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| Parlons du bon vieux temps (PV) | |
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Auteur | Message |
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Invité
Ξ Sujet: Re: Parlons du bon vieux temps (PV) Mar 3 Jan - 18:42 | |
| Minerva se permit un sourire quand Hermione Granger confirma ses dires à propos de Harry Potter de Ron Weasley, bien que du bout des lèvres : comme la vieille sorcière, elle n’était pas du genre à se mettre en avant, ce qui était pour le mieux, il fallait croire. Certes, si elle visait une haute carrière politique, ça ne serait sans doute pas le meilleur moyen de devenir ministre de la magie, mais au moins elle n’aurait pas le moindre mal à accéder à la tête d’un département : ça n’étaient pas les qualités de communication (bien que Minerva ne doutât pas que son ancienne élève pût parfaitement faire ce qu’on attendait d’elle à ce niveau) qui étaient importantes, mais la compétence technique. Bien entendu, même elle devrait être patiente et apprendre de ses expériences, mais la jeune sorcière avait le talent pour arriver haut. Bien plus, sans doute, que Ron Weasley qui, s’il n’était pas un imbécile, manquait cruellement de concentration et de tout ce qui faisait qu’Hermione avait été la meilleure élève de Poudlard à son époque.
- Ca ne durera pas, répondit-elle au sujet des moldus. Nous devrons bien nous montrer un jour. Pas demain, pas cette année , mais un jour. Comme vous le savez, de plus en plus de moldus apprennent l’existence de la sorcellerie, parce qu’ils épousent des sorciers ou parce que leurs enfants entrent à Poudlard ou dans une autre école de magie. J’espère qu’ils comprendront, je n’ose penser que les persécutions recommenceront, leur technologie a trop évolué pour nous et leurs fusils sont plus puissants que leurs bûchers, même si nous saurons nous défendre. Une chose est sûre, nous ne resterons plus cachés très longtemps. Pour le mieux, sans doute.
Il était rare que Minerva s’exprime positivement sur des changements, surtout lorsqu’ils étaient aussi conséquents que celui qu’elle imaginait, mais cela lui semblait inévitable. Les sorciers s’étaient arrêtés d’évoluer alors que les moldus apprenaient toujours. Combien de sortilèges étaient encore inventés aujourd’hui ? La plupart des sorciers les plus doués se complaisaient dans des postes au ministère de la magie ou dans d’autres instututions ou métiers faciles où ils ne contribuaient que peu à l’amélioration de la vie des sorciers comme le faisaient les moldus les plus doués. Bien entendu, Minerva n’était pas la mieux renseignée quand à toutes les technologies inventées par les moldus, mais elle savait qu’ils avaient appris à se débrouiller sans pouvoir magique alors qu’elle et ses semblables s’étaient retrouvés perdus l’année précédente.
Minerva ne put en tout cas qu’acquiescer tristement aux paroles d’Hermione. Ca n’était pas nouveau que les hommes, dès qu’ils avaient la moindre parcelle de pouvoir, en profitaient tout de suite pour en abuser et le consolider aux dépends des plus faibles. La plupart n’aspiraient qu’à avoir toujours plus de pouvoir et de richesses, au mépris du bien. Voldemort n’avait été que le dernier exemple d’une longue liste, un cas extrême qui reflétait cependant une réalité prégnante pour quiconque était amené à côtoyer des gens puissants.
- C’est le côté obscur de la force triste, en effet, mais c’est la dure réalité. Je crains que notre propre pouvoir là-dessus soit très faible. On ne peut changer l’homme en ce qu’il est dans sa nature même.
Tolkien l’avait bien dit : de toutes les races, les hommes étaient les plus faibles et cupides.
(1: Honteusement pompé à Patricia Briggs, L’appel de la lune) |
| | | | Hermione Weasley
Parchemins : 2494 Âge : 36 ans ;; 19.09.1979 Actuellement : Ministre de la Magie Points : 0
Ξ Sujet: Re: Parlons du bon vieux temps (PV) Mer 4 Jan - 21:24 | |
| Hélas, Hermione ne pouvait qu’être d’accord avec le professeur McGonagall. Elle savait bien que les moldus allaient, un jour ou l’autre, apprendre l’existence du monde magique et de toute la communauté sorcière. Où cela commencerait-il, personne n’en n’avait la moindre idée. Quand cela aurait-il lieu ? Personne ne le savait non plus. Mais ce qui effrayait le plus les sorciers était sans aucun doute la réaction des Moldus face à cette réalité. Non, ils n’étaient pas seuls, et oui, la magie existait... De cela, Hermione n’avait pas vraiment peur. Elle connaissait les deux réactions qui existaient, avait vécu la plus belle avec ses parents et avait vécu la pire avec la famille de Harry, qui l’avait toujours coupé du monde sorcier, y compris lorsqu’il était entré à Poudlard. Alors si jamais les Moldus les refusaient et qu’une guerre se déclarait, bien sûr, ils se battraient... Mais les sorts valaient-ils vraiment quelque chose, face à l bombe atomique et autres armes de pointes que possédaient les moldus ?
«Oui, vous avez raison... Cependant, j’espère que tout ira pour le mieux quand cela sera sur le point de se réaliser. Si mes parents ont accueillis la magie avec enthousiasme, l’oncle et la tante d’Harry l’ont vu comme une malédiction...»
Monsieur et Madame Dursley avaient très mal pris l’existence de la magie... De ce fait, ils avaient strictement refusés le fait que leur monde si normal pouvait comprendre des êtres aussi surnaturels que des sorciers. Ils en avaient fait des oiseaux de mauvais augures et s’étaient strictement refusés d’avoir quoi que se soit à faire avec d’autres personnes du même genre. Chose qui n’avait pas réellement marché, puisque plus d’une fois, des sorciers, du côté d’Harry, avaient fait irruption dans leur douce maison... Ronald et son père, en grand fracas dans le salon de ces derniers d’ailleurs...
«C’est bien dommage... Mais bon, nous ne pouvons pas nous changer... Faire des efforts, oui, mais changer...»
Bon, bien sûr, certaines personnes pouvaient changer fondamentalement suite à une épreuve traumatisante ou parce que leur fond n’était pas mauvais, comme pour Drago par exemple. Même si on le croyait méchant et corrompu jusqu’à la moelle, il était au final une personne qui valait le détour et d’être apprécié. Bien sûr, entendre cela de la part d’Hermione Granger, qu’il avait malmenée depuis son entrée à Poudlard, cela pouvait sembler gros et bien drôle, mais c’était pourtant la vérité...
«Oh, professeur, je suis désolée, je dois partir. On m’attend au Ministère, je suis navrée. J’espère vous voir très prochainement. Prenez soin de vous professeur, au revoir.»
Hermione esquissa un sourire désolé à son professeur puis se leva pour enfiler sa veste et prendre son sac. Elle salua son professeur avant de se rendre au bar pour payer sa Bieraubeurre, puis fila vers la sortie avec un dernier sourire envers son ancien professeur de Métamorphose. Le Ministère n’attendait pas, surtout lorsque le monde magique était privé de magie !
[ Terminé pour Hermione ] |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Parlons du bon vieux temps (PV) Sam 7 Jan - 22:02 | |
| Preuve supplémentaire, s’il en fallait une, que Minerva McGonagall et Hermione Granger étaient faites pour s’entendre était que, encore une fois, elles tombaient d’accord. Pourtant, elles ne s’étaient pas concertées avant pour le bon plaisir de la narratrice, vous l’imaginez bien. Appelez ça comme vous voulez, chance ou par n’importe quel autre nom, il était simplement vrai qu’elles réfléchissaient, étaient deux femmes de caractère, courageuses et exigeantes. Cela leur permettait, sans avoir besoin de croire à la divination qu’elles exécraient toutes les deux, de deviner certaines choses qui, de fait, étaient des évidences que la plupart des gens ne prenaient pas le temps de remarquer. C’est d’ailleurs un fait que les choses les plus évidentes sont les plus difficiles à voir, vous en conviendrez avec moi.
- Ils étaient une exception, du moins il faut l’espérer. Il sera de notre devoir de faire cela bien afin que cela provoque le moins de trouble possible chez les moldus.
Cela ne serait pas facile, mais le monde sorcier était plein de gens compétents qui sauraient dans un premier temps préparer les moldus à cette grande révélation pour la faire enfin. Minerva n’était pas sûre de vouloir voir ça de son vivant car elle avait peur de connaitre une nouvelle guerre, mais peut-être n’aurait-elle pas le choix. Certes, des endroits comme Poudlard resteraient introuvable – après tout il était impensable de voir des hordes de moldus venir visiter le château, ses tableaux et escaliers mouvants et les cours version sorcière. Certes, le bâtiment était très bien conservé, mais il s en avaient assez comme ça pour ne pas venir déranger les professeurs qui avaient bien d’autres choses à faire pour justement empêcher les sorciers de devenir de mauvais sorciers comme ça avait été le cas pour bien trop de mages ces derniers temps. Jamais les Mangemorts n’auraient dû avoir autant de succès : même s’ils n’avaient pas été bien nombreux à s’être réellement engagés sous les ordres de Voldemort, combien avaient en plus suivi le mage noir quand celui-ci avait pris le pouvoir ?
- Des efforts, oui, répondit Minerva en acquiesçant, mais encore faut-il vouloir changer, le vouloir vraiment. Tous les efforts du monde ne pourront rien faire, dans le cas contraire.
Nombreux sont ceux qui croyaient vouloir changer mais qui, de fait, aimaient ce qu’ils étaient, ce dont ils avaient le droit. Tout ce que disait la vieille sorcière était que quelqu’un qui ne voulait pas vraiment changer ne pouvait le faire.
Puis soudain, Hermione se leva en s’excusant. Le travail, évidemment. Minerva en avait également et elle pouvait comprendre qu’en ces temps troublés le ministère eût besoin de l’un de ses meilleurs éléments même si elle ne le signifia pas comme ça à son ancienne élève quand elle se leva.
- Bon courage, Miss Granger, nous en avons tous besoin, mais je sais que vous faites de votre mieux.
La vieille femme regarda la plus jeune partir, puis alla elle-même payer avant de retourner à Poudlard, tranquillement.
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Ξ Sujet: Re: Parlons du bon vieux temps (PV) | |
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