Découverte d'un jour...

Un nouveau matin venait de se lever sur le château de Poudlard. La rentrée venant de s'opérer, les élèves n'étaient pas encore surmenés par les quelconques devoirs et c'est ainsi que certains se promenaient dans les couloirs en petites bandes, discutant de leurs vacances passés. A par ses frères, Ginny ne connaissait pas grand monde à Poudlard... bien entendu, elle n'était pas la seule mais aujourd'hui, ce manque de compagnie lui cuisait grandement. Qu'allait-elle pouvoir faire de sa journée? ... rester dans la salle commune lui paraissait être une bonne idée mais quand elle vit le monde qui s'y trouvait, elle préféra laisser tomber.

Elle remonta alors dans son dortoir pour se saisir de son sac en bandoulière raccomodé. Ce sac avait appartenu auparavant à son frère Charlie. Vu que celui-ci ne se trouvait plus à Poudlard depuis un petit moment, elle pouvait s'en servir, après avoir faire quelques coutures dessus, bien entendu. Elle ne prit pas la peine de voir ce qu'il contenait et descendit les quelques marches de l'escalier.

Dans le couloirs, elle croisa quelques personnes qu'elle connaissait seulement de vue. Elle ne salua que les personnes qui le faisaient envers elle, ne voulant pas déranger les autres. En chemin, elle jeta un petit coup par la fenêtre et aperçu son frère en compagnie d'Hermione Granger et d'Harry Potter. Elle ne savait pourquoi, mais son coeur battait toujours un peu plus fort qu'à l'ordinaire quand elle croisait "le Survivant". Détournant la tête de la fenêtre, elle préféra poursuivre son chemin avant de se faire remarquer.
Cinq minutes plus tard, Ginny arriva à la bibliothèque. Bien entendu, celle-ci était assez vide d'élève à cette heure-ci. Ginny soupira doucement et se renfrogna quand elle perçu l'air désapprobateur de Madame Pince qui l'avait entendu soupirer.

* Vieille chouette* pensa-t-elle alors en regardant la bibliothècaire et passant devant elle pour aller se trouver une place assise.

Elle déposa son sac sur l'une des tables et finit par tirer la chaise pour s'asseoir à son tour. Ne sachant les matières qu'elle avait apporté, elle décida d'ouvrir son sac. Apparement, elle avait amené ses livres de métamorphose et de sortilège. Alors qu'elle allait refermer son sac, elle sentit un autre livre au fond de celui-ci mais beaucoup plus petit. Elle y replongea sa main pour en sortir un calepin noir et sans aucune écriture. Mais d'où pouvait bien provenir ce petit calpin. Ginny, intriguée par cette découverte, laissa tourner le livret entre ses doigts tout en réfléchissant à sa provenance... Il devait sûrement s'agir de sa mère qui lui avait fait un petit cadeau pour sa nouvelle rentrée dans la cour des Grands. Si seulement elle savait ce qui allait lui arriver à cause de lui...

Elle posa le carnet sur la table devant elle et commença à plonger sa plume dans son encre, prête à écrire.

Romilda arriva dans la bibliothèque avec une bande de copines. Elle était à la tête d'un troupeau de cinq filles ce qui lui donnait de grandes responsabilités. Quand elle poussa la porte de la bibliothèque elle et ses copines éclatèrent de rire car elles venaient d'apercevoir un garçon qui avait un gros bouton sur le nez. Romilda avait horreur des boutonneux et là elle n'avait vraiment pas pu s'empêcher d'éclater de rire devant le spectacle qui s'était présenté à elle.

Cet éclat de méchanceté se retourna contre elle car la bibliothécaire s'empressa de mettre le groupe de filles à la porte de la bibliothèque pour manque de respect à l'égard des personnes travaillant ici. Romilda tenta en vain de s'excuser mais Mme Pince ne voulut rien entendre.

*Vieille bique va!*

Romilda, qui possédait malgré tout ce qu'on l'on pourrait croire un minimum d'intelligence, s'empressa de trouver une solution à ce problème d'une grande importance.

« Bon écoutez les filles, je vais entrer la première dans la bibliothèque puis au bout de 10 minutes Carole entrera. Linette tu viendras dans 20 minutes et Angela je suis désolé mais tu devras attendre une demi-heure. Tu devrais te recoiffer en attendant, ça t'occupera.
Bon j'y vais! A plus les filles! »

Romilda entra dans la biblio le plus discrètement possible et alla s'asseoir à une table toute seule. Elle sortit de son sac un magazine de cuisine et commença à lire quelques articles sur les desserts limités en sucre.

Mais au bout de 4 minutes, la jeune fille réalisa qu'elle s'ennuyait ferme. Elle rejeta sa longue chevelure en arrière et se leva. Elle alla s'asseoir près d'une rouquine qui écrivait un journal. Elle se pencha vers la fille et chuchota:

« Tu écris un journal intime? Moi aussi j'en ai un!! Je le garde toujours avec moi! »

La jeune fille se baissa et farfouilla quelques instants dans son sac. Elle en ressortit un gros carnet décoré de photos de chats, de gars et de petits dessins. Elle l'ouvrit et pris une plume.

« Je vais faire comme toi je vais remplir mon carnet intime! »

Et toute contente, Romilda crayonna des petits mots sur son carnet. Elle changeait régulièrement de couleurs pour que son journal soit très beau à regarder.
Puis soudain elle leva sa plume et déclara, des étincelles dans les yeux:

« Dis, tu ne serais pas la soeur de Clément? Tu as les mêmes cheveux roux que lui!! »

Ginny regardait toujours ce petit calpin noir qu'elle venait tout juste d'ouvrir sur la table de chêne. A vrai dire, sa plume était déjà imbibé d'encre et restait en suspens en l'air. Comment sa mère avait-elle pu lui acheter un carnet en cuir noir en quasi-parfait état? Après tout, étant la seule fille, elle avait la chance d'avoir des vêtements quasi-neufs... ce qui n'était pas le càs de ses frères qui se passaient les vêtements entre-eux. Quand ceux-ci devenaient trop petits pour l'un, ils étaient à la bonne taille pour un autre...

Haussant discrètement les épaules, Ginny préfera laisser ce détail derrière elle. Après tout, le journal ne devait pas être tout à fait neuf vu qu'il était un peu déchiré sur un côté. Ne sachant trop comment commencer son nouveau "journal intime", Ginny décida tout d'abord d'écrire un signe de politesse.

~ Cher journal;~

Cependant, à peine l'encre finit de sécher qu'elle disparut. Ginny clignota des yeux, surprise. Comment l'encre avait-elle pu disparaitre comme celà? Elle tourna la page mais non, aucune trace d'encre ne se trouvait derrière. Trouvant celà étrange, elle voulut fermer le carnet qui commençait à l'inquièter tout en aiguisant sa curiosité... cependant, un signe la disuada. En effet, à peine elle posa la main sur le rebord du calpin qu'une phrase apparut...

~Bien le bonjour à toi... ~

L'étonnement pouvait se lire alors sur le visage de la jeune Gryffondore. Mais qui était derrière? Etait-ce un coup farceur de ses frères? Ginny se retourna pour voir si les jumeaux se trouvaient dans le coin ou si quelqu'un la regardait... mais non, tous avait les yeux rivés sur leurs manuels. Elle se retourna alors et se décida à continuer d'écrire... faisant connaissance par la même occasion avec son journal intime réel!! Bien entendu, vous l'aurez deviné, elle se présenta et commença à parler... d'Harry Potter!

Perdue dans son écriture et dans les réponses que lui donnait son journal, Ginny ne perçu pas le mouvement d'une jeune fille qui vient s'asseoir à ses côtés. Elle ne remarqua sa présence que lorsque celle-ci lui chuchota à l'oreille. Comme prise sur le fait, Ginny releva la tête et rougit doucement au niveau des pomettes. On aurait dis une petite voleuse qui se faisait prendre la main dans le sac. Elle sourit néanmoins à la jeune fille et regarda son journal. Celui-ci était vraiment barriolé ... mais assez joli!

Ginny la regarda commencer à écrire et finit par lui demander en souriant:

- "Tu aimes les chats?"

Quelques secondes plus tard, celle-ci lui demanda si elle n'était pas la soeur de Clément... Clément? mais qui était-ce?... elle se souvient alors d'un petit rouquin, autre que son frère, en deuxième année qui était d'ailleurs préfet de Gryffondor.

- "Euh non... je suis la soeur d'autres rouquins de Gryffondor! Ginny Weasley!" lui répondit-elle en souriant légèrement, un peu gênée nénamoins et se présenta en lui tendant une petite main.

Après ceci, elle lui demanda:

- "Et toi?"