Ensemble, c'est tout (mariage Apophis et Britanny) [libre]

{ Sujet ouvert à tous, élèves comme professeurs ^^ ! Enjoy !

Apophis embrassa Britanny sur le front. Il faudrait bien qu'il s'y fasse, qu'il supporte les caresses et les égards de temps en temps mais qu'aussi il en dispense... et Merlin savait que sa cousine était câline.
Dans leur lit, tous les deux, après... ce qui s'était passé, Apophis songeait, les mains sur le ventre, les draps rabattus jusque sous les aisselles, le regard dans le vague, comme lorsqu'il réfléchissait. Toujours sourcils froncés, toujours l'air absent, ou plutôt assurément présent, délibérément et à jamais sur cette bonne vieille Terre. Il ne savait si sa tendre aimée avait fermé les yeux et si elle était à présent dans d'autres bras que les siens, Morphée à priori, mais, pour sa part, il gardait comme une horrible sensation. C'était indescriptible. Cela lui tiraillait les entrailles, pulsait à ses veines, lui faisait battre le coeur jusqu'à l'étourdissement et enfin lui donnait le vertige.

Comme il était dans sa nature de ne se plaindre que lorsque le mal ressenti était suffisamment noble et beau à ses yeux -dire qu'il avait mal au ventre, hmmm- Apophis s'autorisa à la fermer juste quelques minutes dans sa longue existence... On le lui avait repproché bien souvent, notamment ses employés -oui, les professeurs de Taliesin : il parlait trop et vite. Parfois, c'était limite s'ils comprenaient tandis qu'on le soupçonnait voire l'accusait carrément d'être dans "son univers". Réfléchir tout haut vous fait passer pour fou, ça c'est la meilleure de l'année !
Cependant, et bien qu'il s'était défendu de rappeler à Britanny qu'il n'était que bassement humain avec ses crampes d'estomac, il crut bon de lui faire entendre un malaise qui devenait de plus en plus oppressant chaque seconde... Qu'elle écoute ou pas, ma foi, peu importait. Il avait juste besoin de parler. Et de ctte manière théâtrale et tragique qu'il avait d'emballer les choses :

"Britanny, je ne me sens plus la force... C'est affreux. Ces élèves me volent autant de patience que d'énergie. Ce n'est pas comme si j'avais des suspects ou des criminels odieux en face de moi. C'est plus facile, tu leur exploses la tête contre ton bureau et il n'y paraît plus. Mais là... Et puis ces parents qui me collent pour que j'offre le confort le plus absolue, la meilleur éducation qui soit".

Il poussa un soupir et leva ses yeux plein de lamentations vers le ciel.

"Je crois que j'ai besoin de vacances... ou de quelque chose de plus grisant... ou de tuer quelqu'un...".

Il lui décocha un léger regard, voir si elle réagissait, puis poussa un profond soupir. Elle s'était endormie, ni plus, ni moins. Apophis sourit. Eh oui ! Il savait encore l'effet qu'il faisait sur les femmes à presque 40 ans...
40 ans quand il y songeait, quelle déprime ! Ce jour funeste arrivé, il courrait s'enfermer dans sa chambre et n'en sortirait plus jusqu'au jour suivant. Rien que d'y penser, il en avait le coeur gros. Il aurait pu pleurer, foi de Sykes !
Un nouveau soupir, sa poitrine retombant comme si son coeur était trop lourd pour être supporté puis il tassa ses oreillers et s'allongea, non sans emporter toutes les couvertures avec lui, s'emmitoufflant profondément dans ce lit douillet.
Le Pays de Galles à cette époque, c'est pas des vacances !

***

"Tout est prêt ? Demanda-t-il tandis qu'il était dans une très mauvaise posture, le traiteur s'est pointé là au moins ?".

Des heures qu'il attendait ce bon sang de traiteur qui aurait dû être présent depuis quatre heures déjà. Souci de ferry à Londres. Les docks étaient bouchées. C*nneries ! Encore un prétexte de Sid pour justifier son indécrottable manie d'être toujours en retard. Pour la peine, et il savait que cela lui ferait plaisir, il avait invité son père tiens. Il lui remettrait les pendules à l'heure mieux que lui-même, mieux que personne.
Apophis n'était pas trop pour ce mariage... du moins, pas dans un délais aussi bref. Quelques mois seulement depuis la rentrée des classes séparait l'instant où sa mère avait été tuée et, comme de bien entendu, le Ministère était toujours sur l'affaire. Quel tas de feignasses, j'vous jure... Ca serait lui... Mais il n'avait guère à intervenir.
Il était naturel de prendre pour témoin son jeune cousin Altaïr qui se montra brillant du début jusqu'à la fin : levé à 10 heures pour l'habiller -Sykes était levé depuis 6 heures du matin pour superviser les préparatifs-, arrivée soudaine sur un "excuse-moi, je m'étais pas réveillé", ce à quoi il avait répondu "tiens donc ? Je ne m'en serais pas apperçu...", plates excuses à son cousin parce qu'il s'était rendu compte d'avoir oublié la robe chez le teinturirer "je reviens tout de suite !". A un moment, Apophis s'était demandé pourquoi il ne lui avait pas décoché un bon vieil Endoloris des familles... puis il s'était rappelé qu'il jouerait bientôt le rôle de son beau-frère et s'était ravisé.

Enfin, à midi pétante -sachant que la cérémonie était à 14 heures- Altaïr était revenu avec son costume et avait ainsi commencé le grand habillage. Pantalon droit et blanc immaculé, plastron brodé d'or et d'argent, parcouru de perles. Longue robe blanche à longues manches et fendu au milieu. Chemise blanche en dessous avec un col empire noué d'un foulard de soie crème que ce bougre d'Altaïr avait du mal à attacher convenablement.

"Mais doucement !! S'était écrire Sykes, tu m'étouffes, espèce de taré !".

"C'est pas ma faute !! C'est super dur à faire les noeuds de lavallière, Apo'".

"... phis. Laisse-moi faire".

Et de se diriger vers un miroir afin de placer correctement cette bon sang de lavallière. C'était simple comme bonjour pourtant !! Et, même tremblant comme une feuille, ses longues manches l'accomodant, il y arrivait comme un chef. Il se retourna, rouge de colère :

"Pas bien compliqué, si ?! A la portée du premier venu...".

Il se prit ensuite à chercher à travers toute la chambre agencée à cet effet le chapeau haut de forme qu'il devrait porter pour sa montée à l'autel. Alors soit l'autre ahuri l'avait laissé chez le teinturier, soit il l'avait perdu dans les milliers de mètre carré de Taliesin. Génial, proprement magnifique ! Et il risquait d'être en retard !

"Le voila, Apo... phis ! Lança Altaïr, son haut de forme à la main, tiens".

Il le prit, le cala sur sa tête, s'arrangea pôur qu'il soit légèrement penché et observa l'ensemble -un sourire satisfait aux lèvres. Avant de se rappeler subitement :

"Le traiteur est arrivé ?".

"Oui, ça fait une demie heure".

"Parfait. Mes enfants sont-ils prêts ?".

"Euh, j'ai vu Heegor, il dit qu'il reste encore la petite Eireen à habiller. Sinon Tristan est superbe. Il a préféré rester avec sa maman, ça ne te dérange pas ?".

"Comme si je pouvais m'en soucier...".

*Cette lavallière de m*rde est trop serrée, argh !*

"Les autres enfants, c'est-à-dire, les élèves... sont-ils éventuellement informés ?".

"Oui. C'est Heegor qui s'en est chargé. Et pas de cour aujourd'hui".

Oui, c'est ce qu'il avait décrété. Ayant souhaité célébrer leur union au sein de l'école, Apophis avait jugé bon d'inviter tout le monde. Il espérait que Raphaël serait présent... Le pauvre était appelé partout et n'était guère à ses côtés depuis quelques temps. Soit. Après tout, il faisait ça pour Brit', pas pour les autres... et encore moins pour lui. Il déglutit, se râcla la gorge puis se tourna vers son cousin.

"C'est bien comme ça ?".

L'autre prit un air emprunté, presque un peu ému, puis ajouta tout en enfonçant les mains dans ses poches.

"Un vrai roi...".

Sykes grimaça puis en revint à son miroir et à sa lavallière par-dessus le marché.

"Moui... j'aimerais bien être roi... cette perspective me plairait".

Luna Lovegood arriva sur les lieux du mariage toute de jaune vêtue, un grand bouquet de tournesols dans les bras pour offrir aux mariés - elle ne savait pas trop qui ils étaient, arrivée là elle ne savait plus trop comment et invitée par qui mais bon, elle avait son carton d'invitation dans les mains, à moins qu'elle ne se soit trompée de fête? Non, non; c'était bien l'adresse indiquée.

Et bien, puisqu'elle ne connaissait pas les mariés, ce serait l'occasion de faire connaissance ; de toutes façons, Luna avait bien d'autres choses en tête, elle économisait actuellement pour financer une expédition dans le Pacifique pour aller capturer une créature fantastique qui venait tout juste d'être découverte.

Avec son maigre salaire de serveuse, c'était difficile; il lui fallait se creuser la tête pour gagner de l'argent au plus vite; peut-être trouver un deuxième emploi? Enfin bon, on verrait. Elle regarda autour d'elle, son bouquet dans les bras, pour voir s'il y avait quelqu'un qu'elle connaissait.