[Thème] [Terminé] A present just for you [PV]

Oh oui, flattez moi. Hainoa était contente d'avoir pu aider Fredericke à parfaire ses connaissances sur les méduses -en plus, c'était trop banane comme sujet!-, et se promis intérieurement qu'elle lui ramènerait un livre à ce propos, si jamais elle en trouvait un à la Bibliothèque -après tout, on trouvait vraiment de tout et de rien dans les étagères... comme des ouvrages sur les Fourmis de Patagonie, par exemple #SBAF#- Mais les méduses avaient bien rapidement disparues, remplacées par le Basilic, ce gros serpent qui, était-il dit, tuait quiconque croisait son regard ça, ça s'appelle avoir un regard mortel. Mais Hainoa n'était pas très calée sur le sujet du Basilic. Apparemment, le Monstre de Serpentard avait longtemps été un sujet tabou, et on ne trouvait que très peu d'ouvrages à son sujet -et puis, ça ne l'intéressait pas particulièrement, comparé à d'autres trucs comme les Pingouins d'Alaska-. Cependant, en parler avec Fredericke avait un peu ravivé son intérêt pour la fameuse bête :

« Oh, Harry il est sacrément fort, alors! même s'il est moche, boutonneux, et un peu frappe dingue sur les bords. Je lui demanderais la prochaine fois que je lui enverrais une lettre. » dit la fillette, pensive. Oui, oui, elle devrait lui écrire bientôt. Ça faisait longtemps, en plus fini la période de répit, Harry! « Mais comment ils font pour naître, les Basilics? Parce que quand même, ils ont vachement de super pouvoirs. Je pense pas qu'il y en ait beaucoup partout », demanda Hainoa.

Puis on embrayait sur le sujet de Toutankamon. Oui, ça devait certainement être les touristes. Peut être même qu'il pouvait danser la valse, le rock, et même le hip-hop? Enfin non, pas le hip-hop, parce qu'avec sa grande couronne sur la tête, ce serait pas très pratique... Jugeant l'hypothèse des cassettes d'apprentissage très pertinente, Hainoa continua : « Oui, et peut être même qu'il emploi des profs à domicile, comme ça, pas besoin de télé. En plus, je me souviens pas avoir vu de télé dans sa chambre, c'est triste, hein? Toutankamon, c'était pas un moldu, je crois. »

Laissant de côté la célébrité Égyptienne, la 6 ème année fit un « o » parfait avec sa bouche lorsque Fredericke lui parla des domestiques. « Ah bon, c'est dommage que vous ayez plus d'Elfes. Parce que les Elfes, ils sont super gentils, et en plus, ils se plaignent jamais puis ça coûte moins cher » puis continua : « Oh, j'aimerais trop voir ta chambre, tu prendras une photo la prochaine fois, hein? ». Une vrai chambre de princesse! Après tout, même si elle voyait des dortoirs partout dans Poudlard, pour elle, il s'agissait plus d'une école que d'une demeure royale.

« Pourquoi elle t'aime pas Anabelle ? » demanda la fillette, curieuse de savoir ce que Fredericke ne lui avait pas raconté -ou qu'elle avait oublié, c'était possible aussi-. M'enfin. Il était vrai qu'Hainoa n'avait pas revu la 7 ème année, et désormais préfète en chef de Poufsouffle depuis bien longtemps. Son amie ne lui donnait pas souvent de nouvelles, et elle ne le faisait pas vraiment non plus. Pourtant, on aurait pu penser qu'après la Bataille Finale qui avait mis fin au règne de Vous-savez-qui, tout serait rentré dans l'ordre. Mais son -autrefois- adorable Poufsouffle semblait avoir décidé de l'ignorer superbement.

Puis Fredericke s'excusa pour le tirage de carte plutôt bien pessimiste. Hainoa haussa les épaules, et continua, sur un ton qu'elle voulait désintéressé et bien peu tourmenté : « T'inquiète pas, ça se trouve elles sont sorties juste pour me prévenir. Peut être que si je fais attention, il ne m'arrivera rien de grave ». Elle ne souhaitait pas inquiéter l'allemande en montrant qu'elle était elle même anxieuse. Et la présentation de la nouvelle robe de la préfète chassa définitivement les cartes de son esprit. Pouffant de rire, la blonde répondit : « C'est ta nouvelle robe pour le bal de Noël, c'est ça? », bien peu sûre que sa camarade de chambrée enfilerait ça.

Fredericke rêvassait légèrement tandis que sa camarade lui parlait. Il n’était pas rare qu’ainsi la jeune Gryffondor décroche de la conversation subitement. C’était un de ses défauts, elle avait la capacité de concentration d’une huître… ainsi que la mémoire d’un poisson rouge. Nous ne le répéterons jamais assez, Fredericke était surtout jolie, derrière, il n’y avait pas grand-chose à sauver, sauf pour ceux qui aiment les filles capricieuses, sans jugeotte, irréfléchie et colérique. Toutefois, elle était aussi relativement polie, elle finit donc pas redescendre de son petit nuage (qu’elle avait retrouvé durant deux minutes entre les méduses et les basilics).

« Tu parles encore à Harry ? La honte Enfin, tu me diras, je parle bien encore à Edward, mais c’est mon cousin par alliance quoi… » Bah oui, l’ancien préfet des Gryffondors était marié à Roze Maiden(-Montgomery), sa cousine, ils avaient même eu un bébé ensemble en juin dernier (fin, ils l’avaient mis en route avant, mais z’avez compris quoi). Mais comme c’était pas la question de Hainie’, Fredericke poursuivit « J’crois que les basilics naissent dans des œufs, des gros œufs, et doit sûrement y avoir une maman basilic à l’origine… comme pour les dragons. » No rapport entre les deux espèces si ce n’est le côté reptile mais dans la tête de Fred’, tout était clair, le rapport existait ! La preuve, pour rien au monde elle n’approcherait l’un ou l’autre… sauf si le vie de Vincent en dépendait, mais ils étaient pas des aventuriers tous les deux donc y’avait aucune chance que ça arrive.

« La télé capte dans les pyramides tu crois ? Quoi qu’avec le sate… satlute… sattlite… enfin tu vois, on fait des miracles. » Mais c’était quand même étrange que Toutankhamon prenne la peine d’apprendre ce genre de danse. Peut-être qu’il s’ennuyait vraiment en fin de compte, mais si c’était ça, alors il devrait peut-être songer à se faire des amis. Ce ne devait pas être simple quand on était entouré de bandelettes, mais à cœur vaillant, rien n’est impossible, pas vrai ?

« On en a encore mais pas beaucoup. » Et Fredericke avait tendance à les trouver rapidement pot de colle. « Je demanderais à ma nurse de prendre une photo dans mon prochain courrier. D’ailleurs, la pauvre… j’ai failli lui faire avoir un arrêt cardiaque cet été ! » Parce que la nurse (ou gouvernante) en question, qui était aussi chargée de jouer les chaperons, avait découvert que la jeune Duchesse héritière ne dormait presque jamais dans son lit, pire, elle avait retrouvée Vincent et Fred dans le lit du premier… les vêtements en option. Bah, fallait bien que ça arrive de toute façon, mais Fredericke avait été embarrassée pour la vieille femme qui croyait si fermement aux traditions.

Anabelle était un autre problème, mais finalement, c’était un peu lié puisque ça avait aussi rapport avec son histoire d’amour. « Elle est jalouse. » cela fit glousser Fredericke rien que d’y repenser. « Y’a deux ans j’ai un peu flirté avec Adrien, le chorégraphe de Sterne. Hors elle est sa copine actuelle… Mais j’y peux rien si à l’époque elle ne voyait pas qu’Ady crevait d’amour pour elle, d’ailleurs, Vincent déteste Ady pour les mêmes raisons. S’il ne détestait pas les Poufsouffles par principe, il serait même capable de s’allier à elle pour briser notre amitié à Ady et moi. » Vincent et Anabelle en étaient tout à fait capable. Dans un genre tout à fait différent, ils étaient aussi teigne et jaloux l’un que l’autre. Pourtant, des filles, Adrien en avait connu un paquet. Plus qu’Anabelle ne le croyait d’ailleurs. Mais non, c’était Fred’ qu’elle avait choisie comme ennemie. Bah… Fred’ s’en fichait, ça compliquait seulement les choses à Sterne.

« Hum… oui. Le destin des gens est impénétrable… » Quand elle avait rencontré Vincent la première fois, au début, elle avait pensé qu’elle allait le détester. Il la jugeait du haut de sa superbe, comme si elle était bizarre ou je ne sais quoi d’autres… mais les cartes lui avait dit qu’il était sa rencontre bénéfique, prédestinée. Cela pouvait dire tout un tas de choses… elle n’avait pas compris au début, mais plusieurs années après, c’était évident. Fredericke avait beaucoup changé au contact de Vincent, et personne d’autre n’était aussi important… cela aurait pût vouloir dire quelque chose de moins positif cela étant, alors il ne fallait jamais trop chercher l’interprétation des cartes, surtout quand elles sont négatives. Après tout, autant régler les problèmes quand ils se présentent et ne pas s’en soucier avant.

« Tu rigoles ? » Fredericke riait en montrant la robe. « Il est hors de question que j’enfile ce truc ! C’est pas du tout mon style. » Fredericke avait tendance à choisir des robes légères avec peu de fioritures, peu moulante, courte mais surtout confortable, celle qu’elle montrait à sa camarade n’avait aucune des caractéristiques. Elle sortit une autre robe, nettement plus sexy. « J’ai encore le temps avant de choisir ma robe de bal mais pour le moment, celle-ci à mes faveurs. Il faut que je mette Vincent à genoux. » Avec ses charmes, sous-entendu. A noter que dans le tournant que toute la conversation prenait, on commençait à ressentir le fait que Fred’ était déjà une femme et pas Hainoa…

Hainoa ne comprenait pas trop en quoi il était étonnant qu'elle garde contact avec Harry. Après tout, c'était son émissaire n°3, et une des personnes avec lesquelles elle préférait le plus parler de ses nouvelles lectures -enfin disons qu'elle se faisait plus un monologue qu'autre chose, mais bon...-. Et puis il fallait préciser que le Survivant lui avait apprit vraiment beaucoup de choses, que ce soit au niveau des recoins et passages secrets du château, ou des sortilèges offensifs et défensifs lors des cours de l'Armée de Dumbledore. Grâce à lui d'ailleurs, la petite blonde avait à sa disposition un très large panel de sorts qu'il était peu commun de savoir maîtriser à son âge. Et dire qu'elle les avait presque tous assimilés en 2 ème année! Hainoa était donc particulièrement reconnaissante à l'égard du balafré. On pouvait donc dire qu'ils étaient « amis » en quelque sorte, même si leur relation était quelque peu atypique.

« Je lui envois souvent des lettres, pour qu'on parle des derniers livres intéressants que j'ai lu. En fait Harry, il connaît tout plein de choses pas autant que moi, mais quand même. » Mais les deux jeunes gens ne parlaient pratiquement que de littérature. D'ailleurs, Hainoa aurait été incapable de dire s'il allait bien, ce qu'il faisait dans la vie, à présent, et s'il était encore avec Ginny Weasley. Après tout, ce n'était pas vraiment ses affaires. Et comme Barny ne lui demandait jamais rien sur l'école ou ses amis, elle n'allait pas en faire autant. « Il faudrait que je pense à lui demander des nouvelles de Dobby, d'ailleurs. Je ne l'ai pas retrouvé dans les cuisines depuis que je suis revenue, après la bataille... peut être qu'il est avec Harry? » En effet, cela devait faire 4 années qu'elle n'avait pas pu faire des échanges de chaussettes. Bon, la 1ère année était compréhensible, vu qu'elle avait déserté de Poudlard. Mais les trois suivantes, elle avait eu beau appeler son ami Elfe de Maison, et demander de ses nouvelles aux autres, personne n'était en mesure de lui répondre. On lui disait simplement, d'un ton empressé et quelque peu vague « Il est parti ». Mais où ça?
La demoiselle était loin de s'imaginer qu'il était mort... Elle pensait simplement qu'il s'était mis au service du jeune Potter. Pensive, Hainoa fut tirée de sa rêverie par Fredericke, qui émettait de suppositions quant à la naissance du basilic.

« Ah, d'accord », murmura la blonde, plus pour elle même que pour Fred'. « Mais alors, ça veut dire qu'il y aussi un papa basilic, c'est ça? A moins que la maman, elle puisse faire des bébés par au-to-fé-con-da-tion » prononça Hainoa en détachant chaque syllabe pour être sûre de n'en oublier aucune. L'auto fécondation était un phénomène pas si rare que ça, chez bon nombre d'animaux. Majoritairement les vers. Parce que bon, imaginez que vous soyez un ver solitaire. Comme son nom l'indique, il aurait été difficile de trouver un autre ver solitaire pour faire un bébé. Et pourtant, il y en avait bien, des bébés! Après, il y avait peut être de l'inceste, Hainoa ne savait pas trop...

« Oui le satellite. Sûrement. Après tout, c'est peut être pour ça que la pyramide est si haute avec un pic au dessus. Ça se trouve, c'est ça qui capte. Mais j'ai pas vu de télé. Ça se trouve, il la cache pour ne pas que les touristes la lui vole. » Mais où la cacher? Toutankamon devait certainement la planquer dans son sarcophage lorsqu'il n'y était pas, étant donné qu'il y avait bien peu de sorciers qui se risquaient à aller plus loin quand ils voyaient le pharaon.

Puis, subitement curieuse lorsque l'allemande lui parla de la crise cardiaque, Stewart demanda, un sourcil levé : « Ah bon? Pourquoi? Tu as fais des trucs dangereux? » Ben non, Hainoa... Mais ça, t'as pas encore vraiment l'âge pour qu'on t'en parle, non? Ou du moins, pas encore la maturité nécessaire...

Et pour continuer sur le sujet des garçons, Fredericke parla de la jalousie d'Anabelle. Anabelle? Jalouse? Voilà qui était un trait de caractère que la lionne ne semblait pas vraiment avoir détecté chez la Poufsouffle lorsqu'elle la côtoyait encore. Mais c'était quand même pas très sympa de vouloir étouffer quelqu'un avec son oreiller, même si elle avait faillit lui piquer son petit copain -avec qui elle n'était pas encore, d'ailleurs. Bon, il était vrai qu'Hainoa essayait souvent d'étouffer des gens avec son coussin, dans le dortoir. Mais ça, c'était parce qu'il y avait des batailles de polochons de temps en temps. Ça n'avait rien à voir avec une quelconque jalousie! « Oh, d'accord » dit-elle d'un ton déçu. « Mais bon, de toute façon ça fait longtemps qu'elle n'est plus venue me parler. Tu crois qu'elle me fait la tête aussi? »
Hainoa s'imaginait bien mal en quoi elle avait fait quelque chose qui aurait pu offusquer la jeune Montgomery. Peut être s'était-elle sentie trahie lorsqu'Hainie avait quitté Poudlard? Mais bon, elle n'avait pas vraiment le choix. Puis elle aurait dû être contente lorsqu'elle était revenue, comme l'étaient Fredericke, Orla, Nicolas et tout ses autres amis...! Ou la Jaune et Noir n'osait plus l'approcher parce qu'elle était copine avec Fredericke, justement. Mais si tel était le cas, Hainoa n'aurait jamais mis fin à son amitié avec l'allemande pour Anabelle! Ça non!

Hainoa se tordit de rire lorsque Fredericke parla de la robe. Même elle n'aurait pas pu enfiler un truc aussi vieillot! Mais en y pensant, elle n'avait toujours pas prévu de tenue pour le bal, même si elle n'y allait que très rarement. Après tout, son seul cavalier était Nicolas. Et certaines fois, les deux Gryffondors trouvaient bien plus intéressant de s'amuser comme des fous dans tout le reste du château vide, que d'aller se tenir chaud dans la Grande Salle. Mais il était toujours marrant d'assister à la première demi heure de bal pour voir l'ouverture, les professeurs danser, et pour profiter du buffet. « Moi j'ai pas encore de robe » lâcha la petite blonde. « Mais c'est pas grave, j'ai encore du temps pour y penser. Je sais pas trop ce qui m'irait, en fait... » Et, lorsque l'allemande lui montra sa véritable robe, Hainoa lâcha un « Oh! » de ravissement. Ca, ça irait vraiment bien à Fredericke, dis donc! « Tu seras drôlement jolie, dedans! » finit-elle par dire, un sourire aux lèvres...

Fredericke avait très envie de répondre quelque chose comme Harry Potter, connaître des choses ? Laisse-moi rire ! mais elle se retint par politesse et pour ne pas froisser son amie. En fait, Fredericke n’aimait pas la bande à Potter pas plus que la plupart des gens du même âge. La raison en était bien simple, la plupart avaient soit brimés sa cousine, soit laissé faire (ce qui était presque pire), Roze en avait conçu une haine immodérée pour ceux qui avaient agis ainsi contre elle et par loyauté, Fred’ l’avait suivi. Quand Roze lui avait dit après la bataille qu’elle était partie parce qu’elle considérait ne pas avoir à défendre des personnes pareils, Fredericke – qui avait à l’époque quelques années de moins – avait doctement approuvée même si elle savait aussi qu’Edward s’était lui jetée dans la bataille. Mais quoi qu’il en soit, Fred’ n’avait qu’une piètre opinion de ses aînés, quand elle ne les détestait pas carrément. Elle n’avait jamais jugé utile d’en discuter avec Hainie’ et ne comptait pas le faire ce jour là, elle ne répondit donc rien du tout, c’était plus sage.

« Je ne sais pas qui est Dobby, mais peut-être. » Fredericke ne parlait pas beaucoup aux elfes de Poudlard même si elle squattait occasionnellement leur cuisine pour faire de bons petits plats à son petit ami. Surtout des pâtisseries pour être exacte car Vincent était très gourmand et il avait toujours apprécié à sa juste valeur les talents culinaires de Fred’. Qui n’étaient pas vraiment un talent d’ailleurs mais plutôt le fruit de tous les cours particuliers qu’elle avait été obligée de supporter quand elle était en primaire. Elle avait aussi appris le piano (est-il utile de préciser qu’elle était nulle ?), la danse (nettement meilleure, sans conteste), la composition florale etc… Mais si elle s’était perfectionnée en cuisine depuis qu’elle était à Poudlard de son propre chef c’était pour les beaux yeux de Vincent et uniquement pour lui. Le fait est que Fred’ détestait ce qui était sucré, elle ne risquait donc pas de se laisser aller à manger des pâtisseries, exception faites des tartes au citron.

« J’pense qu’il y a des papas basilic, mais c’est une espèce en voie d’extinction. » Encore heureux vu leur niveau de dangerosité ! Non, Fred’ n’est pas peureuse, elle n’avait juste pas envie de croiser une bestiole qui pouvait vous tuer d’un simple regard, c’est tout.

Se fichant complètement du manque de maturité de sa copine (il est même probable que Fredericke n’en ait pas conscience), notre jeune Allemande rougit quand sa camarade lui posa une question qui concernait ses propres activités de reproduction (sans la reproduction par ailleurs, Fred’ y veillait), elle répondit ensuite d’une petite voix « Bah… c’est pas vraiment dangereux… mais Vincent et moi on a… enfin, tu vois quoi… » Non ? Roh, mais c’est pas possible ! « Fais des câlins quoi… » Oui, non, elle arriverait pas à le dire plus franchement que ça, c’était Fred’ après tout, elle gardait un petit côté innocent malgré son manque évident de pudeur.

Revenir à Anabelle fit disparaître la rougeur des joues de Fred’ mais la plongea dans une profonde perplexité. « J’en sais rien… mais je ne pense pas. T’as pas touché Adrien je suppose ? » Normalement non, ou Adrien avait oublié de lui en parler. En théorie, Clarks et elle étaient ses seules conquêtes dans Poudlard (Anabelle exceptée, qui n’était pas un cadeau si on voulait son avis), après c’était des moldus rencontrées en boite de nuit. Il en changeait tous les soirs à une époque… Fredericke n’avait pas franchement approuvée même si son comportement à elle n’était pas beaucoup mieux.

« Tu la trouves bien alors ? » Dis Fred’ en souriant à son amie pour la robe. « J’espère juste qu’elle plaira à Vincent, tu imagines que l’an dernier j’avais mis du vert juste pour lui plaire… » Enfin, ça avait marché à l’époque, c’était le principal. Il fallait d’ailleurs qu’elle demande à Vincent s’il voulait bien qu’ils rentrent tous les deux pour le jour de l’an… mais elle avait encore un peu de temps pour ça.

Visiblement, Fredericke ne connaissait pas son super copain Elfe de Maison. Mais il était vrai que peu de gens se rendaient en cuisine, même s’il semblait à Hainoa que l’allemande y allait tout de même souvent. Et dans les rares personnes qui connaissaient le secret du tableau et de la poire chatouilleuse, il n’y avait presque personne qui s’était lié d’amitié avec la faune locale –à comprendre, les elfes de maison-. Pourtant, s’il y en avait bien un à connaître –ou à reconnaître-, c’était bien Dobby. Toute personne saine d’esprit –ça ne voulait pas dire qu’Hainoa l’était - qui avait au moins visité une fois les cuisines avait remarqué la petite créature aux oreilles immenses recouvertes de… chaussettes ! Et portant des badges S.A.L.E sur pratiquement toutes les parties de son anatomie –oui oui, même la fesse gauche-.
« Tu l’as peut être vu, c’est celui qui croule sous une pile de chaussettes. Même qu’il en porte plusieurs qui sont à moi, vu qu’on se les échange. Celle qui est jaune avec des plumes, je l’ai aussi. » Et d’ailleurs, elle en était très fière de cette chaussette ci ! –elle n’avait même pas la paire-. Par contre, à assortir avec ses vêtements, c’était plutôt difficile. Mais pas compliqué ! –non, je vous jure que c’est pas pareil !-

Et puisqu’on parlait de créatures bizarres, Fredericke poursuivit sur les papas basilic. En voie d’extinction ! D’un certain côté, Hainoa en était rassurée, puisqu’il s’agissait de bestioles bien plus dangereuses que les méduses. Et puis c’était des serpents ! Et Hainie détestait les serpents… Surtout ceux qui logeaient à Poudlard, dans les cachots, et portaient des cravates vertes. « Ahh, d'accord… » Lâcha-t-elle simplement, plus pour elle-même que pour sa camarade de chambrée. « Ce doit être parce que les autres animaux les mangent » Ce qui était bien peu probable, d'ailleurs. Mais ça, Fredericke le lui dirait sûrement.

Celle-ci vira d’ailleurs au rouge Souaffle lorsqu’elle évoqua ce qu’elle avait fait avec Vincent durant les vacances, et qui avait failli faire mourir sur le coup sa gouvernante. D’ailleurs, Hainoa se demandait bien quel effet ça faisait d’avoir quelqu’un qui la suivait partout, lui lavait son linge, lui disait comment s’habiller, et faisait ses devoirs à sa place –en tout cas, c’était l’image qu’elle avait d’une nurse !-. Ça aurait été dommage qu’elle perde quelqu’un comme ça, pensait-elle. Et en plus, à cause de câlins… Innocente comme elle l’était, la jeune lionne avait compris ça au sens premier du terme, sans chercher à développer, et se demandait d’ailleurs pourquoi la nurse en avait été choquée. C’était qu’elle sortait d’un couvent, ou quoi ? Hainoa faisait des câlins à tout le monde, elle. A Evan, à Nicolas, à son père, à Gerbille… Ce n’était pas pour autant qu’on en mourrait ! Elle fit tout de même un « Oh » compréhensif, pour ne pas que sa camarade cogite qu’elle n’avait rien grillé du tout.

Puis la pensée de la nurse fut chassée définitivement de la petite tête creuse d’Hainoa par la robe ! Oh ça oui, elle la trouvait jolie ! Mais elle la trouverait encore plus belle si… ah.. c’était trop demandé ! Mais osons quand même : « Ouais ! Mais j’aimerais bien que tu l’essayes pour me montrer comment ça fait sur toi. Et peut-être même qu’on pourra essayer de te trouver une coiffure qui va avec. ». Puis elle lui fit un big smile. Hainoa n'aimait pas trop passer du temps à choisir ses vêtements, même si ceux ci restaient dans son style de petite fille d'assez bonne famille et légèrement décallée (c'est à dire uniforme classique, mais chaussettes de couleurs et de formes originales). Cependant, elle adorait se coiffer. Parce qu'elle avait des cheveux longs, et que des capillaires de cette taille là, on pouvait en faire tout un tas de trucs marrants! Mais passons.
La Rouge et Or se disait que Vincent avait bien de la chance d’être avec quelqu’un d’aussi géniale que Fredericke. Car ce n’était pas tous les Gryffondors qui se paraient des couleurs des vipères rien que pour faire plaisir à leurs amoureux! « Beurk, du vert Serpentard. Heureusement que ça lui a plu… N’empêche, il faudra que je rencontre Vincent, un de ces quatre… » Parce que oui, Fredericke lui en parlait tout le temps. Mais elle n’avait jamais pu vraiment poser un visage, et surtout, un caractère, sur ce fameux Vincent. Parce que voir de loin, c’était bien. Mais de près, c’était encore mieux.

Fredericke mettait toujours de la bonne volonté dans tout ce qu’elle faisait, y compris quand elle discutait avec ses amis. De fait, pour faire plaisir à Hainie’, elle chercha dans ses souvenirs de la cuisine et des elfes de maison qui était ce Dobby… Mais rien ne lui vint. Fredericke ne se souvenait absolument pas d’avoir vu un elfe malgré la description imagée de sa camarade. Bien sûr, Fredericke avait déjà vu Dobby, mais c’est quand elle était dans les petites années, et elle ne s’en souvenait tout simplement plus… surtout que Fred’ n’a pas très bonne mémoire, elle a un peu tendance à zappé tout ce qui n’est pas important. Parfois même ce qui est important d’ailleurs. Elle ne se souvenait de presque aucune date de naissance de ses amis à part celle de Vincent (son anniversaire avait quelque chose de symbolique pour la jeune fille), celui de Roze (qui tombait le jour de la St Valentin, facile) et celui d’Adrien à un ou deux jours près (elle ne se souvenait plus si c’était le 5 ou le 6 janvier, c’était peut-être même le 7…). Elle ne connaissait pas non plus par cœur son adresse en Allemagne, quand elle écrivait à sa date, elle se contentait de mettre « Liza Maiden, château Maiden, Hamburg, Allemagne », le code postal ? Un détail !!! Bref, Dobby était quelque part au fin fond des souvenirs de Fred’ et elle n’arrivait pas à s’en souvenir.

« Je l’ai sûrement déjà vu mais je n’arrive pas à m’en rappeler… c’est sûrement un très gentil elfe. » Elle ne trouva rien d’autre à dire. D’autant que plus elle y pensait, plus elle se disait que si Hainie n’avait pas vu son ami depuis la bataille… c’est qu’il était sûrement mort… comme Alex’. Mais Fred’ préféra ne pas y songer, et surtout ne pas le dire.

« J’crois surtout que quand un sorcier arrive à ne pas croiser son regard, il tue le basilic, comme Potter l’a fait. Ce ne sont pas des bestioles très sympathiques après tout… » C’était même le genre de bestioles que Fred’ souhaitait ne jamais croiser de toute sa vie. Enfin… mieux valait parler d’autre chose, mais pas de ses occupations avec Vincent parce que Hainie faisait visiblement semblant d’avoir compris et Fred’ n’était pas la personne la plus adaptée pour un cours d’éducation sexuelle. Elle n’en avait elle-même pas eu d’ailleurs, elle avait appris sur le tas si l’on pouvait dire. Dans son milieu un peu bourgeois, on ne parlait pas de ces choses là (soit dit en passant, on évitait de les faire à seize ans hors mariage aussi), Fredericke avait été pas mal obligée de se confier à ses copines pour réussir à être bien dans sa peau. Il y avait eu aussi le fait que sa vie amoureuse avait été plutôt évolutive. Elle avait commencé tranquillement avec Adrien et Axel, avait été plus loin quand elle avait été avec Vincent, juste parce qu’elle l’aimait. Après, il y avait des raisons plus pragmatiques à son geste, mais elle les occultait, ça manquait de romantisme.

« Moui… bon… J’t’expliquerais quand tu seras plus grande Hainie’. » Fredericke sourit, légèrement moqueuse. Son amie évoluait vraiment dans une sphère à part quand même.

Après cette conclusion dans les règles (ou pas), les deux filles en revinrent aux histoires de robes. Ni l’une ni l’autre n’étaient des fashion victim mais les robes de bal c’est à part, noël est toujours un moment particulier pour les élèves après tout. « Ok, j’vais la mettre. » Fredericke passa donc la robe – plutôt très courte XD – et se montra à hainoa en tournant sur elle-même avant de s’asseoir pour laisser sa camarade jouer avec ses cheveux. Fred’ avait l’habitude de laisser ses copines faire ce genre de chose parce que comme Hainie, elle avait de très longs cheveux blonds, épais qui plus est, qui donnaient une bonne matière pour des coiffures.

« Comme tu dis, beurk ! Mais dès que j’ai pu, je l’ai enlevé ! » Parce que… du vert quoi ! Quant à une éventuelle rencontre… « Hum… oui… pourquoi pas ? » Mais pas très convaincu. Enfin, elle pourrait toujours en toucher deux mots à Vince’, il avait besoin de sociabiliser ce garçon !

« Oh ça oui il est gentil! » s'exclama la petite blonde. « Même qu'une fois, pour Noël... ben, il m'a offert une chaussette! » Oui oui, une seule. Jamais une paire, ce serait trop banal! « En tout cas il est trop marrant, parce qu'il lutte contre l'esclavage des Elfes de Maison, et qu'il veut être payé! » C'était une pratique bien peu répandue chez ces créatures dominées. Mais Hainoa était de parents moldus et ne se rendait donc pas compte du scandale que pouvait déclencher le simple fait d'être salarié. D'ailleurs, elle n'avait jamais vraiment remarqué que son ami était mis à l'écart par ses semblables. En fait, disons plutôt que leur mission de servir à Hainoa diverses pâtisseries primait sur le dégoût que pouvait leur inspirer Dobby. Néanmoins, ils faisaient toujours quelques petits détours pour ne pas se trouver trop près de cet étrange énergumène -on ne savait jamais, c'était peut être contagieux-.

« Ils doivent être vachement forts ces sorciers là, alors. » Et ils ne devaient pas être nombreux. Car d'abord, il fallait éviter le regard de l'immonde bête à écailles, ce qui était rendu très difficile vu l'agilité et la rapidité des Basilics -et c'est là qu'on dit « Merci Fumseck! »-. Mais en plus, il fallait échapper à ses crocs dont le venin était mortel -Hainoa avait lu que le venin de Basilic était l'une des substances les plus toxiques du monde sorcier-. En gros, si on en croisait un, il aurait été plus sage de s'installer confortablement par terre, et de prier pour avoir une mort rapide et indolore.

« Moui… bon… J’t’expliquerais quand tu seras plus grande Hainie’. »

Hainoa leva un sourcil, éberluée. Mais si! Bien sûr qu'elle avait comprit! Pourquoi Fredericke l'avait grillée en doutait-elle? C'était pas gentil! ><. Et, comme pour se justifier et contester les dires de son amie, la petite blonde scanda : « Mais si, je sais de quoi tu parles! » ou pas vraiment. « Et puis je suis grande, maintenant! Je fais presque 1m75! » Enfin plus ou moins. -surtout moins que plus-. Mais il était néanmoins vrai que la fillette avait beaucoup poussé en hauteur depuis qu'elle était en 1 ère année. Elle avait suivi à la lettre les conseils de son ami Potter, et avait mangé de la soupe presque tous les jours de l'hiver -pas en été, fallait pas abuser non plus!-. D'ailleurs, elle prévoyait de continuer sa cure au potage -finalement, quand on s'y était habitué, c'était pas si mal- afin de gagner encore quelques centimètres. Après tout, sa croissance n'était pas encore terminée. Et du moment qu'elle ne prenait pas en largeur, tout était bon. Même si la petite se préoccupait bien peu de quelconques problèmes de poids...

Et Fredericke accepta d'enfiler la robe, ce qui ravit la blonde. Elle était vraiment très belle dedans! Elle ressemblait à une fille de la nature, avec ces franges sur le bas de sa robe. D'ailleurs, Hainoa commenta, sûre et certaine que son compliment ferait plaisir « Wow, t'es trop belle! Tu ressembles trop à Pocahontas! ». Elle ne se doutait pas que la sorcière avait d'autres occupations que de regarder des dessins animés moldus. « Mais ça fait quand même bleu Serdaigle. J'espère que l'année prochaine, tu porteras une robe Rouge Gryffondor! »
Car oui, la gamine avait quand même apprit à être fière de sa maison -enfin, elle connaissait son nom désormais, ce qui était un bien grand pas!-.

Puis elle sortit une petite mallette de coiffure qu'elle avait enfouie au fin fond de sa valise, et commença à brosser les cheveux longs de l'allemande. Enfilant comme une pro, chouchous et élastiques autour de ses poignets, la demoiselle, dont la bouche était momentanément occupée par une pince à cheveux, dit : « mécévrwéqweGwyffondoswentenpwabienavéSwepwenta »

Consciente que ce qu'elle venait de dire était incompréhensible pour quiconque d'autre qu'elle même, la gamine attacha rapidement les cheveux de Fredericke en un joli chignon dont partaient plusieurs mèches savamment dirigées par ci, par là. Elle lui mit ensuite un grand miroir entre les mains, et admira brièvement son travail avant d'articuler : « Je disais que c'était vrai que Gryffondor ne s'entendait pas bien avec Serpentard, en règle générale. Donc ça se trouve, Vincent, ben il va peut être pas m'aimer? » Et ça serait sûrement le cas « Au fait, qu'est ce que tu en penses? » finit-elle par demander, en parlant de la coiffure.

Fredericke n’y connaissait pas grand-chose aux elfes de maison, elle ne s’occupait pas vraiment des siens, et d’ailleurs, ils ne seraient à elle que quand elle serait majeure. Ceci étant, si un elfe venait la voir et lui disait qu’il voulait être payé, elle serait sûrement surprise d’abord, puis, comme elle ne voudrait pas que les elfes tournent comme les gobelins, elle dirait sûrement oui. Parce que les gobelins, ils avaient fait un sacré grabuge à une époque, et comme on sortait d’une guerre, Fred’ ne tenait pas à ce qu’il y ait d’autres conflits. En plus, les elfes travaillaient gratuitement parce qu’ils trouvaient ça gratifiant, maintenant, si ce n’était plus le cas, il devenait normal qu’on les paye. C’était leur droit ! Même si, officiellement, ils n’en avaient pas.

« Si ça lui fait plaisir… » répondit donc évasivement Fredericke, sachant que le sujet suivant, elle l’éluda complètement, parce que expliquer à Hainoa qu’en réalité le cas de victoire (si ce n’est de double mort) devait rester relativement rare, c’était trop déprimant. En plus, son amie n’était pas franchement de celles qui réalisent ce genre de trucs toute seule, alors… Fred’ préférait lui éviter une quelconque déception.

En revanche, pour la suite, Fred’ rit et fit un poke à sa camarade. « Non, t’as pas compris ! » C’était même certain, sinon, il y aurait eut une réaction totalement différente vu l’innocence patente de la Gryffondor. Par contre, c’était vrai que Hainie’ était grande par la taille, plus que Fredericke qui ne faisait qu’un mètre soixante-cinq. « Tu n’es grande que par la taille, c’est du vent ! » Bien sûr, Fredericke continuait à rire, elle taquinait son amie. Ce n’était pas bien grave qu’elle soit un peu en retard. Fred’ ne savait que trop bien que grandir ça pouvait aussi faire très mal… car on prenait conscience de tout un tas de choses qu’on pouvait facilement occulter avant ça.

« C’est qui ça ? » Bah oui, Fredericke n’avait aucune idée de qui était Pocahontas en plus elle est brune !, normal, même si sa culture cinématographique moldu n’était pas totalement nulle, elle n’était pas complète, loin de là ! Surtout en matière de disney parce que ce n’était pas franchement le délire de Vincent…

« Oui, pour la dernière année j’essaierais d’être en rouge. Ceci dit, ce n’est pas encore sûre que je mette celle-ci, il y en a d’autres qui me plaisent, et des fois j’ai des coups de cœur de dernière minute. » Comme l’année où elle avait été au bal avec Axel par exemple. Elle avait une robe prête depuis deux mois et… juste avant le bal, elle avait craqué pour tout à fait autre chose ! En revanche, l’année dernière, une fois le casse-tête du choix terminé avec l’aide d’Elyna, elle était restée sur sa décision jusqu’au bout (aussi dure soit-elle, du vert… beurk !)

« Ce n’est pas le côté Gryffondor qui m’inquiète, c’est juste que Vincent n’aime pas grand monde. » A part elle, évidemment. Mais elle s’était rendue compte très tôt qu’elle était un cas à part ! Enfin, autant se concentrer sur son reflet. Elle observa ce qu’Hainoa avait fait et elle sourit « Eh ! C’est pas mal ! T’es vraiment douée en coiffure ! » Non qu’elle en doutât mais à dire vrai, Fred’ confiait plus souvent sa tête blonde à Ophélia qu’à Hainoa, il n’y avait pas de raisons réelles à ça, ça s’était juste présenté comme ça depuis longtemps.

Elfes de Maison, Méduses, Pharaons et Basilics étaient à présent sortis de la tête blonde d’Hainoa. Fredericke et elle avaient de toute façon déjà bien fait le tour de toutes les questions inutiles qu'on pouvait se poser dessus. On en revenait donc à des sujets de conversation un peu plus ‘normaux’. Soit : les garçons, les copains, les fringues et le bal de Noël.
Même s’il n’y avait aucun rapport entre lesdits sujets, et le contenu habituel de ses livres, Hainie aimait bien en parler. Tout simplement parce qu’après avoir été pendant 6 années dans la même chambre que Billie, Fredericke et Marine, on ne pouvait pas trop y couper. Et c’était plus devenu une habitude qu’une réelle nécessité.

Se mettant à rire aussi lorsque l’allemande lui donna une tape amicale, la petite blonde se demandait pourquoi on ne la croyait jamais. Mais si ! Elle avait compris ! Scrogneugneu alors ! à l’ouest, Hainie. Et d’ailleurs, Fredericke se moqua d’elle une fois de plus en lui disant qu’elle était grande par la taille, mais que c’était tout. Et il était vrai qu’Hainoa était un des rares spécimens immature, à cet âge. Tout le monde aurait compris à quoi l’attrapeuse des Gryffondors faisait référence en parlant de câlins. Et même si ce n’était pas venu du premier coup, la seconde fois aurait sans doute remis les choses au clair… Mais pas avec Hainoa. C’était un cas totalement à part. Une perle rare en matière d’innocence.

Oubliant tout de même l’histoire de la gouvernante, la fillette tenta de répondre à son amie, en essayant d’être la pluuuus précise possible. Parce que les sorciers, ils ne connaissaient pas énormément de trucs moldus ! Et les Disney, c’était moldu ! Parce que bon, si ça avait été sorcier, ils n’auraient pas mis de telles bêtises dans Fantasia. Ben oui ! Des balais ensorcelés qui faisait le ménage tout seul. Ça ne s’était jamais vu à Poudlard. Sinon, ils n’auraient pas eu besoin des Elfes de Maison !

« Ben Pocahontas, c’est la héroïne d’un dessin animé. En fait, c’est une princesse sauvage très belle qui a de longs cheveux noirs et des lèvres pulpeuses. Et pendant tout le film, elle porte une robe comme la tienne en bas » -elle montra du doigt les franges de la robe de Fredericke- « Sauf que sa robe à elle, elle était plutôt beige… Et elle avait aussi un collier bleu. » Finit-elle par dire, non sans avoir froncé les sourcils juste avant dans le but de se rappeler des détails.

Elle ne jugea pas important de parler du reste de l’histoire, avec Will Smith, et tout le tralala. Parce que bon, Pocahontas en fait, elle ne l’aimait pas trop, comme dessin animé. Le seul passage qu’elle avait apprécié, c’était quand le larbin taillait les haies en forme d’animaux. Elle avait toujours trouvé ça cool, et avait souvent insisté pour que son père fasse les mêmes dans le jardin. Mais sa requête avait été rejetée.

« J’espère que tu trouveras une robe rouge pour le bal alors ! Même si j’aime bien celle-ci… » Commenta la petite, lorgnant une nouvelle fois sur la jolie robe bleue. Fredericke avait toujours de jolis vêtements ! D’une certaine façon, Hainoa l’enviait un peu. Elle aurait bien voulu avoir une garde-robe aussi fournie.

Revenant ensuite sur le problème de Vincent, la rouge et or dit : « Il doit pas avoir beaucoup d’amis, alors. Mais il a déjà de la chance d’avoir une chouette copine ! ». Elle se demandait d’ailleurs comment Fredericke avait fait pour tomber amoureuse d’un type asocial. Et Serpentard, en plus. Brrr ! Mais elle n’était pas là pour juger les décisions de son amie. Après tout, ce n’étaient pas ses sentiments…

« Chouette ! Je suis contente que ça te plaise.. Attend, je vais essayer autre chose. »

Puis, enlevant la pince des cheveux de l’allemande, Hainoa entreprit la création d’une nouvelle coiffure. Elle aimait bien faire ça, c’était reposant. D’autant plus que les capillaires de la préfète étaient tout doux.

« Tu préfères avoir tout attaché, tout lâché, ou moitié attaché moitié lâché ? » demanda la blondinette, tandis qu’elle laissait quelques-uns des cheveux de Fredericke courir sur ses épaules, tressant les autres afin de les attacher à la façon d’un chignon de nouveau…

Il fallait bien l’avouer, Fredericke aurait bien aimé rester toujours innocente comme Hainoa. C’était une qualité que de refuser de voir la noirceur, même si c’était peut-être aussi la politique de l’autruche arrivé à un certain âge. Cela dit, une fois que Hainie’ passerait à l’âge adulte, elle grandirait (mentalement) tout naturellement. Fredericke ne se faisait pas de soucis pour elle. Pas pour l’instant du moins car même si Fred’ avait une mémoire de poisson rouge, elle n’oubliait pas complètement le présage des cartes. Il restait dans un coin de son cerveau, lui disant qu’il fallait qu’elle garde un œil sur son amie. Parce que le problème quand on est aussi pur que Hainoa, c’est que la chute est rude. Fred’ n’avait pas eu à passer par là, la naïveté qu’elle affichait voici quelques années n’était pas tout à fait réelle, elle faisait semblant, simplement parce que comme Peter Pan, elle ne voulait pas grandir… puis, elle avait accepté, elle ne savait plus trop comment, peut-être le jour où elle avait découvert qu’elle était amoureuse… Et à partir de ce moment là, plus rien n’avait été pareil.

N’insistant pas – après tout, tant pis, voire tant mieux, elle se ferait assez engueuler comme ça par Elyna -, Fredericke tenta de comprendre ce que sa camarade lui expliquait sur le dessin animé moldu. C’était donc les franges en bas de la robe qui faisait Pocahontas ! Non qu’elle visualise mieux la chose, mais disons que la comparaison prenait enfin un sens pour la jeune allemande. « Oh, il faudra que je regarde un de ces jours. » Puis, comme Hainoa évoquait un collier. « En parlant de collier, tu crois que je peux garder ma chaîne avec cette robe ? » Fredericke ne portait pas beaucoup de bijoux, les seules qu’elle avait en permanence sur elle étaient sa gourmette gravée au son nom et celui de Vincent, avec en dessous la date de leur rencontre, et une chaîne en argent avec deux pendentifs, l’étoile de Sterne – offert par Adrien – et un petit vif d’or en bois fabriqué par Vincent. Le quidditch et la danse, ses deux activités, c’était mine de rien très symbolique ! Mais par contre, si c’était parfait comme bijoux pour tous les jours, ce n’était pas forcément adapté pour aller avec une robe de soirée. Cela la chagrinait d’autant plus qu’en réalité, des bijoux, elle en possède énormément.

« On verra pour la robe, au fond la couleur n’est pas si importante que ça, du moment que ce n’est pas du vert ! » Vincent adorait la voir habillée en vert, chose qu’elle ne comprendrait sûrement jamais puisqu’elle trouvait que cette couleur lui donnait l’air malade ! Elle en mettait quand même, de temps en temps, parce que ça ne payait pas de mine et que ça lui faisait plaisir. Son bikini par exemple était blanc avec des motif verts et marrons, mais le mélange était assez joli d’après Fred’, parce que ce n’était pas tout vert non plus ! En plus, ce n’était pas vert Serpentard, plutôt vert pomme.

« Non, il n’a pas beaucoup d’amis. Il a juste Seth, un serdaigle que j’aime pas trop d’ailleurs, Heaven Clarks – bonjour l’amie – et Marie, tu sais, la préfète. C’est aussi son ex, mais c’était une grossière erreur qu’ils sortent ensemble, maintenant, Marie, elle est traumatisée… » Mais ceci était une longue histoire, est-ce que Hainoa voulait que Fred’ la lui raconte ? De temps en temps, Fred’ regardait aussi l’heure, parce que mine de rien, elle avait rendez-vous après pour sa première ronde et elle ne pouvait pas se permettre d’être en retard.

Comme il lui restait assez de temps pour tester encore une coiffure et papoter un peu plus, Fredericke laissa de nouveau sa tête aux mains expertes de sa camarade de chambrée. « Hum… je n’aime pas quand tout est tiré vers l’arrière, donc plutôt moitié attaché je dirais. » En vérité, Fred’ s’attachait rarement les cheveux, elle les laissait tout le temps libre, sauf quand elle faisait du sport. C’était pour cette raison qu’elle trouvait toujours bizarre quand ils étaient tout attachés.