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| Et sinon, tu fais quoi pendant tes vacances ? [PV] | |
| Auteur | Message |
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Susan Montgomery-Bones
Parchemins : 1823 Âge : 35 printemps (21 juin 1980) Actuellement : Professeur de sortilèges Points : 0
Ξ Sujet: Et sinon, tu fais quoi pendant tes vacances ? [PV] Mar 21 Déc - 22:19 | |
| - Bones, mon petit, auriez-vous l’amabilité de me passer les œuvres de Sir Albert? Maintenant que nous en avons fini avec les grimoires de base et les encyclopédies, je pense que nous allons pouvoir commencer à classer les œuvres théoriques plus poussées par ordre alphabétique, décréta Flitwick d’un air réjoui en adressant un Susan un large sourire, comme s’il lui offrait le plus beau cadeau dont une jeune assistante puisse rêver.
Juché sur un petit escabeau, le petit Professeur de sortilège était occupé à remettre de l’ordre dans sa bibliothèque personnelle, celle qui courait tout le long des murs de son bureau. Une tâche titanesque qui, de l’avis de Susan, n’avait certainement pas été entreprise depuis plusieurs décennies, et que le semi-gobelin ne semblait pas pouvoir accomplir sans sa fidèle esclavette assistante. Ils avaient donc commencé, dès le petit matin (« Toc, toc, Bones, c’est moi… Vous n’avez pas oublié notre petit arrangement, pour aujourd’hui ? Houlà, Bones, vous n’avez pas l’air bien réveillé… Allez donc vous tremper un coup la tête dans un boc d’eau froide ! Je vous attends dans mon bureau ! »), à vider un à un tous les casiers de la bibliothèque (« Attention avec les grimoires, Bones, ils sont bien plus vieux que vous et moi réunis et méritent un minimum de respect ! ») et à classer les différents ouvrages par sujet, par date de parution et par auteur (« Tss, tss, vous mettez vraiment Grandeur et décadence de la magie au XIIIème siècle avec Passion et Pouvoir ? Enfin, Bones, ce n’est pas du tout la même chose… Vous êtes certaine d’avoir écouté, en Histoire de la Magie ? »).
Ils avaient si bien oeuvré, en ce début de soirée, que la pièce était envahie de livres, à tel point d'ailleurs qu’il était devenu difficile d’évoluer sans marcher dessus… Ce à quoi Susan ne se serait pas risquée, de peur que Flitwick ne rapporte l’affaire à Madame Pince. Les regards que la bibliothécaire lui lançait quand la rouquine avait le malheur de la croiser dans les couloirs étaient déjà suffisamment haineux pour qu’elle prenne le risque d’aggraver son cas. Evitant par conséquent avec grand soin les ouvrages plus ou moins décrépis entassés sur le sol, Susan tendit le grimoire réclamé à son Seigneur et maître… Non sans lancer un regard anxieux à la petite clepsydre posée sur le bureau. Si Flitwick s’amusait comme un fou à trier des livres au point d’en perdre toute notion du temps, ce n’était pas le cas de Susan, qui, depuis un bon moment maintenant, surveillait l’heure d’un œil nerveux : elle avait rendez-vous à Pré-au-Lard et redoutait fort, au vu de l’enthousiasme de Flitwick, d’arriver en retard.
- Euh… Professeur ? Appela-t-elle, visiblement mal à l’aise, en posant une main sur l’escabeau, non pour attirer l’attention de son interlocuteur, mais pour l’empêcher de tomber car le petit homme, dressé sur la pointe des pieds, s’efforçait de ranger l’ouvrage que Susan lui avait donné dans un casier trop haut pour lui. Non, il ne prendra pas sa baguette. C’est une question d’honneur ! - Groumph… Oui, Bones ? répondit-il, les joues rouges et les deux bras tendus à l’extrême, sans accorder un regard à son assistante, tant sa tâche l’occupait tout entier. - Je me demandais, Professeur, commença prudemment Susan, en renforçant sa prise sur l’escabeau, car Flitwick s’était lancé dans une série de moulinets assez inquiétants, étant donné qu’il est bientôt huit heures, ne pourrions-nous pas euh… En rester là pour aujourd’hui ? - Huit heures ? répéta Flitwick dans un hoquet de surprise.
Il suspendit son geste et demeura un court instant les deux bras levés au-dessus de la tête, avant de se tourner vers la clepsydre.
- Allons, Bones, mon petit, ne dites pas n’importe quoi, il ne peut pas être plus de… Nom d’un petit gobelin à roulette ! Huit heures ? Déjà ? Mais… Mais… Vous auriez dû me prévenir plus tôt, Bones ! Nous avons raté l’heure du thé ! S’exclama-t-il en agitant un doigt faussement sévère en direction de Susan.
Il reposa le livre sur le plateau de l’escabeau et en descendit les différents niveaux d’un pas sautillant pour retrouver – au grand soulagement de Susan – la terre ferme.
- Remarquez, ajouta-t-il d’une voix joyeuse, je ne vais pas le plaindre d’avoir échappé au thé de la directrice… Et vous non plus, je crois, Bones, précisa-t-il en gratifiant la rouquine d’un coup d’œil malicieux.
Susan lui adressa un bref sourire entendu : elle savait parfaitement que Flitwick jugeait les thés de MacGonagall beaucoup trop guindés pour être agréables, et elle partageait entièrement ce point de vue. Aujourd’hui encore, elle était parcourue d’un frisson quand elle se rappelait le regard noir que la directrice lui avait lancé le jour où elle avait eu le malheur de dire qu’elle n’ajoutait pas de rondelle de citron dans son thé. Apparemment, il s’agissait là de la pire des hérésies.
- Enfin, conclut Flitwick en époussetant sa robe de sorcier, pleine de poussière après une journée passée dans les vieux grimoires, filez mon petit, filez ! Nous reprendrons demain matin… Chouette !
Susan ne se le fit pas dire deux fois et, après avoir salué Filius, elle s’empressa de quitter le bureau… Et de se moucher un bon coup ! Car la poussière de la bibliothèque n’avait pas seulement le don de s’accrocher au tissu, elle avait également celui de réveiller l’allergie latente de la jeune fille.
* Merlin, et je n’ai même pas le temps d’aller me rincer un coup !* songea-t-elle, dépitée, en descendant à toute vitesse l’escalier qui menait au Grand Hall. Elle en aurait pourtant eu bien besoin : son chignon était à moitié défait, son nez et ses yeux avaient été rougis par l’allergie et ses vêtements sentaient le vieux grimoire resté trop longtemps fermé… Mais le pire était encore à venir.
- Oh Merlin ! ne put-elle s'empêcher de s'exclamer en sortant du château.
Une grosse pluie d’orage s’était abattue sur l’Ecosse, annonciatrice de dérapages plus ou moins contrôlés dans la boue du parc et de vêtements trempés (« Salut Edric… Attends, je vais demander une serviette de toilette à Rosmerta, je reviens… »). Susan pinça les lèvres et lança un regard frustré aux lourds nuages qui s’étaient amoncelés au-dessus de Poudlard : après presque un mois de ciel bleu et de chaleur estivale, il fallait que la pluie déboule précisément le soir où elle avait à gagner le village…
- Impervius, marmonna-t-elle en agitant sa baguette au-dessus de sa tête.
Ce ne serait pas parfait, et, de son point de vue, le sort ne remplaçait pas un bon parapluie, mais il lui éviterait au moins d’arriver aux Trois Balais dégoulinante de pluie. Glissant et trébuchant, elle se dépêcha donc de rejoindre la taverne pour une beuverie dans les règles dont elle franchit le pas de la porte avec un intense sentiment de soulagement et, après avoir de nouveau agité sa baguette pour rompre le sortilège maîtrise des sortilèges informulés, youhou, elle alla s’installer à une table près de la fenêtre pour mieux jouer les commères en attendant la venue d’Edric. |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Et sinon, tu fais quoi pendant tes vacances ? [PV] Lun 27 Déc - 23:41 | |
| - Vous savez Edric, je ne crois pas que ça soit nécessaire… - Sauf votre respect Pomona, je pense que si. Regardez ces géraniums dentus, si nous laissons ces vitres dans leur état, ils ne verront bientôt plus la lumière. - Mais vous savez, à mon âge… - Ne vous en faites pas, je comptais m’en occuper. J’ai ouï dire que vous prépariez quelque chose de grandiose à vos petits Poufsouffle pour la prochaine rentrée. Vous avez sans doute d’autres affaires à régler. - Très bien, Edric. Mais faites attention aux plantes géantes, on confond leur feuillage avec les mûrs par endroits. Je ne voudrais pas que… - N’ayez crainte, je veillerai à ce petit monde comme à la prunelle de mes yeux, comptez-y. - Veuillez m’excuser… j’ai parfois tendance à oublier que maintenant, c’est vous le professeur. - Mais vous n’en restez pas moins une directrice de maison dévouée et ma pédagogie est bien loin d’égaler la vôtre. - Ne vous en faites pas, cher Edric, ça viendra avec le temps. Les première années d’un professeur sont toujours déterminantes et ma foi, les élèves m’ont semblé avoir bien apprécié votre enseignement l’an passé sinon, pensez bien que vous seriez déjà dehors. - J’espère que vous dites vrai. - Faites-moi confiance… Ajouta la vieille femme, se dirigeant à pas de loup vers la sortie. Puisque vous prenez soin des serres, je vais en profiter pour organiser les festivités à venir en salle commune. Je vous souhaite bien du courage, mais surtout sortez un peu et reposez-vous. - Quand j’en aurai fini avec toute cette crasse, promis. Passez une bonne journée.
Edric, avachi sur son bureau, examinait la serre numéro cinq d’un air dubitatif. Celle-ci, recouverte d’une épaisse couche de poussière et de larges moisissures par endroits, ne payait pas de mine. Il paraissait évident qu’un nettoyage complet s’imposait ( « Vous savez, moi, je suis soucieux des conditions de travail de mes élèves, mais surtout de leur réussite scolaire et à fortiori professionnelle… ») mais hélas, ça n’était pas un avis partagé. Pomona Chourave avait beau posséder toutes les qualités du monde hormis les qualités physiques, réflexion faite, elle avait oublié au fil des années que la propreté était, même en herbologie, fondamentale. Le jeune homme le savait pertinemment et s’était longuement préparé à l’idée de nettoyer tout, tout seul. Pourtant, son désarroi, lui, était bien présent, ne serait-ce qu’en pensant à cette corvée qui risquait fortement de lui occuper une grande partie de l’après-midi.
*bien, puisqu’il faut s’y coller, autant se mettre au travail tout de suite*
Et c’est ainsi qu’il passa une grande partie de l’après-midi à user de tous les sorts de la terre pour récurer dans ses moindres détails cette serre…
Mais Edric avait oublié un léger détail. Lui et l’une de ses collègues assistante s’étaient donné rendez-vous pour boire un verre à Pré-au-Lard à huit heures précises. « OMFG Nom d’une branchiflore grillée, Susan… j’avais complètement oublié » Lâcha-t-il en se précipitant vers la porte de sortie, n’oubliant pas son bonnet qui lui serait fort utile à en juger par l’averse qui s’abattait dehors. Il s’en voulait énormément d’autant plus que Susan et lui ne se connaissaient que trop peu « Je t’assure Susan… en général, je suis ponctuel. C’est juste que Chourave, tu sais… elle m’en fait baver ! » et il profita de ses grandes jambes bien musclées youhou pour courir aussi vite qu’il put, bondissant lorsque de grandes flaques se dressaient sur son chemin. Tout essoufflé, il arriva finalement à destination, esquissant un sourire en sentant la chaleur qui dominait les lieux.
Il parcourut des yeux la salle, remplie d’habitués qui sirotaient leurs breuvages en même temps qu’ils écoutaient les potins qu’on leur servait. Puis son regard s’arrêta sur une table, juste à côté de la fenêtre, où sa collègue l’attendait depuis certainement un bon quart d’heure. Affichant un sourire gêné et tentant en vain de se recoiffer correctement ( les bonnets faudrait les garder à vie sur la tête), Edric vint se placer juste en face d’une Susan qui, à sa surprise, n’avait pas l’air en colère. Il en profita pour s’excuser convenablement : « Euh, bonsoir Susan. Je te prie de m’excuser, je n’ai pas vu l’heure passer… Je peux ? ».
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