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 [THEME] The last first day [TERMINE]

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Ξ Sujet: [THEME] The last first day [TERMINE]   [THEME] The last first day [TERMINE] EmptyLun 5 Juil - 0:02

[THEME] The last first day [TERMINE] Sans_t82 [THEME] The last first day [TERMINE] Icone_22

Après tant de jours, de mois, d'années de crainte, le jour J était enfin arrivé. Le premier jour, de la dernière année à Poudlard. Tout un programme, surtout quand on savait que plus jamais Elizabeth ne pourrait y aller. Quelle horreur ! Savoir qu'on était si proche du château sans pouvoir y rester, y passer même, déprimait profondémment Elizabeth. Ernie, Susan, Alex et Megan étaient partis eux, et bien qu'ils manquaient beaucoup à Eli, elle trouvait le moyen de les voir de temps à autres. Mais avait-elle pensé qu'il était peut être dur pour Ernie – par exemple - de ne plus accéder au château ? Au fond ils devaient être nostalgiques, tous ! Susan, elle, avait trouvé la bonne solution, au moins, en étant assistante.

Après avoir mené une dernière fois les élèves de première année aux barques qui les faisaient passer sur le lac noir, et prit les calèches qui les menaient à Poudlard, Eli prit place à la table des Poufsouffle, en face – comme à son habitude – d'Anabelle. Les répartitions se firent, et naturellement, les deux préfètes souhaitèrent réussite et bonheur à leurs nouveaux fraternels. Rien que pour avoir le plaisir d'accueillir les nouveaux au sein de Poufsouffle, il était bon d'être préfet ! Tout le reste était à la limite superflux.

« Donc j'ai veillé sur Keira du mieux que je pouvais. La pauvre, elle en avait vraiment besoin et franchement, je te l'avoue, au début je ne savais pas du tout quoi faire. Je t'avais raconté ce qui c'était passé à Londres, le jour où j'étais sortie avec Jessie ? Bref, sinon j'ai pu voir Penny et Jason ainsi que toute ma famille, mais personne d'autre à part toi... »

Naturellement Eli et Ana s'était vues pendant les vacances. Ça aurait d'ailleurs été inconcevable pour Eli qu'elle ne le fasse pas. Autant Wendy n'était plus la meilleure amie qu'elle avait eut, autant Ana était une alliée, une amie, et une connaissance de poids qui était entrée dans la vie d'Eli aussi soudainement qu'efficacement.

« Au fait, tu sais que cette année on a un nouveau professeur de Botanique ? Pomona prends sa retraite... C'est vraiment dommage, mais heureusement elle reste notre directrice ! »

Elizabeth ne pouvait s'empêcher d'accueillir la nouvelle avec plaisir. Pomona quittait le poste, ce qui en soit était un évènement profondément triste, mais à côté de ça, tout poussait Eli à rayonner de bonheur. D'un, Pomona ne quittait pas le château, de deux, elle restait leur directrice de maison - ce qui leur permettrait de la voir même plus souvent qu'avant - et de trois, le nouveau professeur qui remplaçait Pomona n'était déjà pas aussi impitoyable que Rogue, était le frère d'Elizabeth. Oui, le frère d'Elizabeth ! Qu'y avait-il de plus parfait ?

« Regarde-le, il est juste à côté de Flitwick, là bas... T'en penses quoi ? »

Elizabeth voulait bien évidemment qu'Ana démolisse dise ce qu'elle pensait de son frère, avant qu'Eli ne lui ponde la nouvelle. Après tout, Ana serait certainement très contente ça leur donnerait plus de points, même si elle devait avant tout être déçue de la démission de leur professeur de Botanique préférée.

(530)


Dernière édition par Elizabeth Harris le Dim 18 Juil - 10:44, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: [THEME] The last first day [TERMINE]   [THEME] The last first day [TERMINE] EmptyLun 5 Juil - 15:35

Septième année. La dernière. Anabelle avait du mal à faire le point sur ses sentiments en ce qui concernait cette rentrée. Elle éprouvait un étrange mélange de perplexité (comment était-il possible que six années se soient déjà écoulées ?!), d’excitation (dans moins d’un an, elle serait une sorcière diplômée et donc accomplie aux yeux de la communauté magique !), d’appréhension (Merlin ! Mais qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir faire après l’école ?) et même d’ennui (au fond, tout cela, c’était du blablabla. Elle n’était pas la première à passer par la septième année et ne serait certainement pas la dernière. Ses doutes, ses espoirs, ses angoisses avaient été celles de ses aînés, étaient celles de tous ses camarades et seraient celles de ses cadets. Boring !). Elle se revoyait encore, fillette de onze ans assisse sur une malle plus lourde qu’elle, dans sa robe bleue, attendant de monter dans le Poudlard-Express. Elle se souvenait parfaitement du détachement qui l’habitait alors. Contrairement à la plupart des nouveaux élèves, y compris ceux qui venaient de familles sorcières, Ana n’avait pas sautillé d’impatience ou tremblé d’appréhension, la première fois qu’elle avait dû prendre place dans le train. En réalité, elle n’avait rien éprouvé du tout, si ce n’était une très vague curiosité pour la foule qui l’entourait et se pressait sur le quai. Anabelle Montgomery était allée à Poudlard comme on s’acquitte d’une tâche ennuyeuse à laquelle il est pourtant impossible d’échapper : sans passion et sans émotion. Mais il fallait bien admettre qu’à l’époque, rien ne semblait atteindre la petite fille. Enfant, Anabelle passait le plus clair de son temps à voguer dans son monde imaginaire, tant et si bien que c’était la réalité qui, à la fin, paraissait plus inconsistante que les songes.

Ses années à Poudlard l’avaient changée : elle avait perdu en innocence, gagné en cynisme, et laissé derrière elle bon nombre de ses rêves. Parfois, il lui arrivait de regretter l’époque où il lui suffisait de s’enfermer dans une bulle de solitude intérieure pour se couper du monde et laisser derrière elle tous ses petits problèmes. Mais elle avait perdu la clef de son jardin secret le jour où sa mère était morte. De toute façon, tout cet univers, savamment construit au cours de son enfance, avait commencé à s’effriter avant même la disparition de Claire : l’hypocrisie de sa fratrie, l’insupportable insolence des siens l’avaient heurtée de plein fouet. La maladie qui avait privé la jeune fille de sa mère n’avait, en somme, fait qu’accélérer un déclin annoncé.

La Poufsouffle n’avait pas beaucoup d’affection pour ce qu’elle était devenue, au cours de ses années, et elle savait pertinemment que la fillette qu’elle avait été aurait été horrifiée de se voir ainsi. Elle l’acceptait cependant car avait l’intime conviction que devenir adulte n’allait pas sans une part de trahison de l’enfance et de ses espoirs. Il fallait se résoudre à renoncer : renoncer à ce qu’on aurait aimé être, renoncer à ce qu’on rêvait de devenir. La résignation était un sentiment très étrange, coincé à mi-chemin entre l’amertume et la sérénité, pas vraiment agréable, mais pas désagréable non plus. Une sorte de douleur lancinante qu’on a appris à apprivoiser et qui devient, d’une certaine manière, rassurante parce que familière. Par moment, toutefois, une irrépressible envie de hurler la prenait et elle sentait monter en elle une vague de violence qui ne demandait qu’à sortir. Ces crises, aussi brèves qu’inattendues, la laissaient toujours pantelante et effrayée.

Pourquoi avait-elle envie si souvent de tout détruire autour d’elle ? Pourquoi voulait-elle fuir à tout prix ? Pourquoi cherchait-elle tant à s’échapper de sa propre vie ? Quand ces questions venaient l’assaillir, la jeune fille avait le sentiment de devenir folle. L’ennui était qu’Anabelle souffrait de dépression : elle était passée à travers trop d’épreuves en trop peu de temps – la guerre avec ses frères, le départ de ses amies, la mort de sa mère, le règne de terreur des Carrow, des premiers émois amoureux qui la mettaient au supplice – et sa sensibilité à fleur de peau avait tout absorbé avec force. Pour tenter de s’en protéger, Anabelle avait alors, plus ou moins consciemment, adopté un mode de pensée systématiquement négatif, partant du principe que si elle s’imaginait le pire, elle ne pourrait jamais être déçue. Mais ce qui ne devait être qu’une protection s’était changé en réflexe, tant et si bien qu’à présent, Anabelle semblait tout simplement incapable de voir le bon côté des choses ou, pire, d’être pleinement heureuse. Même lorsqu’elle était avec Adrien, une partie d’elle-même ne pouvait s’empêcher de penser que leur relation n’était sans doute que provisoire, et l’appréhension d’une rupture la rongeait, gâtant jusqu’au plaisir de la compagnie d’Adrien.

Aussi était-ce une Anabelle franchement égarée qui pénétrait dans la Grande Salle pour sa toute dernière cérémonie de répartition. La nuit était tombée sur le plafond magique et des dizaines de chandelles, flottant dans les airs, éclairaient la pièce d’une lueur vive. Anabelle esquissa un sourire en se dirigeant vers la table de Poufsouffle : cette année encore, l’administration s’était fait un point d’honneur d’en mettre plein la vue aux nouveaux venus. La Grande Salle semblait littéralement resplendir de mille feux. La jeune fille se fraya un chemin à travers la pièce et prit place aux côtés Keith, qu’elle salua avec chaleur.
Elizabeth ne fut pas longue à faire son apparition il fallait toujours qu’elle fasse du zèle dans ses fonctions de préfète mais, avant que les filles n’aient eu le loisir d’entamer une conversation et d’échanger les derniers potins, le Professeur Flitwick, sous-directeur de son état une honte, il devrait être Grand Manitou Suprême de Poudlard ! fit son entrée, suivi de la longue file des première année oui, sans «s», j’ai découvert ça récemment. En les regardant progresser à travers les tables, Ana se surprit à songer qu’à des centaines de kilomètres de là, de jeunes sorciers devaient également faire leur rentrée à Taliesin.

Qu’il était étranger de penser à ces compagnons qu’ils ne connaîtraient pas avant longtemps ! Certes, auparavant, il était toujours possible pour les parents d’enseigner eux-mêmes la magie à leurs enfants, mais rares étaient ceux qui optaient pour cette solution et le passage à Poudlard semblait créer un lien tacite entre tous les membres de la communauté sorcière. Celui-ci se trouvait pourtant mis à mal depuis l’ouverture de Taliesin. C’était comme un schisme et Anabelle ne savait pas très bien quoi en penser. Elle laissa ses pensées vagabonder du côté de Taliesin, applaudissant machinalement les nouveaux répartis : les pauvres petits n’avaient pas besoin qu’on leur tombe dessus et Elizabeth se chargeait assez bien de les mettre à l’aise toute seule. Anabelle aurait tout le temps de discuter avec les petits Poufsouffle plus tard.

D’ailleurs, ces derniers avaient l’air affamé et, maintenant que la répartition était terminée, nul doute qu’ils préféraient manger au lieu d’écouter les discours de leurs aînés ! Laissant les petits nouveaux piailler dans leur coin, donc, Ana reporta son attention sur Elizabeth… Qui semblait partir du principe qu’Anabelle maîtrisait parfaitement ce dont elle parlait alors qu’en réalité, la brunette avait le sentiment de passer à côté de la moitié de la conversation. Bon, d’accord, elle aurait probablement dû savoir ce dont il retournait, mais Anabelle était du genre tête en l’air, et certaines informations semblaient tout bonnement refuser de demeurer dans son cerveau plus de trois minutes. Elle coula donc un œil prudent en direction d’Eli, comme pour savoir si elle pouvait risquer un « Mais de quoi tu parles ? » peu diplomatique, certes, mais franc. Elle préféra toutefois la jouer plus détachée, et opta pour un sage :

- Il s’est passé quoi, à Londres ?

Après tout, si Elizabeth ne se souvenait pas si elle lui avait raconté sa balade dans Londres ou non, Anabelle ne perdait rien à poser la question. Cette préoccupation fut cependant balayée par l’information carrément vitale qui surgit ensuite. Comment ? Le Professeur Chourave avait pris sa retraite ? Et Elizabeth lui disait seulement maintenant ?! La Poufsouffle se tourna si brutalement vers la table des professeurs que sa queue de cheval passa d’une de ses épaules à l’autre. Plissant les yeux, elle fixa leur nouveau professeur d’un œil perçant. C’était qui, ce bellâtre ? La jeune fille fronça le nez, visiblement peu convaincue par l’allure du nouveau venu, et répondit, en revenant de nouveau à Elizabeth :

- Il a l’air horriblement jeune, non ? commenta-t-elle d’un ton sceptique. Il ne devrait pas commencer par être assistant ? Tu crois que le Professeur Chourave l’a dressé pour l’enseignement durant l’été ? Je n’arrive pas à croire qu’elle s’en aille en le laissant tripoter ses plantes ! s’exclama-t-elle finalement, offusquée.

Dans un geste rageur, Anabelle piqua sa fourchette dans son assiette. Si même Pomona les lâchait, maintenant…

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Ξ Sujet: Re: [THEME] The last first day [TERMINE]   [THEME] The last first day [TERMINE] EmptyLun 5 Juil - 15:39

Visiblement agacée qu'Anabelle n'écoute qu'à moitié Eli qui parlait de ses vacances d'été depuis sa sortie des carosses c'était ça l'inconvénient des gens qui parlaient trop, on avait tendance à vite les occulter quand ils devenaient agaçants, la préfète leva ses yeux au ciel et reporta ses yeux noisettes sur son amie. Anabelle était vraiment une personne qui avait de multiples qualités, autant son côté "Ah tiens, on a une nouvelle directrice cette année !" était agaçant par moment. Eli avait finit par comprendre que ce n'était pas par manque d'intérêt qu'elle croit, la nouille mais plus parce qu'Ana aimait particulièrement se loger dans son monde, monde qui – et ce même après tout ce qu'on en a put dire – n'a jamais totalement disparu depuis Gorgeous.

Bref. Faisant fi de cette petite parenthèse Anabellienne, Elizabeth se relança dans le récit qu'elle avait déjà raconté par le passé à sa collègue préfète.

« Tu sais bien, quand Jessie m'a amenée faire un tour dans les rues de Londres aux dernières vacances scolaires et qu'on a finis par tomber sur un petit bar où Keira chantait. Elle m'avait ignorée et fuit, donc je l'avais suivie pour lui parler, et elle s'était mise à me déballer ses 4 vérités d'une façon assez... méchante, pour ne pas dire autre chose. »

Pour ne pas dire autre chose oui, car Eli avait passé plusieurs nuits blanches suites aux horreurs que lui avait dites Keira. Difficile de s'en remettre quand votre monde n'était entouré que de gens biens et sympathiques, où la notion même de mal n'était qu'une image.

Elizabeth parla ensuite du nouveau professeur de potions, qui n'était autre que son frère, et écouta la réaction d'Anabelle sans trop de surprise. Oui, forcément, c'était à prévoir, Anabelle comme tous les Poufsouffle seraient déçus que leur directrice préférée quitte le navire de l'enseignement. Par chance – et c'était bien là une des seules choses qui faisait garder son sourire à Eli – la Poufsouffle dans l'âme et dans les gestes restait leur directrice de maison, et gardait donc tous les droits et obligations qui en découlaient.

« Apparement elle voulait arrêter d'enseigner dès cette année, et il a été apellé en urgence. Elle l'a préparée durant l'été mais il suit des études depuis longtemps pour enseigner, ce n'est pas non plus comme s'il n'avait pas d'expérience en plus c'est un Serdaigle. En fait, c'est mon frère Edric, c'est pour ça que je le sait... »

Elizabeth voyait déjà les élèves hurler à la vue d'un professeur Harris, professeur de Botanique qui allait nécessairement avantager sa soeur et sa maison. C'était bien mal connaître Edric et son attachement aux Serdaigle, ça. Puis Edward avait bien enseigné, et idiot était celui qui croyait qu'il avantageait Anabelle ou un autre Montgomery. En attendant Elizabeth regarda son amie d'en face, manifestement curieuse de savoir si elle se souvenait de son frère Edric, qu'elle avait rapidemment croisé cet été. Puis Eli en avait déjà parler, au même titre que tous ses frères et soeurs, restait à savoir si elle allait faire comme d'habitude et lui sortir une question pertinante du genre "Ah mais tu n'es pas fille unique ?" ou tout autre réflexion marrante.

« Mais rassure toi, Pomona a bien insisté à Edric sur le fait qu'elle ne quittait pas Poudlard et restait la directrice des Poufsouffle. Elle est bien trop attachée à nous pour partir, attends ! »

Ça pour le coup, Eli le croyait dur comme fer et n'en avait jamais douté. Après tout Pomona était pour eux comme une seconde maman, qu'on jugeait comme tel dès qu'on franchissait les corridors de la salle commune de Poufsouffle.

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Ξ Sujet: Re: [THEME] The last first day [TERMINE]   [THEME] The last first day [TERMINE] EmptyMar 6 Juil - 22:15

Ana était bien trop occupée à s'acharner sur sa part de tourte aux rognons (merci la gastronomie anglaise !) pour remarquer le coup d'oeil agacé dont Elizabeth l'avait gratifiée, dans le pur style : "Mais elle n'écoute rien, cette grue, ou quoi ?". Mais pour être honnête, même si Anabelle l'avait remarqué, elle n'y aurait probablement pas prêté grande attention. Après tout, Elizabeth n'avait qu'à être plus intéressante quand elle parlait replacer les choses dans leur contexte si elle voulait être certaine d'être comprise du premier coup. Car on ne pouvait légitimement pas demander à quelqu'un qui avait l'esprit accaparé par la rentrée de se souvenir instantanément d'une conversation entamée des siècles plus tôt, et surtout, d'être capable de se replonger dedans comme si elle n'avait jamais été interrompue. Tenez, durant les vacances, Anabelle avait raconté à son amie le jour où Opaline - cette buse - avait barbouillé de confiture de mûre tous les vêtements de son aînée, uniquement pour la faire enrager (car il ne s'agissait pas là d'une bêtise classique, Anabelle en était persuadée ! Opaline était le diable incarné, et la Poufsouffle était, à n'en pas douter, sa victime favorite. La peste soit d'Opaline !). Hé bien elle était prête à jurer sur la tête d'Adrien au revoir Adrien ! que si elle s'exclamait à présent quelque chose comme : "Non mais le pire, c'est qu'il y en avait vraiment partout ! Et puis ça colle, tu sais, ces machins là !", Elizabeth serait bien en peine de deviner ce à quoi elle faisait allusion. Sans compter qu'elle passerait certainement pour une folle : il fallait avoir un grave problème de communication, pour entamer une discussion in medias res !

La demoiselle, tout en écoutant d'une oreille distraite sympa la copine Elizabeth lui rappeler ses déboires, ne cessait de lancer des coups d'oeil en biais à leur nouveau professeur de botanique. Elle regrettait presque que MacGonagall - dictateur absolu de son état - n'ait pas présenté les enseignants fraîchement débarqués avant le début du banquet, car elle avait hâte de récolter le plus d'informations possible sur cet individu qui osait s'accaparer la place de Pomona Chourave. Qu’Elizabeth la pardonne, mais il était extrêmement difficile de se concentrer sur les problèmes de Keira – qu’Ana ne connaissait, au demeurant, que fort peu – quand une bombe aussi énorme que « Le Professeur Chourave a quitté l’enseignement » venait d’exploser, tel un coup de tonnerre dans un ciel serein Stéphane, si tu me lis….

La jeune fille retrouva toutefois un regain d’intérêt pour cette partie de la conversation quand Elizabeth évoqua les paroles blessantes qui lui avaient été balancées en pleine figure. On pouvait écrire à Keira pour la féliciter de cette initiative ? Elle redressa vivement la tête pour scruter la préfète d’un regard de hibou. Ana avait beau être une incorrigible cynique, une impardonnable tête-en-l’air et une détestable petite ingrate, elle n’en demeurait pas moins Poufsouffle. Loyauté et Justice étaient sa religion, et Merlin seul savait à quel point elle était capable de monter au créneau plus vite qu’Argus Rusard face à une trace de boue suspecte lorsqu’un de ses amis avait à souffrir, d’une manière ou d’une autre, de la bêtise d’autrui. Aussi n’y avait-il rien d’étonnant à ce que la brunette demande d’un ton brusque, tout en plissant les yeux pour mieux fixer Elizabeth :

- Méchante ? Comment cela, méchante ? Tu ne m’avais pas dit ça du tout ! s’exclama-t-elle avec assurance, je m’en serais souvenu… Je t’aurais proposé d’aller lui écraser les orteils… Tu ne m’as jamais entendu te proposer d’aller lui écraser les orteils, n’est-ce pas ?

Le problème, avec Elizabeth, à bien y réfléchir, c’est qu’elle était trop gentille et essayait trop de secourir la veuve et l’orphelin, même lorsque la veuve et l’orphelin n’avaient aucune envie d’être secourus. Bien entendu, cet altruisme, ce sens du sacrifice, étaient des qualités nobles et admirables, mais, tout en les reconnaissant pour ce qu’elles étaient, Anabelle ne pouvait s’empêcher de les considérer avec un soupçon d’agacement. Elle adorait Elizabeth, vraiment, mais parfois, elle aurait aimé que son amie soit moins… Hé bien moins parfaite et un petit peu plus égoïste. Il était toujours incroyablement culpabilisant de comparer sa propre attitude à celle de la rayonnante Elizabeth Harris et Anabelle aurait vu avec un plaisir non dénué d’une certaine méchanceté coupable la Poufsouffle faire preuve de faiblesse, de temps à autre. Ce sentiment, confus et inavoué, ne faisait pas d’Ana quelqu’un d’horrible, et n’amoindrissait en rien l’affection qu’elle portait à Eli, seulement, comme tout individu lambda placé face à un être qui lui est, selon toute vraisemblance, supérieur, elle ne pouvait s’empêcher de souhaiter que celui-ci s’abaisse à son niveau, ne serait-ce que l’espace d’une seconde.

Mais la révélation qu’Elizabeth-Je-Suis-Trop-Parfaite lui fit ensuite eut le don de chasser les orteils de Keira de l’esprit de la Poufsouffle. Pardon ? Son frère ? La jeune fille en resta muette de stupeur. Certes, elle savait bien que les frères et sœurs pouvaient être amenés à enseigner alors même que leurs cadets étaient encore élèves à Poudlard, puisqu’elle-même devait supporter Edward au quotidien, seulement elle n’aurait jamais pensé que ce serait le frère d’une de ses meilleures amies Eli, j’espère que tu notes ce point qui aurait le culot de prendre le poste d’un professeur aussi aimé que l’avait été Chourave !

- Et il était à Poufsouffle ? demanda-t-elle finalement, d’un ton suspicieux.

Façon de détournée de savoir s’il était digne de la charge ou non. Car dans l’esprit de beaucoup, désormais, botanique et Poufsouffle étaient étroitement – et illégitimement – reliés, tout comme on associait généralement les Serdaigle aux sortilèges.

- Si elle était tellement attachée à nous que cela, marmonna-t-elle d’un air buté, elle n’aurait pas quitté l’enseignement ! D’ailleurs, je m’étonne que MacGonagall accepte qu’un professeur désormais à la retraite continue à diriger une maison… Surtout si elle peut continuer à donner des points !

La Poufsouffle secoua la tête, visiblement agacée par toute cette situation, avant d’adresser un coup d’œil assassin à Edric, comme s’il était personnellement responsable de tous ces chamboulements.

- Et il faisait quoi, ton frère, avant d’arriver ici ?

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Ξ Sujet: Re: [THEME] The last first day [TERMINE]   [THEME] The last first day [TERMINE] EmptyMar 6 Juil - 23:57

Le jour où Elizabeth avait raconté l'épisode de Keira à Londres car si si, elle lui avait bien raconté, la préfète avait naturellement omis de lui exposer tous les faits. Evidemment, elle ne voulait pas que Keira ait le mauvais rôle qu'elle avait tout de même eut, ne la défondons pas, parce qu'au fond, Keira n'était qu'une victime. Elizabeth avait donc raconté à son amie que Keira – l'ex-Gryffondor excissivement bonne en Quidditch – n'avait pas été dans son état normal à ce moment là et qu'Eli ne l'avait juste pas reconnue. C'était vrai, seulement Eli n'avait pas dit toute les attrocités que Keira avait sortit à Eli (qui vivait dans un monde plutôt rose et joli, mine de rien même s'il y'a Anabelle, d'où le choc brutal) à Anabelle. Non, car il était clair que si Eli avait rapporté une à une les horreurs dites par Keira, Anabelle ne l'aurait pas accepté et l'aurait rapidemment jugée. Tout le monde en aurait fait de même sûrement, c'est pour ça qu'Eli n'en avait parlé à personne. Même Jessie n'était pas au courant de tout ce qui s'était dit, pourtant à côté des toilettes au moment du drame, et les larmes d'Elizabeth n'avaient pas suffit à la faire insister d'avantage.

« Ben... oui. »

Elizabeth baissa instinctivement les yeux, elle ne voulait surtout pas accabler Keira et la rendre coupable aux yeux d'Anabelle... Surtout qu'à partir de maintenant elle avait changé ! La "cure" chez les Harris l'avait bien changée, et Eli en était ravie, l'ancienne Keira n'était plus ! Elizabeth se décida tout de même à en rapporter plus à Anabelle, puisqu'à présent elle en avait trop dit, et ce n'était pas correct de faire silence. Puis Ana comprendrait, après tout, Keira n'était pas en pleine possession de ses moyens à ce moment là, et était prise dans un cercle visqueux vicieux, ce qu'Eli avait fort heureusement finit par comprendre.

S'approchant de la table pour parler plus discrètement à Anabelle sans que personne autour ne les entende, Elizabeth lui dit :

« Si je ne te l'ai pas dit, c'est parce que... je ne voulais pas l'accabler et la rendre plus mauvaise qu'elle ne l'est réellement. Tu sais... elle... elle se droguait ! Puis elle était prise dans un tourbillon infernal, le monde de la mode est vraiment horrible, si tu savais, je déteste cette rivalité ! Et Keira tu sais, elle n'a pas confiance en elle, elle se dévalorise beaucoup et elle se sentait largement inférieure aux autres mannequins, du coup, elle se droguait. Sans parler des problèmes avec les garçons. Et quand je l'ai croisé dans ce bar, c'était vraiment mal tombé, elle venait de se droguer, et je sais que tout ce qu'elle m'a dit – que j'étais moche, que j'étais une pauvre fille, une salo... enfin, tu as compris et que nous n'avions jamais été amies – elle ne le pensait pas. En plus de ça – c'était idiot – elle disait être jalouse de moi, que ma vie et moi étions parfaite et que nous ne vivions pas dans le même monde toutes les deux. Elle était tellement énervée et hargneuse que ça m'a fait mal, mais sur le coup, je ne l'ai pas montré, je suis resté forte et je lui ai répondu. Bien évidemment ça m'a fait très mal, et j'ai compris plus tard que la Keira que je connaissais n'était plus là et qu'il y avait un gros problème. C'est plus tard que je lui ait écrit en lui proposant mon aide et finalement, c'est elle qui est venue à moi. Je l'ai hébergée chez moi pendant deux semaines, mes parents étaient là et m'ont bien aidé. Ma famille aussi, voir du monde – petit à petit – l'a bien aidée. Jason, Pénélope, les triplés, Nicolas, tous. Le plus dur a été les premières nuits, elle hurlait tellement pendant son sommeil que j'ai été obligée de dormir avec elle. Maintenant, ce n'est plus la même, je pense qu'elle a définitivement décroché et j'espère que sa vie s'en portera mieux. J'espère l'avoir bien aidée, du moins, j'ai fait tout ce que je pouvais... »

Elizabeth était sincère, mais elle était surtout optimiste. Keira avait bien évolué en deux semaines et parler avec elle, faire office de morale pour la jeune fille, parler et parler encore, avait finit par l'aider. Puis vivre dans une famille aussi calme que celle des Harris, ça reposait et aidait nécessairement.

Parlant ensuite d'Edric, Elizabeth craignait qu'Anabelle le juge avant de le connaitre, mais il fallait dire aussi, qu'arriver en remplacement du plus aimé des professeurs, ne devait pas aider à s'intégrer. Heureusement, Edric était un ancien Serdaile assez convivial et pas aussi froid que ses congénères, disons qu'il avait changé depuis Poudlard et avait bien murit.

« Serpentard Serdaigle... »

Lança t-elle, simplement, comme si ça n'avait pas d'importance (ça n'en avait pas, en plus, dans le cas d'Edric qui avait juste toutes les qualités du Poufsouffle de base, mais peut être un peu plus de qualités de Serdaigle ce qui en faisait de lui un homme parfait, en fait)...

Pour le problème de McGonagall qui acceptait de garder Pomona directrice, la jeune fille se contenta d'hausser les épaules. Elle ne savait pas quoi répondre, en fait. D'un côté elle avait raison, c'était étrange (la seule explication était qu'aucun professeur n'était passé par Poufsouffle une honte, nous en conviendrons), d'un autre Elizabeh ne pouvait que se réjouir que Pomona reste leur directrice, surtout pour leur dernière année de cours c'était ça en fait, elle était juste restée pour Ana et Eli ! à Poudlard. Et puis, bien qu'elles soient préfètes (Ana préfete-en-chef, mais ça revenait au même), les deux jeunes filles n'étaient pas au courant de tout, la preuve.

« Il étudiait pour devenir professeur. Ça fait longtemps que je l'entends dire qu'il veut être professeur, et c'est enfin le cas ! »

Elizabeth n'était pas peu contente que ça arrive, ça c'était sûr ! Il n'y avait pas tant de places que ça dans le métier et Edric avait eut de la chance, beaucoup. Maintenant qu'il était là, ne restait plus qu'à prier pour qu'il s'intègre bien avec les élèves, même si Eli était quand même très optimiste.

Après avoir jeté au côté droit de la table, Elizabeth vit Fredericke à la table des Gryffondor, qui était passée préfète. Elizabeth ne put s'empêcher d'en parler, puisqu'après tout, cette année, ils avaient de nouvelles candidatures !

« Ça bouge cette année chez les préfets, au fait ! Tu as vu Elyna remplace Tyler, ça va être bien ! Par contre Ju' quitte le poste, je suis assez déçue. Je crois qu'elle préfère se concentrer sur ses études. Tu me diras elle a raison, il serait idiot que Ju' n'ait pas d'excellentes notes aux ASPICs à cause d'une surcharge de travail externe. Elle est tellement forte ! Je crois que c'est Emma qui la remplace, elle a l'air sympathique, tu la connais ? Et niveau lions, c'est Fredericke qui remplace Haven. Ça fait un moment qu'il voulait partir, lui ! »

Par chance, Enry restait, Billie aussi, pareil pour Marie et Cristal. Niveau Poufsouffle on comptait Keith, mais ça ce n'était pas nouveau, surtout pour Eli et Ana ! La préfète des jaunes et noir attrapa un plat qui passait par là normal et se servit de la purée de pomme de terre qu'il contenait bien plus ragoûtant que la tourte au roignons, nous en conviendrons, en tendant le plat à Anabelle d'un regard intérrogateur et en lui demandant si ça la tentait.

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Ξ Sujet: Re: [THEME] The last first day [TERMINE]   [THEME] The last first day [TERMINE] EmptyMer 7 Juil - 21:00

La tourte aux rognons qui avait atterri dans l'assiette d'Anabelle, au début du repas, s'était depuis longtemps métamorphosée en vague bouillie peu appétissante, tant la jeune fille lui avait fait sa fête. Lorsque la brunette baissa les yeux en sa direction, elle ne put s'empêcher d'esquisser une grimace dégoûtée et repoussa son assiette du plat de la main. De toute façon, la démission du Professeur Chourave lui avait coupé l'appétit aussi, à moins qu'il n'y ait une tarte au citron meringuée des cupcakes à la violette en dessert, elle pouvait d'ores et déjà considérer qu'elle avait fini de manger. Charmant banquet de rentrée, vraiment !
Mais au moins, maintenant, elle pouvait se concentrer pleinement sur les propos d’Elizabeth.

Fronçant les sourcils, elle se pencha à son tour par-dessus la table pour mieux entendre ce que son amie lui chuchotait et fit traîner au passage sa cravate dans une saucière. Le petit discours que la Poufsouffle lui tint, toutefois, ne fit que renforcer ce qu’Ana savait déjà sur son compte : Elizabeth était beaucoup trop gentille et surtout, avait toujours la fâcheuse tendance de pardonner un peu trop vite en trouvant de bonnes excuses pour justifier les comportements les plus abjects. Keira se droguait, et alors ? Est-ce que cela l’autorisait à se montrer odieuse envers ses amis ? Ce point de vue était, certes, intransigeant, et probablement un tantinet naïf, mais Ana ne pouvait s’empêcher d’être choquée face aux insultes que Keira avait balancées à Elizabeth. Cette dernière connaissait, de fait, bien sa camarade : mieux valait-il qu’elle n’ait rien su de toute cette histoire plus tôt, elle aurait certainement diabolisé Keira tant son attitude lui semblait inadmissible…

… Inadmissible ? Oui, mais en même temps compréhensible. Certaines vérités énoncées par Keira ne pouvaient qu’attirer l’attention d’Anabelle parce qu’elles faisaient écho à ses propres sentiments vis-à-vis d’Elizabeth. Oh ! Ana n’avait jamais pensé qu’Elizabeth était une bitch totale, même lorsque, l’hiver dernier, elle avait été tellement en colère contre elle qu’elle avait refusé de lui adresser la parole jusqu’à ce qu’Adrien éclaircisse deux ou trois choses, mais la partie qui concernait l’insupportable perfection de la jeune sorcière, même exprimée à travers la hargne d’une adolescente mal dans sa peau, rejoignait trop les sentiments d’Anabelle pour qu’elle ne se sente pas mal à l’aise d’entendre Eli l’évoquer de la sorte, comme s’il s’agissait d’un délire de droguée parfaitement ridicule.

La brunette, qui, jusqu’alors, soutenait le regard d’Elizabeth, baissa les yeux d’un air coupable. Dans le même temps, toutefois, elle ne put empêcher une pointe de jalousie de percer à travers sa culpabilité (ce qui, soit dit en passant, ne faisait que la renforcer). Elizabeth n’avait même pas l’air de se rendre compte de la chance qu’elle avait ! A ses yeux, tout ceci – la gentillesse, l’attention, l’union d’une famille – étaient des éléments naturels, qui faisaient partie d’elle et de son existence. Mais comme ils étaient nombreux, ceux qui, autour d’elle, auraient volontiers troqué leur vie contre la sienne ! Anabelle la première… Elle aurait aimé avoir une famille normale et aimante, au lieu de cela, elle avait écopé des Montgomery… Il y avait de quoi avoir envie de hurler à l’injustice ! Elle avait vraiment dû être très mauvaise, dans une vie antérieure, pour mériter un tel sort. Bien entendu, Anabelle ne rejetait pas tout ce qui concernait son existence, par exemple, elle était très heureuse d’être la sœur de Quentin, et, évidemment, il y avait Adrien… Mais globalement, elle aurait préféré être une Elizabeth Harris plutôt qu’une Anabelle Montgomery.

L’espace d’un court instant, Ana eut la folie de s’imaginer confiant ses sentiments à Elizabeth, mais c’était tout bonnement impossible, n’est-ce pas ? Ce n’était pas le genre de conversation que l’on avait avec une amie si on tenait à préserver sa sensibilité. D’ailleurs, Elizabeth avait déjà été tellement éprouvée par les reproches de Keira qu’il aurait été plus que malvenu d’en rajouter une seconde couche. Après tout, qu’y pouvait-elle si elle était parfaite ? Elle n’avait pas à s’en excuser ! Renonçant donc bien vite à ce projet insensé, Ana redressa la tête pour adresser un sourire bravache à son amie et marmonner un très neutre :

- Ah, je vois… Heureusement que tu étais là… Même si ça n’a pas dû être de tout repos pour toi. J’espère que tout ira bien, maintenant.

La brunette se tut un instant, encore un peu mal à l’aise : elle avait l’impression de laisser un énorme non-dit en suspension, ce qui n’avait rien de très agréable. Fort heureusement, l’affaire Edric avait de quoi accaparer toute son attention, et Ana se lança à nouveau dedans à corps perdu. Un Serdaigle, hein ? Est-ce qu’il était du genre à favoriser sa maison ? Flitwick n’avait pas ce genre de pratique, mais cela ne signifiait en rien qu’un autre ancien de Serdaigle ne l’aurait pas… Il était toutefois délicat d’aborder directement le sujet avec Elizabeth, qui risquerait d’être blessée par le peu de crédit que son amie plaçait en son frère, aussi Ana préféra-t-elle éluder la question pour le moment, estimant que, de toute façon, elle serait très vite fixée sur ce point, peut-être même dès le lendemain si son emploi du temps le voulait.

- Vraiment ? ne put-elle cependant s’empêcher de reprendre d’un ton sceptique, je ne savais pas qu’on pouvait étudier pour être professeur. Je croyais qu’il fallait nécessairement apprendre sur le tas, avec un tuteur ou quelque chose dans ce goût-là… Il étudiait comment, exactement ?

Ben oui, parce que quand même, tout le monde savait qu’il n’y avait pas d’université dans la communauté sorcière ! Alors est-ce que le nouveau prof avait travaillé dans le monde de la botanique, avec pour optique de revenir enseigner un jour ? Ou bien est-ce qu’il étudiait l’herbologie avec un mentor tout en travaillant à côté pour couvrir ses besoins quotidiens ? C’était une question intéressante ! D’une part parce qu’Ana avait envie de savoir où elle mettrait les pieds, en entrant dans les serres, au cours de la semaine, et d’autre part parce qu’elle devrait elle-même se décider pour une carrière d’ici juin, et entendre relater l’expérience du jeune enseignant pouvait être enrichissant, même si la Poufsouffle savait déjà qu’elle n’avait aucune envie d’être professeur.

- Au fait, demanda-t-elle ensuite, en gratifiant Eli d’un coup d’œil curieux, tu sais déjà ce que tu vas faire, toi, après l’école ? Je veux dire, de manière sûre ? Je sais qu’il faudra, de toute façon, concilier carrière et résultats d’examen, mais je suppose que c’est plus motivant de travailler les ASPIC quand on sait déjà où on veut aller après Poudlard…

Enfin, après s’être brièvement tournée vers la table des Serdaigle, Anabelle répondit d’un ton détaché :

- Emma Carter ? Je la connais de réputation seulement… Elle est très appréciée à Serdaigle et apparemment, elle entretient de bonnes relations avec les élèves des autres maisons. Je suppose que c’est un choix judicieux. Quant à Fredericke…

Elle laissa sa phrase en suspens et pinça les lèvres avec mécontentement. Elle avait beau être désormais la petite-amie officielle d’Adrien, elle n’en portait pas pour autant Fred dans son cœur.

- Bref, conclut-elle, on verra bien ce que tout cela donne à la première réunion des préfets !

*Mais il est hors de question que je fasse ne serait-ce qu’une ronde avec Fredericke ! Je préférerais encore être avec Marie !* pensa-t-elle très fort.

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Ξ Sujet: Re: [THEME] The last first day [TERMINE]   [THEME] The last first day [TERMINE] EmptyJeu 8 Juil - 0:12

Elizabeth rangea l'histoire de Keira dans le tiroir des affaires classées. Anabelle savait à présent toute l'histoire et avait été très compréhensive puisqu'elle n'avait fait aucun commentaire, désobligeant ou pas. D'ailleurs oui, c'était étrange ça, pourquoi n'avait elle pas fait le moindre petit commentaire ? Même pas une moue étonnée, quand Eli lui avait dit ça ? Ça ne ressemblait pas à Anabelle, qui était prête à en venir au main, quand Eli lui avait dit que Keira avait été odieuse avec elle, mais qui n'esquissait pas la moindre moue signifiant son désaccord, quand Elizabeth lui avouait les horreurs qu'elle avait dites... Etait-elle d'accord avec ce que Keira pensait ? Pensait-elle pareil qu'elle était moche et repoussante ?! ? Ses yeux baissés ne l'indiquaient pas clairement mais exprimait tout de même quelque chose d'inhabituel. On aurait dit qu'elle était désolée. Désolée de quoi ? De ce qui était arrivé à Keira ? Non, ça ne lui ressemblait, et puis sa mimique sous-entendait qu'elle était désolée pour quelque chose qu'elle avait fait ou pensé. Elle avait baissé les yeux juste après qu'Eli lui ait balancé les horreurs dites par Keira (car Eli a été soft dans ce qu'elle a raconté à Ana, le vivre en vraie était bien pire, croyez-le), ça devait forcément dire quelque chose...

« Ana, dis... Tu...tu penses comme elle ? »

Son "heureusement que tu étais là" avait capté l'attention d'Elizabeth. Autant il pouvait être pris comme son sens premier l'indiquait, ou bien on se fiait à son intuition et on en déduisait le sens caché, le sens qu'une Anabelle Mongtomery normale aurait naturellement voulu glisser. Autrement dit, une phrase ironique ou moqueuse, qui reflétait implicitement ce que pensait Anabelle. Si elle avait quelque chose à lui dire, Elizabeth priait le ciel pour qu'elle le fasse, car il n'y avait rien de pire que des non-dits dans une amitié !

Anabelle se retint de faire un commentaire quand Elizabeth dit à son amie qu'Edric était passé par Poufsouffle. A vrai dire, elle l'aurait soupçonnée de faire un petit commentaire, même anodin, ce qui aurait été très Anabelle, au fond.

Non, pas de commentaires, juste des questions pour savoir comment Alban avait finit par être prof. Autant Eli aurait pu prendre ça comme de l'intérêt porté à Edric de la part de la meilleure amie de sa soeur, autant là, elle était sûre que la préfète en chef voulait le maximum d'informations sur le professeur qui avait remplacé leur directrice de maison. Elizabeth n'était pas idiote, et bien qu'elle ait bien prit la nouvelle, elle était persuadée qu'Anabelle, elle, l'avait encore en travers de la gorge (comme la quasi-totalité de ceux qui aimaient Pomona Chourave, en fait).

« Non, il n'a eut aucun professeur, ni tuteur même. Edric a commencé à étudier dès sa sortie de Poudlard, il voulait absolument obtenir son concours de professeur, et s'est rapidemment spécialisé en botanique. Je crois que c'est un peu une histoire de famille la botanique, tout le monde dans ma famille – qu'il soit Gryffondor, Poufsouffle ou Serpentard Serdaigle – a un jour adoré l'herbologie. Je l'ai toujours vu chez moi en train de potasser ses bouquins, en fait, à chaque vacances c'était ça ! Jamais il n'arrêtait, mais ça lui plaisait, alors au fond pourquoi s'en passer ? Puis il a passé le concours l'année dernière, qu'il a eut du premier coup. Après je ne sais pas trop comment ça c'est passé, il s'est arrangé avec le professeur Chourave, et il est venu ici dès le mois de juin pour apprendre tout ce que Pomona avait à lui apprendre sur les cours, les serres, les élèves, tout ça... Voilà. Au final je n'ai pas su la nouvelle beaucoup avant vous, tu sais, il n'a pas craché le morceau avant la fin août ! »

Et c'était vrai, Elizabeth pendant les deux mois d'été, ne savait pas du tout ce que faisait Edric (d'ailleurs elle avait voulu le présenter à Keira – la femme de sa vie – mais ça n'avait pas pu se faire à cause de ça), elle ne l'avait apprit qu'un peu avant la rentrée.

Le sujet en vint ensuite à l'après-Poudlard, un sujet qui décidément faisait bien parler chez les 7èmes années.

« Oui t'as raison, c'est plus motivant. Quoique je ne sais pas encore précisément ce que je vais faire, mais je compte quand même bien décrocher mes 11 ASPICs ! Il n'est pas question que j'ai passé tant de temps à réviser pour rien. En fait j'hésite un petit peu entre deux choses. Le Quidditch en professionel, qui m'attire vraiment beaucoup – mais tu penses que je suis faites pour ça, toi ? - et depuis toujours. Je ne vois pas vivre sans Quidditch en fait. Mais aussi il y'a le journalisme, qui me plait énormément et que je ne me vois pas ignorer encore. Je ne sais vraiment pas. Peut-être méler les deux ? Peut être autre chose de radicalement différent ? Je ne sais pas trop... Et toi, tu as des idées ? »

Ana et Eli n'en avait pas trop souvent parlé ensemble (sauf au début de leurs scolarités ou Eli criait haut et fort qu'elle voulait devenir auror), car au fond c'était un sujet assez stressant. Quitter Poudlard après 7 ans, entrer dans le monde adulte, travailler. Tout ça était purement terrifiant quand on aimait vivre dans le cocon réconfortant de Poudlard.

Puis les préfets y étaient pour quelques choses. Les préfets ? Et oui, il y en avait des nouveaux cette année !

« Je crois que tu n'as pas terminé ta phrase... »

Dis Elizabeth, un petit sourire accroché aux lèvres. Elle savait plus ou moins ce qu'Ana pensait de Fred et Eli imaginait déjà la fin de sa phrase.

« Fredericke, donc ... ? »

Ils verraient bien à la prochaine réunion des préfets, ça c'était sûr ! D'ailleurs en préfets, si ses comptes étaient bons, elles étaient les plus vieilles cette année ! Ce qui voulait dire qu'elles pourraient – cette année enfin – décider des rondes qui se faisaient ! Ah, après tant d'années d'attente, la récompense arrivait enfin ! Hop, Marie et Billie et Fred et Cristal ! Battez-vous ! Mouhahaha En plus Ana était préfète en chef, ce qui laissait peu de liberté aux autres préfets, plus jeunes Eli avec Marie, ça c'est pour le coup d'Adrien que tu m'as caché !. Enfin l'âge avait un bon avantage !

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Ξ Sujet: Re: [THEME] The last first day [TERMINE]   [THEME] The last first day [TERMINE] EmptyJeu 8 Juil - 12:11

Caramba ! Oeil-de-Lynx avait repéré son battement de cils coupable. Que faire ? Prétendre avoir une poussière dans l'oeil ou être allergique au safran ? Car il était évident qu'Anabelle ne pouvait pas expliquer la véritable raison de son comportement à Elizabeth au bout milieu du banquet de rentrée, alors que des dizaines d'élèves se trouvaient autour d'elles. D'ailleurs, la jeune fille n'avait aucune envie d'exposer ses illégitimes griefs à son amie. Elle le ferait peut-être un jour... Si jamais il lui venait le désir de se brouiller définitivement avec Elizabeth, mais pour l'heure, l'amitié de la blondinette lui était précieuse (bien qu'elle ne le montrât pas toujours), et il lui semblait préférable de ne pas risquer de la gâcher en se montrant inutilement vindicative. Oui, concrètement, cette dernière phrase ne veut rien dire, parce que vindicatif n'a rien à y faire, mais c'était le mot du jour.
La Poufsouffle gratifia donc Elizabeth de son coup d'oeil le plus candide ce gros niais qui court après Cunégonde, l'air de dire : "Hein ? Quoi ? Moi ? Non, pas du tout !" avant de répondre d'un ton qui imitait à la perfection les intonations de qui est offusqué :

- Penser comme elle ?! C'est ce que tu crois ?! Alors là, laisse-moi te dire que c'est n'importe quoi ! Tu vires totalement paranoïaque, ma pauvre Georgette Elizabeth ! D'ailleurs, je te signale que je ne suis pas amie avec des salopes, alors si c'est pas une preuve, ça ! rajouta-t-elle en adressant un regard féroce à Elizabeth, comme pour la mettre au défi de dire le contraire.

Elle espérait avoir été suffisamment convaincante dans son indignation pour que la Poufsouffle laisse tomber l'affaire et passe à autre chose, mais, dans le doute (car elle ne connaissait que trop bien l'entêtement de son amie), la jeune fille estima qu'il valait mieux qu'elle renchérisse immédiatement sur un sujet totalement différent, afin de ne pas courir le risque de voir Elizabeth chercher la petite bête.

- Ah... commença-t-elle donc, visiblement sans grand enthousiasme, alors c'est la première fois qu'il enseigne, non ? Je suppose que c'est un peu l'épreuve du feu, pour lui...

*Et il a intérêt à être bon*, rajouta-t-elle en son for intérieur, *parce qu'il est hors de question que je me farcisse un mauvais prof l'année des ASPIC !*

Elle garda cependant cette pensée par devers elle : Elizabeth allait finir par se vexer du manque de confiance qu'Ana semblait décidée à avoir en Edric. C'est qu'ils étaient très unis, chez les Harris, et Eli était bien capable de la bouder si jamais Anabelle se montrait trop réticente à l'égard de son très cher frère.

- Pas avant la fin août ? s'étonna-t-elle en écarquillant les yeux, Ben dites donc, c'est un sacré petit cachottier, ton frère !

Elle se tut un court instant, juste le temps nécessaire pour couler un oeil songeur en direction de la table des professeurs, où, soit dit en passant, le Professeur Flitwick avait l'air d'avoir quelques difficultés à couper sa viande - avant de revenir à Elizabeth :

- Tu veux que le Professeur Chourave lui a passé des infos sur les élèves ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

Certes, il était, à bien y réfléchir logique que Chourave donne deux ou trois précisions sur chacun de ses futurs élèves à Edric ("Ah oui, et mon petit, faites gaffe à Fredericke Maiden, c'est une vraie dévergondée ! Elle draguerait jusqu'aux mandragores, si elle en avait l'occasion !"), mais Ana n'aimait pas beaucoup l'idée que ce dernier en sache plus long sur elle qu'elle sur lui ("Montgomery ? Une ronchonne indisciplinée qui fout de la terre partout... Et plus particulièrement quand elle a la petite Maiden à proximité, maintenant que j'y pense...").
La Poufsouffle haussa finalement les épaules en un geste machinal : de toute façon, il ne pouvait pas y faire grand chose, si Chourave avait livré tous ses dossiers secrets sur les élèves à Edric. Elle pouvait toujours espérer que le sien n'était pas trop chargé, mais au vu de la scolarité quelque peu mouvementée qu'elle avait eu jusqu'alors, c'était un voeu pieux.

- Le quidditch ? répéta-t-elle, abandonnant momentannément le sujet Edric, Ah oui, c'est vrai que tu es très forte, toi, au quidditch, tu as des chances... Et comme, au final, c'est une carrière assez courte, je suppose que tu pourras toujours te reconvertir en journaliste plus tard... Peut-être même en journaliste sportif, si tu veux garder un pied dans le milieu ! assura-t-elle en hochant la tête d'un air entendu, Mais il faut que tu commences par être repérée par des entraîneurs, non ? P'têt que le Professeur Slughorn pourrait t'introduire auprès de certains d'entre eux ? Il paraît qu'il a beaucoup de contacts dans le monde sportif !

Beaucoup de contacts, oui, mais malheureusement, Horace Slughorn semblait les réserver pour les membres de son petit Club, auquel Ana n'appartenait pas. Peu lui importait, cependant : elle préférait se débrouiller toute seule plutôt que de devoir être éternellement reconnaissante à son professeur de potions.

- Moi ? Je ne sais pas trop ! Avant je voulais travailler dans les relations avec le monde moldu, mais maintenant, ça ne me tente plus trop... D'ailleurs, j'ai arrêté l'étude des moldus... Je pensais... Enfin... Tu vas peut-être trouver que c'est ridicule, mais... Tu crois qu'Ollivander accepte les apprentis ? J'ai lu deux ou trois trucs sur l'art des baguettiers, l'été dernier, et ça a l'air d'être un métier passionnant... J'aimerais bien essayer...

A l'évocation de cette ambition, les prunelles d'Anabelle brillèrent d'une lueur d'espoir, et elle ressembla subitement de manière frappante à la petite fille qu'elle avait été.

- Mais s'il ne veut pas de moi, continua-t-elle d'une voix pensive, je crois que j'essaierai d'entrer chez les Langue-De-Plomb... Il paraît qu'ils font tout un tas d'expériences palpitantes, dans ce département, et qu'ils s'efforcent de repousser les limites de la magie... Ce doit être très chouette, de travailler dans un domaine où on fait de la recherche à longueur de temps...

Ce disant, Ana s'était mise à triturer un morceau de pain sans même s'en apercevoir... Mais elle le lâcha quand Eli insista pour savoir ce qu'elle pensait de Fredericke. La jeune fille pinça les lèvres et préféra éluder la question pour répondre d'un ton faussement détaché :

- Oh, rien, j'allais dire qu'elle était à Sterne, mais tu le savais déjà.

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Ξ Sujet: Re: [THEME] The last first day [TERMINE]   [THEME] The last first day [TERMINE] EmptyJeu 8 Juil - 14:08

La réponse d'Anabelle n'eut pas vraiment l'effet escompté sur Elizabeth, au contraire. Sans douter franchement de la sincérité de son amie, Elizabeth ne trouvait pas ça clair et le ton particulièrement insistant d'Anabelle lui donnait plus l'impression qu'elle voulait la convaincre à tout prix d'une chose, plutôt que de lui répondre franchement. Elle ne pouvait donc tous les cas pas la forcer à parler, ainsi, elle préféra croire en la sincérité de la préfète en chef. La phrase de fin sonnait juste, au moins, ce qui eut le mérite de faire légèrement sourire Elizabeth (qui ne pouvait par se moyen, que se rappeller de ce que lui avait Keira Merci Ana, vraiment !). Certes, ce n'était pas vraiment le genre d'Ana de trainer avec des gens qu'elle n'aimait pas, et Eli était persuadée que même si elles étaient camarades de classes et préfètes ensemble, Ana pouvait toujours s'arranger pour éviter une personne qu'elle n'aimait pas, ce qu'à l'évidence elle n'avait pas fait.

Ce qu'elle faisait à l'évidence, c'était poser un peu trop de questions sur Edric. Elizabeth soupçonnait Ana de ne pas être curieuse par intérêt pour son frère, mais plutôt pour juger en bien ou mal son nouveau professeur. Et plus elle posait des questions, plus Elizabeth le sentait. Au fond il était logique de penser que s'il n'était pas compétent, ils ne l'auraient pas embauché, c'était aussi simple que celà. Mais Anabelle n'avait pas l'air de vouloir le comprendre en fait, puisqu'il était bien plus simple de trouver à tous prix une excuse rationnelle pour le détester (autrement dit un manque de qualification) que de se le mettre à dos juste parce qu'il avait remplacé sa professeur chérie. Si tous les élèves étaient comme Ana, Elizabeth ne se sentirait pas le courage de continuer toute l'année comme ça.

« Oui, car ça ne fait pas longtemps qu'il a eut son concours. J'ai hate de voir ce qu'il donne en cours, moi aussi ! »

Elizabeth, grosse faux-cul. Elle ne pouvait pas lui dire simplement que son septicisme était affiché sur son visage, non ? Non parce que là ça devenait limite vexant pour Elizabeth. Quand Edward avait débarqué professeur à Poudlard à peine quelques temps après sa 7ème année, Elizabeth n'avait pas fait subir à Anabelle un interrogatoire poussé pour savoir où il s'était formé, comment, par qui, à quels moments de la journée, et compagnie ! C'était surtout à cause du fait qu'Eli n'avait pas vraiment pensé qu'Edward avait été formé pour ça, en fait, elle n'avait cependant fait aucun commentaire sur son frère, Elizabeth connaissant la passion d'Ana pour sa famille. Et voici qu'à présent Edric débarquait, avec des années d'études - et peut être même plus que Pomona elle-même (ce qui ne remplaçait pas la pratique et l'expérience, on vous l'accorde) -, un diplôme en poche et qu'on le jugeait comme celui qui avait volé la place à leur directrice de maison adorée. Il n'y était pour rien, lui, si Pomona avait décidé de partir ! Il n'avait fait que remplacer une consoeur qui le lui avait demandé, rien de plus touche à la famille et tu perds un bras ! Bonjour l'accueil quoi ! Et encore, Anabelle était une amie proche d'Elizabeth, la plus proche même, heureusement !

Manifestement agacée des questions et des sous-entendus d'Anabelle, Eli n'en montra rien, mais n'en pensa pas moins juste retour des choses. Elle répondait aux questions de son amie, espérant juste qu'Edric lui en mettrait plein la vue dès le premier cours. Si elle revenait en clamant haut et fort qu'Edric était le meilleur professeur qui existait (on pouvait espérer, Flitwick n'était pas Merlin sur terre non plus) à Poudlard, Elizabeth ne lui manquerait pas de lui faire un petit sermon sur "juger sans connaître est mal". Sermon qu'elle aurait mérité, au demeurant (ce qui marchait aussi dans les cas où Edric était mauvais prof, puisqu'Ana se l'était déjà mis dans le nez, avant de savoir ce qu'il vallait).

« Je suppose qu'il ne devait pas ébruiter la chose pour Pomona et il savait que me le dire à moi équivalait à répandre la nouvelle un peu trop vite. Quoique je ne l'ai dit à personne avant la rentrée et j'aurai pu tenir un secret comme celui-là... »

Quand Eli la questionna sur ce qu'avait dit Pomona aux élèves, Eli comprit qu'Ana croyait manifestement que Pomona tenait un dossier par élève et qu'elle avait fait tout passer à Edric. Rien ne devait être plus faux, car Pomona n'était pas le genre de personne à donner un préjugé sur des élèves à un nouveau professeur, sinon, à quoi bon avoir un nouveau professeur, s'il vous connaissait de réputation et n'apprenait pas à vous connaitre ? Nous étions d'accord...

« Enfin, sur les élèves, je veux dire qu'elle a du donner des infos sur les classes, comment elles se déroulent, en fait... Genre les cours commun, les cours à deux maisons, etc... Je ne pense pas qu'elle ait donné son avis à Edric, un par un, sur tous les élèves de Poudlard. Ce serait complètement idiot en plus. »

Carrément, du moins pour Elizabeth. Un professeur n'avait pas à influer sur un autre professeur pour lui faire juger un élève. Il devait être capable de se faire un avis par lui même, sans préjugé. Bien sûr il y'avait des cas exceptionnels, comme un élèves dispensé de cours, ou un autre allergique à telle plante par exemple, mais ça devait rester dans le domaine du rare et de l'occasionnel.

Les deux jeunes jaunes et noires parlèrent ensuite de leurs métiers futurs, et Anabelle ne semblait pas choquée à ce qu'Eli s'oriente vers le Quidditch. Tant mieux.

« Hors de question que je demande l'aide de quelqu'un, qu'il soit professeur Slughorn ou Nicolas Harris. Mon frère a des contacts dans le milieu du sport, au ministère, et il est bien clair pour eux que je ne veux pas leur appui. Je sais que parfois c'est nécessaire, mais je ne trouve rien de pire que le piston. Je veux y arriver par moi-même et faire mes preuves. Il y'a des sélections pour des équipes étrangères j'ai entendu et il y'a beaucoup d'entraineurs dans le milieu, je le sais. Et puis maintenant que je sais transplaner, je ne souffre d'aucunes problème pour me déplacer... »

Il était clair que pour Elizabeth, tout aide extérieure serait très mal prise. Elle ne voulait pas qu'on

« Oh, quelle excellente idée ! Ça doit être vraiment génial de travailler dans le milieu des baguettes ! Ollivanders est très gentil en plus ! Franchement, je ne sais pas, mais à mon avis il devrait être très heureux d'avoir un successeur, il n'a pas d'enfants il me semble ? Enfin en tout cas ça ne coute rien de demander ! Et je crois que même sans regarder tes notes, il t'aimera ! »

Parce qu'Anabelle avait un caractère assez spéciale et surtout unique. Entendons par là qu'il n'est pas courant de croiser une Anabelle Montgomery dans le commerce, elle devrait théoriquement faire excellente impression, en particulier si elle est motivée. Elle devrait même s'y prendre à l'avance, en fait !

« Tu sais, tu devrais y aller un peu avant la fin de l'année et lui proposer de faire un petit stage cet été, pour qu'il voit comme tu es. Je pense franchement que ce serait le mieux ! »

Après bon, Eli n'avait pas d'expériences dans les stages et les métiers d'avenir, mais elle n'était pas totalement idiote non plus...

« Au département des mystères ? Tu veux vraiment te couper de tout tes amis, c'est ça ?! Non merci, je préfère encore que tu finisses assistante d'Edward si, si, je suis sûre que ça te ferai plaisir ! »

Franchement, au ministère, personne n'avait un ami qui était Langue-de-Plomb, ou presque. C'était un travail tellement à part ! Franchement, ne pouvoir pas parler de ce qu'on fait au travail, nécessairement, ça coupait vos liens avec vos amis. Bonjour la vie ! Fabricant de baguettes était bien plus passionant comme travail, c'était certains !

Quand Anabelle parla de Fred à Sterne, Elizabeth arqua un sourcil. Elle la prenait pour une truffe ou quoi ? Elles étaient train de parler de préfets et voilà qu'elle anonçait que Fred allait à Sterne. C'était quoi le rapport ? Décidément, Anabelle n'était vraiment pas douée pour cacher ses sentiments et ses pensées aux autres. Elle devrait prendre des cours, certains étaient experts en la matière.

« Prends-moi pour une crèpe en plus... »

Eli fit mine de rien et avala une bouchée de nourriture. Anabelle n'avait pas envie d'en parler, certes, c'était son choix. Mais Ana n'avait jamais vraiment été freinée pour dire ce qu'elle pensait, du moins dans l'intimité de la salle commune. Peut être que là, ça changeait.

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Ξ Sujet: Re: [THEME] The last first day [TERMINE]   [THEME] The last first day [TERMINE] EmptyJeu 8 Juil - 16:06

Elizabeth (la Crêpe, pour les intimes) aurait pu sans crainte soumettre Anabelle à un interrogatoire dans les règles quand Edward avait repris le poste de professeur d'Etude des moldus, car le jeune fille ne se serait certainement pas vexée d'entendre les compétences de son frère aîné remises en cause, tout au contraire, elle en aurait été bien contente ! Anabelle avait d'ailleurs été dans les premiers à cracher sur la nomination d'Edward Montgomery, et, lorsqu'on prenait la peine d'y réfléchir, un certain nombre de griefs exprimés à l'égard du jeune homme étaient plus que justifiés, même si, dans la bouche d'Anabelle, ils étaient transformés en vengeance fraternelle. Edward avait pris un poste à part entière directement après avoir passé ses ASPIC, ce qui signifiait non seulement qu'il n'avait que fort peu de distance vis-à-vis des élèves, mais encore qu'il prenait une responsabilité pleine à dix-huit ans à peine, contrairement à Susan ou bien encore à Sydney qui, elles, étaient placées sous l'autorité d'un tuteur. Mais il était également vrai que, l'année où Edward avait été nommé professeur, l'école traversait une période difficile : en pleine reconstruction après la chute de Vous-Savez-Qui, concurrencée - quoique peu inquiétée - par l'émergence de Taliesin - il était urgent de combler les postes laissés vacants par le départ de Rogue et des Carrow. Le professeur MacGonagall n'avait eu qu'un très court été, pour mettre en place une rentrée aussi "normale" que faire se pouvait, aussi n'y avait-il rien d'étonnant à ce que, faute de meilleur candidat, elle ait accepté Edward au sein de l'équipe professorale. Au moins, lui, il ne racontait pas à tout va que les moldus étaient d'affreuses créatures arriérés, des erreurs de la nature qu'il convenait d'éradiquer.

Se rappeler les circonstances dans lesquelles la nomination d'Edward s'était faite n'avait rien de très agréable. Bien que la jeune fille eût mieux surmonté que beaucoup d'autres la sombre période qu'avait connu Poudlard, lorsqu'elle était en quatrième année, il lui arrivait encore parfois de s'éveiller en sursaut d'un mauvais rêve dans lequel les Carrow la poursuivaient, ou de se surprendre à chercher machinalement dans la Gazette du Sorcier les noms des dernières victimes de Lord-On-Taira-Son-Nom. Elle avait pourtant eu plus de chance que la plupart de ses camarades : fille de sorcière, issue d'une famille qui ne défiait pas ouvertement l'autorité, bénéficiant encore - malgré le peu d'enthousiasme qu'elle éprouvait alors à cet égard - de la présence de ses aînés à Poudlard - et élève plutôt calme sinon docile, elle n'avait jamais été dans la ligne de mire de l'administration de l'époque. Ce qui ne l'avait pourtant pas empêchée d'assister aux punitions musclées, aux disparitions quotidiennes et aux injustices flagrantes perpétrées au sein même de l'école. Le climat de peur ambiante qui régnait alors ne l'avait pas plus épargnée que ses camarades.

Perdue dans ses pensées, la jeune fille parut en oublier de répondre à Elizabeth, car elle demeura un long moment silencieuse, les yeux posés sur un plat de salade youhou Ophélia qu'elle fixait sans vraiment le voir de toute façon, tout le monde sait à quoi ressemble une salade. Finalement, elle secoua la tête pour sortir de sa rêverie et expliqua d'un ton brusque :

- Ce que je ne parviens pas à m'expliquer, c'est pourquoi le Professeur Chourave ne nous a pas dit qu'elle partait en juin dernier ! On est quand même ses élèves, non ? Et c'est le genre de décision qui est mûrement réfléchi... Surtout si tu dis qu'elle a pris ton frère en apprentissage en juin, elle devait déjà savoir qu'elle allait prendre sa retraite à ce moment là... rajouta-t-elle, en fronçant les sourcils avec mécontentement.

Car bien plus qu'Edric Harris, ce qui agaçait Anabelle, c'était les circonstances dans lesquelles son arrivée se faisait. Toute cette atmosphère de secret lui déplaisait au plus haut point et elle se sentait profondément blessée que Pomona Chourave, leur directrice de maison chérie, n'ait pas jugé bon de leur dire au revoir à la fin de l'année passée. Certes, Ana était suffisamment raisonnable pour savoir que leur professeur n'avait aucun compte à leur rendre, et même, qu'elle préférait sans doute cacher son départ pour que celui-ci se fasse dans le calme et la discrétion, mais, malheureusement, la raison n'avait rien à voir dans son mécontentement, et elle ne pouvait s'empêcher de se sentir trahie.

- Ah oui ! poursuivit-elle finalement, en adressant un coup d'oeil curieux à Elizabeth, tu as eu ton permis, c'est vrai ! Moi je ne l'ai pas encore passé, j'étais trop jeune... Je vais essayer la session de septembre... C'est très dur, ce qu'ils demandent ? Il y a eu beaucoup de gens recalés, quand tu es passée, toi ? interrogea-t-elle ensuite, en tortillant une mèche de cheveux d'un air nerveux.

Anabelle venait, en effet, tout juste d'avoir dix-sept ans, ce qui signifiait qu'elle avait passé deux mois sans cours de transplanage, et qu'il lui faudrait passer le permis sans avoir eu le loisir de s'entraîner de nouveau sous la houlette de l'envoyé du ministère. Elle avait essayé de continuer à pratiquer ses exercices de Détermination, Décision et Destination pendant les vacances, mais, pour ce qu'elle en savait, elle aurait très bien pu faire de petites erreurs sans s'en apercevoir. D'ailleurs, transplaner entre sa chambre et de petit salon rose le préféré d'Opaline était bien plus facile que de transplaner sur une longue distance. Dans le même temps, l'entraînement d'Anabelle avait été limité par le fait qu'elle devait faire attention à ne pas être surprise par un des membres de sa famile : officiellement, Ana n'avait toujours pas le droit de pratiquer la magie en dehors de l'école, puisqu'elle était encore mineure, aussi devait-elle agir avec la plus grande prudence. Il n'y avait guère qu'au cours des trois jours précédant la rentrée qu'elle avait pu transplaner plus librement.

- Tu sais déjà dans quelle équipe tu aimerais être ? Peut-être que tu peux écrire aux entraîneurs pour qu'ils viennent assister à un de nos matchs ? Je crois que c'est comme ça que certains anciens ont été recrutés...

En ce qui concernait Ana, le quidditch n'avait jamais été une grande passion, et elle était entrée dans l'équipe un peu par hasard. D'ailleurs, avant sa troisième année, elle n'assistait jamais aux matchs, estimant qu'il s'agissait là d'une déplorable perte de temps.

- Hum, je pensais lui écrire dès octobre, en fait.. Pour voir si je pouvais passer Chemin de Traverser et discuter avec lui pendant les vacances de Noël... Je crois qu'il vaut mieux agir vite, pour qu'il sente que je suis vraiment motivée !

La jeune fille éclata ensuite d'un rire joyeux en entendant la proposition d'Elizabeth :

- Assistante d'Edward ? répéta-t-elle, hilare, impossible ! L'un de nous deux aura tué l'autre en moins de temps qu'il n'en faut pour dire moldu !

Elle hocha la tête d'un air entendu, avant de continuer, plus sérieusement :

- Oh, mais les Langue-De-Plomb conservent leurs amis, tu sais ! Seulement ils ne peuvent pas parler de ce qu'ils font au travail... Au moins, leurs proches ne peuvent pas leur reprocher d'être obnubilés par leurs recherches, s'ils n'en parlent jamais !

Et puis de toute façon, les baguettiers aussi, ne pouvaient pas vraiment parler de leur métier. Il y avait énormément de "recettes" qu'il convenait de garder jalousement...

- Ben quoi, marmonna-t-elle, pour finir, tout le monde sait que Fred est à Sterne... Et qu'elle porte une tenue de scène super courte que c'est la meilleure danseuse du club.

(1251 mots)
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