux, à son aspect en ce moment, l’on pouvait facilement le comparer à un homme normal, sa baguette se levant peu à peu sans la moindre menace, il était ancré sur ses points d’appuis semblant s’attendre à une attaque de la part de l’élève.

« Je suis un auror et j’aimerais savoir ce que vous faites ici ! »

Mensonge, moquerie et trahison, Brittany pensait avoir intégré son monde à elle mais est-ce que concrètement …



HRP : Concrètement, on ne saurait pas dire que David est un mangemort, surtout que je n'ai jamais fais beaucoup de chose avec lui donc bon ^^'.

[HJ: Desolé pour l'attente...j'ai un peu galéré pour trouver le temps de répondre.]

Un homme se dressait sur le pas de la porte. Il avait l'air surpris, autant par les dragées que par la jeune fille le menaçant avec sa baguette. Il haussa les sourcils.

« Est-ce de la provocation ? »

Brittany aurait voulu se cacher dans un trou. Mon dieu! Elle devait avoir l'air ridicule! Tandis qu'elle baissait sa baguette tout en bafouillant un semblant de réponse, elle sentit son visage rougir. Il avait l'air tellement sérieux, elle ne savait même pas si elle avait le droit d'être là. Tout se mélangeait dans sa tête, elle n'arrivait plus à réfléchir correctement. Elle ne pouvait que rester là, les bras le long du corps et fixer le planché plein de poussière. N'est-ce pas incroyable comment de simples traces sur un sol poussière peuvent devenir fascinante lorsqu'on a envie de fuir la réalité? Mais la voix de l'homme l'empêchait de se calmer.

« Je suis un auror et j’aimerais savoir ce que vous faites ici ! »

Un auror! Elle leva un regard surpris vers lui. En un sens, l'appellation d'auror lui faisait ressentir un certain respect pour lui, mais Brittany était un peu plus complexe que cela. Son esprit de contradiction prenait le dessus. Fronçant les sourcils, son regard se fit plutôt antipathique, presque défiant. Elle savait que cela ne pouvait lui attirer que des ennuis, mais elle n'y pouvait rien, c'était sa façon d'être, toujours à vouloir faire différemment que le commun des mortels.

-Je ne voit pas en quoi cela vous concerne.

Sa voix était définitivement provocatrice. Elle n'avait pas l'intention de l'énerver, mais elle ne pouvait s'empêcher de le contredire. Cette simple remarque l'avait fait passé de la gêne à la détermination en un instant.

-Et puis regardez moi ce désastre! Dit-elle en montrant les dragées répandues sur le sol. Vu la propreté qui règne ici elles sont irrécupérables!

Elle savait bien qu'elle ne faisait qu'empirer la situation, mais elle ne contrôlait plus de flux de paroles qui s'échappaient de sa bouche. Diverses pensés s'entrechoquaient en elle. D'une part elle savait qu'elle devait arrêter tout de suite de crier sur cet homme, mais d'autres part elle se sentait obligée de l'attaquer de cette façon. C'était ce qu'elle faisait toujours, depuis qu'elle était petite. C'était le seul moyen de se défendre qu'elle connaissait.