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 Mémoires nocturnes

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Ξ Sujet: Mémoires nocturnes   Mémoires nocturnes EmptyLun 15 Juin - 15:35

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Alors que je reste planté là, dans l’obscurité de cette pièce, je ferme les yeux une dernière fois, laissant la douleur s’envoler loin de moi. Inspirant doucement, ma poitrine se soulève à peine. Mon visage reste de marbre, seul le sourire, courrant sur mes lippes peut sembler désarment… N’importe qui se retrouvant dans ma situation aurait certainement crié. N’importe qui aurait hurlé jusqu’à ce que des larmes salées, dues à une infinie souffrance, viennent inonder son visage. La douleur était sans pitié. J’avais perdu tant… mais c’était sans compter ce que j’avais su gagner. Je n’en n’avais seulement jamais véritablement eu conscience. C’était tellement lointain tout cela à présent… Un sourire restait accroché avec force à mes lèvres, ne pouvant plus cacher un plaisir certain. Le destin venait de me rattraper, et après tout, je lui avais échappé depuis déjà trop longtemps. Il était temps, à présent, de retrouver ma place, celle qui aurait due être mienne depuis des siècles déjà. Ouvrant lentement les yeux, je fixais l’ombre qui, doucement, se déplaçait face à moi. Son attitude féline était à la fois douce et sauvage. Elle semblait marcher sans même fouler le sol. Mais ce qui m’attirait le plus, chez elle, c’était son regard. Un regard fou. Sanglant. Etincelant… cruel et douloureux à la fois. J’aurais pu ressentir de la peine pour elle… mais cela faisait bien des années que je ne pouvais plus éprouver le moindre sentiment, je me contentais donc de la suivre du regard sans ciller, sans éprouver la moindre pitié pour elle. Seulement une attirance irrésistible. C’est uniquement lorsqu’il se débarrasse du fardeau de ses sentiments, que l’homme peut enfin toucher la liberté, celle qui est digne de ce nom. Folle et ravageuse, sans limite, sans frontière. Une liberté rêvée, une liberté contée, mais que peu ont pu connaître au cours de leur vie. Aussi, n’ai-je pas à me plaindre. Après tout, j’ai toujours eu beaucoup de chance… Du moins, il me plaît de le croire. Même à présent, alors que la mort me frôle qu’elle semble plus proche que jamais elle ne l’a jamais été, je sais que j’ai de la chance. Oui, j’ai eu beaucoup de chance alors pourquoi regretter ? Cette sensation est bien trop futile et inutilement douloureuse. Mieux vaut vivre pleinement chaque moment, et la mort en elle-même n’est plus que le cours naturel des choses. Je devais bien m’éteindre un jour ou l’autre. Je savais que ma vie disparaîtrait avec violence. Je l’avais toujours su. C’est pourquoi je ne ressentais pas la moindre peur.

Un grincement, suivit par un éclat lumineux m’indiqua que la porte, située à ma droite, venait de s’ouvrir. L’ombre s’évanouit au même moment. Mon regard vagabonda une dernière fois dans cette chambre noire, pour enfin se déposer sur la personne qui se tenait face à moi. Je pouvais sentir sa peur. Son odeur la trahissait, les battements de son cœur, précipités, ne pouvaient me mentir, aussi impassible puisse être son visage, je lisais en elle comme dans un livre ouvert. Je serais docile. Elle n’avait pas à s’inquiéter. Je resterais bien sage, gentil et doux. Elle tendit des mains qu’elle voulait de toute évidence rendre assurées dans ma direction, puis elle me détacha avec mille précautions. Souriant, je l’observais faire, sans broncher. Nos regards se croisèrent une fraction de seconde, et je la sentis frissonner. Nous allions sortir… je le savais. Elle allait me mener sur l’estrade, face au public, puis j’aurais le sort qui a été jugé nécessaire à mon égard. Je ne m’y opposerais pas. Evidemment, si j’y tenais, je pourrais user de ma force et m’enfuir, et ce, sans grande difficulté, mais le jeu était bel et bien fini. Je m’en étais lassé à présent. Il était temps d’en finir. Seule ce regard gris pâle me regretterait… peut-être.

Nous approchâmes de l’extérieur, et je pu percevoir les rumeurs provenant de la foule. J’allais leur offrir le plus beau spectacle qui ne leur sera sans aucun doute plus permis de voir pour le restant de leur existence, aussi minable soit cette dernière. J’allais leur montrer ce qu’ils avaient toujours rêvé de contempler. La démonstration serait de taille. Je pouvais le leur assurer. Me redressant, je souris alors que je franchis le seuil. Les voix se turent lorsque que ma silhouette traversa l’ombre du bâtiment. Les regards haineux me transpercer de part et d’autre. Si seulement ils savaient… Doux idiots. Ils allaient ignorer toute leur vie durant ce qu’être libre signifiait. Mais je pouvais, malgré tout, comprendre que la jouissance d’un pareil sentiment, si fort et si intense, puisse les effrayer. Ils seraient réduits à l’ignorance…telle était leur décision, leur destinée. N'est-ce pas ce pour quoi ils avaient tous vu le jour ? Rares sont les élus qui peuvent jurer avoir eu la vie que j'ai vécu. Je ne pleurerais pas sur le passé si doux qu’on a daigné m’offrir. Jamais je ne rejetterais mon existence. Aussi peu louable puisse-t-elle être.

Mes pas me menèrent à l’échafaud. On me fit m’agenouiller, je m’exécutai. Je pu aisément sentir l’excitation mêlée aux craintes et au dégoût agiter la foule qui s’étendait sous mes yeux rouges. Tous me contemplèrent avec incertitude, incrédulité. N’ayez crainte, je ne m’envolerais pas. Non, je ne pouvais me le permettre. Pas maintenant. Comment pourrais-je ainsi tous vous décevoir ? Souriant, je me laissais faire, tandis que je sentais la froide présence de la lame au-dessus de ma tête. C’est étrange… j’ai vécu si longtemps dans le sang… et, à présent, j’allais lui céder ma vie. Au fond, je lui serais resté fidèle à jamais. Telle une promesse, il m’aura ainsi élevé pour finalement m’achever. A jamais… Nathanael.


Dernière édition par Dawn Kostovak le Lun 15 Juin - 16:36, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: Mémoires nocturnes   Mémoires nocturnes EmptyLun 15 Juin - 16:36

Mémoires nocturnes 090615043552874993



Tout a commencé il y a des années… des siècles même. L’histoire ne connaît ni limites, ni frontières. Infinie, elle semble avoir un passé qui n’a connu de commencement, quant à son futur, il semble tout simplement tendre vers une continuité éternelle, le concept même de fin lui étant étranger. Nous avons paraît-il toujours existé, du moins, les hommes ont toujours été présents à nos côtés, et nos temps d’existence semblent être à peu près équivalents. Quant à savoir lequel est antérieur à l'autre… cela reviens à demander lequel de l’œuf, ou de la poule était présent en premier. Et puis, à quoi bon se poser toutes ces questions, qui, assurément, n’obtiendront jamais de réponses sûres ? Après tout, le passé appartient au passé, ne compte alors plus que le présent. Tenter de prédire l’avenir, est aussi illusoire que la liberté que vous, humains, avez un jour cru ressentir. Tout existe dans un but. Tout le monde a un exemple à suivre, un objectif à atteindre. Que ce soit l’insecte, rampant, à la recherche d’une misérable miette, ou l’arbre en pleine croissance, ou bien encore…vous… Etres humains. Mais nous, nous avons eu la chance de connaître une existence bien différente de celle de n’importe quelle autre créature existante. Nous avons goutté à des choses que vous ne pourrez jamais imaginé, y compris dans vos rêves ou cauchemars les plus irrationnels qu’il soit. Malgré tout, je vais essayer de vous les expliquer. Mais je ne serais nullement étonné de vous choquer, ou de vous surprendre. Votre esprit subit tant de contraintes… tant de limites… Je me suis d’ailleurs souvent demandé comment vous n’aviez pu jamais grandir mais surtout évoluer en possédant des sens si peu évolués. Le mystère de la vie je présume…

Ma vie a débuté le jour de ma mort. C’est le jour où je devais quitter ce monde, cet univers pâle et vide, que j’ai rouvert les yeux avec de nouveaux sens, de nouvelles sensations… mais surtout… une nouvelle vie. Cadeau inespéré que le ciel avait daigné me faire. Je ne sus jamais pourquoi. Mais je savais que je ne devais m’attarder sur toutes ces questions, elles n’étaient que bien trop futiles. Evidemment, les premiers jours, mes interrogations, mon étonnement me tiraillèrent, me torturèrent au point que j’en regrettai de toujours être debout. Qui étais-je ? Avais-je une nouvelle identité ? Devais-je m’enfuir ou faire comme si de rien n’était ? Y avait-il une signification à ce qui m’était arrivé ? Tant de questions qui ne possédaient pas de réponses. Tant d’interrogations qui ne pouvaient me laisser dormir en paix. Je suis resté enfermé pendant plus d’une semaine, tournant en rond, comme un fauve enfermé dans sa cage. Je ne savais que faire, que penser. Une chance, pour moi, que j’eus toujours préféré la vie en solitaire. Personne ne prit la peine de me déranger durant mes longues séances de réflexions. La chambre noire des sous-sols nous hébergeait, mes tourments et moi. Ma respiration était saccadée, mes yeux révulsés. Ma colère n’avait jamais été aussi grande. Fermant les yeux, je m’efforçais de me calmer, de respirer. Que s’était-il passé ? Pourquoi ? Comment avais-je pu survivre ? Et d’ailleurs… pourquoi étais-je censé mourir ? J’avais beau me concentrer, ma vision restait vague, troublée. Je ne pouvais discerner le vrai du faux. Une seule chose marquait ma mémoire, denrée sûre : un regard. Oui… Je savais qu’il n’était pas issu de mon imagination… il était bien trop réel, beaucoup trop pénétrant pour n’être qu’une invention. Et cette couleur… Si intense… Si… effrayante et attirante à la fois. Ô quel agréable souvenir était-ce là. Je revoyais ces prunelles grises et brillantes me fixer. Un gris tendant vers l’argenté. Un gris irréaliste, un gris hypnotique. Jamais je ne pu oublier ces pupilles glacées qui m’avaient fixé ce jour là. Avec le temps, j’ai oublié ce jour… mais ce regard, je n’ai jamais pu l’ôter de ma mémoire. Il m’a suivi à travers chacun de mes gestes, chacune de mes sensations, mes doutes ne me menaient qu’à lui. Eternel et irremplaçable, il semblait me suivre, me guetter, m’espionner jusqu’au plus profond de mes songes. Comme si au fond, je n’étais jamais seul, toujours placé sous surveillance. Comme si ces yeux m’observaient où que je sois, quoi que je fasse, comme si mon créateur était devenu une part entière de ma personne.

Ce ne fut qu’après une demi-douzaine de jours, passés à somnoler, à penser, à me torturer les sens, qu’enfin, je finis par sortir. Lorsque mes yeux s’ouvrirent cette après-midi là, j’avais enfin pris ma décision. Immédiatement j’inspirais ma première véritable bouffée d’air, j’ignorai tout de ce que je faisais. Mon regard papillonna à travers la pièce dans laquelle je me trouvais. J’étais allongé à même le sol, comme si j’avais dormi en ces lieux sans l’avoir véritablement désiré. La position s’avérait être inconfortable. Etrangement, je ne ressentais aucunement le mal être qui aurait du m’envahir face à cette situation. Une odeur âcre vint me narguer. Je ne parvins pas à l’analyser. A dire vrai, tout me semblait très étrange. Qui étais-je ? Je ne m’en souvenais plus. Que faisais-je ? Je n’en savais guère plus... Alors que devais-je comprendre ? Que devais-je faire ? Je me relevai, n’éprouvant aucune crampe, plus aucune fatigue. J’observai attentivement la pièce, les murs, le sol… Le plafond. Rien ne me sembla être familier. Me dirigeant vers une porte, j’actionnai la poignée et me trouvai face d’innombrables marches, aucune possibilité de descendre. La montée était la seule possibilité que m’offrait le destin. Je pris donc le chemin qui m’était offert sans plus hésiter. L’odeur se renforça au fur et à mesure que je progressais dans ma montée. Intrigué, je poursuivais ma route. Je rencontrai des couloirs, sombres, silencieux. Enfin, la lumière se présenta à moi. Etrangement, elle m’éblouit plus qu’elle ne me rassura. Me pinçant les lèvres, je reculais pour me fondre à nouveau dans l’ombre, devenue rassurante, des couloirs. Un feulement s’échappa de ma gorge. Je ne fus pas aussi surpris que j’aurais dû l’être. Rebroussant chemin, je découvrais le château dans lequel j’avais trouvé le sommeil. Ce ne fut qu’une fois la nuit tombée que je pu quitter les ruines qui m’avaient accueillies. Ces dernières étaient désertes, silencieuses. J’eu pourtant l’impression d’être étroitement surveillé, sans savoir par qui, sans savoir pourquoi, sans même trouver cette paire d’yeux qui semblait me suivre le long de chaque couloir. Mon besoin d’air, de liberté me fit rapidement oublié cette impression. Avec assurance je m’élançai dans la sombre forêt. Seul l’éclat de la lune répandait une lueur dans ce triste paysage. Je n’eu même pas besoin de cet astre pour trouver mon chemin. Ma vision était excellente, mes sens éveillés, je couru à en perdre haleine.

Cet air qui entrait dans mes poumons de nouveau né semblait me brûler de l’intérieur. Mes prunelles, si claires qu’elles semblaient être aptes à rivaliser avec le blanc opaque caractérisant celles des aveugles, réagissaient à chaque mouvement m’entourant… Rien ne m’échappait sur mon chemin. Je n’avais ni faim, ni soif. Juste besoin de m’éloigner de cet étrange demeure qui m’avait pourtant hébergé le temps de mon égarement. J’étais déjà loin dans les bois lorsqu’une silhouette fluette quitta les ruines quelques instants après moi. Ses prunelles grises étaient d’une froideur à glacer le sang de quiconque la croisant. Ses lippes rouges, sanglantes, souriaient étrangement. Son corps transpirait la démence. Ses longs cheveux de jais encadrant un visage argenté, la créature s’éloigna avec une rapidité plus que déconcertante, un rire cristallin s’échappant de sa gorge. Je ne l’entendis que très vaguement, m’arrêtant pour écouter ce son ensorceleur s’éloigner. J’aurai aimé lui courir après tant son écho se faisait enivrant… tentant. Cependant, un autre instant me soufflait de m’en éloigner au plus vite possible. Ce fut à cette dernière voix que j’obéis aveuglément. Courrant à travers bois, je pris bien vite une vitesse devenue irrationnelle. Je ne cessai ma course qu’une fois que je fus arrivé à l’entrée d’un petit village. De nouvelles odeurs m’envahissaient. Tentantes, enivrante, une m’attira plus que les autres. La suivant distraitement, elle m’amena à une demeure faîte de pierres grises. Ce village me sembla être bien fade à comparer de l’immense étendue boisée que je venais tout juste de quitter. Sombre, triste, seule l’odeur qui s’en dégager me permit d’y rester plus que nécessaire. Tout était si plaisant… J’avais l’impression de goûter à une drogue à laquelle j’étais instinctivement dépendant. Pis, je ne pouvais envisager de respirer sans être accompagné par cette douce fragrance qui m’ensorcelait...

Mes pas me guidèrent jusqu’à la porte de la demeure. Un toit de chaume, un unique étage, une porte et deux fenêtres : une par étage. Le bâtiment était bien plus que modeste. Plutôt hostile à première vue, il m’attirait comme jamais rien ne l’avait fait auparavant. Pourtant, mon odorat analysait les choses bien différemment. Cette petite chaumière m’appelait comme une fontaine tente un homme n’ayant bu depuis plus de cinq jours. La tentation était telle qu’y résistait semblait être futile, stupide… Inutile. J’avais besoin d’entrer. Ce besoin était si oppressant qu’il en devenait douloureux. Lorsque je poussais la porte, cette dernière s’ouvrit devant moi sans m’opposer la moindre résistance. J’entrais, et suivant mon instinct, monter quelques marches. C’est alors que je la vis… Son sourire illuminait de joie un visage qui n’avait d’enfantin que son regard joueur. Ses lèvres étaient rouges sang. Sa voix qui s’éleva me fit frissonner :

« Bienvenue Nathanael… Nous t’attendions depuis si longtemps… Tu as pris ton temps dis moi… »

Se levant, elle se déplaça avec grâce dans ma direction, ses doigts fins et agiles se déposèrent sur ma peau devenue glacée. Je m’attendais à ce que son contact me brûle mais il n’en fut rien. Elle conservait un sourire amusé tout en me détaillant d’un regard perçant :

« Dawn a bien choisi… Musclé, en bonne santé… Visiblement équilibré… Les autres ne devraient plus tarder maintenant. Il faut nous comprendre, on t’attend depuis quelques temps tout de même… ils commençaient à avoir faim… »

Souriante, elle retourna s’assoie sur la chaise placée à côté d’un lit. Je vis alors que ce dernier était occupé. Le sourire qui traversait d’hors et déjà le visage de la jeune femme sembla s’agrandir lorsqu’elle aperçu mon regard se poser sur la troisième personne présente dans la pièce. Je n’entendis pas la porte s’ouvrir, mais rapidement, nous nous retrouvâmes entouré par trois nouvelles personnes. Deux femmes et un homme. Tous possédaient cette même peau aux reflets argentés. La brune se releva et murmura aux trois autres :

« Il est enfin là… »

Une des femmes, celle qui possédait une étonnante chevelure de feu pencha doucement la tête, m’observant avec attention. Elle s’approcha de moi sans que je ne sache comment réagir. Elle passa alors lentement ses doigts dans mes cheveux châtain. Un sourire perça soudainement son visage alors qu’elle se tournait vers le seul autre homme présent. Elle s’adressa à lui rapidement dans une langue qui m’était inconnue. L homme sourit à son tour, attrapant doucement les poignés de la jeune femme pour la faire reculer. Elle sembla faire la moue, déçue, mais se laissa faire. La brune esquissa de nouveau un sourire et siffla :

« Elea… Tu veux ? »

La femme blonde qui ne s’était encore fait remarquée, fit un pas en avant, visiblement ravie. Ses cheveux semblaient être parcourus de fils d’or. Ses yeux d’un rouge éclatant me fixaient avec une intensité peu commune. Elle s’avança vers le lit tandis que la brune s’en éloignait, rejoignant ses deux autres compagnons. Le trio était en retrait. La prénommée Elea ne me quittait pas des yeux, tandis qu’elle s’avançait vers le lit. Tout en elle semblait être douceur et calme, si ce n’est le rouge effrayant de ses prunelles… Des trois, avec l’homme, elle semblait être la moins étrange… Du moins était-ce ce que je pensais au début… Rapidement cependant, je perdis toute illusion. Ce fut avec une force et une violence inimaginable qu’elle se saisit de la personne encore endormie. J’aperçus alors la terreur dans le regard de cette femme innocente juste avant d’entendre le sombre craquement de ses os tandis qu’ils se brisaient… Un sourire amusé vint se peindre sur le visage doux de cette femme cruelle. Riant, elle vint vers moi, traînant le corps encore chaud derrière elle, comme s’il ne s’agissait que d’une simple poupée.

« Oh… Tu sembles si prude tout à coup… Ne me dis pas que tu ne sais pas encore qui tu es… ne me dis pas que tu ignores qui nous sommes… Nous savons tous ce que tu as fait avant de venir ici… N’essaies pas de cacher tes fautes. Nous savons tout. Tout comme nous savons pourquoi tu es venu dans cette maison et pas dans une autre… Tu es des notre à présent Nathanael… Il est temps pour toi d’accepter cette nouvelle chance qui t’est offerte… »

Un souffle vint alors frôler mon cou. L’odeur m’hypnotisant, je me sentis perdre mes moyens. Je n’arrivais plus à réfléchir… La voix de brune vint susurrer à mon oreille :

« Gouttes donc ce plat de choix… On la choisi rien que pour toi… Cette odeur… Avoue ! Elle te plait… non ? »

Puis, Elea, souriante, jeta dans mes bras le corps sans vie. Je ne pu alors lutter contre ce désir qui n’avait fait que grandir, et je gouttais enfin ce sang qui m’avait amené jusqu’ici. J’avais à présent une nouvelle vie… lorsque le corps fut totalement vidé de son sang, je levais des yeux devenus rouges vers ma nouvelle famille. L’homme m’aida à me relever, confiant. Le jour s’étant levé, nous restâmes enfermés dans la demeure. J’appris alors à connaître ces étranges personnes qui semblaient m’accepter tel que j’étais, parmi eux… la blonde se prénommait Elea. La rousse était Myrielle. L’autre homme se nommait Edward et était (apparemment, le compagnon de Myrielle). Quant à la brune, elle se nommait Heaven. Elea et Edward possédaient tous deux des yeux d’un rouge sanguin tandis que Myrielle et Heaven les avaient respectivement bleu pale et gris. Nous dûmes attendre la tombée de la nuit pour quitter le village, délaissant dernière nous un cadavre exsangue.
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