{ Le soleil vient de se lever - - - PV

Ha, ben lui il était intelligent comme frangin, pas comme Martin (comment ça il y a de l’abus, faudrait déjà qu’elle commence par se regarder elle avant de songer à ‘oser’ critiquer le comportement de son frère ??? Oulala, ça pue la critique ici o___O). Le regard étincellent, à al fois de colère et de contentement (il n’était si bête, finalement, le professeur Burton… -enfin, pour un prof, quoi… *pan*-). Plus que de son avis, la sorcière répliqua avec passion (parce que sur ce genre de sujets, elle s’allumait très vite la demoiselle, quand elle était convaincue, elle en devenait très vite convaincante ! Attention à ne pas se faire enrôler en un tour d’Eclair de Feu !

« Ha ben vous,a u moins, vous me comprenez ! pas comme Martin, lui il ne comprend vraiment rien à rien. C’est à se demander si nous sommes vraiment frères et sœurs et jumeaux de surcroit –paaaaf-. »

Oui, Alix s’emballait beaucoup trop pour un rien, mais ce n’était pas sa faute, non plus si martin l’avait lâchement abandonnée ! Par contre, si vous allez interroger ce dernier, il vous répondra sans l’ombre d’une hésitation que la lâcheuse, dans l’affaire n’est personne d’autre que sa sœur… et au fond la narratrice partage le point de vue du jumeau, mais bon, là c’est Alix qui parle donc je me tais !.

« Evidemment qu’elle me le vole et que je ne l’aime pas pour ça ! C’est qu’une sale voleuse qui se croit tout permis en plus !!!! genre elle me demande même pas l’autorisation avant d’adresser la parole à Martin, vous trouvez pas ça gonflé, franchement ??? »

Quant à son jumeau, il avait eu raison. Si n’aime pas l’autre que notre moitié à choisi, on doit le lui dire et en toute logique, notre jumeau le laisse tomber pour vous… non ? Enfin… Mince quoi ! Plus qu’impliquée dans la discussion à présent pardon, on parlait de séchage de cours à la base, c’est bien ça ?, Alix en avait totalement oublié ‘l’incident’ qui poussait son enseignant à lui parler. L’avantage, au moins (pour le professeur) c’est qu’avec tout ça, elle avait bien laissé tomber ses défenses, c’était le cas de le dire !. Soupirant, elle poursuivit :

« Et bien dans ce cas, vu sous cet angle, j’aurais préféré que martin soit aussi intelligent que vous. Parce que lui ça le gène pas du tout de m’abandonner pour cette greluche de mes deux. »

S’en suivit un soupire de profonde lassitude et de totale incompréhension (pauvre petite va, si on avait un peu de temps, on pourrait presque la plaindre… presque.).

« Martin ne comprend jamais rien. »

Puis son enseignant sortit une montre de sa poche et la montra à son élève. Sur le coup, elle ne comprit pas l’intérêt (oui oui, elle sait lire l’heure !) jusqu’à ce que ses yeux se posent sur la photo. Doucement, elle souffla un petit :

« Oh… »

Puis elle observa un instant les jumeaux… la photo les montrait tous les deux, s’netendant parfaitement… Et Alix soupira :

« Vous êtes vraiment identiques… c’est peut-être ça le problème ? Vu qu’on est des faux jumeaux on ne peut pas être comme on était comme on était petits, par rapport au fait que lui c’est un garçon et moi une fille ? Vous pensez que c’est ça le soucis ? »

Parce qu’elle avait quand même beaucoup renié son côté féminin, juste parce qu’elle se sentait plus proche de Martin… Ce n’était que depuis une petite année qu’elle commençait à être u petit peu féminine (et encore, ce n’était vraiment rien, à côté des filles ‘normales’ de son âge…) ? Hochant doucement la tête, la sorcière répéta, pensive :

« Rallumer la flamme ? »

Il lui avait donné là, de quoi bien réfléchir, au moins… Elle ne cessait de tourner et retourner cette phrase dans sa tête, obnubilée par les ‘possibilités de réconciliations’ qui allaient peut-être, tout à coup, sans prévenir, s’offrir à elle (ben quoi ? on peut rêver !). En tout cas, la sorcière savait, dès à présent, qu’elle allait parler avec son frère. Peut-être pas aujourd’hui, ni demain, pas forcément… mais dans un jour à venir qui était assez proche tout de même… Quant à la question sur ce qui avait pu se produire, Alix demeura muette. Il y avait des choses qu’elle préférait ne pas mentionner. Le décès de ses parents, surtout. Elle se contenta donc de répondre, son sourire en moins :

« Je veux pas en parler. »

Ca faisait 5 ans, pourtant, mais c’était comme si c’était hier… le bonheur, les jeux, et cette annonce, brutale, qui lui avait glacé les sangs, sans prévenir… Quand on di que la mort frappe sans prévenir c’est faux. Elle ne doit venir que lorsqu’on est vieux, ou très malade… Pourquoi les accidents mortels existent-ils ? Pourquoi ne pouvait-on rien faire pour les ramener ? Pourquoi les avaient-ils abandonné ? Pensive, la mâchoire crispée par ces souvenirs, elle finit par demander :

« Je peux y aller ? »

Pas que la conversation n’était pas passionnante (au contraire, l’idée de ‘rallumer la flamme’ hantait l’esprit de la jeune sorcière à présent *___* c’était si brillant !!!!). Elle aurait pu se jeter dans les bras de ce cher Professeur d’Astronomie (si elle n’était pas si pudique et s’il n’était pas aussi vieux (ben quoi ?), et aussi ‘prof’). Non parce que là, elle allait bien penser au ‘comment tout remettre en place’… c’était clair ! Mais avant d’aller en cours, ce matin, elle voulait voir son copain. Oui, elle l’avait vu la veille au soir (Monsieur Burton pouvant en témoigner –toussote-) mais elle avait aussi envie de le voir tout de suite, et à midi, et aux intercours… bref, on a saisi l’idée, quoi… Aussi espérait-elle pouvoir y aller, sinon elle n’aurait même pas le temps de dire bonjour à Axel avant le début de son premier cours de la journée, et ce serait sacrément frustrant ! Se balançant sur le banc, d’avant en arrière, très légèrement, signe d’impatience non négligeable, la sorcière attendait l’amont de son enseignant pour lever l’ancre…


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LIEU DE PASSAGE QUELCONQUE
LE SOLEIL VIENT DE SE LEVER.

Hadès écoutait la jeune fille, soudain prit d’intérêt pour la conversation. Un miracle me direz-vous ? Possible. C’est comme ça qu’ils fonctionnaient les adolescents. Il ne fallait cependant pas devenir trop proche d’eux, sous peine de perdre le respect qu’ils vous adressaient plus ou moins. Une expression familière que le père des jumeaux articulaient en espagnol, de mauvaise humeur, lorsqu’un client lui déplaisait « Fais du bien à Martin, il te chie dans la main. » … Mauvais jeu de mot, si on percute que le frère de la jeune Gryffondor s’appelle ainsi. Refoulant une envie de rire vraiment imperceptible, Hadès hocha la tête aux dires de la jeune fille en lâchant par moment « Je comprends. » ou encore « Tout à fait. » Une manière à lui de lui prouver qu’il était de son côté.

Après tout, il n’y avait pas vraiment de « côtés » dans cette histoire. Si Martin serait venu à lui parler de cette histoire, Hadès l’aurait également conseillé et écouté, comme le bon prof sympathique qu’il était. Mais à mesure qu’elle parlait, Hadès s’imaginait une vie « sans jumeau ». Évidemment, elle n’aurait pas été de tout repos, ça non. Avec un père comme le sien, on aurait pu deviner qu’il s’acharnerait d’avantage sur son seul enfant. De plus, Hadès aurait été beaucoup plus fragile aujourd’hui. Comprenez le, durant toute son enfance et adolescence, il avait été en quelque sorte « couvé » par son frère qui se montrait si protecteur avec lui ; encore aujourd’hui d’ailleurs.

Vraiment non, il ne s’imaginait pas une vie, seul, sans son frère. Imaginez le dans cet appartement immense… Rien n’aurait de sens sans Hippolyte. C’était comme couper les pattes avant d’un animal. Lorsqu’Alix vit la photo, elle lâcha une petite exclamation douce qui donnerait presque envie de lui donner quelques points supplémentaire. Hadès avait rangé sa montre dans sa poche et acquiesça comme réponse aux paroles de la jeune fille.

« Je ne sais pas si c’est le fait d’être jumeau qui nous rend si proche. Être identique ne fait pas tout. Il y a des jumeaux qui aiment cultivés cette ressemblance, comme nous, d’autres pas. Ça ne veut pas dire que c’est simplement à cause de cette « fausse gémellité » que vous vous êtes brouillés Martin et toi. C’est comme dans un couple. » Il eu un rire qui se voulait léger, pour dédramatiser la situation. La phrase était quelque peu étrange mais avait son sens en effet.

Un couple fonctionnait de la même manière. Peut être même, pensait Hadès, que les jumeaux étaient d’autant plus fusionnel, et ce depuis la gestation. Si une dispute éclatait, même très grave, il doutait fortement qu’une quelconque sottise viendrait à séparer les deux frères. Quoi qu’il n’en savait rien. Après tout, ils ne s’étaient jamais disputés fort. C’était même plutôt l’inverse. Qui aime bien châtie bien, c’était comme ça qu’il fallait comprendre les nombreuses chamailleries entre les jumeaux. Encore à leurs âges, certains moments étaient propices aux gamineries. Et c’était de bonne guerre.

Enfin bref. Lorsqu’Alix lui demanda « raviver la flamme », Hadès hocha la tête en souriant. « Bah oui. Tu vois comme la relation ressemble de plus en plus à un couple ? Il ne faut pas laisser penser que tout finira par s’arranger juste parce que vous êtes frères et sœurs. » Il parlait de nouveau avec les mains, en joignant par moment ses longs doigts. « Il faut déjà commencer par lui parler, lui demander à avoir une conversation avec lui. Attend peut être un moment propice à la discussion, comme le soir, à la salle commune, ou pendant les vacances prochaines. »

Ça semblait être une bonne idée qui avait fait mouche chez la jeune fille, puisqu’elle avait l’air d’y penser. C’est exactement l’effet escompté. Hadès eu un sourire pour lui-même, de satisfaction, mais le perdit vite quand Alix refusa de parler de ses problèmes personnels. Hadès acquiesçait de nouveau en glissant un « Je comprends. ». Cette simple phrase avait mit un terme à la conversation apparemment. Dommage. Elle demanda la permission pour quitter la table. Hadès tourna sur lui-même pour sortir ses longues jambes du banc, avant de se relever. Il dominait la jeune Gryffondor de quelques bons centimètres. Il attrapa son chapeau, le plaça de travers sur sa tête et posa ses yeux sur son élève.

« C’était un plaisir. » Il haussa le ton à l’approche de la directrice qui regagnait la table des professeurs en passant devant eux. « Et que je ne vous vois plus manquer un cours ou arriver en retard Miss Davidson ! » Le professeur d’Astronomie lui adressa un clin d’œil et commença a marcher vers le Hall d’entrée.

Arrivé devant les escaliers, il fit volte face vers la jeune fille en tournant les talons d’un pas presque dansant et s’adressa à elle, une main sur la rambarde de pierre collée au marches. « Alix, penses à récupérer tes cours. Auprès de Martin de préférence. C’est une bonne occasion non ? » Il lui adressa un nouveau sourire encourageant avant de lui tourner le dos et de monter quatre à quatre les marches, jusqu’à atteindre son bureau, tout en haut de la tour d’Astronomie. Il attrapa un parchemin sur son bureau, une plume et traça quelques mots : « Eh, t’as gagné, le coup d’écouter ses élèves en les laissant brailler, ça marche impec’ ! Ce soir je te paye un coup au Chaudron Baveur. Had’. »

Nôtre jeune danseur se dirigea vers la fenêtre, un hibou grand duc dont il avait fait l’acquisition depuis peu, perché sur le rebord de l’ouverture. Il attacha la note à sa patte et lui inca le ministère de la magie. Ni une ni deux, Hadès regarda l’oiseau s’envoler, aucunement alourdi par son maigre message. Accoudé sur le rebord de la fenêtre, Hadès restera là pendant quelques minutes avant de commencer son prochain cours qui aurait lieu après le dîner.

Alix se sentait écouter et ça la rassurait ha eu en fait vous écoutiez rien de ce que je disais professeur ??? Tant pis, continuez donc à faire comme ci, surtout, hein…. Elle se sentait comprise, et par une ‘grande personne’ en plus… Parce que Camille aussi la comprenait, mais lui il n’avait que 14 ans, donc bon ça comptait pas (même s’il était cent fois plus mature que son aînée, il y avait de la triche, d’ailleurs, à ce niveau là, du point de vue de la sorcière… m’enfin !). Quand Hadès lui exposa son point de vue, Alix soupira… Comme un couple, c’était ça, le souci, aussi… Ils avaient toujours eu une relation très particulière, quand ils étaient petits, ça passait très bien, mais en grandissant… Ca devenait bizarre pour l’entourage, et c’était peut-être pour ça qu’ils avaient eu cette espèce de ‘rupture’. Parce que pour Alix, martin avait toujours été sa moitié rien qu’à elle. Elle n’aimait pas, ne supportait pas l’idée de simplement devoir le partager avec qui que ce soit… Et elle n’avait pas du tout réalisé, jusqu’à maintenant qu’il en allait peut-être de même pour son frère… Parce que c’était quand elle était devenue amie, officiellement, avec Camille que tout avait peut-être commencé ? c’était un peu loin pour que la lionne en soit vraiment sûre et certaine, mais disons qu’elle commençait à émettre de sérieux doutes à présent… ce fut donc au tour d’Alix d’acquiescer, afin de montrer qu’elle avait bien compris ce que son mentor lui expliquait… Merlin qu’il était difficile d’être Alix Davidson sur cette infâme planète ! –paf-.

Souriante, Alix écoutait les petits conseils de son enseignant à présent… Pendant les vacances prochaines, elle n’allait sûrement pas pouvoir lui parler, puisqu’elle partait (sans prévenir sa famille en plus, sale gosse !) chez son copain, mais bon, elle tâcherait de parler avec son jumeau avant (disons qu’avant ce serait l’idéal, surtout, parce que après… c’était très risqué… Il y avait, en effet, de fortes chances pour qu’il n’aima pas du tout le fait qu’Alix passe les vacances de Noël chez Axel… bref… Comment ça, c’était sa faute à elle, aussi, si ils s’engueulaient ???). Bref, elle répondit donc doucement :

« Bonne idée, merci… »

Bon, pour le lieu, elle verrait au moment venu, mais ce n’était pas ça qui lui posait un réel problème… ce qui embêtait la jeune Lionne c’était surtout sa préfète de malheur qu’elle aurait volontiers jeté de la tour d’Astronomie (pardon m’sieur, je dirais que ce n’était pas vous, hein…), histoire qu’elle cesse, enfin de lui en faire voir de toutes les couleurs ! (Parce que c’est bien connu, Tosca tourne autour de Martin exprès pour l’embêter, elle, Alix… sale mégère !).

Heureusement, le professeur Burton n’insista pas pour qu’elle lui parle de ce ‘déclic’ qui n’était autre que le décès de leurs parents. Tant mieux, parce que de toute façon, il n’aurait absolument rien obtenu d’elle, sur ce coup là ! Alix était trop renfermée sur elle-même pour pouvoir parler de ce sujet… Même avec Camille, son meilleur ami, elle avait du mal. Quant à Axel, elle ne lui en avait jamais parlé, bien qu’il se douta sans doute de la situation… Puisqu’il savait qu’elle avait une famille d’accueil. Non, vraiment, ce sujet était inabordable… pour l’instant, en tout cas.

Demandant la permission pour pouvoir y aller, elle fut presque étonnée de l’avoir si rapidement ( ??? Victoire !!! Elle est enfin libre !!!). Il haussa le ton pour la réprimander alors que la directrice passait devant eux, et elle l’observa avec de grands yeux (flippant ce prof !). Puis ils quittèrent la Grande Salle, L’enseignant se tourna vers la sorcière pour lui dire de bien rattraper son cours, elle répondit à l’affirmative, quant à Martin… Elle n’était pas persuadée que ce soit une bonne idée… Elle allait aviser, le moment venu… c’était la meilleure option qui s’offrait à elle, là, comme ça…

Puis il s’éloigna, et elle, elle rejoignit la table des Serdaigle où était son petit ami. Souriante, elle passa sa main dans le dos d’Axel, l’embrassant doucement, tandis qu’il lui souriait. Il lui demanda ce que le Professeur Burton était venu lui dire, et elle lui répondit, évasivement que c’était à cause du cours séché hier. Puis, tous deux quittèrent la Grande salle pour passer quelques minutes ensemble avant le début des cours de la journée. Pensive, Alix était un peu perdue, répondant moins rapidement et avec beaucoup moins de vivacité que d’habitude à Axel… Il fallait dire que les pensées de la Lionne étaient intégralement tournées vers son frère… Et un petit vers ce prof bizarre aussi… il était différent des autres, en fait, lui… Elle n’irait peut-être pas jusqu’à dire qu’elle l’aimait bien, mais elle pouvait dire qu’elle ne le détestait pas, et ça, ça relevait presque du miracle, déjà !



FIN

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