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 De ceux qui intriguent [PV Cherise]

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Ξ Sujet: De ceux qui intriguent [PV Cherise]   De ceux qui intriguent [PV Cherise] EmptyMer 14 Juil - 19:23

Apophis, cette année, s'était autorisé à partir en vacances deux semaines -et ce car son état assez alarmant inquiétait la plupart des médecins qu'il consultait régulièrement. Sans cesse fatigué, montées de fièvre fréquentes, frissons, insomnies et tout le tremblement... On craignait, vu qu'il n'avait plus non plus la force de ses vingt ans, quelque accident malencontreux comme le rhume des bronches -une maladie sorcière qui ne se traitait qu'en avalant des vers par le nez- ou encore crispationnite aiguë -ou l'autre mot pour désigner un type raide comme une planche de bois et qu'on trimballe à l'aide d'un diable parce qu'il ne peut plus plier ses jambes. Ou encore des tas d'autres choses sympathiques de ce genre qui lui avait été énumérés tandis qu'on lui agitait encore sous le nez, comme si ça leur faisait plaisir "vous n'avez plus 20 ans ! Vous allez sur vos 40 ! Ménagez-vous, mon vieux".

Oui, les médecins d'Apophis avaient ce trait particulier et agaçant de toujours le considérer avec familiarité... Tout juste si, une fois sorti, ils ne se mettaient pas à jeter dans les airs les poignées de Gallions qu'il leur laissait en rigolant comme des perdus dans leur confortable fauteuil en cuir. Bon sang ! C'est qu'elles cognaient dur leurs consultations...
Et plus il "allait" en âge, plus ces charlatans étaient nombreux : cardiologue, dermatologue, psycho... non plus celui-là !, pneumologue -qui lui avait d'ailleurs gentiment dit un jour, et en soupirant : "il faudrait arrêter de fumer, Monsieur Sykes" - "j'vais très bien", avant de cracher ses poumons.


Non ses doigts n'étaient pas jaunis par la cigarette et il laissait suffisamment d'argent chez le dentiste pour que ses dents paraissent d'un blanc parfaitement éclatant, fichtre !
Au bout du compte, c'était plutôt ces sales bonimenteurs qui finissaient par lui flanquer des maladies -à commencer par la berlue.


Il avait donc accepté, après avoir consulté l'avis de son médicomage généraliste, de prendre quelques vacances histoire de pouvoir redémarrer la rentrée du bon pied. Il était parti en Egypte, pour une croisière sur le Nil, à bord d'un bateau à vapeur commandé par un maître de bord tout à fait charmant, qui avait fait ses classes à Poudlard et avait atterri dans la même maison que lui -à la seule différence qu'ils avaient une dizaine d'années d'écart.

Il n'avait pas manqué de visiter les pyramides, Karnak, Louxor et aussi Thèbes, s'arrêtant au Caire pour une ou deux nuits -enfin un peu plus, vues que les filles ici... Un Anglais blond qui se prénomme "Apophis" ça fait exotique -ou foire- enfin ça dépend de quel côté on se place. Du point de vue de ces demoiselles, non, c'était à leur goût. Les charmes de l'Orient !

Remontée en bateau, rencontre de deux touristes Anglais eux aussi venus visiter le Nil pour "les mystères qu'il renfermait" et souhaitant en écrire un roman. Puis arrêt à Memphis pour y visiter l'ancienne "capitale" et surtout ces temples. Bref, un voyage de rêve par le biais duquel il avait pu se ressourcer, se gaver d'un air chaud et vivifiant loin de celui de sa campagne Galloise à vous faire attraper la mort, et grâce auquel il avait rencontré des personnes... merveilleuses. L'une d'entre elle, Naïma, lui proposa de faire un rapide crochet par le Nord de l'Afrique et de découvrir la Tunisie. Mais non, vraiment, il n'avait pas le temps...

De retour au pays, un grand soleil, et ça changeait. Gardant encore cet arrière-goût de pays lointain dans l'âme, Apophis avait arpenté les allées de son auguste demeure en long, en large et en travers. Il était revenu bronzé, détail qui faisait davantage pétiller son regard céruléen, tandis que ses cheveux blonds avaient pris la couleur du sable. Plus rien ne semblait morne ou terne chez lui, comme redoré, lumineux. Même son sourire l'était, ses intentions l'étaient... Il n'était plus le même.

Ce ne fut que lorsque les préparatifs pour la rentrée s'annoncèrent que Sykes reprit un air plus sombre et plus morose. A son bureau, il était soucieux, une ride barrant son front et deux doigts sur la bouche tandis que l'on venait lui exposer ce qui restait à faire. Accueillir les enfants, les loger, les nourrir, leur garantir la sécurité n'était pas une mince affaire... d'autant plus qu'ils arrivaient plus nombreux que l'année dernière -à croire, il l'espérait, que le voile du doute s'était peu à peu levé. Peut-être Kingsley avait-il fait quelque chose ?

Toujours fut-il que le jour tant attendu arriva. Il avait passé la matinée à briefer Sid puisqu'il n'était pas sûr que ce dernier ait bien compris tout ce qu'il fallait faire afin de maintenir les horaires et de ne pas déborder comme à son habitude. Le gamin, mais qui était plus vieux que lui en plus, attifé comme le dernier des clochards, avait simplement hoché la tête, ajouté en ricanant "j'vois c'que vous voulez dire, boss" avant d'en revenir à ses manoeuvres.

Sykes, qui n'avait plus la patience, l'avait empoigné par le collet, jeté contre le mur de sa cabine en brandissant un doigt terrible sur lui et s'époumonant que "s'il faisait encore le moindre faux pas, s'il était en retard ne serait-ce que d'une nano seconde, il l'enverrait nourrir les requins". Ce à quoi l'autre avait répondu, mort de terreur "y... y... y a... des... des re... des requins ?". Et son employeur, son maître même, de rajouter sur le coulissement d'un sourire trop content : "oui, parfaitement, Sidney. Il y en a".

Essuyant un dernier "NE M'APPELLE PAS SIDNEY !" il avait laissé cette pauvre loque humaine à ses occupations et s'en était retourné histoire de s'assurer que la cérémonie était fin prête. En toute logique, Sid débarquait les enfants à 14 heures. Heegor s'occupait de leur faire faire le tour du propriétaire et Apophis devait attendre patiemment 18 heures afin "d'entrer en scène", de faire un joli discours et que chacun puisse profiter de la fête... Pas de musiciens cette fois-ci puisqu'il était, héhé, fauché ! Une bonne-femme qui réclamait une pension pour un enfant qu'elle avait soit disant eu avec lui. Elle le ruinait lamentablement et avec contentement qui plus est...

Comme il s'ennuyait à faire les cents pas en attendant l'ouverture des festivités, il se décida à faire cette même ronde mais ailleurs que dans sa chambre, histoire de prendre un peu l'air. Habillé d'un complet noir, gilet brodé d'argent et col empire coincé sur une écharpe de soie (bref, une tenue que l'on garde pour rester chez soi ! Rien de plus, rien de moins), il était remonté à la surface par les divers ascenseurs et escaliers de Taliesin pour finalement parvenir aux abords de la serre.

De là, il avait longé le parc et une idée lui avait soudain traversé l'esprit. Consultant sa montre et songeant que les enfants devaient être arrivés depuis une bonne demi heure, il se mit en quête de les rejoindre -voir comment Heegor se débrouillait en tant que guide officiel du domaine. Et puis premier contact avec le Directeur, rien de mieux pour les relations humaines, n'est-ce pas ? Ca démystifie un peu le personnage...

Comme il s'y attendait, les enfants avaient déjà emprunté le chemin à travers les collines, montant droit vers le manoir -du moins, c'était l'aspect de Taliesin, ce qu'il appelait "la face émergée de l'iceberg". Quelques elfes de maison les guidaient mais, parmi eux, il n'en reconnut aucun qui ait une vilaine tête, l'air toujours faussement avenant, cachant une profonde antipathie sous une laque d'hypocrisie sans nom. Pas la moindre trace de ce bon vieux bougre d'Heegor ! Il allait lui tirer si fort les oreilles qu'elles tomberaient jusqu'à terre, ça, il se le jurait. Depuis le temps qu'il lui promettait aussi, il fallait bien que la menace tombe un jour ou l'autre...

Il s'approcha donc du groupuscule, interrompant sans le vouloir le discours de l'elfe en charge de la visite puis sourit dans l'intérêt qu'il continue et ne se préoccupe pas de lui. Il observa le groupe pas forcément homogène, pas forcément ordonné et discipliné, formé par ses élèves et se prit à penser qu'il n'arriverait jamais à instiller dans leur cervelle ne serait-ce qu'une once de rigueur, jamais ! Il en salua quelques uns, discrètement, aimablement, hochant la tête dès qu'un regard se posait sur lui ou dès qu'une main cherchait à attirer son attention... jusqu'à ce que celle-ci ne soit interpellée par les nouveaux.

Des plus jeunes comme des plus vieux... certains avaient fait des choix au niveau de leur parcours scolaires et ceux qui souhaitaient s'inscrire tout en ayant dépassé l'âge requis avaient droit à un balayage de leur dossier en règle et à des faveurs toutes particulières en matière de sélection. C'était lui-même, sans personne, qui décidait d'accepter leur candidature -et ce même s'il avait besoin d'en décider avec les autres professeurs. Aucun d'entre eux n'avait le droit, à ses yeux, de donner son avis... Ou s'il s'en avisait, il écoutait, mais d'une oreille plutôt sourde.

Son regard d'oiseau de proie s'attarda sur une jeune fille aux cheveux sombres qui ne semblait pas plus absorbée par le fait que Taliesin était le nom d'un barde célèbre de l'ancien temps, souvent associé à Merlin lui-même. Elle paraissait ailleurs et Apophis, ne faisant pas souvent preuve d'une grande délicatesse envers les enfants, n'en fit pas plus que cela en la sollicitant d'une quelconque manière. Non, ce qui le préoccupait était l'accoutrement de certains freluquets juste derrière elle... dont sa propre fille faisait partie.

Toute joyeuse et babillante, jouant de ses charmes de petite poupée aux joues roses et à la robe impeccablement plissée (sur des chaussettes rayées noir et blanche tombant sur ses chevilles), Erica Sykes avait trouvé deux compagnons de route manifestement plus âgés et qui s'efforçaient tant bien que mal de lui porter ses affaires. Apophis l'attrapa par l'épaule, la ramenant discrètement à lui :

"Reprends tout de suite tes affaires".

"Mais... papa, je...".

"Tout de suite, Erica".

Mais d'un coup d'épaule, elle échappait déjà à son emprise -bousculant la jeune fille juste devant elle, celle aux cheveux sombres. Elle s'arrêta un instant et il put contempler ce que de sa vie il n'avait encore jamais vu chez l'un de ses enfants : la tristesse. Elle s'excusa auprès de sa future camarade et tourna les talons, pressant le pas vers la tête du cortège. Apophis soupira, laissant les deux autres imbéciles se charger des affaires de sa rejetonne tandis qu'il se chargeait de rejoindre cette jeune fille aux cheveux bruns, voir si tout allait bien.

"Aucun souci, Mademoiselle ?".

Il rehaussa un sourcil sur un visage qu'il ne pouvait décidément pas rendre si doux que souhaité, dureté d'un homme qui avait passé trop de temps en compagnie de malfrats et d'égorgeurs en tout genre pour s'octroyer la moindre gentillesse et sollicitude.
Mais cette gamine-là, comme tous les autres, il en était responsable. Et cela méritait un petit effort.


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Ξ Sujet: Re: De ceux qui intriguent [PV Cherise]   De ceux qui intriguent [PV Cherise] EmptyVen 23 Juil - 1:12

La rentrée était arrivée. Mais cette fois-ci, ce n'était pas une rentrée comme les autres. Cherise retrouvait la petite boule au ventre qu'elle avait eu lorsqu'elle avait mis les pieds à Poudlard pour la première fois. Pourtant, si on y réfléchissait bien, ce n'était pas tout à fait la même appréhension qui l'habitait... Non, et ce n'était même pas sûr qu'on puisse parler d'appréhension pour sa 1ère année à Poudlard. A cette époque, cela avait plutôt été de l'excitation. Notre petite ne savait alors faire que ça, de toute façon...

Là, c'était différent, tellement différent. Cherise avait l'impression de ne plus avoir rien en commun avec la Cherise de ses 11 ans, à part le fait de devoir découvrir une nouvelle école, se faire de nouveaux amis, et se bâtir une nouvelle vie. Remarquez, c'était déjà pas mal. Mais il manquait tout de même quelque chose d'essentiel : la jeune italienne manquait cruellement de motivation pour affronter cette situation et prendre les choses en main. Pourtant, lorsqu'elle avait pris la décision d'accepter l'adhésion à Taliesin, elle avait pensé que cela donnerait un nouvel élan à sa vie, que cela lui permettrait d'effacer - en partie - son passé douloureux ! Pendant les quelques semaines qui avaient suivi cette décision, elle s'était même sentie mieux, tout à coup. Et cela faisait tellement longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi bien qu'elle avait été emplie d'un fol espoir, celui de retrouver la Cherise d'antan. Mais voilà, évidemment, maintenant qu'elle était au pied du mur, qu'elle avait quitté sa maison et qu'elle était arrivée dans ce pays inconnu qu'était le Pays de Galle.... Et bien, ce n'était plus pareil, quoi. Elle n'était plus toute aussi sûre d'avoir fait le bon choix. Après tout, à 16 ans, on n'a pas forcément envie de devoir refaire tout le sale boulot qu'était celui de se refaire des amis ! Surtout si on est un peu fragile....

Rah, mais elle n'était pas fragile, la Cherise ! Que diable, elle avait résisté à un an de prise en otage avec les Mangemort, merde ! Du moins, c'était ce qu'elle se répétait sans cesse... Mais au fond, c'était bien cet épisode de sa vie qui avait fait déraillé le train, qui jusque-là avait eu plutôt un trajet tranquille... C'était cet épisode de sa vie qui avait enlevé la gaieté et le dynamisme passés de notre jeune fille. Elle avait bien tenté de continuer à vivre comme avant, mais le fait de se forcer avait fini par empirer les choses plutôt que de les améliorer puisqu'elle avait fini par se renfermer sur elle-même et ne plus se confier à personne... A partir de là, le train, qui avait juste perdu un peu de vitesse, commença réellement à dérailler. Notre Cherise commença à se sentir mal à l'aise avec son petit ami Haven dont elle pensait qu'il restait avec elle que par pitié, et elle eut de plus en plus de mal à cacher son mal-être. Elle aurait bien voulu continuer à être insouciante et innocente, comme beaucoup de ses camarades, mais ce n'était tout simplement plus possible ! Comment ne pas se méfier des gens et de la vie en général quand on a fréquenté la méchanceté et la cruauté pendant un an ? Et quand on a connu le mensonge, par dessus tout ! Car oui, maintenant elle s'en rendait compte, sa vie n'était faite que de mensonges. Toute sa vie, on lui avait menti ! Sur son amnésie, sur la condition de ses parents, et particulièrement celle de sa mère qui avait été Mangemorte et qui avait construit tout un tissu de mensonges pour le cacher à sa fille.... Rah elle avait de la haine et du ressentiment, maintenant, notre petite ! Et le pire, c'était que cette haine n'était pas dirigée contre quelqu'un en particulier (car au fond, elle n'en voulait pas à sa mère) mais était dirigée contre le monde en général ! Comment voulez-vous refaire surface si vous en arrivez à détester le monde en général ?!?

Avec une pointe de fatalisme, on aurait tout simplement pu décréter que c'était foutu, que Cherise allait rester dans cet état toute sa vie. Mais non, Cherise n'était pas fataliste ! C'était contre ses principes de vie, et même si elle avait énormément changé depuis sa 3ème année, elle sentait qu'elle restait elle-même au fond d'elle, et qu'avec beaucoup d'efforts, la vraie Cherise refairait surface ! Et c'était pour cela qu'elle était partie de Poudlard ! Pour effacer le plus possible les aspects négatifs de sa vie passée, pour ne plus se sentir mal à l'aise avec Haven, pour ne plus faire semblant d'être heureuse pour ses cousins, et tout simplement pour ne plus être dans le lieu où elle s'était faite enlevée par les Mangemorts !

Voilà, sur le point de vue de la théorie, tout cela semblait plein de bonne intentions et promettait de réussir. Sauf qu'évidemment, dans la pratique, ce n'était pas forcément aussi facile. Les doutes avaient commencé à assaillir notre jeune amie quand elle s'était mise à écrire à son cousin, Zeno, qui avait très mal pris le fait qu'elle ait décidé de partir, et encore plus le fait qu'elle ne l'ait mis au courant de ses projets que très tard... Il lui avait posé toutes les questions qu'elle avait volontairement repoussé dans un coin de sa tête pour se donner la force d'aller à Taliesin. Il l'avait bien mise à l'épreuve des faits : était-elle vraiment sûre que ce soit une bonne idée de s'éloigner et de se couper de ses proches à un moment où ça ne va pas trop ? En quoi Taliesin allait l'aider ? Comment cela se faisait-il qu'ils considèrent que son amnésie soit un pouvoir ? N'était-ce pas une école de fous (car après tout, on ne savait pas grand chose de ce lieu...) ? En quoi de nouvelles personnes allaient-elles aider Cherise qu'ils ne connaissent pas ? Tandis qu'il lui rappelait justement qu'elle est sûre de pouvoir compter sur ses proches...

Oui, tout un tas de questions qui remettaient en cause l'espoir de Cherise de redevenir comme avant grâce à Taliesin. Et c'était forcément ces questions-là qui hantaient l'esprit de notre petite alors qu'elle montait dans le bateau qui l'emmenait vers l'inconnu. Accoudée à la balustrade, elle regarda le paysage s'éloigner, comme si celui-ci symbolisait sa vie passée. Le problème était qu'elle ne savait pas si elle devait se réjouir ou pas de cet éloignement. Surtout quand elle voyait la tête du passeur. Il faisait à moitié peur... Je dis bien "à moitié" car il avait l'air aussi un peu paumé, si bien que son aspect effrayant en était amoindri. Mais Cherise avait la désagréable sensation de l'avoir déjà vu quelque part et une petite voix dans sa tête ne cessait de lui répéter d'un ton couinant : "C'est un Mangemort ! C'est un Mangemort !".

"Putain, mais tais-toi ! Les Mangemorts, ça existe plus..." lança Cherise à la petite voix dans sa tête, sans spécialement se rendre compte qu'elle avait parlé à voix haute et qu'elle avait déjà attiré quelques regards interloqués sur elle. Bravo, ça commençait bien la nouvelle vie, si les gens commençaient déjà à la prendre pour une folle !
Et pourtant, si elle avait su que la petite voix avait raison.... C'était peut-être la petite voix de son inconscient. La petite voix qui se rappelait de tous les détails de son enlèvement, trois années auparavant. Détails qu'Ellasandra Clarks avait soigneusement effacé de la mémoire de Cherise pour que celle-ci ne diffuse pas l'information comme quoi elle était Mangemorte et avait participé à la prise en otage de la petite amie de son propre fils (vous suivez toujours ?)..... Du coup, notre jeune fille se rappelait de l'enlèvement, mais n'arrivait pas à mettre des visages sur ceux qui l'avaient fait. Et heureusement d'ailleurs, car si cela avait été le cas, elle aurait immédiatement reconnu le passeur du bâteau de Taliesin comme étant celui qui l'avait attrapée par les cheveux et l'avait menacé de la balancer par la fenêtre... En gros, un des souvenirs les plus traumatisants de sa vie, quoi ! Donc ce n'était pas plus mal qu'elle ne puisse pas le reconnaître ! Malgré tout, la petite voix continuait de l'agacer dans sa tête, si bien que Cherise se renfrogna encore plus et refusa net de participer aux opérations de présentation et premiers contacts auxquelles se livraient les autres nouveaux élèves de Taliesin.

Lorsque le bâteau arriva sur le port et que la troupe des élèves fut accueillie par quelques elfes qui les conduisirent vers le manoir qu'on apercevait au loin, Cherise ne se joignit pas aux exclamations d'admiration des nouveaux Taliesiens ni à l'excitation générale. Elle tenta de se rassurer elle-même de ce manque d'admiration par le fait que Poudlard avait bien plus de quoi impressionner que Taliesin, mais au fond d'elle elle savait bien que la raison était toute autre. Elle était toujours préoccupée par la lettre de son cousin, et en plus de cela, elle n'arrivait toujours pas à savoir d'où elle connaissait le passeur, ce qui avait le don de l'agacer sérieusement.
Elle regardait les alentours du manoir d'un œil distrait, en essayant de se forcer à écouter le discours d'un des elfes de maison qui semblait donner des infos pour les nouveaux venus - elle était donc concernée - mais n'y arrivait que très moyennement. Son regard avait été momentanément attiré par une jeune fille qui paraissait faire beaucoup de bruit pour pas grand chose. En temps normal, Cherise serait allée lui parler, car dans son ancien tempérament, elle était plutôt bruyante et sociable de nature. Mais là, elle n'en avait nullement envie. Son regard se détourna rapidement de la fille bruyante et se porta de nouveau sur les collines du domaine. Dire que c'était là qu'elle allait passer la fin de sa scolarité... C'était difficile à imaginer...

Cherise fut subitement tirée de ses pensées par la fille qu'elle regardait précédemment qui la bouscula. Elle se retourna et sursauta en apercevant juste derrière sa camarade un adulte qu'elle n'avait absolument pas vu auparavant. Tiens, d'où il sortait, celui-là ? Et pourquoi cet air de pitié sur son visage ? Ah non, pas ça, merde ! Si Cherise avait changé d'école, c'était aussi pour qu'on porte sur elle un regard nouveau, dénué de toute connaissance de son passé, et par conséquent de toute pitié !

"Non, ça va !" répondit Cherise un peu sèchement si bien qu'on pouvait facilement l'interpréter dans le sens contraire. "Pourquoi vous m'regardez comme ça ?" continua-t-elle sur sa lancée, avant de regretter ses paroles. Merde, merde, merde... Pourquoi était-elle si agressive ? Ce n'était pas comme ça qu'elle allait s'intégrer à cette école.... Et ce n'était pas comme ça que les gens allaient penser qu'elle était sympa, venir vers elle et se lier d'amitié avec elle.... Pour l'instant, Cherise avait tout faux. Non seulement elle n'avait rien dit à personne durant tout le voyage, mais en plus elle se montrait fort peu sympathique avec cet homme qui s'inquiétait pourtant pour elle - c'était donc gentil à la base, même si Cherise l'interprétait d'une autre façon - et cela devant tous les autres élèves qui allaient en déduire que cette fille n'était pas commode et qu'il ne valait mieux pas l'approcher.

Mais le pire restait à venir... En effet, Cherise s'étant retournée pour répondre au directeur (ce qu'elle ne savait pas, en plus), elle aperçut derrière lui au loin le bateau qui les avait déposés ici. Et elle distingua clairement le passeur qui était en train de s'affairer pour décharger les bagages. Celui-ci balançait les valises avec un léger entrain, et ce mouvement répétitif qu'il faisait eut le don de remettre les choses en place dans le cerveau de notre petite. Soudainement, elle eut la vision du passeur en train de la balancer elle, la tenant par les cheveux, et de la jeter sans plus de considération sur le tas de valises. Puis la scène de son enlèvement lui apparut de nouveau. C'était le même homme qui la soulevait de terre par les cheveux, puis se précipitait à la fenêtre pour la jeter dehors, de la même manière que ces valises....
Cherise se figea dans une expression d'horreur, et ne put retenir son cri.

"AAAAAAARGHHHHH ! SIDNEY !!!" s'exclama-t-elle en brandissant un doigt vers l'homme qui était pourtant bien loin.

Son regard horrifié se posa alors vers l'homme qui était juste devant elle, et comme celui-ci lui avait tout de même témoigné un peu d'attention et d'inquiétude pour elle, Cherise en déduisit que cet homme-là lui voulait du bien et dans une pulsion incontrôlée elle se jeta dans ses bras en criant : "Au secours, au secours, protégez-moi ! Je veux partir, Je veux partir, je veux partir..."

Sa voix s'étouffait peu à peu car notre petite s'était mise à sangloter tout en enfouissant son visage contre la poitrine de l'homme qu'elle ne connaissait pourtant pas, comme si ce simple fait pouvait la faire quitter cet horrible lieu où l'avait amené l'un de ses bourreaux...
Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas serré quelqu'un dans ses bras... Mais là pour le coup, il fallait bien avouer qu'elle se cramponnait à Apophis plus qu'elle ne le serrait véritablement.

Bon. Pour l'instant, l'objectif d'oublier son passé en allant à Taliesin était plutôt raté.... Espérons que la suite se passe mieux ?
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Ξ Sujet: Re: De ceux qui intriguent [PV Cherise]   De ceux qui intriguent [PV Cherise] EmptyMer 28 Juil - 16:02

A ce moment-là, du moins lorsque cette jeune fille lui répondit, Apophis songea durant une fraction de seconde : mais pourquoi ne suis-je pas resté Auror ? Jusqu'à ce que son esprit, mué certes par le regret d'années plus faciles sinon plus gérables, ne se focalisent brusquement sur un autre événement absolument indépendant de toute volonté -la jeune fille avec laquelle il était en train de parler s'était intéressée à un tout autre souci...

"AAAAAAARGHHHHH ! SIDNEY !!!", venait-elle de crier. Et Apophis de rester planté là, blasé, sans aucune autre réaction...

Oui. Combien de fois lui-même ne s'écriait-il pas "ARGGGHHHHH ! SIDNEY !!!" avec la forte envie de le passer par la fenêtre ou de l'étrangler ? Combien de fois ?...
Ne serait-ce qu'il y a deux mois tiens, un peu avant le début des vacances.

"Hey Apo' ! J'ai pété le gouvernail du bateau, faut en racheter un autre !".

"ARGGH !! SIDNEY !!!".

"Apophis... j'ai un petit souci. Ta chemise beige, tu sais, celle que tu m'as passée eh ben... je l'ai tachée".

"ARGGH !! SIDNEY !!!".

"Désooollééé...".

Ou encore, bien pire... mais ça c'était lors de la première rentrée à Taliesin. Enfin il avait mis cela sur le compte de l'incompétence et du stress post-arrivée d'élèves... enfin soit...

"Eh bien, que je compte... 37, 38, 39, 40...
Euhh, Sid... Pourquoi la fiche m'annonce plus de 80 élèves et là j'en ai que quarante ?".[/b
]

[b]"Beuhh chais pas...".


"...".

"Rahh mince !! J'ai laissé le reste là-bas".

"ARGGH !! SIDNEY !!!".

"Désolé... j'vais... j'vais les rechercher, t'inquiète !".

Et encore tant d'autres raisons de le foutre à la flotte celui-là...

Pour le coup, la gamine avait hurlé si fort que cela avait fait relevé le nez de ses occupations à l'autre ahuri... qui balançait les bagages comme s'il s'eut été agit de cadavres. Remarquez, ils n'auraient été que tous les deux, il lui en aurait fait la remarque. Sur le ton de la plaisanterie, s'entend ! Apophis n'en fut que plus surpris -même carrément estomaqué, pour ne pas dire qu'il avait eu le souffle coupé dès qu'elle s'était jetée sur lui- lorsque la pauvre petite vint se réfugier dans ses bras, pleurant, sanglotant à gros bouillons tout en le suppliant de la protéger... Le petit reste des élèves se tourna bien évidemment vers eux tandis que certains s'échangeaient des regards interloqués, de ceux bien appuyés, l'air de dire "elle est méchamment atteinte, celle-là".

Enfin... les enfants et la charité qu'ils entretiennent c'est particulièrement charmant. Dire qu'à leur âge il 'laurait déjà catalogué dans sa liste de paumée intégrâle à rabaisser de toute urgence devant tout le monde... Mais l'heure n'en était pas aux réminiscences lointaines et mesquines. Apophis resserra la gamine contre lui, passa un pan de sa cape sur son dos comme on protège une petite chose tout frêle sous son aile et l'éloigna quelque peu de la vision cauchemardesque que lui provoquait son accolythe. Accolythe qui ne tarda pas à ramener sa science histoire de savoir ce qui était en train de se produire tout en lançant des...


"Hey, chef !! Y a un souci ! Qu'est-ce qui s'passe ?".

... absolument débiles, cela allait sans dire. Et lui-même d'embrayer sur des signes de la main, cherchant à le chasser comme on ferait avec un insecte intempestif. Mais il n'y avait rien à faire ! Sidney ne comprenait absolument pas ce qui était en train de se produire et était sans doute à des lieux de se douter qu'il collait une telle trouille à son élève. Aussi, finit-il par hurler :

"MAIS CASSE-TOI, IMBECILE !!! TU VOIS PAS QUE TU LUI FAIS PEUR ?!!".

"Pourquoi ?".

Pourquoi il devait se casser ou pourquoi lui faisait-il peur ? Dans tous les cas de figure, Apophis ne manqua pas de lui répondre :

"Casse-toi parce que c'est MOI qui te le dis et tu lui fais peur parce que...".

Ah mais c'est vrai ! Il savait pas pourquoi... Aussi se tourna-t-il vers l'enfant, déposant ses deux grosses mains sur ses épaules et la fixant droit dans les yeux avant d'ajouter :

"Ecoute, ne t'inquiète pas je fais le nécessaire...".

"Elle s'est blessée ?", fit quelqu'un juste derrière son épaule. Et Apophis de se retourner vers Sidney lentement, lentement trèèès lentement avec ce sourire ravageur qui fait penser qu'il n'est pas bon de rester dans les parages...

"Sid, dit-il calmement, mon cher Sid...".

"Y a un souci ?".

Il semblait plus ennuyé qu'autre chose, le pauvre chéri...

"Je sais pas ce que tu as fait à cette gosse, je le saurai bientôt ne t'en fais pas. Mais, pour le moment, aurais-tu l'extrême gentillesse de me FOUTRE LA PAIX ?".

Et d'un air tout angélique :

"Merci".

Sidney l'observa un instant sans mot dire puis fronça les sourcils avant de plonger ses yeux sombres sur la petite demoiselle que Sykes s'efforçait de cacher. Aussi retrouva-t-il dans cette tentative non pas ceux, brun et chauds de la jeune Cherise, mais ceux, clairs et froids d'Apophis Sykes. Histoire de rappeler qui était le patron...

"Tu veux que j'appelle papa ?".

L'autre eut un frisson, exactement comme si on venait de lever la main sur lui.

"N... non".

"Alors, t'es un brave garçon, tu continues ton boulot".

Et de finir en lui tapotant l'épaule juste avant que Sidney ne s'éloigne, adressant un dernier regard de biais à cette gamine qui l'intriguait tant. C'était étrange mais il lui donnait l'impression de chercher dans sa mémoire, comme s'il essayait de la remettre...
Le sourire mièvre de Sykes dévala la pente de son visage bouffi en un rien de temps avant d'en revenir à sa petite "protégée". Calme, détendu, d'un air glacial et cinglant il ne chercha pas à adoucir ses traits et se pencha sur elle de toute sa hauteur d'ogre des collines.


"Il t'a fait quoi ? Murmura-t-il, hein ?".

*A savoir si je lui dézingue la face ou si j'attends encore un peu...*.

Et après ce léger moment de réflexion...

"Tu veux m'en parler maintenant ou tu préfères attendre ? Parce que, je suis désolé, miss. Mais il me faudra l'apprendre un jour ou l'autre...".

Et de lui laisser encore un peu de temps afin qu'elle reprenne aussi bien sa respiration que ses esprits.




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