En face de la bibliothèque [pv] [Terminé]

- '' Ça fait plaisir! Je n’étais tout même pas pour te laisser seule devant la bibliothèque. Et puis grâce à toi j’ai sut que ma montre est très en retard. Peut-être que c’est ma sœur qui m’a joué un tour. Ça me surprendrait même pas, puisque nous sommes dans la même maison. ''

Chloë se faisait une image très claire de la sœur de Gabrielle, une fille qui trouvait à la fois amusant d’appeler sa sœur Gaubey et n’avait aucun scrupule à pénétrer dans le dortoir des filles de première année et de remonter sa montre en espérant qu’elle arriverait en retard à son cour. Ce n’était pas une très belle image. Elle l’imaginait avec les même cheveux châtains que sa sœur, mais plus longs encore, une fille très grande et à la personnalité bien plus forte que son amie. Une fille avec des yeux bleus, plus pâles que ceux de Gabrielle, et aussi très forte physiquement. Une fille avec qui on ne plaisantait pas et qui ne semblait pas le moins du monde sensée être à Poufsouffle. Cette image était tout le contraire de sa sœur, soit une bonne vivante qui adorait discuter et qui savait travailler dur quand il le fallait.

Comparativement à tout ce que Gabrielle avait fait pour elle au cours de la dernière heure et demi, lui avoir fait savoir implicitement qu’elle s’était fait joué un tour par sa sœur ne lui semblait pas grand-chose. Mais elle était trop heureuse de son simple accord (Ça fait plaisir!) pour s’y attarder plus que nécessaire.

La jaune et noir sembla réfléchir à son Qu’est ce que tu fais pour Noël?. Finalement, elle dit: '' Il y aura beaucoup de souper à l’extérieur du manoir. Un chez les parents de mon père, un autre chez les parents de ma mère. Il y en aura des soupers chez mes tantes et mes oncles, un chez les Kirtes. Je connais leur plus jeune fille, Alicia. Sa grande sœur est à Poudlard. Mais je sais jamais comment l’abordé. Elle est pourtant dans la même maison que moi. Sophie et Alicia sont tellement belles en plus. Après il y a une grande fête les 24 au soir. Tout les enfants doivent allez au lit de bonne heure pour ensuite se faire réveiller après minuit. Après, il y a d’autres soupers dans la famille. ''

Leur démarche lente mais assurée les avaient conduites à la porte menant aux grands escaliers. Gabrielle-Ann cessa de parler et sortit la baguette de sa poche avec sa main libre. Elle marmonna une formule et la porte s’ouvrit. Elles se rendirent ensemble près d’un des escaliers qui descendait. Ici et là, des escaliers changeaient de place, mais le leur semblait heureusement immobile. Elle entendit sa compagne soupirer de soulagement, puis elles se mirent à descendre l’escalier. Plus lentement qu’il n’aurait été nécessaire, peut-être, mais elles ne prirent pas de chance. À croire qu’elles n’étaient qu’une seule personne.

Chloë tenta de s’imaginer Gabrielle-Ann vivre dans un manoir et n’y parvint pas. Il lui semblait que la jeune fille serait très occupée durant les vacances de Noël, à devoir aller souper chez un oncle et puis chez un autre, chez une tante et puis chez chacun de ses grands-parents, ainsi que chez les Kirtes. Il lui semblait aussi qu’elle avait une très grande famille, soit tout le contraire de celle de Chloë. Celle-ci était certaine avoir déjà entendu le nom de Sophie Kirte auparavant, une autre Poufsouffle, probablement dans un des cours que les Serdaigles avaient en commun avec eux, mais elle était bien certaine de ne pas pouvoir la reconnaitre de vue.

La jeune Poufsouffle lui précisa alors qu’on faisait plusieurs jeux à la maison le matin de Noël et lui demanda comment ça se passait chez elle. Chloë y réfléchit. Tandis qu’elles descendaient les marches une à une, la Serdaigle vit dans sa tête sa maison telle qu’elle l’était la veille de Noël; le grand sapin dans le salon, décoré d’innombrables boules de Noël, et avec le traditionnel ange sur le dessus; les guirlandes qui couvraient tout les murs ou presque; et bien sûr la verrière qui était enchantée un peu avant Noël et d’où tombait de la neige tiède en permanence.

- '' À part la veille de Noël, Noël et le jour de l’an, on ne fête pas beaucoup. Mais les vrais célébrations c’est la veille qu’on les fait. '' dit Chloë en se laissant un peu emporter. '' Mes parents ont une maison dans un petit village d’Irlande, Kilcoole, et c’est là que ça se passe. Il n’y a pas grand monde, seulement moi, mes parents, mon petit frère, ma tante, l’ami de mon père qui vient tellement souvent chez nous que je le considère comme mon oncle et mon meilleur ami Florian. C’est notre petit voisin moldu, je le connais tellement bien qu’on n’a presque pas besoin de se parler pour se comprendre. En plus ça me fait un peu penser à nous deux à matin.'' Petit à petit, elle prenait confiance, en oubliant presque sa fièvre, son mal de tête, sa nervosité et cette petite douleur à la jambe gauche. '' Le 24, on se couche de midi à seize heure, ma tante Jacintha, mon pas vrai oncle Nic et mon ami Florian arrivent vers dix-sept heure. On soupe puis on joue à tout pleins de jeux, des fois on va tous dans la grange jouer au Quidditch, sauf Florian à cause qu’il est moldu et ma tante à cause qu’elle est trop vieille et qui se contentent tous deux de nous regarder, et souvent moi et Florian on va tout simplement se promener dans les bois aux alentours. Vers minuit on revient tous à la maison, Nic fait apparaitre un tambour et annonce la venue du Père Noël en tapant dessus avec des baguette –tu sais c’est qui le Père-Noël?– et on se met tous à chanter des chansons de Noël pendant que mon père disparait, se déguise en gros messieurs barbu vêtu de rouge et blanc et nous donne nos cadeaux. On s'amuse comme des fous! Puis vers trois heures les invités s'en vont et on va tous se coucher. ''

Elles étaient enfin arrivées au troisième étage. De la même façon que tout à l'heure, avec sa baguette magique, Gabrielle lui ouvrit la porte et elles se remirent en marche. '' Lorsqu'on se lève, on s'en va à Londres, là où se trouve la maison de mes parents. La fête du 25 décembre est beaucoup plus ennuyante que cette de la veille. Il y a souvent pleins de vieux messieurs, des avocats, des juges, des représentants, des gens du ministère et tout le tralala. Tout ça à cause que mon père travaille au Magenmagot. Des fois Nic vient aussi –c'est souvent lui qui engage mon père– et il joue un peu avec moi et mon frère, mais tout les autres nous ignorent presque totalement. ''

Elle ne se souvenait jamais avoir tant parlé. Pas seulement de l'année scolaire, elle avait battu ce record le matin même, mais probablement de toute sa vie. Elles passèrent devant leur cour de sortilège mais ni l'une ni l'autre ne montra le moindre désir d'y faire un tour tout de suite, ni même d'aller y jeter un coup d'œil. Ça signifiait qu'elles n'étaient plus très loin de l'infirmerie, maintenant. Effectivement, elle pouvait voir la salle des trophées, plus loin à leur gauche. Un silence, léger et agréable, s'était installé entre elle et Gabrielle. Peu à peu, elle se rendait à nouveau compte de ses multiples maux. Ses tempes ne cessaient de battre avec férocité, envoyant une onde de douleur à son cerveau à chaque fois. Elle commençait à avoir rudement envie d'être arrivée à l'infirmerie. Elle jeta un coup d'œil aux alentours, vit qu'il était presque dix heure et quart sur une horloge, et sut qu'il ne leur restait que quinze minutes avant le brouhaha qu'allait inévitablement provoqué la fin des cours. Le double cour de sortilège de Chloë et de Gabrielle en serait alors rendu à sa moitié.

Elles passèrent une autre porte. Derrière celle-ci se trouvait une sorte de basse-cour à ciel ouvert. D’ici on pouvait accéder à un escalier qui menait à la tour d’horloge, à un autre qui menait près du hall d’entrée et à un couloir, directement en face, qui menait à l’infirmerie.

- '' L’infirmerie est tout au bout de ce couloir. '' fit-elle simplement en le pointant maladroitement du doigt. Il n’y avait vraiment rien à rajouter, et elle sourit. Cela lui fit encore plus mal à la tête. Elle grimaça un peu.


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« À part la veille de Noël, Noël et le jour de l’an, on ne fête pas beaucoup. (...) C’est notre petit voisin moldu, je le connais tellement bien qu’on n’a presque pas besoin de se parler pour se comprendre. En plus ça me fait un peu penser à nous deux à matin. » Ainsi se début de relation (amical bien sur) lui faisait pensé à celle qu’elle avait avec son meilleur ami, Florian. Suite à cette révélation la jaune et noir était au petit oiseau. Que dire. Il n’était pas coutume que la fillette aussi bavarde soit si longtemps à l’écoute. Mais comme disait sa mère, il faut savoir écouter dans la vie. Elle continua donc de l’écouté sagement. Arrivé devant la porte du troisième étage, la fille l’ouvrit magiquement. « Comme c’est bon la magie » pensa t-elle. « Lorsqu'on se lève, on s'en va à Londres, là où se trouve la maison de mes parents. La fête du 25 décembre est beaucoup plus ennuyante que cette de la veille. Il y a souvent pleins de vieux messieurs, des avocats, des juges, des représentants, des gens du ministère et tout le tralala. Tout ça à cause que mon père travaille au Magenmagot. Des fois Nic vient aussi –c'est souvent lui qui engage mon père– et il joue un peu avec moi et mon frère, mais tout les autres nous ignorent presque totalement » La Poufsouffle comprenait parfaitement se qu’elle devait ressentir. Ses parents adoptif, l’amenait souvent lors de congres ou truc du genre ou elle devait avoir l’air tellement parfaite. Il arrivait parfois qu’il en avait pendant les fêtes de Noël. Mais pour démontré qu’elle était bien élever, elle ne disait rien qui puise déplaire à ses parents. Heureusement que Camélia était là avec elle, sinon se serait un véritable désastre.

Lorsque les deux filles passèrent devant leur local ou avait lieu leur cours de sortilège, Gabrielle-Ann ne tenta même pas d’allez voir se qu’il se passait. Au loin, Gabrielle-Ann vit les reflets de la lumière ou du soleil sur les nombreux trophées de Poudlard. C’est avec soulagement que la fillette comprit que l’infirmerie était proche. Elle n’était pas pressé de la quitté mais plus vite elle serait entre les mains de Madame Pomfresh plus vite elle serait rétablie. La fillette n’avait pas regardé sa montre depuis qu’elle avait comprit que celle-ci était très très en retard. Le silence c’était installé. Après avoir passé une autre porte (une des nombreuses portes du château) Elles se retrouvèrent dans une basse-cour à ciel ouvert. C’était un endroit que la fillette trouvait particulièrement jolie, surtout en automne lorsque les vignes qui envahissait les murailles viraient au rouge-oranger. C’était de toute beauté. De leur position, elles pouvaient voir l’horloge géante, qu’elles empruntaient quelques minutes après avoir traversé la petite cour. Gabrielle-Ann fut soulagé de ressentir la chaleur du château sur ses joues une fois traversé la porte. La Poufsouffle pouvait entendre le vent soufflé dans les corridors du château. Certain, disait que c’était les plaintes des fantômes. C’était un concept amusant pour la fillette. Chloë lui montra même du bout des doigts le chemin à prendre pour l’infirmerie. Le plus surprenant c’était qu’elle n’avait rien rajouté depuis que Chloë avait arrêté son monologue sur se qui ce passait dans le temps des fêtes pour sa famille. Sur les dernier mille vers le but, Gabrielle-Ann remarqua que leur cadence avait diminué. Souffrait t-elle plus que tout à l’heure devant la bibliothèque? Elle me pouvait le dire.

-Allez courage Chloë, il ne reste plus beaucoup à faire, regarde, la porte de l’infirmerie est là.

Effectivement, elles pouvaient facilement voir l’entré de l’infirmerie. La Poufsouffle espérait qu’elle tienne jusqu’au bout. Gabrielle-Ann utilisa le même sortilège pour ouvrir la dernière porte. Une fois à l’intérieur, Gabrielle-Ann s’arrêta.

-Madame Pomfresh, madame Pomfresh, mon amie aurait besoin de vous.

Elle vit l’infirmière sortir de son bureau. Se qui fit sursauté la Poufsoufle d’ailleurs.

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BÛCHE

Il était possible de faire le tour de cette cour par un couloir au nord du troisième étage du château, mais aucune des deux filles n’y avait pensé. Ce qui n’était pas plus mal, car ce chemin y était plus long. Sous une faible neige (qui semblait fondre dès qu’elle touchait leurs cheveux), et à une température très près de zéro, elles traversèrent la basse-cour. Malgré le froid évident du vent et de la neige, Chloë avait quand même quasiment l’impression de bruler, tant sa fièvre était haute.

Elle ne sentit pas vraiment la différence une fois à l’intérieur. Sa jambe gauche, en plus de cette douleur si caractéristique, s’était graduellement engourdie, mais de façon si subtile qu’elle ne s’en était pas rendue compte avant maintenant. Cela affectait, assurément, leur cadence, qui était encore plus lente que tout à l’heure.

- '' Allez courage Chloë, il ne reste plus beaucoup à faire, regarde, la porte de l’infirmerie est là. '' lui dit Gabrielle, comme si elle avait sentit que quelque chose n’allait pas.

Elle avait raison, évidemment. Depuis ce matin, alors qu’elle s’attendait encore à passer une dernière journée bien tranquille avant les vacances de Noël, à maintenant, ne pouvant presque pas se déplacer sans l’aide de sa nouvelle amie, bien peu de choses ne s’étaient bien passées. Mais au moins l’infirmerie, et les soins qui venaient avec, était juste à côté, et peut-être que bientôt tout allait être pour le mieux.

Toujours avec sa main gauche, la blairelle se servit du même sortilège qu’auparavant pour ouvrir la porte de l’infirmerie, puis s’écria: '' Madame Pomfresh, madame Pomfresh, mon amie aurait besoin de vous. '' Madame Pomfresh, l’infirmière de Poudlard depuis plus de trente ans, sortit de son bureau en vitesse, apparemment habituée aux urgences. Elle était efficace.

- '' Asseyez-vous là. '' fit-elle en lui pointant le lit le plus près. Gabrielle cessa de lui tenir la taille et l’aida à s’asseoir. Déjà, Madame Pomfresh était sur elle, l’inspectant de tous les côtés. Elle sortit sa baguette puis s’en servit pour lui tapoter l’épaule. Il ne sembla rien se passer. Elle ne lui demanda rien, ne fit que continuer son inspection. Finalement, elle souleva le peu de cheveux qui lui tombaient sur la nuque et l’observa pendant un moment qui lui sembla très long. '' Je reviens dans un instant. '' dit-elle avant de pénétrer dans son bureau. Elle revint avant que Chloë ou son amie n’aient put se dire quoi que ce soit, une fiole translucide en main. Buvez-ça, ça va vous aider. ''

Chloë s’exécuta avec prudence. Tout de suite ou presque, elle sentit un étrange mélange de chaleur et de froideur s’étendre en elle, sensation pas déplaisante du tout. Elle se rendait compte avec quelque chose qui ressemblait à de la grâce que sa terrible fatigue physique s’était plus ou moins évaporée, que sa fièvre était descendue à un niveau raisonnable et, peut-être plus important encore, que son mal de tête l’avait complètement quittée. Ainsi que tous ses symptômes mineurs, d’après ce qu’elle sentait. Mais, comment… ? ''

- '' Tut-tut. '' fit l’infirmière, en lui montrant son index. Comme elle s’était servi elle-même de ce signe avec Gabrielle-Ann plus tôt, elle le reconnut immédiatement. Un instant. '' Dîtes-moi ce qui vous est arrivé. ''

Madame Pomfresh ne s’était nullement préoccupée de Gabrielle jusqu’à présent. Celle-ci attendait, un peu à l’écart. Chloë lui sourit faiblement (elle se sentait encore un peu faible) et lui fit signe qu’elle allait bien. Puis, sans quitter sa nouvelle amie des yeux, elle raconta son pénible récit à l’infirmière. L’infirmière ne commenta qu’une fois qu’elle eut terminé.

- '' Effectivement, c’est bien ce que je pensais. '' dit Madam Pomfresh. '' Rien de grave. '' rajouta-t-elle en vitesse, voyant peut-être un semblant de peur sur son visage. '' C’est une potion toute simple ---un élève de deuxième année pourrait la faire--- qui augmente tellement le niveau de stress d’une personne que celle-ci perd toute sensation pendant plusieurs heures. Il en résulte une dépense considérable d’énergie, souvent un mal de tête intense, de la fièvre, et le stress bien sûr. '' Et tout ça correspondait à ses symptômes, ce qui ne pouvait que calmer Chloë.

- '' Merci pour tout à l’heure, Gabrielle. '' dit-elle à la jeune Poufsouffle, mais Madame Pomfresh n’en avait pas terminé avec elle. '' Et vous, Armstrong, vous apporterez cette note (l’infirmière griffonna quelque chose sur un morceau de papier) à madame Bones. Elle explique les raisons de votre retard et de l’absence de Davidson. Maintenant, cette jeune fille a besoin de se reposer. '' Et elle poussa doucement Gabrielle vers la porte. Chloë lui lanca '' À tantôt! '' mais celle-ci avait déjà été chassée de l’infirmerie, la porte était déjà close.

L'infirmière avait regagné son bureau. Chloë, toujours assise, se laissa tomber en position couché sur le lit. Étrangement, elle avait les idées plus embrouillés maintenant qu’elle était guérie. Elle réfléchissait. À Gabrielle (qui lui faisait tellement penser à Florian, à sa façon), à qui avait bien put lui donné à boire une potion assurément pour s’amuser à son dépend, même à son sac qu’elle avait probablement égaré lorsqu’elle s’était dirigée vers la bibliothèque ce matin (et que Gabrielle avait promis de chercher après le cour de sortilège). Mais, surtout, à cette faible douleur à la jambe gauche, qu’elle n’avait pas en se levant ce matin, et que le remède de madame Pomfresh n’avait nullement apaisée.

On aurait dit quelque mauvais présage.


[Je te laisse terminer le topic avec ton personnage. Et si tu le veux toujours, je suis prêt à faire un autre sujet avec Estelle. Si ça ne te dérange pas de le commencer, bien sûr.^^]