[ Protection Rapprochée ] PV

« Je ne veux pas t’affoler, mais à mon avis, si il en avait après toi, sous forme lupine, sous forme humaine il doit être un sacré psychopathe déjà… Donc de mon point de vue, tu ne seras pas en sécurité dans les lieux que tu avais pour habitude de fréquenter… »

Dmitri se massa les tempes, il commençait à être vraiment fatigué par cette affaire… oui, parce que, ça peut avoir l’air un peu bête, di comme ça, mais quand on sort pour passer une soirée (et qu’on trouve une fille sympa pour terminer la dite soirée), on ne se prépare pas forcément à lutter contre un loup garou déchaîné, quoi ! Non, ce n’était pas du tout prévu au programme, ça, à la base…

« Pour tes affaires, je t’accompagnerais, et ta colocataire, ben tu pourras lui envoyer un patronus, si elle n’est pas là quand on passera récupérer des trucs… Je te préviens, on ne fera qu’un seul voyage, donc fais une liste précise de ce que tu voudras prendre… »

Oui, parce qu’il allait devoir supprimer toutes les preuves de son passage chez elle (les odeurs surtout), parce que sinon, la planque ne le serait plus très longtemps… Finalement, il se leva et accompagna la jeune femme jusqu’à la chambre d’amis. Libérant alors le canapé-lit des nombreux ouvrages entassés sur ce dernier, il les posa sur une étagère et adressa un léger sourire (se voulant réconfortant) à la jeune demoiselle :

« Au moins tu auras de la lecture… Si tu lis le bulgare… »

Etant donné que les ¾ de sa bibliothèque était dans sa langue natale… Il prit ensuite sa baguette et agit avec efficacité, comme il en avait l’habitude. Une chemise vola de sa chambre à la chambre d’ami, passant par-dessus les escaliers de bois, et atterrit avec douceur sur le canapé qui s’était déplié pour former un lit confortable de deux places.

« Voilà tout ce que je peux te donner pour l’instant… Si tu as besoin de quoique ce soit, j’ai l’ouie fine je t’entendrais si tu m’appelles… »

Et ce n’était rien de le dire ! Fatigué, il acheva :

« On pourra un peu mieux parler demain… je t’avoue que je suis plutôt fatigué, là… Et je suppose que tu as besoin de repos, toi aussi… Donc je vais te laisser tranquille… Et tu peux fermer à clé, si tu veux, j’aurais juste ma bibliothèque à déménager après ce sera ta chambre à toi. »

Il était à présent sur le seuil de la porte, et, hésitant un bref instant, il se retourna pour observer cette jeune femme qui avait plus que bouleverser sa vie à l’instant même :

« Bonne nuit, Corann… »


FIN POUR DMITRI