Han la bourde ! [PV]

Cordélia était une jeune femme de bonne famille, enfin, surtout aisée la famille en fait… du coup, elle était invitée à toute sorte de réception. La plupart du temps, elle ne s’y rendait pas, mais celle-ci était organisée par un ancien ami d’école alors elle avait accepté de s’y montrer et son assistant Nolhan l’y avait accompagné. Comme toute fête de ce genre, ça avait été ennuyeux comme la pluie et ils avaient descendue verre sur verre en discutant sans même réfléchir à ce qu’ils étaient en train de boire.

Au bout de cinq verres, ils s’embrassèrent pendant une danse, au bout de six ils partirent de la soirée pour continuer leurs affaires ailleurs. Le ailleurs était chez Cordélia bien entendu et ça avait été décidé sans même qu’ils en parlent. Les baisers passionnés s’enchaînaient… il faut dire qu’à sa décharge Cordélia n’avait pas reçut d’attention de la part d’un homme depuis même avant qu’elle ne décide de rompre avec Jan (une des raisons de rupture d’ailleurs) et qu’elle n’avait connu que lui. Nolhan était plutôt séduisant et il était tout le temps avec elle. Si l’idée ne lui serait jamais venue consciemment, on pouvait concevoir assez facilement qu’elle naisse une fois désinhibé par un peu d’alcool. On ne se posait plus autant de question après trois verres, alors à six, vous pensez bien…

Sa robe prune était déjà tombée quand ils arrivèrent dans le couloir et il se passa… ce qui devait se passer dans ce genre de situation.

Le lendemain matin, Cordélia fût la première à ouvrir un œil. Elle se frotta les yeux en apercevant le jour filtré à travers les rideaux mais un mal de tête tenace la retint de regarder l’heure et elle se retourna pour se blottir contre la source de chaleur la plus proche. Elle eut un murmure de contentement en bulgare et ferma les yeux, prête à se rendormir… sauf qu’elle réalisa bien vite qu’il y avait comme un souci. Que foutait un homme dans son lit ??? Elle ouvrit cette fois les yeux en grands et reconnut Nolhan !

« Merde ! » S’écria-t-elle se souvenant subitement de choses plus que gênante. *Dites moi que je rêve…* supplia-t-elle intérieurement… mais non, elle ne rêvait pas, d’ailleurs l’absence flagrante de vêtements en était la preuve. Comme il avait un bras passé autour de sa taille, elle le bougea doucement sur l’épaule. « Nolhan ! Nolhan ! Mais réveille toi non d’un chien ! » Comme un parasite, elle se souvint de la première fois qu’elle avait rencontré Nolhan et qu’il avait regardé ses photos de mode, la trouvant – comme beaucoup d’hommes avant lui – jolie. Elle avait beau savoir qu’il ne pensait pas à mal à l’époque, elle se dit que peut-être s’il l’avait trouvé moins belle, ils n’en seraient pas là ! Mais elle se reprit, c’était autant sa faute que celle de son assistant. Elle se souvenait très bien qu’elle l’avait embrassé aussi et rien que cette idée lui fit manquer un battement de cœur. Dire qu’elle avait juré de ne plus se laisser approcher par un homme… et elle couchait avec son assistant ! Misère ! « Nolhan… j’t’en supplie… réveille toi… » dit-elle d’une toute petite voix qui n’avait rien de celle qu’elle utilisait en tant que patronne.

Dire qu’elle avait déjà eut tant de mal à avoir un peu de crédibilité en tant que directrice d’une pâtisserie… Nolhan ne la verrait plus comme avant maintenant… Et puis Stephen qui allait se lever et chercher sa mère. S’il voyait Nolhan à la place qu’occupait autrefois son père, comment allait-il réagir ? Erf, mieux valait prendre les problèmes un par un, sinon, elle allait exploser !

Qu’est-ce qu’on fait ici ? Ahah ! Cette bonne blague ! Cordélia eut soudainement envie de l’étrangler ! Mais elle se retint, se contentant de lui donner une tape sur l’épaule de la main qui ne tenait pas le drap. C’était peut-être stupide qu’elle s’accroche au drap alors qu’à l’évidence son assistant avait déjà tout vu, mais Cordélia était plutôt du genre pudique et prude. Pas pudique dans le sens où elle s’habillait en col roulé et jupe longue en permanence mais il était clair qu’elle ne dévoilait pas sa nudité n’importe quand à n’importe qui. Là, vous pouvez rétorquer que Nolhan n’était pas tout à fait n’importe qui… c’était d’ailleurs la seule chose qui la rassurait un peu. Nolhan n’était pas un profiteur, ni un dragueur à la petite semaine… parce que bourré comme ils étaient, ils n’avaient pas pris des masses de précautions ! Heureusement que Cordélia prenait des potions contraceptives depuis qu’elle avait accouché de Stephen…

« Espèce d’idiot ! Qu’est-ce que tu crois qu’on fait là ?! » La gueule de bois étant toujours bien présente, elle profita du fait que Nolhan desserre un peu son étreinte pour se mettre sur le dos et passer la main sur son visage d’un air las. Qu’avait-elle fait au ciel pour avoir autant la poisse avec les hommes ?

Quand il lui demanda pour ses vêtements, elle réalisa qu’elle ne savait pas où étaient les siens non plus ! Fallait vraiment qu’elle arrête de boire… avec Jan, elle n’avait jamais laissé traîner ses affaires partout dans la maison ! De toute façon, Jan était hyper conventionnel alors… Penser à son ex lui serra le cœur, elle avait presque envie de pleurer… mais ce n’était pas vraiment le moment. Elle déglutit et dit d’une voix enrouée « Je crains que ce ne soit moi effectivement… ton jean doit être quelque part dans le couloir… avec ma robe… » Se cachant le visage avec les mains, elle murmura « Mais qu’est-ce qu’on a fait Merlin… » On aurait put croire quelques secondes qu’elle allait craquer et cette fois se mettre à péter un plomb pour de bon, mais ses habitudes de battantes reprirent le dessus. Elle attrapa le baby phone magique et l’alluma, elle écouta si Stephen donnait des signes d’éveil… rien, il dormait toujours. Cette idée la rassura. Que Nolhan ait dormi ici n’était pas très grave mais personne ne devait savoir (et surtout pas Stephen) où il avait dormi.

Se relevant tout en gardant le drap collé contre elle (au moins pour cacher le principal), elle passa la main dans ses cheveux, sans rien dire, semblant vaguement réfléchir. Nolhan était un ami, ils avaient trop bu, il n’y avait pas de quoi en faire un drame… Pourtant, elle ne se sentait pas bien. Peut-être les effets à retardement de l’alcool, c’est du moins ce qu’elle espérait.

« Sauter dessus ???? » S’exclama Cordélia offusquée dans sa pudeur autant que dans sa fierté. Elle passa du blanc au rouge et foudroya du regard Nolhan. Vous allez voir ce qu’elle va lui donner comme travail supplémentaire pour se venger ! Non mais dis donc ! *Purée, mais qu’est-ce que je suis immature !* Cette pensée la calma, il na fallait pas mélanger tout, Nolhan s’en sortait bien, sa moralité devait la faire plier, elle ne pourrait pas se venger sur lui. Dommage, il l’aurait mérité. « C’est TOI qui m’a embrassé en premier je te rappelle ! Alors tu m’excuseras mais… rah et puis de toute façon on s’en fiche de qui c’est la faute ! » Ils l’avaient fait de toute façon. Bien sûr, elle se demandait pourquoi c’était arrivé. Elle ne se connaissait pas aussi fille facile même sous l’effet de la boisson. Mais peut-être que la responsable de tout ça, c’était seulement sa solitude ? Car bien sûr, elle se sentait effroyablement seule avec Stephen à élever et son premier et unique amour loin d’elle. Un fiasco total… Sa vie ne valait plus grand-chose à ses yeux. Bien sûr, elle aimait son fils et sur le plan professionnel c’était une réussite… Mais si elle n’avait pas réussi à garder Jan, c’est bien que quelque chose clochait chez elle non ?

« Oh putain ! le travail ! Non mais t’as vu l’heure ! » S’exclama-t-elle en se jetant sur le téléphone pour composer le numéro de Julia ! « Julia ! Merlin merci toi tu es là ! … Oui, désolé, j’ai complètement oublié de me réveiller … ma voix ? Mais non, je vais bien… … N… … Julia ! Tais toi cinq minutes ! … Oui, je vais prendre le temps de me réveiller, de prendre mon petit déjeuner avec Stephen et j’arrive … Nolhan ? Non, je ne sais pas où il est mais on est rentré tard de la soirée tu sais. … Oui c’est ça, appelle moi s’il y a un problème. » Elle raccrocha et réalisa que le drap avait un peu glissé. Elle haussa les épaules, tant pis, puisqu’elle lui avait sauté dessus, il pouvait bien se rincer l’œil. A noter que de son côté, elle était trop vexée pour lui prêter réellement attention.

« Tu sais quoi ? » dit-elle finalement en se levant et en attrapant son peignoir dans l’armoire, peignoir qu’elle passa sans se presser. Il l’énervait avec son je-m’en-foutisme mais elle était encore plus énervée contre elle-même d’avoir flanché. Parce que c’était ça qui s’était passé, elle avait bu certes, mais elle avait surtout cherché un peu de consolation. Hors, vouloir se faire consoler, ça veut dire qu’on est encore triste, et elle n’acceptait pas cet état de fait. Elle voulait rayer le père de Stephen de sa vie, l’oublier complètement… sauf qu’il avait été son meilleur ami pendant des années à Durmstrang, ensuite, il avait été son premier grand amour… elle ne pouvait pas l’oublier, sauf qu’elle n’arrivait pas à se faire une raison. Du coup, elle était en pétard, mais elle ne voulait pas trop le montrer, alors elle se cachait derrière un vernis d’assurance qui menaçait de craquer comme le prouvait le mouvement nerveux avec lequel elle attacha sa ceinture autour de sa taille. « C’est facile pour toi de dire qu’on va retourner au travail et que ce n’est pas grave. C’est moi qui suis mère célibataire et c’est moi qui suis ton patron, toi tu n’as aucune raison de t’inquiéter d’une histoire d’un soir, mais moi… » Elle ne termina pas sa phrase. Une fois encore, elle menaçait de pleurer autant de rage que de chagrin. Elle détestait les hommes et cette stupide assurance qu’ils affichaient. Ils se moquaient tous d’elle et de ses sentiments (même si là, elle mélangeait un peu tout), ils arrivaient toujours à oublier, mais elle… elle, non.

« Maman ? » Deux petits toc contre la porte firent sursauter Cordélia qui sécha une larme qui avait fini par s’échapper de ses yeux émeraude. « Oui mon cœur, attends, maman n’est pas prête. » Elle poussa Nolhan et ouvrit la porte de la chambre pour sortir dans le couloir. Elle ouvrit alors les bras à son fils qui s’y rendit et elle le souleva. Il passa la main sur la joue de sa maman et observa ses yeux un peu rouges. « Tu es malade maman ? » Elle hocha la tête négativement « Non mon cœur, tout va bien. Nanny a fini de préparer le petit déjeuner non ? Tu devrais peut-être aller le prendre tu ne crois pas ? » Il fit signe que c’était d’accord et elle el reposa au sol, il allait partir quand elle le retint « Stephen, préviens Nanny que Nolhan a dormi ici d’accords ? Il était fatigué hier alors il est resté. » Le petit garçon observa sa mère sans rien dire et tourna les talons. C’était compliqué d’avoir un fils aussi intelligent quand on était soi-même aussi bête. Cordélia se disait qu’en plus, il n’avait que 3 ans et demi, ça n’irait pas en s’arrangeant !

Attrapant les vêtements qui, fort heureusement, étaient dans les coins sombres, elle rouvrit la porte de la chambre et envoya le tout sur Nolhan avant de s’adosser à la porte et de se laisser glisser au sol, dangereusement silencieuse et le regard fixe…

Cordélia siffla entre ses dents dédaigneusement « C’est vrai, tu aurais sûrement préféré te prendre un râteau. » Ces mecs franchement ! Aucune logique. Quand un homme vous embrasse, c’est bien qu’il a envie que ça aille plus loin non ? Bientôt ce serait sa faute à elle si elle était attirante. N’importe quoi.

Pour ce qui était de Julia, ou des ragots, en fait elle s’en fichait. Des ragots hein, pas de Julia. Elle avait peur pour Stephen mais après les autres, elle s’en moquait. Elle supposait (non sans cynisme) qu’elle n’était pas la première femme d’affaire à se taper son assistant. Il faudrait un jour qu’elle songe à refaire sa vie parce que c’était pathétique… Mais elle n’était pas vraiment prête. On avait détruit son cœur en miettes et elle n’avait pas encore retrouvés tous les morceaux.

« Tu ne comprends pas… » Commença-t-elle à dire juste avant que son fils ne frappe et qu’elle ne soit obligée de s’interrompre. Après, et bien, elle resta un moment à écouter Nolhan, sans réagir. La moquette grise de sa chambre lui paraissait subitement passionnante. Ou pas car elle ne pensait à rien en fait, les mots qu’il disait glissaient sur elle. Elle les entendait sans les analyser et les images qui passaient devant ses yeux n’avaient aucun rapport avec Nolhan, pas directement du moins. Elle l’aimait bien, c’était certain, elle le trouvait séduisant aussi (puisque sinon, ils n’auraient pas ce réveil difficile) mais elle savait très bien que ce n’était pas le problème. Autrefois, elle se donnait par amour, pas parce qu’elle se sentait seule… Elle avait l’impression d’avoir perdu quelque chose de très précieux et de ne pas réussir à le retrouver.

Lentement, parce que son sens du devoir était toujours plus important que sa détresse depuis qu’elle était mère, elle releva la tête. Ses yeux se remplirent de larmes silencieuses et elle posa lentement une main sur l’avant bras de Nolhan.

« Ce n’est pas Stephen… » Bien sûr, elle ne voulait pas que son fils se fasse des idées (ou même des espoirs, car après tout, peut-être qu’il voulait avoir un nouveau papa, on ne sait pas !), mais ce n’était pas pour ça qu’elle pleurait. C’était plutôt l’homme avec qui elle l’avait conçu le problème parce que… « Ce n’est pas ce que tu crois… c’est arrivé parce que… je me sens seule, laide, et misérable sauf que… depuis qu’il est parti, j’essaie de me le cacher mais… » Elle ne termina pas sa phrase car un sanglot l’en empêcha, toutefois, on pouvait deviner que ce qu’elle voulait dire c’est que l’alcool avait suffit à faire remonter son mal être à la surface. Si elle avait répondu au baiser de Nolhan la veille, si finalement, ils étaient venus chez elle, c’était uniquement parce qu’elle avait besoin, rien que quelques heures, qu’on s’occupe d’elle. Sauf que cela n’avait pas été assez conscient pour lui être réellement bénéfique et que maintenant elle regrettait d’être aussi faible.

Cordélia jugula la colère qui montait en elle, la conversation sur la responsabilité de chacun étant stérile, ils le savaient tous les deux. Cette accalmie ne l’aida cependant pas à juguler la tristesse qui avait toujours été là mais qu’elle essayait de cacher de son mieux depuis presque un an. Elle se sentait tellement mal. Elle avait perdu à la fois son meilleur ami et son seul amour alors qu’elle n’était même pas totalement remise du décès de Nathan lors du retour du Seigneur des Ténèbres. Elle avait perdu tant de gens… déjà, à la naissance, elle avait tué sa mère. Enfin, sa mère était morte en couche, ce n’était pas vraiment la faute de Cordélia, mais elle l’avait souvent vécu ainsi. Elle n’avait pas de chance dans sa relation aux autres. Tout allait bien en dehors de ça, mais finalement, n’était-ce pas l’essentiel qui lui manquait ?

« Je me rends surtout compte que le père de mon fils m’a quitté et que je le dégoûte tellement qu’il ne vient même pas voir son enfant… » En fait, elle ne savait pas si c’était ça, probablement pas au fond, mais elle, elle le vivait mal. Elle n’était pas le genre de fille à supporter tout ça sans craquer à un moment ou à un autre. Dire qu’elle avait mis tant d’année à faire confiance à un homme… et c’était son meilleur ami qui l’avait trahi. Peut-être que c’était ça le vrai problème, plus que la rupture, elle ne comprenait pas comment quelqu’un qu’elle connaissait depuis toujours avait pu changer ainsi, devenir un salaud pareil ! Il était si gentil du temps de l’école… puis, il avait disparu quelques temps alors qu’elle était enceinte et ensuite il était revenu totalement différent. Qu’est-ce qui n’avait pas été ? Qu’est-ce qu’elle avait manquée ? Aurait-elle pu l’empêcher ?

D’ailleurs, Jan ne l’avait pas quitté. Il avait de nouveau disparu pendant deux mois alors quand il était revenu, elle lui avait signifié son congé comme si ça n’était rien de plus que ça. Elle avait eut l’impression que ça ne lui avait rien fait à lui alors que son cœur à elle était broyé… en morceaux.

Elle rit quand il lui fit sa proposition bizarre. Oui, c’était bizarre, totalement irréaliste même comme situation. Est-ce qu’ils pensaient vraiment finir là quand ils avaient commencés ? Bah… à l’évidence, pas trop non. En fait, c’était ça le truc, ils étaient tellement déchirés quand ils avaient commencés qu’ils ne pensaient à rien. Sinon, ils se seraient dis que ça poserait un problème. Enfin Cordélia du moins. Elle avait beau avoir un fils d’un peu plus de trois ans alors qu’elle n’en avait que 23, elle n’avait connu intimement que Jan avant la veille au soir, alors forcément, si elle avait pris la peine d’y penser, elle aurait pris peur et ne l’aurait pas fait.

Entre les rires et les larmes, elle tira sur le bras de Nolhan pour l’approcher plus d’elle et elle l’embrassa. Bon, comme ça, cette fois ci, pas de problème sur c’est la faute de qui etc… Puis au point où ils en étaient, un peu plus, un peu moins, qu’est-ce que ça changeait ? Enfin, ça rendait leurs rapports un peu gênant (elle était sa patronne quand même) mais elle savait que de toute façon, elle aurait été gêné même sans un baiser supplémentaire.

Quand celui-ci se rompit, elle se dégagea rapidement et se leva, résolue. « Je vais y réfléchir. » Dit-elle d’une voix qui était plus celle de la Cordélia que Nolhan avait l’habitude de côtoyer. S’approchant de son armoire, elle prit des vêtements et les lança sur le lit. Aujourd’hui ce serait mini jupe écossaise et pull col roulé noir le tout accompagné d’un collant opaque. Mais elle ne pouvait pas s’habiller avant d’avoir pris sa douche.

« Je vais descendre voir Stephen, tu n’as qu’à prendre ta douche en attendant si tu veux, j’irais après toi. C’est la porte au fond du couloir à droite. » Précision inutile, ce n’était pas la première fois que Nolhan venait chez elle, mais elle était un peu perturbée encore. Pourtant, elle essayait de reprendre contenance. Elle était même en train de coiffer sa lourde chevelure brune et de vérifier que ses yeux n’étaient pas trop rouges. Il fallait qu’elle redevienne super Cordy et elle avait pas beaucoup de temps pour ça.

Normal qu’elle craque non ? C’était pas évident le paraître.