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| Mieux que des soldes ! [PV] | |
| Auteur | Message |
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Charisma Kostovak
Parchemins : 737 Âge : 30 ans {27.05.1986} Actuellement : Auror Points : 0
Ξ Sujet: Mieux que des soldes ! [PV] Dim 6 Nov - 9:20 | |
| Depuis quelques semaines, Charisma passait beaucoup de temps à s'ennuyer. Les révisions étaient monotones, ses amies étaient parfois trop occupées par leur devoir de préfète pour se préoccuper d'elle, quant à Nicolas, il ruminait le départ de Emma sans en avoir l'air... et puis, elle n'avait presque plus de lecture. Elle avait envie de voir son petit ami, sauf qu'il n'était pas dans les environs et qu'elle ne savait pas quand elle pourrait le retrouver exactement. Durant l'été, c'était sûr, mais voilà qui était tout de même bien vague. Elle aurait voulu qu'il soit là. Rien n'allait vraiment en son absence. Elle sentait qu'elle dérapait petit à petit, son côté dément sûrement, à moins que ce ne soit simplement le manque d'action dernièrement qui la pousse à en provoquer... Bref, peu importe, après tout, parce qu'elle ne voulait pas se prendre la tête, elle trouvait que c'était horrible ce à quoi elle songeait parfois, sauf qu'il suffisait qu'elle se reprenne après tout. Elle soupira. Elle était en train de se coiffer. Ses longs cheveux bruns ondulés tombaient en belles boucles alourdies autour de ses épaules. Elle frôla une mèche du bout des doigts et effleura son pouvoir, dans l'espoir que la Voix lui réponde, mais rien ne se passa, au fond de son esprit, c'était ce qui s'assimilait au silence. Il y avait de vagues murmures, mais rien de plus. Voilà qui n'allait pas beaucoup arrangé son ennui... Elle se leva et alla chercher une tenue dans sa malle. Elle y remarqua que beaucoup de ses vêtements étaient maintenant trop petits. Elle trouvait dommage de les jeter, elle ne savait même pas pourquoi ils étaient encore dans sa valise au début de l'année ceci dit. Ils n'étaient pas abîmés, elle avait toujours été soigneuse. Peut-être pensait-elle au début les donner à Gabrielle-Ann ? C'est possible, sauf qu'elle ne voyait plus trop la jeune Poufsouffle. Dommage, vraiment, parce que notre aigle l'aimait vraiment bien et elle aurait voulu pouvoir encore lui passer ses vêtements. Carry avait toujours eu de beaux vêtements, de belles robes, cela lui faisait de la peine de les mettre à la benne et cela ne lui plaisait pas plus de savoir qu'elle ne choisirait pas la personne qui porterait ces vêtements si elle les donnait à une œuvre de charité. Cela prouvait un certain égoïsme de sa part, elle l'admettait, mais c'était des vêtements qu'elle avait longtemps porté après tout. Jusqu'à ce qu'elle ait trop de poitrine en réalité, parce qu'elle avait grandi très vite et très jeune, donc au niveau de la taille, elle stagnait depuis la seconde année, en revanche, elle avait maintenant un tour de poitrine de femme, ses hanches aussi s'étaient formées, du coup, elle ne pouvait plus mettre ces robes de pré-adolescente. Prenant une décision qui allait enfin lui permettre de trouver une occupation (que du bonus après tout!), elle mit tous les vêtements trop petits dans un sac avant de s'habiller elle-même. Le week-end, elle s'habillait souvent comme il lui plaisait, laissant l'uniforme de côté, puisqu'elle le portait déjà les cinq autres jours. Pour être à l'aise, elle mit un short en jean avec un tee-shirt à dessin et des ballerines blanches. Elle se maquilla, fardant son regard azur d'un peu de noir, et laissa ses cheveux comme elle les avait coiffé, les repoussant seulement derrière ses épaules. Elle se sentait jolie dans cette tenue mais plus important encore, elle s'y sentait à l'aise pour aller chercher des premières années à qui offrir ses anciens vêtements. Telle était sa décision. Une fois prête, elle partit du dortoir et sortit de la salle commune, sans réelle but, seulement à la recherche de filles de serdaigle (elle est un peu chauvine) qui soit en première année. Elle n'avait pas vraiment de bons souvenirs dans ces vêtements, mais à l'époque, c'était Dorémi qui cousait tous ses vêtements, cela faisait seulement un tout petit peu plus d'un an qu'elle achetait des choses modernes, parce qu'elle suivait en ceci les conseils de certaines de ses amies, et puis parce que décidément, les robes à froufrous, c'était joli, mais ce n'était pas réellement ce qui était le plus pratique pour bouger. Andrew, son tuteur, l'avait toujours habillée de manière plutôt démodée, aussi les vêtements qu'elle avait fourré dans le sac étaient principalement des robes qui faisaient un peu princesse, un peu bal, ou alors tenue de plage pour jeune fille de milieu aisé... rien qui ne soit à la mode, mais ce n'était pas trop démodé non plus parce que ce genre de fringues était hors du temps... cela avait juste un côté indéniablement romantique. Même avant de savoir de quel bois était fait Andrew, elle se doutait qu'il avait un problème pour vouloir l'habiller comme ça. Ce n'était pas très sain, après tout, de se servir de sa pupille comme d'une jolie poupée. Ce qu'elle avait appris depuis à son sujet avait beaucoup éclairé Carry. Il ne l'avait pas prise avec lui pour de bonnes raisons, ce n'était même pas pour son argent (il avait mis le père de Carry sur la paille de toute façon), non c'était plus complexe que ça encore, elle devait être sa promise. Comme dans la pièce l'école des femmes de Molière, un homme avait adopté une jeune fille pour en faire son épouse idéale. Selon la jeune fille en question, il devait encore y avoir un paramètre manquant, mais rien que ça, cela montrait sous une nouvelle lumière tous les événements qu'avaient vécu Carry depuis son arrivée en Angleterre. Pour en revenir aux vêtements, donc, la jeune femme comptait les apporter à une première année parce que c'était l'elfe qu'elle avait hérité de sa mère qui les avait tous cousu avec beaucoup d'amour. Dorémi avait toujours été comme une maman pour la petite Carry depuis que la vrai était décédée, c'était en grande partie pour cela qu'elle rechignait à se débarrasser de ces robes. Elle regardait son sac d'un air soucieux lorsqu'elle tomba sur une première année, justement, qui portait l'insigne des aigles. Elle avait d'ailleurs été présente à son anniversaire, environ une semaine plus tôt. Charisma ne sourit pas à la demoiselle mais s'approcha avec un air presque avenant. « Bonjour mademoiselle ! Dites-moi, est-ce que vous aimez les vêtements ? » C'était une entrée en matière comme une autre, n'est-ce pas ?
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Mieux que des soldes ! [PV] Dim 6 Nov - 19:21 | |
| La fin de l’année était proche, Eryn le sentait. L’atmosphère de la salle commune des Serdaigles était étrange si bien que la jeune fille préférait passer ses journées au bord du lac, ou à trainer dans les couloirs du château. Ce jour là, le temps était particulièrement agréable. Eryn s’était réveillée de très bonne humeur, ne sachant pourquoi elle était persuadée que cette journée serait une bonne journée. Son premier réflexe fut d’aller dans la salle de bain. Douche très rapide, brossage de dent et elle se décida d’enfiler un vieux tee-shirt blanc sous une salopette. Oui, à la voir comme ça, on imaginait bien une jeune fille de bientôt douze ans qui ne se souciait guerre de son allure. A vrai dire, elle avait récupéré cette vieille salopette dans une malle de sa mère, quelques années plus tôt et venait d’y épingler l’insigne de Serdaigle qu’elle aimait tant. Eryn en était tombée amoureuse. Elle adorait la porter tous les jours, même lorsque l’uniforme n’était pas de rigueur. L’association de sa salopette et de cet insigne ne pouvait que la mettre de bonne humeur ! Certes, il lui restait encore beaucoup d’examens mais la fillette s’en fichait. Elle se poserait au pied d’un arbre -elle appréciait particulièrement ce vieil hêtre au bord du lac- et chercherait la motivation de reprendre la lecture de son ouvrage d’astronomie.
Sortant de la salle de bain, elle retourna ainsi dans le dortoir vide pour récupérer son vieux sac de cours et y mettre quelques plumes et parchemins, histoire de pouvoir griffonner un peu si les rayons du soleil la déconcentraient trop. Descendant les marches qui menaient à la salle commune, Eryn tomba sur plusieurs camarades qui partageaient son dortoir. Ne cherchant pas spécialement de compagnie -les révisions qu’elles avaient faites ensemble quelques jours plus tôt s’étaient révélées inutiles de part leur don pour détourner tout sujet de conversation sur les ragots les plus insolites de l’école- elle leur prétexta un besoin d’aller à la bibliothèque pour ne pas avoir à s’assoir avec elles et parler encore plusieurs heures de leur sujet de prédilection préféré : « qui a été vu avec qui lors de la dernière sortie à Pré-Au-Lard »… Eryn était sûre qu’elle tenait leurs informations des troisièmes années. Après tout, elle et ses camarades n’étaient pas encore autorisées à visiter le village aussi, comment pouvaient-elles savoir qu’un Gryffondor de troisième année s’était retrouvé avec une élève de quatrième année chez Poufsouffle ? Elle sortit rapidement de la salle commune et fut soulagée de voir que la tour de Serdaigle était vide. Descendant rapidement l’escalier en colimaçon, un doute envahit alors la jeune fille. Elle se souvenait avoir pris ses plumes et ses parchemins mais avait-elle mis un flacon d’encre au fond de son sac ? S’arrêtant au détour d’un couloir, elle commença à fouiller son sac, se maudissant si elle devait remonter en chercher. Dans son étourderie, son sac lui échappa et fit tomber tout son contenu, révélant une quantité importante de morceau de parchemins vierges ou utilisés pour griffonner quelques mots, ceux d’une formule entendue ici ou là par exemple. Pestant contre elle-même, elle s’agenouilla pour ramasser ses affaires -se rendant ainsi compte qu’elle avait bel et bien de l’encre dans son sac- et remarqua ainsi un bout de parchemin qu’elle avait complètement oublié avec tout le tumulte des révisions. C’était une lettre que sa mère lui avait envoyé, quelques semaines plus tôt. Souriant au souvenir de la personne qu’elle aimait le plus au monde, Eryn relut attentivement la lettre, se rappelant à quel point sa famille pouvait lui manquer…
« Ma chérie ! Je sais que je ne t’ai pas envoyé de lettre ces derniers temps mais le travail à l’hôpital me rend complètement folle. Il y a deux semaines, je suis repartie à Avignon pour voir ta tante. Et oui, on pourrait difficilement le croire mais ça y est ma puce, tu as un petit cousin. Sally et Benjamin ont décidé de l’appeler Vincent. Tu y crois toi ? J’ai put visiter leur petite « villa » qu’ils ont acheté dans le sud de la France, à côté de chez ta grand-mère. On ira les voir cet été si mon travail me le permet. Sinon, je pensais nous organiser comme l’année dernière, c'est-à-dire te laisser chez ta grand-mère pendant les deux mois de vacances pour que je puisse te récupérer après. Quoi que non, cette idée ne m’enchante guère. Je ne t’ai pas eut à la maison depuis les vacances de Noël et mon petit bouchon me manque ! Je ne me vois pas passer encore deux mois sans ma petite fille. D’ailleurs, j’espère que tu n’auras pas trop grandit au cours de ces derniers mois sinon, je vais encore me ruiner à aller t’acheter des vêtements ! Quoi qu’une après midi-midi mère/fille nous ferait du bien, non ? Enfin bref, je finis ma lettre avec mes habituels recommandations : révise bien tout en prenant le temps de t’amuser, réussit tes examens et profite de tes amis ! Tu me manques ma chérie ! Je t’embrasse bien fort, ta maman qui t’aime. »
Un immense sourire était apparut sur les lèvres d’Eryn à la lecture de ces mots si bien qu’elle n’avait pas remarqué la silhouette de Charisma se dessiner dans l’angle du couloir. Etait-ce à Eryn qu’elle s’adressait ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? Après tout, Eryn n’avait pas croisé Carry depuis son anniversaire… peut-être n’avait-elle pas apprécié les bonbons de chez Honneyduck qu’elle avait apporté… Ou bien peut-être la carte ? Pourtant, « joyeux anniversaire Charisma » ne pouvait être vexant, surtout le jour de son anniversaire…
Aussi, quelle ne fut pas sa surprise en entendant Charisma lui parler de vêtements. Déjà, le fait qu’elle la vouvoie la fit légèrement rougir, ensuite, le fait qu’elle lui demande si elle aimait les vêtements lui fit penser que c’était peut-être une remarque désobligeante sur sa tenue décontractée… Jetant un regard sur sa salopette, elle reposa ses yeux sur Charisma, ses joues ayant pris une couleur rosée qui jurait horriblement avec la teinte de ses cheveux.
Si… si j’aime les vêtements ? Je… je crois. Pourquoi ?
Dire qu’Eryn se sentait confuse était peu dire. Après toute une année à Poudlard, il n’était pas dans ses habitudes de se faire alpaguer par une sixième année pour parler de vêtements…
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