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| Comme une impression de déjà vu... • Ethele • | |
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Ξ Sujet: Comme une impression de déjà vu... • Ethele • Sam 4 Juil - 11:04 | |
| Enry traînait de pied, c'était la première fois de sa vie qu'il trouvait la rentrée pitoyable. La première fois aussi qu'il n'écoutait pas le message de bienvenu du directeur, la première fois aussi qu'il ne faisait pas du tout attention aux nouveaux élèves qui arrivaient à sa table. Bon, d'accord, Enry n'avait jamais pris le soin de saluer les nouveaux arrivants, mais là il ne leur avait lancé aucun regard. Il avait fixé l'assiette devant lui d'un regard vide, et personne n'osait lui poser de questions sur les merveilleuses vacances qu'il avait pu passer. La vie est belle, sous le soleil... Surtout quand on sait qu'on est en Angleterre et qu'on connaît les températures du mois de septembre... La pluie, c'était la nostalgie et la mélancolie, alors, cela retraçait parfaitement son état mental du moment. Et puis, peu de personne savait que notre jeune homme aimait la pluie. Sauf que lorsqu'il avait pris la direction du lac, seulement quelques gouttes tombaient du ciel. Perlant sur ses cheveux encres. L'aigle passa sa main dans ses cheveux en poussant un profond soupire. Depuis la séparation plutôt rapide qu'il avait eu avec Heaven, il s'était sentis complètement abattus. Persuadé qu'il ne pourrait pas sortir de cette nostalgie. Et surtout de cette solitude. Il retournait dans ce gouffre sans fond d'où il était parvenu à sortir quelques mois plus tôt. La solitude devenait l'une de ses plus fidèles amis. Mais cette fois, ce sentiment l'étouffait et l'empêchait d'avancer. Le lac était l'un de ses lieux favoris lorsqu'il voulait prendre plaisir à regarder le paysage. Si on n'oubliait pas aussi la volière, l'un des endroits qui lui permettaient d'observer la cours de l'école, l'immense cours, ainsi que le lac, le terrain de quidditch et même le parc. C'était agréable de se retrouvait là-bas. Mais, à cette heure-ci, beaucoup de monde devait s'y trouver. Beaucoup trop de monde à son goût. Le jeune sorcier était retourné à la case départ en fin de compte. Heaven l'avait quitté parce qu'elle se sentait trop mal après le décès de son père. Et comme chaque fois, il ne lui en voulait pas. De toute manière, jamais il ne pourrait rester trop longtemps avec la jeune perle. Il l'aimait trop, tandis que elle de son coté, elle aimait un autre. Ou des autres... Il n'avait jamais su lire concrètement dans ses pensées. Alors qu'il avait toujours été doué pour décrypter les sentiments qui animaient le coeur de ces élèves. De ses camarades.
Qu'il pouvait être pitoyable. Pitoyablement stupide de croire qu'il pourrait passer sa vie avec l'amour de sa vie. Trois ans qu'il n'était jamais parvenu à la chasser de ses pensées. Il avait apprécié la compagnie d'autres filles, c'était certains, mais toujours, il y avait l'image de la belle Clarks qui réapparaissait dans son esprit. • Il faut passer à autre chose... • S'était-il mis à penser pendant tout l'été, ruminant ses songes sans pouvoir appliquer clairement ses propres règles. Pathétique. Enry s'allongea dans l'herbe humide, laissant ses paupières se fermer pendant un cours instant. Son esprit pouvait vagabonder où il le souhaitait, il laissait sa coquille se refermer plus les jours passés. À nouveau, il allait se fermer au monde, oublier qui il était. Oublier qu'il avait une famille, oublier qu'il avait des amis. Mais, tout ce qu'il avait construit avec ces personnes ne pourraient jamais s'effacer. Ces événements restaient gravés dans sa mémoire, sans possibilité de tout effacer. La mémoire est trop précieuse pour qu'on ne puisse l'effacer, pourtant, lui était minable, puisqu'il cherchait à tout oublier. Bien sur, ce mal-être se laissait transparaître sur son visage. Trop de gens avaient remarqué que notre aigle ne se sentait pas bien. Lui qui était déjà pâle, maintenant, on avait l'impression qu'il allait tombé dans les pommes dans le seconde où vous poserez votre regard sur lui...
Il s'était rapidement rendu compte que cette nouvelle séparation l'avait complètement démolis psychologiquement. Pourtant, il avait dû se faire à cette idée. Toutes les autres fois où il avait eu une relation avec la belle Heaven Clarks, cela s'était terminé aussi rapidement que cela avait commencé. L'histoire pourrait se répété autant de fois qu'il le souhaitait, mais il connaîtrait à chaque fois la fin par coeur. Qui plus est, le retour de Siegfried avait complètement chamboulé Heaven, il avait vu son visage criblé par l'émotion, et il n'avait plus l'intention de briser ces liens.
Voilà pourquoi il avait si peur de vouloir retourner auprès d'Heaven. Il voulait la voir heureuse, et tant pis pour lui s'il restait dans son coin. Sa vie avait toujours été ainsi. Enry passa ses mains sur son visage en poussa un profond soupire, quand soudain, il entendit des pas à quelques mètres de lui, il se redressa à l'aide de ses coudes. Puis, sans aucun sourire, il interpella celle qui faisait, une fois de plus son jogging :
" Ethele ? " Vous aurez pu croire qu'il avait une fois de plus oublier son nom, mais contre toute attente, le nom de la jeune fille avait été gravé dans sa mémoire. Elle le nommerait peut être encore et toujours troisième année, même s'il avait monté d'une classe depuis cette année. Peut être devrait-il songé à lui donner son prénom ? En avait-il réellement envi ? Et puis... Le lac... Le jogging... Ethele... Tout ceci lui donnait l'impression d'être retourner dans le passé. Et il voulait à tout prix rejeté cette mauvaise impression... Peut être que la jeune fille aux cheveux de feu l'avait oublié pendant les vacances ? C'était fort possible, il était tellement insignifiant. Tellement ennuyeux. C'était peut être pour cela qu'Heaven l'avait laissé tombé... Humeur noir quand tu nous tiens...
C'était bien la première fois qu'Enry se retrouvait dans une humeur aussi noir. Et, il n'avait pas même esquisser un sourire lorsqu'il avait vu le visage pâle et gracieux de la deuxième année. Rien du tout... Il était resté impartiale, comme s'il était retourné en première année. Comme s'il était redevenu celui d'avant... |
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Ξ Sujet: Re: Comme une impression de déjà vu... • Ethele • Sam 4 Juil - 14:24 | |
| Durant l'été Ethele avait eu le droit a un entrainement intensif. Course à pied, vélo, natation, elle avait suivi une véritable cure de sport. Son entraineur était bien sur bien plus fort qu'elle, un véritable sportif de haut niveau qui la laissait souvent sur le carreau. Le genre de personne capable de faire les JO, enfin bref, elle n'avait aucune chance de réussir à surpasser son maître... Paul... le majordome de la maison... une personne âgée... Mais bon hein, lui il faisait du sport depuis des années. Alors elle avait bien le droit, elle l'intellectuelle, de suer sang et eau alors que le vieux monsieur avançait à 40 km/h sur son vélo. Ce soudain intérêt pour le sport n'avait aucun rapport avec sa silhouette. Enfin si un peu. Mais c'était plutôt sa mère qui avait piqué une crise en apercevant sous le t-shirt de la petite un bidou un peu trop rondouillard. Alerte rouge! Néanmoins la demoiselle n'avait aucunement envi de monter sur un vélo et encore moins quand elle pouvait lire un livre au frai dans la bibliothèque -un biscuit à la main-. Elle avait répondu aux cris de sa mère par un "moui on verra." et avait disparu derrière les battants en bois. Mais Paul lui avait de sacrés arguments: si elle faisait du sport déjà elle mènerait mieux ses enquêtes. Ensuite sa mère la laisserait tranquille. Mais surtout elle pourrait manger à sa guise sans se soucier de son poids! Devant la perspective de pouvoir s'enfiler des pâtisseries à sa guise elle avait accepté d'enfiler sa tenu de sport.
Mais au manoir elle avait Paul qui la trainait derrière lui. Si elle n'avait pas envi elle n'avait de toute façon pas le choix. Lorsqu'il venait la chercher entre deux corvées, dans son jogging impeccablement repassé, elle devait le suivre quoi qu'elle en dise. Mais elle avait laissé le vieil homme sur le quai de la gare et donc ici elle n'avait personne pour lui dire "Miss, il est l'heure d'aller courir." Si bien que toute la journée elle avait regardé par la fenêtre en se disant: "encore une heure.". Elle avait fini par se décider à aller courir lorsqu'elle s'était vu dans un miroir les joues pleines et des miettes sur le menton. "T'as vraiment envi de ressembler à Slughinou?" Heu... non. Et bien que quelques gouttes tombaient déjà du ciel et que l'air était chargé comme avant un orage elle se mit à courir en direction du lac adoptant un rythme de croisière plus proche de la marche que du sprint.
Alors qu'elle courrait depuis un bon quart d'heure et que les gouttes se faisaient de moins en moins rares elle sembla entendre son prénom lançait dans l'air. Comme une petite plainte. Étonnée -Bailee?!- elle tourna la tête pour voir Troisième Année allongé dans l'herbe la regardant passer dans son jogging rouge. Elle lui accorda un signe pour lui dire bonjour et engagea un mouvement pour se reprocher de lui. Déjà que la situation avait un air de déjà vu -violon: souvenez-vous, nos deux compères s'étaient rencontré au bord du lac- la demoiselle marcha sur son lacet défait et fini sa course en battant l'air des bras... et ce avant de s'étaler sur le ventre aux côtés du garçon. Elle s'appuya sur ses coudes, fit mine que tout cela était prévu alors qu'elle s'était prise une racine en pleins dans les côtes et gratifia son ami d'un sourire. Qui s'effaça presque aussitôt.
"Hé bah dis donc... Y a t-il des détraqueurs autours de ce lac? Non parce que vu la tête que tu as on peut se poser la question..."
Lança t-elle en passant sur le dos, sans même relever le fait qu'il l'avait appelé par son prénom. Le garçon semblait avoir vécu les pires vacances de toute sa vie. Il y avait chez lui autant dans le physique que dans l'attitude un truc lourd, noir et mauvais. Une aura obscure émanait de toute sa personne et il ne faisait rien pour le cacher. Déjà hier Ethele l'avait entraperçu au diné. Son dos vouté, sa tête baissé, son assiette presque vide -alors qu'elle reprenait pour la cinquième fois du gâteau à la crème de citrouille-. C'était comme voir l'ombre de Troisième Année.
Qu'est-ce qui pouvait bien le miner de cette manière? Il était de retour à Poudlard, chez lui quoi. Cela aurait du lui remonter le moral de quitter sa famille qu'il n'avait pas tellement envi de rejoindre avant les vacances. Si la mélancolie d'Ethele s'était envolée avec l'été il semblait que celle du garçon avait été multiplié par dix. Ethele lui donna une petite tape dans l'épaule. Elle ne savait pas trop si elle devait lui demander ce qui le tourmentait. De toute manière elle finirait par le savoir en réfléchissant un peu alors... Une goutte de pluie tomba sur son nez et l'essuya du revers de la main.
"Je pense qu'il serait mal venu de te demander si tu as passé de bonnes vacances. On voit tout de suite qu'elles on était excellentes, tu rayonnes."
Marmonna t-elle en croisant ses bras sur ses genoux qu'elle avait ramené contre son torse. Elle espérait réveiller un peu son camarade -qui la regardait avec un air morne- en le taquinant un peu. Les Serdaigles avait ça de bien qu'ils étaient souvent prêt à se lancer dans une joute verbale... et ceux même quand il avait l'air aussi abattu que son camarade. |
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Ξ Sujet: Re: Comme une impression de déjà vu... • Ethele • Dim 5 Juil - 10:37 | |
| Ses vacances n'avaient eu aucun sens pour lui, il avait passé la plupart de son temps dans sa chambre à lire des livres, et à dormir. Sa jumelle avait à plusieurs reprises toqués à sa porte, mais il n'avait donné aucune réponse à son appel. Il descendait seulement pour manger, et n'ingurgitait qu'une partie de son assiette avant de remonter dans sa chambre. Ce manège avait duré pendant près de deux semaines. L'aigle n'était qu'à moitié conscient de ce qu'il infligeait à sa famille... Jusqu'au jour où Thaïadiss avait débarqué dans sa chambre ~ défonçant la porte au passage ~ et s'était mis à lui hurler dessus. Que de reproches.
Il se souvenait clairement de ce moment, comme si c'était hier. Mais, il remerciait sa soeur de l'avoir forcé à sortir un peu prendre l'air. Lui qui d'habitude aimait se promener dans le quartier ou dans la forêt, il était rester confiné dans sa chambre à lire, lire, lire, dormir, dormir, dormir. Un parfait petit ermite ! Ce comportement avait vite énerver sa soeur. D'ailleurs, cette dernière avait été contraint de refaire la porte. Jacek, leur père, avait exprimé toute sa joie à ses enfants lorsqu'il avait vu l'état de la porte. Enry avait quand même aidé sa soeur. Puis, les semaines suivantes, il avait passé les trois quart de son temps avec sa jumelle qu'il trouvait toujours aussi chiante. Mais, elle avait souvent raison, mine de rien... Plus il restait enfermé à broyer du noir, plus sa situation allait empirer. Les cheveux rouges sur un visage pâle s'étaient dessinés non loin de lui, filant à vive allure. Pendant un quart de seconde il avait poser ses yeux sur elle après s'être redresser sur ses coudes, puis il l'avait appelé. Ou plutôt, cet appel était juste pour s'assurer que c'était bien celle à qui il avait pensé. Il n'avait même pas pu la voir dans la salle commune des aigles. Comment aurait-il pu la voir alors qu'il était directement monté dans les dortoirs sans saluer personne ? Il avait peut être saluer Juliet, mais c'est tout. Ce n'était pas parce que l'année précédente, l'aigle avait plus de facilité à s'attacher aux gens que tout de suite, il connaissait une bonne flopée de camarade. Il connaissait deux pour cent des serdaigles, et c'était amplement suffisant.
Un doux sourire flottait sur le visage de la jeune Val, un sourire bien trop éphémère à son goût. Il s'était effacé tout aussi vite. Enry n'aurait peut être pas dû lever les yeux vers elle, il aurait pu laissé sa mèche couvrir une grande partie de son visage. L'aigle avait du choquer son interlocutrice, on avait l'impression qu'il sortait tout droit d'un enterrement. La plaisanterie faillit le faire rire, mais un vieux sourire crispé étira ses fines lèvres tandis qu'il baissait les yeux vers le sol. Il avait désormais un intérêt très grand pour l'herbe qui s'étendait, tranquille, autour de lui. L'herbe n'avait pas de problème sentimental elle, il aurait tellement aimer être autre chose qu'un humain. Pourquoi pas un simple aigle ? Il pourrait chasser pour se nourrir, il pourrait dormir, et observer le paysage pour le graver dans son esprit. Enry ferma un instant les paupières puis finit par lui dire d'une voix sourde :
" Oui, ça aurait pu. "
La tête toujours penchait vers l'avant, on ne voyait pas clairement son visage. C'était peut être une mauvaise idée d'avoir laisser tant d'émotions débordés, elle allait sûrement lui réclamer des réponses pour essayer de comprendre ce qui le rendait si... malade. Mais, déjà, il n'avait pas envi de parler. Il n'aimait pas parler de ses problèmes. Et, cela ne ferait qu'aggraver sa santé mentale s'il venait à en parler. Enry finit par passer sa main sur son visage, il voyait bien qu'Ethele faisait tout pour lui remonter le moral avec des propos... digne d'une détraquée du cerveau. Et, même si ses remerciements étaient comme qui diraient silencieux, il leva ses prunelles azurs vers elle. Puis, alors qu'il détaillait ce visage qu'il n'avait pas vu ou plutôt qu'il avait éviter depuis la rentrée, il remarqua qu'elle avait un peu changer. Il avait l'impression que son visage était beaucoup plus fin. Elle avait fait du sport pendant toutes les vacances ?
" Ca se voit tant que ça ? " Demanda t-il en serrant des dents. Tout le monde avait déjà dû remarquer qu'il n'était pas dans son assiette. Hm, il comprenait maintenant mieux pourquoi il avait un mètre autour de lui. Bon, faut pas exagérer non plus... Il n'avait pas le genre de regard qui voulait dire * tu me touches et je te tue * Enfin... Il espérait.
Enry inspira profondément (mais discrètement) puis expira l'air de ses poumons. Il fallait qu'il pense à autre chose, voilà ce qu'il n'avait cessé de se répéter depuis qu'il était ici. C'était d'autant plus facile lorsqu'il croisait Heaven... Ce qui était super aussi, c'est qu'il faisait tout pour l'éviter. Chaque fois qu'il la voyait discuter avec un groupe d'ami au fond d'un couloir, il prenait celui de gauche tout simplement. Ce genre de comportement complètement stupide et gamin qu'il n'avait pas d'habitude... M'enfin, alors qu'il s'était plongé dans les prunelles de l'adolescente en face de lui, il attendait qu'elle lui réponde mais, avant qu'elle n'ouvre la bouche il détourna la tête pour marmonner :
" Pas la peine... Je dois ressembler à un cadavre... Au moins, je ne te fais pas trop fuir... C'est le principal. Mais... Remonte moi le moral veux-tu... Dit-moi les choses les plus stupides qui peuvent te passer par la tête... "
Drôle de demande pas vrai ? Néanmoins, il savait pertinemment qu'Ethele trouverait le mot pour lui faire oublier pendant quelques minutes. Il était pour le moment trop tendu pour avoir une conversation normale. Il avait seulement envi de l'écouter parler et déblatérer des bêtises sur des bêtises. Il voulait se mettre à rire comme jamais, il voulait respirer un autre air que celui de la boîte dans laquelle il s'était enfermé. |
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Ξ Sujet: Re: Comme une impression de déjà vu... • Ethele • Dim 5 Juil - 20:29 | |
| "Choix fort peu judicieux. Je suis scientifique moi, pas comique."
Lança la demoiselle alors que son ami venait dans poser sa demande. Ethele n'était pas très douée pour faire rire les autres. Son esprit ne trouvait que tardivement les bonnes répliques qui auraient pu faire exploser son public. Si déjà lors d'une conversation elle n'arrivait pas à faire tordre ses camarade elle ne se voyait pas vraiment en plein milieu d'un one man show. Elle s'imaginait sur scène avec le petit "kof kof" du mec qui tousse au fond de la salle en train d'expliquer une blague parlant de logarithme à un auditoire médusé. "Heu... sinon... le micro marche? Non parce que ils rigolent pas ils doivent pas entendre mes blagues. Sortir de scène? Pourquoi?". Néanmoins le regard du garçon se faisait implorant. Il voulait, il ne voulait que ça: l'écouter, rire un coup, oublier un instant ce qui lui rongeait le cerveau. Mais Ethele n'était peut-être pas celle qui pouvait faire cela. Elle n'avait rien d'un être captivant, rien d'un meneur, d'un leader... rien de ceux qui savent monopoliser la conversation.
"Je peux seulement te noyer sous un flot de paroles ininterrompu. Tu sais j'ai une petite centaine d'idées qui me passent par la tête à la minute. Avec un peu de chance il y en aura des amusantes dans le tas. Je ne peux pas te l'assurer, je ne me trouve pas particulièrement hilarante."
Elle changea de position pour se laisser tomber sur le dos. Une fine pluie avait commençait à tomber, le genre de pluie rafraichissante qui ne mouillée pas vraiment. L'herbe laissa quelques gouttes traverser son haut et elle eu un bref sourire en sentant l'eau toucher sa peau. Elle ferma les yeux un instant. Du côté de Troisième Année pas un mouvement pas une plainte. A croire qu'il était assez désespéré pour accepter d'écouter les pensés d'une gamine de douze ans. Il était donc vraiment prêt à tout pour ne plus penser? Elle allait se lancer dans un long monologue mais elle ne le commença même pas. Dans un coin de sa tête elle venait de se souvenir de quelque chose.
"Je ne suis pas faite pour divertir... Je t'assure. Je ne connais aucune blague qui n'ont pas rapport avec les sciences... Enfin si j'en connais une... mais..."
Elle regarda un instant au loin, un sourire en coin.
"Elle n'est pas ce que l'on peut appeler très drôle, c'est mon père qui me l'a racontée à table une fois. Et elle est un peu... Enfin bref. Pourquoi les gorilles ont des grosses narines ?"
Elle laissa un temps de pose.
"Parce qu'ils ont des gros doigts!"
Nouveau temps de pose durant lequel le demoiselle disparue sous ses cheveux en rigolant bêtement. Oui bah quoi après tout elle restait une gamine de douze ans. En plus de ça elle avait vraiment honte de sa personne et ne savait plus où se mettre. Elle qui voulait toujours passer pour une personne cultivée et pleine de sagesse c'était un peu raté cette fois ci. Elle passa une main dans ses cheveux en relevant la tête vers Troisième Année les larmes aux yeux.
"Désolé, tu dois me trouver pitoyable. Vraiment excuse moi."
Elle étouffa un rire. Sans vraiment savoir pourquoi elle n'arrivait plus à arrêter de rire. Peut-être parce qu'elle venait de ce souvenir de la blague Combien d’amibes faut-il pour changer une ampoule ? - 2, non 4, non 16, zut ! 32, 64, 128, 256...- ou bien peut-être parce qu'elle préféré rire que de continuer à se ridiculiser de cette manière. Une chose était sure elle n'arrivait presque plus à reprendre son souffle. Elle se plia en deux, en riant, espérant sincèrement que son camarade n'allait pas s'enfuir en courant en la voyant rire ainsi pour rien.
Une des phrases d'une comptine pour enfant lui revint alors en tête. "Si tu as le coeur à rire moi je l'ai a pleurer..." |
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Ξ Sujet: Re: Comme une impression de déjà vu... • Ethele • Mer 8 Juil - 2:08 | |
| Il avait penché légèrement la tête en avant, toisant le par terre vert qui l'entourait. Quel n'est pas l'âme d'un comique, ça il s'en fichait. Lui non plus, n'était pas le genre de personnage à trouver des blagues stupides sur le coup mais, la situation actuelle était complètement différente. Enry était persuadé qu'Ethele était capable de lui dire des choses qui pouvait n'avoir aucun sens. Le simple fait de voir son visage surpris par la demande du jeune aigle le faisait déjà sourire à moitié. L'adolescent attendait avec impatience les propos de la demoiselle derrière son rideau de cheveux ébènes. Même les blagues scientifiques pouvaient être comiques, quand on parvenait à se faire comprendre bien sur... La pire chose lorsqu'on était sur scène, c'était lorsqu'on rétorquait une blague le seul l'auteur comprenait. Le néant s'installe dans le public, et là, le comique se trouve dans un malaise qui le poursuivra pendant un bon moment. Enry avait juste besoin de se détendre, il se fichait mal de la manière dont Ethele allait tourner sa phrase, il voulait sourire, penser à autre chose, et même rire, s'il y parvenait. Depuis combien de mois n'avait-il pas rit avec le coeur ? Enry ne s'en souvenait plus réellement, peut être la dernière fois qu'il s'était retrouvé avec Juliet ? Le jeune serdaigle avait l'impression d'avoir quelques trous de mémoire, si ce n'était pas plutôt des trous noirs qui l'empêchaient de se souvenir de certains moments récents de sa vie. L'aigle plissa le front de mécontentement, il n'avait quand même pas oublier tout ce qu'il avait pu faire ces derniers temps ? Les sorties avec sa jumelle, sa moitié ? Les derniers instants passés avec Heaven ? Tout était un peu flou. Comme s'il avait voulu effacer c'est si bon moment et conserver les mauvais.
Il était vraiment bizarre parfois son cerveau. On ne supprimait que les bons moments lorsqu'il enchaînait sur des mauvais. Ce qui n'était pas le cas des instants qu'il avait eu avec sa jumelle. Pour ce qui était d'Heaven, il y avait toujours cette séparation qu'il avait toujours du mal à encaisser. Cette blessure ne s'était pas refermée, mais en réalité, elle ne s'était pas refermée depuis sa première année, lorsqu'il était tombé sous le charme de la belle vipère. Enry se demandait si cela n'avait pas été une erreur, mais il n'arrivait pas à concevoir cette idée. Il appréciait trop la jeune Clarks pour se dire qu'il devait la détester, rien qu'une fois. Alors qu'il y avait bien eu des hauts et des bas dans leur relation, qu'elle l'avait fait souffrir. Enry n'était pas rancunier, devrait-il l'être ? L'aigle poussa un profond soupire intérieur, puis finalement, il leva les yeux vers Ethele sans qu'elle ne s'en aperçoive. Une barrière de cheveux encre lui barré le visage.
C'est souvent la personne qui croit être la moins drôle qui peut l'être. Les mimiques jouent parfois beaucoup chez le comique, et il arrive même que des gens aient des dons pour cela sans s'en rendre compte. Ethele se lança déjà dans un petit monologue qui lui plut déjà assez. Il n'y avait rien de comique dans ce qu'elle avait dit, mais elle voulait un peu se persuadé qu'elle ne serait pas drôle. Après, elle avait peut être raison... Il ne l'avait jamais entendu raconter des blagues. Jamais. Pour le peu de fois où il l'avait fréquenter, c'était normal.
" Je ne te demande pas de me faire mourir de rire... Juste de détendre l'atmosphère. Je te rassure... Le simple fait que tu te tournes au ridicule peut être amusant aussi. "
Non, ça c'était cassant, méchant... Mais tellement vrai. Enry ne pouvait pas s'empêcher d'être trop franc. Même si ce trait de caractère c'était un tout petit peu envoler avec le temps, il venait de lui retomber dessus d'une manière très... fracassante. Il espérait juste qu'Ethele ne prenne pas ses propos au pied de la lettre comme chaque humain normal, et normalement constituer. Oui, genre il était en train d'insinuer qu'elle n'était pas normale. Mais... Lui non plus. Et, Enry était tout à fait conscient d'être très étrange, très distant, et trop... sombre par moment. Surtout en cet instant. Néanmoins, il fallait quand même avouer que la présence d'Ethele à ses cotés lui permettait d'oublier un peu son humeur noir. Il l'écoutait attentivement, puis lorsqu'elle finit par dire sa blague qui était... extrêmement drôle. Il restait un instant sans bouger, comme figer tel un tableau (à la différence que ceux de Poudlard bouge, mais je vous rappelle qu'Enry est aussi un enfant de moldu) puis il plaqua sa main sur son front, agitait de léger soubresaut. Il ne riait pas vraiment, puisqu'il contenait son rire. C'était complètement stupide comme blague, mais... Le fait qu'elle s'excuse pour la blague fut le feu vert pour qu'Enry s'allonge à nouveau sur le sol pour pouffer de rire durant une bonne minute sans interruption...
L'aigle était nerveux au point de rire pour une blague pareille ? Il faut croire que notre jeune Stanley n'était vraiment pas dans son état normal pourtant...
" Ca tu peux le dire... Elle est pitoyable. Mais, j'ai beaucoup aimé la conviction que tu y as mis... C'était, fascinant. "
Alors qu'Enry se redressait à nouveau, penchant une fois de plus la tête vers l'avant, il laissa entre apercevoir un petit sourire amusé. La simple présence de la jeune fille le rendait déjà un peu plus ... joyeux. Même si le mot n'était pas réellement approprié. Le garçon avait toujours beaucoup de mal à se sentir épanouit, joyeux, ouvert. Et tout ce que vous voulez. Toutefois, il arrivait qu'une poignet de personne parvienne à lui décrocher un sourire, un semblant de sourire. Ethele venait de rentrer dans cette catégorie de personne. Preuve que malgré ses blagues sans aucune chute, elle avait l'art de le faire sourire. Et c'était déjà pas mal. L'aigle la remercierait bien un jour pour cet effort. Enry donna un léger coup de coude dans les cotes de la jeune fille, puis il lui souffla :
" Une blague qui serait venu de toi aurait eu encore plus de valeur... Et je t'assure que même un scientifique peut être comique quand il le veut. Il suffit juste qu'il trouve les bonnes combinaisons. "
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Ξ Sujet: Re: Comme une impression de déjà vu... • Ethele • Ven 10 Juil - 21:25 | |
| "Il y a longtemps que je t'aime, jamais je ne t'oublierai."
La phrase venait de résonner entre les mots d'Enry. Elle lui accorda un sourire, un peu faux, car déjà son esprit était occupé par tout autres pensés. Les mots sonnaient tellement vrai. Non, ils ne s'appliquaient pas vraiment à la petite demoiselle toute vêtu de rouge. Le chaperon venait d'allumer une petite ampoule dans sa tête, le genre de petite ampoule qui faisait "tilt". Elle garda un instant ce sourire forcé en ayant le coeur un peu lourd. Sans vraiment savoir pourquoi la pompe qu'elle avait dans la poitrine se serrait ainsi elle fini de se dire qu'elle avait surement raison. Enry n'avait pas cinquante raisons de se sentir aussi déprimé. Déjà cela ne devait pas avoir de rapport avec l'école. Poudlard lui plaisait, il l'avait dit lui même, il s'agissait de sa maison. Ce n'était pas le cas pour Ethele. Elle n'était pas très à l'aise entre les murs du château. Alors elle avait un peu de mal à comprendre le point de vu du garçon. Sa maison, son chez soi, c'était là où l'on avait grandit, là où ce trouvait notre lit. Mais après tout si Troisième Année n'avait pas que des bons souvenirs dans cet endroit précis... elle pouvait comprendre qu'il préfère se trouver en Écosse. En bref, il n'était pas tourmenté par son retour à l'école. Elle ne le voyait pas non plus se mettre la rate au court-bouillon pour une histoire de dispute entre amis. Peut-être que cela l'aurait un peu remué. Légèrement dirons-nous. Mais de là à vivre reclus sur soi même à cause d'une petite engueulade entre copains. Non.
La famille? Pourquoi pas.
Mais surtout l'amour. Ethele savait -du moins elle le sentait, parlez d'intuition féminine si vous le voulez- que le jeune homme avait le coeur qui battait pour une fille. Comme beaucoup d'autres personnes de son âge. Après tout la société véhiculait le message fort dérangeant de "si vous êtes seul, vous êtes un looser." Beaucoup s'inventaient des sentiments, tous voulaient être avec un autre. Et ceux dès douze ans. Par chance vivre sans télé et ordinateur au fin fond d'un manoir perdu en pleine campagne vous préservez de ce genre de chose. Mais Ethele savait surtout que le message disait aussi "l'amour c'est complexe, dur, et ça fait mal." Alors les jeunes s'inventaient des amourettes complexes. Des je t'aime moi non plus. Suis moi que je puisse te fuir. Vous voyez le topo. Et Troisième Année devait être tombé dans ce piège.
Malheureusement.
Le sourire de la jeune fille, qui s'était fait forcé en premier lieu vira au triste durant quelques secondes. Elle venait de choisir de ne rien dire à son camarade aigle. Après tout cela ne la regardait pas. Vraiment pas. Elle se frotta la nuque du plat de la main en regardant le sol. D'un seul coup elle se sentait légèrement embêtée. C'était comme si elle venait de perdre toute la joie qu'elle avait réussit à engranger avec Paul et Trudy. Elle renifla au moment même où le ciel cotonneux se transforma en étendu noire et menaçante. Comme si son humeur venait d'influencer le temps. Et les nuages se mirent à pleurer à sa place. Il n'était pas question de tomber dans le mélodrame amoureux. Elle n'était PAS amoureuse. Elle ne le serait jamais.
Au même moment son coeur accepta d'être plus léger. Un peu seulement, mais c'était un début. Elle respira un grand coup ses cheveux se collant à son visage à cause de la pluie. Troisième année comptait sur elle, ce n'était le moment de flancher.
"Les scientifiques sont des gens étranges quand on y pense. Je ne suis pas sure de les apprécier pour tout te dire. Mon père a un ami qui vient manger de temps à autre. Il est chimiste -l'ami de Père je veux dire-. Parles lui de piscine il te parlera d'H2O, montres lui un verre il te dira éprouvette. Je n'apprécie vraiment de le voir toujours tourner la conversation ainsi. Tu me diras c'est certainement parce que je ne comprends alors qu'un mot sur deux. Ils ont souvent tendance à oublier que je n'ai que douze ans."
Elle marqua une pause.
"Mais en même temps je les comprends, je suis tellement extraordinaire!"
Elle avait posé une main sur son cœur et levait le nez vers le ciel dans un pause purement narcissique, les yeux fermés. Une prunelle noire refit soudain son apparition pour regarder Enry. Elle sourit et cette fois ci son sourire était tout à fait sincère. Même si au fond, elle venait de prendre une claque. Une énorme claque.
775 mots TALIESIN Tous comptés |
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Ξ Sujet: Re: Comme une impression de déjà vu... • Ethele • Mer 5 Aoû - 12:57 | |
| C'était peut être stupide de penser encore à elle, mais l'esprit de l'être humain était tellement complexe. On ne pouvait pas s'arrêter de penser à quelqu'un du jour au lendemain. Pourtant, il avait envi de mettre cette histoire derrière lui, sans pour autant oublier. Oublier ne permettait jamais de soigner la plaie, il l'avait apprit avec le temps. Cela ne fait au contraire qu'empirer. On ne vit pas constamment avec la douleur en l'ignorant, il faut vivre en l'acceptant et en avançant avec. Mais c'était toujours plus facile à dire qu'à faire. Ce qui était aussi difficile d'avouer, c'est que la compagnie d'Ethele n'était pas de refus. Il avait évité le plus de gens possible et pourtant, son interlocutrice était à part. Il ne l'avait pas éviter lorsqu'il l'avait vu. La sorcière finit par lui sourire, mais son sourire sonnait faux. Il n'y prêta qu'à peine attention, trop préoccuper par cette même fille. Heaven. Son visage ne cessait de lui revenir sans cesse, elle était en train de l'achever psychologiquement. C'était peut être idiot de se lamenter pour une histoire d'amour, mais il n'arrivait pas se résoudre à mettre tout ça de coté. Il avait vécu tellement de chose avec elle, enfin, c'était quand même un grand mot. Leur histoire, leurs histoires avaient toute mal tourné, il avait su dès le début que leur histoire se terminerait un jour. Pourtant, il avait voulu de lui même maintenir l'illusion d'une possible relation longue. Il était trop romantique, il fallait qu'il pense à changer ce point de son caractère. Enry leva les yeux à nouveau vers Ethele, elle avait l'air de réfléchir. Il aurait trop aimé se plonger dans ses pensées pendant une fraction de seconde. Était-elle en train de décortiquer un par un ce qu'il venait de dire ? Il avait l'impression qu'elle était en train de vouloir trouver quelque chose, ou plutôt comprendre. Non mais, depuis quand on le décortiquait ? Enry serra des dents, c'était lui d'habitude qui apprenait à connaître les pensées des autres avec une facilité déconcertante. Voilà qu'il venait de trouver une rivale ! /Propos à ne pas prendre au pied de la lettre, il s'en fiche d'avoir une rivale/ Finalement, cette fille lui ressemblait sur plus d'un point. Le premier point c'est sa popularité en première année. Elle avait l'air d'être aussi connu et apprécier que lui. Hm, en fin de compte, lui était quand même plus discret qu'elle... Sbaaf
Il voulut ouvrir la bouche pour lui demander à quoi elle pensait, mais il se ravisa et replongea son regard dans le ciel. La pluie commençait à battre son plein, frappant le visage des pauvres adolescents. Il n'allait pas tarder à y avoir des orages, et rester là était une mauvaise idée. Sauf qu'Enry aimait beaucoup la pluie, il se fichait pas mal de retrouver ses vêtements immaculés de boue et de salir le hall /ça moins quand même... il voyait déjà la tête du concierge, et mon dieu que le petit aigle ne l'aimait pas/. La pluie l'aidait toujours à se sentir un peu mieux. Mais, pourquoi pleuvait-il maintenant ? Quelqu'un, là-haut avait-il remarquer qu'il n'était pas au top niveau santé mentale ? Encore faudrait-il qu'il ne soit pas laïc. La religion, ce n'était pas trop son truc. Il ne croyait en pas grand chose. Enry, t'es dépressif maintenant ? En faite, c'était pas trop nouveau. L'aigle baissa les yeux vers la deuxième année lorsqu'elle ouvrit la bouche pour lui parler des scientifiques. Un léger sourire apparut sur ses lèvres et mourut presque aussi vite. Il était certain qu'à douze ans, on ne pouvait pas comprendre certaines choses, surtout les trucs d'adultes. Pff, baliverne, parfois, les jeunes comprenaient assez pour savoir que le sujet était ennuyeux à en mourir. Ethele devait sûrement s'amuser à table lorsque l'ami de son père venait leur rendre visite. Ambiance de fête, attention... Tout le contraire de chez lui. Ou la fête, c'est tous les jours.
La dernière remarque de l'adolescent lui fit à nouveau lever les yeux, elle avait prit une pause théâtrale, comme si elle y croyait vraiment. Enry pencha brusquement la tête pour rire /en silence cette fois/. Puis, il rétorqua d'une voix amusée :
" Tu vois, tu as des prédispositions pour le théâtre ! Et... Fait juste attention, tu risques de prendre trop de place si tes chevilles enfles... "
L'atmosphère /de son point de vue en tout cas/ c'était déjà beaucoup plus détendu. Enry se sentait plus à l'aise, même si la plaie était encore à vif. On avait beau mettre un pansement, il se détachait au bout de quelques minutes. L'aigle fixait désormais la jeune fille, la pluie tombait sur eux, mouillant leurs cheveux et leurs habits. Elle avait peut être envi de rentrer, peut être qu'elle n'avait pas envi de tomber malade non plus. Il n'allait pas la forcer à rester, et en restant ici, d'une certaine manière il l'obligeait sans réellement le vouloir. Le jeune sorcier poursuivit alors :
" Si tu as froid, on peut rentrer... "
Enry a toujours été trop doué pour trouver les mots qui faut /mensonge/, il aurait mieux fait de dire : on va rentrer, tu risques de tomber malade. Non, il avait opté pour d'autres propos. En plus, lui n'avait vraiment pas du tout envi de rentrer. Le jeune homme avait envi de rester ici encore quelques heures, quitte à tomber malade. L'infirmière soignerait son rhume en quelques minutes, la grippe, c'était basique. Ce n'était pas très difficile à soigner chez les sorciers. Contrairement aux moldus, qui traînait la maladie pendant quelques jours. Il en avait fait les frais lorsqu'il habitait encore chez ses parents. Pourquoi les sorciers ne donnaient pas la potion aux chercheurs moldus pour qu'ils la reproduisent ? Ce serait tellement pratique... D'accord, le soucis, c'était les ingrédients... Donc, l'idée était d'or et déjà à abandonner. Malgré la proposition qu'il venait de lui faire, il ne s'était pas lever pour l'inciter à faire de même. Il attendait comme qui dirait le feu vert, en croisant les doigts pour qu'elle préfère tomber malade. C'est toujours plus drôle quand on se rend à plusieurs à l'infirmerie. En réalité, Enry détestait tout ce qui toucher aux hôpitaux. Il ne savait pas trop d'où venait cette phobie. Allez... Dit que tu aimes la pluie... •°•
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Hj • Désolé pour le retard >_<
1040 mots BOMBABOUSE |
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Ξ Sujet: Re: Comme une impression de déjà vu... • Ethele • Ven 7 Aoû - 11:17 | |
| Sans savoir pourquoi il semblait que le destin d'Ethele était lié à l'eau. La pluie, les lacs, la mer, les étendus bleuâtres qui ici, sous le ciel nuageux d'Écosse, tirait plus vers le gris que vers l'azure. Chose étrange quand on sait que dans quelques années la branche moldue de la famille (les Edwardson, la parenté du côté de sa tante, la soeur de sa mère) allait faire fortune grâce à l'énergie du vent en installant dans les grandes plaines anglaises des éoliennes. Oui, mais non, la branche sorcière de la famille, toute neuve et toute nouvelle ne comptant qu'un membre, elle était de prêt comme de loin accrochée au liquide. Bailee... ne l'avait-elle pas rencontrée en tombant dans le lac? Et puis n'aimait pas t-elle pas regarder la pluie tomber contre la fenêtre? Et ce lien invisible semblait prendre racine dans les premières années de la petite fille aux cheveux rouges. Ethele leva la tête vers les nuages gris alors qu'un premier éclair faisait son apparition au loin, encore trop éloigné pour que le tonnerre ne leur arrive nettement aux oreilles. Les gouttes lui martelèrent le visage, l'obligeant à fermer les yeux. Petite oui... haute comme trois pommes, à peine capable de tenir sur ses jambes. Elle ne s'en souvenait pas, à l'époque elle était bien trop jeune. Avait-elle moins de trois ans? Surement. C'était Paul qui lui avait raconté cet épisode de sa vie qui avait faillit y mettre fin avant qu'elle ne commence vraiment. Et cela même à cause de sa mère. Mère qui l'avait oubliée dans son landau alors qu'il pleuvait à torrent, elle bien au chaud sous un parapluie et dans une fourrure, la petite bien au froid dans sa grenouille made in Paris. Bien sûr, il fallait s'y attendre, l'enfant était tombée malade. Et pas qu'un peu. La fièvre l'avait terrassée, autant que Mère qui était accablée de se rendre compte qu'elle n'était pas la femme parfaite qu'elle croyait être. En quoi cet épisode était-il bénéfique pour l'enfant? Ethele se souvenait de la petite phrase qu'elle avait lâché en regardant Paul de ses grands yeux noirs "et Père?". Et elle se souvenait aussi, parfaitement, du sourire qu'elle avait eu quand le majordome lui avait confié que l'homme était resté à ses côtés, tout le temps, inquiet. Quand il lui avait raconté que ce grand monsieur si austère s'était réjoui de ses sanglots, de voir qu'elle gigotait comme un petit vers, de voir qu'elle reprenait des couleurs. Pour la première fois de sa vie l'enfant venait d'avoir le sentiment d'être importante pour son papa.
Alors elle s'était empressée de retomber malade pour vérifier les dire du vieil homme. Et en effet, Père était resté à côté de son lit jusqu'à ce qu'elle arrête de tousser. Sans l'eau Ethele aurait surement encore l'impression que son père ne l'aimait pas. Et aujourd'hui elle était sous une pluie battante et c'était certainement un nouveau moment clé de sa vie. Deux choix s'offraient maintenant à elle. Laisser le garçon sur un sourire, partir maintenant, et garder en tête le rire qu'il venait d'emmètre. Se dire qu'elle avait fait le bon choix, que comme ça elle n'avait pas pu gaffer. Ou bien... ou bien rester là, avec lui, sous la pluie. Prendre le risque, non pas de tomber malade, mais prendre le risque de dire quelque chose qui briserait l'instant. Un dérapage de son esprit, un mot de travers, un bêtise. Le genre de choses qu'elle faisait toujours car elle n'avait pas l'habitude des autres. Le genre de choses qu'elle sortait comme si c'était anodin et qu'elle regrettait tout de suite après. Devait-elle choisir la fuite ou le risque? Elle posa ses yeux sur Enry. Le garçon la regardait fixement, la question toujours suspendue dans l'air. Ethele se racla la gorge.
"On est déjà complètement trempés de toute manière... cela ne servirait pas à grand-chose de rentrer maintenant. Et puis, je n'ai pas souvent l'occasion de discuter avec toi en étant sûre de ne pas être dérangée."
Lança t-elle alors même qu'une personne passait non loin d'eux en courant à toute jambe. Elle tenait au-dessus de sa tête un livre qui le protégeait en vain. Il était peut-être temps pour Ethele de prendre la place de Père au côté du berceau. C'était maintenant à elle de veiller sur quelqu'un d'autre, alors qu'il n'allait pas bien. Même si la douleur d'Enry n'était pas physique, même si cela allait prendre bien plus de quatre jours à guérir. Et puis alors? On s'en fout! Ethele aimait tellement être à ses côtés et si il fallait qu'elle passe des mois à côté de lui pour que son sourire ne disparaisse pas quelques secondes après son apparition, et bien soit, elle prendrait des mois! Il fallait que quelqu'un lui tende la main... mais il fallait surtout qu'il accepte de l'attraper cette main. Et il semblait qu'il avait accepté la sienne. C'était un peu comme dans les séries télé de Mère. Il y avait celle qui brisait les coeurs, qui s'en fichait et qui ne souffrait pas de faire du mal aux autres. Et c'était pourtant celle là qu'on plaignait. Et y'avait celui qui avait le coeur en miette, celui qu'on appelle imbécile, ou bien débile. Celui à qui on dit "on t'avait bien prévenu hein.", pour qui tout était couru d'avance mais qui avait tout de même essayé. Et y'avait Ethele qui campait le rôle de l'amie fidèle. Souvent celle avec qui le héros aurait du être pour ne pas souffrir. Mais il lui faudrait des années pour s'en rendre compte alors qu'elle, elle l'avait su dès le début... sans vraiment le savoir. Comme une intuition, une idée fixe. Un truc dont on se souvient par épisode. Alors elle lui sourit bêtement, comme une idiote.
"Je ne voudrais pas trop qu'on me voit trainer avec toi, j'ai une réputation quand même. Il ne faudrait pas qu'on vienne à penser que je copine avec des gens qui ne sont pas de mon rang. Imagines-tu un peu à quel point ce serait mauvais pour mon image? Il n'est pas question de rentrer maintenant, le château doit être plein à craquer, le scandale si je rentrais maintenant à ton bras!"
Lança t-elle sur le ton de la plaisanterie, attrapant ses cheveux trempés pour les essorer machinalement, inutilement surtout. Ses vêtements la collait, la terre sous ses fesses se transformait lentement en boue mais par Merlin..
Pour rien au monde elle n'aurait échangé sa place.
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Ξ Sujet: Re: Comme une impression de déjà vu... • Ethele • Jeu 20 Aoû - 10:59 | |
| La présence de la jeune fille était comme un baume sur sa blessure, elle était tellement attentive à sa douleur et il se demandait pourquoi ce n'était pas d'elle dont il était tombé amoureux. Pourquoi les histoires de coeur étaient si complexes pour lui ? Pourquoi depuis trois ans son coeur battait pour une serpentard qui ne le regardait qu'à peine ? Ou peut être que la jeune Clarks l'appréciait encore beaucoup, mais seulement en tant qu'ami. Enry passa sa main sur ses cheveux trempés. La pluie ne le dérangeait pas outre mesure, il avait l'impression d'oublier toujours plus, de mettre de coté les pensées qui lui faisaient trop mal. Enry devait pensé à être beaucoup moins romantique, d'essayer de changer même qu'un peu, de ce coté là. Il pencha légèrement la tête sur le coté toujours en observant le ciel. Son esprit avait l'occasion de s'évaporer tout doucement, la pluie ne le réchauffait pas et pourtant, il en avait l'impression. Peut être que la simple présence de l'adolescente lui permettait de faire un trait sur son ex-amour ? Peut être... Il n'aimait pas les peut être. Pourtant, il ne pouvait pas savoir comment cela allait se passer à l'avenir. Sans oublier qu'il n'osait même plus reparler à Heaven. L'aigle avait l'impression de s'être introduit dans la peau d'un gamin, c'était complètement stupide de réagir ainsi. Mais la vert et argent faisait de même...
Un soupire presque inaudible s'extirpa de sa gorge tandis qu'Ethele donnait son avis sur la pluie et le beau temps. Elle n'avait pas envi de partir, et ça, c'était un bon point. Un fin sourire, aussi éphémère que les autres apparut au coin de ses lèvres. Il était certain que sous la pluie, pas grand monde risquait de venir les déranger. Il n'y avait pas un chat dehors, hormis peut être cette adolescente qui passa non loin d'eux pour courir vers le château se mettre à l'abris. C'était comme ça l'Angleterre, il pleuvait trop souvent. Mais, il fallait se faire aux intempéries, surtout quand on était né dans ce coin, on connaissait la plus par coeur. C'était presque si on avait pas besoin de regarder la météo à la télévision pour savoir quand il pleuvra. Puisque de toute manière, les jours de soleil sont extrêmement rare. Avait-il trouvé quelqu'un qui aimait la pluie autant que lui ? Autant que Juliet ? Ou Ethele agissait ainsi seulement parce qu'elle avait remarqué qu'il n'avait pas envi de s'en aller. S'il tombait malade, s'il attrapait un grand rhume, tant pis : l'infirmière pourrait les soigner aussitôt. Et puis, ce n'était qu'une petite maladie, ce n'était pas comme s'il allait rester clouer au lit. Comme lorsqu'il ne connaissait pas encore l'existence de la sorcellerie. Lorsque sa soeur venait se poser à son chevet et dormait près de lui pour le soutenir vers la guérison. Mélancolie quand tu nous tiens... Enry n'aimait pas sa souvenir des événements passés, parce que c'était dans ses moments qu'il se rendait compte que même s'il ne supportait pas sa famille, il les aimait plus que tout. Il aurait aimé que sa jumelle soit comme lui, qu'elle soit elle aussi différente. Il aurait aimé effacé ces traces de jalousies qu'il y avait entre eux. Parce que Thaïadiss était une mauvaise comédienne et qu'il savait qu'elle était jalouse de ne pas être spéciale...
" On est peut être déjà trempé, mais rentré maintenant aurait pu t'éviter de tomber malade. Je n'ai pas envi de te traîner jusqu'à l'école. Mais si c'est ton choix, aucun problème... Moi j'aime la pluie, cela ne me dérange pas de rester ici... "
Avec toi...
Ethele était d'un véritable soutient, sa seule présence lui permettait de penser à autre chose. Même si ses blagues étaient nulles, il avait pu rire, juste un peu. Pour oublier, tout doucement. Pour effacer toutes ces histoires de son esprit. Le jeune homme ferma un instant les paupières, de l'eau coulait sur son visage, ses cheveux se trempés toujours plus ainsi que ses vêtements. La pluie battait son plein, elle se fichait pas mal des personnes qui se trouvaient encore en dessous d'elle. Puisqu'elle frappait toujours plus. Finalement, Ethele parla à nouveau, il la regarda essorer ses longs cheveux flamboyants. La plaisanterie de la jeune fille le fit sourire, puis, il retira une manche de son blouson pour abriter la jeune fille tout en disant :
" C'est vrai que je me demande comment je peux supporter d'être avec une fille comme toi... Franchement, ma réputation va aussi prendre un sacré coup si on me voit en train de servir d'abris à une jeune fille de deuxième année... On va faire la une des journaux, c'est sur... "
Même si on le forçait, il n'aurait pas envi de partir. Il aurait aimé la remercier pour ce qu'elle faisait, rien que sa présence aurait suffis, c'était certain. Mais, tout ce qu'elle lui avait dit jusqu'à maintenant l'avait fait sourire, et oublier tout doucement pourquoi il était venu s'installer ici pour se lamenter sur son sort, encore et encore. Puis, alors qu'il se laissait à nouveau emporter par le son du vent, les paupières closes, il finit par ouvrir les yeux. Il avait pensé à quelque chose...
" Tu vas avec quelqu'un au bal ? "
Dernière édition par Enry Stanley le Jeu 27 Aoû - 8:20, édité 1 fois |
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Ξ Sujet: Re: Comme une impression de déjà vu... • Ethele • Mer 26 Aoû - 20:46 | |
| La demoiselle fut tellement surprise par les paroles de son camarade qu'elle le regarda un instant avec un air stupide, ses yeux noirs grands ouverts. Peu à peu son sourcil gauche (c'était toujours celui là) remonta le long de son front, mouvement qui signifiait toujours: "Le cerveau d'Ethele Val est le pour l'instant absent pour cause de non compréhension du moment. Il sera de nouveau accessible une fois l'ensemble des informations traitées. Cela peut prendre quelques minutes. En vous remerciant de votre compréhension..." . Puis, elle éclata de rire en se tordant vers l'avant, gorge déployée et larmes aux yeux. Un véritable fou rire dans les règles de l'art. Alors celle là elle était bonne. Non sérieusement, elle n'avait rien entendu d'aussi drôle depuis que la conversation avait commencé. En même temps ce n'était pas dur de faire plus hilarant que ses blagues me direz vous. Il lui fallut quelque secondes pour calmer son fou rire, une mains devant la bouche, l'autre se tenant les côtes et quand elle fut de nouveau en mesure de parler elle s'expliqua. Que le garçon n'aille pas croire qu'elle se moquait de lui non plus! Ce n'était pas du tout le cas! Mais là sérieusement, il n'y avait rien de plus comique.
"Voyons Enry, tu connais déjà la réponse à ta question!"
Lança t-elle en se redressant, retournant se mettre à l'abri sous la toile de tente de fortune que son ami lui offrait.
"Je suis, évidemment, seule pour le bal. On ne peut pas vraiment dire que les garçons me courent après. Et d'ailleurs c'est à peine s'ils m'adressent la parole! Je pense que tu es le seul qui a eu un contact de prêt, ou de loin, avec moi. Si on ne compte pas les professeurs bien sur. Flitwick est du genre bavard d'ailleurs. Ho, mais! Ne va pas croire que cela me dérange hein!"
Elle lui sourit sincèrement. Oui elle n'était pas embêtée de savoir que le sexe masculin ne la voyait pas. Déjà à douze ans on se préoccupait guère de cela, on s'en fichait bien mal que des regards puissent glisser sur nous, qu'un nombre affolant de garçons nous aime de tout leur cœur. Et Ethele était de celle qui en grandissant aller se dire que cela n'était de toute manière pas important. Qu'il y avait celle qui était faite pour être aimer et les autres: celle comme elle. Elle le savait, elle avait le profil pour ça. Celui de la demoiselle qui regarde les plus belles, les plus sexys, qui les maudissent en cachette, espère qu'elles auront un incident qui les défigurerait et les rendrait immonde! En répétant "Non sérieusement, un petit ami ce n'est que des ennuis!" entre deux rires, deux rougissements. Et qui derrière se faisait piquer le garçon qu'elle regardait avec le cœur battant, le joue rouge, par celle qui avait "le truc". Mais Ethele contrairement aux autres demoiselles oserait la dire LA vérité, en bombant son torse -dépourvue de poitrine contrairement à celui des filles parfaites-, oui elle le clamerait fort: "Bah ouai j'suis jalouse!" sans se cacher sous des faux airs de "Non ce n'est pas vraiment ça mais elles m'agacent à jouer leurs belles.". Non! Elle le dirait! Elle le dirait franchement: oui elle aimerait porter des profonds décoltés, avoir un truc au fond des yeux qui allumerait les cœurs! Mais on naissait avec ou sans le truc. Et fallait pas être idiot elle l'avait pas ce truc. N'allait pas croire que cela l'attristait, du moins pour le moment, du haut de ses douze ans et de ses 1m44 -quand je vous dis qu'elle est petite!-. Quand on a pas le truc, on a d'autres atouts. Heureusement d'ailleurs! Et Paul lui rappelait souvent tout ses trucs à elle, en répétant qu'il aurait aimé avec une fille comme: intelligente, douée pour la logique et l'observation, capable de réussir tout ce qu'elle entreprenait. "Tu n'es pas objectif mon Paulo, mais merci quand même.". Capable de tout oui... Sauf de voler le coeur d'Enry Stanley à Heaven Clarks qui avait le truc. Et d'ailleurs...
D'ailleurs il y avait un fait étrange qu'elle nota soudain. Ils étaient là sous la pluie, seuls, l'un a côté de l'autre, isolés de tous, lui la protégeant de la pluie et elle... elle désespérément loin de lui. Alors que, là, normalement elle devrait se blottir contre lui, sous son bras et sourire comme une débile. Moment de grâce, d'allégresse pure... du genre comédie romantique. Mais non, elle se tenait aussi loin de lui que le bras du garçon le lui permettait. Elle se crispait pour éviter tout contact avec lui, se contorsionnait à se faire mal au cou pour que sa peau ne touche pas ce bras qui se tendait derrière elle. Comportement étrange n'est-ce pas? Un léger malaise monta dans la poitrine de la demoiselle qui ne se l'expliquait pas. Pourquoi son corps allait-il à l'encontre de sa tête? Quel signal d'alarme s'était déclenché pour qu'elle décide d'éviter les contacts avec le garçon? Elle tenta de masquer son malaise en lui souriant, seul chose qu'elle se sentait capable de faire. Elle resserra un peu plus son étreinte autours de ses genoux, essayant de chasser son malêtre. Pourquoi n'exultait-elle pas de joie alors qu'elle avait ce qu'elle voulait? Était-ce cela que l'on appelait l'insatisfaction chronique des femmes?
Ou bien fallait-il creuser plus profond?
"De toute manière je pense simplement faire une petit passage rapide histoire de faire plaisir à ma mère -elle veut absolument que je m'intègre-. Ce n'est pas vraiment ma tasse de thé les fêtes. Je n'y suis pas très à mon aise... Sauf à côté du buffet bien sur!"
Petit pause, nouveau sourire. "Et toi, tu y vas avec quelqu'un?" |
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