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 Celle qui allait perdre patience [LIBRE]

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Ξ Sujet: Celle qui allait perdre patience [LIBRE]   Celle qui allait perdre patience [LIBRE] EmptyMar 14 Déc - 21:46

Celle qui allait perdre patience [LIBRE] Iconericadurances Celle qui allait perdre patience [LIBRE] Iconericadurancebb

Des bottes grises, une jupe noire arrivant au dessus des genoux, un manteau de fourrure noir court serré par une large ceinture et échancré sur le col, une jeune femme avançait d'un pas décidé, un sac à main sur l'avant-bras, sur l'atrium bondé du ministère de la magie. Comme tous les jours, elle se rendait à son travail, et comme tous les jours, elle y allait pleine de bonne volonté. Qui ne le serait-pas, à vrai dire ? Le département des aurors n'avait pas connu de périodes aussi calme depuis de nombreuses années et en plus de celà, la jeune femme aux magnifiques cheveux chatain bouclés qui avançait dans le hall du ministère travaillait tous les jours avec sa meilleure amie. Non elle avait beau chercher, même cet obsédé sexuel au moins tout ça qu'était Kevin Delanoë ne pouvait arriver à la contrarier. Ce n'était pourtant pas faute de l'harceler un peu plus chaque jour, à vrai dire...

Jessie Harris - car c'était elle - rangea ses lunettes de soleil dans son sac à main (le temps était resplendissant à l'extérieur et en plus de ça elle adorait jouer la star) et sans ralentir sa cadence, arriva au niveau du hall principal, où déjà des dizaines de notes de services voletaient à toute allure dans les airs. La jeune femme avait récemment changé de coiffure et après s'être vue dans le reflet d'une vitre, elle devait bien avouer que ça lui allait bien. Elle avait coupé ses cheveux et les bouclait quotidiennement à l'aide de la magie, ce qui lui donnait quelques années de plus. Pas autant que ça au final, puisque la jeune femme paraissait avoir une vingtaine d'années alors qu'elle approchait dangereusement de la trentaine. Dans le fond ça lui allait, de paraître plus jeune, ça lui évitait des réflexions agaçantes sur son célibat prolongé.

Arrivant devant un des ascenceurs du ministère, Jessie entra d'un saut gracieux on a la classe ou on l'a pas dans celui-ci avant qu'il ne se referme. Une fois à l'intérieur, Jessie afficha un sourire gêné aux gens présents, les salua et se tourna, face à la porte, en attendant d'arriver à destination. C'est alors qu'elle sentit quelqu'un arriver près de son oreille, par la gauche l'instinct d'auror, on sent tout. Jessie lui assema une prise de karaté digne de ce nom, plaquant le visage de son agresseur contre les grilles de la cage d'ascenceur, lui cassant au passage plusieurs dents, et articuler quelques mots.

« Pas mal l'entrée... Comment vas-tu jeune fille ? »
« Bonjour Kevin. Bien... Et toi ? »
« Je ne peux qu'aller bien, en te voyant. Alors ce verre après le boulot, toujours d'actualité ? »
« Comme tous les jours Kevin, dans le plus doux de tes rêves... »
« Ne joue pas à l'autruche Jessie, je sais que je te plais, ne résiste pas. »
« Ce doit être ça, oui. »
« Allez... »
« Ecoute, même seule, condamnée par le cancer, seule sur une île déserte et avec plus personne sur terre il ne se passerait rien entre nous. Alors garde ton énergie pour quelqu'un d'autre. »
« Tu dis ça mais... »
« Je le pense. Oui, je le pense ! Et plus fort que tu ne pourras jamais l'imaginer. Alors maintenant fiche-moi la paix sinon je te fais manger la grille de l'ascenceur. »

Par chance, elle ne l'avait pas toute la journée sur le dos, sinon sa patience en prendrait un coup. Même si au final, la perspective des vacances qui arrivaient la comblait tellement de joie qu'elle aurait pu tout supporter. Même ce lourdingue égocentrique et prétentieux de Kevin Delanoë, en réalité. Dans tous les cas, là, il allait commencer à déjà bien à l'agacer s'il continuait. Et vu l'énergie du jour, il allait continuer, c'était clair.

[Topic libre !]
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Ξ Sujet: Re: Celle qui allait perdre patience [LIBRE]   Celle qui allait perdre patience [LIBRE] EmptyMar 11 Jan - 13:16

[Hj : le mec qui s'appelle Kevin XD... muuuahahahahaa !!! Morte de rire XD].

Apophis, depuis quelques minutes, était plongé dans une torpeur absolument délicieuse. Il repensait, en effet, aux quelques heures de répit qu'il s'était octroyées dernièrement -et surtout loin de Taliesin. Envieux et même plus que désireux de faire un petit tour à Londres, le directeur de cette prestigieuse école de sorciers ne s'était, cette fois-ci, pas mêlé à ses semblables... mais avait tapé dans le fond du panier.

Direction Londres, côté moldu. Hahahaa !! Cette impression grisante d'être tout-puissant sous prétexte qu'on est supérieur de race comme de capacités, et qu'on s'offre ainsi au plus démuni dans l'intérêt d'assouvir leurs menus fantasmes. C'était vraiment, comment disait-il déjà ?, ah oui !, particulièrement orgasmique. Oui, c'était le mot ! Se mêler au commun des mortels avait quelque chose d'extrêmement galvanisant. C'était un peu comme, voyez-vous, se jeter dans la fange et prendre le plaisir où il était : dans la crasse et la sueur la plus tenace. C'était un peu aussi comme se sentir davantage animal -ce qu'il était déjà, soit dit en passant. Bref, cette dernière nuit passée aux alentours de Kensington Road avait été, somme toute, inoubliable... preuve que les touristes américaines et camées de surcroît savaient dignement s'amuser. Les petites coquines...


*Je devrais délocaliser Taliesin aux States... d'où elles venaient celles-là déjà ?*

Hmm, court instant de réflexion...

*Ah oui ! De Chicago...*

Et un sourire de naître sur ses lèvres tandis que les lumières brillantes et aveuglantes d'une nuit plus que mouvementée lui revenait à l'esprit. Il ouvrit un oeil, soudain troublé.

*Un instant... y avait une brune, je m'en souviens bien. C'était elle qui riait le plus. Une blonde, ouais... même que j'ai songé à l'instant que les blondes en Amérique étaient vulgaires. Je le lui ai dit, je crois... Et une... hhhmm, une jolie petite métisse café au lait... miam !*

Il poussa un soupir...

*Mouais... sans doute la meilleure...*

Avant de sombrer dans un doute profond et de contempler la pointe de ses chaussures.

*Du coup, je ne saurais dire... Est-ce que ma préférence va vers les brunes ou vers les blondes ? Quand on voit Britanny, forcément, le charme nordique a ses avantages... Mais cette métisse d'hier soir...*

Il plissa les lèvres, perplexe.

*Y avait pas une japonaise ?...*

...

*Fais ch*er... Bon, c'est laquelle qui m'a fait boire ras la g*eule déjà ? C'est la brune ?... Et qui est allé chercher le champagne à la réception ?
Nan, nan, nan, nan, nan... elles étaient quatre ! Sûr qu'elles étaient quatre !...*


Il cligna des yeux, encore un peu perdu puis s'arrêta de penser un instant -ce qui, pour lui, n'était guère très difficile ni très navrant. Quelqu'un venait d'entrer dans l'ascenseur d'un pas élancé comme si la vie au Ministère était tout simplement magnifique et qu'il ne manquait plus que les petits oiseaux pour accompagner sa journée de princesse. Apophis coula un bref regard sur le manteau et les bottes de la demoiselle, releva un sourcil et répondit à son sourire lorsqu'elle se tourna vers l'assemblée. Puis en revint à ses moutons...

*Prochaine fois, je tape dans le haut de gamme... une actrice ou une chanteuse... Cette "Madonne" doit ils parlent... elle doit être une sacrée sal*pe dominatrice pour avoir un nom de scène pareil...*

Soudain, il sentit qu'une limace tentait une approche sur le flanc gauche et Apophis songea à cet instant précis que Mister Anguille était particulièrement assorti à la jeune créature qui venait de faire son entrée. Tout simplement magnifique...

« Pas mal l'entrée... Comment vas-tu jeune fille ? »

Ohh, le...
Apophis pinça ses lèvres le plus fort qu'il put afin de ne pas éclater de rire... Puis son pauvre estomac malmené par l'alcool ne le supporterait pas...


« Bonjour Kevin. Bien... Et toi ? »
« Je ne peux qu'aller bien, en te voyant. Alors ce verre après le boulot, toujours d'actualité ? »

"Je ne peux qu'aller bien en te voyant, gna gna gna...".

« Comme tous les jours Kevin, dans le plus doux de tes rêves... »

Et là, il ne put s'empêcher de glousser. Mais discrètement, hein. Que personne n'entende... quoique...

« Ne joue pas à l'autruche Jessie, je sais que je te plais, ne résiste pas. »
« Ce doit être ça, oui. »


Il s'en prenait une belle en tout cas...

« Allez... »
« Ecoute, même seule, condamnée par le cancer, seule sur une île déserte et avec plus personne sur terre il ne se passerait rien entre nous. Alors garde ton énergie pour quelqu'un d'autre. »


Hmm... lui-même avait entendu cela un certain nombre de fois. Mais, curieusement, il avait toujorus su être plus intreprenant que Monsieur personne-ne-me-résiste. Pauvre garçon, pauvre type... Avec la tronche qu'il se payait, sans argent, il était condamné. Pauvre, oui, pauvre de lui...

« Tu dis ça mais... »
« Je le pense. Oui, je le pense ! Et plus fort que tu ne pourras jamais l'imaginer. Alors maintenant fiche-moi la paix sinon je te fais manger la grille de l'ascenceur. »


Oh, magistral ! C'est que la belle avait du répondant. Il aimait ça... et si "Kévin" ne commençait pas à nous faire son frustré alors cela voudrait dire que, lui aussi, tout comme lui, aimait être dominé par une femelle à ses heures perdues... Enfin, venant de la part d'un décérébré dans son genre, il doutait qu'il comprenne un tant soit peu les subtilités offertes à l'Homme par la nature. Pauvre, oui, pauvre garçon... Et ce dernier poursuivit avec son sourire vaseux et sa mine enfarinée :

"Mais... Jessie... allons...".

Pour la serrer d'un peu plus près. Indécent... tellement indécent que la vieille rombière juste à sa droite ouvrit des yeux ronds et médusés. Lui ? Oh, il était comme un oeuf en gêlé personnellement... au premier rang d'une magnifique future scène de ménage.

"Allons, quoi... je l'ai vu dans tes yeux...".

Et plus bas :

"Je te fais de l'effet".

A lui de lever les siens, d'yeux, justement... Ce rentre dedans était tellement peu appuyé que lui-même qui, certes, ne faisait jamais dans la dentelle, trouvait cela vraiment écoeurant. Toute l'attention était rivée sur eux et la jeune demoiselle n'allait pas tarder à répondre tant elle semblait ulcérée et sans doute terriblement gênée. Elle devait bosser ici d'ailleurs... l'avait pas une fichue tête de touriste, comme la vieille à sa droite, pour ne donner qu'elle en exemple. Peut-être était-il temps de se montrer gentleman au moins une fois dans sa vie ?

Il se paya le luxe de tapoter son épaule de crevette.


"Excusez-moi...".

Opposant ainsi ses deux mètres et quelques cent kilos (de muscles, de muscles...) à cette sorte de limande à peine sortie de ses couches-culottes, et ce sur un sourire, aahh oui, témoignant d'une extrême béatitude.

"Vous importunez cette jeune femme, ce me semble...".

L'autre le dévisagea de haut en bas et ajouta -de l'air du type à qui on la fait pas :

"En quoi ça vous regarde, vous ?".

Il poussa un léger soupir affecté, puis :

"En rien. Mais si je voulais me payer une mauvaise pièce, j'avais qu'à aller au théâtre...".

A cet instant, les portes s'ouvrirent sur le jour, sur de l'air, sur des gens on ne peut plus pressés d'entrer et il ajouta sur un large sourire :

"Barre-toi".

Avant de l'écarter de son passage, comme on écarte du pied une saleté écrasée par terre, et de sortir à la suite des occupants de ce damné ascenseur. Sans déc*nner... à rester plus de dix minutes dans cette boîte il en avait des raideurs dans le dos. Rahh, l'âge sans doute... Jusqu'au moment où on l'interpella :

"Hey !! Vous là ! De quel droit vous... on vous a rien demandé Jessie et moi d'accord ?!".

Apophis lui tourna proprement le dos, levant sa main et la plaçant dans ce geste d'ouverture et de fermeture, l'air de dire "oui, parle, parle, parle !"

"C'est immoral ! Ca ne vous regarde pas ! Ce ne sont pas vos affaires !".

Avant de produire un étui à cigarettes et de s'en coincer une entre les lèvres...

"Et qui êtes-vous pour vous permettre d'intervenir ?".

Puis de faire brusquement volte-face, plus stupéfié que jamais, une main plaquée sur son torse pour mieux se désigner, sa clope manquant de lui tomber du bec. Pour le coup, ah !, ça faisait mal...
Mais mieux valait ne pas répondre dans ce genre de discutations puisqu'il risquait de s'enliser. De plus, ce n'était pas lui qui était en cause et il y avait plus important : l'honneur d'une jeune femme. S'apprêtant alors à la rejoindre pour lui demander si "tout allait pour le mieux", il fut néanmoins clairement coupé dans son élan par une main qui s'abattit sur son épaule, le forçant à considérer à nouveau son interlocuteur... un très, très bref instant.
Apophis poussa un gémissement surpris et manqua chanceler sur le coup qui venait de lui être porté en plein couloir, devant une bonne dizaine de curieux. Il vascilla mais tint bon, observant sur des yeux outrés, révulsés, presque fous, cette misérable petite frappe qui s'était jetée sur lui. Un goût cuivré emplissant sa bouche, il porta une main à ses lèvres et observa le sang, oui, le sang que cet imbécile avait réussi à faire couler...


"ESPECE D'ENFO*RE DE SALE BATARD DE FILS DE P*TE !!".

Il se jeta sur le jeune homme, malheureusement pas suffisamment à temps puisqu'il fut retenu in extremis par un brigadier passant dans le coin. Mais allez stopper près de 120 kilos de... de graisse et de peau flasque lorsqu'elle se met en colère. Une autre bonne âme intervint et le scandale qu'il voulait à tout prix éviter éclata ainsi sous les yeux de chacun, Apophis hurlant un flot d'insanités, rouge de colère, sa voix se brisant de rage tandis qu'il promettait qu'il lui ferait "cramer sa famille" et qu'il "baladerait sa tête au bout d'une pique", qu'il "ne savait pas qui il était" et qu'il "avait intérêt à ne pas fermer l'oeil de crainte de n'être tué dans son sommeil", qu'il "le poursuivrait jusque dans la mort" etc etc etc...

Oui, pour ceux qui ne connaissaient pas, c'était bien cela, Apophis Sykes.
Une personne courtoise, charmante, faisant montre d'un flegme britannique et d'un sang froid à toute épreuve, ouvert à la discution, compréhensif et apte au pardon... Ah ! Mais il était pour "tendre l'autre joue" ! Du moment qu'elle servait à imprimer son gros poing dessus ! Un homme bien sous tout rapport, en somme...
Sauf que ce pauvre Kévin, hélas, venait de "signer son arrêt de mort"...


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Ξ Sujet: Re: Celle qui allait perdre patience [LIBRE]   Celle qui allait perdre patience [LIBRE] EmptyDim 30 Jan - 0:13

Bien évidemment, ce matin là Jessie aurait préféré rester couchée. Il y'a des jours comme ça, où ça commençait bien et où soudainement tout partait en cacahuète sans qu'on sache trop pourquoi et comment. En tout cas Jessie n'avait pas trop sû pourquoi et comment s'en était venu à de telles extrémités. Kevin avait tout du parfait crétin - certes - mais jamais elle n'aurait cru qu'il serait un jour à l'origine d'une bagarre au sein du ministère. Hormis une bagarre entre cet employé moyen et sa petite personne à elle, en réalité, puisque l'envie de coller une gifle a ce malotru la gratouillait depuis longtemps. Elle n'en avait pourtant jamais rien fait et cet individu qu'était Kevin Delanöe s'en était toujours sorti indemme, en revenant à la charge la fois suivante. A vrai dire, elle aurait peut être du agir, ça l'aurait fait réfléchir et il aurait peut être fini par décrocher. Après tout, elle n'était pas la seule fille célibataire du ministère... si ?!

La jeune femme jeta un coup d'oeil gêné aux personnes présentes dans l'ascenceur, l'air d'avoir de la peine pour eux et pour ce qu'ils vivaient. Après tout, ils n'avaient pas demandé d'assister à une pathétique scène de drague ! Elle non plus, soit dit en passant, mais elle au moins elle savait à quoi s'attendre quand elle voyait le si propre-sur-lui Kevin, arriver en sa direction. Eux, ils l'avaient vu venir, mais c'était clair qu'ils ne savaient pas qu'ils allaient tomber sur ça.

Ça, c'était ce qui se passait sous ses yeux actuellement. Apophis Sykes qui avait jailli de nulle part (Jessie se demandait encore comment elle avait fait pour le râter dans l'ascenceur, à vrai dire), et son semi-collègue qui se battait dans le département des aurors. Tout avait commencé par une intervention d'Apophis dans l'ascenceur (elle ne lui en demandait pas tant, hein, à vrai dire, elle ne lui demandait rien du tout !), dans le but de faire taire Kevin (l'espoir fait vivre. Ça fait 5 ans qu'elle essaye.)

A grand coup d'insultes peu orthodoxes bouche tes oreilles ma petite, ce n'est pas de ton âge. Oh, pardon Mrs Perkins. Apophis Sykes se donnait en spectacle dans le corridor du département des aurors, réduisant au plus bas ce pauvre Kevin qui décidémment ne savait plus où se mettre c'était ça quand on était de trop partout, on savait plus où aller.

« Sykes ! Vous vous croyez où là, dans un bar de quartier ?! Modérez vos ardeurs par Merlin, vous voulez que les tireurs d'élite vous arrêtent pour état d'ivresse avancé dans un lieu magique public ? »

Oui non, Sykes n'était pas bourré à proprement parler enfin on suppose mais son comportement laissait tellement entendre qu'il se croyait avec ses potes de beuveries dans un quelconque bar Londonnien que Jessie n'avait pas pu s'empêcher de le souligner. Quelle honte franchement, quelle honte !

La jeune femme s'approcha de Kevin qui gisait par terre, le ramassa et une fois qu'il fut levé, le coinça entre quatre yeux, et lui lança, glaciale :

« J'ai autant d'attirance pour toi que pour l'espèce d'être humain qui vient de te mettre la pâté, là-bas, et la prochaine fois que j'aurai à te le redire, crois-bien que j'y mettrai bien les formes. Allez, zioup, circule avant de finir en compotée d'Hyppogriffe. »

Mine de rien, Kevin ne le savait pas, mais Jessie venait de lui sauver la vie. Une fois que l'employé du ministère fut parti, Jessie approcha d'Apophis, encore excédée d'avoir été ainsi humiliée. Merlin, on allait croire quoi maintenant? Qu'elle avait quelque chose à voir avec cet énergumène de Sykes ? Et puis même sans le croire, les bruits de couloir au ministère allaient plus vite qu'un Eclair de feu neuf, tout le monde allait savoir qu'elle était liée à l'affaire de la fameuse bagarre titanesque du département des aurors. Super !

« Je n'avais pas besoin de vous, Mr Sykes. Je suis une grande fille vous savez... Et la prochaine fois que j'aurai envie de me donner en spectacle, je vous ferai signe, promis ! »

Non mais franchement, ce n'était pas lui le directeur de Taliesin ? Bonjour l'exemple, quoi ! Jessie avait beaucoup entendu parler d'Apophis Sykes, ne serait ce que parce qu'il avait été auror peu avant son arrivée mais surtout parce qu'il avait été le mentor de Pénélope, et était actuellement le patron de son frère ainé Prions Merlin. Autrement dit, oui, elle savait à qui elle parlait.
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