[DEFI] Wade Jarvinen 4/30

Tout les jours je la voyais, chaque jours elle passait devant moi et certains jours je passai des heures en sa compagnie. À la fois si proche de moi et si inaccessible, pourquoi ne pourrais-je pas être avec elle? À ses côtés? Partager de bons moments ensembles tel deux amoureux… Encore une fois, j’étais assis dans un couloir, un air de déprime et elle s’approcha de moi. Plus elle s’approchait, plus j’arrivais à percevoir son odeur si douce et fruitée, plus le désir de la toucher était fort, plus le fait de rester au près d’elle m’était insupportable. Elle posa une main sur mon épaule, la tête baissée je ne pouvais la voir, et s’assit au près de moi. Ses cheveux vinrent me caresser les narines dans son mouvement délicat. Ma respiration se faisait haletante et elle voyait en moi un simple enfant à problème tandis que je voyais en elle un bonheur incroyable. Cette amour non partagé c’était difficile, d’autant plus quand il s’agissait d’une Professeur, un amour interdit. Mlle Vector était à cet instant si proche de moi, le fait de lui sauter dessus pour l’embrasser me paraissait être une évidence mais je me retenais. Je provoquais alors soudainement en moi des gestes nerveux, tel un enfant malade mental, c’était d’ailleurs sûrement la seule impression que je lui donnait de moi. Sa main déjà posée sur mon épaule, elle caressa lentement ma joue de l’autre, ne se doutant pas une seconde les sensations que cela me procurait. Doucement elle me dit à l’oreille « Dis moi ce qu’il ne va pas Wade » Ces paroles que j’interprétais comme sensuelles qu’elle me susurrait à l’oreille me donnait la folle impression que mon amour était partagé. J’osai alors tourné mon regard vers elle, ces yeux bleue gris profond me transperçait le cœur, son regard empli de pitié me mit dans l’incompréhension, je n’osais pas lui répondre, je n’osais rien lui dire. Elle déplaça alors ses mains lentement dans mes cheveux pour mettre ma tête dans son cou. « Je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit » me dit elle comme pour augmenter la difficulté que d’avoir mon nez en contact avec sa peau si douce et si fruitée. Ma respiration se faisait forte, je tournais hâtivement la tête horizontalement tel un signe de négation ou d’incompréhension, une larme venant couler sur mon visage. De sa main douce, elle l’essuya et plaça sensuellement son pouce sous mon menton. Elle le releva calmement et plongea ses yeux dans les mieux que je refermais immédiatement, refusant de la voir, craignant qu’elle perçoive mon amour pour elle par un simple regard. Les élèves avaient commencé à s’attrouper autour de cette scène anodine, je pleurais lâchement tel un enfant dans les bras d’une Professeur emplie de pitié. D’un geste de la main elle leur fit signe de partir mais aucun n’obéissait, il restait tout là à regarder la scène tel un spectacle dramatique. C’est alors que j’ouvris les yeux, son regard toujours plongé dans le mien, je la regardais intensément craignant l’envie, la luxure, le désir en moi qui augmentait, je ne pouvais plus résister. Violemment j’allai poser mes lèvres sur les siennes avec la rapidité du faucon qui plonge sur sa proie. Des cris de surprises apparurent dans l’audience ébahie par ce revirement de situation, tandis qu’au bout de quelques secondes, Mlle Vector perdue dans une confusion totale, recula ses lèvres sucrées et me gifla le visage. D’un bon félin elle se releva pour partir en trombe à travers les couloirs de l’école encore bouleversée par ce scandale.