Collision (Pv Zeno)

En se levant ce matin-là, juste avant son tout premier cours de l'année, Jane avait constaté qu'il lui manquait son livre pour son cours d'Étude des Moldus, livre qu'elle se rappelait très bien avoir acheté quelques jours auparavant chez Fleury et Bott. Pourtant, même en cherchant au plus profond de sa mémoire, elle ne voyait absolument pas ou elle aurait pu l'oublier. Dans le Poudlard Express ? Certainement pas ... Ou du moins, elle espérait que ce n'était pas le cas. Sinon, elle était VRAIMENT mal prise ... L'adolescente avait donc cherché partout dans la Salle Commune de Poufsouffle, sans succès. Après quoi, elle décida donc d'aller jeter un coup d'oeil dans la Grande Salle. On ne savait jamais, après tout ... En fait, Jane Iverson était une jeune fille assez lunatique qu'elle aurait pu l'oublier à peu près n'importe ou. Voilà pourquoi ses recherches risquaient fort de s'avérer longues et ardues ...

La Poufsouffle se rendit donc dans la Grande Salle. Peu d'élèves y étaient déjà, étant donné l'heure peu tardive qu'il était. La plupart prenaient leur petit déjeuner, d'autres lisaient en attendant des copains ou jouaient aux échecs version sorciers dans l'attente de leur tout premier cours de l'année. Bien qu'il n'y eut que très peu de gens dans cette pièce de Poudlard, Jane trouva tout de même le moyen, dans sa course, de percuter un autre élève, plus grand, et sans doute plus vieux qu'elle. Sous le choc, la jeune fille failli tomber par terre, mais se retint à la table la plus près juste à temps.
"Désolée, dit la Poufsouffle, à l'adresse de l'autre élève. Je ne t'avais pas vu."

La rentrée avait débutée depuis seulement quelques jours et déjà les élèves s’étaient accoutumés dans cet immense château, enfin presque tous, puisque les premières années, les tout nouveaux, ne devaient surement pas être encore tout à fait à leur aise dans cet endroit des plus magiques. Zeno, sixième année à Poudlard, était tout à fait habitué à tout cela, toute cette magie, tout cet univers, tout ce château ! Il connaissait cela et aimait bien errer dans les couloirs qui se présentaient à lui, mais c’était le dortoir qu’il adorait, cette pièce qui regorgeait de … lits ! Meuble qui moldu ou magique était indispensable à notre jeune homme, c’était l’endroit qu’il adorait par-dessus tout, et ce fût donc totalement contre toute son envie qu’il dût se lever tôt ce matin à cause d’un de ses camarades de classe à qui il avait promit d’aller prendre le petit déjeuner avec lui. Pff, quelle idée franchement de vouloir prendre son petit déjeuner parmi les lève-tôt pour pouvoir « mater » les filles, c’était bel et bien les mots qu’avait utilisé le jeune ami de Zeno, quel langage ! Se levant de son lit baldaquin, Zeno se cogna contre le bout de bois qui se dressait en hauteur, il adressa un juron en l’air :

« Espèce de lit assassineur ! »

C’était un gentil juron, ou même carrément un juron totalement ridicule, mais Zeno essayait de parler différemment, d’utiliser moins de mots vulgaires et d’expressions choquantes, c’était un grand défi pour lui qui ne pouvait s’empêcher d’utiliser quelques gros mots quelques fois par ci par là. Ses camarades déjà réveillés ricanèrent dans leur coin lorsqu’ils entendirent le jeune Gryffondor insulter la rambarde de son lit … ridicule !

« Hey Zeno ! Laisse donc ton lit tranquille et grouille-toi ! »
« Euh … s’te plaît ! Déjà que je me lève rien que pour toi, tu va attendre deux minutes. Et qui est l’abruti qui a construit des lits comme ça ? »
« Oulala, c’est bon, t’est de mauvais humeur. »
« Pas du tout. »
« Sisi, je t’assures »

Le jeune Italien ne laissa plus aucuns motifs pour que son ami l’harcèle et l’énerve d’avantage, il fonça sous la douche et s’habilla rapidement dans les minutes suivantes. Il descendit les marches du dortoir pour arriver à la salle commune, il n’aperçut aucunes personnes qu’il connaissait, il était donc partit sans lui, Zeno eu envie de se raviser et de retourner se coucher, mais maintenant qu’il était debout et bien réveillé il ne voyait pas pourquoi il ne pouvait pas rendre ce petit service et en plus il n’avait aucunes envies de se cogner de nouveau contre cette stupide rambarde de lit baldaquin. Ce fût enfin arrivé dans La Grande Salle qu’il aperçut son pote assis à la table des Gryffondors.

« Merci de m’avoir attendu. »
« Désolé mais j’avais aperçus une jolie jeune fille descendre par le portrait de la Grosse Dame, je me devais de l’accompagner. »
« Et accompagner ton pote qui se lève tôt pour toi ne t’a pas parut une évidence sinon ? »
« C’est bon arrête ton délire, c’est rien, t’est là en un seul morceau, t’est pas mort, alors arrête de péter un câble et prend plaisir. »
« C’est cela ouai … »

Ces derniers mots avaient été murmurés et l’ami assis aux côtés de Zeno ne les avaient pas entendus, ni aperçus le souffle, tant mieux ! Le jeune Italien avala rapidement son petit déjeuner pour pouvoir sortir de cet endroit, mais avant même de pouvoir marcher sur quelques mètres lorsqu’il termina son petit déjeuner, une jeune fille le percuta de plein fouet et faillit tomber à la renverse. Il l’a vit se relever péniblement et articuler quelques mots d’excuses.

« C’est pas grave, je t’ais pas vus non plus, tu est arrivé tellement rapidement. Allez oublie, ce n’est pas un drame. Mais il y-a-t-il une raison particulière pour que tu fonces sur les gens aussi rapidement ? »

Mots : 672

Même si le jeune homme lui assura que ce n'était pas grave, Jane eut soudainement honte. Ces temps-ci, elle faisait tellement de gaffes qu'elle avait l'impression que très bientôt, elle pourrait faire compétition à sa cousine de Serpentard Ann ... Terrible ... Surtout lorsque ces gaffes en questions se faisaient, la plupart du temps, au dépend des autres élèves, qui devaient subir, comme dans le cas présent. Au moins, la Poufsouffle se rassura du fait qu'elle était tombée nez à nez avec un Gryffondor, plutôt qu'un Serpentard. Bien qu'elle savait qu'ils n'étaient pas tous pareils, elle ne put s'empêcher de s'imaginer la réaction méprisante d'un Serpentard en colère contre elle. Plusieurs d'entre eux auraient sans doute bien essayé de lui tapper dessus pour "la corriger" ... Jane secoua la tête afin de chasser ces pensées de son esprit. Cela n'était pas arrivé, par chance, alors pourquoi se troubler ?

Elle se tourna vers son interlocuteur.
"Je suis vraiment désolée, répéta-t-elle. Je suis un peu pressée ... Je cherchais mon livre pour mon cours d'Étude des Moldus. Je l'ai perdu et je n'ai absolument aucune idée de l'endroit où j'ai bien pu le laisser ... Et si je ne le trouve pas avant mon cours, eh bien, je serai un peu dans l'embarras ..."
La jeune fille se mordit la lèvre, chose qu'il lui arrivait parfois de faire dans des moments d'anxiété. Et pour une fille facilement stressée comme Jane, perdre son livre, chose plutôt banale aux yeux de certains, était en soit une chose stressante.
"Et chercher un livre dans Poudlard, c'est comme chercher ton chat sur le Chemin de Traverse ..., ajouta-t-elle, mal à l'aise. Pas évident."

La jeune fille qui avait bousculé Zeno semblait anxieuse avant même de donner des explications, on aurait dit qu’elle s’imaginait une certaine scène, sans pouvoir savoir ce que c’était Zeno l’observait, de par son uniforme il en déduit que la jeune fille se trouvait à Poufsouffle et de par sa taille et son visage on pouvait facilement la répartir en 4e Année, dans tout les cas elle était surement plus jeune que le Gryffondor. La journée n’était vraiment pas au beau fixe pour l’Italien, tout d’abord il s’était levé tôt, puis s’était cogné sur la rambarde de son lit, ensuite s’était retrouvé tout seul dans la salle commune, a mangé trop vite et maintenant se retrouva bousculé par une gamine, quelle début de journée totalement naze ! Il ne pouvait espérait pire pour le moment sauf peut être qu’un Serpentard vienne se mêler de cette histoire et l’ennuya d’avantage, si cela arrivait Zeno ne pourrait surement plus se contenir et commencerait à crier et à frappait tout ce qu’il trouverait. Pour le moment il arrivait encore à garder son calme en se rendant compte que la Poufsouffle n’avait strictement rien à voir avec sa mauvaise humeur, c’était surement le seul détail qui lui empêchait de s’énerver pour le moment.

"Je suis vraiment désolée. Je suis un peu pressée ... Je cherchais mon livre pour mon cours d'Étude des Moldus. Je l'ai perdu et je n'ai absolument aucune idée de l'endroit où j'ai bien pu le laisser ... Et si je ne le trouve pas avant mon cours, eh bien, je serai un peu dans l'embarras ..."
« Un livre pour l’Etude des Moldus ? A ta place j’éviterais de perdre trop de temps si ton cours débute bientôt et j’irais soit directement en cours en prenant le risque de me faire engueuler soit tu fonce à la bibliothèque pour en emprunter un. Par contre, fais un choix le plus vite possible, ce serait mieux pour toi. »

Zeno plongea ses mains dans les poches de son pantalon et se retourna pour observer les quatre tables de la Grande Salle, il essaya d’apercevoir un livre, mais il n’y en avait pas qu’un, là était le problème, plusieurs livres se trouvaient sur les tables, certains dans les mains de quelqu’un, d’autre laissés complètement à l’abandon et puis avec le fait que certains élèves entraient en masse dans la salle, cela compliquait les choses encore d’avantage.

"Et chercher un livre dans Poudlard, c'est comme chercher ton chat sur le Chemin de Traverse ... Pas évident."
« Pas mal l’expression … on peux toujours essayer de le chercher si tu y tiens mais il vas falloir faire comprendre à tout ces élèves qu’il nous faut de la place. »

Zeno s’était retourné vers la jeune fille pour lui parler à nouveau.

« Tu est toujours sûre de vouloir retrouver ton livre ? »

Zeno avait une idée mais il risquait de se mettre plusieurs personnes à dos voir toute la salle si la mettait en place, il préférait donc être sûr et certain que la jeune fille veuille retrouver son livre, si il commençait à se faire des ennemis aujourd’hui et tout cela à cause d’un livre il ne l’accepterait pas, pour lui et sa réputation. Retournant à son observation, le jeune Italien aperçut l’ami qu’il avait accompagné ce matin, il semblait totalement heureux au beau milieu d’un groupe de filles et ne semblait même pas s’être rendu compte que son camarade se soit absenté. Le Gryffondor commençait à remettre en doute son amitié … non ! C’était son ami, comment pouvait-il s’imaginer une seule seconde qu’il le trahissait ou qu’il se servait de lui ? Totalement absurde !

« Alors ? Que décides-tu ? »

[Mots :546]

Jane ne fut guère étonnée lorsque le Gryffondor lui suggéra d'aller en emprunter un à la bibliothèque. Elle y avait elle-même déjà pensé. Cependant, lorsqu'elle s'était rendue à la bibliothèque, elle n'avait pu que constater que ce livre n'y était plus. Visiblement, elle n'était pas la seule à avoir oublié ou encore perdu son manuel ...
"Pour la bibliothèque, j'y avais pensé, répondit la Poufsouffle. Mais ce livre est déjà sortit. Il faut croire que je ne suis pas la seule lunatique dans cette école ..."

Lorsque le Gryffondor proposa à la jeune fille de l'aider à chercher son livre, celle-ci se vit plutôt étonnée. Plutôt habituée à ce qu'on la laisse seule avec ses problèmes, elle n'avait pas pensé que ce dernier voudrait l'aider. Chez elle, lorsque Jane avait un problème, elle ne tentait même pas de demander de l'aide, sachant d'avance que c'était inutile. Pas étonnant, vu la place qu'Elly et Millyann prenaient dans la famille ... Rejetée, voilà ce qu'elle était lorsqu'il était question de la famille. Une petite Poufsouffle au milieu de tant de Serpentard ... Pas très étonnant ... La seule qui était passée aussi par une autre Maison était sa tante (la mère d'Ann), qui était également passée par Poufsouffle ... Et qui avait elle aussi été rejetée par sa propre famille ... Mais bon ... Là n'était pas la question. Si quelqu'un lui proposait de l'aide, pourquoi refuserait-elle ? Cependant, les paroles qui suivirent intriguèrent Jane. Pourquoi disait-il cela? Elle n'allait certainement pas tarder à le savoir...
"Je veux vraiment retrouver mon livre", déclara-t-elle, elle-même étonnée de sa propre décision.
Elle ignorait bien ce que ce dernier allait faire, mais étonnemment, elle croyait pouvoir lui faire confiance. Pourquoi ? Elle n'aurait trop du le dire ...

"Je veux vraiment retrouver mon livre"
« Ok … si tu insistes. Par contre évite de refaire ce que je vais faire sinon tu ne seras pas spécialement apprécié ici. J’ai de la chance, il y a pas mal de personnes qui me connaisse ici donc je peux me le permettre mais toi, évite de refaire mes bêtises. Sinon tu serais très mal vu. »

Zeno adressa un clin d’œil à la jeune fille, on aurait dit que le jeune homme se comportait comme un grand frère. Mais vu l’heure qu’il était il pouvait très bien aider la Poufsouffle et maintenant qu’il avait une idée en tête il allait la mettre à l’œuvre, il était sûr et certain de son coup et peut être ferait-il réagir son ami qui ne s’occuper même plus de lui et se fichait éperdument de son sort. S’avançant vers la table des Serdaigle, Zeno entreprit de monter dessus, une fois en hauteur il sentit plusieurs regards se tourner vers lui, il ressentait une sorte de pression, maintenant qu’il était perché sur la table il avait intérêt à retrouver ce fameux livre. Et rapidement serait le mieux.

Le jeune Gryffondor observa davantage les différentes tables à la recherche du livre perdu, il en apercevait plusieurs par-ci par-là mais pour le moment aucuns ne correspondaient à la matière recherchée : l’Etude des Moldus. D’ailleurs, pourquoi les professeurs de cette matière avaient besoin d’un livre ? Il n’avait pas un moyen encore plus chiant ? Non mais vraiment, ils compliquaient tous la vie des élèves ! Et après ils s’étonnaient que leurs élèves ne voulaient pas se rendre en cours, cela se comprenait tout de même.

« Hum … hum. Pourrais-je avoir votre attention s’il vous plaît ? »

Zeno s’était raclé la gorge avant de parler à haute voix sans pour autant crier, il voulait être remarqué pour faire son annonce, pour retrouver un livre dans une si grande salle et avec autant de monde il fallait réquisitionné le plus de monde possible, c’était le but de Zeno, il voulait réquisitionner toutes les personnes se trouvant dans la Grande Salle pour pouvoir retrouver au plus vite ce ivre et permettre à la Poufsouffle d’aller en cours sereine et sûre d’avoir son livre avec elle. L’Italien n’était pas timide et cela se voyait rapidement, n’importe qui pénétrant dans cette salle se serait demandé ce qu’un imbécile faisait sur une table en parlant aux personnes voulant bien l’écouter.

« Voilà … je cherche un livre pour les cours d’Etude des Moldus, si quelqu’un en trouve un qu’il se manifeste s’il vous plaît. Même si personne n’en trouve un, serait-il possible que quelqu’un d’aimable puisse prêter le sien, il lui sera rendu très rapidement, je vous le promets. »

Zeno jeta un coup d’œil autour de lui, personne ne semblait avoir trouvé un livre ou même avoir envie de prêter le sien, quel bande d’égoïstes !!! Le jeune Gryffondor resta sur la table des Serdaigles encore quelques minutes, il n’avait pas l’attention de redescendre de son perchoir tant qu’il n’aurait pas retrouvé ce qu’il cherchait, il voulait le faire comprendre :

« S’il vous plaît … je ne vous demande pas la mort. Et je suis sûr que quelqu’un en possède un dans son sac. Soyez sympas les gens … »

Zeno regarda la Poufsouffle dans les yeux et lui adressa une grimace pour illustrer le manque de réponses qu’on lui offrait. Il se sentit mal, il avait voulus aider la jeune fille mais personne ne semblait aussi aimable que lui puisque personne ne se manifestait :

« Apparemment tu n’a pas de chances ma pauvre… »

[Mots: 601]

KING
TOUS COMPTES

À la réponse du Gryffondor, Jane se demanda si elle avait fait le bon choix en affirmant qu'elle souhaitait vraiment retrouver son livre. Qu'allait-il faire maintenant ? Elle n'en avait absolument aucune idée. Simplement, avec une pareille réponse, elle doutait de son choix ... Elle vit alors le jeune homme monter sur la table des Serdaigle, ce qui fit sourire la Poufsouffle. C'était certain qu'avec cela, personne ne pourrait le manquer ... En tout cas, pas quelqu'un qui possédait encore la vue ... Ce dernier demanda l'attention de tout le monde, et le silence se fit rapidement dans la salle, les autres élèves semblant se demander ce qu'il pouvait bien faire grimpé ainsi sur la table. Par chance pour lui que les professeurs n'étaient pas là ... Sinon, il y en aurait sûrement eut un ou deux pour le faire descendre assez vite de là ... Il demanda aux autres élèves si quelqu'un pourrait prêter un livre d'Étude des Moldus, mais en vain. Personne ne répondit. Néanmoins, Jane apprécia qu'il ait tenté quelque chose pour l'aider. Pour une fois que quelqu'un semblait se soucier de ses problèmes ... Si ce n'avait été seulement que d'elle, la Poufsouffle n'aurait sans doute pas eut le courage de demander l'attention des autres de la sorte. Elle qui avait l'impression qu'elle allait mourir quand elle présentait quelque chose en avant de la classe. (Une classe remplie de gens qu'elle connaissait, en plus ...)
"Ce n'est pas grave, répondit Jane, en soupirant. J'apprécie tout de même l'intention."
Puis, en guise de réflexion à voix haute, elle ajouta :
"Je vais aller voir du côté des Serpentard. Peut-être que mes cousines ont encore le leur ..."
Cette fois, elle ne put s'empêcher de réprimer une forte grimace.
"Il faut vraiment que je sois désespérée ..." fit-elle, ironique.

Puis, réalisant qu'elle ne s'était pas présentée à son interlocuteur, elle s'empressa d'ajouter avec un sourire aimable :
"Au fait, on ne s'est pas présentés. Je suis Jane Iverson."

Zeno posa un pied puis l’autre sur le sol pour pouvoir redescendre de la table des Serdaigles, sa tentative s’était soldée par un nul, un zéro tout rond et un vent complet. Personne n’avait voulus l’aider, ni à retrouver le livre ni à en prêter un, tous des égoïstes les gens ! Le Gryffondor jeta un regard complet sur la salle avant de retourner son visage vers la jeune Poufsouffle perdue sans son livre pour les cours d’Etude des Moldus. Elle lui annonça que ce n’était pas grave mais l’Italien n’en était pas convaincu. Si cela n’avait pas été grave, elle ne se serait surement pas inquiétait pour son livre, elle n’aurait pas bousculé le jeune homme en entrant comme un éclair dans la Grande Salle et elle serait déjà devant sa salle de cours sans avoir ne serais qu’un minimum d’angoisse en elle. Zeno la regarda, elle ne savait vraiment pas mentir, ça se voyait tout de suite. Elle enchaîna en pensant à voix haute, cela n’arrivait presque jamais au Gryffondor, il respectait les pensées des autres et gardait les siennes pour lui, mais à ce moment là il ne pût s’empêcher de se la ramener et de dire ce qu’il pensait à la jeune inconnue, oui, car il était outré, enfin plutôt chocqué que outré.

« Des cousines à Serpentard ? »

Zeno n’en revenait pas, elle avait des cousines à Serpentard. Pas de bol ! Mais alors vraiment pas de bol ! Ses yeux s’écarquillèrent légèrement, il se demanda comment elle faisait pour supporter plusieurs Serpentards dans sa famille, l’Italien ne connaissait pas vraiment les Serpentards de sa famille, ils étaient très, très, très, très éloignés et cela lui allait très bien, il n’avait pas réellement envie de les connaître, en fait, même pas du tout ! Il détestait la plupart des Serpentards à cause des mésaventures qu’il avait déjà eu avec certains d’entre eux, même lorsque les Serpentards ne sont pas de sa famille chacune des rencontres Zeno-Serpentard se soldait par un échec, une engueulade voir même une bagarre, cela était déjà arrivé plusieurs fois. Il n’y avait qu’une seule personne pour le moment qu’il appréciait chez les Serpentards. Et c’était un grand hasard qu’il la connaisse, si il n’avait pas eu la chance de lui parler pendant les vacances en tête à tête il l’aurait surement évité pour ne pas avoir d’autres ennuis avec la maison adversaire de Gryffondor. La grimace de la jeune fille et le ton ironique qu’elle emprunta ensuite rassura rapidement le jeune homme, elle n’avait pas l’air très heureuse d’avoir des cousines à Serpentard, et cela se comprenait facilement :

« Désespérée ? C’est possible, même hyper compréhensible. Je n’aimerais franchement pas être à ta place. »

Zeno prit le temps de réfléchir, mais il fût couper dans son élan par l’attitude changeante de la jeune Poufsouffle. D’angoissée et peur pour son livre chéri, son visage se transforma avec un sourire dès plus aimable, sympathique et chaleureux, Zeno se laissa prendre dans le jeu dans la petite et lui rendit son sourire. On ne pouvait tout de même pas dire que cette élève était tout à fait normale et avait un tact effarant pour aborder les gens, elle venait tout juste de se présenter à une telle vitesse qu’on se demandait si elle n’avait pas attendu LE moment pour intervenir et posait sa phrase entre deux autres.

"Au fait, on ne s'est pas présentés. Je suis Jane Iverson"
« Moi c’est Zeno, Zeno Rowle. »

[Mots: 573]

L'interlocuteur de Jane sembla s'étonner du fait qu'elle ait des cousines de Serpentard. Il ne semblait pas particulièrement ravi de l'apprendre, ce dernier ayant probablement, comme elle d'ailleurs, connu quelques mauvaises expériences avec les gens de cette Maison. (Normal, quoi, quand on pensait que la plupart des Serpentard n'étaient pas particulièrement sympathiques ... Mais bon, il fallait de tout pour faire un monde ...) Mais lorsque la jeune fille ajouta une réplique laissant paraître qu'elle n'était pas particulièrement heureuse de sa situation familiale, l'expression faciale du jeune homme changea.
"Oui, j'ai des cousines à Serpentard, répéta Jane. Ann ? Tu la connais ? C'est sans doute la seule avec qui je puis m'entendre. Elle n'est pas DU TOUT comme les autres. Si tu lui parlais, tu comprendrais ce que je veux dire. Ce sont les gens comme elle qui me laissent croire que, peut-être, il y a de l'espoir pour le côté sicoal des Serpentard ... Mais peu importe ... Sinon, tu connais peut-être Kelly-Jane, ajouta-t-elle en rougissant (car oui le fait de dire qu'elle était parente avec Kelly-Jane la gênait parfois). Elle est ... (Elle réfléchit un moment afin de trouver un mot juste et poli pour la qualifier ...) ... Spéciale."
C'était malheureusement le seul terme qu'elle ait trouvé de poli pour désigner sa cousine de Serpentard. Bien triste ...

Puis, en réponse à la deuxième réplique du jeune Gryffondor, elle dit :
"Eh bien, c'est vrai que c'est parfois pénible. Mais ça dépend. À Poudlard, je n'ai qu'à me tenir loin d'elles et ce n'est pas plus grave que ça. Mais l'été ... C'est en effet assez épuisant pour le moral. Mais bon ... On finit par s'y habituer. Je n'ai pas le choix, après tout, : Avec ma tante, je suis la seule qui soit allée à une autre Maison que Serpentard. Et elle est décédée ... Mais je te laisse tout de même deviner leur réaction le jour où mes ils ont appris que j'étais à Pousfouffle..."

Une étrange expression passe sur le visage du jeune homme lorsqu'elle se présenta. Pourquoi ? Sans doute parce qu'elle venait de lui dire que toute sa famille était passée par Serpentard .... Ou peut-être tout simplement parce qu'elle manquait de tact pour parler aux gens. À cette idée, Jane rentra légèrement la tête entre les épaules, gênée ou humiliée, elle n'aurait trop su le dire. Elle se contenta de marmonner "Enchantée" en guise de réponse.

Lorsque Jane prononça le nom de Ann, celui-ci ne disait pas grand-chose même rien du tout au jeune Gryffondor, se devait être une élève timide et se cachant du regard des autres jeunes de son âge ou un truc de ce genre … bizarre pour une Serpentard. Mais d’après ce que la jaune et noir disait, elle n’était pas comme les autres alors que peut-être cela était possible, Zeno n’en était pas tellement convaincu mais préféré se dire que PEUT-ETRE quelques-uns des Serpentard n’étaient pas si horribles que cela, que PEUT-ETRE un minimum de chance pouvait être accordé à certains d’entre eux, que PEUT-ETRE la fameuse Ann s’était vue victime d’une erreur du Choixpeau. Mais fallait-il être fou pour leur laisser cette chance ? Surement oui ! Pourtant, l’Italien tenta de croire Jane, il le fallait bien, de toute façon, tant qu’il ne connaîtrait pas réellement cette fameuse Ann il ne pourrait pas la juger ni émettre quelques unes de ses hypothèses loufoques sur son caractère.

« Oui, j'ai des cousines à Serpentard. Ann ? Tu la connais ? C'est sans doute la seule avec qui je puis m'entendre. Elle n'est pas DU TOUT comme les autres. Si tu lui parlais, tu comprendrais ce que je veux dire. Ce sont les gens comme elle qui me laissent croire que, peut-être, il y a de l'espoir pour le côté social des Serpentard ... Mais peu importe ... »

« Ann ? Ca ne me dit rien du tout ! Il faudrait que tu me la présente un de ces jours pour que je comprenne ce que tu veux dire. Parce que sérieusement, moi et les Serpentards j’y croie pas trop. C’est pas pour être méchant avec ta cousine Ann, non non je veux pas être méchant avec quelqu’un que je ne connais même pas, mais ça n’a jamais vraiment été le Grand Amour avec n’importe quel Serpentard que ce soit, je ne suis pas totalement copain-copain avec eux … et quand je te parle d’un grand amour c’est d’un amour avec un grand A … si tu voies ce que je veux dire. Par contre, Kelly-Jane, oui, j’ai déjà eu affaire à ta cousine, et ce n’était pas super avec elle. Ca c’est très mal finis. Tu a d’autres cousines de ce genre ? Que je sache avec qui je m’embrouille la prochaine fois. »

Zeno grimaça lorsqu’il entendit le prénom de Kelly-Jane, la première et unique fois où il avait eu affaire à elle, cela s’était terminé en bagarre entre les deux, et ce n’était pas pour se vanter mais Zeno trouvait qu’il s’en était bien sortis pour quelqu’un comme lui qui de : UN n’aimait pas les Serpentards, de DEUX n’aimait pas frapper les filles et de TROIS … il s’en était bien sortis tout court ! Jane décrivit Kelly-Jane comme quelqu’un dite de « spéciale », Zeno aurait surement donné un nom 10 fois plus vulgaire pour cette petite peste ! Il aurait insulté un millier de fois cet énurgème avant de se calmer, mais là de suite, il avait sa cousine devant lui, ne voulant pas d’histoire,s le brun préféra alors ne rien dire de trop direct et de trop franche sur cette c**** de Serpentard.

« Sinon, tu connais peut-être Kelly-Jane. Elle est ... Spéciale. »
« Spéciale ? Mouai … On peut dire ça ! »

Une pauvre petite réponse avec une petite grimace sur le visage et le tour était joué. Quel talent ! (Non je rigole, Zeno n’a aucun talent, il est juste comme il est. Sans déconner ? Oh ben c’est bon j’avais oublié le nom que je voulais dire !). Pourtant, malgré sa réticence à s’attirer des ennuis, le jeune adolescent ne pouvait s’empêcher de se sentir concerné face aux problèmes dont Jane se plaignait.

« Eh bien, c'est vrai que c'est parfois pénible. Mais ça dépend. À Poudlard, je n'ai qu'à me tenir loin d'elles et ce n'est pas plus grave que ça. Mais l'été ... C'est en effet assez épuisant pour le moral. Mais bon ... On finit par s'y habituer. Je n'ai pas le choix, après tout. Avec ma tante, je suis la seule qui soit allée à une autre Maison que Serpentard. Et elle est décédée ... Mais je te laisse tout de même deviner leur réaction le jour où mes ils ont appris que j'étais à Pousfouffle... »
« Ah ouai j’imagine le truc … ma pauvre. Etre la seule de ta famille à Poufsouffle alors que tout les autres sont à Serpentard soit doit pas être évident vis-à-vis de la famille. J’essaye même pas d’imaginer les repas de famille qui regroupe tout le monde … »

Zeno ne s’était réellement jamais imaginé une telle scène, dans sa famille, les trois enfants à Poudlard se trouvaient tous dans la même maison et s’entendaient à merveille, il n’avait jamais pensé à une autre situation, il était trop heureux et fier de sa famille pour ne serais-ce que tenter d’imaginer un autre contexte pour lui. Il voulait gardait tout cela, c’était surement pour cela qu’il ne voulait pas imaginer le pire, il avait trop peur que cela se réalise. Et ça se comprend ! Quand on a tout et qu’on est heureux avec on ne veut pas que le pire nous tombe dessus d’un coup et on ne préfère rien imaginer de peur que cela n’arrive, c’est un comportement humain après tout !

« Enchantée. »
« De même pour moi. »
Zeno adressa un sourire à la jeune fille pour essayer de la rassurer et de la mettre à l’aise car elle n‘avait vraiment pas l’air d’être dans son assiette. Etait-ce lui qui la mettait dans cet état ? Soudain le jeune homme se sentit coupable face à Jane, il n’avait pas envie d’être la cause du malaise de l’adolescente.

[Mots: 788]