[THEME] Dans une salle vide... [TERMINE]

« Sweeney, stop ! »

Dès que le mot magique était prononcé, l'écureuil de Pandore s'arrêtait toujours net. Un peu comme stupéfixé, mais sans baguette, et sans le côté magique de la chose. Non, Sweeney avait été dressé pour cesser tout mouvement à l'énonciation du mot "stop" et bien que les débuts avec Pandore furent difficiles (le vendeur avait bien spécifié à sa cousine qu'il lui fallait un nom, sous peine de quoi il était vain de le "stopper" à tout bout de champ. Preuve avec la mésaventure du parc.) son écureuil avait finit par obéir. La preuve, la petite boule de poils roux venait de s'arrêter, immobile, sur le dossier d'une chaise, à deux pas de la porte de la salle.

« Un jour il va s'enfuir avant que j'ai pu le stopper et va t-en voir où je vais le retrouver ! »

Louise Waugh était avec Pandore, assise sur une des chaises de la salle vide et accessoirement interdite aux élèves attendant que Pandore revienne de récupérer son écureuil qui avait faillit se faire la male par la porte entrouverte de la salle de classe du 3ème étage de l'école vous pouvez respirer. Les deux Poufsouffle avaient demandé la permission au professeur Harris de réviser dans une salle de cours et celui-ci avait accepté. Évidemment, quand Pandore avait demandé à son professeur de botanique allez savoir pourquoi, Louise elle, n'avait pas l'air emballée pour aller lui parler si elles pouvaient toutes les deux réviser dans une salle de cours vide, elle n'avait pas précisé qu'il s'agissait aussi de révisions pratiques. Ben la théorie c'était bien mignon 5 minutes mais s'ils ne mettaient jamais en pratique les sorts en dehors des cours Et Merlin savait qu'aucun élève de Poufsouffle ne s'entrainait en dehors des cours !, ils n'allaient certainement pas cartonner aux examens ! Parce qu'aux examens – trop drôle – ils demandaient de la pratique, les professeurs ! Cherchez la logique du raisonnement, un peu...

« Bon, on en était où ? »

Les deux jeunes filles venaient de terminer de réviser le Wingardium Leviosa, et maintenant, l'idéal était de réviser la Défense contre les forces du mal. Pandore savait Louise très peu à l'aise avec les sortilèges d'attaques (avec les sortilèges tout court, à y réfléchir) et c'était précisément ce qui était au programme (même si on a beau dire ce qu'on veut, le sortilège de désarmement a beau être classé dans les sorts dits de "protection", il faut bel et bien viser un sorcier pour se protéger, ce qui revient donc au final, à l'attaquer.). Pandore n'hésita donc pas à lancer le prochain entrainement, parce qu'hélas à l'examen, les jurys n'allaient pas faire de distinction d'élève parce que Louise était plus timide que les autres (mais tout aussi douée, soit dit en passant).

« On s'attaque au Pétrificus Totalus ? »

Ce serait une bonne chose de faite une fois qu'ils auraient bien révisé le Pétrificus Totalus, Pandore le savait. Sans le maîtriser parfaitement, Pandore savait que cet exercice lui ferait du bien. Il fallait donc mettre ce temps et cette salle à profit, parce qu'elles ne l'auraient pas tous les jours !

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Depuis que les dates fatidiques des examens de fin d'année avaient été communiquées aux élèves, Louise semblait dans un état second. Sa crainte d'échouer s'était tellement accrue depuis lors que sa maladresse, déjà bien connue à Poufsouffle, était en passe de devenir légendaire, tant la fillette avait l'esprit préoccupé par des visions apocalyptiques de notes catastrophiques, de conseil de discipline et de renvoi sans sommation. Il ne se passait désormais plus une journée sans que la blondinette ne cassât une verre ("Miss Waugh, vous serez gentille de faire bien intention à ne pas briser une énième fiole de venin de crotale, je commence à en manquer !", lui avait carrément dit le Professeur Slughorn, lors du dernier cours de potion) , ne tombât dans les escaliers ou n'écrasât malencontreusement tout ce qui traînait à terre, depuis les queues des chats jusqu'aux sacs de cours de ses camarades, en passant, bien entendu, par les pieds et capes des mêmes camarades. Si pour la plupart, cette maladresse était comique (du moins, jusqu'à ce que ce soit leurs pieds qui eussent à souffrir de l'étourderie de Louise), pour la Poufsouffle, qui n'aimait rien plus que la discrétion, c'était un véritable calvaire, et elle s'étonnait de ce que ses camarades acceptassent encore de la fréquenter sans instaurer une distance de sécurité réglementaire entre eux.

Pour autant, la jeune sorcière ne pouvait souhaiter la fin de son martyr, car celle-ci signifiait la venue des épreuves, et, avec elle, l'arrivée d'une nouvelle inquiétude, celle de l'attente des résultats. Si la fillette n'avait l'amitié fidèle de Pandore avec elle, elle serait probablement devenue folle de stress depuis longtemps. Fort heureusement, la bonne humeur et le volontarisme dont son amie faisait preuve avait permis à Louise ne de pas sombrer dans la névrose au moins tout ça ("Hiiii ! J'ai tout oublié ! Je ne comprends rien ! Je veux mourir ! Bouhouhou !") et, surtout, d'organiser ses révisions, sans quoi elle se serait perdue dans les affres de la panique ("Arg ! Il faut encore que je fasse ça ! Et ça ! Et ça ! Et... Bouhouhou, je n'y arriverai jamais !"). Oh ! Louise restait une incorrigible pessimiste, lors de leurs séances communes de travail, mais au moins, elle n'avait pas complètement le sentiment de perdre pieds et, lorsqu'elle se montrait trop prompte à imaginer le pire, Pandore savait d'un trait d'humour dédramatiser la situation. Aussi, cahin-caha, Louise avançait-elle dans ses révisions, et sa liste de sortilèges, recettes et autres dates de révolte à apprendre par coeur diminuait un peu plus chaque jour.

* Ce soir, je pourrai rajouter les cours sur le Wingardium Leviosa sur la pile de ceux revus et maîtrisés ! * songea, non sans une pointe de fierté, la blondinette, tandis que la plume qu'elle avait volée au professeur Flitwick utilisée pour s'entraîner venait se poser en douceur sur un des pupitres poussiéreux de la salle de classe. Oh, bien entendu, si on le lui avait demandé, elle aurait certainement répondu qu'elle n'était pas certaine d'être capable de lancer aussi impeccablement le sortilège le jour de l'examen, mais l'idée d'en avoir enfin fini avec une formule qui les avait occupés toute une partie de l'année se trouvait, pour l'heure, plus forte que celle d'un éventuel cafouillage le jour J.

La bonne humeur de Louise se révéla toutefois de courte durée lorsque Pandore, véritable cheftaine des révisions, annonça leur prochain cheval de bataille. Louise lâcha un hoquet de surprise et en laissa tomber sa baguette à terre, réaction qui, convenons-en, n'avait rien de très professionnel. Rosissant de gêne, Louise plongea sous la table pour récupérer sa baguette et manqua de peu la collision frontale avec Sweeney, qui, profitant de ce que Pandore semblait s'être désintéressée de ses agissements, s'était remis à trottiner à travers la pièce.

- Le Petrificus Totalus ? bafouilla-t-elle, Tu es sûre que c'est bien prudent ? On ne risque pas de se faire m... Aaaaaarg !

Bingo pour ce qui était de se faire mal ! En voulant se relever, Louise avait percuté de plein fouet l'angle du pupitre... Et relâché du même coup la baguette qu'elle était venue récupérer.

- Ouille ! protesta-t-elle, les larmes aux yeux tant la douleur était fulgurante, Je crois que c'est un signe... couina-t-elle d'un ton malheureux, toujours à genoux, et en se frottant le sommet du crâne avec précaution.

Après tout, devoir être pétrifié par quelqu'un assez stupide pour s'assommer contre un pupitre avait de quoi rendre nerveux...

(747 mots Vol 747 pour Sydney)

Louise venait de se manger l'angle de la table de cours et Pandore ne put qu'esquisser une grimace rien qu'au son qu'elle avait produit. En plus l'angle, ça faisait bien mal, ça !

« Ça va ? Oui, il faut qu'on s'entraîne, si on tombe dessus à l'examen on ne sera pas vraiment prête, puisqu'à cause de Peeves on n'a même pas pu terminer le cours correctement, la dernière fois. De plus j'ai prévu des matelas. »

Pandore n'avait pas choisie cette salle au hasard, puis qu'elles étaient là à proximité de toutes les autres salles de cours. Pas bête la petite fille, et non, loin de là !

« Le signe que tu es pétrifiée de peur à l'idée de t'écraser par terre façon statut de la liberté, non ? Je te rassure, ce ne sera rien face au signe qui t'indiquera que l'examinateur avec sa main forme un parfait "0" sur sa feuille. Ou un 1, pour éviter les ennuis administratifs. »

Pandore n'avait pas dit ça pour faire peur à Louise mais au fond d'elle même elle savait que Louise n'en dormirait pas de la nuit mais juste pour bien lui exposer les faits. Les jurys d'examens n'étaient pas des professeurs de Poudlard et ne jugeaient que sur la prestation présente, donc si l'élève n'y arrivait pas, aussi bon soit il dans l'année ce qui dans le cas de Louise était discutable, ce serait l'échec assuré. Et l'échec, n'était pas une option non, non, non Non, non, non, non, je ne veux pas prendre l'air.

« Allez courage Louise, tu avais très bien débuté en classe ! »

Pandore alla chercher un matelas qui se trouvait derrière une armoire et alla le poser par terre. C'était dans la salle voisine qu'ils avaient fait cours la dernière fois, Pandore n'avait eut qu'à déplacer le matériel utilisé avant que Louise n'arrive, et le tour était joué ! Et puis avec l'autorisation expresse d'un professeur, elles ne craignaient, juste rien.

« Bon mets-toi bien devant le matelas, je commence pour te remontrer. »

Elle voulait bien que Louise commence, mais Pandore commençait à bien connaitre son amie : Louise ne voudrait pas. Alors autant lui montrer un bon coup qu'elle sache comment faire et sache surtout à quoi s'attendre, et le tour serait joué. Pandore se plaça face à une Louise pétrifiée Déjà ? Attends, j'ai même pas encore jeté le sort !, pointa sa baguette sur elle, et d'une voix distincte, tout en passant à l'effet du sort, s'exclama :

« Petrificus Totalus ! »

La jeune jaune et noire en face de l'Irlandaise tomba comme une masse sur le matelas, raide comme un piquet. Yes ! Elle avait réussit ! Par contre il était parti super fort ! C'était super ! Mais d'un, elle l'avait réussi et de deux, elle allait pouvoir l'expliquer à Louise.

« Et bien voilà... Finite ! Par contre ne dévis pas d'un pouce ta baguette, le sortilège part vraiment très vite. »

Conseil d'amie, juste ! Et si ça pouvait lui éviter de casser les tables autour, ce serait parfait !

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Pandore n'avait donc aucune pitié ? Non seulement la pauvre Louise allait écoper d'une bosse digne de ce nom (un jour, on l'appellerait la Quasimodo écossaise), mais en plus, la fillette semblait bien décidée à jeter de l'huile sur le feu du stress de la blondinette. Se relevant avec une grimace douloureuse - non sans avoir fait attention à ne pas, cette fois-ci, entrer en contact brutal avec le bureau - la Poufsouffle gratifia sa comparse d'un coup d'oeil craintif. La perspective d'écoper d'un zéro venait de mettre à mal le peu de sérénité qu'elle était parvenue à acquérir depuis le début de leur séance de révisions. Pour ce qui était de la psychologie élémentaire, Pandore pourrait repasser les chaussettes de Flitwick.

* La cuvette... Que quelqu'un m'apporte la cuvette ! Zé... Zéro ?! Mais... Sûrement personne n'a jamais eu zéro à son examen de fin d'année, hein ? Et puis... Il y a quand même les dossiers scolaires... Les contrôles continus... Les... Les... Enfin, on ne peut certainement pas avoir zéro, non ? Sûrement aucun sorcier n'a jamais eu un zéro au devoir terminal ! * songea-t-elle, en écarquillant les yeux à la manière d'une chouette effarouchée, dans un effort louable pour ne pas se mettre à pleurer de désespoir. * Ou alors... Aucun sorcier n'a jamais eu de zéro parce que ceux qui en ont eu furent bannis à jamais de la communauté sorcière ? On... On va me renvoyer ! On va briser ma baguette ! *

A cette idée, Louise sentit ses jambes se mettre à trembler dangereusement : autant la fillette avait, pendant presque tout le premier trimestre, prié pour qu'on la renvoie chez elle, autant elle avait fini par s'habituer à sa nouvelle vie d'apprentie sorcière, à tel point qu'elle savait désormais que se voir retirer l'insigne privilège de pouvoir étudier à Poudlard serait la plus cruelle des sentences pour elle. Bien entendu, elle restait une incorrigible angoissée, persuadée, souvent avant même d'avoir essayé et toujours à tort, d'être une incapable et s'étonnant perpétuellement de ne pas avoir encore fait exploser les cachots de potions, mais elle avait néanmoins fini par s'intégrer - bon gré, mal gré - à l'école et appréciait tout particulièrement les conversations entre première année dans la salle commune, juste avant l'heure du coucher. Rien d'étonnant, donc, à ce que la menace du zéro la mît dans tous ses états.

- Mais... Sûrement, Pandore, il doit y avoir des séances de rattrapage en cas d'échec, non ?, argua-t-elle d'une petite voix, en allant se placer machinalement devant le matelas, comme Pandore le lui demandait, et sans prendre le temps d'y réfléchir (car si elle l'avait fait, nul doute qu'elle se serait montrée plus réticente à courir au casse-pipe !) Je veux dire, si on a eu un bon niveau toute l'année... C'est... C'est certainement déjà arrivé qu'un bon élève craque le jour d'un examen, non ? Les nerfs, une mauvaise nuit, un petit rhume... poursuivit-elle en adressant un regard suppliant à son amie.

Il ne lui fut cependant pas permis d'aller plus loin car, au moment où elle s'y attendait le moins (son esprit était, en effet, à mille lieues de toutes leurs révisions !), elle se retrouva pétrifiée et tomba à la renverse, en une posture grotesque, la bouche encore à moitié ouverte et les yeux gros comme des soucoupes.

* Gni... Gni... Plus bouger... Affreux ! * pensa-t-elle avec surprise, tant la sensation de pétrification était désagréable.

Fort heureusement, la cruelle Pandore ne poussa pas le vice jusqu'à prolonger son supplice ("Bon, Louise, je te laisse, je vais dîner ! Mais ne t'inquiète pas, je suis sûre que les elfes de maison nettoient la pièce... De temps en temps...") et Louise sentit bientôt ses membres retrouver toute leur liberté.

- C'est vraiment horrible ! commenta-t-elle en se massant de nouveau le sommet du crâne : le matelas avait beau être le bienvenu, sa bosse n'avait pas apprécié le traitement ! Puis, avec un profond soupir ("Je ne veux pas y aller ! Je ne vais pas y arriver ! Je vais te faire maaaaal !"), la fillette changea de place avec Pandore.

* Inspire, expire... Bien viser... C'est quoi déjà, la formule ? Ah oui, je sais ! Euh... Et le mouvement du poignet, il y en a un ? Iiiiirk ! Je vais blesser Pandore involontairement, bien entendu ! Euh... Bon... Euh... A trois, j'y vais ! Un... Deux... *

- Pe... Petrificus Totalus ! lança la Poufsouffle d'un ton mal assuré, mais en serrant si fort sa baguette que les phalanges de sa main en devinrent blanches.

Malheureusement, au dernier moment, elle avait détourné la tête (* Je ne veux pas voir le massacre ! *), si bien que le sort, au lieu d'atteindre la cible prévue, avait heurté l'écureuil de plein fouet. La pauvre petite bête gisait désormais, toute raide, sur le carrelage.

- Oh non ! s'exclama la fillette en se précipitant vers le malheureux rongeur Ohlàlàlà ! Pauvre Sweeney ! C'est... Holàlàlà... Je suis désolée Pandore... Finite incantatem ! dit-elle, en pointant une baguette tremblotante de honte sur l'écureuil. Je suis vraiment désolée Pandore ! répéta-t-elle encore, lorsque l'animal se fut remis et partit aussitôt se terrer dans un coin de la pièce où il entreprit de faire sa toilette en dardant un oeil courroucé sur Louise. Face à cette ire muette mais néanmoins virulente, la jeune sorcière ne put que piquer du nez en direction de ses chaussures et marmonner, rouge de confusion, Je vais aller lui chercher des noisettes au dortoir...

Et de quitter la pièce avec le brûlant désir de s'enterrer six pieds sous terre.

[FIN]

Les quelques paroles de Pandore (elle n'était pas en forme aujourd'hui, pas trop envie de parler, donc vous aussi vous l'avez remarqué) eurent l'effet désiré sur Louise. Elle s'était mise à stresser et c'était précisément le but de la manœuvre : Si elle voulait la secouer, Pandore devait faire peur à Louise. Ça pouvait paraitre cruel mais essayer de ne pas faire peur à Louise c'était un peu comme essayer de retirer la soucoupe de sous la tasse de thé sans bouger la tasse de thé. Pandore avait finit par comprendre que le seul moyen de faire avancer Louise en magie, c'était de l'éloigner le plus possible de ce qu'elle redoutait en... le lui mettant sous le nez. Théorie un peu tordue, mais qui avait fait ses preuves. On avait toujours dit que ce n'était pas en cachant ses peurs à un enfant qu'on le faisait avancer, mais bel et bien en les lui faisant combattre.

« Restons sérieux cinq minutes Louise, on parle de toi là : je doute que consulter ton dossier scolaire pendant l'examen ne fasse pencher la balance en ta faveur. Je dis ça pour te secouer Louise ! Bien sûr que tu n'auras jamais zéro, surtout avec le professeur Flitwick ! Mais quand je vois tes capacités, je me dis que c'est vraiment dommage : tu pourrais être la meilleure de la classe, si tu prenais confiance en toi ! Sincèrement ! »

Pandore le pensait vraiment : Elle, elle avait grandit avec de la magie tout autour d'elle pendant 11 ans, Louise, elle, elle n'en connaissait absolument rien, avant d'arriver à Poudlard ! Pandore n'avait donc aucun mérite de savoir avant tout le monde à quoi servait un Pétrificus Totalus, elle avait vu son premier pétrifié alors qu'elle n'avait que 5 ans ! Louise elle, si elle prenait confiance en elle, c'était clair qu'elle allait briller de milles feux... Sauf que même la notion de briller de milles feux étant effrayant pour Louise, alors...

« Ouais, bon en même temps le but c'est pas de faire du bien, avec ce genre de sort, je suppose... »

Bien répondu Pandore. Un sortilège d'attaque, en général, ce n'était pas très agréable, ça c'était clair !

Pan' se mit ensuite en position pour servir de victime et tout alla si vite qu'elle ne sut dans un premier temps ce qui se passa. Quand elle constata que le sort l'avait manqué pour toucher Sweeney, Pandore ne put s'empêcher de ramasser son écureuil par la queue et le laissa pendre, raide, devant son nez. Ah ben elle l'avait pas raté, c'était clair ! A vrai dire, même si elle avait voulu le viser, Pandore doutait qu'elle y soit parvenu. C'était en tout cas un joli coup !

« Dans le mille...

Ce qui était prévoir, par contre, c'est que Louise se sentit terriblement fautive et en se morfondant tout ce qu'elle pouvait, quitta la pièce les joues toutes rouges.

« Attends Louise ! Le sort a super bien marché, en plus ! »

Dis Pandore, en laissant son écureuil libéré gambader joyeusement comme si de rien n'était. C'était pas triste la vie d'écureuil franchement, rien en comparaison de celle de sorcier, ou de Louise Waugh, en fait...

[FIN]
[1.117]
[945 pour Louise]


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