"Mais pour commencer, il fallait qu'elle ne le trucide pas pour s'être pointé en retard, avec l'air d'un James Bond de seconde classe qui vient de se faire malmener par le méchant..." Et dire qu'il avait tout prévu: sa tenue, le cadeau, même la ponctualité qui lui était d'ordinaire un concept si étranger. Il savait, dans l'essence, ce qu'il comptait lui dire (sans pour autant avoir appris un discours par cœur, il était convaincu par expérience que ce serait le désastre assuré. Il n'inventait rien, de toute façon, il était parfaitement conscient de ce qu'il ressentait pour Joy, pour la première fois depuis bien longtemps, et il n'avait pas besoin de réciter quoi que ce soit, il se débrouillerait très bien tout seul ou pas). Il était prêt. Du moins, avant que trois babouins mal lunés ne lui tombent dessus, entraînant son retard, son air vaguement débraillé c'est un style, si, si et un sale bleu sur sa pommette gauche. Que du bonheur. Tous ces désagréments disparurent néanmoins de son esprit lorsqu'il atteignit enfin le Grand Hall, et posa les yeux sur sa cavalière. Essoufflé mais heureux, il s'approcha de Joy le sourire aux lèvres, et aborda évasivement l'objet de son retard. Pas besoin de l'inquiéter inutilement. Elle ne voulait pas qu'il s'implique dans ses ennuis avec Grayson - ce qu'il n'avait pas fait, officiellement. Officieusement, c'était une autre histoire ! - et même s'il aurait voulu qu'elle puisse compter sur lui, plutôt que de le croire trop fragile pour ce genre de confrontations, il savait aussi que Joy ne changerait pas aussi facilement d'avis. Entre temps, ça ne l'empêchait pas de faire ce qu'il pouvait dans la mesure de ses capacités.
Il tressaillit quand Joy posa la main sur sa joue endolorie tant de surprise - il en avait presque oublié se déboires récents tant son cœur battait la chamade - que d'anticipation devant ce contact soudain. Néanmoins, fidèle à lui-même, il ne perdit pas ses moyens pour autant et profita de sa proximité avec la brune pour lui faire savoir qu'il la trouvait extrêmement jolie - ce soir en particulier, mais aussi de manière générale, mais ça il se gardait de le dire dans l'immédiat -, les yeux brillants. Joy rougit à son compliment, ce qui fit apparaître un petit sourire gêné aux lèvres du Poufsouffle. Il aurait dû être anxieux. Et il l'était, parce qu'il voulait que cette soirée soit parfaite. Mais en ce qui concernait la réponse qu'aurait Joy pour lui, ou même sa réaction vis-à-vis de ce que Roy comptait lui déclarer, le brun avait décidé de ne pas y penser du tout. C'était la porte ouverte à toutes les psychoses et angoisses. S'il laissait ces questions se bousculer dans son esprit, il deviendrait incapable de faire quoi que ce soit. Il ne pouvait pas se laisser déborder par ce genre d'émotions, aussi laissait-il ces problèmes aux secondes qui suivraient sa déclaration à Joy. Ce n'était peut-être pas la solution la plus saine, mais c'était la seule qu'il pouvait envisager. Il dirait tout ce qu'il avait à dire, et ce serait à sa meilleure amie de décider si elle voulait de lui, ou pas. Mais quoiqu'il arrive, elle était bien trop importante pour lui pour qu'il puisse accepter de se passer de sa présence dans sa vie.
« Non ça va, honnêtement ! Je ne sens rien du tout, t'inquiètes. » répondit-il après quelques instants de flottement, adressant un sourire en coin rassurant à la brune. « Juste un désaccord avec quelques primates. » ajouta-t-il à mi-voix, plus pour lui-même qu'à son attention à elle. Restait juste à espérer que l'incident s'arrêterait bien là, et que ces imbéciles n'oseraient pas montrer leurs têtes au bal. Encore faudrait-il qu'ils commencent par reprendre leur forme humaine *kof kof*. Un émeu en pleine salle de bal, ça la fout un peu mal. Pour sa part, Roy préférait ne pas passer ses deux dernières années à Poudlard à récurer la salle des trophées du sol au plafond. Chacun ses envies.
Il adressa un regard incrédule à Joy lorsqu'elle lui dit qu'elle n'était pas sûre que sa tenue lui plaise. « Tu plaisantes ? Pas fan ? Je suis un grand fan de ta tenue. Vraiment. Rien à redire. » déballa-t-il à vitesse grand V, du Roy tout craché. Et puis franchement, sur quelle planète Roy aurait-il quelque chose à redire sur les préférences vestimentaires de qui que ce soit ? Il regardait à peine ce qu'il portait au jour le jour. Tant que c'était propre, c'était portable glamour. Alors de là à ce que la tenue de Joy lui déplaise... Nope, im-po-ssible. Surtout qu'en l'occurrence, elle était magnifique, c'était indéniable. Lyne s'y connaissait en vêtements, c'était clair et net ! Quant à Roy, il sourit d'un air ravi quand la brune lui fit savoir qu'elle appréciait sa tenue. Après tout, s'il s'était mis sur son trente et un, c'était pour une excellente raison. Et il était content que cet effort ne soit pas passé inaperçu. « Merci Joy ! C'est la première fois que je porte l'ensemble complet, ça fait bizarre... Mais c'est pas si mal que ça, finalement. » admit-il en époussetant un peu ses vêtements, craignant que ses péripéties antérieures n'aient anéanties sa tenue pour de bon. N'empêche qu'il était bien content d'avoir sorti le grand jeu. Il n'était peut-être pas à 100% serein, mais être habillé comme James Bond lui donnait l'impression que ce soir, tout était possible.
« Oui bien sûr qu'on prend le train ensemble ! Impatiente de rentrer ? Romy me manque, d'habitude elle est là pour le bal de Noël... Mais j'imagine que les choses changent, hein ? » conclut-il en lançant un regard mystérieux à la Bulgare. Après tout, même si les choses changeaient, ce n'était pas forcément en mal. Du moins, l'espérait-il. Toujours tout sourire, il tendit la main à la brune. « On va danser ? » proposa-t-il avec enjouement, ayant suivi du regard les élèves se dirigeant vers la Grande Salle depuis quelques minutes. La soirée n'avait peut-être pas commencé comme prévu, mais Roy ne se démonterait pas pour autant. Il en fallait plus que ça pour le désarçonner ! Il avait quand même une fois été poursuivi par un Rusard vociférant sur trois étages de l'école, une Miss Teigne assoiffée de sang sur les talons sans exagérer, sans baguette et sans excuses pour ses méfaits, et avait réussi à n'arriver en cours de Métamorphose qu'avec cinq minutes de retard, sous le regard appuyé (et vaguement résigné) du professeur McGonagall. Alors ce n'était certainement pas pas trois faces de triton et un malheureux cœur battant à tout rompre qui auraient raison de lui.
____________________________ [ 4 ans plus tard ]
Adossé à la façade d'une petite boutique de Pré-au-Lard, les mains dans les poches, Roy Bradley, dix-neuf ans et toutes ses dents ou presque observait le château de Poudlard et son lac d'un air nostalgique. Quatre ans plus tôt, il avait révélé à sa meilleure amie qu'il éprouvait des sentiments amoureux pour elle. Cela faisait quatre ans qu'ils sortaient ensemble à présent, quatre ans qu'il était heureux comme jamais et il comptait bien faire en sorte que ça dure comme ça encore très, très longtemps.
« Salut toi ! » lança-t-il doucement lorsqu'une silhouette familière apparut dans son champ de vision, l'attrapant délicatement par la main pour l'attirer vers lui. « Comment ça va ? » interrogea-t-il en souriant avant de poser les lèvres sur les siennes dans un mouvement naturel. Si on lui avait dit huit ans plus tôt qu'il finirait, à sa plus grande joie, par sortir avec Joy Vodianovskaia, il aurait éclaté de rire et aurait affirmé que oui, Joy était sa meilleure amie et qu'il l'aimait beaucoup, mais que ça non, il n'allait certainement pas sortir avec elle ! Elle était trop... Joy pour ça. Et puis franchement, les filles, ça n'était pas sa priorité. Comme quoi les choses changent, en sept ans de scolarité. En bien.
Dernière édition par Roy Bradley le Mer 12 Aoû - 13:44, édité 1 fois
Ξ Sujet: Re: Mieux vaut tard que jamais ! [ PV ] Dim 2 Aoû - 14:18
Si on avait un jour dit à Joy qu’elle sortirait avec Roy, elle aurait rougit jusqu’aux oreilles et bredouillé quelque chose d’incompréhensible. En fait, cela s’était même passé, vu que son cher cousin Alek ne l’avait pas vraiment laissée bien tranquille dans son coin à aimer un garçon et tout garder pour elle. Non, Alek s’était mêlé le plus tôt possible de la vie amoureuse de sa cousine, et peut-être qu’elle lui devait beaucoup, contrairement à Romilly, qui s’acharnait, corps et âme à garder Roy pour elle toute seule. Et pourtant, cela faisait désormais quatre ans que Joy sortait bel et bien avec son meilleur ami, Roy Bradley. Des deux, elle pensait qu’elle était la plus digne de la maison Poufsouffle et que son cher trublion aurait dû prendre sa place à Gryffondor, mais comme elle soupçonnait le Choixpeau d’avoir bu trop de Whisky Pur-Feu lors de leurs répartitions –et cette idée, c’était Roy qui la lui avait mise en tête- elle faisait avec.
En quatre ans, Joy avait énormément grandit. Enfin, pas physiquement, elle restait toujours aussi petite et menue, même si ses traits s’étaient pour sûrs affinés. Elle avait bien évidement l’air d’une vraie jeune femme, mais au fond, elle était toujours cette gamine apeurée, faisant des cauchemars la nuit et trouillarde au possible. Mais elle avait pris sur elle et avec Roy à ses côtés, elle se sentait résolument plus forte. Enfin, c’était peut-être parce que l’ancien Poufsouffle l’avait toujours poussée à se dépasser, dès leur plus jeune âge. En tout cas, ils habitaient même ensemble désormais, et autant dire que c’était un pas énorme, aussi bien pour la bulgare que pour l’anglais. Vivre ensemble, tous les jours, ce n’était pas rien. Mais ils vivaient très bien tous les deux, peut-être parce qu’ils se comprenaient sur le bout des doigts –ou presque, entre Roy à côté de la plaque et Joy baragouinant en Bulgare, ce n’était pas si facile tous les jours.
En plus, ils s’épanouissaient tous les deux dans leurs emplois respectifs, donc tout roulait pour eux. Et pourtant, Joy avait eut bien des raisons de s’inquiéter, plus jeune. Son père l’avait voulu à la tête de l’entreprise qu’il dirigeait et il s’y donnait à fond. Joy avait eut peur, mais avait fini par s’y faire. Et elle ne se débrouillait pas si mal. Quant à Roy, lui qui n’avait jamais réellement voulu grandir avait lui aussi trouvé une place qui lui convenait tout à fait. Ils étaient donc devenus des adultes plutôt correctement. Mais loin de Joy l’idée de fonder une famille, par Merlin, elle était bien trop jeune. Et imaginer Roy changeant des couches lui filait la frousse…
Alors qu’elle venait à peine de transplaner à Pré-Au-Lard pour retrouver son petit-ami, une voix familière l’interpella et elle se retrouva bien vite dans les bras de Roy. Elle esquissa un sourire alors qu’il l’embrassait. Elle avait changé de ce côté-là aussi. Elle se fichait pas mal de ce qu’on pourrait dire en les voyant, elle aimait Roy et en était fière.
« Coucou ! Ca va, dure matinée ! Et toi, tout va bien ? »
Travailler à Zonko n’était pas de tout repos, mais comme les sorties des élèves de Poudlard étaient toujours aussi règlementées qu’à l’époque où les deux amoureux s’y trouvaient, ils pouvaient se rejoindre entre midi, ou quand ils le voulaient pour être ensemble un instant. De vrais pots de colles !
« Tiens, je suis passée à la maison avant de venir, tu as reçu une lettre ! Je ne sais pas de qui, mais l’écriture me fait penser à celle de ta mère… »
Joy fouilla dans son sac et lui tendit une enveloppe à son nom. Elle savait pertinemment qu’il ne s’agissait pas de son père –lui, envoyait des hiboux, et s’il avait quelque chose à reprocher à Roy, il serait venu comme un grand, ce qui ne rassurait pas trop la brune- et sa grand-mère paternelle ne parlait pas un mot d’anglais… Sa grand-mère maternelle par contre, adorait Roy, mais Joy ne lui reconnaissait pas ces belles boucles… Donc bon, surprise ! Et s’il ne s’agissait pas de la mère de Roy, Joy ne voyait absolument pas de qui il pouvait bien s’agir –mais comme elle était jalouse malgré tout, mieux valait que ça ne soit pas une lettre d’amour d’une autre fille qu’elle…-
Invité
Ξ Sujet: Re: Mieux vaut tard que jamais ! [ PV ] Dim 9 Aoû - 23:18
Depuis cette soirée mémorable quatre années plus tôt, Roy Bradley sortait officiellement avec Joy Vodianovskaia pas trop tôt. Et c'était l'une des plus belles choses qui lui étaient arrivées dans sa vie. Elle n'était pas sa première petite-amie, non, ce rôle revenait à Ehawee, qui était devenue sa petite-amie plus parce qu'ils avaient des caractères similaires et qu'il voulait savoir comment c'était, que par amour. Ils s'étaient séparés sans regrets et sans mauvais sang, parce qu'il leur était devenu évident à tous les deux que leur relation avait suivi son cours. C'était une relation avec une date d'expiration, clairement pas destinée à durer. Curieusement, Joy restait tout de même son premier baiser, pour une expérience, à nouveau Roy et ses expériences, ou comment cacher que petit, il était déjà un pervers en devenir. Elle était sa meilleure amie, et l'une de ses personnes préférées au monde (il lui fallait partager ce titre avec Romilly). Sa relation avec Joy différait donc nettement de celle qu'il avait entretenue avec l'amérindienne. C'était si naturel et si vrai qu'il s'en voulait de ne pas avoir pris conscience de ses sentiments plus tôt. Mais ils avaient l'éternité devant eux, heureusement.
Il sourit quand la brune apparut finalement dans son champ de vision, l'attirant à lui pour l'embrasser sans la moindre hésitation, ne se souciant de rien d'autre qu'elle. Il n'avait jamais pris garde à ce qu'on pouvait penser de lui, et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. Il était du genre à vouloir afficher son bonheur, de toute façon. A vouloir crier sur tous les toits que cette fille là, ouaip, celle avec le magnifique sourire et les yeux brillants, était sa petite-amie. C'était quelque chose qu'on ne pouvait pas lui arracher.
Il adressa un regard soucieux à la Bulgare quand elle lui annonça que la matinée avait été compliquée. « Pourquoi ? Mêmes raisons que d'habitude ? » interrogea-t-il en dessinant distraitement du pouce des cercles sur la main de la brune, qu'il tenait toujours dans la sienne. Il savait que la responsabilité que lui avait attribuée son père la rendait anxieuse, mais il était également sûr et certain qu'elle allait parfaitement s'en sortir. Dmitri n'était pas franchement un rigolo, il savait ce qu'il faisait. Et elle n'était pas toute seule dans tout ça, il était là pour la soutenir dans toute l'étendue de sa capacité. Il avait toujours été son plus grand supporter.
Le brun retrouva le sourire quand il fut question de son propre travail, haussant les épaules avec décontraction. « Rien de particulier à signaler, c'est toujours aussi calme quand il n'y a pas de sortie à Pré-au-Lard ! Quelques clients qui sont passés mais qui n'ont rien acheté... Je ne sais pas comment ils font. Moi j'étais incapable de rentrer là-dedans et d'en ressortir les mains vides. Le drame de mon existence. » déballa-t-il d'un air résigné. Il faut dire que ses économies s'en ressentaient. Ou plutôt, leur absence. Si Romilly dépensait davantage son argent de poche en vêtements, la faiblesse de Roy avait toujours été son amour pour les farces et attrapes. Etant donné son choix de carrière, il était visible que ça n'était pas fait pour changer. « Quoiqu'il en soit, ça me laisse le temps de travailler sur d'autres projets. Pour la boutique, et pour moi, si jamais je veux essayer autre chose plus tard. » Il avait toujours été incertain concernant son avenir. Son souhait tenace de ne jamais grandir l'avait longtemps rendu aveugle à toute réflexion en rapport avec le futur. Et puis, ses notes plus que moyennes avaient eu raison de bon nombre de possibilités. Mais aujourd'hui, il se disait qu'il y avait toujours moyen de changer les choses, s'il trouvait sa voie et s'y tenait. Il adorait travailler à Zonko, et son contact avec les élèves était impeccable - pas étonnant étant donné qu'il en avait été un il n'y a pas si longtemps que ça, et pas le plus mature d'entre eux, par-dessus le marché ! - mais il avait toujours voulu voyager, découvrir le monde, être un baroudeur, en bref, et il n'était pas certain que son métier le lui permette. Et puis, il voulait rester auprès de Joy, et de Romilly. Seulement, sa jumelle était partie, en France pour l'instant, mais aux Etats-Unis bientôt, et il l'enviait un peu.
Détourné de ses pensées par l'annonce de Joy, il saisit l'enveloppe qu'elle lui tendait, et confirma son hypothèse d'un hochement de tête - ignorant tout de ses inquiétudes concernant la possibilité qu'elle lui soit adressée par une autre fille. Il n'avait lui-même jamais été quelqu'un de particulièrement jaloux, et n'avait pas le réflexe d'imaginer qu'autrui puisse l'être. « Oui c'est l'écriture de maman, elle veut peut-être organiser un autre dîner avec Romilly, ce serait génial... Et vérifier au passage que je pense à me nourrir régulièrement et 'correctement'. Je crains que même aujourd'hui la seule chose qui la rassure c'est de savoir que t'es là pour me superviser. Comme si j'étais un cochon d'inde particulièrement mal élevé. » termina-t-il en ronchonnant d'un air plutôt mécontent. Bon, d'accord, ses antécédents ne jouaient pas en sa faveur, mais franchement il s'était amélioré ! Ses parents ne lui accordaient jamais le moindre crédit. Ils avaient peut-être peur qu'en le faisant, ça ait l'effet inverse et qu'il sombre encore davantage dans l'irréponsabilité oui ça se dit.
Il sortit la lettre de son enveloppe, et y jeta un coup d’œil rapide en levant occasionnellement les yeux au ciel du même air qu'il arborait lorsqu'il était petit et que sa mère le forçait à porter une écharpe pour sortir de la maison en hiver. Un vrai gamin. Il rangea finalement la lettre et releva un regard pétillant vers Joy. « Au fait, tu réalises que ça fait bientôt quatre ans qu'on sort ensemble ? » Il avait dit ça d'un air nonchalant, désignant d'un mouvement du menton le château qui était visible depuis la rue principale, et surtout, le lac. « Il me semble que ça se fête ! » déclara-t-il en lui adressant un large sourire et lui tendant une petite boîte plate contenant un fin bracelet en argent orné d'un petit pendentif à la silhouette de loup. Leur véritable anniversaire n'était pas pour tout de suite, ils n'étaient pas encore en décembre après tout, mais il avait toujours été trop impatient pour son propre bien. Il voulait lui offrir ce petit présent maintenant, en attendant de le fêter vraiment.
Ξ Sujet: Re: Mieux vaut tard que jamais ! [ PV ] Lun 17 Aoû - 12:35
Être l’héritière de l’entreprise de son père, ce n’était pas quelque chose de très facile tous les jours. Que ce soit parce qu’elle était à peu près à tous les postes, parce que son père attendait toujours beaucoup d’elle, ce n’était pas un travail tranquille. Mais Joy avait la foi et le courage. Elle réussirait à rendre son père fier, parole de Vodianovskaia !
« Oui. Heureusement, plus de vampire depuis un bon moment ! »
Joy avait eut une trouille bleue une fois, alors que son père était parti pour la journée. Joy avait été, pour la première fois depuis qu’elle était dans l’entreprise de son père, à la tête de cette dernière. Et on lui avait collé un rendez-vous avec un homme pour le moins… Etrange. Tout d’abord, Joy n’avait rien remarqué. Elle était toujours un peu trop naïve sur les bords, alors la réalité lui avait sauté au visage plus tardivement. Quand ce dernier avec esquisser un sourire, dévoilant deux longues canines blanches. Joy en avait été terrorisée mais avait tenté, tant bien que mal, de se reprendre et de finir le rendez-vous. Elle-même ne pouvait rien accepter, ne pouvait rien signé, mais elle avait pris des notes pour que son père ait un compte rendu complet lorsqu’il reviendrait. Le soir même, elle avait pleuré dans les bras de Roy, terrifiée. La nuit, ses cauchemars étaient revenus en trombe, alors que depuis qu’elle dormait avec son petit ami, ils avaient disparus. Joy avait mis plusieurs jours à se reprendre, mais tout allait beaucoup mieux maintenant.
« Parce que tout le monde n’est pas comme toi ! Rusard pourrait te l’affirmer, j’en suis sûre ! »
Et Roy pouvait l’affirmer lui-même, Rusard avait toujours été sur le dos de Roy depuis que l’ex-Poufsouffle avait mis un doigt de pieds à l’école de Sorcellerie. Et depuis lors, même si Joy n’était plus à l’école, elle doutait fortement qu’un autre élève ait pu faire aussi bien. Avant, de ce qu’elle avait pu entendre, il y avait eut des jumeaux. Décidément, cela devait être un gêne ! Lorsque Roy lu la lettre de sa mère, Joy esquissa une grimace. Elle était loin d’être un cordon bleu. Mais il était vrai qu’elle faisait quand même attention à ce qu’ils ne mangent pas que des frites et des hamburgers. Enfin, surtout grâce à sa grand-mère maternelle qui les couvaient comme des petits poussins !
« Tu devrais lui dire que je ne suis absolument pas bonne cuisinière ! Et qu’elle peut remercier ma grand-mère de tous ses petits plats qu’elle nous prépare ! »
Cela faisait quatre ans que Joy sortait enfin avec Roy. Cela faisait néanmoins beaucoup plus de temps qu’elle en était amoureuse. Quand il avait embrassé, l’été là, pour une simple expérience, Joy avait compris qu’elle ne le considérait plus seulement comme son meilleur ami. Elle avait des sentiments plus forts à son égard, mais la timidité et la peur de le perdre l’avait rendue muette. Puis finalement, après avoir parlé à Alek et à Ehawee, elle s’était fait une raison. Elle devait dire à Roy ce qu’elle ressentait. Elle s’était décidée pour le bal de Noël, quand lui avait eut exactement la même idée. Et depuis, ils étaient absolument adorables à gazouiller ensemble. Pas dit que Dmitri avait eut le même ressenti quand Joy lui avait annoncée qu’elle avait un petit ami, et qu’il s’agissait de Roy. Il avait déjà cru la perdre quand elle était sorti avec Nikolaï, imaginez donc !
« Oui, déjà… Dis-toi qu’au moins, tu as survécu à mon père, c’est un miracle… »
La brune esquissa un sourire taquin, même si soit, elle savait qu’elle n’avait pas trop tord. Alors que Roy lui tendait une petite boite, Joy le regarda avec des yeux ronds. Connaissant Roy, il n’avait pas été capable d’attendre avant de lui offrir son cadeau d’anniversaire. Joy, elle, n’avait pas encore trouvé ce qu’elle lui offrirait, mais elle cherchait activement. La brunette prit la petite boite et l’ouvrit avec soin. Elle sentait la fierté qui émanait de Roy suite à ce cadeau, et l’amour qu’il lui portait également. Cela eut pour réaction de la faire rougir. Elle était follement et stupidement amoureuse de Roy depuis des années, et le fait d’être officiellement sa petite amie la comblait de joie. Le bracelet qu’elle trouva à l’intérieur l’emplit d’amour envers l’ancien Poufsouffle.
« Roy, il est magnifique ! Merci ! »
Elle se jetta à son cou et déposa un baiser sur les lèvres de son petit ami. Elle reposa son regard sur le bracelet et instinctivement, elle pensa à Inga. Et s’ils allaient chez son père, ce soir ? Joy mourrait d’envie de voir sa louve, qui lui manquait terriblement. Elle avait hâte de trouver une petite maison avec un jardin pour pouvoir la récupérer.
« Dis voir… Je sais qu’on passe toujours Noël ici et… J’aurais aimé que tu vois la Bulgarie. Ma grand-mère réclame depuis longtemps de faire ta connaissance et… Enfin, c’est joli, la Bulgarie, on pourrait même aller à Moscou, si tu veux… »
Joy savait que son petit ami rêvait de voyage. Elle avait pensé à lui faire visiter le pays où elle avait grandit des dizaines de fois, mais elle estimait que maintenant, c’était le bon moment. Ils étaient ensemble depuis pratiquement quatre ans, vivaient une belle histoire et ils étaient heureux. Vu l’enfance que Joy avait eut, elle y avait bien droit, non ?
Invité
Ξ Sujet: Re: Mieux vaut tard que jamais ! [ PV ] Jeu 20 Aoû - 14:19
Joy lui avait déjà parlé de ce vampire avec qui elle avait eu un entretien lorsque celui-ci était passé à la firme familiale. S'il avait été pour le moins curieux et même enthousiaste à l'idée d'en savoir plus sur le personnage, il connaissait néanmoins Joy sur le bout des doigts depuis le temps, et savait à quel point ce genre de rencontre imprévue avait dû être éprouvant pour elle. Elle était loin d'être très téméraire - même si le brun restait convaincu qu'elle l'était plus qu'elle ne le pensait -, et se retrouver en tête à tête avec un vampire - même si elle n'en avait pas été consciente initialement - était une véritable épreuve (qu'elle avait passée haut la main, soit dit en passant !). « J'aimerais bien voir un vampire de près un jour, cela dit... » commenta-t-il d'un air pensif. En effet, il avait beau les avoir étudiés en cours de Défense Contre les Forces du Mal dans sa jeunesse il y a de cela quelques années, on ne leur en avait pas présentés pour autant. Et la curiosité de l'ancien Poufsouffle ne s'était nullement tarie avec l'âge au contraire.
Il fut une époque où Roy aspirait à devenir la relève des jumeaux Weasley, fauteurs de troubles émérites du temps du leurs études à Poudlard. Il voulait même les surpasser et après on dit qu'il n'avait pas d'ambitions dans le vie !, et avait ainsi enchaîné les conneries mauvais tours en tous genres, recrutant même des élèves en renforts lorsqu'il avait réalisé que faire mieux que les jumeaux à lui tout seul n'était pas envisageable. Il connaissait les recoins du château comme sa poche, en particulier ceux de la salle des trophées et de la galerie des armures, où il avait passé bons nombres de soirées à récurer sol et plafond. Outre des ampoules aux mains obtenues à force de lustrer des plastrons d'armures à l'appui de brosses à dents gracieusement prêtées par Rusard, il avait ainsi acquis au passage de très bonnes capacités de nettoyage appelez-le Mr Propre. A l'évocation du concierge de l'école, un sourire ravi vînt se dessiner sur les lèvres du brun, qui se repassa aussitôt en tête ses plus beaux succès. « T'as pas tort ! Ahh, Argus. Je me demande ce qu'il devient en mon absence. J'espère que quelqu'un a repris le flambeau, il risque de s'ennuyer sinon, le pauvre ! Il y avait des petits jeunes avec pas mal de potentiel pendant nos dernières années ! » remarqua-t-il avec bonne humeur. D'ailleurs, à présent il était en parfaite position pour leur fournir des munitions de l'extérieur. Ok, ok, il devenait un peu vieux pour continuer ce genre de pitreries et harceler un malheureux concierge un brin psychotique qui devait avoir quoi, 100, 110 ans ? Comment ça il exagère ? Mais trublion un jour, trublion toujours. Il restait un grand gamin, et il n'essayait pas vraiment d'y changer quoi que ce soit. C'est Joy qui doit être contente !
Il haussa les épaules quand il fut question des talents de cuisinière de sa petite-amie, et de l'avis de sa mère sur le sujet. « Je lui dirai, je lui dirai ! Mais elle me prend pour un danger public de toute façon comment ça 'elle n'a pas tort' ?, donc en comparaison tu as l'image d'un chef 5 étoiles. » répondit-il, à la fois amusé et mécontent, ce qui se traduisait par la présence simultanée sur son visage d'un froncement de sourcils et d'un sourire en coin. Il aurait quand même préféré que ses parents le prennent un minimum plus sérieusement, depuis le temps. Il était un adulte maintenant ! Oui ça fait peur. Il avait un job, son propre appartement, et vivait une vraie relation amoureuse. Certes, il n'avait plus beaucoup de crédibilité après toutes ces années passées à faire l'imbécile et c'est pas fini, mais il y avait quand même des domaines où l'on pouvait compter sur lui !
Balayant ces pensées contrariantes de son esprit, le brun aborda un sujet qui lui tenait bien plus à cœur: ça ferait bientôt quatre ans que Joy et lui sortaient ensemble. Quatre ans ! Ce n'était quand même pas rien. Il grimaça quand elle parla de son père, qui malgré les années impressionnait toujours autant le jeune homme. Il faut dire qu'il était sacrément baraqué, n'avait pas toujours l'air commode - sauf quand il s'adressait à Joy - et adorait sa fille plus que tout au monde, ce qui était tout à son honneur, mais le rendait aussi très protecteur. Néanmoins, Roy entendait bien ne jamais faire de mal à la Bulgare et tâcher de la rendre aussi heureuse que possible chaque jour, aussi n'avait-il jusqu'à maintenant rien fait qui puisse contrarier le père de la jeune femme. « Espérons que ça dure ! » Il tenait assez à sa vie, et préférait que sa tête reste logée sur son cou, merci bien. Cela dit, il respectait énormément le père de Joy, il ne voulait qu'une seule chose après tout: la protéger coûte que coûte, ce qui était d'autant plus normal après qu'elle ait perdu sa mère aussi jeune.
Suite à cet interlude concernant le miracle qu'était la présence actuelle de Roy sur cette Terre, le brun offrit sans plus attendre le petit cadeau qu'il avait acheté à sa petite-amie en l'honneur de leur anniversaire prochain. La patience n'avait jamais été une de ses vertus. Lorsqu'il avait posé les yeux sur le pendentif, il avait aussitôt pensé à Joy, et sa louve, Inga. « Il te plaît ? Je suis content alors. » Il lui adressa un sourire radieux, et la serra fort dans ses bras lorsqu'elle s'y jeta pour poser un baiser sur ses lèvres. Il l'aimait tellement, et être avec elle le rendait si heureux... C'était presque magique.
Quand elle évoqua l'idée de partir en Bulgarie - en passant même par Moscou ! -, le sourire du brun s'élargit, ses yeux brillant avec enchantement. Voyager, rencontrer la grand-mère de Joy dont il avait tant entendu parler... L'idée lui plaisait énormément. « J'adorerais partir en Bulgarie avec toi ! Et rencontrer enfin ta grand-mère, depuis le temps que tu m'en parles... On pourrait peut-être y aller juste après le réveillon chez mes parents ? C'est un peu une tradition, je ne me vois pas trop la briser, tu sais ? » Il lui jeta un regard embêté, ne voulant pas la contrarier mais ne se sentant pas non plus de passer Noël loin de ses parents et de Romilly. « Et il faut vraiment qu'on aille à Moscou ! Oh, ce serait génial ! Je ne suis jamais sorti du Royaume-Uni, j'ai tellement envie de voyager ! » avoua-t-il, se retenant presque de sautiller sur place. Il y avait tant à voir, tant à découvrir... Et Joy pourrait être sa guide, ce qui serait fantastique. Il ne pouvait imaginer meilleur cadeau de Noël.
Ξ Sujet: Re: Mieux vaut tard que jamais ! [ PV ] Mer 26 Aoû - 13:55
La bulgare avait bien compris que son petit ami l’enviait sur le fait qu’elle avait vu un vampire. Pour être tout à fait honnête, elle lui aurait volontiers laissé sa place le jour là vu l’effet que cette rencontre avait eut sur elle. Mais bon, c’était arrivée une fois et son père lui avait assuré que ça ne recommencerait pas, une fois Joy ayant été pleuré dans ses bras –elle avait déjà trempé les t-shirts de son petit ami et de son cousin, son père venait en dernier, pour diminuer l’effet dramatique de la chose, puisque les deux garçons avaient déjà réussi à la calmer un petit peu…- Pourtant, elle avait été à Gryffondor et elle ne comptait plus le nombre de fois où Roy lui avait assuré qu’elle était courageuse mais que ce courage devait être sacrément bien caché. Cela dit, elle avait déjà fait de gros efforts lors de son entrée à l’école pour se sociabiliser, chose particulièrement compliquée quand vous veniez de passer six ans de votre vie entre quatre murs…Enfin, tout ça pour dire qu’elle savait bien que Roy aurait rêvé d’être à sa place ce jour-là et qu’elle la lui aurait volontiers cédé. Hors, ça n’avait pas été possible, malheureusement pour les deux tourtereaux.
Il était connu de tous que Roy était un peu l’héritier des Farces et Attrapes à Poudlard. Joy ne comptait plus le nombre de fois où l’ancien Poufsouffle avait écopé d’une retenue de la part de ce cher Rusard pour une farce interceptée, et elle se souvenait bien l’avoir entendu pester et grommeler le nom des nouveaux Rois, qui avaient su détrôner Zonko et s’offrir une boutique sur Traverse. Les frères Weasley étaient connus de tous, et même si Joy était un poil ignorante sur certaines choses, avec un meilleur ami comme Roy, elle n’avait pu y échapper longtemps à l’époque. Maintenant qu’elle sortait avec lui, qu’il travaillait en plus chez Zonko, elle redoutait le transplanage du soir, redoutant de trouver leur appartement sans dessus-dessous. Déjà que Roy n’était pas un roi de l’ordre, imaginez un peu si son invention avait tourné court…
« Il n’y avait pas un Serpentard qui voulait prendre ta relève ? Ou son frère… Tu sais, un Spencer… »
Joy avait un peu de mal avec la famille Spencer. Tout d’abord parce que Riley la prenait pour un parfait petit punching ball et qu’il ne se gênait pas pour lui faire comprendre qu’elle était loin d’être comme le commun des sorciers. Tout cela parce qu’elle avait le don d’empathie et que cela affectait ses yeux ! Du grand n’importe quoi si vous vouliez l’avis de Joy, mais malheureusement pour elle, Riley Spencer n’avait pas été le seul à la brimer pour cela. Elle se rappelait parfaitement du jour où Roy l’avait trouvée, alors qu’elle était recroquevillée au fond d’un couloir, les yeux rouges d’avoir pleuré des heures et la mâchoire douloureuse. Elle avait eut un bleu pendant une semaine après cela, qu’elle s’était efforcée de cacher le mieux possible à l’aide de fond de teint.
« Bien sûr que ça va durer, Nana a compris qu’il ne gagnerait pas cette fois… »
Et que sa fille était heureuse et amoureuse, et donc qu’il ne pourrait pas y faire grand-chose. Bien sûr, si jamais Roy venait à lui briser le cœur, Joy ne donnait pas cher de sa peau, son père étant un peu extrémiste sur les bords, mais tant qu’il se tenait à carreaux et qu’il l’aimait, il n’avait, techniquement, aucun souci à se faire. La bulgare esquissa un petit sourire plein d’amour à son petit ami pour le rassurer avant que son attention ne soit porter sur le présent qu’il venait de lui faire. Roy la connaissait bien, très bien, trop bien même parfois. Elle était surprise à le voir, parfois, s’inquiéter pour elle alors qu’elle donnait l’impression que tout allait bien. L’inverse était vrai aussi, mais Joy, avec son don d’empathie avait plus de facilité là-dessus. C’était comme ça qu’elle avait compris que Romilly ne l’appréciait pas des masses, c’était grâce –ou à cause- de cela qu’elles avaient une discussion sérieuse et que Romilly lui avait clairement fait comprendre que, si elles étaient de la même famille, elles ne seraient jamais amies.
« Oui ! Il me fait penser à Inga ! Merci beaucoup ! »
Aux creux de ses bras, la brunette était aux anges. Elle avait aimé Roy tellement longtemps avant qu’ils ne se mettent ensemble, qu’ils ne comprennent tous les deux qu’ils avaient des sentiments l’un pour l’autre que ce petit genre d’attention la remplissait encore plus d’amour. Et elle fut ravie de sentir l’amour qu’il lui portait et la joie qui s’émanait de lui quand elle parla de la Bulgarie. Elle avait longtemps réfléchi sur ce point et elle espérait vraiment que ce voyage allait lui plaire.
« Il n’y a pas de problème. Le réveillon est une grosse soirée, mais le vingt-cinq c’est important aussi. Par contre, on devrait sûrement aller à l’église, ma grand-mère y va toujours, c’est avant le repas de midi… Il faudra que je pense à noter tout ce que je dois t’expliquer avant qu’on y aille… Grand-mère ferait un arrêt cardiaque si jamais on faisait un faux pas… Enfin, tant que je n’ai pas de bébé à cette période, ça va, mais tu ne la connais pas encore, des fois, elle fait très peur… »
Et les traditions Bulgares étant ce qu’elles étaient, Joy préférait prévenir que guérir. Heureusement pour elle, elle n’était pas enceinte, sinon, sa grand-mère lui aurait rabattu les oreilles avec toutes ses superstitions si jamais elle aurait du accoucher sous peu après Noël ! Oui, les traditions avaient la vie dure dans les vieilles familles bulgares… Enfin, c’était un peu pareil partout, non ?
« On ira te trouver des vêtements plus chauds que ceux qu’on met ici, l’hiver… Parce que franchement, Moscou, à cette période de l’année, c’est une patinoire géante… »
Joy adorait Moscou, là n’était pas le problème, mais entre la manière de s’habiller au Royaume-Uni et à Moscou, il y avait un monde… Et elle ne voulait pas retrouver un Roy bleu des pieds à la tête !
Invité
Ξ Sujet: Re: Mieux vaut tard que jamais ! [ PV ] Lun 31 Aoû - 22:46
Roy était un casse-cou depuis la tendre enfance. On l'appelait la Terreur des Crèches. Petit, il aimait grimper aux arbres, partir en exploration dans le jardin de la maison familiale, découvrir de nouvelles cachettes et de nouveaux insectes à observer. Il n'avait pas tant changé en grandissant. A Poudlard, le jardin avait simplement été remplacé par la Forêt Interdite et les insectes par des créatures légèrement plus nocives. Si baroudeur professionnel avait été un métier, ça aurait probablement été la voie qu'il aurait choisie à l'issue de ses études. Il était curieux de tout et s'émerveillait pour un rien. Le jour où ces caractéristiques changeraient, ça signifierait qu'il aurait probablement perdu une petite partie de lui-même.
Compte tenu de tout cela, il n'était pas étonnant que le brun soit enthousiaste à l'idée de rencontrer un vampire pour de vrai. Les illustrations du bouquin de Défense Contre les Forces du Mal et un ou deux cours passés à écouter - distraitement - leur professeur s'exprimer sur le sujet n'étaient pas suffisants. Il n'envisageait pas vraiment l'éventualité qu'un tel entretien puisse mal se terminer. De manière générale, il imaginait difficilement les 'pires' scénario. Il n'était pas, ou du moins, plus, complètement naïf, mais il tendait quand même toujours à visualiser le verre à moitié plein. Pourquoi s'alarmer et s'angoisser, alors que la catastrophe ne se produirait peut-être (probablement) même pas ? Et puis, si elle se produisait, il n'aurait qu'à aviser, ou accepter l'inévitable. Ça ne l'empêcherait certainement pas de profiter de chaque instant en attendant !
L'évocation d'Argus Rusard et de ses propres années de délinquance marqua l'apparition d'un sourire nostalgique aux lèvres de l'ancien Poufsouffle. Comme il regrettait le temps où il arpentait les couloirs de Poudlard, sac à dos plein de farces en tous genres et Miss Teigne sur les talons ! Ah ça, il avait vécu de sacrés aventures en son temps ! Oui ça y est, il ne se sent plus.« Oh, les frères de Rudy ? » interrogea-t-il en ce qui concernait sa relève maintenant qu'il avait pris sa 'retraite'. Si les Spencer étaient - très - nombreux, Roy n'en connaissait bien qu'un seul: Rudy Spencer, un camarade de Poufsouffle un peu plus jeune que lui. Le brun avait cessé de compter les retenues qu'ils avaient partagé ensemble comme c'est romantique.« Oui je crois qu'ils s'intéressaient aux farces ! L'un d'entre eux était à Poufsouffle en plus, il trouvera peut-être les plans que j'avais planqués dans la salle commune... Et puis, il y avait Arthur aussi, mais il a fini ses études maintenant ! » nota-t-il avec bonne humeur. C'est que parler de Poudlard le rendait joyeux, même s'il savait que ça n'était pas le cas de tout le monde. Il avait accepté qu'il devait entrer dans une nouvelle phase de sa vie désormais, mais ça ne l'empêchait pas de se remémorer ses souvenirs comme de précieux trophées.
Roy adressa un petit sourire à sa petite-amie lorsqu'elle lui dit que Nana - donc Dmitri "sinon je t'appelle papa, non ? Ne me tuez pas s'il vous plait Monsieur Vodianovski." - avait compris et que le brun resterait par conséquent en vie. C'était une bonne nouvelle. Pas réputé pour ses muscles, Roy avait toujours compté soit sur ses capacités pour les sortilèges, soit sur le regard noir de sa sœur jumelle pour se sortir des faux pas. Cela étant, dans un match opposant Monsieur Vodianovski à Romilly, il n'était pas certain de savoir qui s'en sortirait vainqueur. Au moins sa jumelle avait-elle Alek de son côté, ce qui pourrait être un atout si jamais les jours de Roy venaient à être menacés. Pour l'instant, ce n'était pas le cas, et même si dresser ce genre d'hypothèses comme s'il s'agissait de pronostics dans le cadre de paris sur l'issue d'un match de boxe était fort amusant, il était quand même temps de revenir sur Terre. Après tout, il avait un cadeau à offrir à Joy !
Il adressa un sourire lumineux à la Bulgare lorsqu'elle lui dit que le pendentif lui rappelait Inga, puisque c'était exactement dans ce but qu'il l'avait choisi. Les grands esprits se rencontrent ! Offrir des cadeaux était toujours quelque chose de très spontané chez lui. Soit il tombait sur le présent idéal - de son point de vue -, soit il séchait complètement et désespérait de trouver quoi que ce soit qui puisse plaire. Cela dit, il adorait lui-même en recevoir, et était très bon public. Du moins, quand il n'avait pas explicitement demandé un frisbee à ses parents pour Noël et qu'il se retrouvait avec toute une collection de livres à l'aspect rasoir Hiver 2004. Never forget.
Roy accueillit avec énormément de ferveur la proposition que lui fit Joy concernant un voyage en Bulgarie. Il dut néanmoins y poser une condition, puisqu'il ne se voyait pas passer le réveillon loin de ses parents et de Romilly. C'était leur tradition à eux. Il fut soulagé de voir que la brune n'était pas contrariée, mais perdit complètement le fil de ses explications une fois qu'elle eût prononcé le mot 'bébé'. Son cœur loupa un battement et il posa un regard effaré sur le ventre de sa petite-amie, avant de revenir sur son visage. Comment ça 'tant que je n'ai pas de bébé à cette période' ? « Quel bébé ? » A quelle période y aurait-il un bébé ? Avait-il loupé un énorme épisode ? Pour le coup, la grand-mère de Joy n'était pas la seule personne à faire très peur, sa petite-fille s'en sortait tout aussi bien. Pas que Roy n'envisage pas l'idée d'avoir des enfants un jour mais là tout de suite, ça n'était pas franchement le moment idéal. Ayant retrouvé un peu ses esprits, il supposait que sa petite-amie parlait d'une situation tout à fait hypothétique - après tout, si tel avait été le cas, elle lui en aurait parlé plus tôt, non ? - mais restait quand même alerte. Il hocha distraitement la tête aux paroles suivantes de la Bulgare, ses yeux s'illuminant brièvement à l'évocation d'une patinoire géante. C'était prometteur !
Ξ Sujet: Re: Mieux vaut tard que jamais ! [ PV ] Lun 8 Fév - 16:47
Joy et les Spencer, ce n’était pas tout à fait ça. Peut-être, essentiellement, car celui qui était dans son année à Pouillard la prenait comme punching ball dès que l’envie lui en prenait. Sans Alek, la jeune femme avait perdu un allié de marque chez les vert et argents. Elle savait que Romilly avait été lui parler et qu’il avait arrêté de l’ennuyer à cause de cela, mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir un certain apriori sur cette famille. Du moins, sur les aînés de la famille, Rudy compris. Si Riley était un abruti complet qu’elle ne voyait plus que lorsqu’elle se retrouvait aux Trois Balais avec Roy ou des amis, Rudy en avait tenu une bonne couche aussi. Faisant partie de la bande d’un Serpentard insupportable, elle se méfiait de lui comme de son frère. Mais les plus petits, Joy ne les connaissaient pas vraiment. Il y avait un Serpentard, un Poufsouffle et… Le dernier elle ne s’en souvenait pas. Il fallait avouer qu’elle ne leur parlait pas spécialement aussi, donc forcément, elle ne pouvait pas trop être au courant !
« Oui, eux. Il me semblait bien que deux d’entre eux étaient très portés farces et attrapes… Tu as vraiment caché des plans dans votre salle commune ?! »
Joy haussa un sourcil en fixant son petit ami. Il n’était pas sérieux, si ?! Enfin… Le connaissant, elle était presque sûre qu’il était effectivement sérieux. Même très sérieux. C’était de Roy qu’il s’agissait. Celui qui s’était toujours acharné sur Rusard, qui avait transformé des élèves en dindons et dont elle était amoureuse. Donc forcément, il en était capable… Mais elle n’était pas allée jusqu’à imaginer qu’il cacherait des plans pour un mystérieux évènement… Roy avait l’art et la manière de lui ficher la trouille en deux secondes quand il s’y mettait. Parce qu’il ne se préoccupait pas de l’effet de ses farces sur les autre élèves. Tout ce qu’il lui importait, c’était que son plan soit mis à exécution et qu’il réussisse… Les dommages collatéraux n’étaient que secondaires pour lui. Ou du moins était-ce ce que Joy pensait de lui. Mais c’était aussi pour cela qu’elle l’aimait, quand même. Parce que là où elle était hyper timide, ce n’était pas le cas de Roy et au moins, ils se complétaient. Elle avait bien tenté de le tempéré mais avait abandonné depuis longtemps en voyant que ça ne marcherait de toute manière jamais.
Quand elle reçut le cadeau de Roy, elle fut réellement contente. Elle savait les phases compliquées par lesquelles passaient Roy pour trouver un cadeau qui pourrait plaire à la personne concernée. Il avait bien tenté, une fois, de lui offrir des farces et attrapes, mais le regard perplexe de la demoiselle l’avait découragé assez rapidement. Là au moins, il visait juste. Plus que juste même, Joy en était tout simplement ravie !
Loin d’elle de lui faire peur à son tour, elle avait parlé des traditions bulgares comme elle en avait toujours eut l’habitude. Sa grand-mère lui avait raconté ces histoires un peu étranges depuis qu’elle était en âge de les entendre et pour Joy, ça ne pouvait pas en être autrement. Avoir un enfant autour de Noël ?! Par Merlin quelle horreur ! C’était bien trop de contraintes pour risquer de se lancer là-dedans ! Et puis, elle ne voulait pas d’enfant tout de suite. Elle se trouvait trop jeune -même si elle savait bien que d’autres personnes de son âge étaient déjà parents, mais ça, c’était leurs affaires, elle s’en fichait tant que ça ne la concernait pas elle- et de toute manière, elle avait déjà Roy dans ce rôle. Enfin, presque… D’ailleurs, alors qu’elle avait continué son discours, la seule réponse de l’intéressé la fit rire.
« C’est une vieille tradition bulgare ! Si tu as un bébé dans les douze jours suivant le vingt-cinq décembre, il faut faire tout un truc pour qu’il ne se transforme pas en démon ! »
Mais de toute manière, ce n’était pas du tout son cas, elle n’était pas enceinte, n’était pas prête de l’être (pour le plus grand plaisir de Roy et de Dmitri) et donc n’allait certainement pas accoucher le vingt-cinq décembre ou durant les douze jours suivant !
« Je ne suis pas enceinte Roy, promis juré ! »
Toujours en train de rire, Joy déposa un baiser sur les lèvres de l’ancien Poufsouffle. Elle n’avait pas voulu lui faire peur, loin d’elle cette idée. De toute façon, elle s’imaginait très mal mère pour le moment, il pouvait se rassurer là-dessus !
acidbrain
Invité
Ξ Sujet: Re: Mieux vaut tard que jamais ! [ PV ] Dim 28 Fév - 1:06
Roy avait beau être un fauteur de trouble émérite du temps de sa scolarité, il était aussi très porté sur l'héritage laissé aux générations suivantes. S'assurer qu'il y aurait des gens prêts à prendre la relève - et équipés de manière adéquate à cet effet - une fois qu'il aurait quitté l'école avait donc fait partie de ses priorités. Ses cadets, comme Arthur ou Jules le suivaient de trop près vers la fin de leurs études. Il fallait voir plus loin. Oui, Roy est un psychopathe. Non, son objectif n'était pas l’annihilation complète de Poudlard de la carte, mais c'est juste que le château n'était pas tout à fait pareil sans quelques détonations et métamorphoses occasionnelles, si ? En tant que vendeur chez Zonko, il était en tout cas bien placé pour fournir en farces et attrapes les nouveaux freluquets venus reprendre le flambeau. Mais son assistance n'était pas uniquement externe à Poudlard. En effet, il s'avérait que Roy avait laissé une ou deux surprises aux nouveaux résidents de la salle commune de Poufsouffle. Il adressa un sourire quelque peu piteux à sa petite-amie, qui avait l'air partagée entre l'incrédulité et la franche inquiétude. « Je ne les avais pas laissés là dans l'optique qu'un quelconque héritier spirituel vienne mener mes plans à bien ! Je les y ai juste oubliés après les examens de fin d'année, et le temps que je m'en souvienne on avait quitté Poudlard... » expliqua-t-il en se grattant la tête. De toute manière, en dehors de ses attaques sur Grayson et sa bande de potes à deux neurones, il avait beaucoup freiné sur les farces durant sa dernière année. Il faut croire qu'il avait eu d'autres choses en tête que de prévoir la meilleure manière de faire pousser les poils de nez de Rusard à vitesse grand V histoire de détourner son attention.
Une fois que Roy eût offert son cadeau à Joy, les deux jeunes gens en vinrent à parler de leur programme pour la période des fêtes. Le brun souligna l'importance de passer le réveillon auprès de ses parents et de Romilly, mais accueillit avec grand enthousiasme l'opportunité de se rendre en Bulgarie et de rencontrer la grand-mère de sa petite-amie. Il hochait la tête docilement tandis que Joy évoquait leurs traditions, n'ayant pas l'habitude de faire le difficile à ce niveau-là. Cependant, l'apparition brutale du mot 'bébé' au sein de la conversation lui fit ouvrir des yeux ronds. Tout ce qui suivit ne fit qu'entrer par une oreille et ressortir par l'autre. Un bébé ? La réaction de l'ancien Poufsouffle eût au moins de quoi faire rire Joy, ce qui le rassura quelque peu. Connaissant sa petite-amie, elle ne serait pas aussi détendue s'il était question d'avoir une progéniture dans l'immédiat. Si un tel événement venait réellement à se produire, il n'aurait pas été surpris qu'elle se montre encore plus paniquée que lui, pour le coup. « Oh... » lâcha-t-il d'un air clairement confus, ne sachant plus trop comment réagir après un tel ascenseur émotionnel. « Je vois... » acquiesça-t-il en hochant doucement la tête. « Attends. Pourquoi ton bébé se transformerait en démon ? » Roy, ou comment toujours garder le sens des priorités. Rassuré, il retrouvait sa curiosité habituelle, et mourait visiblement d'envie d'en savoir plus sur cette histoire de bébé démoniaque. Les parents Bradley ont dû louper leurs propres rites prénataux pour écoper d'un tel phénomène !
Roy voulait avoir des enfants, un jour. Il n'était pas encore sûr du nombre, mais il était convaincu d'une chose, c'était que Joy était la femme de sa vie, et celle avec qui il fonderait une famille. Mais pas tout de suite. Il avait un job stable, mais il ne savait pas s'il le garderait toute sa vie, et puis, ils étaient encore tellement jeunes ! Ils avaient le temps. Aussi, lorsque la Bulgare s'empressa de le rassurer à nouveau, il lui adressa un petite sourire en coin. « Ok, ok, tu m'as quand même fait un peu flipper là Joy ! Pas que ça aurait été une mauvaise nouvelle mais il est quand même tôt, on a la vie devant nous avant de se lancer dans le stockage de couches ! » plaisanta-t-il en haussant les épaules. Si ça avait été le cas, ils se seraient débrouillés, il n'en doutait pas une seule seconde. Seulement, là n'était pas la question, puisqu'il n'y avait pas de bébé à l'horizon pour l'instant. Il passa le bras autour des épaules de sa petite-amie, le sourire aux lèvres. « C'est pas tout ça mais et si on rentrait ? Je commence à avoir faim moi, on pourrait commander un truc ! » proposa-t-il les yeux brillants - certaines choses ne changent pas -, sortant sa baguette pour se préparer à transplaner chez eux. Non, certaines choses ne changeaient pas, et parmi elles son amour profond pour Joy. C'était l'une des certitudes sur lesquelles reposait toute sa vie. Elle faisait partie de son existence depuis près de dix ans à présent et il comptait bien faire en sorte que ça dure encore très, très longtemps.
Ξ Sujet: Re: Mieux vaut tard que jamais ! [ PV ] Ven 11 Mar - 15:25
Les explications de Roy quant à son héritage laissé aux nouveaux élèves de Poufsouffle fit légèrement rire Joy. Parce qu’au final, c’était tellement Roy qu’elle n’en n’était pas spécialement surprise, ni choquée. Enfin, de l’apprendre si, mais quand elle y pensait… Non. C’était normal. Et pour un peu que le brun ait juste complètement oublié où il avait mis ses précieux plans. Mais elle n’allait rien lui dire de ce qu’ell pensait, elle était bien trop adorable pour cela, et à dire vrai, peut-être que Roy lui disait la vérité. Il avait peut-être juste oublié de récupérer ses affaires. A cette idée, elle se demanda combien d’autres objets personnels le Poufsouffle avait pu oublier à l’école. Sur les vêtements, on faisait inscrire leurs noms, donc nul doute qu’il aurait reçu un paquet d’uniformes ou autre, mais pour les objets en eux-même, elle ne savait pas trop si un quelconque retour était possible. Peut-être, peut-être pas. Dans le monde magique, après tout, tout –ou presque- était possible !
Quant elle parla d’une éventuelle grossesse, Joy, n’avait pas pensé faire peur à Roy. A vrai dire, rien qu’à l’idée d’être elle-même maman, la bulgare paniquait toute seule, mais loin de son esprit l’envie de faire paniquer Roy avec elle. Surtout qu’elle ne l’était pas du tout, elle s’était juste rappelé cette vieille superstition qu’avait sa grand-mère. Elle lui avait parlé de cette tradition relativement tard, peut-être parce que Joy avait toujours été une petite fille, même une fois adulte. Elle avait eut du mal à se dire qu’elle devait changer de monde et si, niveau travail, elle n’avait pas trop eu le choix, vu qu’elle était formée par son père pour reprendre un jour la compagnie, niveau relations amoureuses, elle avait mis plus de temps. Elle aimait Roy de tout son cœur et de tout son être, mais il lui avait fallu du temps pour accepter que le monde rose bonbon qu’elle connaissait était fini et d’accepter d’être enfin un adulte. Mais avoir un enfant ? Non, c’était tout simplement impossible, tout du moins pour le moment. Ils étaient encore jeunes et avaient largement le temps d’y penser, même si, à son âge, son père l’avait déjà elle. Enfin… Presque, à peu de choses près. « Je ne sais pas trop. C’est une superstition comme une autre… Tu sais, la Bulgarie c’est très différent d’ici ! » et elle savait de quoi elle parlait, puisqu’elle avait encore du mal avec certaines traditions purement occidentales ou britanniques dont elle n’avait jamais eut vent lors de sa jeunesse en Bulgarie !
Elle n’avait d’ailleurs jamais cherché à savoir précisément pourquoi elle risquait d’avoir un démon comme enfant si elle accouchait entre noël et Nouvel An, peut-être parce que vu le père dudit enfant, il serait sans doute tout de même un vrai petit diable, mais Roy semblait curieux et elle nota mentalement qu’elle devrait se renseigner auprès de sa grand-mère. Elle éviterait de soulever la question avec son père, pour éviter qu’il ne psychote de trop, il était bien assez flippé quant à sa petite fille chérie qui grandissait comme ça. « Désolée, j’y ai juste pensé d’un coup. Mais au moins, tu le sauras si ma grand-mère t’en parle ! Même si elle ne parle pas très bien anglais, elle sait se faire comprendre. » et au moins, il ne penserait pas que Joy lui cache un gros secret ! Se serrant contre son petit ami, elle esquissa un sourire à sa proposition « Oui ! Et on pourrait faire des gâteaux non ? J’ai bien envie de cookies… » Si Roy était le morfale des deux, Joy ne résistait jamais aux sucreries… Elle déposa un baiser sur les lèvres de son petit ami et ils disparurent dans un « pop » familier.