Vérité, vérité ! [PV]

Une fois n’est pas coutume, Alexander avait rendez-vous à Pré-au-lard avec sa meilleure amie Susan Bones. Ils se voyaient bien entendu tous les jours et passaient beaucoup de temps ensemble mais voilà, là, il voulait qu’ils soient seuls. Non que leur conversation soit secrète dans le sens où elle ne concernait pas du tout le régime politique actuel ni rien de ressemblant, c’était seulement que ça concernait la vie privée du préfet et qu’il n’avait pas envie d’en discuter avec Susan alors que la moitié de la salle commune allait tendre l’oreille pour écouter. Poudlard c’était bien (quoi que, dernièrement…) mais pour le respect de la discrétion de chacun c’était pas encore ça ! Notons qu’être ami avec Megan n’aidait pas trop non plus…

Pour bien faire, ils allèrent en même temps au salon de thé ce qui faisait un peu moins « on a un truc à cacher planquons nous » de l’avis du préfet qui ouvrit galamment la porte à son amie. Il commanda un thé pour lui et attendit que Susan choisisse, il entra cependant assez rapidement dans le vif du sujet.

« Susan, est-ce que tu sais pourquoi je voulais qu’on vienne ici ? » Bon, c’était super naze, ils étaient déjà en mars et il était fiancé depuis le mois de septembre… Mais il n’avait pas eu du tout l’occasion d’en parler sérieusement avec elle. Ce n’était même pas qu’il ne voulait pas, c’était seulement qu’il pensait que ça méritait d’être dit et expliqué autrement qu’en deux phrases et ils n’avaient pas eu l’occasion d’échanger beaucoup plus en privé depuis la rentrée de septembre. Entre leur devoir de préfet (où maintenant c’était obligatoire de faire la ronde avec un préfet de Serpentard ! Coucou Quentin !), l’Armée de Dumbledore (où Alex était obligé de côtoyer Lavande argh !), les ASPICS et leur propre vie privée (toujours compliquée comme il se doit), ils n’avaient presque aucun loisir. Ou plutôt, quand ils en avaient, il y avait toujours Elizabeth, Megan et compagnie avec eux. Hors, pour le moment, Alexander n’avait pas envie de discuter de Jade avec ses autres amies. Il les aimait toutes mais il se doutait plus ou moins qu’aucune d’entre elles n’approuvaient sa relation et encore moins ce qu’il était en train de faire. Etant donné qu’il portait un anneau gravé en filigrane au blason des Gibson, il se doutait bien que chacune d’entre elles (bah ouai, il a pas d’amis garçon) avait deviné qu’il s’était fiancé, mais tant qu’il ne le dirait pas, cela resterait de l’ordre de la conjecture… et il n’aurait pas à s’en justifier. Il assumait ses actes – on le connaît, c’est Alex – mais il avait tout de même quelques soucis avec la famille de Jade. Il n’était pas un sang pur… Les Carrow l’ignoraient [comme la plupart du monde sorcier] et sa famille était au Japon mais Jade le savait et elle avait été forcé de le dire à sa famille… et forcément, ça posait problème à cette espèce de bourgeoisie sang pur ! Mais il était sérieux, il aimait Jade et il comptait bien le prouver à quiconque en douterait… d’où ces fiançailles.

Et pour bien montrer à Susan que c’était de ça dont ils devaient parler, il enleva son anneau et le posa entre eux sur la petite table, non sans regarder avec son sérieux habituel sa camarade.

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Voltiflor

Susan ne pouvait pas dire qu'elle se sentait particulièrement détendue à l'idée qu'Alexander lui ait donné rendez-vous à Pré-au-Lard. Elle gardait un souvenir bien trop cuisant de leur dernier Tea Time ensemble pour ne pas éprouver une pointe d'anxiété à la pensée que l'histoire était peut-être sur le point de se répéter. Et pour ceux qui auraient manqué ce mémorable incident de ridicule bonesien, il vous suffira de savoir qu'il incluait une salle bondée, une sortie précipitée, un dérapage absolument pas contrôlé et un rattrapage d'extrême justesse mais quelque peu scabreux pour les deux parties en présence. Megan n'avait d'ailleurs pas manqué de rapporter l'événement dans le Hibou Bavard du mois suivant. A croire que cette fille avait des yeux (et des oreilles) partout. Ou au moins des espions.
Quoi qu'il en soit, l'appréhension de Susan était allée croissante lorsqu'elle avait réalisé qu'Alexander lui donnait rendez-vous chez Madame Pieddodu. Elle n'avait pu s'empêcher de grimacer avec désapprobation. Madame Pieddodu ? ~~Megan allait se pourlécher les babines.~~ Oh ! Par la barbe de Merlin ! Rien que ses nappes en dentelle et ses petits angelots dodus suspendus partout dans son salon de thé avaient de quoi perturber l'esprit le plus sain. A fortiori si l'esprit en question avait été un jour en contact avec Dolorès Ombrage ~~actionnaire majoritaire et décoratrice en chef du salon~~. Franchement, Alexander ne lui facilitait pas la tâche ! Aussi fut-ce une Susan plutôt inquiète - pour ne pas dire carrément sur la défensive - qui prit le chemin du village, ce jour-là.

*Pourquoi se voir à Pré-au-Lard, d'ailleurs ?* songeait-elle avec angoisse en cheminant sur le sentier (que l'administration locale avait eu la sournoiserie et le culot de renommer "route") boueux et accidenté qui reliait Poudlard au petit bourg (et vice-versa. Tout dépend du sens de la marche) *Ce n'est pas comme si on ne se voyait jamais à l'école. Je ne sais pas ce qu'il mijote mais ~~je suis bien contente d'avoir ma baguette sous la main~~ je n'ai pas vraiment confiance... Oh Merlin !* pensa-t-elle subitement, s'arrêtant sous l'emprise du choc *Si ça se trouve, Alexander est sous imperio et il va essayer de me kidnapper avant de tuer tout le salon de thé... ~~Ceci étant, ça ne serait pas un mal d'être débarrassé de Madame Pieddodu, auquel cas je consens de bon coeur au sacrifice...~~ Ou alors...* poursuivit-elle en son for intérieur *... ~~(les "..." symbolisent la continuité dans les pensées de Susan, qui ne se coupe pas elle-même toutes les trente secondes, hein !)~~ Ou alors... Alexander n'est pas Alexander mais un fourbe mangemort ayant pris son apparence pour m'enlever avant de tuer tout le salon de thé... ~~Même remarque que précédemment concernant Madame Pieddodu...~~*

On l'aura compris, Susan avait développé une légère tendance paranoïaque, cette année. Remarquez, il y avait de quoi, avec les Carrow qui traînaient dans les couloirs. Sans parler de Rusard, toujours flanqué de sa saleté de chat (increvable, le chat !), qui ne se sentait plus de joie ni de zèle depuis que les châtiments corporels avaient été remis au goût du jour. Bref, la rouquine, à l'instar de la plupart de ses camarades, avaient de plus en plus tendance à sursauter pour un rien et à soupçonner tout un chacun de tentative de meurtre. ~~Genre ce n'était pas le cas avant.~~
Tandis que ses pensées allaient leur petit bonhomme de chemin, la Poufsouffle se dirigea machinalement jusqu'au salon de thé où l'attendait Alexander. Si machinalement, d'ailleurs, qu'elle l'aurait probablement manqué si les affichettes roses tapageuses et les affreux rideaux à fanfreluches pendant aux fenêtres ne l'avaient arrêtée. Merci, mon Dieu, pour les rideaux de Madame Pieddodu ! La jeune fille esquissa une moue qui en disait long sur son estime des goûts esthétiques de la propriétaire des lieux ~~Ombrage~~ et prit une grande inspiration avant de poser la porte.

Tingtintingting... Tintinnabula gaiement la clochette accrochée au-dessus de la porte. Susan leva les yeux au ciel. Par tous les Saints ! Même le carillon avait un je-ne-sais quoi de sirupeux qui donnait la nausée ! Une promenade sous la pluie aurait été nettement plus appréciable !
Malgré sa forte envie de faire demi-tour pour sortir en courant, Susan se dirigea d'un pas digne vers la table qu'occupait Alexander , s'efforçant de ne pas prêter attention à la partie de son cerveau qui lui hurlait que ses neurones étaient sur le point de déclarer forfait et que sa santé mentale risquait d'en être affectée. Es decir qu'elle avait de bonnes chances de finir seule, avec des bigoudis sur la tête, une armée de quarante chats pelés à nourrir, un goût prononcé pour le crochet et la fâcheuse manie de parler toute seule. Qu'on l'abatte tout de suite.
Non sans une certaine raideur, Susan prit place en face de son ami, qu'elle salua d'un "Bonjour Alexander" quelque peu froid et formel.

*Oh pitié ! Ne me dites pas qu'ils ne servent que des thés à la rose ou des machins à la fraise dans cette boutique !* supplia-t-elle en triturant nerveusement la carte des boissons.

Prudente de nature, Susan évita soigneusement de commander tout ce qui ressemblait au "thé des angelots", "délices des petits coquins" et autre "café rose" et opta pour un thé écossais bien d'chez nous. On ne badinait pas avec le thé !
Elle reporta alors pleinement son attention sur Alexander, qui semblait fermement décidé à se lancer dans le jeu des devinettes. Hé ben, avec Susan pour seule candidate, il n'était pas sorti de l'auberge (aha, how appropriate !). Allez Alexander, prochaine question en charade et ensuite, que du mime !
Susan, lança un coup d'oeil blasé à l'anneau que son ami venait de poser sur la table. Tiens, il le gênait ? ~~Notez un truc aussi laid...~~ Pour des raisons diverses et variées, Susan n'était pas pour les bagues ~~et ça c'est un débat de société très, très intéressant, mine de rien !~~ aussi s'efforça-t-elle de faire abstraction de celle d'Alexander, qui trônait entre eux ~~Dumbledore, Shinku te nargue !~~ et répondit-elle d'un ton perplexe :

- Je ne sais pas... Tu veux rendre hommage à Ombrage ?

Parce que quand même, tout ces angelots, ce n'était pas très net...

(1035 mots à deux ou trois fanfreluches près)

Voltiflor

Alexander trouvait certes la décoration douteuse mais le thé très bon ce qui lui semblait primordiale dans un salon de thé. Cela étant, il avait l’habitude de Susan donc 1) il ne se formalisa pas trop qu’elle pêche sur la question plutôt simple qu’il lui posait, 2) il ne s’inquiétait pas de la référence à Ombrage. Susan était vraiment trop stressée. C’était pourtant pas elle qui devait lutter contre le mal en compagnie de son ex-petite amie qui le détestait avec tant de soin qu’elle en était arrivée à sortir avec Ron Weasley l’an passé. Dans le genre vexant… Quand même… Il était nettement plus beau non ?

Mais revenons en à Susan. Il sourit à sa camarade et amie et haussa les épaules. « J’ai juste pensé qu’on prenait moins de risque d’être épié par Meg’ ici. » Parce que leur amie commune était vraiment, vraiment… impossible O_o Elle avait beau parfaitement savoir que Alexander était avec Jade et que Susan était avec Quentin, elle avait quand même fait volontairement courir la rumeur comme quoi les deux préfets de Poufsouffle vivaient une idylle. Bon alors, pour les raisons déjà évoqués à propos de leurs nombreuses différences ça aurait été du suicide mais en plus – sans vouloir l’offenser – Susan n’était pas blonde >.< Meg’ avait bien rigolé quand Alexander lui avait reproché d’avoir semé la zizanie. « Moi j’ai trouvé ça drôle. » Pas pour eux… pas pour Jade non plus ! « Et puis vous faites vendre. » Tsss, argument bêtement capitaliste. Megan filait un mauvais coton ! Heureusement qu’elle quittait le monde du journalisme à la fin de l’année pour se concentrer sur sa carrière de styliste parce que… là… Alexander ne voulait plus de rumeurs à son sujet !

« Pour en revenir à la raison de notre présence ici, c’est au sujet de cet anneau. De mes fiançailles avec Jade. Je voulais t’en parler. » Pour de nombreuses raisons dont une qui était quand même relativement importante c’est qu’il avait choisi Susan pour être son futur témoin. Le mariage n’était pas pour tout de suite vu que Alex ne voulait pas précipiter les choses. Il voulait attendre un an après Poudlard pour faire des économies et ne plus être dépendant financièrement de ses parents… Mais les fiançailles auraient lieu d’une manière traditionnelle avec la famille et les futurs témoins du mariage… comme ils étaient en mars, il était grand temps qu’il en touche deux mots à Susan quoi !

« Et je n’avais pas spécialement envie qu’on nous écoute. Désolé – sincèrement – si le lieu te déplaît. » Pourtant, c’était plutôt un endroit pour les filles et Susan était une fille ? Mouai, bon, pensée à approfondir un autre jour. Il avait plus sérieux à voir avec elle que les goûts en matière de décoration de la propriétaire du salon de thé. Il vait renoncé depuis longtemps à suivre le fil des pensées abracadabrantesque de son amie. Le mieux à faire c’était de se laisser emporter par le courant jusqu’au moment où enfin tout s’éclairait. Ils n’étaient bon ni l’un ni l’autre pour la communication… Il suffisait donc de se faire une raison non ? Surtout que de toute manière, Alexander était flegmatique et impassible par nature autant que par habitude. Ce n’était pas une ou deux remarques de Susan sur ses choix en matière de rendez-vous qui allait le perturber.

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Voltiflor

Susan triturait d'un air discret la petite serviette de dentelle rose qui se trouvait devant elle. On pouvait toujours rêver pour qu'elle l'utilise ! Ce truc ne devait pas être hygiénique du tout ! Elle n'avait pu s'empêcher d'adresser un coup d'oeil perplexe à Alexander lorsqu'il avait fait allusion à Megan. Certes, le salon de thé était bien moins bondé que la gargotte de Madame Rosmerta (et pour cause ! Les élèves, dans l'ensemble, tenaient à la vie), mais si jamais un des consommateurs présents était de mèche avec Megan, nul doute qu'Alexander pourrait dire adieu à ses fiançailles ("Fian... Quoi ?" "Fiançailles, mariage, épousailles !" "Pouah ! On peut pas s'marier, c'est ma copine !" "Ouais, ça paraît très bizarre !" ). Néanmoins, la rouquine esquissa un sourire amusé avant de rétorquer, en levant les yeux au ciel d'un air résigné :

- Ah ! Mais tu sais bien que Megan a des espions partout... Je la soupçonne d'avoir acheté la moitié de l'école pour être sûre de ne rater aucun potin !

Qui sait ? Peut-être même avait-elle caché des "petits gros" dans la doublure de leurs vêtements au cours de la nuit (Megan, grosse fourbe, devrait arrêter de fréquenter les Serpentards, c'est mauvais pour elle).
Susan résista toutefois à l'envie pressante de ~~se débarrasser de ses habits, ça ferait mauvais genre~~ tâter le col de sa chemise pour vérifier qu'aucun matériel espion ne s'y trouvait. Elle cessa de chiffonner sa serviette et gratifia son ami d'un coup d'oeil perçant. Ses fiançailles ? ~~Quelles fiançailles ?~~ Aha ! Elle le savait, que ces histoires de bagues cachaient un truc pas net ! Elle avait deviné ! ~~Depuis au moins deux jours.~~ Elle avait tout bon ! Alors, il était où le prix ? La médaille de Miss Perspicacité 98 ? Le chocolat de la victoire ?

*Oh Merlin ! J'espère qu'il ne pas me demander ce que j'en pense, au moins ! Parce que je ne me suis pas préparée mentalement à dire quelque chose de gentil sur Jade en restant convaincante !* songea-t-elle, en remuant nerveusement des pieds sous la table.

- Tes fiançailles ? dit-elle d'un ton faussement détaché plutôt crédible ~~Susan aussi devrait arrêter de fréquenter les Serpentards~~, ~~Est-ce bien raisonnable ?~~ Tu veux dire que tu es déjà fiancé ? Officiellement ? ~~Et je n'ai pas été invitée ?~~, demanda-t-elle, visiblement un peu perdue.

Mais il fallait préciser que Susan était du genre lente car prudente. Depuis un an, elle considérait avec une forme de fascination horrifiée certains couples de l'école afficher avec fierté leurs anneaux ou autres gages d'un amour éternel. A ses yeux d'adolescente de dix-sept printemps, les promesses d'éternité pesaient bien lourd. Susan, par nature, doutait beaucoup et aimait couper les cheveux en quatre. Autrement dit, les fiançailles lui apparaissaient comme un gouffre infranchissable dont les profondeurs seraient hérissées de piques rouillées. Oui, tout ça.

« Certes, cela étant, je crois aussi qu’elle est juste trop discrète. On ne s’en méfie pas assez. » Et perspicace aussi. Dès les premiers jours, elle avait deviné pour les fiançailles du préfet juste à cause de l’anneau. Visiblement, Susan était moins maline ~~non, il ne l’a pas dit, seulement pensé~~ mais il trouvait ça nettement moins génant de devoir tout expliquer à certaines que d’être un livre ouvert pour d’autres. D’autant qu’Alexander n’était pas vraiment le genre de garçon que l’on puisse de manière générale qualifié « d’ouvert ». Il était même carrément discret comme garçon. C’était peut-être même son plus gros défaut.

Mais revenons-en à nos préparatifs de mariage. La réponse de Susan fut jugée par Alexander un peu froide – il espérait un peu plus d’enthousiasme peut-être ? – mais il n’avait pas encore saisi que Susan n’aimait pas particulièrement Jade. Il faut dire qu’elles étaient comme l’eau et l’huile, même ensemble dans la même pièce, elles ne se mélangeaient pas. Deux étrangères… « Je suis fiancé mais pas encore de manière officielle. Nous rendrons ça publique en octobre prochain… » Enfin, s’ils survivaient à cette fin d’année tout au moins. « Tu seras invitée bien entendu puisque j’aimerais, si tu le veux bien, que tu sois mon témoin… pour le mariage je veux dire. » Oui parce que comme chacun sait, il n’y avait besoin de témoin qu’au mariage, pas aux fiançailles ! Mais s’ils étaient là de bout en bout c’était quand même nettement mieux.

Il avala une nouvelle gorgée de thé chaud pour se donner du courage et en arriva à la suite, un passage un peu compliqué… le pourquoi des fiançailles. En vérité, Alexander n’avait pas pensé se fiancer si tôt mais ça lui semblait la seule solution pour contenter tout le monde. Il n’aurait jamais l’autorisation de vivre avec Jade – ou même de la voir vivre dans la même ville que lui – l’an prochain sans ça. Elle était d’origine russe et anglaise, lui japonais et anglais, qui sait si les Gibson ne la renverrait pas en Russie s’il ne prenait pas le problème au sérieux ? Mais pour lui, fiançailles ou non, tout ça c’était un détail. Il voulait vivre avec Jade, il aurait pu le faire en concubinage que ça aurait été pareil. Visiblement, ça faisait aussi plaisir à sa famille à lui qu’il s’engage alors… il le faisait. Alex’ n’avait jamais été du genre contrariant.

« En fait, j’ai pris cette décision il y a quelques mois à cause de la famille de Jade. Ils ne me prennent pas au sérieux et refuse ma relation avec elle alors disons que… je m’impose. Tout ce qui compte pour moi c’est d’être avec elle. » Il n’avait jamais vraiment parlé de ses sentiments pour Jade à son amie. Bien qu’il soit très proche de Susan, il savait qu’elle préférait l’époque où il sortait encore avec Lavande parce qu’elle était aussi son amie, et ça le gênait de lui en parler jusque là… mais maintenant qu’il avait décidé en son âme et conscience de prendre Jade pour femme et de montrer ses sentiments de manière publique, il laissait tomber sa réserve habituelle… c’était un peu pour ça aussi qu’il avait choisi un endroit déserté des autres élèves… il détestait être mis sur la faille. Sa fierté était son talon d’Achille ~~maudit talon !~~