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 World's End Rhapsody [PV Nico]

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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] - Page 2 EmptyDim 15 Aoû - 15:05


Hainoa eu un sursaut de peur lorsque Nicolas se leva d’un bond et se mit à crier. Elle le regarda, paralysée et incapable d’émettre le moindre son, puis baissa les yeux vers le bout de papier blanc. Ce n’était pas une lettre d’Evan… mais un vulgaire morceau de feuille vierge. Elle n’en revenait pas. Pourtant… Pourtant, elle était arrivée à lire la lettre, non ? Elle ne savait vraiment plus où elle en était. Si elle arrivait à voir les mots clairement dans son esprit, alors qu’il ne s’agissait pas du tout d’un courrier d’Evan, ça signifiait qu’elle… qu’elle les imaginait ? Non. Ce n’était pas possible, c’était certainement une blague. Elle voyait clairement les mots. Elle les avait lus, elle les avait discernés avec son esprit ! Devenait-elle folle ? Non ! Non !

« NON ! Menteur ! Menteur ! C’est une lettre d’Evan, je le sais ! Sinon, comment expliques-tu pourquoi j’arrive à lire ! Je te dis que je les vois, les mots ! Je les vois se tracer dans mon esprit ! Je ne suis pas folle ! Menteur ! »

Les larmes recommençaient à perler au coin de ses yeux. Mais elle n’essaya pas de les retenir, cette fois-ci, et de petites gouttes glissèrent le long de ses joues rosies. Elle renifla discrètement, et regarda à nouveau la lettre. Elle les voyait, ces mots, non ? Et, tandis qu’elle essayait de se persuader que la feuille était bel et bien noircie par l’écriture de son frère de cœur, la vérité la frappa. Non… elle n’arrivait plus du tout à lire. La lettre était blanche, vierge, vide… tout comme le lui avait dit Nico. Elle essaya de rattraper les mots, d’encourager son cerveau pour qu’il les analyse de nouveau, mais elle n’y arrivait pas. Il n’y avait rien sur le papier… rien du tout.

Sa vue se brouilla, et elle se frotta les yeux d’un revers de manche. Que se passait-il ? Pourquoi ne pouvait-elle plus lire les lettres d’Evan ? Elle ne comprenait plus rien. Où était-il ? Elle voulait se lever et se précipiter pour lui téléphoner… pour s’assurer qu’il était bel et bien là, et pas disparu elle ne savait où. Elle voulait entendre le son de sa voix, et la confirmation qu’il viendrait jouer avec eux cette semaine. Evan existait ! Elle l’avait vu cet été, en Egypte… et puis l’année d’avant aussi… Nicolas ne disait que des mensonges… Et pourtant. Elle était bien obligée de voir la vérité en face : il avait raison. Il y avait quelque chose qui n’allait pas chez elle, et qui la faisait imaginer les lettres qu’Evan lui envoyait. Ce n’était que du papier vierge, rien d’autre. Evan ne lui écrivait pas… ne lui écrivait plus.

Elle sentit Nicolas lui attraper les poignets, et leva ses yeux bleus sombres vers lui. Il la fixait d’un air triste, et essaya de se montrer compatissant. Il l’aiderait à aller mieux. Il l’écouterait si elle avait des choses à lui partager. Il sera là pour elle… Et, sans vraiment savoir ce qui lui prenait, Hainoa se précipita dans ses bras, et se mit à sangloter sur son épaule.

« Je… ne… sais… pas ! » dit-elle par fragment, le souffle complètement saccadé à cause de ses pleurs bruyants. Elle renifla un instant, puis reprit, sa voix tremblant frénétiquement. « Papa. Rodrigo. Tout le monde. Personne ne voit Evan comme moi je le vois. Ils me prennent tous pour une folle. Ce n’est pas vrai ! Nico, je te jure que je le vois ! Mais… je ne sais pas… C’est vrai, ces lettres… je ne sais pas… si ce n’est pas lui qui me les envois, alors qui ? Pourquoi j’arrive à les lire ? Je ne comprends rien, Nico. Rien du tout. Et ce n’est pas les seules choses… J’ai l’impression d’avoir oublié… des trucs. Des fois j’essaie de m’en souvenir, mais je ne peux pas… Des passages entiers… de l’année où je ne suis pas retournée à Poudlard. »

Elle s’arrêta de parler brusquement, et appuya un peu plus sa tête contre le corps réconfortant et chaleureux de Nicolas. Etrangement, même si elle continuait de pleurer comme une folle, même si ses épaules étaient secouées de sanglots suffoquant… Elle se sentait mieux. La présence du Gryffondor l’apaisait, et la rassurait… Elle ferma les yeux, pour tenter une énième fois de se rappeler de l’année où elle n’avait pas repris les cours… Mais sans succès. C’était comme si toute une séquence de sa vie avait été supprimée de ses souvenirs, effacée à coup d’Oubliette. Mais bon sang ! Que se passait-il ?!

[ 775 mots ]


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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] - Page 2 EmptyDim 15 Aoû - 15:38


Nicolas était complètement dépassé par les évènements. Il venait de lui montrer qu’elle imaginait ce qui était écrit sur les lettres d’Evan, et elle trouvait encore un moyen de le contredire. En fait, elle voyait carrément tout s’inscrire dans son esprit. C’était bien ce qu’il pensait : elle les imaginait. Elle pensait qu’ils étaient réels. Elle se persuadait qu’il y avait quelque chose sur les lettres d’Evan. Fredericke avait raison, il y avait un énorme problème. Bien plus alarmant que tout ce qu’il avait imaginé avant de se rendre ici en vacances. Hainie avait perdu les pédales. Elle voyait des choses qui n’existaient pas. Elle s’inventait un monde, et elle s’enfermait à l’intérieur de sa forteresse. Et elle ne laissait personne y pénétrer. Pas même Nicolas. Pas même son père. Pas même ses amis…

Le jeune Gryffondor ne savait plus trop quoi faire. Il venait de comprendre pourquoi elle était restée dans cet état enfantin. Elle se bloquait. Elle ne voulait pas voir la réalité en face, et essayait de s’inventer son monde. Mais quelle réalité, d’ailleurs ? Celle qu’Evan n’en avait plus rien à faire d’elle ? D’un côté, Nicolas espérait que ce fichu moldu accepterait de venir chez Hainie, pour lui régler son compte une bonne fois pour toute. Mais il était loin lui aussi de se douter de ce qui se passait réellement dans l’esprit de son amie.

Il ne répondit absolument rien lorsqu’elle le traita de menteur. C’était tellement douloureux d’entendre ce genre de choses… de la part d’Hainoa, en plus. Achevé, le Rouge & Or continuait bêtement de la fixer, et s’apprêta à répliquer quelque chose, lorsqu’elle fondit en larme et se précipita dans ses bras. Choqué, le châtain lui lâcha immédiatement les poignets, et leva les mains, ne sachant trop où il convenait de les mettre. Au final, il opta pour frotter légèrement le dos de la petite blonde, histoire de lui faire savoir qu’il était là, et qu’il la soutenait. Ce fut alors qu’elle lui fit des révélations auxquelles il n’avait jamais songé auparavant. Pourtant, il l’avait suivie, analysée et observée pendant un bon bout de temps déjà. Et malgré tout ça, il ne s’était aperçu de rien. Absolument rien du tout…

« Je ne peux pas te répondre, Hainie. Je suis complètement perplexe aussi… Fredericke pense que… » Il prit une grande inspiration, et s’excusa mentalement à la préfète pour l’avoir mêlée à l’affaire aussi, en balançant honteusement son nom dans la conversation « …que c’est peut être un canular. Que quelqu'un intercepte ton courrier et le remplace par des feuilles blanches, pour faire une blague. Mais nous n’en savons rien. Et puis peut-être que… ne t’énerve pas, d’accord ? Mais peut-être qu’Evan est dans ton imagination. Que depuis cette période, il n’a plus le temps de te voir… ou qu’il a déménagé quelque part et ne peux plus, je ne sais pas. »

En fait, Nicolas ne pensait pas du tout que son homologue moldu ne puisse plus la voir à cause d’un banal déménagement ou de quelque chose dans ce style-là. Il était persuadé qu’il n’en avait simplement plus envie. Mais comme Hainoa était déjà assez déprimée comme ça, il n’allait pas en rajouter une couche en se montrant trop sincère non plus. Il essayait de refreiner ses pulsions de jalousies pour ne pas la blesser plus. Ce n’était pas le but. Là, il voulait la consoler. Un point c’était tout.

« Et comme tu es triste de ne plus le voir, tu fais comme s’il était là. Je me trompe ? Si même ton père et ton guide égyptien ne le voient pas… ce doit être parce qu’il est dans tes pensées. Mais ce n’est pas le monde réel, Hainie. Ne t’enferme pas. Si tu veux, on tentera de l’appeler tout à l’heure. Si jamais il vient bel et bien, je retirerais tout ce que j’ai dit, et je te laisserais tranquille sur ce point-là. On est d’accord ? »

Il lui fit un petit sourire, et passa une main dans ses longs cheveux blonds. Il la serra un petit peu plus fort, en oubliant totalement sa gêne. Il voulait simplement qu’elle aille mieux. Il voulait qu’elle se libère de ce monde qu’elle s’était inventé.

[ 706 mots ]


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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] - Page 2 EmptyDim 15 Aoû - 16:12


Hainoa continuait de pleurer à chaudes larmes sur l’épaule de Nicolas. Au bout d’un moment, elle finit néanmoins par réussir à calmer ses spasmes, mais resta dans les bras de son meilleur ami. Sa présence la réconfortait réellement… Elle lâcha un petit gémissement à fendre le cœur, et dans un couinement inquiet, Gerbille entra dans la cuisine, grimpa sur les chaises, la table, puis sur l’épaule de sa maîtresse. Le rongeur resta là un moment, ses grands yeux humides et sombres fixés sur Hainie, tandis qu’elle réussissait à esquisser un faible sourire. Touchée par l’attention de son animal de compagnie, elle lâcha Nicolas d’une main, et caressa la tête couverte de fourrure de sa gerbille. Elle se sentait un petit peu mieux. Même si ce n’était pas encore ça. Apprendre qu’on avait des problèmes psychologiques tellement graves qu’on arrivait à lire une feuille vierge en se persuadant qu’il s’agissait d’un courrier envoyé par son meilleur ami était plutôt déroutant. La fillette ne pouvait cependant pas le nier plus longtemps : il y avait carrément chez elle quelque chose qui clochait. Que ce soit sa perte de mémoire, ou bien Evan… c’était inquiétant. Et elle était complètement effrayée…

Elle écouta attentivement Nicolas tenter de la consoler, et plaqua un peu plus ses yeux rougis sur sa chemise de chambre. Elle ne souhaitait pas qu’il la voit avec un visage aussi atroce… Et puis, elle avait honte. Honte de lui avoir crié dessus, et de lui avoir menti, alors qu’il ne faisait qu’essayer de la faire sortir de sa détresse. Elle ressentit aussi un élan de gratitude pour son amie Fredericke, qui semblait être au courant, avec Nicolas. Certainement ces deux-là en avaient-ils discuté lorsqu’elle avait le dos tourné. Mais qu’importe. Elle était reconnaissante envers les deux Gryffondor, qui montraient clairement qu’ils tenaient à elle. Faiblement, elle demanda au Rouge & Or :

« Un canular ? Peut-être… Je… Pour Evan… Il n’a pas déménagé, non, je ne pense pas. Je te dit que je l’ai vu, mais… c’est vrai qu’il avait l’air tellement effacé… et silencieux. Comme s’il était là, sans vraiment être là. Et tout ça, depuis l’année de la Bataille Finale. Et j’ai tout oublié de cette période… je me souviens juste que… » Elle ferma les yeux, pour tenter de se rappeler de tout ce qui s’était passé cette année-là. Mais comme pour un rêve, plus elle essayait de se souvenir des détails, et plus ils lui échappaient comme de l’eau de roche. « Papa a refusé que je retourne à Poudlard… et puis nous avons pris la voiture et… je crois… il me semble qu’on s’est réfugié chez Evan, parce que c’est éloigné de Londres. Par contre après, je ne me souviens plus de rien. Tout s’arrête, tout est flou. Comme un grand blanc. La seule chose dont je me rappelle ensuite, c’est mon Gallion ensorcelé qui s’est mis à chauffer grâce à Hermione Granger et… la Bataille à Poudlard. On… On tentera de téléphoner à Evan quand Papa rentrera, d’accord ? Tu resteras à côté de moi ? S’il te plaît… »

Elle ne comprenait rien du tout. Et Nicolas non plus, apparemment. Mais après qu’il lui eut fait la promesse d’être là lorsqu’elle tenterait un coup de fil, les deux adolescents se dégagèrent, et restèrent silencieux. Hainoa n’avait plus faim, et Nico non plus. Ils rangèrent donc les boîtes de céréales, les pots de confitures et les autres affaires du petit-déjeuner, puis montèrent à l’étage. Comme ils n’avaient plus rien à dire, et qu’ils ne voulaient tous deux pas jeter de l’huile sur le feu, ils restèrent assis en silence dans la chambre d’Hainoa. La petite blonde sur le lit, et son meilleur ami sur la chaise de bureau. Sans un mot, sans se regarder, ils méditaient. A l’heure du déjeuner, ils ne descendirent pas faire la cuisine. Ils avaient l’estomac noués par l’angoisse, et par l’attente du retour de Monsieur Stewart.

Puis, lorsque 6 heures du soir sonnèrent, ils entendirent un cliquetis en provenance du hall.

Hainoa se leva d’un bond, immédiatement suivie par Nicolas, et ils se précipitèrent à la rencontre de Monsieur Stewart.


« Eeeh ! Bonjour les enfants, comment allez-vous ? »

Le père d’Hainoa enlevait gaiment son manteau, et s’immobilisa tandis qu’il essayait de l’accrocher au portant. Il regarda successivement sa fille, les yeux rougis, et les ongles rongés, puis Nicolas, qui avait l’air anxieux et préoccupé.


« Qu’est-ce qui se passe, mes enfants ? »

Sa voix était douce et soucieuse de ne pas les brusquer. Il ne savait pas pourquoi ces deux-là avaient une expression si douloureuse, mais ne chercha pas à prendre parti. Il appréciait le petit Caremis comme si c’était son propre fils. Il n’allait donc pas le mettre dehors sous prétexte qu’il avait fait pleurer sa fille adorée.

« Papa, heu… dis. On peut téléphoner à Evan s’il te plaît ? »

Monsieur Stewart laissa de nouveau courir ses yeux de Nicolas à Hainoa, puis soupira, et acheva de se débarrasser. Il se dirigea ensuite d’un pas exaspéré vers le téléphone, sortit son carnet d’adresses, et composa le numéro. Il tendit ensuite le combiné à Hainoa, et hocha la tête de gauche à droite.

« C’est inutile, ma chérie, tu le sais bien… mais… bon. Faites comme vous voulez. Je vais préparer à manger, vous n’aurez qu’à venir quand vous voudrez. »

Sur ces mots, il retourna dans la cuisine, et ferma la porte derrière lui. Hainoa attendit patiemment que quelqu’un veuille bien décrocher, puis tomba sur Monsieur Call.

« Allo ? Monsieur Call ? C’est Hainoa. S’il vous plaît, j’aimerai bien parler à Evan… oui… non… je… excusez-moi, j’avais oublié. »

Elle continua de dialoguer avec le père de son frère de cœur quelques minutes supplémentaires, puis raccrocha le téléphone. Elle se tourna ensuite vers Nicolas, qui la regardait sans trop comprendre, et qui lui demanda des explications. Elle ouvrit la bouche une ou deux fois, puis secoua la tête, plaqua ses mains contre ses yeux, et fondit en larmes. Sous le regard de totale incompréhension de Nicolas, elle gravit les marches de l’escalier, et alla s’enfermer dans sa chambre.

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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] - Page 2 EmptyDim 15 Aoû - 21:36


Nicolas soupira. Si Evan était effacé, silencieux et transparent… c’était certainement qu’il n’était pas là. Il n’était pas venu avec elle lors de ce voyage en Egypte, et elle l’avait donc imaginé. Elle devait être tellement triste à l’idée de ne pas le voir, qu’elle avait fait comme s’il était là. Le châtain comprenait un peu mieux, à présent. Et brusquement, il se sentit encore plus mal à l’aise. Depuis quand cette situation durait-elle, sans qu’il ne s’en aperçoive ? Elle disait avoir tout oublié l’année du règle de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Est-ce qu’Evan avait cessé de donner de ses nouvelles à partir de ce moment-là ? Il avait dut se passer quelque chose entre eux lorsqu’elle était partie le voir. Comme une grosse dispute, ou un truc dans ce style-là. Du coup, il était énervé contre elle, et l’ignorait complètement puisqu’il était rancunier. Tandis qu’elle, noyée dans le chagrin, avait tout fait pour oublier ce passage traumatisant de sa vie. Peut-être même avait-elle utilisé la sorcellerie pour se faire perdre la mémoire ? Il commençait à comprendre. Et en même temps, ses découvertes et ses suppositions lui faisait peur. Il n’empêche qu’il était redevenu furieux contre ce moldu qui lui faisait tant de peine.

« Ne t’inquiète pas. Calme-toi. Je serais là Hainie. Allez, calme-toi… »

Il passa une main dans ses cheveux dorés, et leva les yeux vers le plafond. Il se sentait entraîné dans quelque chose qui dépassait ses capacités émotionnelles. S’il avait su que tout ça serait aussi grave… Qu’aurait-il fait ? Non. C’était son meilleur ami. Il ne l’aurait pas laissée tomber. Même s’il avait été au courant de cette histoire étrange avant. Et, tandis qu’il essayait de la consoler gestuellement, il se sentait honteux. Honteux d’avoir tant ri des feuilletons à l’eau de rose que regardait sa mère à la télévision. Parce que niveau dialogue, là… ils n’en étaient pas bien loin.

En silence, ils mirent de l’ordre dans la cuisine, puis partirent se réfugier dans la chambre d’Hainoa. A midi, il n’avait toujours pas faim, et continua de fixer le plancher de la chambre de la petite blonde, l’air complètement vidé. Il n’avait pas sommeil non plus, mais était dans un état quasi clinique. Complètement lessivé de toute émotion, et encore plus perdu qu’un touriste Anglais en France. Il ne savait pas combien d’heures s’étaient écoulées, mais lorsqu’il sentit Hainoa se lever brusquement de son lit, il la suivit jusqu’à la cuisine, l’estomac noué.

Monsieur Stewart était rentré, et, avant même qu’il ait pu avoir les réponses à ses questions, Hainoa lui demanda si elle pouvait téléphoner chez Evan. Le quadragénaire sembla contre cette alternative, mais le fit quand même. Nicolas lui jeta un coup d’œil interrogateur, mais le père d’Hainoa ne le vit pas, et était déjà retourné dans la cuisine, refermant la porte derrière lui. Intrigué et anxieux, Nicolas attendit de longues minutes que Hainoa finisse enfin de parler avec le père d’Evan, en se demandant si celui-ci allait accepter de venir lui parler. Après tout, ce n’était qu’une petite conversation téléphonique, non ? A moins qu’il ne soit si rancunier que ça, et que la moindre parole adressée à Hainoa le dégoûte au plus haut point. Serrant les poings, se retenant d’arracher le combiné des mains de sa petite princesse, Nicolas déglutit lentement lorsqu’elle reposa le téléphone.

Et, sans comprendre ce qui arrivait, il la vit fondre en larme et se ruer vers sa chambre.

« Que… bah… quoi ?! »

Planté sur place, il secoua la tête de gauche à droite pour reprendre ses esprits. Puis, lorsqu’il eut repris le contrôle de ses membres, il se précipita dans les escaliers qu’il monta quatre à quatre, puis essaya d’ouvrir la porte de la chambre d’Hainoa. En vain. Celle-ci était verrouillée à double tour de l’intérieur, et comme il n’était pas à Poudlard, il n’avait pas le droit de se servir de la magie. Il tapa deux coups violents contre la porte, et essaya de la forcer en y mettant beaucoup de bonne volonté. Mais celle-ci était tellement solide qu’il n’arrivait même pas à la bouger d’un pouce.

« Hainoa ! Ouvre ! »

Il martela de nouveau la porte de la chambre, et entendit un petit sanglot étouffé à l’intérieur. Elle s’était certainement jetée sur son lit pour y pleurer tout son saoul. Voyant qu’il était inutile de s’éterniser ici, conscient qu’elle ne lui répondrait ni ne lui ouvrirait pas, le jeune lion redescendit les escaliers mollement, puis s’engouffra dans la cuisine où Monsieur Stewart buvait une grande tasse de café. Il s’assit timidement en face de lui, et, d’une voix tremblante, il demanda :

« Heu écoutez, Monsieur… Loin de moi l’idée de vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas… mais je tiens beaucoup à Hainoa, et j’aimerai bien savoir ce qui se passe avec Evan. J’avais remarqué depuis longtemps qu’elle recevait des lettres vides, et heu… je lui ai donné un papier blanc pour qu’elle le lise. Mais un tout banal, pas un courrier d’Evan ou quoi que ce soit. Et là, elle m’a carrément lu le papier comme s’il y avait réellement eu quelque chose d’écrit dessus ! Il y a quelque chose qui ne va pas, avec Hainie, n’est-ce pas ? S’il vous plaît… J’aimerai bien savoir. »

Il était haletant, comme s’il avait couru le marathon. Il se demandait par ailleurs comment réagirait Monsieur Stewart. Cependant, celui-ci n’avait pas l’air de le trouver impertinent ou quoi que ce soit. Lâchant un long souffle rauque, il tira la chaise en face de lui et invita Nicolas à s’y assoir –ce qu’il fit-. Puis, se grattant la tête d’un air embarrassé, il murmura :

« Ouais gamin, je vais tout te dire. Prend toi quelque chose à boire, ce sera long… Quoique, il vaut peut-être mieux que tu n’aies rien dans le ventre. Faut avoir les nerfs bien accrochés. »

Le ton et le langage utilisé par Monsieur Stewart étonné Nicolas. D’ordinaire, il ne l’avait jamais appelé « gamin », et il n’avait jamais parlé d’une voix aussi rauque. C’était comme si le jovial Monsieur Stewart s’était fermé, et devenait maussade… Cependant, il n’allait pas se soucier des détails. Fermant les yeux d’un air patient, Nicolas approcha sa chaise du bord de la table, et y posa ses mains.

« Non merci, ça ira. Allez-y, je vous écoute. »

Le père d’Hainoa prit une profonde inspiration.

« Bien. »

Et il commença son récit.

[ 1078 mots ]


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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] - Page 2 EmptyDim 15 Aoû - 22:19


“ Et si c'était la fin de tout? La fin de ton monde, et donc du mien. „
Ne t'enferme par sur toi même. Parle-moi.
World's End Rhapsody [PV Nico] - Page 2 35avwnr World's End Rhapsody [PV Nico] - Page 2 294rx34 World's End Rhapsody [PV Nico] - Page 2 2mmxrtv

La jeune fille avait rapidement verrouillé sa chambre. Elle s’était ensuite jetée sur son lit, et avait enfoui sa tête dans son oreiller. Dans la chaleur moite du tissu, elle avait sangloté bruyamment, sans pouvoir se retenir. Non… ce n’était pas possible. C’était tout juste un cauchemar, et elle allait se réveiller, n’est-ce pas ? Ca faisait beaucoup trop de mauvaises nouvelles dans la même journée pour que ce soit bel et bien réel. Ce n’était pas réel. Oui. Elle était en train de faire un rêve particulièrement atroce, et lorsqu’elle se réveillerait, elle se rendrait compte que la journée n’avait même pas encore commencé. Oui…

Les martellements de Nicolas ne parvinrent pas à la tirer de son ‘sommeil’. Elle restait allongée sur son lit, amorphe, et mordait l’oreiller pour ne pas qu’il l’entende pleurer. Il devait être totalement déboussolé. Elle lui avait pourtant demandé de rester avec elle lorsqu’elle téléphonerait, et c’est ce qu’il avait fait. Mais il avait eu raison depuis le début, et sur toute la ligne. Elle ne méritait même pas de se laisser consoler par le Gryffondor… Elle entendit sa voix, étouffée par l’épaisseur de la porte de sa chambre. Cependant, elle avait réussi à en saisir l’essentiel, et ne put s’empêcher d’émettre de petits sanglots désespérés. Au bout d’un moment cependant, il baissa les bras, et elle l’entendit redescendre les escaliers. Puis, une fois qu’elle ce fut sûre qu’il était bel et bien parti, elle remonta les couvertures sur ses épaules, et ferma les yeux.

Dans la cuisine, Nicolas était pendu aux lèvres de Monsieur Stewart. Après une gorgée de café, celui-ci poussa un soupir, et raconta :

« Tu dois certainement savoir qui est Evan, non ? Un garçon que Hainie a rencontré dans un avion lorsqu’on partait en vacances à la neige, juste avant sa première rentrée à Poudlard. Ils ont continué à s’écrire, à se voir, et chacun s’invitait à tour de rôle. Ils s’entendaient vraiment très bien… Et d’un autre côté, tu sais aussi que Hainoa n’a jamais connu sa mère, n’est-ce pas ? »

Il but une autre gorgée de café, et fixa un point qui devait se situer au-dessus de l’épaule de Nicolas. Il avait le regard vide et flou, comme s’il était passé en mode souvenirs, et que se rappeler de tout ça le faisait énormément souffrir.

« Angéline –c’était le prénom de ma femme- est partie de la maison juste après avoir donné naissance à Hainoa. Donc elle n’a aucun souvenir de sa mère, normal. Je lui avais toujours mené une vie assez dure. Je ne suis pas un excellent mari, donc elle m’a quitté. Mais pour compenser, j’ai essayé de devenir un bon père. »

Nicolas le fixait, incrédule, tout en se demandant quel rapport les anciennes histoires d’amour du père d’Hainoa avait avec le problème Evan.

« Quoi qu’il en soit, lorsque Tu-sais-qui a pris le pouvoir, je n’ai pas envoyé Hainoa à Poudlard. Au lieu de ça, j’ai essayé de l’éloigner le plus possible de Londres, pour qu’elle ne risque rien. Comme elle s’entendait bien avec Evan, j’ai appelé Monsieur Call pour lui demander s’il voulait bien l’héberger jusqu’à ce que les choses se tassent. Ils étaient tous ravis de l’accueillir là-bas, et m’ont dit de l’amener le plus vite possible. Fin Octobre, donc, je me suis rendu chez eux en voiture. Hainoa était folle de joie de passer du temps avec Evan. Tu vois, elle pensait juste qu’il s’agissait d’un rallongement de vacances… elle ne se rendait pas vraiment compte de ce qui se passait dans… votre monde. Toujours est-il que lorsque nous sommes arrivés, ils étaient tous dehors à l’attendre. Et c’est là que je… l’ai vue. »

Il s’arrêta de parler, et grinça des dents. En remarquant le regard avide et impatient du petit Caremis, il lui adressa un faible sourire, et continua :

« Ouais. Mon ex-femme. Angéline. Elle était là à attendre Hainie sur le palier de la porte. En fait, quand elle m’a quitté, elle s’est remariée avec le père d’Evan, qui avait lui aussi un gosse de bas âge sur les bras –devine qui, je te le donne en mille-. Ils ont donc fondé une petite famille, et ont eu deux jumelles ensemble. Lorsqu’elle m’a vu, Angéline a littéralement pété un plomb. Elle m’a hurlé dessus, en me balançant tout ce qu’elle avait à portée de main, sous le regard choqué des autres. Elle me criait que je lui avais volé Hainoa, et qu’elle ne me le pardonnerait jamais. En fait, je crois qu’elle m’en voulait tellement de lui avoir mené la vie dure, qu’elle voulait me faire le plus de mal possible, en essayant de m’arracher la seule chose qu’il me restait : ma précieuse fille. Parce que bon, je n’avais pas changé de maison, et si elle avait voulu la garde d’Hainoa, elle se serait manifestée bien plus tôt. Et tandis qu’on était tous trop abasourdis pour réagir, elle a attrapé Hainoa et Evan par les bras, les a fourré à l’arrière de ma voiture qui était restée ouverte, et dont les clés étaient encore sur le contact, puis a démarré, nous laissant ses filles, son mari et moi sur le palier. »

Un tic agita sa mâchoire, et il s’arrêta pour fixer la porte de la cuisine restée close.

Pendant ce temps, Hainoa était descendue à pas feutrés, et s’était assise derrière la dite porte, les genoux entre les jambes, écoutant ce que racontait son père, le regard vide. Ni Nicolas ni Monsieur Stewart ne l’avait remarquée, et ce dernier continua de parler :

« Angy roulait tellement vite, qu’ils ont fini par avoir un accident de voiture. Ma vieille Mégane s’est retrouvée complètement enfoncée de tous les côtés, mais je m’en fichais. Hainoa non plus n’avait rien. Le plus grave, en revanche, c’est qu’Angéline a péri dans l’accident, et qu’Evan est tombé dans le coma. »

Le père d’Hainoa releva enfin les yeux vers son interlocuteur, et son visage devint tellement triste qu’on aurait dit qu’il avait vieillit de plusieurs années. Il esquissa un mouvement vers sa tasse de café, mais s’arrêta. Il n’avait plus envi de rien.

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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] - Page 2 EmptyDim 15 Aoû - 23:02


« Dans le coma ? »

Nicolas avait écouté silencieusement tout le récit de Monsieur Stewart, jusqu’au dernier mot. Cependant, il les avait répétés, incrédule, mais cependant bien conscient que ses oreilles ne lui avaient pas joué un tour. Voilà qui expliquait tout. Evan était dans le coma depuis la troisième année d’Hainoa à Poudlard. Et parce que cet épisode de sa vie l’avait bouleversée, elle avait décidé de tout oublier. Il ne savait pas comment elle s’y était prise, mais c’était certainement une réaction pas si anormale que ça. Au lieu d’affronter les choses, d’y faire face, et de vivre dans la tristesse, elle avait choisi une solution qui lui permettait de continuer d’être telle qu’elle était avant. Son esprit s’était bloqué, et elle avait effacé tous ses souvenirs.

« Mais, et… les lettres vierges qu’elle recevait d’Evan, alors ? »

« Au départ, Monsieur Call recevait les lettres, et ne savait pas quoi en faire. Il était complètement dans une impasse, puisqu’il ne comprenait pas pourquoi elle écrivait à Evan alors qu’elle avait vécu l’accident. Il m’a téléphoné pour me demander si elle n’avait pas tout oublié à cause du choc. Comme je ne savais pas ce qu’elle avait, je lui ai répondu que c’était fort possible, et que si c’était le cas, il valait mieux ne rien lui dire. »

« Pourquoi avoir fait ça ? Regardez l’état dans lequel elle est, maintenant ! C’est encore pire, de lui avoir caché tout ça. Elle est complètement perdue, elle croit qu’elle est folle. Et là, elle vient une fois encore d’affronter la… heu… l’indisposition d‘Evan. Vous savez dans quel état de détresse elle se trouve ?! »

« Calme-toi, Nico. »

La voix de Monsieur Stewart était redevenue douce et paisible. Cependant, elle tremblait légèrement, comme s’il était sur le point de pleurer. Se rendant compte qu’il était grossier de s’énerver sur quelqu’un de plus âgé que lui qui l’accueillait de plus dans sa maison, Nicolas rougit, et s’excusa timidement :

« Dé.. Désolé. C’est juste que je suis bouleversé moi aussi, et heu… je ne voulais pas vous reprocher quoi que ce soit. Pardon. »

« On a fait une erreur, d’accord. Mais tu ne l’as pas connue lorsqu’elle était déprimée à cause de l’accident. Elle restait tout le temps dans sa chambre, sans manger ni boire, et ne faisait rien. Elle était allongée sur son lit, et refusait de parler. Ca me rendait malade. Je m’inquiétais pour elle, mais elle avait décidé de rester insensible à tous mes efforts pour la faire revivre. Et puis un beau matin, après trois semaines de mutisme, elle est descendue dans la cuisine, toute joyeuse, et m’a parlé comme si de rien n’était. Elle avait complètement oublié. Du coup, elle a aussitôt écrit sa première lettre à Evan. Au départ, Monsieur Call ne lui répondait pas. Mais au bout d’un moment, il m’a demandé conseil. C’est là que je lui ai dit qu’il vaudrait mieux qu’il lui renvoi à chaque fois des lettres vierges, pour qu’elle essaye de se remémorer tout ça, mais en douceur. Sauf que je n’avais pas prévu qu’elle imaginerait vraiment qu’il y avait quelque chose d’écrit dessus. C’était égoïste de ma part mais… je ne voulais rien lui dire, de peur de la voir redevenir comme après l’accident. Je voulais qu’elle reste joyeuse. Qu’elle me parle, et fasse des blagues. Qu’elle vive, tout simplement. »

Nicolas eut l’impression d’avaler du plomb. Il n’était pas au courant du tout. De rien. Elle ne lui avait jamais écrit pendant cette période. Elle ne lui avait jamais rien confié. Elle avait tout gardé pour elle, et s’était détruite de l’intérieur. A mieux y réfléchir, elle n’avait recommencé à lui envoyer du courrier qu’en début Décembre. Les dates coïncidaient. Ce n’était que lorsqu’elle avait retrouvé la joie de vivre qu’elle s’était remise à prendre de ses nouvelles. Et puis il comprenait tout à fait le père d’Hainoa. Il devait être tellement malheureux, tout seul dans sa maison, à essayer de faire parler sa fille, qui s’était fermée hermétiquement sur elle-même. Nicolas aurait fait pareil, s’il avait été à sa place. Et il se sentait étrangement proche de Monsieur Stewart. Lui qui vivait seul avec sa mère, depuis que son frère était décédé…

« D’accord pour les lettres. Mais donc, Hainoa est tellement persuadée qu’Evan est vivant, qu’elle l’imagine ? Elle le voit lorsque vous partez en vacances tous ensembles, et elle arrive à lire ses lettres ? Voilà qui explique tout. »

Il se mit à réfléchir. Oui, c’était totalement plausible. Et il s’était planté sur toute la ligne. En fait, c’était à cause de lui qu’elle s’était souvenue de tout ça si brusquement. Quel abruti… Il n’empêche qu’il y avait toujours un point qui le chiffonnait.

« Mais heu… Monsieur Stewart. Pourquoi est-elle restée si enfantine ? Je veux dire… son corps grandit, mais pas son esprit, on dirait. J’ai l’impression d’être avec quelqu’un de beaucoup plus jeune que moi. Certes, elle a quelque fois des réactions d’adolescentes, mais la plupart du temps… »

Nicolas laissa sa phrase en suspens. Il avait résolu les trois quarts du problème, mais cette partie-là restait toujours obscure. Monsieur Stewart réfléchit à son tour à la question, et, au bout d’un moment, soupira :

« Tu sais, Evan est dans un coma, mais il n’est pas mort pour autant. Selon les docteurs, il y a très peu de chances pour qu’il se réveille, mais ce n’est pas impossible. Je pense qu’inconsciemment, elle essaye de ne pas faire vieillir son esprit, puisque Evan, lui, ne grandit plus, son activité cérébrale étant limitée. Elle se dit peut-être qu’Evan se sentirait moins seul, s’il se réveillait, et qu’elle était restée telle qu’elle était avant l’accident. Mais je n’en suis pas sûr… c’est juste une supposition. »

Tout semblait plutôt cohérent. Et le jeune Gryffondor était complètement abasourdi. Si en mettant les pieds chez sa petite princesse, il s’était attendu à ça. La seule chose qu’il voulait faire à présent, c’était d’écrire à Fredericke Maiden, pour lui demander conseil. Mais d’un autre côté, il avait simplement envie de rester là sans remuer le moindre orteil, et fermer son esprit, pour ne pas se sentir aussi minable. Il s’en voulait tellement, de n’avoir rien vu…

« Et maintenant, Nico. Que vas-tu faire ? Essayer de la consoler, ou mettre un terme à votre amitié ? Je suppose que ça doit pas mal secouer, comme révélations. Je ne sais même pas si tu as encore envi de la fréquenter, maintenant que tu as appris tout ça. Après tout, vous les sorciers, avez toujours eu un peu peur des personnes qui imaginaient des choses, non ? »

Nicolas resta un moment silencieux, puis lança un regard flamboyant à Monsieur Stewart.

« Quelle question. Sans vouloir vous manquer de respect, je la trouve complètement idiote. Evidemment, que je vais tout faire pour la consoler. Evidemment, que je vais rester ami avec elle. Vous en doutiez ? Hainoa est la personne la plus importante, pour moi. Jamais je ne l’abandonnerais, parce que c’est dans ‘l’opinion publique’. Et si jamais un jour j’ai ce genre d’idées, n’hésitez pas à me noyer au fond du puits dans votre jardin. »

Le père d’Hainoa sembla surpris par cette réponse, mais esquissa un grand sourire, comme s’il s’y était attendu. Puis, tournant la tête vers la porte, il dit d’une voix forte :

« Tu as entendu ma puce ? Tu as un ami très fidèle, qui tient beaucoup à toi. Plus la peine de te cacher, maintenant. Je sais que tu es là. »

[ 1078 mots ]


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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] - Page 2 EmptyDim 15 Aoû - 23:37


La porte s’ouvrit dans un grincement et Hainoa s’avança dans la pièce, le regard fixé sur ses chaussettes. Elle avait les joues humides, et les cheveux en bataille, comme si elle venait juste de se lever. Monsieur Stewart lui fit signe d’approcher, et se leva pour laisser les deux adolescents seuls. Au passage, il passa une main dans la tignasse mal coiffée de sa fille, et lança à la cantonade :

« Au fait les jeunes, si vous avez un petit creux, j’ai préparé des hots dog et de la salade. Fouillez les frigos. Moi, je vais me faire couler un bon bain, et regarder la suite de ma série à la télé. Bonne soirée ! »

Puis il referma doucement la porte. Nicolas, qui se savait pas trop où se mettre, s’adossa contre sa chaise en prenant un air qu’il voulait dégagé. Cependant, ses joues étaient devenues tellement rouges qu’il se demandait s’il n’avait pas pris un coup de soleil avant de venir chez les Stewart. Intérieurement, il pesta contre le père d’Hainoa, qui ne l’avait pas prévenu que sa fille était derrière la porte. S’il avait su, il n’aurait certainement pas dit tout ça. Un peu plus et il allait lui révéler qu’il l’aimait, quoi ! Quoique, avec le discours qu’il venait de faire, c’était plutôt limpide. Mais Hainie était tellement chamboulée, qu’elle n’avait rien remarqué. Timidement, elle fit quelques pas supplémentaires, et s’arrêta à 3 mètres à peine de Nicolas.

La petite blonde aussi était devenue rouge. Mais tellement de sentiments se bousculaient dans sa tête, qu’elle avait du mal à faire un tri. Evan était dans le coma. Elle en était devenue tellement folle qu’elle s’était mise à l’imaginer. Tout depuis le début était un tissu de mensonges. Elle se mentait à elle-même, et s’enfermait, en faisant de la peine à tout le monde : son père, ses amis, et Nicolas. Tout ce qu’elle avait vécu ces dernières années lui semblait pourtant tellement vrai… Mais avec tout ça, elle était bien obligée d’admettre la vérité : elle était lâche. C’était le mot qui lui apparaissait à l’esprit à cet instant-là. Aussi limpide que lorsqu’elle lisait les ‘lettres’ d’Evan. Lâche d’avoir fuis tout ça. Lâche de s’être caché la vérité. Lâche d’avoir démenti lorsque Nicolas essayait de lui faire entendre raison. Lâche de s’être emprisonnée dans sa chambre, en espérant que tout allait s’effacer, et qu’elle se mettrait à oublier de nouveau. Lâche d’avoir renoncé à ce qui pourtant, était la chose la plus précieuse pour un humain : sa mémoire.

Tremblante, elle attendait que son meilleur ami se lève pour la prendre dans ses bras. Elle voulait du réconfort, et seul Nicolas pouvait le lui apporter. Elle s’était déjà rendu compte dans la matinée, qu’être enlacée par le Gryffondor lui faisait oublier tous ses soucis. Non… elle ne les oubliait pas. Mais il l’aidait à les affronter. Comme si elle se sentait déborder d’une nouvelle force, qui lui permettait de faire face à tous ses problèmes. Attendre cependant était stupide. Peut-être Nicolas était-il trop choqué par tout ce qu’il venait d’entendre, qu’il ne pouvait même plus bouger ?

En tout cas, il ne lui en voulait pas. Il ne la détestait pas. Il venait de le dire à son père, et elle écoutait derrière la porte. Au moins, c’était la seule chose dont elle avait la certitude. Et rien que ça chassait déjà ses sombres pensées. Si elle n’avait jamais entendu ce qu’il avait dit à Monsieur Stewart, elle se serait de nouveau bloquée et enfermée, en pensant qu’il lui en voulait de ne lui avoir rien dit. De plus, contrairement à ce qu’elle avait imaginé lorsqu’elle était en train de pleurer dans sa chambre, il ne la dénigrait pas parce qu’elle était folle. Il l’acceptait. Oui. Telle qu’elle l’était. Et rien que cette pensée lui remontait le moral. Nicolas avait toujours été là pour elle. Mais si la dernière fois, elle ne lui avait rien confié, cette fois-ci, au moins, elle allait lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur.

« Nico… Je… Heu… » bredouilla-t-elle, la voix tremblante et hésitante. « Désolée de ne t’avoir rien dit. J’étais pourtant sûre… Je pensais… que tout ça était réel. Je ne t’ai même pas écouté, je ne sais pas pourquoi… Pourtant, je savais que tu avais raison, mais… je ne voulais pas l’admettre. Oh Nicolas ! Je me sens tellement idiote et lâ… lâche… Excuse-moi… j’aurais dut t’écouter depuis le tout début… »

Elle eut de nouveau une crise de larmes, et elle se cacha immédiatement le visage avec les manches de son pyjama qu’elle gardé sur elle depuis la matinée.

« Et… Et puis… puis… m… m… merci d’avoir dit ça… ça me… snif… fait tellement pl… plaisir. Snif… Toi aussi tu comptes beaucoup pour m… moi, Nico. S’il te plaît… n… ne m’abandonne jamais. »

Elle eut un petit hoquet, et se remit à pleurer de plus belle. Pourtant, elle avait le sentiment qu’une fois qu’elle aurait vidé toutes les larmes de son corps, elle irait mieux. C’était un étrange sentiment mais… elle en était persuadée… et chérissait l’espoir de revivre enfin.

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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] - Page 2 EmptyDim 15 Aoû - 23:58


Lorsque Monsieur Stewart avait annoncé qu’Hainoa était derrière la porte, le cœur de Nicolas avait raté plusieurs battements. Abasourdi, il avait vu la porte s’ouvrir lentement, et sa petite princesse apparaître derrière. Il ne savait plus du tout où se mettre, et s’il avait prévu le coup, il aurait certainement évité de dire pas mal de choses. Et d’ailleurs, comment Monsieur Stewart avait-il fait pour savoir qu’elle était juste derrière la porte ? Il avait un sixième sens, ou quoi ? Bah. Le Gryffondor se disait qu’il s’agissait certainement de ce qu’on appelait l’instinct paternel. M’enfin.

Hainoa s’approchait de plus en plus de lui, et il ne savait pas ce qu’il convenait de faire. Il lui aurait bien proposé de manger des hot dog, mais vu la situation, ce n’était pas tellement approprié. Puis, sans qu’il ait eu le temps de faire le moindre geste, elle se mit à parler, la voix saccadée par ses petits sanglots et ses reniflements. Nicolas la fixait de ses grands yeux noisettes, abasourdi, et incapable de faire le moindre mouvement. Encore une fois, il était pris complètement au dépourvu, et ne savait pas du tout où se mettre. Elle s’excusait de plusieurs choses, et lui avouait que ce qu’il lui avait dit lui avait fait plaisir. A cette pensée, il se mit à rougir de plus belle, et fixa ses genoux en marmonnant quelque chose qui ressemblait à de vagues mercis, mais qui ne sonnaient que comme d’incompréhensibles paroles en yaourt.

Il se sentit cependant assailli par une nouvelle bouffée de chaleur, et n’osa pas détacher son regard du trou sur son bas de pyjama. Lorsqu’elle réussit à articuler entre deux sanglots que ce qui lui avait dit lui avait fait énormément plaisir, il failli demander bêtement quelque chose comme « Heu… que j’ai dit quand ? » mais compris bien rapidement qu’elle voulait parler de la dernière tirade qu’il avait prononcée avant que Monsieur Stewart ne lui annonce qu’elle était derrière la porte. Oh et puis au final, mince alors. Il était sincère à ce moment-là, pas la peine de se voiler la face et de se cacher derrière de fausses attitudes désinvoltes pour en avoir moins honte. Oui, bordel. Elle comptait énormément pour lui. Bien plus que quiconque d’autre, d’ailleurs. Et oui, il l’aimait. Mais ça, il se retint de le lui dire. Il n’avait pas envie de lui soumettre plus d’émotions fortes dans la journée. Elle avait eu son compte. Ah… Lui qui avait pourtant promis à Haven de tout lui avouer pendant ces vacances… voilà qu’il s’était encore dégonflé. Mais cette fois-ci, il avait de bonnes raisons, non ? Non.

A force de fixer le trou sur son pyjama, Nicolas se demanda s’il n’allait pas sortir de la pièce en disant d’un ton dégagé : « Ah ! Faut que je répare ça, attend ! ». Mais ce serait fuir la situation. Et c’était un véritable Gryffondor ! Il ferait les choses comme un homme, et ne se défilerait pas, cette fois-ci.

Il se leva donc d’un bond, et se précipita vers sa petite princesse aux cheveux d’or pour la prendre de nouveau dans ses bras. Il fut d’ailleurs agréablement surpris de se rendre compte que le contact de sa peau contre la sienne ne le gênait plus autant qu’auparavant. Enfin ! Il pouvait pleinement profiter de leur étreinte. Il sentit les bras de la jeune fille passer délicatement autour de ses épaules, et serrer avec force le dos de son pyjama. Il en fit de même, mais posa ses mains au niveau de ses hanches. Et, tandis qu’elle continuait de pleurer quelque part près de son épaule, il glissa sa bouche au niveau de sa gorge et… s’arrêta immédiatement dans son geste.

Non… Il n’allait pas profiter de la situation pour se laisser aller et agir comme s’ils étaient un couple amoureux. Pourtant, il avait du mal à résister à la tentation de l’embrasser. Mais elle était déjà assez bouleversée comme ça. Il n’était pas sans cœur au point de vouloir lui assener une autre nouvelle traumatisante. Il attendrait. Il se retiendrait, et lui avouerait ses sentiments lorsque la situation serait plus propice. Pour le moment, il ne devait que penser à la consoler. Alors, en glissant finalement son nez au niveau de son cou, il frotta sa joue contre la sienne, dans un geste totalement amical et réconfortant, puis murmura à son oreille :

« Hey. Tout ira bien, Hainie. Je te le promets. Je t’aiderais à te remettre sur pied. Je serais toujours là pour toi, je ne te laisserais jamais tomber. Promis juré. Et si jamais un jour je romps notre promesse, je jure que je me flagellerais jusqu’à ce que mort s’en suive. Je tiens à toi ma petite Hainie… Enormément. Et quoi que tu sois. Une folle, une délurée, ou n’importe quoi. Je t’aime toujours autant. Parce que tu es importante pour moi. »

Il s’arrêta, et continua de tapoter maladroitement sur son dos. Toute la magie de l’instant débordant d’amour précédent s’était estompée. Il redevenait le petit Caremis timide et incapable de toucher celle qu’il aimait sans en rougir jusqu’aux orteils… Et il lui avait avoué qu’il l’aimait. Même si, dit dans ces circonstances, elle pouvait ne pas les prendre au pied de la lettre. Et c’est ce qu’elle ferait.

Quoi qu’il en soit, il serait toujours là pour elle. Qu’elle l’aime, ou qu’elle ne l’aime pas. Qu’importe. C’était un égoïste, et il resterait avec elle jusqu’à la mort, même si elle ne voulait pas de lui. Il tenait trop à elle pour la laisse s’échapper. Il ne la quitterait jamais. Jamais.

[ 939 mots ]


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