William etait affamé. Le jeune homme déambulait dans les ruelles pleines à craquer de Pré Au lard tandis que les personnes qui le jaugaient du regard en le croisant voyait un vagabond vetu sombrement, aux cheveux longs et mal entretenu, à l'allure savage et farouche. Néammoins, celui-ci regardait autour de lui avec un merveillement pourtant bien voilé. Libre, William n'avait aucune possession, il devait se refaire une vie et de multiples choix s'offraient à lui. Le monde la magie lui ouvrait ses portes, mais qu'allait-il devenir maintenant ? Il devait trouver un travail, un logement, un sens nouveau à sa vie.
S'arrètant dans un coin de la rue principale pour observer les boutiques et batisses d'un oeil envieux, son regard brumeux s'attarda maintenant sur un petit amoncelement de personnes s'amassant devant ce qui paraissait une celèbre boutique de confiserie, il èleva son regard et murmura à l'attention du grand pannonceau coloré sur la devanture :
" Hone... Honeyduke. Charmant. "
Il inclina etrangement la tête sur le coté puis se pris à sourire et à se mordiller la lèvre inferieure. Il soupira un moment puis efface son sourire lorsque ses yeux gris se posèrent sur une jeune fille seule semblant pleurer à chaude larmes. Personne ne prêtait attention à elle, les gens passaient, pressés ou bien complètement ermetiques à ses pleurs. Finalement, le monde des Moldus et des Sorciers n'etaient parfois pas si different. Il regarda un peu ailleurs pour voir si aucun parents n'allait finalement arriver vers elle, mais rien, personne. William fronca les sourcils puis reflechit, il devait ne pas se montrer ici, se faire petit, et aller "secourir" une enfant allait lui attirer des ennuis.
Il s'approcha pourtant un peu d'un air indécis en baissant la tête, jura puis enfin arriva près de la petite à grand pas pour s'agenouiller à coté d'elle en esquissant un faible sourire qui - du fait de sa tête marqué, creusé et cerné - serait plus du genre à inquièter un enfant qu'a la rassurer. Il passa une main aux doigts long et fin dans les cheveux de la jeune fille et murmura d'une voix grave et rauque, comme si ses cordes vocales frôlait la limite de celle d'un dragon parlant. Elle s'èleva chaude et reconfortante :
" Allons que t'arrive t-il ? Tu es... perdu mademoiselle ? On t'a laissé ici ?