- Entraînement intensif ! - PV

Cela faisait à présent deux mois que Corann et Dmitri sortaient ensemble. Ils avaient eu pas mal d’histoires depuis ce moment là… Il y avait eu l’agression où Corann avait sauvé Dmitri, il y avait eu la disparition de la magie (bien que cette dernière ne concerna pas le sorcier, il était bien forcé de faire comme si, devant la jolie blonde…), et puis il y avait aussi eu la fameuse soirée chez Tom… Ca n’avait pas du tout été une réussite pour Dmitri, mais au moins en étaient-ils rentrés sans problèmes… pas que le jeune homme n’ait été inquiet pour Corann… mais en fait, si. Totalement. Il y avait aussi eu le départ de Corann de l’entreprise de Dmitri. Il ne pouvait pas, décemment, sortir avec une employée, c’était vraiment… inadapté. Malgré tout, ils travaillaient toujours ensemble, puisque Corann avait insisté pour être formée, pour apprendre à chasser, à son tour. Si cette idée avait plu au Bulgare ? Pas le moins du monde ! Il était même complètement contre. Ils en avaient parlé des heures et même des jours durant. Pour lui, c’était bien trop dangereux pour Corann. Il tenait beaucoup trop à elle pour la laisser risquer aussi impunément sa propre vie ! Ceci étant, la sorcière était aussi persuasive que têtue, et Dmitri avait finalement capituler. A condition, évidemment, qu’elle suive un entraînement strict et sans la moindre clémence avec lui. Elle avait accepté, et c’était la raison pour laquelle ils se trouvaient ici, à présent, chez Dmitri, dans ce village sorcier reculé.

Dmitri avait fait un programme pour ce premier entraînement. Corann était assise avec lui, dans le salon. Il avait noté ce qui était à faire, obligatoirement, et ce qu’ils pourraient faire ne plus (des fois qu’elle soit plus résistante que prévu). Dmitri expliquait donc, tous ses objectifs à Corann :

« Bien, pour commencer, on va courir un peu. La boucle pour commencer est de 5 km, et vu que c’est plutôt plat pour ce parcours, ça va bien se faire. »

Il montrait, sur la carte, les 5km en question. Puis, laissant la carte de côté, il poursuivit :

« Ca c’est pour que tu travailles ton endurance et ta rapidité. Après on attaquera l’escalade. On commence, pareil, par un parcours facile, mais le but sera d’aller chercher la complication au plus vite. »

Il ouvrit ensuite une boîte et en montra le contenu à Corann :

« Après je t’apprendrais à charger, monter et démonter, ainsi qu’à nettoyer différentes armes à feu. On travaille, bien sûr, principalement avec nos baguettes, mais on doit aussi savoir se défendre sans elles. Actuellement plus que jamais, tu comprends bien. »

Esquissant un sourire, Dmitri poursuivit :

« Et puis on devra aussi voir pour les combats à mains nues, et à armes blanches… »

Le plus important c’est avant tout que tu saches te tirer de n’importe quelle situation. Après il faudra penser à l’offensive. Mais pour le moment, le plus important est la défensive. »

Il posa son regard dans celui de Corann :

« Des questions ? »

Deux mois qu'elle était avec lui mais deux mois magiques dont elle n'avait pas voulu perdre une seule miette. Et c'était un peu normal de toute manière, puisque Corann était incontestablement amoureuse de l'homme avec qui elle se trouvait en couple. C'était tout aussi simple que ça et en soit, c'était même tant mieux tiens. Non pas que la chose le soit tant que ça non plus hein. Mais bon, on ne pouvait pas dire, pour autant, que c'était si compliqué. Enfin bon, de toute manière, la jeune femme n'aimait pas vraiment quand les choses s'avéraient être trop compliquées. Donc bon. M'enfin, il était absolument hors de question de faire tout un scandale à propos de tout ça, et c'était sans doute bien mieux comme ça en plus. Mais bon, pour le reste, il était hors de question de faire un quelconque scandale, et c'était mieux comme ça, oui, il n'y avait pas le moindre doute à avoir. Corann était amoureuse de Dmitri, et rien ni personne ne pourrait agir contre ça. Voilà tout.

Mais pour autant, non, les choses ne pouvaient pas non plus être si simple que ça et ça prenait tout son sens, justement, il n'y avait pas le moindre doute à avoir sur la question. Même si pour autant, cela ne pouvait pas non plus être si évident que ça. M'enfin bon.. Elle avait donc du laisser son boulot de secrétaire pour se retrouver chasseuse. Oh évidemment qu'il s'agissait d'un choix. Un choix pour rester un minimum auprès de lui. Mais c'était bien plus compliqué que ça puisqu'il était question de préparer son corps au métier. Donc aujourd'hui avait lieu le tout premier entraînement de la jeune blonde. Et ça promettait d'être assez comique. Elle courait, oui, régulièrement, donc ce n'était pas cette partie qui allait être la plus compliqué. Mais plutôt... Toutes les autres, même s'il était hors de question pour elle de se plaindre un seul instant ou même de faire comme si c'était son genre. Elle, son truc, c'était de souffrir en silence et de voir où ça allait bien pouvoir la mener, même si ça ne voulait pas non plus dire que c'était bien plus intelligent. Mais bon, le soucis, c'était qu'elle était comme ça, elle, et ça changeait considérablement la donne, justement. Elle verrait bien, au pire, c'était peut être le dernier jour de sa vie ! Tiens ! ( oui parce que malgré tout, elle n'en restait pas moins un peu douillette la pauvre petite !).

Cinq kilomètres.. Ouais, ça ne devrait pas être si galères que ça et c'était sans aucun doute bien mieux comme ça d'ailleurs. Bon, évidemment, ce n'était pas non plus si simple que ça. Elle allait sans doute suer et sentir le cochon avant la fin ( ce qui était très loin d'être sexy en faite ). Mais bon. Si c'était ce qu'il demandait, elle le ferait, elle ne se plaignait pas non. Même s'il lui arriver de plaisanter, au moins un peu. De temps en temps. Oui voilà. Mais quand on lui demandait de faire quelque chose, elle ne rigolait pas tant que ça.  « Les doigts dans le nez ! Reste à savoir si toi tu tiendras le coup mon joli ! ». Genre. Ca devait être bidon pour lui tiens !

Par contre pour l'escalade, ça promettait d'être marrant. Pas pour elle évidemment, mais pour lui. Parce qu'elle n'en avait jamais fait et elle n'était même pas certaine de pouvoir dire si elle avait, ou non, le vertige, elle n'avait jamais essayé de le voir. Enfin bon, il serait tout bonnement temps pour elle de le voir justement, et ça promettait de ne pas toujours être si cool que ça. Elle grimaça légèrement, espérant ne pas paraître trop débile, pour l'occasion mais rien n'en était plus sûr, oui voilà. Et c'était ça le plus chiant et le plus prise de tête. M'enfin bon !  « Euh ouais d'accord ! ». Ouais, là, direct, elle faisait carrément moins la maligne la pauvre ! Elle se rendait tout juste compte d'où elle venait de foutre le nez et non, ce n'était pas particulièrement glorieux. C'était qu'il avait le don pour être un peu effrayant le bougre !

Quand il fut question de l'arme, ce fut une autre histoire. Là, ça pouvait être la partie la plus compliquée. Elle avait peur des armes ou en tout cas, elle n'avait jamais vraiment porté un quelconque intérêt là dessus et c'était une arme de mort, ça ne lui plaisait pas. Mais elle comprenait que cela puisse sembler utile, surtout à une période où la magie s'était fait la mal et qu'une baguette, à moins d'être bien affutée, ne pouvait pas vraiment passer pour très effrayant.  « Bah direct, je te préviens, je n'en ai jamais manié alors le but sera déjà que je ne me tire pas dans le pied ». Bah ouais hein ! Elle y tenait elle, à ses pieds.

Pour le combat à main nues, elle ne put empêcher un petit sourire en coin. Ah ouais.. A mains nues hein, elle allait le déstabiliser à coup de charme, il n'allait rien comprendre ! ( autant utiliser le moindre atout possible ! ). Ca pouvait marcher sur n'importe quel ennemi après tout ( sauf les animaux qui ne pensent pas ), parce qu'elle se savait canon, la vilaine !  « Oh oui du corps à corps.. Grand fou ! ». Oui, elle continuait de plaisanter, mais il y avait fort à parier que si elle ne faisait pas ça, elle ne survivrait pas bien longtemps. Il fallait bien se détendre autant que possible hein !  « Aucune question chef ! »

Souriant, à la réponse de la jolie blonde, Dmitri ne répliqua pas. Pour lui l’entraînement d’aujourd’hui c’était de la rigolade (et de toute façon, il était prévu qu’il fasse des exercices supplémentaires par rapport à Corann, ce n’était pas parce qu’il l’entraînait qu’il devait mollir, lui…). Quant aux armes…

« On ne tirera pas aujourd’hui de toute façon, tu sais… A mon avis tu seras tellement crevée que même le fait de monter et démonter l’arme t’achèvera mieux qu’un tir dans le pied. »

Ben quoi ? Souriant, il l’embrassa furtivement (ils n’étaient pas là pour s’amuser après tout, donc les marques d’affection devaient rester au placard, mais disons qu’il l’encourageait un peu, comme ça…). Il ne répondit rien, sur le corps à corps (en fait il ne voyait pas trop quoi dire ^^). Et puisqu’elle n’avait pas de questions, ils partirent.

Dmitri courrait devant Corann et elle n’avait donc ‘qu’à’ le suivre. Il avait di 5 km, mais il n’avait pas précisé de vitesse. Et si il commençait doucement, pour tester la résistance et donc l’endurance et la foulée de la jeune femme, il n’allait pas tarder à accélérer. Passé un kilomètre et demi, il accéléra l’allure, le but étant de voir ce que valait le souffle de la jeune femme. Et là si elle était fumeuse, elle allait morfler (conclusion : un bon chasseur peut picoler, courir les jupons, mais surtout pas fumer, voilà, notez bien, jeunes padawans !!). Ils venaient de faire quatre kilomètres, quand Dmitri s’arrêta brusquement. Tendant le bras sur le côté pour retenir Corann, au cas où elle ne s’arrête pas derrière lui, il désigna d’un mouvement de menton une chose étalée à terre.

Il s’approcha doucement. Il s’agissait d’une louve, ou plutôt de son cadavre. Posant sa main sur le corps, il souffla :

« Elle est encore tiède… »

Puis il vit deux choses : une plaie infectée, dans l’arrière train, et une traînée de sang sur les feuilles mortes. Il soupira :

« Des chasseurs, sans doute, ou des fermiers… La pauvre s’est traînée jusqu’ici avant de mourir. »

Il allait partir, n’ayant rien à faire d’un cadavre de loup, quand il entendit (grâce à son ouie) des bruissements et couinements à quelques mètres de là. Les sourcils froncés, il fit demi tour et marcha en silence, cherchant l’origine des couinements… Qu’il finit par trouver. Elle n’avait pas pu arriver jusqu’à sa tanière… Elle avait voulu retrouver ses petits… Ils étaient quatre. Des louveteaux que la nature avait décidé de tuer prématurément… Il y en avait deux gris, un noir et un albinos… Ils couinaient et rampaient hors de leur tanière, observant avec curiosité les deux humaines présents. Ils n’avaient pas encore appris à craindre l’homme et il était trop tard à présent. Jamais ils ne pourraient les craindre, car ils vivaient leurs derniers instants.

« La nature ne les aura pas porter dans son cœur… »

Il en avait prit un dans ses bras et le tendit à Corann. Il s’agissait de l’albinos. Il lui tendit ensuite un gris pour qu’elle le tienne aussi :

« Tiens les, il faut abréger leur souffrance, il n’y a que ça à faire pour eux, de toute façon. »

Il prit alors un couteau muni d’une longue lame tranchante, qu’il avait attaché à sa ceinture. Plus vite ce serait fait et plus vite ils pourraient retourner à leur entraînement.

Il était vrai qu'au départ, Corann avait sincèrement cru qu'elle n'aurait pas à courir pendant des kilomètres de façon progressif, elle s'était dit qu'en trouvant son rythme tout suffirait. Mais non, Dmitri compliquait l'exercice et au final, elle ne tarda pas à se trouver bien stupide d'avoir cru un seul instant que ça serait si simple avec lui. Il voulait la pousser à bout, faire en sorte qu'elle tienne le coup à fond et ce genre de chose. Ca pouvait sembler stupide mais dans le fond, ça n'avait rien de vraiment si bizarre et de si désagréable. Enfin.. Hors de question pour elle de se prendre la tête avec le reste. De toute façon, elle n'avait pas vraiment le temps de trop songer à autre chose qu'à ses mollets qui se mettaient à souffrir et qui lui hurlait de faire une pause. Sauf que justement, elle ne voulait pas se montrer trop faible alors elle tentait de ne pas penser à la douleur.. Idée stupide tiens ! Oh secours ouais ! Si elle pouvait, elle aurait même hurler au SOS, mais non, elle refusait de paraître faible. Elle avait choisi la chasse ? Et bien soit. Il était hors de question pour elle d'abandonner maintenant alors qu'il était lui-même persuadé que ce n'était pas pour elle ! Si elle voulait lui montrer qu'il se trompait, il fallait qu'elle soit forte. Même si pour ça, elle ne devait plus bouger à partir de demain ! Ouais parce que là, c'était clair et net, que Keira n'exige rien d'elle, elle comptait bien faire la loque et la morte même. Elle resterait dans son lit et ne bougerait qu'en cas de nécessité toilette. Et encore ! Une couche sinon ! On verrait son état au réveil !

Rien qu'à l'idée de sa journée de loque de demain, elle se mit à sourire et accéléra la course pour tenter de rattraper Dmitri qui avait une bien meilleure endurance qu'elle, l'entraînement assurément. Heureusement, en tout cas, qu'il la stoppa dans sa course, freiner était toujours l'étape la plus compliquée quand on se mettait à courir. Une louve était là, allongée. La jeune femme posa une main sur ses lèvres, dégoûtée pour la magnifique bête qui se trouvait juste là, devant elle.  « Pauvre bête... Elle est tellement belle, même dans la mort elle dégage quelque chose..; ». Outre l'odeur de mort, évidemment. En plus, le meurtre n'était pas arrivé il y a bien longtemps... Dégueulasse.. Certes, le loup était réputé dangereux. Mais en meute... Faire du mal à une pauvre bête seule et abandonnée.. Pathétique. Corann en eut un haut le coeur..

Et en plus, il s'agissait d'une mère. Sans qu'elle ne puisse la retenir, Corann se surprit à verser une larme, puis deux, trois.. Ses enfants étaient si beaux et c'était en les protégeant qu'elle avait péri.. La nature humaine était incroyable et désagréable... De façon protectrice, la jeune fille attrapa le louveteau que Dmitri lui tendait. Albinos.. Aussi blanc que ne l'était ses cheveux. Elle le pressa contre lui, le caressant doucement. Mais lorsque Dmitri lui parla d'abréger les souffrances, elle en fut estomaquée et écoeurée. Il ne pensait tout de même pas les tuer ! Là, elle le refusait CATEGORIQUEMENT ! Il était absolument hors de question de leur faire du mal, elle le refusait totalement !  « J'espère bien que tu rêve Dmitri, il en est absolument hors de question, tu n'ôteras pas la vie à ces pauvres bêtes. Quitte à ce que je les garde tous les quatre, il faudra me tuer, moi, avant de toucher un seul de leur poil ». Elle savait qu'elle ne faisait pas le poids face à lui. Mais que l'on soit bien d'accord, s'il les touchait, elle partirait. Hors de question de cautionner un acte aussi cruel.  « On peut les élever, les dresser... En faire des compagnons... Tu ne peux pas ôter la vie à des créatures qui ne connaissent même pas encore le monde... ».

Elle pleurait, sans pouvoir y faire grand chose alors que le louveteau blanc aux yeux rouges qu'elle portait dans ses bras se mettait à lui suçoter le petit doigt de la main. Rien n'arriverait jamais à ses bêtes, oui, plutôt mourir. Et si en plus, ça venait de la main de la personne qu'elle aimait, elle n'aurait pas été en mesure de le pardonner. A lui de voir bien sûr, mais il ne toucherait pas celui qu'elle avait dans ses bras.. Ni les autres. Elle prit alors le gris également, les serrant tout deux contre elle, ne pouvant en tenir d'avantage.  « Ils sont innocents Dmitri. Ni bon ni mauvais, ils ne savent rien de la vie, tu ne peux pas... »

Le Bulgare jeta un regard (très) sceptique à la jeune femme qui était avec lui… Oh b*rdel, ça commençait… Elle lui faisait toute une crise pour quatre louveteaux qui étaient destinés à crever de faim dans ces bois avant d’être dévorées par tous les carnassiers du coin… Alors qu’est ce qu’elle venait lui raconter… Franchement. Lui lançant un regard qui était dur, le jeune homme répliqua :

« Soit un peu réaliste. Tu en ferais quoi de ces animaux ? Ils sont sauvages. Leur mère est morte, et ils ne sont même pas encore sevrés… »

Quant à la tuer, ça le faisait doucement rire :

« Tu n’es pas dans un conte de fée, Corann, ces animaux n’ont plus rien, ce serait stupide et égoïste de vouloir en faire quelque chose. Ils sont faits pour la vie en extérieure. Tu voudrais les garder ? Pour faire quoi, exactement ? Quatre loups dans un appartement en plein centre ville ? Non mais c’est ridicule. »

Voilà. Après elle parlait de les dresser… Mais à quoi bon ? Pour le sorcier, ils ne seraient qu’un poids…

« Les dresser pourquoi ? Tu te rends compte le temps que ça demande d’élever un animal ? C’est comme un enfant, et je peux t’assurer que c’est beaucoup de travail, sauf qu’avec l’animal, tu ne peux pas te permettre de le confier à tes parents, comme quand tu demandes à des grands parents de garder leurs petits enfants. »

Et il était très bien placé pour le savoir ! Il avait dû élever Joy tout seul, à partir des cinq ans de la petite, et ça n’avait jamais été une partie de plaisir ! certes, il adorait sa fille et ne l’aurait rendue pour rien au monde, mais il savait aussi qu’il avait dû passer à côté de bon nombre de choses pour elle, justement.

Et voilà qu’elle se mettait à pleurer… Oh les nanas… -paaaaf-. Dmitri leva les yeux au ciel :

« Il faut que tu t’endurcisses Corann. Tu veux chasser, et pour ça tu vas devoir apprendre à tuer. Si on travaille sur des cibles à l’heure actuelle, un jour on passera aux êtres vivants. Des biches, des pumas… C’est le seul moyen d’apprendre pour pouvoir, ensuite, affronter des loups garous, harpies, vampires ou n’importe quelle autre créature. Il va falloir que tu imprimes ça très rapidement. Dans notre métier, on n’a pas de place pour la pitié. Il faut savoir être dur. »

Faisant face à la blonde, il poursuivit :

« Quand tu tueras un loup garou, il ne faudra pas penser à l’humain qu’il a pu être… La seule chose qui compte c’est le danger représentait. »

Observant les louveteaux qui couinaient toujours, s’approchant (pour ceux qui étaient à terre) du cadavre de leur mère, Dmitri poursuivit :

« Alors dis moi, Corann. Qu’est ce que tu penses de ces bêtes ? Qu’est ce que tu t’imagines pouvoir faire avec eux ? En quoi seraient-ils utiles ? »

Parce que seul l’utile comptait réellement. Et là, à part perdre son temps et son énergie, Dmitri ne voyait pas en quoi ces bêtes seraient… les bienvenues. Elles étaient destinées à mourir. C’était ainsi, ils n’y pouvaient rien.

Ce qu'elle comptait faire de ces animaux, les chérir et les élever. Si elle ne pouvait pas les élever chez elle et bien soit, elle filerait jusqu'à chez ses parents, ou bien.. Elle s'achèterait un toit à la campagne. Il y avait tout un tas de solution, à n'en pas douter et même si ce n'était pas toujours si évident, il ne doutait pas du fait qu'il était absolument hors de question pour elle de croire que les choses allaient mal se passer. Si Dmitri refusait de comprendre, elle mettrait fin à l'entraînement là, maintenant, et elle partirait avec les louveteaux, sans trop savoir comment est-ce qu'elle devait bien pouvoir faire mais elle devrait bien finir par trouver d'une certaine façon alors ce n'était pas lui qui allait se mettre à se plaindre et c'était sans aucun doute bien mieux comme ça, d'ailleurs, pour tout dire. M'enfin.. Pour le reste, il était malgré tout absolument hors de question pour elle de s'emballer, même si ce n'était pas évident. Elle ne comprenait pas pourquoi est-ce qu'il ne voulait pas comprendre, pourquoi est-ce qu'il voulait à tout prix faire du mal à ces bébés.  « Ne me dis pas que tu ne sais pas qu'on peut les sevrer de façon humaine, tu me mentirais. Je sais que je ne m'y connais pas vraiment, mais ça s'apprend. Ils sont sauvages, mais ils sont en bas âge, on peut encore les éduquer... Je me fous de ce que tu pourras bien dire, je ne compte pas te laisser les tuer, c'est tout. Et je quitterais mon appartement, je retournerais chez mes parents, ou je m'achèterais un toit à la campagne, je trouverais. Je peux demander à Tom de m'aider. Ce n'est pas un soucis ». Elle partirait pour les élever, si ça s'avérait nécessaire.

Et elle savait qu'elle n'était pas dans un conte de fée, il croyait quoi, qu'elle avait deux ans ? Sur ce coup, elle ne le comprenait vraiment pas. Certes, le fait de s'occuper de ces loups n'était probablement pas l'action la plus intelligente et la meilleure décision à prendre. Mais les tuer ? C'était tellement pire ! Il la décevait. Tellement qu'elle ne savait pas comment est-ce qu'elle était censée prendre tout ça.  « Je quitterais mon appartement, tout simplement. Je prendrais le large. Je ne suis pas stupide, je peux me débrouiller. Arrête de me prendre pour une gamine. ». Cette dispute n'avait aucun sens, c'était un fait. Chacun défendait son partie et refusait de laisser l'autre marquer des points.

Et elle savait qu'élever un animal, c'était du travail. Bordel... Pour qui la prenait-il ? Etait-il à ce point possible qu'il ait pu si mal la juger ? La croyait-il si débile et inconsciente parce qu'elle était plus jeune que lui ? Il semblait tout connaître de la vie alors qu'il n'était pas si vieux que ça non plus bordel !  « Arrête de me prendre pour une débile.. Je n'ai peut être pas élevé d'enfant mais des chiens, oui. Déjà eu, merci. Je ne te demande rien, je te dis juste de le laisser tranquille. J'en prends toutes les charges. ». Et grâce à Tom, ils devraient pouvoir se débrouiller avec les quatre sans trop de problème. Ils feraient tout pour en tout cas, après, ils verront bien hein.

Savoir être dur ? Oui, peut être, mais l'être ne voulait pas pour autant dire qu'ils ne pouvaient pas éprouver de pitié. Ils étaient humains, avoir des sentiments était naturel après tout. Alors il n'avait pas le droit de lui en vouloir. Elle était elle-même, voilà, tout et s'il se mettait à lui reprocher d'agir comme elle l'avait toujours fait, elle voyait mal ce qu'elle faisait, encore là. Peut être que le métier de chasseur n'était pas fait pour elle finalement Il avait eu raison, sur ce point. Mais elle refusa de le lui dire à voix trop haute. Hors de question. Quoique. Dans le fond, c'était peut être la dernière chose à faire, malgré tout. Il avait raison. Si pour être chasseur, on devait s'en prendre à des créatures n'ayant rien fait, ce n'était pas pour elle. Dans le fond, elle avait voulu faire ce boulot pour être avec lui, mais il lui en demandait beaucoup trop.  « Et bien j'en conclu que je ne suis pas faite pour ce métier. Je suis humaine, j'ai des sentiments. Et s'il faut être un vulgaire robot pour chasser, c'est que ce n'est pas pour moi ». Un nouveau soupir s'échappa de ses lèvres alors qu'elle couvait du regard les louveteaux qu'elle portait dans ses bras.

Ce qu'elle s'imaginait pouvoir FAIRE d'eux ? Mais qui était-il ? Bordel, pourquoi est-ce qu'il lui montrait cette facette de lui ? C'était un aspect qu'elle n'aimait absolument pas en tout cas ! Et bien qu'elle l'aime du plus profond de son coeur et que ça ne pouvait pas disparaître, là, tout de suite, elle le détestait simplement.  « J'en ferais ce que bon me semble. ». Un lueur de défi brillait doucement dans ses yeux, alors qu'elle refusait de baisser le regard et qu'elle voulait qu'il comprenne qu'elle ne lâcherait pas l'affaire.

Elle s’énervait… Bon ils s’étaient énervaient… oui mieux valait le dire comme ça… Mais que pouvait-il bien ajouter, là, franchement ? de toute façon, il s’était déjà repris (l’avantage de Dmitri étant qu’il savait très bien géré ses sentiments). Aussi reprit-il d’une voix posée :

« Ne t’emportes pas comme ça. »

Il la regardait avec calme d’un œil si mature qu’il semblait avoir pris vingt ans en quelques secondes. Dmitri avait toujours été un garçon responsable, intelligent et très mature pour son âge. Sa vie, avec Kelly et Joy l’avait aussi forcé à grandir prématurément.

« Et sois réaliste, enfin. Tu ne vas pas quitter ton appartement en laissant ta colocataire toute seule comme ça, sur un coup de tête. »

Il ajouta d’un soupire :

« Et sache que je t’ai jamais considérée comme une gamine, ni comme une débile. »

Ils ne se comprenaient pas. Elle croyait quoi ? Franchement ?

« Tu t’imagines quoi, au juste, Corann ? Tu penses que ça m’amuse de passer ma vie à tuer ? Tu crois que j’ai demandé à ce qu’on vienne tuer ma femme, à ce que je me retrouve seul avec une fille de 5 ans ? Tu crois que je l’ai souhaité tout ça ? »

Il était peiné par la considération qu’elle lui accordait…

« Je n’ai jamais eu d’autres choix que d’apprendre à gérer mes sentiments. Et pas forcément pour la chasse, mais aussi pour ma fille. Comment aurait-elle pu grandir si elle avait eu un père faible, pleurnichard, incapable de faire quoique ce soit pour elle ? la vie m’a obligé à m’endurcir, je n’ai pas eu le choix, on me l’a imposé. »

Il désigna les louveteaux de la tête :

« Tu me crois sans cœur ? Mais à ton avis, qu’est ce qui est le pire entre abréger des souffrances et laisser un animal grandir sans espoir ? »

Mon Dieu, ils n’arriveraient à rien…

« Un loup n’est pas un chien. Il possède plus de force, et est incontrôlable. Je ne dis pas qu’il faut les craindre, seuls ils ne sont pas dangereux, mais une meute… Une fratrie… »

Et voilà qu’elle abandonnait… Et bien de toute évidence sa motivation n’avait jamais été celle espérée… Soit, mieux valait être fixé maintenant que perdre plus de temps :

« Je ne te forcerais pas, et tu le sais très bien. Je préfère de toute façon que tu restes éloignée de la chasse, parce que je ne supporte pas l’idée de pouvoir te perdre un jour. »

Il savait depuis le début que chasser avec elle représentait un risque, parce qu’il ne pourrait s’empêcher d’avoir peur pour elle, et, alors, il manquerait d’attention… mais c’était plus fort que lui, que pouvait-il y faire ??

« Tu préfères lequel ? »

Il désigna les louveteaux d’un geste de la tête.

« On pourrait faire un accord… Si tu veux toujours de moi. »

Il pensait en effet à sa fille, qui avait décidément un problème avec Corann… Il pensait aussi à leur couple, leur vie à deux qu’il ne voulait pas voir partir, disparaître en fumée, comme ça, même si ce n’était pas du tout facile…

Qu'elle ne s'emporte pas comme ça ? Il croyait quoi, que c'était si facile ? Si lui, il était à ce point capable de maîtriser ses émotions, elle par contre, elle n'en avait tout simplement jamais été capable alors on n'avait rien à lui dire ! Parfois, d'ailleurs, elle avait tendance à tout bonnement être submergée par ses entiments et c'était bien pour cette raison que tout pouvait facilement devenir si difficile, quoi que l'on puisse bien se mettre à dire à ce propos, d'ailleurs. Mais on ne pouvait pas toujours dire grand chose et c'était justement ça qui se trouvait être la plus grosse complication, pour Corann. Pleurer, rire, et tout ça, elle ne savait jamais vraiment. Ca venait tout seul, d'un seul coup, sans qu'elle ne puisse être en mesure d'agir comme il le fallait ou ce qu'il pouvait bien être préférable de faire. Non, ce n'était vraiment jamais facile. M'enfin.. Hors de question de trop songer à tout ça, quoi que l'on puisse bien en dire. De toute façon, on n'avait pas trop le choix, parfois, ça pouvait vraiment devenir compliqué, et c'était bien pour ça que tout devenait à ce point difficile.  « Je m'emporte SI JE VEUX ! ». Et là, elle s'était vraiment emportée, c'était un fait.

Et certes, laisser Keira lui faisait mal, rien que d'y penser, mais il était hors de question pour elle de laisser tomber les loups. Et elle savait que la jeune rousse ne pourrait qu'être en mesure de le comprendre en plus de ça. Alors qu'il arrête donc de se faire le grand défenseur alors qu'il n'était même pas capable d'épargner ces pauvres loups. Non mais franchement ! Et oui, on avait fini par le comprendre, la jeune blonde était carrément outrée par son comportement ! Elle ne savait vraiment pas ce qui lui prenait d'agir ainsi. Elle le trouvait tellement.. Détestable là tout de suite ! Heureusement qu'il était canon quand même, sinon, elle aurait peut être même été jusqu'à le gifler, ce qui n'aurait rien arranger, d'ailleurs. Donc le mieux était évidemment de se taire, en faite.  « Je fais encore ce que je veux. ». Oui, mais bon, parfois, avoir un avis avisé pouvait aider bien sûr... Encore fallait-il écouter.

Elle savait que rien n'avait été vraiment facile pour lui et pour cette raison, elle était consciente que dire tout ça n'était pas vraiment malin. Elle lui faisait du mal bien sûr, en le disant sans coeur et en lui avouant ainsi.  « Je suis maladroite.. Ce n'est pas ce que je voulais dire.. ». Ah non ? Si justement, peut être un peu, même si ça, elle refusait de le dire à voix haute. Il semblait tellement maître de lui même que parfois, elle se surprenait à craindre l'homme qu'elle aimait et c'était vraiment une sensation bizarre et désagréable.. Elle voulut faire un mouvement vers lui, mais se ravisa, au couinement de l'albinos qu'elle serra contre son coeur.  « Tu ne peux pas savoir de quoi sera fait sa vie. On ne peut pas savoir. Je sais que je ne peux pas non plus mais s'il apprend à porter son affection sur ses frères ou je ne sais pas.. Parfois, ils sont rejetés par leur mère sitôt la naissance venue, est-ce que ça change quelque chose ? ». Non bien sûr...Et oui, seul, il n'était pas à craindre. Elle savait que garder les quatre ensemble était peu intelligent mais elle ne voyait pas qui en aurait voulu. Tom peut être ? Keira ? Aucune idée.  « Je sais qu'une meute c'est plus dangereux. Il ne faudrait que trouver trois maîtres responsable qui seraient prêt à les élever.. ». Ce qui n'était pas une mince affaire.

Mais oui, la chasse, elle laissait tomber, c'était plus sûre.. Quoi que.. Non, elle refusait de tuer, elle en était incapable. Alors elle n'avait pas d'autre choix bien sûr. Ne lui restait plus qu'à trouver un emploi, ce qui ne donnait pas tant de possibilité que ça, non plus.

Lequel elle préférait, évidemment, c'était la louve albinos. Elle lui ressemblait après tout, de par ses poils si blancs.. Et elle l'aimait déjà. Prête à lui trouver un nom.  « Le blanc.. Il me ressemble tellement je trouve.. ». Mais pourquoi lui posait-il cette question ? C'était là que peut être, se trouvait le piège, justement.  « Pourquoi ? Tu comptes ne me laisser que lui ? ». Hors de question, elle faisait dès maintenant une manifestation pour l'interdire ! Mais sinon, pour le reste, bien sûr qu'elle voulait encore de lui. Ce n'était pas pour ça qu'elle allait le quitter. Il en était hors de question. Surtout que bon, vu comment elle se rebellait, il lui serait impossible de les toucher.  « Bien sûr que je te veux encore, il en faut plus pour que je te laisse..  Je t'aime Dmitri, ça ne s'oublie pas, qu'importe la querelle..»

Il la laissa s’emporter, de toute façon, elle était trop impulsive. Et il pouvait bien dire ce qu’il voulait, si elle avait décidé d’être insupportable, et bien elle le serait sans nul doute du début à la fin. Pas moyen d’y couper. C’était ainsi. Et c’était sans doute pour ça que Dmitri aimait tellement cette jeune femme. Ils étaient si différents qu’ils avaient été inexplicablement attirés l’un par l’autre… Il patienta donc jusqu’à ce qu’elle se calme. Fâchée comme l’était, de toute façon, elle ne pouvait rien dire de censée. Elle était trop en colère pour cela…

Finalement, elle se calma quand il se fâcha à son tour. Et voilà que tout redevenait plus simple dans cette forêt; pas trop tôt… Il ne releva rien, parce qu’il était inutile de déblatérer à ce sujet pendant des heures… Autant en venir au concret, non ?

« Oui, je ne te laisserais que lui. »

Il s’attendait à des hurlements, aussi lui adressa-t-il un sourire complice :

« Parce que je sais ce que je ferais des trois autres. »

Un pour lui, un pour sa fille, et l’autre ferait un bon compagnon pour son rebelle de neveu… Et l’affaire était réglée. En revanche, il ajouta :

« Mais le marché est le suivant : on tente le dressage, mais au moindre signe d’agressivité, on devra les tuer. Je te promets de tout faire pour les éduquer correctement, mais s’ils ne sont pas dessables, il faudra les abattre. »

Et il trouvait que le marché était équitable. Après tout, elle n’avait pas envie de se faire manger par le loup qu’elle allait dresser, n’est-ce pas ? Puis, avec un sourire amusé, il ajouta ;

« Et le blanc ne te ressemble pas tant que ça… Tu aurais ces yeux, je t’assure que tu serais beaucoup moins séduisante et vachement plus effrayante ! »

Oui, une Corann aux yeux rouge, c’était flippant o__O. Doucement, il l’embrassa sur les lèvres, caressant sa joue du bout des doigts. Puis, prenant les deux louveteaux restant, le noir et l’autre gris, il reprit la parole :

« Bien, on rentre s’occuper d’eux alors ? »

Puis, marchant vers la maison (ils n’avaient plus qu’un petit kilomètre à faire à présent), les louveteaux dans les bras, Dmitri n’ajouta rien, marchant en silence. Qu’elle l’ait voulu ou non, ses paroles l’avaient blessé. Profondément. Il avait du mal à croire qu’elle puisse penser ce qu’elle avait di à son sujet, tout en comprenant son point de vue… Il n’aimait pas qu’on agite, sous son nez, la cruauté de la vie. Il n’avait pas choisi ce qui lui était arrivé, il n’avait pas eu le choix… Même s’il était heureux avec Corann, il aurait aimé ne jamais perdre Kelly… certes, il n’aurait pas connu Corann, mais alors il n’aurait pas eu cette vie, si étrange… Cette douleur, lacérante… Celle qui nous transperce, quand on perd un être cher.

Alors qu’ils arrivaient chez lui, ils posèrent les petits par terre, dans la cuisine, puis Dmitri, sur le seuil de la porte observa Corann qui jouait avec eux. Doucement, il annonça ;$

« Moi aussi je t’aime, Corann. »


FIN POUR DMITRI

D'une certaine manière, bien que la jeune blonde platine veuille sauver tous les louveteaux, il était vrai qu'elle se savait parfaitement incapable de faire attention et de les élever tous. C'était même la dernière chose qui lui était possible pour tout dire. Certes, un loup dans l'appartement, ce n'était pas l'idéal, mais de ce côté là, elle pouvait s'arranger, genre ne rentrer à l'appartement que pour dormir, ce genre de chose. Elle était prête à faire tellement de sacrifice pour le plaisir de cette chose qu'elle serrait dans ses bras.. Non mais c'était vrai quoi, elle était tellement mignonne mine de rien.. Tellement touchante cette toute petite chose.. Qu'elle ne pouvait qu'en être amoureuse, il n'y avait aucun doute à avoir à ce sujet oui. Evidemment. M'enfin bon, il était absolument hors de question pour elle de porter trop d'attention à tout ça, ça n'allait pas servir à grand chose et c'était probablement ça le problème, à n'en pas douter. M'enfin.. Pour le reste, il était hors de question de se prendre la tête et c'était sans aucun doute ce qu'il y avait de plus à craindre dans le tas, justement. Alors il était hors de question pour elle de laisser quoi que se soit lui échapper.  « D'accord. ». Un simple mot mais qui lui montrer qu'elle se calmait et qu'en plus de ça, elle s'avérait être d'accord avec lui. Ce qui n'était pas trop mal quoi !

Il décida alors de garder les trois autres et de mettre en place un marché, comme quoi ils essaieraient de les éduquer. Oui, voilà, ça lui allait. Au moins, là, ils allaient essayer et c'était sans doute bien mieux comme ça, oui, il n'y avait aucun doute avec ça d'ailleurs. Mais bon, pour le reste, ils allaient les élever, ce qui changer considérablement changer la donne de s'ils s'étaient mis à les tuer, là, maintenant. Chose qu'elle refusait catégoriquement. M'enfin.. Ce n'était pas simple non, vraiment pas simple. M'enfin bon, il était pour autant absolument hors de question de se prendre la tête avec tout ça, quoi qu'ils puissent bien en dire. Même si bon.. Enfin bref, tout ça pour dire qu'il était absolument hors de question pour eux de se prendre une seule seconde la tête avec tout ça, même si ce n'était pas toujours évident. Non, loin de là. Oui voilà.  « Oui. Nous.. Nous ferons comme ça. ». Mais elle n'en restait pas moins persuadée qu'elle réussirait à faire ce qu'il faudrait pour garder son loup, sa louve pour exact.. Fantôme..

Corann ne put s'empêcher de rire, lorsqu'il lui dit que heureusement, la jeune blonde n'avait pas les yeux de son louveteau. Oui, mine de rien, il avait plutôt bien raison ! Et ça faisait plutôt bien plaisir, mine de rien. Non mais c'était vrai quoi, si l'on y songeait de façon légèrement plus pousser, il n'avait pas tort ! Avoir des yeux rouges ne devait pas être un plaisir tous les jours ! Mais ça n'empêchait pas de le trouver totalement adorable quoi.  « J'avoue.. Tu m'aurais rejeté, ce soir-là, au bar, si j'avais eu des yeux comme ça.. Tu aurais manqué une nuit d'enfer ! Je t'aurais plain ! ». Un sourire sur les lèvres, elle le taquinait bien sûr.

Toute joyeuse, maintenant, d'avoir gagné, elle ne fit absolument pas attention à ce que put bien penser Dmitri, obnubilé par les deux petites peluches vivantes qu'elle tenait contre elle. Elle aurait bien donné la main au jeune homme mais là, c'était un peu trop compliqué hein ! Des regards se tournèrent vers eux bien sûr, se demandant d'où ces bestioles pouvaient bien sortir. Puis ils allèrent chez l'homme et posèrent les louveteaux au sol. Ni une ni deux, la jeune femme se mit accroupie pour jouer avec eux. Et là, elle resta interdite, alors qu'elle entendait les mots d'amour du jeune homme. Il l'aimait. Un sourire niais se dessina sur ses traits. Elle se tourna vers lui, lui montrant le large sourire sur ses lèvres. Elle se leva et se jeta presque dans ses bras, posant ses lèvres sur les siennes.