Cours 1 - Pincée d'hystérie.

Celui qui s'imagine qu'être professeur de botanique à Poudlard est le plus beau et le plus facile métier qu'il existe se trompe (je vois bien des déçus...). Outils à nettoyer, plantes à préparer psychologiquement à entrer en contact avec des élèves, paillasses à bien disposer, tableau à astiquer, la liste des choses à faire ne s'arrêtait pas. Elle était d'autant plus longue et pénible que, comme en ce matin de septembre aurait lieu le premier cours d'une toute nouvelle année, rien n'était à laisser au hasard. Diable ! Que se passerait-il si par mégarde un jeune élève de première année tombait sur une mandragore égarée et sur le point de se dépoter. Ce sont les risques du métier, certes. Mais notre chère botaniste ne tenait pas à finir sa vie en prison pour meurtre tenait à ce que tout se passe pour le mieux dans le meilleurs des mondes (ou presque). Ou du moins, rien que pour le premier cours. Après, qu'un ou deux laisse sa vie au cours suivant, ça lui était bien égal. Ouaip, on pouvait facilement se douter que tout ce train-train était pesant pour la vieille femme qui, hélas, n'avait plus la souplesse d'autrefois. Mais malgré tout, comme ces derniers temps le calme était revenu sur le monde sorcier, Pomona n'avait pas l'intention de se laisser abattre en montrant le moindre signe de fatigue. Elle travaillait certes, mais elle travaillait avec une « pêche grave », comme disaient si bien les jeunes. Et puis dans tous les cas, elle savait très bien qu'un sortilège par ci par là pour l'aider (dans un motif purement professionnel, bien sur) n'aurait fait de mal à personne. Figurez vous même qu'en travaillant avec une banane (this shhh is banana, b-a-n-a-n-a, this shh is banana *paf* - gwen stefani pour les nuls) comme ça aux lèvres, elle avait même fini plus tôt que prévu. Alors, heureuse ?
La vieille femme en profita pour se poser un peu. Car en dépit de sa bonne humeur, elle en avait vraiment besoin. Avec un peu de recul, elle ne faisait jamais le point sur sa vie et ce qu'elle vivait chaque jour, et sans savoir vraiment pourquoi, elle sentait qu'elle en avait besoin. Là, maintenant. Cela faisait bien des années qu'elle faisait l'un des plus beaux métiers que l'on puisse faire et elle se sentait vraiment heureuse d'avoir passé toutes ces années ici. Elle avait eu la chance de rencontrer des gens formidables, en particuliers des collègues formidables qui lui avaient permis d'avoir un poste des plus agréables au sein de l'école de magie sans doute la plus connue. Elle pensait entre autres au regrettable Albus, sans qui elle n'aurait sans doute pas acquis la notoriété qu'elle avait gagné par son enseignement à la fois rigoureux et convivial. Ce pauvre Albus qui nous avait quitté depuis bientôt deux ans. Et Pomona ne savait toujours pas vraiment comment elle devait se sentir vis-à-vis de tout ça. Pour elle, ce vieil homme était un ami, et peut être n'avait-elle pas assez montré sa douleur l'an passé. D'un autre côté, ça n'était pas dans sa nature de se montrer abattue. Et c'est ce qu'elle avait essayé de faire. Pour elle, pour ses collègues, puis son entourage. Et ne serait-ce que par empathie pour Albus, elle sentait encore un pincement au cœur lorsqu'elle y pensait. Mais lorsqu'elle réfléchissait bien, Pompom pensait aussi à ses anciens élèves. Ceux qu'elle avait accompagné durant sept belles longues années, et qui aujourd'hui brillaient en exerçant des métiers aussi fabuleux les uns que les autres. Elle avait contribué à un peu de leur éducation, et elle en était très fière, même si le seul lien qu'elle entretenait avec eux était désormais rompu. Bien sur, il y aurait toujours ceux qu'elle croiserait à certaines occasions ou d'autres encore qui viendraient lui rendre une visite amicale occasionnelle, mais il y avait aussi ceux qui étaient déjà bien loin de Poudlard et que, hélas, elle ne reverrait peut être jamais. Une chose assez dure à admettre. Mais c'était ça, les aléas du métiers. Et il fallait faire avec.
D'un coup, Pomona arrêta de réfléchir. Pour ne plus penser à rien. Parce que sur le coup, elle avait ressentit un mélange d'émotions et c'était beaucoup trop intense pour son petit cœur. Et puis de toute manière, la cloche venait de retentir. Elle annonçait le début d'une année sans doute calme. Après la pluie le beau temps, pas vrai ? Espérons que ce soit vrai. Une bonne occasion de se remettre d'aplomb dans tout les cas. Car faire partager ses connaissances avec convivialité, rien n'était plus proche du bonheur. Ou du moins, c'est ce que la vieille sorcière ressentait à ce moment là. Elle vint d'ailleurs se placer au plus vite devant son bureau, prête à accueillir les élèves qu'on voyait déjà entrer depuis la porte du jardin des serres. Cette fois-ci, difficile de se perdre, car le cours avait lieu dans la serre numéro deux, très difficile à manquer.
On voyait malgré tout les premières années suivre à la trace leurs aînés, certainement plus par crainte de tomber sur un professeur sévère qui vous retirerez dix points pour être entré dans la mauvaise serre et dix autres car vous ne vous êtes pas excusés qu'autre chose. Cela fit sourire Pomona qui, pendant l'espace de cinq secondes, s'imagina être ce genre de professeur. Elle n'y trouvait définitivement aucun intérêt mais n'eut pas vraiment le temps d'y réfléchir d'avantage car déjà les petites têtes faisait leur entrée, guidées par les plus anciens, pour qui les serres n'avaient presque plus aucun secret. En un coup de baguette, Pomona afficha au tableau ces quelques mots :

COURS N°1 : L'ALIHOTSY

De là, elle attendit que tous élèves soient fin prêts pour prendre la parole.

Citation :

ENIGME HJ:

Gagnez des points sans même prendre la parole pendant le cours !

- règles :
-vous devez poster au moins une fois en cours pour pouvoir faire les énigmes. Un seul post de participation est nécessaire pour faire autant d'énigmes que vous voulez.
-le nombre d'énigmes est variable (entre deux et cinq) par cours.
-au total vous pourrez gagner 10 points. Je dis bien au total. Chaque énigme a sa valeur. Donc si vous ne réussissez qu'une seule énigme qui vaut 2 pts, vous aurez 2 pts. Si vous réussissez toutes les énigmes, vous aurez les 10 pts.
-les réponses sont à envoyer par mp. Je vous fait confiance pour ne pas tricher, c'est pas bien marrant sinon.

- consigne : énigme n°1. Valeur : 2 pts
J'ai 8 litres de potions dans un récipient qui contient 8l maximum. Grâce à deux récipients vides qui supportent respectivement 5l et 3l, comment puis-je séparer ces 8l en deux fois 4l ?

Botanique ! Enfin un cours où elle pouvait aller l'esprit léger. Qui avait dit que l'année passée avait été une torture ? Celle-ci s'annonçait bien pire, et pas uniquement en raison des examens de fin de premier cycle dont tout le monde lui rabâchait les oreilles depuis la rentrée. Non ! Si Anabelle Montgomery redoutait à ce point sa cinquième année, c'était en raison des remaniements de l'équipe professorale qui n'étaient pas, mais alors là absolument pas, à son goût. Pour que le casting de l'horreur soit parfait, il ne manquait guère qu'Agapanthe. Fort heureusement, MacGonagall avait arrêté le massacre avant de faire revenir la jeune Maiden, désormais épouse Montgomery (Merlin fasse qu'elle demande bientôt le divorce), au château. Même le si charmant professeur Flitwick avait délégué une partie de son cours à une dépravée à la solde de ses aînés ! Elle qui se faisait une joie de revenir à Poudlard sans ses frères, voilà qu'elle se retrouvait presque plus entourée par sa famille que de coutume. Si elle avait su, elle aurait demandé un transfert de dossier pour Taliesin. Comment cela, elle n'y avait pas été conviée ? Non mais comme si une école naissante allait être regardante sur les élèves, franchement !Toutefois, au milieu de cette débandade professorale, une valeur sûre demeurait : Pomona Chourave. La jeune Montgomery Bientôt White avait senti une vague d'affection l'emporter lorsqu'elle avait compris, au banquet de rentrée, que sa chère directrice de maison paf, 50 points en plus pour Poufsouffle avait résisté au vent de dépravation et de flemmardise qui s'était abattu sur ses collègues mais c'est une Poufsouffle, elle est forte, c'est normal.

Après le cours d'étude des moldus le plus ennuyeux de l'histoire de Poudlard (Edward venait de battre Binns à plate couture, le fantôme reléverait-il le défi ? Affaire à suivre...), le cours de DCFM le plus flippant de sa jeune vie (et dire qu'elle avait pensé que Fol Oeil était un peu abîmé... Mais ce n'était rien, comparé au visage de Mordeus !), le cours de métamorphose le plus psycho rigide que MacGonagall ait jamais dispensé (c'est bon, ils commençaient à l'intégrer, qu'il y avait des examens en fin d'année, pas besoin de passer une heure sur la question !) et le cours de sortilèges le plus bizarre qui soit (ou comment passer une heure à renommer des coccinelles sur une binette miniature), Anabelle était plus qu'enchantée de se rendre en herbologie. Il n'y avait guère que les potions qui risquaient de présenter un caractère aussi habituel que la botanique, cette semaine ! Elle supposait, pragmatique, que, par la suite, elle finirait par s'habituer au ton soporifique d'Edward, à la figure ravagée de son professeur de DCFM, à la présence de Bones en sortilège mais, pour l'heure, tout ceci lui semblait encore trop nouveau pour ne pas être étourdissant. Elle n'aspirait qu'à retrouver le calme relatif des serres et l'ambiance détendue qui y régnait, même quand une plante vorace tentait de vous becter le bout des doigts. Elle avait d'autant plus hâte d'être en cours d'herbologie qu'elle avait très envie d'étrenner sa toute nouvelle binette miniature, celle aux motifs d'amaryllis et de petites coccinelles mouvantes sooooo cuuuuuute ! Ce n'était pas pour rien qu'elle avait passé une heure à renommer les bestioles, avec Antigone ni qu'elle avait brandi l'engin pour en parler à Cody au début du cours de sortilèges. Anabelle était très fière de son acquisition.

Les cheveux au vent, le nez levé au ciel et un grand sourire sur le visage, Anabelle humait l'air frais de ce début d'automne d'un air enchanté tandis qu'elle traversait tranquillement le parc en direction des serres. Quel plaisir c'était, que de se retrouver au grand air après tous ces cours en intérieur ! Certes, elle savait bien, après quatre ans pleins à Poudlard, qu'elle passerait la moitié de l'année à courir, son sac de cours sur la tête, les chaussures lourdes de boue et la cape trempée pour se rendre en botanique mais elle n'y pensait guère pour l'instant. Il faisait beau, la rentrée, malgré toutes ses récriminations, c'était plutôt bien passée et elle allait retrouver sa directrice de maison préférée. Que demande le peuple ? Des points pour Poufsouffle, peut-être ?
Ce fut donc une petite Poufsouffle débordante d'enthousiasme qui franchit le pas de la porte, quelques minutes plus tard, les cheveux tout ébouriffés par la brise écossaise.

- Bonjouuuur Professeeeeur Chouraaaaave, claironna-t-elle d'une voix flûtée en gratifiant son professeur d'un large sourire épanoui.

Puis, elle fila s'installer à la toute première paillasse brave Poufsouffle qu'elle était et commença à sortir ses affaires d'un air très satisfait et nota soigneusement, à l'encre verte on est en botanique, que diable, le titre de la leçon sur un beau parchemin tout neuf.

*L'alihotsy ? C'est quoi comme plante ? Rhô, j'espère que c'est un truc marrant ! Pas comme le machin qui crache du pus... Bubal... Bubo... Bub... Enfin, un nom avec des "b", quoi !*

Mais à part ce léger oubli, si, si, Anabelle était attentive en herbologie à défaut de l'être ailleurs.

(844 mots)

830 mots

Fiora se dépêchait d'aller vers les serres de botanique car elle était légèrement en retard et elle détestait ça. Le professeur McGonagall l'avait retenue, elle ainsi que ses nouveaux camarades Gryffondor pour les féliciter d'avoir été admis dans sa maison et pour les encourager à gagner des points.

La journée précédente avait été forte en émotion: ses parents n'étant pas très ponctuels, Fiora avait faillit rater l'Hogward Express à quelques secondes près. Comme tous les compartiments étaient occupés, elle avait trouvé une place auprès d'une bande de Serpentards qui passaient en cinquième année et qui s'étaient amusés à lui raconter des horreurs sur Poudlard. L'arrivée à Pré-Au-Lard avait été un grand soulagement pour la jeune Gryffondor. Après cela, l'arrivée en barque s'était déroulée sans soucis majeurs et elle avait été emmenée à la cérémonie de répartition. La jeune fille, terrorisée par les Serpentards, souhaitait de tout son coeur de ne pas être dans cette maison dirigée par le vieux Slughorn mais avait été finalement admise dans la maison des rouge et or.

Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos alihotsies. La jeune fille entra dans la serre de Botanique dirigée par le professeur Chourave. Elle fit un discret signe de tête vers cette dernière pour la saluer, trop intimidée pour dire un mot. Elle alla s'installer en face d'une poufsouffle qui devait avoir quelques années de plus qu'elle et sortit son livre puis se tourna vers le professeur Chourave, attendant qu'elle parle.

EDIT POMONA : ENIGME 1 OK

Motivation, zéro ? Il était serdaigle bon sang ! Et puis, il allait à son cours favoris. D'accord, il avait une mince préférence pour le cours de sortilèges maintenant. Son professeur de maison lui avait fait réellement aimé cette matière, mais tout ce qui tournait autour des plantes l'inspiraient toujours. Même si notre aigle n'aimait toujours pas la partie pratique. Il avait toujours peur de partir de la serre avec un doigt en moins. Parfois, même si l'on suit les règles du professeur à la règle, il suffit de trébucher, de faire une toute petite bêtise pour que la plante devienne dangereuse pour vous. C'était compréhensible. Passer la plupart de son temps enfermer, à se faire astiquer peut être /il n'avait jamais été vérifier/ ou encore, à subir les élèves /dont certains cas qui avaient l'art de ne pas s'en sortir/. Il fallait simplement ouvrir votre livre à la première page et lire l'intégralité du livre pour éviter les écarts qui pourraient provoquer le fléau massacreur de la créature. En gros, vaut mieux rester à un mètre de votre table lors de vos travaux pratiques...
Danger est le mot qui prédomine dans l'esprit du garçon lorsqu'on passe de la théorie aux TPs. Les deux étaient intéressants, soyons clair, mais quand même... La théorie, c'était beaucoup plus captivant que les Tps. /pas sur que tout le monde soit de son avis/
L'aigle entra avec un groupe de cinquième année, s'installant à sa place habituelle. Non loin du professeur. Pour mieux écouter, et pour rester attentif tout au long du cours, il valait mieux se poster non loin du professeur. Enry avait parfois tendance à somnoler, même s'il l'était beaucoup moins qu'avant. Il arrivait que les travaux pratiques le pousse à prendre quelques minutes de sommeil. Alors qu'en étant à coté de son professeur, avec sa voix puissante, il ne risquait pas de s'endormir dans les bras de Morphée.

L'aigle resta silencieux, mais guetta l'arrivé des autres élèves. Il ne connaissait pas spécialement les deux élèves qui étaient rentrés avant lui. Une première année, et la nouvelle préfète de Poufsouffle à qui il n'avait jamais préparer. Mais elle avait l'air aussi niaise que les autres Poufsouffles, et ça, ça ne poussait pas trop à vouloir converser avec elle. /Ne juge pas sur les apparences./ Mais elle sourit tout le temps. oO Certes, voir quelqu'un sourire de temps à autre pouvait éveiller un quelconque sentiment chez son interlocuteur, mais lorsque vous voyez toujours la même peinture tous les jours, c'était pas toujours marrant. Enry était dans sa période : je me sens pas bien alors je critique tout ceux qui ont l'air heureux. Il voyait souvent Anabelle en cours, elle ne se mettait jamais spécialement en avant, mais elle avait parfois les remarques qui tuaient les gens sur place. Enry secoua la tête puis après avoir jeter un nouveau coup d'oeil vers la porte se concentra sur ce qu'il y avait d'inscrit sur le tableau...

L'Alihosty...
En toute honnêteté, l'aigle savait seulement quels étaient les effets dévastateurs de la plante lorsqu'on l'ingurgitait. Il savait aussi à quoi elle ressemblait. Mais c'est tout. Il fallait juste qu'il creuse un peu...

[ 525 mots ]

523 mots
BOMBABOUSE
Tous Comptés

Sophie était enchantée en se levant, ce matin-là, de se rendre à son cours de Botanique, le premier de sa Deuxième Année. En tant qu'héritière d'une famille de guérisseuses, et en dehors des Potions, la Botanique était son cours préféré. C'était un cours très amusant pour elle parce qu'elle connaissait parfaitement les diverses plantes utilisées pour soigner et qu'elle aimait à en découvrir d'autres, en particulier de possibles vertus curatives. Il y en avait certaines dont les vertus étaient encore inconnues à Sophie. Le professeur Chourave leur en avait appris beaucoup l'année précédente et Sophie était impatiente de recommencer à apprendre. Elle se prépara donc et alla déjeuner dans la Grande Salle. Elle ne parla à personne trop occupée à penser à tout ce qui allait lui servir par la suite. Elle en était très impatiente. Elle descendit donc dans le parc de Poudlard et se rendit dans les serres de Botanique où elle alla dans la classe du professeur Chourave.

"Bonjour, professeur Chourave !"

EDIT POMONA : ENIGME 1 OK

Les crises de migraine de la jeune fille avaient repris. Elle avait espéré s’en être débarrassé, mais c’était peine perdu. Elles revenaient inévitablement par vagues de plus en plus fortes. Les tempes comme serrés par un étau, il lui était impossible de rester trop longtemps debout, à la lumière ou dans un brouhaha trop soutenu. C’est pour cela qu’Ema avait passé l’heure du midi allongé dans le noir, dans son dortoir vide, pour ainsi faire en sorte que la douleur parte. Celle-ci s’était légèrement dissipée, du moins suffisamment pour qu’elle puisse se rendre en botanique. Ce n’était pas particulièrement une matière qu’elle affectionnait ne s’étant jamais sentie vraiment très proche de la nature et encore moins de la compréhension de cette dernière. Mais elle ne rechignait pas, et allait donc se rendre à ce fameux cours. De plus Mme Chourave faisait partie de ces professeurs avec qui il est toujours agréable de discuter, et qui animait ses cours grâce à sa très bonne humeur à toute épreuve. Ses cours à la main, Ema se rendit le plus vite possible à son cours, craignant d’arriver en retard. Elle ne savait pas non plus où se situait la Serre n°2, aussi fut-elle plus que rassurée de voir quelques autres élèves s’y diriger. Elle les suivit. Il était vrai que ce n’était pas forcément très intelligent car il pouvait s’agir d’un tout autre cours, ou peut-être même se trompaient-ils tous, mais elle n’avait pas vraiment le choix et puis il fallait tenter le coup. Elle ne se trompait pas, quelques minutes plus tard, ils arrivèrent tous dans une grande serre où se trouvait déjà installé Mme Chourave. « Bonjour, professeur » dit Ema, souligné d’un léger sourire. La botaniste, d’un léger mouvement de baguette, devenu sans doute habituel, afficha quelques mots au tableau. Le cours allait porter sur l’Alihotsy. Ema avait déjà entendu ce mot quelques part, une fois ou deux, mais elle n’aurait pas sur dire ou ni quand. Qu’importe, cela lui reviendrait peut-être pendant le cours. Et puis sinon tant pis, elle était là pour apprendre après tout.
La jeune fille passa rapidement son regard sur les élèves. Il y avait deux serdaigles qu’elle avait déjà vu auparavant, dans la salle commune ou à la table de la grande salle peut-être, les autres élèves lui étaient inconnus. D’un coup d’œil, elle explora la Serre, il faisait très chaud dans celle-ci, et de nombreuses plantes toutes plus étranges les unes que les autres se trouvaient sur les différentes étagères.

*Quand je pense qu’il faut se rappeler du nom de chaque plante, de ses caractéristiques, de ses habitudes de vie, de comment faire en sorte qu’elle continue à vivre …*

Ema préférait ne pas y penser, cela la faisait inconsciemment réfléchir, et moins elle sollicitait son cerveau, mieux celui-ci se portait. Discrètement elle se passa un doigt sur les tempes. C’était le genre de réflexe inutile, que l’on retrouve pourtant chez de nombreux individus, et qui donne l’illusion que l’être humain sait se prendre en main tout seul. Erreur comique. Résignée et habitué à toujours ressentir une légère pression sur son crâne, Ema se chercha une place où elle pourrait assister du mieux possible au cours. Elle s’assit sur la chaise, posa son sac par terre entre ses jambes, et attendit en même temps que tout le monde que le cours commence.


[559]