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Invité
Ξ Sujet: Amnésie [PV] Lun 7 Mar - 5:58 | |
| Fredericke courait dans les couloirs et croyez-moi ce n’était pas le fait de porter des souliers qui l’empêchait d’être rapide. Elle était l’une des meilleures de sa promo à la course et si son poste habituel était attrapeuse, c’était bien parce qu’elle allait vite. Ceci dit il était plus rare qu’elle montre ses capacités en plein milieu de la journée, dans l’enceinte même de l’école et surtout avec un tel air de panique. Ses cheveux blonds tombaient en désordre sur ses épaules et elle donnait l’impression qu’elle allait se mettre à pleurer. Mais c’était mal la connaître… Certes, Fredericke était très fragile, mais pas forcément dans les situations habituelles, en fait lorsqu’elle était sous pression, c’était là qu’elle était la plus efficace, même si ça n’empêcha pas l’infirmière de la regarder avec un brin d’inquiétude sur le visage au moment où la préfète des lions passa le pas de la porte de l’infirmerie.
« Arrêtez de mater et dites moi où il est ! » Finit par s’impatienter Fredericke qui croisa les bras sous sa poitrine, visiblement sur le point de piquer une colère froide dont elle était la spécialiste. Bien entendu, ce n’était pas pour ça que l’infirmière s’exécuta mais parce qu’elle ne voulait pas laisser Fred’ se faire du soucis plus longtemps. Elle emmena la blondinette jusqu’au chevet de son petit ami qui respirait calmement mais qui avait un gros bandage sur la tête. Il s’était fait avoir cette fois… Fredericke grimpa sur le lit et lui caressa la joue ensuite ses doigts glissèrent jusqu’au torse de Vincent, elle plaqua sa main au niveau de son cœur et elle eut l’impression de mieux respirer. Tout semblait normal, il respirait, son cœur battait fort et régulièrement sous sa main. Elle resta ainsi, son autre main effleurant le bandage sur sa tête. Finalement, elle se pencha et déposa un baiser sur ses lèvres avec tendresse.
Quand il papillonna des yeux, elle se redressa un peu et lui sourit. « Enfin mon cœur, tu es réveillé… j’étais morte d’inquiétude… » Souffla-t-elle avec tendresse avant de se baisser à nouveau pour le serrer dans ses bras. Chose étrange, il ne répondit pas à son étreinte. Elle se remit donc assise, le dos bien droit, l’observant en fronçant les sourcils, de nouveau vaguement inquiète et assaillie par un très mauvais pressentiment. Vincent la prenait toujours dans ses bras lorsqu’il venait de se battre, pour la rassurer, parce que c’était normal aussi de faire ce genre de choses avec une fille qui était presque sa fiancée mais totalement sa petite amie. Elle avait envie de le secouer pour qu’il lui réponde mais avec une blessure à la tête c’était juste une très mauvaise idée alors elle se contenta de tendre la main vers son visage sans cacher l’inquiétude de son regard azur. « Vincent ? Mon cœur ? Tout va bien ? Tu… Tu as l’air un peu étrange… » Dit-elle finalement en déglutissant, craignant la réponse. Il la regardait comme s’il ne la connaissait pas… et ça c’était carrément flippant, pour ne pas dire horrible.
Vincent ne se souvenait plus d’elle.
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Ξ Sujet: Re: Amnésie [PV] Lun 7 Mar - 9:32 | |
| C'était flou, totalement flou et pour tout dire, c'était le noir complet, en réalité, il était totalement incapable de comprendre tout ce qu'il avait bien pu se passer. Il ne comprenait rien mais bien sûr, ce n'était pas ça le pire, ce n'était qu'un malencontreux détail en réalité. Il soupira, essayant de se redressait dans son lit. Cela pouvait paraître stupide mais malgré tout et bien, il eut de nombreuses difficultés à se remettre droit. Il ne parvenait même pas à comprendre ou est-ce qu'il se trouvait, est-ce qu'il était déjà venu ici ? Là non plus, les choses n'étaient pas bien simples. Il ne saisissait pas mais en soit, ce n'était pas la pire question qui soit, ce n'était pas la chose la plus effrayante au milieu de tout ça et c'était bien ça le pire.
A défaut de ne pas savoir où il se trouvait, il avait une confiance certaine en ces lieux, même s'il n'était pas vraiment capable de savoir pour quelle raison. Ca pouvait certes, paraître stupide, mais ce n'était qu'un petit détail auquel il ne fallait pas vraiment accorder d'importance. Un jeune homme en blanc s'affairait, un peu plus loin, ne semblant pas vraiment s'intéresser à lui. Enfin bon, cette personne allait bien finir par se rendre compte qu'il s'était réveillé non ? Oui parce qu'il dormait, ça allait de soit. Mais il ne savait pas depuis combien de temps... Enfin bon, encore une fois, il ne s'agissait pas d'un détail très important et c'était bien ça qui pouvait être tout aussi effrayant, en faite.
Le garçon en blanc finit par s'intéresser à lui et lui fit passer quelques tests. Avant de soudainement vouloir vérifier sa mémoire. Le patient soupira doucement, il ne comprenait pas. Avait-il un problème de mémoire ? Est-ce que c'était ça le problème ? Probablement, en tout cas, il n'avait pas vraiment de doute là dessus. Et il trouvait que c'était là que se trouvait le principal problème. Au moment où l'infirmier, oui parce que nous, on sait qu'il s'agit de Julien Montgomery, lui demanda quel jour on était, il ne trouva pas la réponse. Julien soupira, essayant une question plus simple, une tentative en tout cas. Il lui demanda son nom. Et c'est là que les choses se mirent à vraiment basculer.
Il ne connaissait plus son nom. Il ne savait plus qui il était et il n'était même pas en mesure de dire son nom, ni rien. Il était comme un fantôme, un inconnu. Comme une personne qui n'avait jamais existé, c'était comme ça oui, d'une certaine manière n tout cas. Ce n'était pas grand chose, ce n'était qu'un petit détail, dans une certaine mesure, en tout cas. Et il n'y avait rien de plus à dire. Enfin si... « Lâchez moi avec vos questions... Je ne me souviens pas, je ne me souviens de rien, j'ai peur. Je suis effrayé, j'ai peur parce que je suis incapable de savoir, j'en suis totalement incapable, oui voilà. ». Il baissa les yeux, cherchant vainement à reconstruire sa vie, à en faire le puzzle mais c'était comme s'il n'avait pas la moindre pièce à y mettre. C'était comme ça. Oui voilà. L'infirmier baissa les yeux à son tour, cherchant à comprendre comment est-ce qu'il était censé se comporter, chercher à analyser la situation afin de ne pas trop l'effrayer en tout cas. « Tu t'appelles Vincent Fayr, tu es à l'infirmerie de Poudlard, ton école. Tu t'es battu et tu t'es effondré, tu as pris un violent coup sur la tête. ». Le dénommé Vincent se mit à soupirer, essayant de comprendre, de savoir si se battre était dans ses habitudes mais il n'en était pas capable, c'était ainsi, il ne savait pas quoi faire, quoi dire. Il était perdu oui. Totalement même.
Une fille fit alors son entrée, telle une furie. Elle ordonna aux gens qu'on arrête de la regarder et elle se dirigea vers lui. Il ignorait qui il était, il ne se souvenait de rien, il ne savait rien et il était on ne pouvait pas plus perdu. Il était comme seul, face à tout ça. Elle l'appela son coeur, Vincent, le confirmant dans l'idée qu'il s'agissait bien de son nom. Elle le prit dans ses bras, mais il n'eut pas la moindre réaction. Il ne la connaissait pas, il ne savait pas ce qu'il pouvait bien être censé faire, il ne savait pas non, il était comme perdu. Non, c'était pire que ça, il l'était vraiment. Alors qu'il allait vainement tenté de prendre la parole, Julien la prit en premier. « Monsieur Fayr a subit un choc important qui a engendré un traumatisme crânien. Une commotion cérébrale en soit. Et il en découle une amnésie. Temporaire très certainement mais sa mémoire aura besoin de temps pour revenir. A l'heure actuel il ne se souvient de rien. Et donc et bien... Pas de vous, miss Maiden ».
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Ξ Sujet: Re: Amnésie [PV] Lun 7 Mar - 9:48 | |
| Le monde se serait écroulé sous les pieds de Fredericke qu’elle n’aurait pas eu une expression plus désespérée. Pendant au moins cinq minutes, elle resta immobile à regarder Julien et Vincent comme si elle allait s’évanouir d’une minute à l’autre. Madame Pomfresh pensait d’ailleurs que c’était ce qui allait arriver parce qu’elle était déjà en train de fouiller dans l’armoire à pharmacie pour prendre les cachets de Fred’. Si Fred’ faisait une crise maintenant, ils ne la récupérerait pas avant un bout de temps, ce qui la raccrochait habituellement à la réalité étant Vincent qui, pour l’heure, était hors course.
Pourtant, les cinq minutes passées, bien que toute couleur ait abandonnée son joli visage, Fredericke sembla sortir de sa léthargie. Vincent ne se souvenait pas d’elle ? Ok. Cela ne changeait rien au fait qu’elle l’aimait et qu’elle était sa petite amie. Bon, elle ne comptait pas le toucher outre mesure, ni même le laisser la toucher, avant qu’il ait retrouvé la mémoire, c'est-à-dire que ça le dérangerait sûrement (et elle avec) si il ne se souvenait pas qu’il était fou amoureux d’elle en temps normal (maintenant, c’était un garçon, d’où sa réserve), mais ça ne l’empêchait pas de garder son statut et de l’aider à retrouver la mémoire. Elle n’était pas que sa petite amie après tout, elle était aussi, et pour toujours, sa meilleure amie, son âme sœur, si elle ne l’aidait pas, il ne resterait plus grand monde qui le ferait. Seth sûrement, mais ce n’était pas pareil, il ne vivait pas avec Vincent après tout.
« Vincent… Ton prénom c’est Vincent, Vincent Fayr. Tu es un sorcier, en sixième année dans cette école. Moi… Moi… » Elle déglutit, les mots lui restant en travers de la gorge. « Moi je suis ta petite amie, Fredericke… Je suis un peu plus vieille que toi, je suis en septième année. » Elle chercha quoi dire d’autre mais elle s’accorda une pause. Elle ne pleurait pas et malgré sa pâleur, elle semblait avoir repris tous ses esprits. Elle prit la main de Vincent et la pressa avec douceur, tentant de lui sourire. Ce fut plutôt réussi. Bien sûr, il ne s’en souvenait plus puisqu’il l’avait oublié, mais il aimait la voir sourire, alors elle devait le faire même lorsqu’il était dans cet état. Ce n’était pas en se lamentant sur leur sort qu’elle arrangerait la situation, alors elle se redressa un peu plus, le dos bien droit et un sourire fin et timide sur les lèvres. C’était un peu bizarre d’expliquer à quelqu’un qu’on était sensé être sa petite amie alors qu’il ne s’en rappelait pas. Elle imaginait déjà la réaction de Tobias et ça l’agaça passablement. Il allait sûrement en profiter ce crétin ! Bref, un problème à la fois !
« Je ne sais pas quoi te dire d’autre… hum… on vit ensemble dans mon château. Je suis noble, pas toi, mais heu… disons que c’est comme si on était plus ou moins fiancé alors ma famille t’a accueilli. » Bon, c’était déjà pas mal si il savait son nom, son âge, qu’il était en couple et qu’il vivait dans un château, c’était une base quoi. Maintenant, c’était trop compliqué de lui expliquer exactement pourquoi et comment ils vivaient ensemble, c’est pour ça qu’elle avait utilisé un raccourci.
Machinalement, elle caressa la paume de la main de Vincent. Son regard tomba alors sur sa montre. « C’est moi qui t’ais offert cette montre tu vois. » Elle la défie et lui montra l’inscription derrière qui était signée de son prénom. Ensuite elle défie sa gourmette à elle et lui montra l’autre inscription. « Et celle-ci, c’est toi qui me l’a offerte quand j’avais treize ans. Tu vois, il y a nos prénoms et là c’est la date de notre rencontre. » Elle remit sa gourmette, même si Vincent ne pouvait pas s’en souvenir pour le moment, il détestait quand elle l’enlevait, et elle n’avait pas envie qu’il lui fasse une scène pour ça quand tout lui reviendrait. « Je ne sais pas trop quoi te dire d’autre… tu as des questions ? Je pense qu’avec Seth, ton meilleur ami, je suis la mieux placée pour… hum… disons te raconter ta vie. » Elle prit une profonde respiration et hésita. Elle avait envie de monter sur le lit et de se blottir contre lui pour lui parler, tout son corps le réclamait… mais mieux valait voir comment il prenait tout ce qu’elle lui racontait avant un tel geste. Bien sûr, c’était le genre de chose qu’elle faisait même lorsqu’ils étaient petits, mais bon… elle était encore une inconnue pour lui. Elle remercia alors les dieux d’être belle, parce que pour l’instant, il ne lui restait que ça pour qu’il l’accepte comme sa petite amie malgré sa perte de mémoire. C’était sûrement le seul critère qui n’avait pas changé, qui ne pouvait pas changer, mais c’était bien peu comparé à tout ce les liait normalement…
Elle jeta ensuite un coup d’œil à Julien. « Est-ce que vous pouvez nous laisser ? Il y a certaines questions auquel je ne peux pas répondre devant vous… » Parce qu’elle était la détentrice des secrets de Vincent, et elle ne les dirait pas devant quelqu’un, fut-il du corps médical. Après tout, le récit de leur vie ne concernait personne d’autre qu’eux, non ?
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Amnésie [PV] Lun 7 Mar - 12:14 | |
| Vincent n'était plus en mesure de comprendre, il ne savait pas du tout ce qu'il pouvait bien être censé dire ou faire, il ne savait pas s'il y avait une manière d'expliquer les choses ou ce genre de chose. On ne pouvait bien sûr pas lui en vouloir, il n'y avait rien de bien étrange en lui ou ce genre de chose. Rien non, mais pour autant, il ne pouvait pas s'empêcher d'être désolé pour cette fille qui semblait tant attristé de le voir avoir perdu la mémoire. C'était bizarre de voir à quel point une personne pouvait bien lui porter tant d'intérêt. Bien sûr, oui, il ne fallait pas s'emballer, il ne le fallait vraiment pas, c'était aussi simple que ça, il n'y avait rien de plus à en dire. Il était désolé pour elle mais c'était arrivé et on ne pouvait pas vraiment dire qu'il y était pour quelque chose quand même non ? Ce n'était pas si incroyable que ça d'une certaine manière, et ça pouvait faire peur, de temps à autre en fin de compte, oui voilà. « Je suis vraiment désolé de ne rien savoir comme ça, vraiment désolé d'avoir tout oublié »
Elle essaya de lui donner d'autres information. Il aurait dû trouver le fait qu'il était un sorcier plutôt bizarre et difficile à croire mais c'était tout bonnement impossible bien sûr. Cela pouvait être stupide mais d'une certaine manière, c'était une part de lui et il n'en éprouvait pas la moindre surprise. Tant mieux d'ailleurs sinon, imaginez donc un peu la situation s'il s'était mis à sauter partout juste parce qu'il découvrait, à nouveau, qu'il était un sorcier ? Ce n'était pas le cas, fort heureusement, alors il était tout bonnement hors de question qu'il ne se prenne la tête une seule minute, c'était tout bonnement impossible, voilà tout. Enfin bref, voilà oui, ce n'était qu'un petit détail et il était hors de question qu'il se prenne la tête encore trop longtemps, il en était tout bonnement hors de question, c'était aussi simple que ça. Oui voilà. D'une certaine manière en tout cas, mais elle préférait ne pas trop y penser, oui voilà. Elle se présenta à son tour. Elle se prénommait Fredericke, elle était plus vieille d'un an. Il trouvait qu'elle était superbe, se trouvant chanceux puisqu'il sortait avec elle. Mais il n'allait pas pour autant se montrer proche d'elle pour une quelconque raison, après tout, il ne se souvenait pas de tout ça alors ça lui faisait peur, c'était aussi simple que ça, même si elle n'avait probablement pas la moindre raison d'être ainsi bien sûr. Mais tout lui échappait, tout était flou, puisqu'il ne savait rien de tout ce qui l'entourait. Il avait cet air de simplet sur le visage, un air ahuri, mais à sa place, tout le monde aurait été ainsi non ?
Elle lui dit qu'ils vivaient ensemble, dans un château. Le genre de chose qu'il ne pouvait pas trop saisir puisqu'il se trouvait plutôt jeune mais le fait de vivre dans un château, c'était plutôt classe ça alors ce n'était certainement pas elle qui allait s'en plaindre, c'était aussi simple que ça, oui voilà. Enfin bon, c'était classe et l supposait que ce genre de vie devait être sympa. Et puis ils étaient presque fiancés donc bon... C'était peut être logique qu'ils vivent sur le même toit ? Mais à défaut de vouloir poser une question là dessus, il ne voulait pas le faire en présence de personne comme les infirmiers, il se sentirait trop mal à cette idée en plus de ça ! Enfin bref, tout ça pour dire qu'elle n'avait pas du tout envie de se prendre la tête avec tout ça, c'était évident que ça allait lui prendre la tête, quoi de plus normal en plus de ça.
Elle fit partir les infirmiers pour qu'ils puissent partir plus tranquillement. Il allait de soit que les questions se feraient plus simples s'ils n'étaient plus là, c'était même plus qu'évident. Il n'y avait pas la moindre question à se poser à ce sujet. Enfin bon, d'une certaine manière, il avait surtout peur de souffrir ou de lui faire du mal inconsciemment, chose qu'il voulait à tout prix éviter à cause d'une vulgaire inattention ou d'un manque de distinction. Ca pouvait paraître stupide mais c'était sincèrement comme ça qu'il ressentait les choses alors on ne pouvait tout de même pas lui en vouloir pour si peu de chose non ? D'une certaine manière en tout cas ! Enfin bref, ils ne tardèrent pas à se retrouver tout seul et il put donc lui poser la première question qui lui posait un réel problème en tout cas. « Pourquoi est-ce que nous vivons ensemble ? Non pas que cela me dérange, je suppose que j'aime ça hein, mais ce que je ne comprend pas, c'est que je suis plutôt jeune, toi aussi hein ! Alors vivre ensemble si vite, ça me surprend, je t'avoue. Ne le prends pas mal bien sûr. ». Il voulait comprendre voilà tout, il ne fallait pas lui en vouloir non ?
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Ξ Sujet: Re: Amnésie [PV] Lun 7 Mar - 14:51 | |
| Tout le monde les laissa, de toute façon, à part sa perte de mémoire (et c’était déjà bien suffisant) physiquement il allait bien, et Fredericke ne semblait pas devoir leur claquer dans les doigts tout de suite. Une fois qu’ils furent seuls, Vincent lui posa donc une question qui semblait parfaitement bien fondée et à laquelle notre jeune lionne s’attendait. L’envie de se rapprocher de lui pour vérifier que malgré tout il était bien là, vivant, palpable, présent d’une certaine manière quoi, était toujours forte, mais elle prit sur elle. Sûrement que lui raconter d’abord à quel point leur relation était importante justifierait ensuite ce besoin aux yeux de celui qui ne s’en souvenait pas.
« C’est compliqué… pour commencer, il faut que tu saches que tes parents et toi êtes en conflit, du coup quand tu étais en fin de deuxième année, tu es venu vivre chez moi pour échapper à… cette tension. Ma cousine t’a pris sous sa tutelle pour donner un aspect légal à ton déménagement… » Elle réalisa alors qu’elle n’avait pas précisé quelque chose d’assez crucial. « Mais nous n’étions pas encore ensemble à ce moment là. Enfin, j’étais déjà amoureuse de toi mais toi tu ne me voyais pas encore vraiment comme une fille. J’étais garçon manqué quand j’étais un peu plus jeune. Bref, tu venais d’avoir treize ans quand tu es venu vivre chez moi, tu en avais 14 et demi lorsque nous avons commencé à sortir ensemble. On se connaît depuis que tu es arrivé dans cette école, tu es ma rencontre prédestinée… » Souffla-t-elle, une vague de tristesse et d’angoisse la happant, donnant à ses traits réguliers un air douloureux. Une fois encore, elle se reprit, secouant ses boucles blondes d’un air décidé. Elle ne devait pas se laisser aller, c’est dans ces moments là qu’elle devait faire preuve du plus possible de caractère.
« Il y a tellement de choses à savoir… » Soupira-t-elle. « Tu as d’autres questions ? J’ai prévenu la directrice que je n’irais pas en cours cet après midi de toute façon. Je vais rester avec toi. » Et il y avait des chances que si elle n’avait pas cette espèce de mission qui consistait à raconter sa propre vie à Vincent (intimement liée à la sienne par ailleurs), elle se serait mise à pleurer. Bien sûr, lui dire ce n’était pas comme s’il s’en souvenait, mais ça lui donnait au moins une idée de ce qu’il était, soit l’homme de sa vie, et c’était déjà pas si mal hein ! Ce n’était peut-être pas suffisant, c’est certain, mais ça lui faisait au moins un lien tangible à lui auquel se raccrocher.
Hésitante, elle grimpa un peu plus sur le lit, fixant avec attention Vincent pour tester sa réaction au moment où elle parlerait. S’il refusait, elle reculerait, mais il fallait qu’elle le demande. Elle n’avait pas l’impression que c’était Vincent, SON Vincent, et elle avait besoin de s’en assurer… parce qu’elle savait qu’il y avait des choses qui ne changeaient pas, souvenir ou non. « Dis… je… je sais que dans la situation présente c’est un peu bizarre, mais je peux… m’approcher ? J’aimerais venir dans tes bras… je sais que tu ne t’en souviens pas et que toi ça ne t’apportera sûrement rien… mais moi ça m’aiderait. » C’était un peu délicat comme demande, c’était un peu comme le demander à un parfait inconnu, mais en même temps s’il devait rester un moment amnésique, c’était peut-être mieux d’y aller franchement. Parce qu’elle était tactile, même avec ses amis (enfin amiEs du moins, vous savez comment est Vincent normalement pas vrai ?), donc elle aurait du mal à se passer de tout contact… bien que pour les baisers là, elle ne disait pas, elle pouvait s’en passer, du moins tant que Vincent ne les réclamerait pas, parce qu’elle allait essayer de le conquérir même ainsi. La séduction au jour le jour était de toute manière la seule manière de faire durer un couple selon Fred’, il faudrait juste qu’elle mette les bouchées doubles ! Enfin, en attendant, elle ne pouvait pas aller aussi loin dans sa réflexion sur le futur proche, elle se sentait encore trop nouée.
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Amnésie [PV] Lun 7 Mar - 17:12 | |
| Lorsque Fredericke se mit à lui expliquer qu'il ne s'entendait pas avec ses parents, le jeune homme se mit à se demander s'il s'agissait plutôt d'un problème avec les parents, ou avec lui. C'était vrai quoi, okay ouais, parfois, on avait beau faire tout ce que l'on voulait, on en parvenait pas à s'entendre avec nos parents, qu'ils soient autoritaire ou non, enfin bref. Mais parfois, le problème ne venait pas des parents mais bel et bien de l'enfant et c'était là que les choses pouvaient sans problème devenir plus difficile en clair. Si Vincent était à l'hôpital, c'était avant tout parce qu'il s'était battu. La question qu'il se posait alors, c'était de savoir s'il le faisait souvent ou bien si ce n'était qu'exceptionnel. Vraiment, il n'en savais rien et c'était bien là que se poser le problème. Après, comment pourrait-il bien plaire à une fille de la noblesse s'il n'était qu'un vaurien constamment en train de se battre ? C'était peut être là que se posait la question de comprendre les choses et également la question d'essayer de comprendre tout. Enfin bon, bien sûr, c'était autre chose et c'était une toute autre histoire à laquelle elle préférait ne pas songer. Mais bon, pouvait-on vraiment s'y intéresser ? Enfin bref, tout ça pour dire qu'il se trouvait bien minable pour plaireà une fille comme elle. Elle était belle, semblait vraiment attachée à lui et par la même occasion, elle lui donna sincèrement envie de se lier à elle. Et même s'il avait oublié qui elle était ainsi que son amour, il savait que ça ne devrait pas trop tarder à revenir, même s'il n'en serait peut être pas de même pour sa mémoire. Il n'avait pas peur, ne tremblait pas un seul instant à l'idée d'aimer une fille comme elle mais elle semblait tellement mieux que lui que oui, il avait quand même beaucoup de mal à y croire. Pouvait-il vraiment mériter une perle rare comme elle ? C'était une bien bonne question. « Tu as l'air... Tellement mieux que moi, que me trouves-tu de si particulier ? ». Et voilà que la question franchissait ses lèvres alors que la première qu'il avait voulu poser ne concernait que son lien avec ses parents. « On m'a dit que j'étais ici à cause d'une bagarre. Est-ce que je me bats souvent ? ».
Questionner une personne à propos de soi même, c'était probablement une des pires choses qui puissent arriver à une personne. Il écouta d'une oreille distraire la jeune femme lui dire qu'elle allait rester en sa compagnie toute l'après midi. C'était cool, et ce n'était certainement pas lui qui allait se plaindre d'avoir de la compagnie qui l'appréciait pour ce qu'il avait été avant de perdre la mémoire, même si à l'heure actuelle, il n'était pas vraiment en mesure de comprendre pourquoi. Elle lui demanda alors si elle pouvait le prendre dans ses bras et il ne saisit pas tout de suite sa requête. Bien sûr, elle pouvait, en temps normal et il y avait fort à parier que d'ordinaire, elle ne prenait même pas la peine de lui poser la question. Mais là, tout de suite, alors qu'il ne se souvenait plus de rien, il avait la fâcheuse tendance à penser qu'il aurait été déplacé de la prendre dans ses bras. Même si elle lui disait qu'elle était sa petite amie et presque sa fiancée également, il ne se sentait pas prêt pour de telles gestes d'affections alors que les souvenirs s'étaient tous envolés, les uns après les autres. « Je sais qu'il doit être bien triste de sortir avec quelqu'un qui n'a plus le moindre souvenir. Pour autant, je ne me sens pas prêt pour de tel geste d'affection pour le moment. Je suis désolé ».
Il était certain qu'en agissant de la sorte, il allait se mettre à lui faire du mal et c'était bien là la dernière chose qu'il voulait. Pour autant, il ne pouvait pas en être autrement. Puisqu'il ne se souvenait pas, il ne voulait pas agir comme s'il s'en souvenait alors que non, il ne voulait pas faire comme si rien n'était arrivé puisque c'était arrivé et il ne voulait pas donner l'impression qu'il tenait à abuser de la situation, cela aurait réellement été ridicule en réalité. Bien sûr, il ne s'agissait que de son propre avis et elle n'avait probablement pas le même bien sûr, il n'en doutait pas un seul instant.
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Amnésie [PV] Lun 7 Mar - 17:19 | |
| Fred’ eut un petit rire amer à la question de son petit ami… Qui devait avoir perdu la tête en même temps que la mémoire pour dire des choses pareilles. Si elle n’avait pas eu peur de le perturber, elle lui aurait sûrement répondu quelque chose comme une taquinerie, juste pour ne pas répondre franchement à la question, mais dans la situation présente, elle ne pouvait pas se le permettre. Elle détourna donc légèrement la question, la prenant par un biais différent. « Tu dis ça parce que tu ne te souviens pas, mais je ne suis pas aussi bien que j’en ai l’air, je suis capricieuse, caractérielle, fragile nerveusement… tu dois toujours veiller sur moi parce que j’ai un don pour attirer les problèmes… » Mais elle avait conscience que ça ne répondait pas tout à fait à la question, tout comme il ne changerait sûrement pas d’avis sur sa première impression. Il était sûrement inscrit dans le code génétique de Vincent qu’il trouverait toujours Fred’ mieux qu’elle ne l’était, ce n’était pas pour rien après tout qu’il s’imaginait que tous les hommes de la Terre voulait la lui voler. « Mais je ne peux pas t’expliquer pourquoi je t’aime, tu te le demandes même lorsque tu te souviens de toute l’histoire et… ça ne s’explique pas. J’aime tout chez toi, même tes défauts, parce que sans eux… tu ne serais plus toi. » Elle posa son regard plein de tendresse sur lui. « Voilà, c’est tout ce que tu dois retenir, que je t’aime, plus que n’importe qui et n’importe quoi. »
A la question suivante, elle grimaça. Quel crétin franchement ! Cette question lui remit en tête qu’en fait c’était sa faute à lui s’il était dans cet état ! Elle s’enfonça les ongles de sa main libre dans la peau pour retenir une réplique cinglante. Son sens de la diplomatie était vraiment mis à rude épreuve, elle était plutôt de ceux qui parlent sans réfléchir d’habitude, mais bon, elle venait de le dire, elle était prête à tout pour lui, même à tenir sa langue !
« Tu es violent oui, assez souvent, mais tu ne frappes pas les filles… et d’habitude tu gagnes. Tu verras le savon que je te passerais quand tu retrouveras la mémoire. » Elle avait marmonné la dernière phrase, les sourcils froncés d’un air mécontent. Et son sentiment de malaise ne fit qu’augmenter quand Vincent refusa qu’elle s’approche. Voilà ce que c’est que de poser des questions ! Fred’ se traita d’imbécile et se dit qu’on ne l’y reprendrait plus, la prochaine fois elle agirait avant de parler, comme ça il pourrait la repousser mais elle aurait pu se rassurer. Lâchant la main de Vincent, elle ramena ses genoux sous elle et y nicha sa tête, restant silencieuse un moment. Elle ne voulait pas lui montrer qu’elle pleurait alors elle le fit silencieusement, ravalant du mieux qu’elle pouvait son angoisse. Si elle ne pouvait pas se consoler d’une manière ou d’une autre, il fallait qu’elle lâche quelques larmes pour ne pas craquer. Au moins elle l’avait prévenu qu’elle était fragile des nerfs, bon, il avait oublié qu’elle était malade, mais ça, ça la concernait elle, pas Vincent, normal qu’il ne lui ait pas posé la question.
Elle sécha ses larmes sur sa jupe, bon, elle ne se faisait pas d’illusion, elle n’était pas discrète au point qu’il ne s’en doute pas, mais c’était plus simple si elle se cachait. De toute façon, il devait bien se douter qu’elle serait triste ? Elle était amoureuse de lui, et lui plus, enfin si, sûrement quelque part, parce que les souvenirs et les sentiments sont deux choses différentes, mais ce n’était plus aussi clair pour lui, il se comportait comme un étranger… alors elle avait mal. Moins que ce qu’elle aurait cru si on lui avait parlé de ce genre de cas cependant, parce qu’elle n’était pas non plus anéantie, mais bon pour sa dernière année avec lui, elle aurait espéré que ce genre d’incident n’arrive pas. Et puis elle était blessée. Blessée qu’il la repousse, comme n’importe quelle fille dans son cas… Elle devait surmonter ça, c’est pourquoi, après un léger essuyage des yeux, elle releva la tête, mais regarda droit devant elle. « Tu veux du chocolat ? J’en ai toujours dans mon sac pour toi. » Elle ajouta, mais toujours sans le regarder. « Moi je n’aime pas le sucre, mais toi tu adores. »
Bon, allez, il fallait qu’elle positive, au fond ça ne pouvait aller qu’en s’améliorant.
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Ξ Sujet: Re: Amnésie [PV] Lun 7 Mar - 17:22 | |
| Lorsqu'elle se mit à se sous-estimer, il se mit doucement en tête que c'était peut être pour cette raison qu'ils sortaient ensemble, même s'il n'était pas vraiment en mesure de le jurer. Quoi de plus normal de toute manière, on ne pouvait pas jurer ce genre de chose. Vincent avait perdu la mémoire et pour cette raison, il était incapable de comprendre comment il aimait cette fille et comment elle pouvait bien faire pour l'aimer, c'était le genre de chose qui lui échappait et qui le perdait. L'amour était un sentiment mystérieux et particulier. Il ne savait pas comment est-ce qu'il devait agir, ou même se comporter, il était incapable de savoir ce qu'il avait été, avant ce jour. Oui, il en était désolée, mais que pouvait-il bien y faire ? Ne plus se battre, pour l'heure, il ne savait même plus contre qui il avait lutter alors oui, il y avait fort à parier qu'il ne recommencerait pas et il n'y avait rien de bien étonnant dans tout ça non. Enfin bon, pour autant, il était hors de question qu'elle se prenne un seul instant la tête, c'était aussi simple que ça.
Il était violent mais ne frappait pas les filles. C'était toujours ça, même s'il devait bien avouer que ce n'était pas vraiment la meilleure chose qui soit. C'était détestable oui, insupportable également mais que pouvait-elle bien dire à propos de tout ça ? Il n'y avait rien de plus à en dire. Absolument rien. Un soupir s'échappa doucement de ses lèvres alors qu'il essayait vainement de chercher dans son esprit les raisons de sa violence, mais il avait beau chercher au plus profond de lui même, c'était comme si les choses se refusaient à venir d'elle même et pour cette raison, c'était bien trop prise de tête en gros. Enfin bon, pour autant, bien qu'il essaie tant bien que mal de résisté, les choses devenaient vraiment compliquées, mais alors vraiment. En soit, les choses n'étaient pas toujours faciles, il en avait conscience, mais essayer tant bien que mal de se reconstruire sur des choses qu'on lui disait, et bien non, ce n'était vraiment pas facile, bien au contraire pour tout dire. Il était impossible de réussir toute ces choses, totalement impossible, ça allait de soit non ? « Je dois réellement paraître débile, à ne pas savoir qui je suis ou ce que j'ai bien pu faire hier ou toute ma vie. » Et il se trouvait con. Tout simplement. D'ailleurs, il y avait fort à parier qu'il ne le soit pas seulement aujourd'hui mais qu'il soit né con. Enfin bon, il ne servait à rien de s'insulter alors que l'on était dans un flou total et plus encore. Il était comme perdu, laisser pour compte, d'une certaine manière. Il ne savait pas comment est-ce qu'il était censé se comporter pour la simple et bonne raison que c'était un peu comme si on ne lui disait rien, non, jamais. Il ne savait donc pas, il ne savait absolument rien et au final, peut être que ça ne reviendrait jamais. Et cette fille, il devrait réapprendre à la connaître. Oui, l'infirmier lui avait dit que ce n'était que temporaire, mais imaginez donc que cela soit éternel et là, que serait-il bien censé devoir faire ? C'était bel et bien ça qu'il craignait. Pouvait on lui en vouloir ? Non, certainement pas, c'était le genre de peur totalement légitime que l'on ne pouvait pas lui reprocher, il n'y avait pas de doute à avoir bien sûr.
Bien sûr, il était conscient de l'avoir blessé en refusant un contact. C'était juste qu'il ne se souvenait de rien alors il ne voulait pas risquer ce genre de chose. Est-ce qu'on pouvait lui en vouloir ? Il était comme seul, abandonné, laissé pour compte également. Alors non, il ne pouvait pas comprendre que l'on puisse lui en vouloir, c'était tout bonnement impossible et il s'en serait longuement voulu, pour tout dire. Enfin bon, on ne pouvait pas pour autant lui en vouloir de se méfier. Tout ce qui l'entourait lui était inconnu au jour d'aujourd'hui, alors oui, il avait peur, mais pour cette raison, on n'avait absolument pas le droit de lui en vouloir, ça allait de soit. « Désolé si je te fais du mal d'une quelconque façon. Je suis vide, je ne me souviens de rien. Je ne veux pas te prendre dans mes bras pour ne pas te donné l'illusion que tout va bien alors que ça n'est pas le cas ». Il pouvait sans problème se faire passer pour quelqu'un sans âme, mais c'était ainsi et il ne fallait surtout pas lui en vouloir pour ça. Elle lui proposa du chocolat, lui disant qu'il adorait ça et qu'elle en avait sur elle même si elle-même n'aimait pas ça. « Je veux bien... Je ne me souviens pas avoir mangé aujourd'hui et... J'ai faim ».
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Ξ Sujet: Re: Amnésie [PV] Lun 7 Mar - 17:28 | |
| Fredericke ne le trouvait pas particulièrement débile, en revanche elle le trouvait cruel, mais elle ne lui dit rien, ni à ce sujet, ni sur le suivant, en fait elle fit même pire que ça, elle lui mentit. Elle n’avait pas d’autre choix, il ne savait rien de ce qu’il était, ni de ce qu’elle était, il n’essayait même pas d’arranger un tout petit peu les choses, alors il fallait qu’elle fasse avec. Certes, elle avait aussi une furieuse envie de le secouer, mais objectivement, ça n’aurait pas aidé, qui sait si cela n’aurait même pas été pire après ? Donc bon, sa seule échappatoire, c’était de mentir, comme il ne se souvenait plus comment elle était normalement, il ne s’en apercevrait pas de toute façon.
« Ce n’est pas grave, je ne t’en veux pas. » Quelle blague ! Bien sûr qu’elle lui en voulait, il était l’unique responsable de cette situation, s’il ne s’était pas battu encore une fois, il n’aurait jamais perdu la mémoire ! Et elle ne serait pas là, à essayer de lui expliquer qui il était, tout en essayant de se rassurer et de relativiser pour elle-même, puisqu’il n’y avait personne d’autre qui puisse le faire pour elle. Il était vivant, mais ce n’était pas son Vincent, le sien la laissait toujours se blottir contre lui, sachant parfaitement combien elle avait besoin de contact physique. Il faudrait qu’elle s’y fasse… d’une manière ou d’une autre. Bien sûr, elle aurait volontiers fui, parce que c’était difficile à accepter, mais elle n’était pas à Gryffondor juste parce qu’elle aimait le rouge, elle n’abandonnait pas si facilement. Il finirait bien par se souvenir qu’il l’aimait, et si ce n’était pas le cas elle le ferait retomber amoureux d’elle, en attendant… et bien en attendant, elle ne savait pas vraiment mais elle allait commencer par lui donner à manger.
« Tiens. » Lui dit-elle en lui tendant une petite boite avec des chocolats artisanaux. C’était toujours elle qui s’occupait de préparer elle-même les goûters de Vincent, heureusement qu’il ne grossissait pas facilement parce qu’elle n’y allait pas avec le dos de la cuillère lorsqu’il s’agissait d’offrir des douceurs à son amoureux ! Elle allait se rasseoir sur le lit (cela lui donnait au moins l’illusion de ne pas être trop loin de lui) lorsque la porte s’ouvrit et une voix familière s’éleva : « Fredericke ? »
Aussitôt, elle bondit sur ses talons et sauta dans les bras de celui qui venait d’entrer et qui n’était autre que : « Toby ! ». Le vert et argent ne s’attendait pas à tant d’effusion mais après un instant d’hésitation, il la prit dans ses bras et il vit qu’elle pleurait. Il jeta un coup d’œil à Vincent et il allait lui balancer une méchanceté mais Fred’ lui mit la main sur les lèvres pour l’en empêcher. « Non… il est amnésique… » Souffla Fred’ les yeux pleins de larmes nouvelles. « Il… Il m’a oublié… » Tobias éclata alors de rire, il prit Fred’ par les épaules et s’approcha du lit, observant Vincent d’un air narquois. « Il t’a vraiment oublié ? Sérieusement ? » Fredericke lui écrasa le pieds avec son talon, pas trop fort, mais assez pour qu’il se tienne à carreau. « Non mais… enfin… j’aurais jamais cru que ce serait possible quoi. T’imagines ? » Il allait ajouter plein d ‘autres choses, si Vincent avait oublié pourquoi il ne l’aimait pas, Tobias aurait sûrement la vie plus tranquille. Quant à Fred’ bon… c’était délicat, et il lui tendit d’ailleurs gentiment un mouchoir pour qu’elle s’essuie les joues. Dès qu’ils s’étaient approchés du lit, elle avait arrêté de pleurer. Tobias pensa en son fort intérieur qu’elle restait docile quoi qu’il arrive… Mais il savait que Fredericke préférait un Vincent jaloux amoureux d’elle à un Vincent qui l’avait oublié, il comprenait ça, c’est pourquoi il fit de son mieux pour ne plus se marrer.
« Je suis venue voir si tu avais besoin de ton traitement lorsqu’on m’a dit que Fayr était à l’infirmerie, mais à part une petite mine, on dirait que ça va. Tu veux que je reste ? » Fredericke était tentée de dire oui, ce serait plus simple si Tobias était là d’arrêter de pleurer toutes les cinq minutes, mais en même temps, Vincent avait aussi son mot à dire, aussi lui présenta-t-elle Tobias le plus sincèrement qu’elle put.
« Vince’… je te présente Tobias Sandeau. C’est ton camarade de chambre et un ami à moi, son père est mon médecin. Et hum… je suppose que tu l’as compris à son hilarité mais vous n’êtes pas vraiment en très bons termes tous les deux. » Tobias haussa les épaules et ajouta pour la forme « Nous avons simplement quelques divergences de points de vu, mais je t’assure que je souhaite de tout cœur que tu guérisses vite. » Fred’ haussa un sourcil, se demandant s’il était sincère, de toute façon, qu’il reste ou qu’il parte tout dépendait de Vincent, bien qu’elle se doutait que Tobias avait mieux à faire que de l’aider à gérer tout ça.
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Ξ Sujet: Re: Amnésie [PV] Mar 8 Mar - 13:00 | |
| Il était réellement effrayant de se réveiller un matin et d'être totalement incapable de se souvenir de son nom, de son identité. Bien sûr que c'était le genre de chose qui arrivait et il n'y avait pas le moindre doute à avoir sur le fait qu'il n'était franchement pas le premier à qui ce genre de truc arrivé. Pour autant, ce n'était pas non plus Vincent qui allait être heureux de faire partie du petit pourcentage de personnes amnésiques. Il aurait réellement adoré ne pas du tout en faire partie d'ailleurs. Mais non, il n'avait pas cette chance et il ne pouvait absolument rien faire contre ça. Quoi qu'il puisse en dire, il était embrouillé et il se sentait seul. Bien sûr qu'il y avait cette fille, sa petite amie avant qu'il n'oublie tout, mais ce n'était pas pareil. Du fait qu'il ne se rappelle pas d'elle, tout ce qu'elle était en train de dire lui échappait, c'était comme si elle ne savait rien de tout ça, c'était aussi simple que ça, oui voilà. D'une certaine manière en tout cas.
Lorsqu'elle lui dit qu'elle ne lui en voulait pas, il eut un léger doute. Bien sûr, cette situation était arrivé parce qu'il s'était battu, le soucis était que ce n'était pas la première fois, c'était réellement un grand problème d'ailleurs, pour tout dire. Mais il était hors de question qu'elle se prenne la tête un seul instant, il n'y avait pas de doute à avoir, pas le moindre doute à avoir. Enfin bon, il avait fini par se battre, il avait perdu. Sous toute une série de point, pour tout dire. Alors il aurait réellement été dégueulasse de sa part de lui en vouloir non ? Enfin bon, il ne savait pas comment elle était alors il ne pouvait pas non plus lui en vouloir bien sûr. « Je suppose que tu m'en veux quand même un peu. Mais je n'ai juste pas envie de faire comme si rien n'était arrivé. Peut être que mon comportement te dépasse, mais c'est comme ça que je sens les choses ». Et ce n'était peut être pas au goût de tout le monde, il n'avait pas le moindre doute à avoir là dessus.
Il se servit un chocolat et mordit dedans avec délectation. Oui, il adorait ça, il n'avait pas de doute à avoir la dessus. Enfin bon, il n'allait pas pour autant tout manger, il n'avait pas vraiment faim, même si la gourmandise aurait réellement pu l'emmener à tout manger. Cela aurait été super irrespectueux non ? Ou alors c'était dans ses habitudes ? Bonne question en faite. Donc elle préférait ne pas trop y songer, voilà tout. C'était peut être même mieux comme ça en faite. Il n'avait pas de doute à avoir. « Merci ».
Un garçon fit alors son entrée. Un garçon qui ne disait absolument rien à Vincent d'ailleurs, mais il n'y avait absolument rien de bien étonnant dans tout ça, c'était aussi simple que ça. Fredericke se mit à courir vers lui, le prenant dans ses bras. Elle semblait relativement proche de lui et une boule se glissa dans le ventre de Vincent sans qu'il ne soit vraiment en mesure de savoir pourquoi. C'était bizarre oui, carrément étrange, et don, il n'y avait rien de si étonnant que ça dans tout ça. Enfin bon, il ne pouvait rien dire, à l'heure actuelle, il n'était qu'une coquille vide. Tiens, il y avait fort à parier qu'il soit jaloux de ce type, quoi de plus normal pour tout dire. Mais bon, il préférait ne pas y songer pour le moment. Sa jalousie le chatouillait déjà légèrement, alors que c'était comme s'il venait de naître, alors imaginez un peu. Le jeune Serpentard les regarda parler quelques instants, sans qu'il n'y porte le moindre intérêt et tout ça. De toute manière, que pouvait-il bien dire à tout ça, qu'aurait-il bien pu dire ou truc de ce genre, il aurait été ridicule de s'imaginer qu'il aurait été possible de parler ou ce genre de truc, de se mêler à cette conversation, il préférait ne pas y penser, oui voilà. Enfin bon, ils parlaient probablement de son état en plus de ça. Et il préférait ne pas entendre ça. Voilà.
Pas en de très bon termes, oui peut être. De toute manière, avec tout ce qu'il entendait, Vincent avait la sincère impression qu'il n'était aimé de personne. C'était trop bizarre tiens, et super insupportable. Mais bon, il ne pouvait pas aller contre sa façon d'être. S'il avait un jour été comme ça, il finirait bien par revenir comme ça, il n'y avait pas le moindre doute à avoir là dessus. Le garçon se mit à lui dire qu'il souhaitait qu'il guérisse, ce à quoi Vincent commença par répondre par un sourire. « Merci. Je suppose que c'est ce qu'il y aurait de mieux pour moi... J'en ai marre de ne me souvenir de rien. C'est insupportable de voir des gens et d'être incapable de dire qui ils sont, de ne se souvenir de rien... »
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