Rendez vous de créatures nocturnes [PV]

Remus était depuis quelque temps dans une situation légèrement complexe sur le plan sentimentale. Cela affectait plus ou moins ses décisions mais il n’était pas sans savoir que la guerre aidant, il avait de nombreux sujets pour se changer les idées. Autour de lui on ne cessait de murmurer, de lui demander ce qu’avait Tonks… Qu’en savait-il ? Oh, oui, bien sûr, c’était très hypocrite de sa part comme réaction. Il savait parfaitement pourquoi la jeune et jolie Auror déprimait. Il en était la cause pour tout vous dire. Seulement ça l’agaçait que l’Odre du Phoenix au grand complet s’en mêle. Il était encore assez grand pour savoir ce qui était bon pour lui… et pour elle !

Ruminant ce genre de pensées plus ou moins glorieuse il en vint à penser à son vieil ami Sirius. Il était décédé l’année passée mais qu’aurait-il pensé de tout ça ? Il se le demandait régulièrement… imaginant aussi les réactions de James et Lily. Il était seul maintenant. Il ne restait presque plus rien des Maraudeurs avec James et Sirius morts et Peter du côté obscur de la force. Maintenant vous vous demandez : pourquoi pense-t-il à ça en un tel lieu ? N’y-a-t-il pas mieux que Pré-Au-Lard pour penser à une jolie soupirante ? Certainement que oui mais là, en l’occurrence, il était en mission pour l’Ordre. Il devait rencontrer un homme à la place de Dumbledore (qui entre nous a d’autres chats à fouetter). C’est pourquoi c’était notre lycanthrope préféré qui s’y collait !

Il était donc là, près de la cabane hurlante (autant dire « sa » cabane) et il se demandait bien ce qu’il fichait là. Il ne savait même pas si ce serait intéressant, la missive qu’Albus lui avait lu était ambigu. On pouvait potentiellement trouvé un allié mais que demanderait-il en échange ? Enfin, Remus avait aussi bon cœur qu’Albus, il s’était senti obligé d’accepter. Un rayon de lune éclaira son visage. Ce n’était pas encore la pleine lune, elle serait pour dans quatre jours… Il n’avait même pas besoin de lever les yeux pour le savoir, il le sentait tout simplement.

Un bruit de craquement attira son attention. Peut-être était ce l’homme ? Remus l’espérait, c’est qu’il faisait froid sous sa vieille cape miteuse vous savez !

Rayder regarda le hibou qui se dirigeait vers lui.
Avait-il donc effrayé à ce point cette malheureuse Ellie pour qu'Eliana soit obligée de lui envoyer un nouveau volatile?!!

L'animal lâcha la lettre sur son destinataire et continua sa course en sens inverse. Le vampire le regarda partir avec un air ahuri. Visiblement on attendait pas de lui une réponse cette fois. Aurait-il vexé sans le vouloir la jeune dresseuse de dragon? Ce n'était pourtant pas son attention, il pensait avoir été courtois comme un homme se devait de l'être envers la gente féminine.

Il entreprit de lire le pli en même temps qu'il se mettait en marche pour trouver un moyen de dégotter un hibou afin de s'excuser au plus vite d'une maladresse qui ne pouvait venir que de sa part, mais finalement il s'arrêta lorsqu'il découvrit le nom de l'expéditeur.

Une lettre venant de Poudlard... cela faisait deux mois qu'il l'attendait et l'avoir enfin entre les mains, comment dire, c'était quelque chose d'étrange. D'un autre côté, le délai de réponse s'expliquait puisqu'il avait tenté d'entrer en contact pendant les vacances. En suite s'en suivait la rentrée qui devait demander beaucoup d'efforts. Il réalisa à quel point son empressement avait été une bêtise et qu'il se serait épargné une telle attente en envoyant son message au bon moment.

Le lieu de rendez-vous ne lui posa pas de problèmes. C'était assez près il pourrait s'y rendre à pieds. Le recevoir à Poudlard aurait été un risque indéniable en ces temps de troubles. D'un côté il réalisait que les ténèbres s'agitaient, les créatures de la nuit bougeaient et se regroupaient; d'un autre côté les sorciers passaient leur temps à soulever l'idée du retour du seigneur des ténèbres et à le démentir. Non! Il ne s'était pas attendu à ce qu'on laisse un inconnu potentiellement dangereux dans une école. C'était comme faire entrer le loup dans une bergerie.

Il patienta que le jour en finisse de trainer puis il sortit dans la nuit, vêtu de ses éternels vêtements noirs. Son long manteau semblait danser derrière ses pas, balayé par un vent capricieux et joueur.

Le vampire arriva à la cabane et se rendit compte qu'il n'était pas le premier sur les lieux. Mais l'homme qui semblait patienter ne ressemblait pas vraiment à ce que pourrait être Dumbledore. Il resta sous le manteau de la nuit, protégé par les ramages inquiétants des arbres alentours.
Il croyait se souvenir que les sorciers qui parlaient de Dumbledore le peignaient plutôt comme un homme âgé, une personne dont les années lui avaient permis de cumuler des connaissances et de la sagesse, mais qu'elles avaient aussi laissé leur empreinte sur ses traits, faisant de lui un vieil homme bien son esprit demeurait aussi vif, alerte et malicieux qu'un enfant.

L'inconnu ne ressemblait en rien à cela. Il paraissait plus jeune, mais plus maussade aussi. Il était bien loin de l'image du sympathique père de Noël ou du papy de rêve. Mais il ne bougeait pas de son poste. Peut-être était-ce un interlocuteur qu'on lui avait envoyé. Le directeur de l'école devait avoir un planning très chargé.
Il regarda la cape mitée du sorcier et finalement eut pitié de cet être qui devait sans doute souffrir de la morsure du froid.

Il se saisit d'une branche qu'il brisa. Autant prévenir de son arrivée, sinon il risquait de se prendre un mauvais sort dans la tête si il s'approchait trop discrètement de l'homme.

Le vampire s'avança et jeta de côté les deux morceaux de branches qu'il avait dans les mains.

- Je ne peux vous cacher que vous ne ressemblez pas vraiment aux traits de la personne que j'attendais, très cher. Le temps semble un peu trop frais pour vous je pense. Aussi, si vous êtes là pour moi, je me proposerais de vous offrir une boisson chaude dans un endroit plus couvert, lui dit-il avec un sourire aimable.

Remus fronça les sourcils en voyant l’homme arriver. Pourquoi devait-il parlementer avec lui, il semblait tout à fait normal… Quoi que… Le sorcier avait l’impression de sentir comme une odeur de mort autour de cet homme. L’instinct animal tapit au fond de Remus se hérissait. Il n’était visiblement pas la seule créature à être de sorti cette nuit. Il ne parvint pas à définir la nature exacte de son interlocuteur mais il comprenait un peu mieux l’idée de Dumbledore. Ce cher vieux directeur était toujours en train d’essayer de rallier toutes les créatures à sa cause. Malheureusement, les sorciers étaient tellement sûrs d’eux qu’ils s’étaient mis à dos plusieurs races. Lui-même faisait souvent les frais de l’égocentrisme sorcier. En tant que Loup-Garou, il n’arrivait à trouver aucun métier et il vivait au crochet de l’Ordre. Il n’était pourtant dangereux que trois nuits par mois… mais l’être humain est faible et ne connaît ni tolérance ni respect.

« Je préfère rester ici. Dumbledore m’envoie à sa place. Il semblerait que vous vouliez conclure un marché avec nous. »

Le sorcier n’avait aucune envie de traîner ici. Molly l’avait invité à dîner et il était déjà en retard. Bon, il y aurait Nymphadora mais c’était un détail, un simple détail. Il ne pouvait pas tout le temps refuser un bon dîner parce qu’elle était là. Et puis, ce n’était pas qu’il ne l’aimait pas, c’était juste… bref, pas le bon moment pour s’égarer en pensées futiles.

« Soyons efficace, que voulez vous ? »

Plus vite il en aurait terminé, plus vite il pourrait aller faire son rapport. Il n’était pas le plus doué de leur groupe pour les relations sociales, c’était encore à se demander pourquoi lui. A la limite, quitte à aller à Pré-au-lard, ils auraient aussi bien pu choisir Rogue. Il était tout aussi qualifier que lui. Bref… maintenant qu’il était là, autant en finir. Ce ne devait pas être impossible de se mettre d’accord rapidement. Il ne savait pas ce que voulait l’homme mais il l’apprendrait bientôt… Du moins l’espérait-il. L’odeur que dégageait sans doute à son insu l’homme devant lui était désagréable pour le lycanthrope mais au moins, il ne baisserait pas sa garde.

[désolé, c'est un peu nul, mais normalement je poste jamais avec Remus ^^"]

Rayder examinait l'homme.
Il se présentait comme envoyé par le célèbre Dumbledore et était au courant qu'il voulait conclure un marché. Etait-il vraiment envoyé par le directeur de Poudlard ou avait-il alpaguer cet hibou de malheur avant de découvrir qu'il était porteur d'un message? Il n'était pas connu alors si il venait pour empêcher un quelconque accord, il ne pourrait en retirer aucun bénéfice. C'était un coup de poker de venir, il pouvait tout autant faire partir un être qui pouvait servir d'atout ou d'handicap pour le sorcier.

Le vampire voyait assez mal comment s'y prendre avec l'homme. Il avançait de façon plus aisée lorsqu'il était en compagnie de femmes, il devait se montrer courtois, poli et leur adresser les paroles qui les flattent. Il était toujours protecteur avec les femmes, elles étaient plus sensibles à son charme vampirique que quiconque et présentaient en un sens la perfection du genre humain. Cela rendait sa véritable nature encore plus tragique puisque le meilleur moyen de les préserver seraient en fait de les éviter.
Les hommes avaient tendance à réagir eux aussi à sa présence mais dans un autre sens: jalousie ou agressivité. Du moins, c'était les réactions qu'il attendait. Les hommes avaient tendance à mal prendre l'attrait qu'il fait naître chez les femmes. De plus voir arriver un autre mâle sur leur territoire pour les faveurs des dames avait tendances à leur faire montrer les poings. En un sens, l'homme était un animal primaire bien loin des différentes subtilités dont pouvait faire preuve les femmes.

Ils étaient seuls et loin de toutes présences féminines, cela expliquait peut-être le fait que le sorcier ne réagisse pas de façon prévue. Pourtant il ressentait que sa présence lui posait un peu problème. Ce n'était pas formulé à haute voix, il ne semblait pas vouloir le montrer de façon ostentatoire mais, lorsqu'on était seul en tête-à-tête la nuit et aux aguets, on percevait on ne peut mieux les changements qui passaient dans un regard.
Le jeune homme le fixait d'un regard de plus en plus perçant. Quelle impression restait-il à un homme lorsqu'il le voyait et ne convoitait aucune femme? Sa nature se révèlerait-elle de façon plus implicite à certains hommes plus "sensibles" au côté sombre des créatures de la nuit?

Mais son émissaire de Dumbledore semblait être pressé d'en finir avec sa rencontre nocturne. Peut-être une dame l'attendait-il dans le domicile conjugal… Il serait alors cruel de sa part de plonger une femme dans une trop longue attente.

- Peut-être avez-vous raison. Allons à l'essentiel. J'ai entendu parler du professeur Dumbledore et du fait qu'il soit un puissant sorcier à l'esprit ouvert. Je pensais mettre à profit ses grandes connaissances ou d'éventuelles relations pour m'aider dans mon problème. Ne craignez rien, je sais que nous vivons dans un monde matérialiste et suis près à travailler pour lui en reconnaissance de ses services.
Je vais tenter de vous révéler ma nature en évitant de vous braquer, mais tentez de maintenir votre esprit ouvert. Je sais que ce ne sera pas évident car il est dans la nature des sorciers d'être, en général, méprisant vers les autres races, voir malveillant. Ma nature profonde pose tellement problème que l'on pourrait être tenté de me tuer à vue juste parce ma race a mauvaise réputation. Pourtant j'ai fait amende honorable durant des années, cependant cela peut ne pas jouer en ma faveur lorsqu'on a un esprit obtus.
Mais tenez bien à l'esprit que je ne suis pas là pour me battre et que je préfèrerais que cette éventualité ne soit pas envisageable.

Rayder prit une profonde inspiration et s'approcha du sorcier tout en restant à quelques pas de lui. Il plaça ses index dans sa bouche et en étira les commissures afin de dévoiler la rangée supérieure de ses dents. Celles-ci étaient blanches, étincelantes et correctement alignées. Peu à peu les canines se mirent à pousser jusqu'à finir par devenir de véritables crocs.

Après s'être assuré que le sorcier réalisait bien ce qu'il lui montrait, il se redressa immédiatement en reculant d'un pas pour se mettre sur la défensive au cas où l'homme tenterait une action hostile à son égard.

Remus n’eut aucun mouvement de recul, il en avait vu d’autres et visiblement, la créature en face de lui – le vampire – semblait totalement inoffensif, du moins pour le moment. Remus comprenait plus ou moins les motivations de l’homme – que ne donnerait-il pas pour redevenir humain ? – mais il ne savait pas, en toute franchise, si Dumbledore, aussi puissant soit-il, pouvait vraiment aider un vampire.

« Je vois… Je comprends aussi mieux pourquoi c’est moi qu’on a choisi pour venir vous voir. »

Un loup garou et un vampire… l’association n’était pas si bête, de même qu’elle n’était pas inhabituel. De nombreuses histoires liaient les deux espèces. Finalement, le sorcier en tentant de les détruire avait souvent obligé vampires et loup garous à travailler main dans la main. Tolérer c’est offenser… Certes, mais le sorcier n’en était même pas là, ou si peu… Il le savait, lui qui avait été l’un des professeurs préférés des enfants et qui avait été jeté dehors dès qu’on avait connu sa véritable nature ! Oh, bien sûr, il n’était… que lui. Comment dire ? Il avait été dangereux, alors il était parti sans rien dire. C’est vrai, il n’avait pas pris sa potion tue-loup ce jour là. Mais que dire de Rogue qui l’avait presque poussé au crime en l’accusant – à tord – et en faisant toute une histoire. Non vraiment, il supportait les railleries de son remplaçant mais cette histoire était symptomatiques de problèmes plus graves encore.

« Dumbledore serait même près à vous aider gratuitement bien que toute aide soit précieuse en pleine guerre… cependant, rendez vous compte d’une chose : je ne sais pas s’il peut vraiment faire aboutir votre demande, et si je suis ici, c’est probablement pour que vous en preniez conscience. »

Remus s’étira. Il faisait froid, mais son corps commençait à s’y habituer. Il ne refuserait pourtant pas l’abris que lui offrirait Molly après cette histoire…

« Vous êtes un vampire… moi, je n’ai rien à vous montrer de spectaculaire, mais revenez dans trois nuits et vous verrez… Car je suis un loup garou. Depuis des années des sorciers comme Dumbledore cherche à m’aider, mais aucun remède n’a été trouvé et je mourrais probablement avant de l’obtenir. Vous, que voulez vous ? Pourquoi pensez vous qu’il puisse vous aider ? Dites moi votre requête… car je ne voudrais pas vous flouer dans ce marché de dupe. »

Le sorcier ne fit aucun mouvement offensif, ni même de recul, lorsqu'il lui dévoila de façon un peu crue sa véritable nature. Impressionnant en un sens. Il était resté égal à lui-même, visiblement Dumbledore avait choisi avec soin la personne qui devait servir d'interlocuteur.
Lui qui avait toujours pensé que les sorciers étaient tous un peu xénophobes vis-à-vis des autres races. Apparemment Dumbledore n'était peut-être pas la seule exception à la règle.

Il ressentit aussitôt du respect pour cet inconnu qui ne le rejetait pas en se rendant compte de sa nature maléfique de part sa race, bien que sa nature profonde soit en totale opposition avec les idées reçues sur les vampires.
Cela lui paraissait en même temps un peu étrange qu'un représentant mâle s'attire aussi vite une émotion positive poussée de sa part. Généralement c'était les femmes qui bénéficiaient de cet atout et sans réelles restrictions. Cela faisait donc une raison de plus pour que l'homme soit digne d'intérêt.

Comme c'était étrange de se faire accepter ainsi comme créature civilisée avec qui on pouvait discuter alors que Rayder lui avait quasiment mis sous le nez une enseigne lumineuse "vampire - crocs saillants et super pointus - danger - encore danger". Peut-être était-ce l'attitude des plus inattendues de l'inconnu qui le déstabilisait dans ses émotions.

Pourquoi s'embêter à se casser la tête sur la question de ses propres émotions? L'envoyé de Dumbledore n'avait pas attaqué, il n'avait pas peur et n'avait pas l'air en colère. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes alors pourquoi s'en plaindrait-il?

Il écouta l'homme le mettre en garde dans ses attentes vis-à-vis de Dumbledore. Il était puissant mais avait ses limites et il devait en prendre conscience.
Il en était conscient, même si il se l'était un peu caché… Un humain reste humain, ce n'est pas un dieu.

Le vampire accueillit la nouvelle de la lycanthropie avec un sourire attendri.

- Un loup garou reste un être humain bien qu'il mute durant trois jours par mois… Moi je ne suis plus humain depuis chaque jour qui me sépare de la seconde guerre mondiale. Cela peut vous paraître ironique, mais je vous envie. Vous vous méfiez de vous-même durant quelques nuits, moi, je dois vivre chaque jour en me disant que je suis une menace pour ce qui m'entoure. Après quelques dizaines d'années, on redevient un peu sociable lorsqu'on apprend à maîtriser un peu mieux ses impulsions. Malheureusement il m'arrive encore de sentir l'envie de goûter la chair tendre de femmes trop imprudentes qui titillent, sciemment ou pas, mes sens. C'est terrible l'ironie du sort. Ma nature de la nuit fait que j'attire la moitié de la population que je préfèrerais plutôt protéger.
Ne vous inquiétez pas pour moi. Je n'ai jamais pensé que Dumbledore était une entité surpuissante défiant les lois de la nature et celles érigées par la magie. Il demeure un homme. Mais ses connaissances n'en restent pas moins importantes et bien au-delà des miennes. Il faudra peut-être bien des années avant que lui ou un autre sorcier qu'il aura mis sur la voie ne trouve une solution à mon problème. Et malheureusement le temps ne fait plus ressentir son poids sur moi. Les années passent sans laisser de traces sur moi. Je ne risque pas de mourir de vieillesse avant qu'on ne trouve un remède à mon mal. Disons que je considère que mon horloge biologique est en stand-by attendant patiemment le moment où quelqu'un trouvera le moyen de la remettre en route et la sortir de cet état statique.
Je propose un échange de bons procédés. Je désire que Dumbledore mette sa science et ses connaissances à la recherche d'une solution à mon problème. Je suis prêt à accepter ce qu'il attend de moi en contrepartie… sauf servir de sujet pour les Cours de Défense contre les Forces du Mal. Je ne suis pas méchant mais être pris gratuitement pour cible pourrait réveiller mes instincts cachés. J'aimerais de plus conserver un peu de temps pour travailler afin de gagner de l'argent pour me nourrir si jamais je n'étais pas nourri et logé.
J'ai malheureusement besoin de sang pour calmer mes pulsions vampiriques et d'argent pour acheter le bétail qui sert à me nourrir. Tout comme j'ai besoin de me cacher durant les journées ensoleillées.
Il me semble que je lui laisse suffisamment le choix dans ce qu'il pourrait me demander en échange. Il n'a juste qu'à le formuler.

« Ce n’est pas le genre de Dumbledore d’utiliser autrui ou de les rabaisser. C’est le meilleur homme que je connaisse et il accorde toujours sa confiance. Mais sachez que plus qu’à Dumbledore c’est à l’Ordre qu’il vous faudra vous lier et que nous ne tolérons aucune trahison. »

Dans une guerre il y a toujours deux clans, si Rayder choisissait l’ordre il aurait des amis sur lequel se reposer et qui l’aideront volontiers une fois la guerre terminée mais avant ça, ils ne pourraient rien pour lui… l’idéal pour tous serait donc qu’il aide à ce que la guerre se termine.

« Nous sommes en guerre, devenez notre allié et c’est tous les magiciens de notre groupe qui tenteront de vous aider. Mais c’est la seule chose que nous pouvons vous promettre de même que nous ne faisons que vous demander de choisir le bien dans ce conflit contre celui-dont-le-nom-ne-doit-pas-être-prononcé. »

Voilà la seule chose qu’il pouvait répondre à cet homme. Au fond, Remus n’était pas vraiment d’accord, être un loup garou c’était aussi lutter chaque journée, pas contre ses instincts mais contre les préjugés. Il n’y avait aucune tolérance pour les monstres de son espèce dans cet univers et c’est aussi pourquoi il ne pouvait accepter l’amour de Nymphadora. Il ne voulait pas lui imposer le mépris et la haine qu’il devait chaque jour supporter. Le regard méprisant d’autrui, la pauvreté, la fuite… L’Ordre ne cessait de l’aider, Dumbledore était bon avec lui depuis toujours, mais cela restait dur et difficile. Un vampire était peut-être un être maléfique à chaque instant mais il pouvait se lier aux humains sans que jamais ils ne découvrent sa nature, lui, il changeait d’apparence du tout au tout et surtout, sans la potion de Rogue, il devenait une bête prête à tuer même son meilleur ami. Non… être un monstre dans le monde magique cela n’avait rien de simple. Qu’on soit vampire ou loup-garou, on n’espérait qu’une seule chose : redevenir humain. Ils n’étaient pas comme les elfes de maison, ils n’étaient pas des créatures magiques de naissance, pas comme les gobelins ou les géants. Non, ils étaient humain à l’origine, né humain… et pourtant ! Ils devaient souffrir d’être différent et de ne pas être accepter… Pour toujours. A moins qu’avec du temps, on puisse rendre son humanité à Rayder. Lui aurait peut-être une chance mais pour Remus, tout était joué avant même d’avoir commencé.

[ Désolé pour l'attente... ]

Se lier à l'Ordre?
Le vampire fit tourner ses méninges afin de chercher cette information à laquelle se référer le lycanthrope. Dans le monde, tout tourne autour de l'Equilibre. L'Ordre avait été instauré afin de permettre un équilibre vis-à-vis du mal représenté pour le moment par les Mangemorts et un sorcier dont on ne devait pas prononcer le nom.
Vraiment étrange cette histoire de nom… à cause de ces bêtises, il devait être l'un des rares à ne pas connaître le nom du sorcier noir alors que les autres sorciers, même s'ils ne le prononçaient pas, le connaissaient.

Le fait que l'Ordre ne tolère aucune trahison ne le surprenait pas vraiment. Les sorciers de l'Ordre avaient beau être du côté du Bien, ils n'en demeuraient pas moins humains. Les créatures douées de sensiblerie se blessaient trop facilement lorsqu'elles se risquaient à accorder leur confiance, les trahir revenait parfois à les métamorphoser en créatures de cauchemar.
Les femmes étaient les plus douées pour la vengeance. Mais elles étaient si parfaites dans bien des domaines, qu'elles ne pouvaient se contenter de la seconde place dans celui-ci.

Le sorcier mettait en avant que, si il rejoignait l'Ordre, les sorciers le composant tenterait de l'aider. Pourtant Rayder ne pouvait s'empêcher de sentir un certain malaise dans l'affaire. L'envoyé de Dumbledore semblait le pousser une nouvelle fois à la réflexion… il l'avait déjà fait plusieurs fois avant. Il se rappela qu'il avait agit de même avec Eliana la première fois qu'il l'avait rencontré, l'invitant à penser à la possibilité de s'éloigner de lui. Mais dans cette affaire, il savait que sa nature pouvait être dangereuse pour elle, alors que dans le cas présent, il venait à se demander de quelle tare pouvait souffrir l'Ordre.
Peut-être l'homme avait-il l'humeur trop sombre pour dépeindre un tableau enthousiaste de l'affaire.

- Je dois avouer que le Bien est parfois une notion assez subjective. Dans bien des guerres, ceux que le temps a fini par condamner sous le terme de bourreaux se vantaient dans leurs croisades de porter l'étendard du Bien. J'ai participé à la Seconde Guerre Mondiale… si cette fois-ci les années ont permis de désigner mon camp comme celui du Bien, Je dois avouer que mon avis personnel était tout autre dans cette affaire. Dans une guerre, il n'y a jamais de bon côté quand on y prend parti… on finit toujours par verser le sang.
Je veux bien rejoindre l'Ordre si cela me permet d'obtenir la coopération de sorciers doués pour m'aider dans la recherche d'un remède. Mais j'avouerais que pour l'instant l'idée de servir le Bien dans cette action est une idée encore floue. Le seul sens concret que j'y vois, c'est que ma participation évitera sûrement le sacrifice d'un autre. Je suis déjà souillé par le sang humain et cela bien avant ma mutation, alors si me salir les mains permet à un innocent d'éviter de le faire, je le ferais.

Le vampire se rapprocha du sorcier.

- Je dois avouer que je trouverais sûrement mon compte dans cette transaction. Par contre, j'ai fait la guerre en tant que moldu avec une baïonnette, on m'ordonnait et j'agissais. Un soldat n'avait pas à réfléchir. Si j'appartiens à l'Ordre, que devrais-je faire afin d'aider votre fratrie?

» Rendez-vous
» [PV] Rendez-vous de 20h [PV]
» Rendez-vous ensoleillé [PV]
» Premier rendez-vous [PV]
» Rendez-vous arrangé [PV]