La solitude du lac

L’année venait de démarré, les cours aussi et les nouveaux visage affluaient dans le château. Enormément de nouveaux visages, visages aimables, visages gentils, visages ingrats, visages intelligents, mais très peu de visages méchants ou sardoniques, même chez les premiers années de Serpentard, que de visages joyeux et éclairé, aucune mesquinerie sur ces visages. La décadence commençait mais quand s’arrêterai-elle ? quand les Serpentard se transformeraient en Gryfondor le courage en moins ? Quand au lieux de passé leur temps à cassé du sucre sur le dos des autres les Serpy rirons avec leurs anciens souffres-douleurs ?
Ksénia regardait, depuis le début de l’année les nouveaux d’un œil différents, ils n’étaient plus que de pauvres cloche à ses yeux, de sals élèves indignent d’entrée dans une école de sorciers. Si les Serpentard commençaient à fréquenter les pouffy et les gryffy ce serait le début de la fin de la maison des serpents.

Septembre était un mois doux, sans qu’il fasse vraiment chaud et pas non froid, un mois de transition, ou le soleil n’était pas brûlant, et la pluie rare un de ces mois foute le cafard, qui donne envie de rester chez soit et de jouer au échecs pendant des heures sans voir à mettre le nez dehors pour voir ce sal temps, ni beau ni mauvais. Ksénia aimait la pluie, la pluie froide et inondante (oui j’invente des mots), la pluie, tous ce qu’il y a de plus mouillé. Tous ce qui démoralise les autres la met en joie elle, la fait sourire, simplement par ce que voir des gouttes d’eau s’écraser sur un vitre, voir un goutte de cette eau froide tomber en sachant très bien qu’elle s’écrasera quelques part sur un objet ou sur une personne, inévitablement.

Notre demoiselle, douce et cruelle marchait sans conviction dans le parc. Sans manteau, juste une chemise blanche à l’écusson vert et argent, une jupe noire au dessus des genoux, des arabesque russes brodés au fil argenté sur celle-ci dévoilant des jambes fine et blanche, et un bandeaux gris dans les cheveux. Ksu’ avait délaissé la joie bien trop amicale de la salle commune des Serp au profit du parc, et plus particulièrement d’un espace grand et vide de monde. En ce début d’année scolaire nombreux étaient les élèves qui passaient le plus clair de leurs temps dans le salle commune, faisant de nouveaux amis, de nouveaux ennemis. Et tous, vraiment tous bavardaient bruyamment avec enthousiasme, déplaisant…

Plutôt belle mais assez méchante les gens n’aimaient pas être en sa compagnie par peur d’en prendre plein la tête avec ses sarcasmes. En dehors de quelques Serpentard, de sa famille et, de quelques autres personnes les autres l’évitaient, et, ce n’était pas pour déplaire à notre jeune fille, qui en dehors des bals et des soirée mondaine aimait la solitude et le silence…
Le lac était l’un de ces endroits calme, reposant, bien que quelques rumeurs le qualifie de maudit ou de hantée par une créatures sanguinaire qui dévorerai tous les malheureux élèves faisant trempette, et cela confortait notre demoiselle dans l’idée que si un jour un Gryfondor avait l’idée de trempé ses pieds dans le lac il aurait un fin aussi lente que douloureuse.
Ksénia, pour la première fois de l’année se posa au sur son bord.

* 545

*Pff… Mais ce n’est pas possible !!!*

Joryss faillit frapper sa table du poing, tant les potions l’exaspéraient. C’était le début de l’année, et déjà le sinistre professeur Rogue s’était acharné sur les élèves en leur concoctant un petit questionnaire portant sur divers sujets, pour tester leurs connaissances acquises en cinquième année et pendant les vacances d’été. Il y’avait trois parchemins de questions, recto et verso. Joryss venait à peine de finir le premier et de commencer le second qu’il s’énervait déjà. Les potions n’étaient vraiment pas sa matière… D’ailleurs, il avait eu un P à son B.U.S.E de potions, mais fort heureusement il avait eu tout ses autres B.U.S.E, à l’exception de la divination et de l’histoire de la magie (auxquels il avait également eu P). Il avait du garder les potions, à son grand désarroi, et le résultat était toujours aussi médiocre…Joryss cafouillait sur son questionnaire, il avait envie de le brûler à l’aide de l’incendio. Heureusement qu’il s’était débarrassé de la divination et de l’histoire de la magie, sinon il aurait déjà fait une crise de nerf en ce début d’année…Et oui, ce n’était que le début !

Il décida d’arrêter le massacre là, il déposa sa plume sur sa table et s’affaissa sur sa chaise en plaçant ses mains derrière sa tête. Il était dans sa chambre, aucun de ses condisciples n’était là, il était seul. Oui, très seul même…Il avait cette forte sensation depuis la rentrée. Il n’avait pas perdu sa sociabilité, mais il se sentait intérieurement isolé, au point qu’il était pris de coups de cafard, assez régulièrement. Joryss regarda le ciel par la fenêtre du dortoir à laquelle il faisait face, il faisait beau, et il pensa qu’il devait en profiter. Lorsqu’il descendit dans la salle commune, il vit ses camarades tous assis à une table. Ils l’invitèrent à se joindre à eux, mais Joryss répondit qu’il sortait un peu et qu’il reviendrait après. Ils le regardèrent partir avec un drôle d’air et reprirent leur conversation pendant qu’il fermait le portrait de la grosse dame. Les couloirs du château n’étaient pas très fréquentés, les élèves étaient soit dans la bibliothèque, soit dans leurs salles communes, soit dehors.

Une fois sorti, il se dirigea vers le lac. Il aimait rester au bord et contempler la surface plate des eaux qui miroitaient encore un peu au soleil aujourd’hui. Il continua à marcher lentement, regardant par-ci et par là les quelques élèves qui se promenaient dans le parc. Ils profitaient des derniers rayons de soleil et du fait que les devoirs ne venaient pas encore en masse…Joryss s’en fichait, peu importe ce qui arrivait, tout l’ennuyait ; plus encore qu’à l’accoutumée, et l’obligation scolaire le fatiguait. Il se rapprochait de son coin préféré au lac.

*Je ne vais pas rester trop longtemps, il vaudrait mieux… Fichu questionnaire… Euh ? Il y’a déjà quelqu’un ?*

En effet, il y’avait bien quelqu’un qui s’était déjà assis sur le rebord du lac qu’il prenait souvent. Il s’approcha quand même, et il reconnut bientôt un visage qu’il avait déjà croisé. C’était cette fille à qui il avait demandé un service, et auquel elle avait répondu négatif. Il la savait froide, mais peu importe, il lui adressa tout de même la parole.

Tu ne t’ennuies pas toute seule à la longue, Miss Ksénia ?

Il se planta à deux mètres d’elle, les mains dans les poches, la contemplant d’un regard amusé, accentué par son fidèle sourire en coin. Elle était toujours aussi jolie, mais son visage de marbre n’avait guère changé non plus ! Il savait à quoi s’attendre avec elle, mais il ne savait pas ce qui l’avait poussé à lui parler. Il éprouvait malgré tout une certaine sympathie pour cette fille au tempérament glacial.

[666 mots]

*

Ksénia n’avait pas envie de rire, elle n’avait pas envie de sourire et elle se demandait même si elle avait envie d’être méchante aujourd’hui. Son humeur apaisante c’était évaporé dans l’air telle une douce odeur qui disparaît quand le vent souffle. Elle regardait le lac qu’elle avait souvent voulu emplis de monstres aux dents acéré et aux besoin de chaires fraîche. Mais qui désespérément était vide de ce genre de bestioles.
La voie d’un élève lui rappela que le château était lieux au rencontres, lieux de monde et de vie et qu’elle n’était donc pas seule au monde… Quel dommage, elle aurait voulu que pendant quelques heures le monde la lâche, elle aurait voulu se taire et que les gens en fassent de même, mais visiblement son vœux ne serait pas exhaussé

La voie fluette et amusé lui rappela un jeune garçon en train de muet cette voie aucunement étrangère lui rémora les événements de l’année passé, elle marchait dans un couloir, avec l’une de ses amie les plus chère la solitude lorsqu’elle avait croisé malencontreusement cette voie. La voie d’un gryffy. Sa mâchoire se contracta à ce souvenir. Car plus les années passaient plus son dégoût était fort en vers les rouge et or, elle ne pouvait maintenant supporté d’être en leurs compagnie. Certains n’étaient pas trop bête ceux qui n’essayaient pas à tout prix de lui prouver que tout le monde méritait le respect et que quoi que face Harry Potter, même annoncer le retour de LV il serait le meilleur Gryfondor de l’histoire, ces élèves la ne l’insupportaient pas vraiment, mlle Nabirotchkina souhaitait juste rester loin d’eux…

Elle se tourna, lentement vers l’opportun. Joryss Stewers, c’était son nom. Ksénia s’en souvenait assez bien pour l’avoir entendue de sa bouche et de celle de… Evan, son petit ami qu’elle n’avait d’ailleurs pas vue depuis longtemps. Ksu’ n’esquissa pas un sourire, elle n’en avait pas envie de toute manière.

- L’ennuis est une chose éphémère Stewers…

Ksénia resta assise, elle avait juste la tête tourné vers le jeune homme. Elle le toisa de haut en bas comme si elle ne l’avait jamais vue et pus apercevoir quelques muscles par ci par la preuve que petit garçon devenait grand.

- Et toi Joryss ça ne t’ennuis pas de te promener seul dans un parc gelé et sombre ?

Sa voie était basse sourde froide elle n’accentua pas ses mots mais une pointe de moquerie put se percevoir une demi seconde dans sa voie mélodieuse. Mlle K replaça une mèche de cheveux rebelle et se tourna à nouveau vers le lac vide de ce monstre qu’elle attendait t’en avec pour grand espoir de voir un élève tomber dedans. Elle se laissa distraire par le vol d’un oiseau qui s’en alla promptement d’une branche d’arbre pour s’élancer dans le vide, elle l’envie cette légèreté, cette facilité elle aurait voulu être à sa place pour simplement s’éloigné...
Notre jeune vert et argent elle ne proposa pas au jeune homme de s’asseoir près d’elle mais ne lui refusa pas non plus.

507 mots

Joryss ferma les yeux un instant et chassa des mèches de cheveux venus entraver sa vue. Les rouvrant sur la jeune fille, il constata qu’elle n’avait vraiment pas changé d’expression faciale. Elle semblait, en revanche, encore plus solitaire qu’auparavant. Peut-être était-ce dû au fait qu’elle était assise là, toute seule, au bord d’un lac qui était beaucoup plus favorable si l’on voulait être tranquille qu’un couloir. En tout cas, cela ne le surprenait pas réellement de la trouver là, à regarder le lac dans le vague. Une seule rencontre lui avait suffit à avoir un aperçu de sa personnalité, une seconde serait sans doute intéressante : il décida de rester un peu.

L’ennui ? Une chose éphémère ? Je ne suis pas d’accord… L’ennui nous accompagne pourtant tous les jours, à chaque instant pour certains d’entre nous. Je suis sûr que tu fais partie de ceux là…!

Il s’approcha lentement d’elle. Le lac était tranquille, il n’y avait presque pas le moindre bruit aux alentours. Un peu de calme lui faisait du bien, et puis ce ne serait pas Ksénia qui romprait le silence. Il n’était pas vraiment étonné que son jeune frère, Evan, s’entende bien avec une fille aussi calme, et aussi acide que lui. Ils avaient une certaine ressemblance… Joryss sourit à cette pensée. Il vint à ses côtés, les mains dans les poches, pour regarder l’étendue du lac. Sa surface était lisse et n’était animée d’aucun remous. Le calmar géant dormait sans doute, se disait Joryss, ironique. Le ciel était obscurci, la nuit ne tarderait sans doute pas à tomber.

Je ne m’ennuie pas, à me promener comme ça… De toute façon, le quotidien lui-même est lassant, ennuyeux, des promenades en solitaires comme ça permettent de changer d’atmosphère, il y’a trop de monde au château…

Il laissa sa phrase en suspend, il se sentait bien ainsi. Joryss plia ses jambes pour s’asseoir à côté de Ksénia et les allongea sur la pente. Il prit appui sur ses genoux avec ses coudes et ne se tourna pas vers elle, il préféra fixer ses yeux sur le lac. Il ne voulait pas être trop encombrant en la regardant un peu trop longtemps. Un silence religieux s’installa pendant quelques instants entre eux, non pas que Joryss soit gêné, mais plutôt qu’il se sentait mieux que tout à l’heure, il préférait l’air du soir, au dehors, à l’atmosphère étouffante de la tour de Gryffondor. Qui l’eut cru, venant de lui ? Il poussa un soupir et reprit en souriant.

Les élèves sont tous dans les salles communes, peut-être es-tu venue à cause de cela aussi. Je m’ennuyais plus dans le château qu’ici, et puis, mieux vaut être seul que mal accompagné… Enfin, la compagnie n’est pas mauvaise là, alors ça me va.

Il ne se rendit pas vraiment compte de ce qu’il venait de dire, il avait tendance à dire ce qu’il pensait sans faire attention à l’image qu’il renvoyait de lui. La première fois qu’ils s’étaient rencontrés, Joryss avait été déstabilisé un moment par la froideur naturelle dont faisait preuve la verte et argent, mais il n’en était plus rien. Cependant, il s’attendait à ce qu’elle parte sous peu. Au mieux elle s’en irait en lui lançant un regard méprisant, au pire ce serait un « dégage, tu pollues mon air ». Elle aurait été peut-être mieux avec Evan, pensa t-il ; il posa une question qui s’échappa de ses lèvres sans faire exprès :

Mais comment se fait-il qu’Evan ne soit pas avec toi ?

L'instant d'après, il regretta quelque peu d'avoir posé cette question. Ceci dit, il tourna tout de même le regard vers la jeune fille.

Il aurait du fermer sa bouche, la fermer et ne plus rien dire. Laisser le silence reprendre ses droits et notre jeune Russe reprendre son calme serein. Ksénia le sut dés qu’il commença à parler d’elle, de ce qu’elle était ou sensé être à ses yeux. Une jeune fille solitaire, qui sans doute devit s’ennuyer à longueur de journée. Ce n’était point le cas. La solitude n’était pas un moment d’ennuis total, c’était un moment, seule, sans personne mais pas pour autant un moment ou rien ne se passait. Ksénia, dans ses moments de calme, ne faisait pas, rien… Le plus souvent elle s’installait dans un endroit dénué de population pour toute sorte de chose, la lecture était l’une d’elle, tout comme la magie qui en plus d’être la raison principal de sa venue à Poudlard était aussi un passe-temps particulièrement attrayant, il y avait l’écriture et la musique, musique qu’elle aimait autant écouter que jouer.

- Tu te trompe Stewers *ça devient une habitude* je ne m’ennuis jamais, il y a toujours quelques choses qui occupe mon esprit * Comme le moyen le plus radical de se débarrasser de quelqu’un*, une attraction quelle conque…

Ksénia le laissa s’asseoir non loin d’elle, après tout qu’aurait-elle dit ? « Casses-toi tu m’ennuis ! » ou « Les paroles insensées des Gryfondor de m’intéressent pas alors fais-moi le plaisir de ficher le camp » ? En vrai Serpentarde, elle l’aurait fait, en perfide, en l’exécrable personne qu’elle était, Nabirochkina aurait envoyé valser ce personnage primaire et sans intérêt, en dehors du fait qu’il soit le frère de ce petit ami aimé. Mais elle ne le fit pas laissant plutôt ses yeux se perdent dans l’immensité bleue qu’était le lac. Sa surface toujours lisse en dehors des quelques remous causés par le frétillement d’un poissons chats. Il n’y avait rien, rien que le silence et le bruit des oiseaux dans les branches, personne n’avait donc décidé de suivre le rouge et or jusqu’au lac.

- Il y a trop de monde partout… Les Gryfons te semblent-ils ennuyants ? serait-ce ton côté serpent qui ressort *Sauf chez moi*

Ironie...
Ksusha laissa ses mots sortir de sa bouche sans vraiment y penser, comme un fait indéniable, comme une étrange fatalité, immuable. Mlle K exprimait son opinion, et elle le pensait vraiment, le monde était trop présents, non pas le monde, qui dans certain certains cas était comme elle le volait, mais les idiots et les esprit primaires, tous ceux qui faisait horreur à notre jolie fille.
Ksu’ laissa un de ses sourcil se lever à l’allusion à sa personne. La compagnie pas mauvaise. Elle n’était pas la compagnie, elle était Ksénia Nabirotchkina, et elle pouvait très bien devenir mauvaise si la prochaine phrase qu’il prononçait faisait mention de sa personne. Elle ne releva donc pas cette phrase se contentant de laisser son regard errer devant elle, sans vraiment faire attention au jeune homme.
« Evan », le fait que Joryss Stewers prononcé ce nom laissa une sensation étrange à notre jeune demoiselle, ce nom elle l’avait entendu prononcé par plusieurs personnes, mais dans la bouche de ce garçon, le nom de son petit ami prenait une autre signification.
Ksénia bondit de son petit tapis d’herbe, le visage dans une expression furieuse, ses yeux s’assombrissant, comme le ciel qui se couvre.

- Ce n’est pas parce qu’Evan est ton frère que sa vie avec moi te regarde Jorrys. Et la raison du fait qu’il ne soit pas là ne te regarde en rien. Si tu tiens à connaître notre vie va voir ton frère et demande lui, mais ne conte pas sur moi pour te renseigner. Si tu croyais cela, c’est que les Grydonfor sont de plus en plus pathétique, ou alors peut-être n’es pas un cas générale mais bien spécifique à ta personne.

Elle avait dit tous cela sans vraiment une expression particulière, seulement celle de la colère, une colère qui n’était pas justifié, mais une colère tout de même. Son visage pâle l’était toujours autant, ses yeux vert s’étaient assombris, du vert pâle il était passé au vert émeraude et Ksénia regardait le jeune garçon comme s’il était un grain de sable dans une salade succulente…

- C’est ton nouveau passe-temps ? Pour ne pas t’ennuyer ?

Joryss ne la vit pas venir. Lorsqu’elle se releva brutalement, il regardait encore le lac. Ce n’est que lorsqu’elle commença sa tirade qu’il releva la tête, surpris. Il ne l’imaginait pas dans cet état là, en train de garder un visage de marbre tout en les durcissant, dans une espèce de colère froide… qui n’était pas si surprenante que ça, en fin de compte. Elle pensait ainsi qu’il s’intéressait tant que cela à la vie de son frère ? C’était pourtant faux, il n’avait fait cette remarque que sur le ton de la conversation, sans insinuation ni arrière-pensée. Il n’aimait pas, en revanche, que l’on croit de telles choses sur lui. Il détestait son frère, oui, c’est bien ce qu’il disait… Il tourna la tête vers Ksénia en conservant son sourire, mais cette fois ci il s’était fait quelque peu narquois, sans y faire attention.

Je vois que tu n’es pas si froide que ça finalement ! Comme quoi, ce sont les plus sérieux qui deviennent les plus fébriles dans des situations comme celle-ci. Je suis presque content de te voir sous un autre jour. Presque, parce qu’en même temps, je ne veux pas te froisser.

Il avait dit ça très calmement, en la regardant droit dans les yeux. Sa franchise était mêlée à de l’ironie, mais il ne s’en rendait pas réellement compte. Il laissa un silence lourd peser pendant quelques secondes, dans une atmosphère encore plus froide que la température réelle. Puis il abandonna son sourire et prit soudainement un visage très dur que pratiquement personne ne lui connaissait, provoqué par la pensée de son frère. Ses yeux noirs observèrent Ksénia de manière très calme, et parla tout aussi calmement.

En revanche, si tu crois que ta vie avec Evan m’intéresse, tu te trompes lourdement. Si tu veux savoir, je n’insinuais rien, tout à l’heure. Je me fiche bien du quotidien de mon frère, sauf lorsqu’il se mêle au mien ou à celui de ma famille, il peut faire ce qu’il veut de son côté, je ne m’implique pas. Au moins il a choisi quelqu’un qui lui ressemble, à ce que je vois… Je suppose que tu as été charmée par un petit morceau de guitare ? Il a déjà fait ça, tu sais…

Joryss s’arrêta là, se rendant compte jusqu’à quel point il allait, pour un simple malentendu. Mais l’ennui, la pression et la critique de Ksénia l’avaient conduit là. Il était toujours trop sensible lorsqu’on se mettait à parler de son petit frère… Cependant, il ne l’acceptait pas. Il se calma, de plus, il ne pensait pas être aussi patient qu’elle. Il resta assis sur l’herbe, mais il était bien moins détendu à présent. Il préféra tourner le regard vers le lac.

Désolé, il semble que j’ai un « sale côté serpent », on dirait… C’est sorti tout seul, je ne me suis pas trop contrôlé… Euh, enfin…

Et voilà : Autant il plantait son regard dans le sien il y’avait à peine une minute, autant il n’osait plus se tourner vers elle et lui porter un seul regard. Il ne savait plus comment se comporter avec elle, après avoir dit tout cela. Il préféra rien n’ajouter et attendre qu’elle le descende sur place. Il s’attendait à ce qu’elle le regarde de haut et qu’elle l’insulte et l’enfonce parce qu’il venait de toucher à sa fierté, et à Evan. Mais c’était fait, tant pis. Son frère était réellement le point faible du rouge et or, qui ne souhaitait guère le montrer, surtout comme cela. Il continuait à fixer le même point, sur le lac. Sentant les yeux de Ksénia le fusiller…

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